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Dim 24 Sep - 18:13



Ceci n'était qu'un jeu de dupes
où brillait un reflet de mensonge
feat Kaida

Sa pureté éclatante pouvait presque se confondre avec le blanc du marbre des lieux. Comme si elle n'était qu'une statue au cœur froid en ces lieux, comme en ces instants où la vie semblait la quitter et que son corps se faisait inerte et son regard fixe. Une poupée dérangeante en proie à des pensées dont personne si ce n'est sa mère d'adoption ne pouvaient en deviner la teneur. Si la jeune femme faisait parfois preuve d'une vivacité d'esprit et d'une souplesse légère à toute épreuve, la fréquenter au quotidien supposait aussi connaître ce genre d'absence. Mais cela n'était qu'apparence. Car en son esprit, elle était bien plus active qu'elle ne le laissait paraître et à l'affût du moindre détails.

« Kaida. Viens donc par ici, mon petit. » Le ton est calme, l'air chantant absent. Pourtant elle n'en est pas moins de bonne humeur, seulement songeuse. Elle est assise à même le sol, ce dernier recouvert de larges coussins dans lesquels elle aime à se prélasser lorsqu'elle cherche le repos. Voilà une bonne semaine que Kaida a rejoint ses appartements ainsi que son cortège d'esclaves, bien que les apparences puissent laisser penser le contraire si l'on compare à la vie qu'il avait chez les Pavus. Ici, pas de chaînes ou de maltraitance, aussi étonnant que cela puisse paraître. La jeune femme a toujours escompté que sa position dans l'Empire et auprès de l'Archonte suffise à imposer la soumission implicite en plus de son pouvoir en tant que mage. A cela, traiter correctement ses serviteurs lui garantie davantage leur fidélité que ceux qui s'amusent d'eux. Mais ce traitement de faveur envers les sous-espèces qu'ils représentent à ces yeux n'est là que le principe de la carotte et du bâton : permettez-leur d'effleurer sans pouvoir saisir à pleine main ce à quoi ils aspirent, et leur dévouement n'en sera que plus grand dans l'espoir d'atteindre ce à quoi ils aspirent. Des règles simples enseignées par sa mère pour s'attirer des serviteurs zélés. Et un soupçon de peur en guise de cerise sur le gâteau. En effet, ceux qui l'ont un jour déçu ou dont elle s'est lassée ne sont plus là pour en parler. Ceux-là font les frais de sa cruauté décadente, exacerbée par la retenue dont elle fait preuve habituellement à l'égard de ceux qui la serve correctement. Et aucun d'entre eux n'y a encore survécu.

« Maintenant que tu as commencé à trouver tes marques ici, je pense qu'il est tant d'avoir une discussion sur ce que j'attends de toi. Car tu n'es pas ici pour être un vulgaire valet, ni pour vider les latrines. » Elle l'a senti lorsqu'ils se sont rencontrés en Orlaïs. L'elfe est quelqu'un de coquet, quelqu'un qui apprécie sûrement qu'on lui porte de l'attention. Elle ne doute pas un seul instant qu'en le plaçant à un rôle qu'il pensera unique et spécialement taillé pour lui, elle aura toute son attention et sa reconnaissance. Encore, après l'avoir déjà tiré des griffes de Nero Pavus. Au final, le Magister avait peut-être bien eu une idée brillante de s'accaparer l'elfe à son insu. Ainsi son arrivée au domaine des Pavus avait été fracassante et l'avait fait passer en bienfaitrice aux yeux de Kaida. Et que ne ferait-on pas pour ceux envers qui on éprouve reconnaissance et admiration ? Sans le savoir, Nero avait servi ses plans. « Tu avais un don pour connaître les petits secrets d'autrui lorsque nous nous sommes rencontrés. Mais j'ai la sensation qu'il ne s'agissait pas que de futiles commérages, n'ais-je pas raison ? Tu es capable de plus que cela. »

