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Jeu 8 Mar - 22:25


Jälleennäkeminen


Sa vie à Therinfal s'organisait doucement : elle trouvait sa place au sein de l'Inquisition, quitte à la forger elle-même. C'était toujours un peu étrange pour elle de se trouver au milieu d'un tel fourmillement de personnes si différentes, venant de partout dans Thédas. Ferelden avait toujours eu mauvaise presse en Orlais, sûrement parce que les nations étaient ennemies depuis des siècles, mais Aria devait avouer qu'elle admirait ce que certains féreldiens étaient prêts à faire pour l'Inquisition, et pour les mages en général. Lentement mais sûrement, son avis bien tranché sur la question évoluait. Le monde n'était pas aussi simpliste qu'elle l'avait un jour pensé.

Ses maigres talents en confection de cotte de mailles n'étaient pas passés inaperçus quand elle était arrivée à Therinfal : en plus de s'entraîner à la magie martiale, elle aidait les forgerons quand ils avaient de menues réparations à effectuer. S'il s'agissait de rafistoler une cotte abîmée, ce qu'elle avait appris suffisait largement.

Assise en extérieur, regardant les gens passer pendant qu'elle s'échinait sur son ouvrage, elle manqua de faire tomber ses pincettes. Ce visage, c'était impossible... S'il s'en était sorti, il aurait dû être parmi ceux qui étaient arrivés avec elle... Laissant derrière elle sa cotte et se frottant les doigts endoloris, Aria se leva et se dirigea d'un pas pressant vers le jeune homme. Un mage qu'elle avait côtoyé au Cercle d'Orlais, de qui elle avait été proche. Très proche même.

— Elio, c'est toi !? Le Créateur soit loué, tu es vivant !

Son visage s'éclaira alors qu'elle s'élança pour prendre le jeune homme dans ses bras et le serrer contre sa poitrine. Ses mains ébourriffèrent ses cheveux doux et bouclés, alors qu'elle souriait, sincèrement heureuse de retrouver quelqu'un à qui elle tenait.




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Ven 9 Mar - 13:44




Aria & Eliott
Retrouvailles


Cela ne faisait pas bien longtemps qu’Eliott avait rejoint l’Inquisition, et le voilà qui revenait donner des nouvelles et des informations. Il était assez content de lui, il devait bien l’avouer : s’il faisait son maximum pour prouver sa valeur, il restait un jeunot. Autant de part son âge que son arrivée dans l’organisation. Une fois libéré, le jeune homme décida d’aller faire un petit tour à l’extérieur, pour profiter des rayons du soleil... Il n’aimait rien de plus que ça ; les voyages, l’extérieur... Même si, certes, il ne dirait jamais non à un bon feu de cheminée et un lit douillet.

Eliott ne s’attendait pas, en revanche, à se faire aborder par une inconnue. Et encore, aborder était un mot un peu juste tandis que les paroles de la femme le heurtaient de plein fouet, avec beaucoup moins de tendresse que cette soudaine embrassade et la main glissée dans ses cheveux. Lui qui, pour une fois, était arrivé le cœur léger, l’esprit vidé de tout soucis, et qui avait même eu le plaisir de ne pas (encore) avoir croisé Draco... Se rendait compte que la demoiselle le confondait avec son jumeau, décédé. Et qu’elle semblait y tenir. Damn.

Sa gorge se noua instinctivement, et il fixa sur elle un regard perdu. Si elle avait eu des doutes quand au fait qu’il n’ait déjà pas répondu à son étreinte, elle ne devait certainement plus beaucoup en avoir, surtout si Elio avait déjà parlé de lui. Et il l’avait fait, n’est-ce pas ? Une part de lui l’espérait, mais il n’était pas son frère. Avec toute la douceur dont il était capable, il posa doucement ses mains sur les épaules de la jeune femme en secouant la tête, chassant les larmes qu’il avait eu de la peine à retenir. « Je suis désolé... » commença-t-il doucement, cherchant son faucon des yeux.

