SONNE LE CLAIRON (ARIEL) [FB]
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
Page 1 sur 1 • Partagez •
sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Mais loin là-bas, quelque part dans le ciel, une voix m'appelle ; n'oublie pas qui tu es. Si tu perds espoir ton courage va retomber, relève toi ce soir, n'oublie pas qui tu es. »

Automatiquement j'ai un pincement au cœur et mon rythme cardiaque s'accélère un tantinet. Je ne me souviens que trop bien de sa réaction lorsque je l'ai revu au chevet d'Armand, encore maintenant tout ceci me hante, en plus de mes propres démons. Peut-être aurais-je dû boire un peu avant de venir, mais à y réfléchir, ça n'aurait pas été sage. Ma consommation d'alcool en elle-même ne l'est pas en vérité. Quand je suis invité à l'intérieur, je reste longuement sur le pas de la porte à lorgner Ariel ; mes prunelles doivent trahir toutes les émotions qui me traversent et me bousculent en cet instant. Je n'ai clairement pas les mêmes qu'avec Anthelme que je peine encore à comprendre. Mon grand-frère lui, est toujours un modèle à mes yeux, ou presque, beaucoup de choses ayant changées ces derniers mois... Sauf une : toute l'affection que je lui porte. Dernièrement voilée comme celle que je porte à ma famille mais toujours présente. « Je t'avoue que je ne sais pas par où commencer, mon frère... »
J'ai envie qu'il me prenne dans ses bras. Voilà trop longtemps que je n'ai pas eu une accolade fraternelle et je l'avoue, cela me manque terriblement. Si je pourrais bien évidemment faire le premier pas je n'ose pas, j'ai l'impression que je ne le mérite pas, tête baissée tel un enfant qui s'attend à se faire gronder. « J'ai... Je suis désolé. J'aurais dû reprendre contact bien plus tôt. Vous m'avez tous tellement manqué. Tu m'as tellement manqué. » J'avais tellement peur de les perdre encore que j'ai mis de la distance mais au final, la peine n'en est que plus forte, plus intense ; et j'ai toujours cette crainte qui augmente avec l'état de Armand.
(c) DΛNDELION

Invité
Invité
Sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Then from on high somewhere in the distance, There's a voice that calls "Remember who you are. If you lose yourself your courage soon will follow. So be strong tonight. Remember who you are." »

Mais à présent, Ariel est une nouvelle fois seul. Installé derrière le bureau qu'il a récemment fait installer dans cette pièce, il passe en revue les derniers comptes du domaine, scrupuleusement... Lorsque des coups presque timides résonnent, accompagnés d'une voix toute aussi incertaine. Une voix qu'il reconnaît avant même que son propriétaire ne s'annonce. Bien qu'il hésite l'espace de quelques instants, l'aîné donne tout de même l'autorisation à son frère d'entrer. Il ne pourra pas jouer à l'autruche éternellement, et il le sait.
Restant confortablement assis dans son fauteuil, il porte ses prunelles inquisitrices sur Alaric, tandis qu'il l'écoute présenter ses excuses, l'air penaud. L'envie de se lever pour aller l'étreindre est forte, mais pas tout de suite, se serine-t-il. Pas encore. Avant, il a un message à faire passer, et il veut s'assurer qu'il sera bien compris. Même si pour cela il doit se montrer dur.
- Alors tu te souviens que tu as une famille, maintenant ? Quelle surprise, je commençais à croire que tu avais perdu la mémoire à force de errer comme une âme en peine. Oh, mais attends, à l'évidence ce n'est pas le cas, puisqu'il semblerait que tu aies eu des contacts avec Aveline ? Dis-moi, mon frère, poursuit-il en insistant sur ces mots, pourquoi elle, et pas nous ? Peut-être ne sommes-nous pas dignes de te savoir en vie ?
Chaque syllabe est prononcée avec assurance, sans le lâcher du regard. Ariel quitte son siège pour s'approcher de quelques pas, la mine fermée. Un infime sourire qui n'a rien de chaleureux s'esquisse sur ses lèvres, quand il réalise ce qui se trouve sur le visage de son cadet.
- Anthelme et toi avaient déjà "discuté", à ce qu'on dirait. Je suppose que ça a été constructif ? J'apprécie sa tendance à aller droit au but, dans ces circonstances. Et puis soudainement, fait suffisamment rare pour être souligné, il hausse la voix. Il ne crie pas, mais presque. Quand on le connaît, c'est tout comme. Comment as-tu pu te montrer aussi inconscient et égoïste ? Que crois-tu que nous avons pensé, sans nouvelles de toi pendant si longtemps ? Penses-tu qu'il suffise de revenir la bouche en coeur en balbutiant quelques pâles excuses pour être pardonné ? Tu ne réalises manifestement pas la peur et l'angoisse que tu nous as fait subir, Alaric !
(c) DΛNDELION

