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Mar 13 Mar - 23:43



― the drying of your tears. ―
today we escape, we escape. (act. i., scene. i.)

minrathie. si jadis, elle fut pour moi une terre exotique et inexplorée, voilà que je commençais peu à peu à connaître la moindre parcelle de recoins qui composait cette terre, ainsi que ses habitants et leurs habitudes. tout doucement, je m'y étais fait une place en tant qu'esclave puis en tant qu'ombre mouvante et discrète, discernant le quotidien de cette plèbe pour mieux en informer l'immaculée ensuite. autrefois effrayé à l'idée de la côtoyer et de me retrouver probablement devant mon ancien tortionnaire, j'avais compris qu'en étant placé sous l'aile de Marianis, je n'avais rien à craindre de ces altus méprisants qui risquaient d'y perdre plus que d'y gagner en m'attaquant. Oui. sous ses airs infantiles, la jeune Caelina se trouvait en réalité être une menace constante pour ce peuple qui n'attendait que le bon moment pour se rebeller. En vain. Après la révolte des esclaves et les fausses rumeurs courant sur la mort de l'Archonte, je supposais que les tévintides, essoufflés, n'étaient pas prêt d'attaquer à nouveau. Et tant mieux, je dois dire. Au moins, j'avais le sentiment que ma mission se ressemblait d'avantage à une petite routine plutôt qu'à une tâche de la plus haute d'importance. Que l'on ne se trouvait jamais à l'abris d'une quelconque machination venant d'une nation aussi perfide que ces reptiles rampants que sont les vipères.

alors j'erre tranquillement, jetant des coups d’œil ici et là, admirant par moment quelques bijoux brillants qui attirent le regard, songeant peut-être à les réclamer un peu plus tard à ma propriétaire lorsque je serais rentré. je ne manque également pas de regarder quelques bâtons, pensant également à développer ma magie un jour ; espérant obtenir enfin une éducation digne de ce nom. puis je passe en dernier lieu au niveau des estrades où sont présentés quelques malheureux esclaves qui ont eu le malheur de se faire capturer durant leur voyage ou de naître tout simplement prisonnier. je n'apprécie jamais perdurer sur ce milieu. pas après ce qu'il m'avait arrivé. je ne comprenais tout simplement pas comment on pouvait fermer les yeux sur la nature intelligente des individus pour finalement ne les considérer que comme du bétails... tout cela pour l'argent ou par désir de domination ! que sais-je ! si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais probablement fait en sorte de briser les chaînes de ces pauvres créatures, mais je ne pouvais tout simplement pas le faire. je n'en n'avais pas les moyens. il valait mieux se détourner du spectacle, fermer les yeux et repartir pour ne plus y penser. d'ailleurs, c'est ce que je m'apprêtais à faire jusqu'à ce que je remarque une figure familière. je fronce les sourcils, interloqué. il ne me faut que quelques secondes pour reconnaître ce visage. le noblelfe. le même que je pouvais apercevoir de loin, lors du grand jeu. quand moi j'avais réussi à atteindre le niveau de barde, lui, il avait pu atteindre une sphère plus haute encore. celle que normalement aucun elfe n’atteint. je fais quelques pas confus dans sa direction. est-ce que lui, il me reconnaîtra lorsqu'il me verra ? d'ailleurs, que fait-il ici ? la première idée qui me vint en tête, c'est qu'il s'était probablement fait enchaîner par quelques mages malintentionnés en ce milieu. un elfe ne pouvait avoir une autre position à tévinter ; j'en étais la preuve en tant que mage. pourtant, il n'a pas l'air d'être abîmé et son cou ainsi que ses poignets ne sont pas scellés. je ne comprends pas.