Lorsque celui-ci se posa finalement sur son épaule, Eliott se senti mieux. Parce qu’Elio était là, spirituellement, il pouvait affronter ça. Doucement, il laissa ses mains quitter les épaules de la femme pour prendre ses mains, et pinça ses lèvres ; « Je suis Eliott... Son jumeau. Elio est... » Il secoua à nouveau la tête, faisant danser ses boucles brunes. « Il a été abattu... » Abattu, comme du gibier. C’était bien le mot. Le pauvre mage de vingt-deux ans n’avait eu aucune chance de s’en sortir.

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Jeu 15 Mar - 1:05


Jälleennäkeminen


Aria comprit que quelque chose n'allait pas quand Elio ne répondit pas aussi rapidement que prévu à son étreinte. Lui qui était toujours si chaleureux, si oublieux des conventions, il n'avait pas pu se transformer en jeune homme timide simplement à cause d'une guerre. Non, la raison était terriblement simple et claire : ce n'était pas lui.

Le jeune homme qu'Aria avait serré contre elle par erreur était son frère, comme il le lui expliqua rapidement ensuite. Un faucon vint se poser sur son épaule, rendant le tableau particulièrement marquant pour une Aria qui s'en voulait déjà d'avoir été si familière avec quelqu'un qui, au final, ne la connaissait pas. Ses joues se colorèrent sous l'embarras, alors qu'elle baissa rapidement les yeux.

— Je... c'est moi qui suis terriblement désolée. J'ai connu Elio à la Flèche Blanche, je pensais qu'il avait survécu... Vous vous ressemblez tellement...

Maintenant qu'il le lui disait cependant, Aria commençait à voir les subtiles différences, quelque chose dans le fond des yeux du jeune homme qui lui certifiait que non, ce n'était malheureusement pas Elio.

— Pardonnez-moi pour cette indélicatesse... Je suis Aria de Lydes, à votre service.

Elle ne mentait pas : après tout ce qu'elle et son frère Elio avaient vécu, elle se considérait au service du jeune homme pour ne pas avoir su sauver son parent. Elle avait réussi à mener nombre de mages jusqu'à la sécurité de Therinfal et plus loin, de Kirkwall, mais il y avait toujours quelque chose pour lui rappeler qu'elle n'en avait pas fait assez.


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Jeu 15 Mar - 11:51




Aria & Eliott
Retrouvailles


Il ne fallait certainement pas être un génie pour comprendre que quelque chose n’allait pas entre Eliott et Aria. Dans le sens où son affection ne lui était pas rendu là où, apparemment, elle aurait dû l’être. Le Barde avait mal au cœur, encore et toujours affecté par la perte de son jumeau, la moitié de son âme, mais également affecté par les réactions de la jeune femme. Il ne lui en voulait pas d’avoir remué le couteau dans un plaie béante : lui s’en voulait d’avoir, de par sa ressemblance physique avec son frère, fait naître et mourir en simplement quelques secondes l’espoir que quelqu’un qu’on a apprécié ne soit pas mort. « C’était mon jumeau... » répondit-il doucement, comme pour s’excuser.

Il lui offrir doucement un maigre sourire, tandis que son faucon revenait se percher sur son épaule. Eliott devait résister à l’envie de demander à Elio s’il reconnaissait cette femme. C’était le problème avec le fait d’avoir l’esprit de son frère réincarné dans un aigle : il ne pouvait pas forcément, en public, lui parler comme il l’aurait fait seul dans leur chambre. « Enchanté, Aria... » il laissa traîné sa voix, hésitant un instant, avant de reprendre : « de Lydes ? J’y suis passé, il n’y a pas si longtemps que ça... » Il y avait fait une commission pour l’héritier, et avait même acheté un chien à une Féreldienne amourachée du plus jeune frère.