(c) Bloody Storm
- ▲ MESSAGES : 51
▲ OCCUPATION : Héritier de la famille de Lydes - Chevalier d'Orlaïs
▲ LOCALISATION : Lydes, majoritairement
Rebellions are built on hope
sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Mais loin là-bas, quelque part dans le ciel, une voix m'appelle ; n'oublie pas qui tu es. Si tu perds espoir ton courage va retomber, relève toi ce soir, n'oublie pas qui tu es. »

Je me sens toujours aussi bête, toujours aussi coupable, une boule coincée dans ma gorge tandis que ma cage thoracique est douloureusement comprimée à l'intérieur. La tempête fait autant rage à l'extérieur, avec Ariel, que j'observe le cœur gros. « La vérité, c'est que je n'ai pas eu assez de courage, jusqu'à maintenant, mais c'est une bien piètre excuse qui ne pardonne pas toute l'inquiétude que je vous ai infligé. Je l'ai compris avec Anthelme, en effet. Avec toi, c'est encore plus douloureux de l'entendre, pourtant c'est la vérité... C'est... » C'est du Ariel tout craché. J'inspire un bon coup plutôt que de me laisser plus aller que ça, surtout avec mes yeux déjà humides sous l'effet de toutes ces émotions. Voilà également pourquoi je craignais tant de revenir mais si j'avais attendu plus, les retrouvailles auraient été encore moins chaleureuses qu'elles le sont actuellement ; et elles ne le sont pas.
« Désormais, c'est trop tard pour revenir en arrière. Pour ça comme pour le reste... » Je respire à nouveau, entre deux, les prunelles qui lorgnent plus le sol que mon frère ; inutile de dire que je n'ose lui révéler à quel point je me suis mis en danger inconsciemment. Anthelme le sait, en revanche : je suis passé à deux doigts du trépas. Comme Armand. Grâce à l'état de mon cadet j'ai commencé à prendre conscience de mon attitude affreuse. « Je ne vous infligerais pas à nouveau un silence sans fin. Mais je ne peux promettre de rester indéfiniment sain et sauf, quand bien même je fais attention, maintenant que je suis Garde. Encore une décision irréfléchie. » J'essaye de prendre sur moi malgré mon chagrin, après tout, si je ne suis pas responsable de mes pertes - donc de mon deuil je suis responsable de mes actes envers ma famille. Peut-être est-ce pour cette raison que les fantômes de mes aimées ne me laissent pas en paix, que la plaie encore à vif n'arrive pas à se cicatriser ? « Peut-être ne me pardonneras-tu jamais complètement. » Mon frère. Et si j'étais mort en même temps que Lise et Blanche ? Je n'en serais pas arrivé là. Non, je chasse immédiatement cette pensée empoisonnée et négative de mon esprit ; même si il est vrai qu'elle m'est souvent apparue.
(c) DΛNDELION

Invité
Invité
Sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Then from on high somewhere in the distance, There's a voice that calls "Remember who you are. If you lose yourself your courage soon will follow. So be strong tonight. Remember who you are." »