mais je suis d'avantage confus lorsque j'entends mon nom être crié. je me détourne. c'est ma mère que je perçois dans la masse de captifs. et à côté d'elle, il y a mon père qui tente de la rassurer lorsque je la vois pleurer à chaudes larmes. j'ai comme le sentiment de sentir le sol s'effondrer sous mes pieds. ce n'est pas vrai. ce n'est pas possible. ils ne sont pas là. ils ne peuvent pas être là. pas comme ça, enchaîné comme je l'ai été et sur le point d'être l'acquisition d'un tévintide. je ne réalise pas encore ce qui est en train de se passer, mais je bondis pourtant instinctivement dans leur direction pour les retrouver et les protéger de quiconque désirerait leur faire du mal. ≪ - je...je suis là... que faites-vous ici ? non... ce n'est pas vrai... je suis en plein cauchemar... vous êtes à orlaïs... vous devez être à val royeaux... ≫ malgré les liens qui rendent le contact difficile avec ma famille, je cherche à les étreindre et les embrasser tandis qu'ils cherchent à en faire de même. les retrouvailles sont déchirantes et je ne me retiens pas d'avantage pour pleurer et gémir à mon tour.
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Jeu 15 Mar - 11:55



the drying of your tears
minrathie - marché aux esclaves

« Le jour où le tyran cesse de tyranniser, c'est qu'il n'aime plus ; le jour où l'esclave cesse de fléchir, c'est qu'il n'aime plus. L'un cesse d'aimer en abdiquant la domination qui ne l'intéresse plus ; l'autre en s'affranchissant d'un servage qui ne lui est plus doux. »
La psaume pécuniaire n'a jamais été aussi suave aux esgourdes de l'orlésien galvaudé – mélodieuse et ininterrompue depuis qu'ils ont pris possession de leur encoignure de vente. L'effervescence y est inusuelle, quand bien même n'est-il pas le plus accoutumé de cette ténébreuse citadelle, il peut opiner sans risque de se fourvoyer que l'atmosphère y est différente de ses dernières visites. Les séquelles des récents événements sont encore palpables, si non sur la forme, au moins sur le fond, car il commence à les connaître ces altiers tévintindes, et très largement expérimenté du Grand Jeu de chez lui, il lit leurs sillons physionomiques à l'instar d'un opuscule accessible. Contrariés plus que tout, et contraints de se mettre en quête d'un nouveau cheptel domestique tant l'ichor a coulé lors de cette inepte insurrection. En plus de se féliciter de ne pas avoir été en train de musarder dans les environs au même moment, la déconvenue des uns fait la bonne fortune des autres, et le voici avec une affaire plus fructueuse que jamais. Etranger parmi les natifs, il n'a guère souffert de ce ressac rétif et a même urgemment été sollicité par ses collaborateurs qui l'ont imploré de quitter ses textiles et fanfreluches pour prendre la route. Ainsi invoqué, ainsi arrivé aussi promptement et discrètement que possible, avec autant de proies glanées auparavant et sur son passage qu'il n'a été possible de le faire. Une légion fraîche que la seigneurie locale s'arrache, certains davantage par nécessité que par réel désir.

Séant confortablement posé sur un siège à proximité de l'estrade où l'on ergote les prix et lots, Iselad a un véritable arroi de cerbères. Séides et mages férocement cuirassés et armés pour la protection de l'unique sylphe au front ceint d'une riche tiare, à la dénomination talonnée d'un véritable patronyme. Sa seule génétique suffit à faire de l'aire tévintard une zone de périls, mais sa notoriété n'est quasiment plus à faire, désormais, plus encore depuis qu'il fait commerce avec nul autre que le magister Nero Pavus. Une grappe de raisin dans les paluches, il en déguste une bribe, triomphant sous son quant-à-soi de circonstances – il serait malvenu d'ombrager ces dames et sieurs par sa gloire de l'instant. Quiétude à laquelle il est inopinément essouché, lorsque l'effervescence semble gagner les bestiaux en cage. Interpellé, il redresse sensiblement son râble et tente de discerner ce qui se trame.

Du côté de la vaudeville, les clameurs éplorées ont gangrené l'ensemble des esclaves en attente d'être acquis, les glapissements et pleurs tonnent à l'instar d'un orage aussi soudain que dilacérant. Les géniteurs concernés se déchirent la carne sur les fers rubigineux, bras tendus en direction des retrouvailles inespérées... pourtant aussi prestement tronquées. Car la semelle de l'un des musculeux esclavagistes cogne âprement en pleine mandibule du fils retrouvé, à un tel paroxysme de brutalité qu'il manque de l'étêter sur le coup.