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Dim 8 Oct - 2:38



( ceci n'était qu'un jeu de dupes )
- où brillait un reflet de mensonge -

Libéré. Voilà comment je me sentais désormais, alors que je n'étais absolument plus la possession de Nero Pavus. Je ne devais plus me pavaner dans des haillons qui me servaient de vêtements et je n'avais également plus à exhiber des chaînes qui affichaient clairement ma situation d'esclave. Aussi avais-je eu le droit à des traitements faveurs que je n'avais pu obtenir jusqu'à présent au sein de Tévinter. De futiles réjouissances qui firent pourtant mon plus grand bonheur... Car je n'étais pas dupe. Si ici, j'étais à l'abris de la maltraitance, dehors, il devait y avoir des personnes qui se fichaient probablement de connaître mon identité, désireux de me voir courber continuellement l'échine. Parmi la masse grouillante qui pullulait la ville, il y avait bien évidemment mon ancien maître, mais aussi la Carta. Et peut-être même le Divin Noir en personne qui n'avait guère apprécié l'humiliation que j'avais provoqué envers le Magister. Tout ça pour dire que même si Marianis était bien différente de mon ancien maître, cela ne voulait pas forcément dire que je serais totalement libre. Malgré moi, je devrais une nouvelle fois suivre l'ombre de l'immaculée pour mieux éviter les potentiels ennuis... Et puis, ne lui devais-je pas une éternelle reconnaissance alors qu'elle m'avait retiré des griffes de l'horrible Pavus ? Ne lui devais-je pas une certaine dévotion alors qu'elle avait fait le déplacement pour me sauver et prendre le risque de provoquer des tensions avec d'autres figures politiques ? Certes, elle avait parlé de sa nation sans même évoquer ses mauvais côtés, mais au final, pouvais-je tout de même lui en vouloir pour cela ? Non. D'autant plus qu'elle m'avait fait des promesses quant à mon avenir. Notamment en ce qui concernait ma nature de mage. J'étais pressé quant à l'idée de développer mes pouvoirs magiques, aussi j'attendais impatiemment ce jour jusqu'à ce que la demoiselle ne vienne à m'appeler ce jour-même, posée à même le sol entre quelques coussins. Je m'étais précipité dans sa direction, souriant avant de ramper tel un serpent entre les oreillers, afin de se mettre à sa hauteur. Je l'écoutais ensuite attentivement, espérant à ce qu'elle ne vienne à évoquer mon apprentissage en matière de magie, mais non. Elle vint avant tout parler de mon but au sein de la maisonnée. Un fait qui me déplut légèrement même si je ne pouvais m'empêcher de me retenir afin de ne pas afficher mon mécontentement ; Je ne me le permettrais pas à l'égard de Marianis. ≪ - Oui... En effet. Je peux soutirer des informations. Ce genre d'information qui pourrait être un peu... compromettante, suivant les personnalités. ≫. Bien évidemment, ce n'était pas les seules choses qui permettaient de faire tomber des têtes couronnées. Toutes les solutions pouvaient être efficaces pour mener à bien la chute d'un monarque. Seulement, était-ce bien un monarque que Marianis voulait descendre ? ≪ - ...En quoi pourrais-je vous être utile ? ≫. Il suffisait simplement de demander. Faisant aujourd'hui preuve de docilité, j'étais prêt à accepter tout ce que Marianis pouvait me demander. Ou du moins, presque tout. Puisque l'on ne pouvait pas dire que je connaissais Tévinter ainsi que ses mœurs comme le fond de ma poche. Peut-être qu'il fut un temps où ces agissements me posaient aucun problème, aujourd'hui, je ne sais si je serais toujours en mesure d'avoir mes adversaires. Après tout, je suis un elfe. À Orlaïs, cette information ne posait aucun problème. Ici, il serait peut-être plus délicat de récolter des informations en tant qu'esclave, un bien personnel. J'étais cependant déterminé à essayer si cela pouvait satisfaire ma maîtresse... Tant que cela ne serait pas trop dangereux. Nonobstant, pas sans une récompense adéquat. ≪ - ...Après cela, vous... vous pourrez m'apprendre à contrôler ma magie ? Vous savez... J'ai... J'ai toujours rêvé de prendre la forme d'un dragon. ≫. Je baisse la tête en rougissant. C'était peut-être culotté de demander ou peut-être même trop spontanée, mais je ne pouvais pas m'empêcher de le faire. Je voulais absolument être en mesure de devenir un cracheur de feu.
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Lun 20 Nov - 21:01