Un jour, il le lui dirait. Peut-être pas aujourd'hui, ce serait admettre qu'il a eu tort, commis des erreurs, et Ariel de Lydes ne commet jamais d'erreurs, allons.
L'aîné soupire en fermant brièvement les yeux. Réfléchir à ses prochaines paroles est plus difficile qu'il ne l'aurait cru. Doit-il continuer sur sa lancée, ou bien s'adoucir ? Alaric semble avoir intégré sa leçon, insister serait plus de la cruauté gratuite qu'autre chose. Son but n'est pas de le dégoûter de sa propre famille. Voilà pourquoi la seconde option obtient finalement ses faveurs.
Ariel couvre ce qui reste de distance entre eux, et vient le prendre dans ses bras. Comme quand ils étaient enfants, il lui passe une main sur les cheveux, un geste rassurant qui, l'espère-t-il, le sera encore tout autant même aujourd'hui.
- Tu n'es qu'un crétin, mon frère. Mais un crétin auquel je tiens par dessus tout. Alors ne t'avise plus jamais de me faire un coup pareil, sinon je te jure que je viens te chercher moi-même. Tu n'apprécierais pas.
(c) DΛNDELION

(c) Bloody Storm
- ▲ MESSAGES : 51
▲ OCCUPATION : Héritier de la famille de Lydes - Chevalier d'Orlaïs
▲ LOCALISATION : Lydes, majoritairement
Rebellions are built on hope
sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Mais loin là-bas, quelque part dans le ciel, une voix m'appelle ; n'oublie pas qui tu es. Si tu perds espoir ton courage va retomber, relève toi ce soir, n'oublie pas qui tu es. »

Lorsque je me redresse et que le contact visuel se recrée, moins ambiancé par les tensions, je lui souffle avec un faible sourire qui n'en est pas moins sincère ; « Plus jamais. J'ai compris la leçon. » Une larme traîne d'ailleurs sur ma joue, je peux la sentir, je n'ai pas pu la retenir. C'est comme une deuxième chance que l'on m'offre, que mon aîné m'offre, une chance inestimable. Oh je sais que je ne suis pas complètement pardonné mais je ne suis pas non plus devenu un indésirable dans la famille. Rien que savoir ceci me soulage à un tel point... Pourquoi ai-je douté, les connaissant ? Je suis bien un crétin, oui, mon aîné n'a pas tord. « Tu n'as pas changé, mon frère. C'est bon de te revoir. » Malgré les circonstances, il faut le dire.
(c) DΛNDELION

Invité
Invité
Sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Then from on high somewhere in the distance, There's a voice that calls "Remember who you are. If you lose yourself your courage soon will follow. So be strong tonight. Remember who you are." »

En s'écartant de son cadet, Ariel enfouit à nouveau toutes ces choses dans un coin. Il préfère adresser un sourire rassurant à son frère. Inutile d'en rajouter une couche, lui aussi doit regretter ce temps où tout semblait plus simple. De son pouce, il vient chasser la larme qui glisse le long de la joue d'Alaric, puis s'écarte pour aller attraper une petite pâtisserie se trouvant un plateau laissé sur un coin du bureau.
- Bien entendu que je n'ai pas changé, je suis figé dans le temps, n'es-tu pas au courant ? Sinon comment expliquer que je paraisse toujours aussi jeune ? Comme pour appuyer ses paroles, il glousse discrètement et propose d'un geste de la main à son frère de se servir, s'il en a envie. Toi en revanche, on croirait presque tu es plus vieux que moi, à présent. Et Andrasté, l'état de ta crinière. Mais ce ne sont que des préoccupations futiles d'orlésien, après tout. Dis-moi, comment ça se passe à la Garde des Ombres ? J'ai toujours été curieux de savoir.
(c) DΛNDELION

(c) Bloody Storm
- ▲ MESSAGES : 51
▲ OCCUPATION : Héritier de la famille de Lydes - Chevalier d'Orlaïs
▲ LOCALISATION : Lydes, majoritairement
Rebellions are built on hope
sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Mais loin là-bas, quelque part dans le ciel, une voix m'appelle ; n'oublie pas qui tu es. Si tu perds espoir ton courage va retomber, relève toi ce soir, n'oublie pas qui tu es. »