Eliott regarda rapidement à droite et à gauche, et pris délicatement les mains de la Dame pour les serrer entre ses doigts, doucement : « Comment était-il au Cercle ?... Je veux dire... J’étais moi-même occupé, je suis Barde et messager, et... Enfin. Je n’ai pas pu passer au Cercle autant que je l’aurai voulu. Peut-être, si vous le voulez, pourrions-nous nous asseoir et discuter un peu ? »

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Mar 27 Mar - 22:55


Jälleennäkeminen


Effectivement, ce n'était pas étonnant qu'Eliott ressemble à son frère, s'ils étaient jumeaux. Immensément gênée, Aria se recula un peu pour faire de la place et remettre la distance convenable entre deux personnes qui ne se connaissaient pas. Elle en profita pour se présenter humblement auprès du jeune homme, essayant de ne pas voir dans ses prunelles le reflet de l'homme qu'ils avaient tous les deux perdu.

— Oh, vous avez voyagé chez moi ! Alors, dites-moi comment c'était, cela fait un moment que je n'ai pas pu m'y rendre.

Elle n'était pas seule à vouloir des nouvelles, cela dit : Eliott avoua ne pas avoir eu le temps ou le loisir de rendre visite à son frère au Cercle, ce pourquoi il était si avide de savoir comment c'était là-bas. Sa spontanéité et la délicatesse avec laquelle il prit ses mains dans les siennes la fit sourire : elle inclina la tête et chercha des yeux un banc où ils pourraient s'asseoir et converser. Quand ils furent installés, elle tenta de se remémorer Elio, en faisant abstraction de toute la négativité inhérente aux Cercles.

— Elio était... Gentil. C'est stupide à dire, c'est presque comme si je n'avais rien à dire sur lui mais... Disons que la situation était spéciale et qu'il était un changement bienvenu. Je ne sais pas si c'était réciproque, mais je le considérais comme un ami.

Avec bénéfices, mais ça, ce n'était peut-être pas la meilleure chose à dire à un frère qui venait de le perdre. Son habitude de jouer au Noble Jeu l'empêcha heureusement de rougir, mais in extremis seulement : un sourire vint peut-être la trahir, alors qu'elle détournait le regard.

— Ce n'était pas facile de vivre dans un Cercle. Il a rendu ce moment moins pénible.

Les traits d'Aria s'adoucirent, alors qu'elle caressait les mains d'Eliott sans vraiment s'en rendre compte. Elle était vraiment heureuse d'avoir fait sa rencontre, a fortiori dans un camp qui était désormais le leur.


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Ven 6 Avr - 14:28




Aria & Eliott
Retrouvailles


Eliott adressa un sourire à Aria, espérant pouvoir repartir sur de bonnes bases après cette rencontre somme tout assez... Gênante. Peut-être pour de « mauvaises » raisons ; parce que si son frère avait apprécié la mage, alors sans doute pouvait-il être amené à s’entendre également. Peut-être pour se raccrocher malgré lui à quelque chose qui le liait encore un peu à Elio... En parlant de ça, son faucon frotta doucement sa tête contre sa joue, avant de nettoyer son plumage. Il savait qu’il pourrait toujours compter sur son double, même si celui-ci n’était plus de ce monde. La preuve en était de cet animal, envoyé par son frère, habité par son esprit – ou une partie de son esprit.

Il sourit d’abord simplement lorsqu’elle demanda des nouvelles de chez elle, ne répondant pas immédiatement, attendant d’abord qu’ils se soient trouver un autre endroit et installé confortablement – puis il la laissa parler en première. Les paroles douces qu’elle avait à l’égard de son jumeau lui tira un sourire nostalgique, mais il hocha doucement la tête : « Ce n’est pas stupide... C’est même rassurant, quelque part... De voir que ça ne l’a pas changé... Ca aurait pu le rendre aigri, haineux ou que sais-je encore... » Eliott soupira légèrement, sans se départir de son sourire. En particulier lorsqu’il senti les doigts de la jeune femme caresser machinalement ses mains ; quelques moments de douceur ne pouvaient pas faire de mal.