Ceci n'était qu'un jeu de dupes
où brillait un reflet de mensonge
feat Kaida

La proie est ferrée, sans nul doute. Après tout, pourquoi diable se serait-elle encombrée d’aller tirer l’elfe des griffes du Pavus si elle n’avait pas été certaine de le placer aisément sous son influence pour en tirer profit ? Peut-être tout simplement la perspective d’ennuyer le Magistère et le Divin Noir. Oui, cela aussi lui aurait sûrement paru être une bonne raison. Mais l’intérêt ici est double, et elle savoure la soumission de l’elfe qu’elle n’a même pas besoin d’exiger de lui. « Je souhaite que tu deviennes mes yeux et mes oreilles à Minrathie, spécialement quand je ne suis pas ici pour veiller aux affaires des hautes sphères. » Ce qu’elle ne lui dit pas, c’est qu’elle en a déjà d’autres. Mais jamais il ne connaîtra ses charmants collègues : la vipère veille à ce qu’ils soient occultés les uns des autres et à disperser leurs connaissances. « Tu avais une place intéressante en Orlaïs, pour un elfe… Je veux que tu retrouves ici un rôle similaire. La noblesse de Tévinter possède ses propres codes, mais tu verras qu’elle n’est pas si différente des autres royaumes. Peut-être plus… dangereuse ? » lâche-t-telle avec un sourire faussement candide.

D’un royaume à l’autre, ce sont pourtant les mêmes thématiques qui préoccupent les puissants : l’argent, le pouvoir, la descendance et comment griller la priorité à son voisin dans la hiérarchie de la noblesse. Et quelques histoires de fesses. Une dernière futilité dont l’Immaculée ne se sent guère concernée, mais qui peut se révéler intéressante pour renverser certaines alliances qui semblaient inébranlables. « Je vais t’enseigner quelques notions qui te seront utiles pour mieux cerner le Noble Jeu à la mode tévintide, et si par la suite tu fais un travail que je juge satisfaisant… Je t’offrirais mon enseignement magique en retour. » La carotte et le bâton, ou comment s’assurer que le pion se démène à la tâche qui lui est confiée. Mais elle reste dans la généralité floue sur ce qu’il obtiendra en retour, car elle n’a nullement l’intention de permettre qu’un simple esclave obtienne un tel pouvoir que celui de prendre la forme d’un dragon. Fou est celui qui permettrait aux êtres inférieurs d’obtenir un pouvoir supérieur ou plus dangereux que le sien.

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Sam 10 Fév - 2:04



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Attentivement, je l'écoute ce qu'elle a à me dire. Ainsi, je devais jouer les espions. Il est vrai que cela ne différait pas vraiment des activités que cela je pouvais avoir par le passé. Pourtant, à force de me l'imaginer, je ne savais guère comment m'y prendre au sein de Tévinter. À Orlaïs, j'avais une couverture ; celui de barde. J'avais un intérêt artistique pour tout les nobles qui pouvaient un tant soit peu s'intéresser à ce domaine. Ici, c'est à peine si on allait me considérer. On allait sans doute me regarder de haut, me blâmer ou tout bonnement m'ignorer. À la rigueur, je pourrais être une ombre parmi la foule. Je pourrais écouter aux portes sans me faire remarquer. Mais s'il fallait tirer des informations de force, comment allais-je m'y prendre ? Un serviteur ne pose généralement des questions si ce n'est pour demander des précisions sur des ordres, rien de plus. Aussi je comprends d'avantage lorsque Marianis évoque la dangerosité de ma mission. Bien sûr qu'elle le sera, mais à quelle prix ? Après tout ce que j'avais vécu, je ne savais plus vraiment si j'étais à nouveau apte de prendre des risques. D'autant plus s'ils sont encore plus importants qu'ils ne l'ont été par le passé. ≪ - Oui, je peux parfaitement espionner pour votre propre compte à Minrathie. Mais en ce qui concerne le Noble Jeu... ne pensez-vous pas que cela m'est tout simplement impossible ? Je veux dire... À Orlaïs, j'étais un artiste... Ici, que suis-je pour ces Nobles ? Absolument rien. ≫. Puis, à l'évocation d'un potentiel apprentissage magique si je faisais mes preuves me ramenait à l'ordre. ≪ - ...Néanmoins, je veux bien connaître ces notions. ≫ rajoutais-je alors en affichant un petit sourire. Ce qui était intéressant avec Marianis, c'était qu'un travail accompli me permettait au moins de recevoir une récompense. Si je restais une nouvelle fois au service de quelqu'un, je ne recevais pas de mauvais traitement, pour un oui ou pour un non. Elle n'était pas sadique à mon égard ; ne me considérant aucunement comme un jouet qu'elle pouvait torturer à sa guise. Pour la première fois, j'avais le sentiment d'être considéré comme un être à part entière. Mieux encore ; j'allais peut-être avoir l'occasion de réaliser mon rêve que j'ai toujours eu le désir d'accomplir ; celui d'améliorer mes compétences magiques.
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Jeu 1 Mar - 10:35