Enfin, je laisse de côté ces dernières pour m'attaquer au vif du sujet et satisfaire la curiosité de Ariel. Juste avant, je termine ma bouchée. « Au début, pas si bien. Beaucoup ricanaient de mon statut d'ancien Chevalier, ce qui est toujours le cas mais moins, et je n'en tiens plus vraiment rigueur. En revanche, en mission, j'ai pu compter sur eux. Face aux engeances qui sont particulièrement laides d'ailleurs, heureusement que tu n'en a jamais vu. » Je ne m'imaginais pas me confier autant, parler tant, mais c'est Ariel. Il reste mon grand-frère et ma gorge se dénoue automatiquement ; c'est comme une libération. « Ariel. J'hésitais à te dire quelque chose mais j'imagine que dans tous les cas, tu finiras pas le découvrir alors... » J'inspire fort, avale le plus calmement ma salive : j'ai l'impression que mes retrouvailles officielles avec lui me font l'effet d'un sérum de vérité. Peut-être est-ce aussi la faute de ces émotions qui m'envahissent et face à elles, le combat n'est pas équitable. Je tiens toujours ce qu'il reste de ma pâtisserie dans ma paume ; « J'ai commencé à avoir des apparitions de Lise et de Blanche il y a quelques temps. Ça, mêlé à l'alcool, je n'ai pas été un Garde exemplaire, je ne sais plus vraiment où j'en suis mais je veux continuer de me battre pour cette cause juste. Surtout avec l'enclin qui arrive. »
C'est idiot mais je crois que je me suis coupé l'appétit tout seul. « Je n'aurais pas pu reprendre ma place parmi les Chevaliers, même une vie plus noble, tu imagines bien tout le dégoût que j'en ai désormais... Pardonne-moi, je ne devrais pas être aussi négatif. » Juste après mes paroles j'observe longuement la brioche bien entamée puis Ariel, encore, avec un air qui se rapproche de celui d'un chien battu. Dire qu'il était parvenu à mettre une touche d'humour dans cette conversation, voilà que je ramène les sujets désagréables sur le tapis. Et encore une fois, je me plains, tel un égoïste, non ?
(c) DΛNDELION

Invité
Invité
Sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Then from on high somewhere in the distance, There's a voice that calls "Remember who you are. If you lose yourself your courage soon will follow. So be strong tonight. Remember who you are." »

Entendre Alaric rire doucement est pourtant un bon début. Voilà un son qui lui a manqué.
- Oh, je veux bien te croire. Après tout, qui se soucie de ses cheveux lorsqu'on combat des Engeances ? En ce qui me concerne, j'ai du temps à perdre, donc... Même si ce n'est pas tout à fait vrai, la gérance du domaine et des affaires que leur père lui délègue dévorant une quantité non négligeable de ses journées. Ses préoccupations sont néanmoins loin de celles de la Garde des Ombres. Ariel lève les yeux au ciel, vaguement agacé. Ces gens n'ont à l'évidence aucune idée de l'entraînement par lequel on passe pour devenir Chevalier d'Orlaïs. J'aimerais bien les y voir, ces voleurs et ces racailles de tout poil. En revanche, il pouffe discrètement lorsque Alaric évoque la laideur des Engeances, et sous-entend qu'il en aurait fait un infarctus. Honnêtement ? Ce serait probablement le cas, aussi ne prend-il pas la peine de démentir.
Mais le ton de la conversation prend à nouveau une tournure plus grave, avec les confessions que son cadet se risque à lui faire. Des visions de son épouse et de sa fille ?L'alcool est évidemment une explication -qui ne lui plaît pas- mais la boisson ne peut pas tout expliquer non plus. Non, ce doit être plus profond que ça. Le mal-être est réel, personne ne peut le nier. S'il y avait une solution pour l'en soulager définitivement, Ariel aurait tout fait pour l'offrir à son frère. Malheureusement, ce n'est pas le cas, et Alaric devra apprendre à vivre avec cette plaie béante pour le reste de sa vie. Avec un soupir, l'héritier de Lydes s'assoit dans l'un des fauteuils de la pièce, ses doigts se mettant à pianoter par réflexe sur l'accoudoir.
- Je sais que tu n'aurais pas pu reprendre le cours de ta vie comme si rien ne s'était passé. C'était trop douloureux, je peux le comprendre. J'ai beau moi-même me complaire le plus souvent dans le Noble Jeu, il y a des moments où j'aimerais pouvoir envoyer tout ça aux orties. Hélas, je ne peux pas me le permettre. Parfois, je me dis que si nous pouvions échanger nos places, avec Anthelme... Après un temps de silence,
Ariel décide qu'il serait temps pour lui aussi de s'ouvrir un peu plus.Alaric... Je suis désolé. Si j'avais su voir ce qu'il se tramait dans mon dos,
Lise et Blanche seraient encore des nôtres. Pour une raison qui m'échappe, je suis resté aveugle cette fois-ci. Je suis sincèrement navré.
(c) DΛNDELION