Mais elle devait certainement attendre des réponses, elle aussi. Des nouvelles de Lydes, et de sa famille ; alors Eliott ne tarda pas trop avant de prendre la parole à son tour « A Lydes... Ils s’inquiètes pour vous. Que pourrais-je vous apprendre de plus ? Dame Fae et Ser Armand préparent un voyage pour Tévinter, il me semble. Votre aîné, Ariel, m’a chargé de remettre à la Chantrie la lettre de démission de son am... De Ser Martell. Quand aux autres membres de votre famille qu’il m’est été donné de croiser, ils semblaient tous aller bien. Aussi bien que l’on puisse l’être en ces temps troublé... » Il soupira légèrement, et rajouta dans un sursaut, comme s’il venait de s’en souvenir : « Ah ! Alaric, Armand et Aloïs ont aidé à combattre l’Enclin, à Jader, je ne sais pas si vous êtes au courant de ce fait. » Il l’avait dit avec une pointe de fierté dans la voix. La fierté ne venait pas réellement de lui, puisqu’il ne les connaissait après tout que très peu ; il s’agissait plutôt d’une déformation professionnelle. On tentait d’influencer son auditeur comme on pouvait... Surtout en ces temps troublés où on avait besoin de trouver un peu de lumière.

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Sam 14 Avr - 18:17


Jälleennäkeminen


Le jeune homme était terriblement attendrissant avec son faucon qui venait lui réclamait des câlins. C'était apaisant, quand tout autour d'eux le monde changeait et les gens s'armaient. Leur conversation elle-même était plus sereine de par son thème, la plongée dans des souvenirs peut-être pas heureux, mais au moins calmes. Elio et Aria avaient été proches, assez pour que la jeune femme puisse dresser un portrait honnête du mage.

— Oh non, Elio n'était pas comme ça. Disons que j'ai décidé de prendre toute l'aigreur pour moi, lui était beaucoup plus posé, il relativisait bien plus facilement que moi. D'une certaine manière, il m'a aidée.

Quant à ce qui s'était passé à Lydes pendant sa longue absence, Aria n'allait pas tarder à le savoir. Heureusement pour elle, Eliott y était passé, et avait de quoi la rassurer. Ou pas.

— Je devrais leur envoyer une missive, c'est vrai... Je le ferai bientôt. Oh, Aloïs quitte la Chantrie !

Elle ne put s'empêcher de sourire. Elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il n'avait rien eu à y faire depuis le début.

— Oui, je savais pour Armand, Alistair et Aloïs... Au moins mon jumeau est-il revenu vivant, et en bonne compagnie de ce que je comprends. Tout va bien.

Elle soupira doucement. Son absence n'empêchait pas la maison de tourner, fort heureusement. Alors oui, ses frères lui manquaient et l'inverse était vrai, mais en attendant, ils étaient tous en bonne santé et en vie, et c'était le plus important. Pas comme d'autres...

— Encore désolée pour Elio. Je ne supporterais pas de perdre Armand... Ce serait trop dur.

Aria se sous-estimait sûrement, n'ayant pas conscience des épreuves qu'elle avait traversées pour en arriver là où elle était. Reste qu'elle était sincère en disant cela à Eliott, et que cela ne faisait qu'ajouter à son respect pour lui.


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Jeu 10 Mai - 22:44




Aria & Eliott
Retrouvailles


Eliott était rassuré par les paroles que lui adressait la jeune femme. Au moins, il savait à présent avec certitude que son cher frère était resté fidèle à lui-même ; avec toute la certitude qu’il pouvait accorder à ses paroles, du moins. Et, « étrangement », il octroyait plus de crédit et de confiance à Aria qu’à Draco. Evidemment, il ne pourrait jamais connaître les circonstances de la mort d’Elio, mais... Il ravala un soupire en chassant ces sombres pensées. Ils étaient parvenus à établir une certaine sérénité, au-delà des pertes et des séparations. Il pouvait bien profiter de ce calme qu’il soupçonnait n’être que provisoire. « Des hommes courageux, comme on en a besoin. » annonça-t-il avec un nouveau sourire, hochant doucement la tête.