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feat Kaida

La satisfaction éclaire ses traits d’une plénitude douce. Elle a déjà retourné le problème dans tous les sens intérieurement : comment exploiter au mieux l’atout qui se présente à elle ? L’accroche avec le Magister Pavus remet en question une partie de ses plans. Mais les mœurs de la société tévintide ne sont pas en reste également. « Tu deviendras ce que je souhaiterai que tu sois, qu’importe ce qu’en dira la noblesse. » dit-elle d’un ton complice. Elle a bien songé à en faire un artiste ici comme il l’était à Orlaïs. Malgré la distance, tous les nobles au monde aiment à se perdre à divers degrés dans l’art et la contemplation. Y compris ici. Mais l’imposer subitement comme tel serait un mauvais calcul de sa part. « Mais pour l’heure, faire profil bas et laisser les choses s’installer progressivement me paraît être la chose la plus judicieux qui soit pour toi. Mais cela n’est pas une fin en soi. Souviens-toi qu’ici, rien n’est aussi stable qu’on veut bien le faire croire. Tout est sujet à changement, à la métamorphose. Ceux qui n’en ont pas conscience ne pourront jamais s’élever et seront dévorés par les autres. C’est ainsi. » Une note légère sur la fin, voilée d’une tristesse feinte. En vérité, elle aime à voir choir ceux qui font un pas de travers dans les jeux de pouvoirs de l’Empire.

D’un tapotement discret sur les coussins moelleux où elle repose, elle l’invite à la rejoindre. « As-tu faim ? » Sans même attendre une réponse de sa part, elle intime d’un signe à un domestique de leur ramener quelques friandises qui arrivent presque aussitôt devant eux sur un plateau faisant office de table basse. « Sers-toi. » Elle-même ne se fait pas prier pour s’emparer d’une petite pâtisserie rose à l’allure d’une charlotte miniature. « La noblesse tévintide n’est pas si différente que celle d’Orlaïs, tu le découvriras par toi-même. Les motivations, les aspirations et vices qui animent les nobles d’ici sont presque en tout point identiques. A ceci près que la quête du pouvoir est peut-être plus exacerbée encore que partout ailleurs. Et que la magie joue bien sûr un rôle central, notamment dans la position sociale. » Une information qui, du moins elle l’attendait, pouvait provoquer chez l’elfe une vague de questions quant à sa place exacte, notamment parmi les esclaves. Mais elle n’a pas l’intention de tout lui offrir sur un plateau d’argent, à moins qu’il ne tende la main de lui-même pour quérir des réponses. « Les esclaves font partis du paysage pour bon nombres de gens. Souviens-toi de cela, et utilise-le à bon escient. Tout comme tu te dois de te souvenir qui tu sers pour l’utiliser comme prétexte au besoin. Mais prend garde. L’Archonte et moi-même n’apprécieront guère si tu déshonores notre nom. » Comme une hiérarchie implicite qu’on ne découvre que dans l’envers du décor, un esclave gravé du nom des Caelina sera toujours considéré comme plus important et moins susceptible d’être abîmé que celui d’un noble de petite vertu. Du moins, dans la plupart des circonstances.