(c) Bloody Storm
- ▲ MESSAGES : 51
▲ OCCUPATION : Héritier de la famille de Lydes - Chevalier d'Orlaïs
▲ LOCALISATION : Lydes, majoritairement
Rebellions are built on hope
sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Mais loin là-bas, quelque part dans le ciel, une voix m'appelle ; n'oublie pas qui tu es. Si tu perds espoir ton courage va retomber, relève toi ce soir, n'oublie pas qui tu es. »

Enfin je l'entends qui s'exprime ; je ne bouge pas de ma place même si je détourne légèrement le regard. Honnêtement, je crois que je peux comprendre Ariel quand il me parle de ce qu'il ressent à propos de tous ces complots ainsi que cette place d'héritier. Elle ne m'aurait pas plu mais peut-être Anthelme en aurait-il fait meilleur usage, avec un contrôle sur lui-même ? La tête baissée, le silence s'installe et je ne parviens pas à le couper, la gorge nouée. Bientôt en revanche, j'ouvre un peu plus grand les yeux aux paroles d'Ariel qui éclatent à mes oreilles. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Comment le pourrais-je ? Je n'ai moi non plus rien remarqué et je suis le premier qui n'a pas été capable de les protéger. Mais elles ont succombé tandis que je suis resté en vie... Plus j'y pense plus je me demande si ce n'est pas une punition du Créateur, au final. Un autre silence s'installe, profond, où je fixe intensément le sol sans vraiment le voir, plutôt embourbé dans mon chagrin ; encore. Mais je me ressaisis, me redresse un peu pour ne pas laisser Ariel ainsi, c'est cruel. « Non... Ce n'est pas ta faute Ariel, ça ne l'a jamais été. Et grâce à toi elles ont été vengées, même s'il est impossible de revenir en arrière. Je me demande encore pourquoi je suis le seul à m'en être sorti. Même Blanche n'a pas eu cette chance, alors qu'elle était si pure, si innocente... Elle ne méritait pas un tel sort. »
Dans un nouvel élan, une nouvelle tirade bercée par mes émotions plus que par la raison, ma voix se casse. Je décide de venir auprès de mon aîné et plutôt que de m'asseoir à ses côtés, j'attrape l'une de ses mains installée sur l'accoudoir. Elle est nichée entre mes deux paumes. Je le regarde droit dans les yeux. « Pourquoi ? Le Créateur souhaite-il me faire comprendre quelque chose ? Désormais, peut-être me hantent elles en raison de mon comportement envers vous. » C'est idiot, évidemment, il ne peut pas répondre à toutes mes questions et il est tout autant chagriné par mes pertes. Mais le Créateur ne semble plus avoir de pitié à mon égard, tout du moins elle n'est pas encore revenue, je le crains. J'inspire profondément puis me laisse tomber sur le fauteuil juste à côté. « Ariel. Tu as vraiment envie de tout quitter, parfois ? De laisser derrière toi ces responsabilités ? » Notre lien malmené commence à se reconstruire un peu, j'imagine, grâce à nos confidences, même si il est évident qu'il faudra bien plus de temps pour que tout redevienne comme avant - ou presque.
(c) DΛNDELION