Même s’il en avait longtemps voulu à toute la Chantrie, et en particulier aux Templiers... Et même si au fond, il leur en voulait encore, en particulier à la Divine... Eliott avait bien compris que tous les Templiers n’étaient pas pourris jusqu’à la moelle. Il suffisait de voir cet homme à Lydes, ou bien encore l’amant qu’il avait dû laisser à Denerim pour rejoindre Therinfal... Il se racla la gorge en essayant de ne pas trop y penser, pour se concentrer à nouveau sur les paroles d’Aria. Qui n’étaient plus si joyeuses que ça. Il lui offrit un sourire désolé, que n’avait plus rien de joyeux, mais qui restait déterminé ; « Je ne cacherai pas que c’est difficile... » commença-t-il doucement, en laissant finalement échapper un léger soupire. « C’est comme si on m’avait privé d’une partie de moi-même... Ca fait encore mal. » Sa voix devenait fébrile. Cela ne faisait pas si longtemps qu’Elio était mort, après tout. La douleur était encore vive, et s’il savait qu’il pouvait continuer à vivre malgré ça... Il savait aussi qu’il allait devoir vivre avec cette douleur, ce manque, éternellement. Il pouvait faire son deuil, mais il ne pouvait pas oublier. « Mais je sais qu’il n’aurait pas voulu que je me laisse abattre, que je cesse de vivre parce que lui était mort. Alors c’est ce que j’essaie de faire, j’essaie de vivre pour nous deux. »

A la fin, sa voix n’était plus devenue qu’un souffle, et son regard s’était perdu quelque part derrière la jeune femme, comme s’il s’adressait en réalité à lui-même. Il ferma brièvement les yeux et secoua la tête, avant de sourire à nouveau : « Je suis désolé, je deviens parfois mélancolique. Mais je voulais vous proposer... Si un jour je dois retourner en Orlaïs, je peux transporter du courrier sensible pour vous. Il faudra attendre quelques temps, je viens juste de rentrer, ou passer par des méthodes plus traditionnelles, mais... Je le ferai avec plaisir ! » Il serra doucement les mains de la mage entre ses doigts, comme pour appuyer ses paroles.

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Jeu 24 Mai - 22:12


Jälleennäkeminen


Perdre son frère jumeau, voilà qui était à la fois inenvisageable pour Aria, et très compréhensible. Elle n'avait pas beaucoup d'efforts à faire pour se mettre à la place d'Eliott, l'imaginer amputé de ce qui avait été, peut-être, une fraternité fusionnelle. Aria soupira doucement, se disant qu'il n'y avait pas grand-chose à dire. Le fait d'être là, et d'écouter Eliott suffisait peut-être. Elle l'espérait en tout cas.

Elle réalisa qu'elle avait peut-être eu tort de rester muette quand ce dernier s'excusa : quelle terrible maladresse n'avait-elle pas faite !

— Non non, vous n'avez pas à vous excuser... C'est tout à fait compréhensible. Si... Si vous voulez en parler davantage, n'hésitez pas à venir me trouver, surtout.

Mais Eliott changea ensuite de conversation pour se proposer d'être son coursier. Un large sourire sincère s'afficha sur le visage d'Aria, le faisant rayonner.

— Je serais honorée de vous confier mon courrier. Merci, merci beaucoup.

C'était bien plus qu'un service qu'il lui proposait là : devenir un nouveau lien entre elle et sa famille qui lui manquait tellement... S'il acceptait réellement cette mission, si c'était plus que de la simple politesse (éventualité à ne pas écarter), alors il deviendrait bien vite indispensable à Aria. Elle lui serra la main en retour, acquiesçant et scellant ainsi leur pacte.

— Peut-être pourrais-je moi aussi me rendre utile ? Bien que je ne sache pas vraiment en quoi...