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Sam 10 Mar - 0:38



( ceci n'était qu'un jeu de dupes )
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Je continue d'écouter l'immaculée, comprenant que toutes les informations qui pourraient m'être données pourraient me servir par la suite, afin d'accomplir ma mission. car oui, je comptais bien servir ma nouvelle propriétaire afin d'être en mesure de développer à nouveau mes pouvoirs. désormais, j'étais prêt à tout. et plus que tout au monde, j'avais confiance en elle, sa bonté, la douceur qu'elle pouvait dégager. ses premières paroles, ne me manquèrent également pas de me toucher. ainsi, suivant la position d'une noble pouvait donner à ses propriétés, on pouvait obtenir le respect des biens nés ? je peinais à y croire. pas après ce que j'avais pu observer concernant les elfes, et pourtant... Après tout, Marianis se trouvait presque à la tête du pays. Si moi, je ne suis qu'un esclave pour les mages d'ici, ces mêmes mages ne sont que des citoyens bons à courber l'échine devant leurs souveraines. Bien sûr qu'elle avait donc le pouvoir de décider ce que j'allais moi-même représenter pour la plèbe. Pourvu que ce même peuple ne s'offusque devant ses choix. Dans tout les cas, j'étais prêt à la soutenir coûte que coûte. Néanmoins, je comprends, tout comme elle, qu'il ne faut guère bousculer les habitudes dès aujourd'hui, qu'avant toutes choses, je devais laisser le temps faire son effet pour ensuite prendre une position bien plus respectable que celle que j'avais pu connaître par le passé, comme elle me le faisait remarquer. ≪ - Oui. Bien sûr. ≫ fis-je alors en souriant. Malgré la naïveté que je pouvais faire preuve, je saisissais parfaitement son raisonnement. Parce que j'avais pu moi-même le remarquer de part mon expérience au sein du Grand Jeu à Orlaïs. Et constater que tout les nobles fonctionnaient de la même manière.

Ainsi, elle m'invite à la rejoindre sur les coussins, ce que je fais presque automatiquement et docilement suite à son appel, m'étalant de tout mon long et faisant en sorte à me positionner en-dessous d'elle, comme en signe de position hiérarchique symbolique. Je ne me fais également pas d'avantage prier pour me servir en pâtisserie lorsqu'un domestique ramène un plateau suivant l'ordre donnée par l'Immaculée, lui ayant alors moi-même répondu à l'affirmative d'un signe de tête. Et je continue à rester silencieux lorsqu'elle m'explique le fonctionnement du pays qui ressemblerait à celui d'Orlaïs d'après elle. Que néanmoins, ici, le contrôle de la magie est un moyen comme un autre de s'élever dans la société. Le regard pensif, j'ose alors la questionner. ≪ - Auront-ils du respect pour moi lorsque je pourrais développer à nouveau mes pouvoirs, dans ce cas ? Ou alors est-ce impossible à cause de ma nature elfique ? ≫. Par mes pouvoirs, je voulais bien évidemment parler de mes rêves concernant une potentielle transformation en dragon. Qui ne pouvait avoir du respect pour quelqu'un capable de tels exploits ? Oui. Au mieux, peut-être pourrait-on avoir de l'admiration. Au pire, je pourrais toujours user de la force ou de la peur pour obtenir le respect. Car n'était-ce pas ainsi que le pouvoir pouvait tenir en place ? Je balaye mes pensées d'un revers de la main lorsque j'entends Marianis reprendre la parole. Elle me fait part du rôle que pouvait jouer un esclave au sein de la société, et surtout la possession d'une personne aussi élevée qu'elle pouvait l'être elle-même. Que cependant, je me devais de faire attention. ≪ - Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour honorer votre nom. ≫ m'exclamais-je tout en courbant légèrement l'échine, le regard baissé. Je m'y étais résolu entièrement, corps et âme.
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Jeu 12 Avr - 9:16