Invité
Invité
Sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Then from on high somewhere in the distance, There's a voice that calls "Remember who you are. If you lose yourself your courage soon will follow. So be strong tonight. Remember who you are." »

Là où Ariel s'attend à recevoir à son tour des remontrances, il n'en est rien. Au contraire, Alaric le rassure. Ce n'est pas de sa faute. Au fond, ce serait difficile de lui ôter cette idée de la tête, mais pour lui faire plaisir, il opine doucement du chef. Rien que le fait de savoir que son frère ne lui en veut pas est déjà bien suffisant. Durant quelques instants, ses paupières se closent et il se rappelle Blanche. Une enfant adorable, vive et intelligente. Arthur et elle jouaient souvent à travers tout le domaine, courant et riant pour un rien.
La vérité est que depuis sa disparition, Lydes est devenue affreusement silencieux...
Quand Alaric saisit l'une de ses mains, l'aîné rouvre les yeux pour les porter sur le visage de son frère. Il le questionne sur le Créateur, sur le sens de ces apparitions qui le hantent. Lui qui aime à prétendre avoir toutes les réponses se trouve forcé d'admettre qu'il n'en sait rien. Comment oserait-il dire qu'il comprend Ses intentions ?
- Je l'ignore, Alaric... Enfin, je ne pense pas que le Créateur puisse trouver qu'il soit utile de te punir de la sorte. La perte d'êtres qui t'étaient chers est déjà suffisant, non ? Mais qui suis-je pour parler en Son nom, je ne suis pas Divin. Et Andrasté l'en préserve, heureusement que ce ne serait jamais possible. Son cadet va prendre place dans le fauteuil voisin, et Ariel laisse un silence de quelques instants s'installer. Il réfléchit à ce qu'il va répondre, peu sûr de lui. Honnêtement... Oui. Mais j'aime trop ma vie et ma famille pour tout laisser tomber. Je ne pense pas que Anthelme réalise ce que ça implique de se trouver à ma place. Peut-être que je me trompe, mais je ne pense pas. Et je ne veux pas laisser ce fardeau peser sur ses épaules, je tiens trop à lui pour ça. Les petites gens nous envient nos existences, mais ils n'en voient que les bons côtés. Eux peuvent agir comme ça leur chante, si demain ils veulent partir pour l'autre bout de Thedas, qu'est-ce qui les retient ? Nous, nous ne pouvons pas. Cette vie, c'est la mienne. Qu'elle me plaise ou non. Et puis... Elle n'a pas que des inconvénients. ajoute-t-il, l'ombre d'un sourire planant sur son visage quand il songe à Aloïs. Je voudrais juste m'assurer que toutes les personnes auxquelles je tiens restent en vie aussi longtemps que possible. Mais vous ne me facilitez guère la tâche. Surtout Armand et toi.
(c) DΛNDELION

(c) Bloody Storm
- ▲ MESSAGES : 51
▲ OCCUPATION : Héritier de la famille de Lydes - Chevalier d'Orlaïs
▲ LOCALISATION : Lydes, majoritairement
Rebellions are built on hope
sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Mais loin là-bas, quelque part dans le ciel, une voix m'appelle ; n'oublie pas qui tu es. Si tu perds espoir ton courage va retomber, relève toi ce soir, n'oublie pas qui tu es. »