La noble orlésienne se sentit soudainement bien stupide. Elle ne savait pas faire grand-chose de ses dix doigts (à part peut-être de la cotte de maille très jolie et fort inutile), et doutait fortement qu'elle fut qu'une quelconque aide à Eliott. Mais au moins se serait-elle proposée, en toute bonne foi.


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Dim 10 Juin - 12:59




Aria & Eliott
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Eliott adressa un petit sourire reconnaissant à la mage lorsque celle-ci le rassura sur le fait qu’il n’avait pas à s’excuser d’être mélancolique. Il trouva peut-être même en elle une oreille prête à l’écouter, les jours où il pourrait avoir envie de s’épancher. Se laisser aller à parler de sa vie, même au passé, même un passé innocent, n’était pas dans les habitudes du Barde, et Aria devait au moins s’en douter ; ils venaient du même endroit. S’il n’était pas né dans le même monde, ils y avaient évolué tous les deux : elle depuis sa naissance, et lui en devenant Barde.

Ce fut une petite victoire lorsque le visage d’Aria s’illumina à sa proposition ; mais cela semblait normal à Eliott de proposer. Il partait du principe qu’il fallait s’entraider, tant qu’on faisait partie de la même grande famille qu’était l’Inquisition (bon, sauf pour les fruits pourris du genre de Draco, mais c’était une autre histoire). Et puis, les amis de son jumeau était ses amis – non ? « Ca aurait été idiot de ne pas proposer, et de ne pas en profiter. Lorsque je dois faire des déplacements jusqu’à Orlaïs, l’occasion est trop belle pour ne pas la saisir. » lui confirma-t-il avant de serrer sa main.

La réflexion qu’elle fit ensuite, même si elle n’avait peut-être rien de vraiment amusante, lui arracha un petit rire. Loin d’être méchant ou moqueur, il était plutôt léger et résonna quelque secondes comme le cristal ; puis il posa un regard compatissant sur elle : « Oh, vous finirez par trouver, j’en suis certain. Et si pour le moment je n’ai besoin de rien, aider l’Inquisition c’est m’aider aussi. » Il lui adressa un petit clin d’œil. L’inquisition avait besoin de tellement de chose, comme une grosse machine qu’il fallait huiler pour la lancer à pleine vitesse, que tout un chacun pouvait bien trouver un moyen de se rendre utile.


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Dim 10 Juin - 20:35


Jälleennäkeminen


Eliott était bien trop bon pour le bien d'Aria, qui, depuis son séjour à la Flèche Blanche, était moins encline à penser que tout lui était dû. Il lui avait fallu désapprendre, de la manière forte, que le fait qu'elle soit noble ne veuille désormais plus rien dire. Au Cercle elle avait été traitée comme tout le monde, peut-être un peu mieux... Et ici, elle avait encore un peu honte du tapage qu'elle avait fait à son arrivée.

Le fait qu'Eliott lui propose d'acheminer son courrier jusqu'à Lydes revêtait un aspect singulier : il y a quelques temps, elle lui aurait peut-être ordonné de le faire, et il aurait été sûrement moins enclin à le faire. Tout ceci était manifestement bien plus compliqué qu'elle ne l'aurait pensé, mais elle ne regrettait pas d'avoir laissé derrière elle son titre de noblesse. Il était plus simple de trouver sa place quand on se fondait dans la foule.

— Merci quand même, alors. Je promets que je vous revaudrai ça.

Elle arbora un nouveau sourire, avant de se redresser. Il commençait à faire froid, et elle avait nombre de choses à faire avant que le soleil ne se couche. Si elle voulait être utile à l'Inquisition, elle allait devoir s'entraîner, et il lui fallait encore se trouver un maître.

— Je suis désolée, je vais devoir y aller ! À une prochaine fois ?

Son sourire s'élargit. Thérinfal n'était pas bien grande, alors ils auraient sûrement une nouvelle occasion de discuter, peu importe le sujet.



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