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C’est presque trop facile. La Caelina n’a qu’à ouvrir la bouche pour que l’elfe approuve aussitôt, se pliant à ses dires et plaçant ses espoirs en eux. Ainsi elle mesure-t-elle sa crédulité, et la nécessité de trouver un moyen de l’endurcir sans pour autant perdre cette fraîcheur candide qui sera parfaite pour le jeu des apparences auquel les grands de cet empire se livrent. Si l’elfe reste trop naïf, il ne lui sera pas utile. Mais chaque chose en son temps. « Les deux peuvent s’opposer, mais je dirai que tout dépend de l’individu face à toi. Cependant, tu seras toujours plus respecté qu’un esclave dépourvu de magie, surtout si tu es puissant ou avec le potentiel pour l’être. Simple question de survie. » Elle sourit innocemment et son visage semble refléter la même expression. Elle ne dit pas – fort évidemment – qu’elle ne permettra jamais qu’il parvienne à un niveau de puissance et de connaissances qui pourrait s’avérer dangereux pour elle ou même pour ses ennemis. Car un outil peut très bien être retourné contre son propriétaire, elle le sait mieux que quiconque. Que la plèbe reste donc au niveau où elle se trouve, elle ne lui donnera que les miettes nécessaires à sa fidélité.

« Mais pour l’heure, je suis une personne très occupée vois-tu ? Continue de prendre tes marques et de t’instruire par ce que tes yeux te permettent de voir. T’a-t-on enseigné à lire et à écrire ? Si ce n’est pas le cas, je t’enverrai un précepteur. En attendant, retourne à tes occupations. Je te ferai demander d’ici quelques semaines, et nous pourrons commencer à faire le bilan de tes connaissances en magie. » Elle lui fait signe de disposer après qu’il ait terminé de se délecter de sa dernière douceur en main. « Tu es libre d’en prendre avec toi si tu le souhaites. » fit-elle en désignant les pâtisseries. Il y en a beaucoup trop pour elle seule, mais elle aime avoir le choix dans ses excès et sa démesure. Et pour le plus grand malheur de tous, cela ne se limite pas qu’aux pâtisseries.

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Jeu 12 Avr - 15:44



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La vie a Tévinter semblait bien trop facile. Ainsi, tout n'était qu'une question de survie et de quête de pouvoir ? Sans doute que ceux qui cherchaient à s'élever sans jamais chuter savaient faire la part du pour et du contre. Peut-être avaient-ils eu la chance - ou la malchance - d'avoir existé ici depuis tant d'année pour comprendre le fonctionnement d'une telle société. Il me faudrait du temps pour m'y habituer, je le sais. Fort heureusement, savoir que j'avais plus de valeur qu'un simple elfe me réjouissait beaucoup. Je voulais d'ailleurs en savoir d'avantage ; apprendre toujours plus, mais Marianis cessa soudainement notre interlocution, affirmant qu'elle avait d'autres affaires à régler pour l'heure. Je fais un signe de tête, laissant comprendre que je le comprenais bien, même si mon impatience concernant l'apprentissage de la magie se faisait sentir. Je voulais perfectionner mes capacités maintenant. ≪ - Très bien. Je m'en vais de ce pas... Mais je sais déjà lire et écrire. J'ai eu tout le temps d'apprendre à Orlaïs... J'ai seulement besoin de développer mes dons. ≫ fis-je en souriant doucement. Ainsi, je me levais avant de me servir en pâtisseries comme elle me l'avait gentiment proposé d'en prendre. Et, sans me faire prier d'avantage, je commençais à m'éloigner d'elle, errant déjà à travers les couloirs en quête d'une action à mener à bien. Trouver quelque chose qui me permettrait de tuer le temps. Pourquoi pas commencer à lire quelques ouvrages sur l'histoire de Tévinter ou sur la magie afin de pouvoir voir ce que j'étais déjà capable de faire de moi-même, par mes propres moyens, sans avoir besoin de quiconque pour me soutenir. Un début avant d'en venir au véritable entraînement qui sera sans doute long et éprouvant. Notamment si je voulais que mes chimères deviennent réalités, si je voulais prouver que j'avais ma place au sein de la haute société. Être un puissant mage comme on en a jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Seulement dans les légendes et les contes.

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