Mais quand c'est son tour, quand il m'évoque son fardeau, je ressens une profonde tristesse. Dire qu'à deux années prêtes, j'aurais pu me retrouver à sa place. Je n'imagine même pas si ça avait été le cas, après la perte de mes aimées, j'aurais fait un piètre héritier. Me serais-je de la même manière enfui dans la nature en laissant un tel poids sur ses épaules ? J'ose espérer que non, malgré mon chagrin. Cela ne change rien à l'inquiétude causée. Je rejoins Ariel sur ce qu'il évoque concernant les petites gens, qui peuvent jouir d'une liberté bien plus importante. Si nous n'avions pas été de Lydes, si nous étions nés dans une simple famille de paysans, pêcheurs - peu importe, je me demande si nous aurions eu à pleurer tant de pertes. Peut-être, mais pas de la même manière. En tout cas, nous aurions pu être nous-même, sans le fardeau du paraître en haute société. Des responsabilités dû au rang.
J'essaie de lui rendre un sourire, même très faible, incapable de le soulager de ses responsabilités d'un claquement de doigts. Ni même de ses inquiétudes que nous n'arrangeons guère, j'en suis conscient. J'inspire profondément. Allez, à mon tour de détendre l'atmosphère. « Tu oublies Anthelme, toujours le nez fourré dans les problèmes... » Honnêtement je n'ai aucune idée de si cela fonctionnera, mais à force de broyer du noir, j'ai peur de transmettre toutes ces pensées négatives à mes proches. « Encore une fois, ne prends pas tout sur tes épaules. » Je cherche ses yeux, son regard, tandis que je tends ma main en sa direction. Qu'il la prenne ou non, j'ajoute tendrement ; « Merci d'être là pour nous, grand frère. Ne doute jamais de ce que tu fais pour nous, même si nous agissons comme des idiots finis... » Voilà bien longtemps que je ne l'avais appelé ainsi, non mon frère, mais complètement grand frère ; une nostalgie d'enfance.
(c) DΛNDELION

Invité
Invité
Sonne le clairon
Alaric & Ariel
« Then from on high somewhere in the distance, There's a voice that calls "Remember who you are. If you lose yourself your courage soon will follow. So be strong tonight. Remember who you are." »

Malgré l'inquiétude dans laquelle Alaric l'a plongé ces derniers mois, l'aîné est évidemment ravi de le revoir bien portant -ou du moins autant qu'il pouvait l'être dans de telles circonstances. La distance pas plus qu'un long silence ne peuvent briser les liens qui les unissent, de cela il est persuadé. Leur unité face au reste du monde a toujours été la force de leur famille ; le meilleur des boucliers face à l'adversité. Les sers de la cour orlésienne savent parfaitement que s'en prendre à l'un d'eux, c'est s'en prendre à tous. Certainement la raison pour laquelle malgré ses piètres performances au Grand Jeu, Anthelme respire encore. Le spectre d'Aveline et Ariel flottant non loin sont des menaces suffisamment dissuasives. A cette pensée, il ne peut retenir un infime sourire amusé. Un sourire qui devient un léger rire lorsque c'est au tour de son cadet d'évoquer le caractère pour le moins enflammé de leur frère.
- Certes, mais c'est pour sa propension à s'attirer des ennuis et à cogner sur tout ce qui lui déplaît que nous l'aimons, non ? Sa franchise a quelque chose de rassurant. Quand il ne s'amuse pas à tourmenter Aloïs, cependant. Sur ce point-là, il faudra encore qu'ils aient encore une petite discussion, d'ailleurs. Mais Ariel la repousse sans cesse, conscient qu'elle risque de tourner à la dispute pure et simple. Avec leur personnalité si semblable, cela ne pouvait pas rester au stade d'une simple conversation aimable. Les noms d'oiseaux finiraient par voler, et ils s'ignoreraient pendant plusieurs jours, dans une sorte de guerre froide, avant de finalement se rabibocher. Le seul fait d'y penser le fatigue déjà. Adressant un sourire tendre à Alaric, Ariel prend la main qu'il lui tend et la serre dans la sienne. Je fais de mon mieux, en tout cas... Toi et les autres, ne doutez jamais que peu importe ce qui pourra advenir, je serai là pour vous.
(c) DΛNDELION

(c) Bloody Storm
- ▲ MESSAGES : 51
▲ OCCUPATION : Héritier de la famille de Lydes - Chevalier d'Orlaïs
▲ LOCALISATION : Lydes, majoritairement
Rebellions are built on hope
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
Page 1 sur 1
|
|