« Dégage, chien ! » Qu'il rugit, furibond mais gargarisé par l'action de violence qui lui plaît pernicieusement. A mille lieues de s'intéresser à la source du méchef, il arbore son fouet qu'il tend d'un geste sec, enfantant une note délétère susceptible de n'être que la première d'une innommable série. Puis, les phalanges graciles de l'opalescent sire se posent sur l'épaule de bélître, auquel il s'adresse d'un phonème tempéré. « Attendez. Qu'y a t-il ? Je crois le connaître. » Les calots se posent sur le galbe au sol, le couvent d'une oeillade inquisitrice comme si cette unique vision pouvait suffire à connaître son nom. La curiosité de la foule ainsi que la fièvre du bétail se faisant opprimantes, le bourreau consent dans un râle à suppléer l'affaire. « Ce n'est pas le moment de se découvrir une âme de bienfaiteur, Baron. »

Le susurre s'égare à l'oreille de l'Anfauglith qui sourcille légèrement puis le laisse s'en retourner à ses coercitions. Avec une indicible élégance, le flavescent fait ondoyer la moire obsidienne de son vêtement et se place aux abords de l'impudent qui demeure encore le centre de l'attention. « Ne vous relevez pas. » Le magnétique faciès d'Iselad n'est qu'un voile de nonchalance, finement sculpté dans un marbre d'albâtre et visible seulement du côté senestre pour le Maidh. Menton levé et contenance vaniteuse pour faire rayonner sa noblesse, mais surtout, pour faire montre à autrui que la situation est maîtrisée. Sa sommation si péremptoire n'est guère fielleuse et à peine audible, il est dans son intérêt tant dans celui de son congénère que les choses aient l'air ainsi : un dominant et un docile. « Gardez vos yeux à terre. » Les prunelles observent les badauds et acheteurs qui se détournent progressivement, de nouveau hélés par les cris commerciaux de ses coopérateurs qui détournent admirablement l'attention. « Que faites-vous ici Kaida, vous êtes bien loin d'Orlais. Je vous pensais mort. » La conversation est menée avec une telle discrétion qu'elle ne semble pas même avoir lieu pour le reste du monde.
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Jeu 29 Mar - 16:16



― the drying of your tears. ―
today we escape, we escape. (act. i., scene. i.)

je pleure et je hurle. je ne veux plus les quitter. plus jamais. pas tant qu'ils n'auront pas retrouvé la liberté, car je comptais bien les sortir de là. il était hors de question de voir la lignée des maidh se retrouver asservie pour le reste de la vie. pas alors qu'ils pourraient être libres à val royeaux, eux. moi, je sais que je n'ai pas d'autre choix que de rester à tévinter alors que je serais désormais exécuté sur le champs, à orlaïs. mais pour mes parents, c'est différent. ils peuvent vivre tranquillement dans les bascloîtres. c'est presque rien, mais au moins, c'est meilleur qu'ici. alors, je tente d'attraper leurs bras. je tente de les prendre vainement contre moi même si les fers et les cages empêchent un contact plus franc. ≪ - je ne vous quitterais pas. je suis là. ≫ essayais-je de répéter entre deux gémissements afin d'essayer au mieux de les rassurer même si cela n'avait aucun effet. bien au contraire. ils devaient savoir que rien n'allait s'arranger par la suite. tout allait se dégrader au fil du temps. et puis, sans prévenir, je reçois un violent coup à la mâchoire.

c'est d'abord ma tête qui bascule vers l'arrière avant mon corps tout entier qui retombe violemment sur le sol. je ne bouge pas quelques instants, à moitié assommé, ne réalisant pas tout de suite ce qu'il venait de se passer, jusqu'à ce que je tente un mouvement et que je saisisse le coup qui venait de m'être porté lorsque la douleur s'infiltra dans mon crâne tel un liquide épais à travers les vaisseaux sanguins. je veux rétorquer, protéger mes géniteurs car c'est la mission que je m'étais donné. mais je me trouve bien trop confus pour faire quoique ce soit, affaibli par la violence de mon agresseur et de mon état physique généralement malingre. alors, je reste là, face contre terre, cherchant à me relever avec l'aide de mes bras qui tremblent lorsque je fais pression dessus. l'homme, de sa voix portante m'intime de quitter les lieux, accompagnant l'ordre d'un claquement de fouet, me faisant alors comprendre qu'il est probablement l'un des esclavagistes qui a dû capturer mon père et ma mère. je n'ai pas peur de lui, mais c'est malgré tout impuissant que je reste au sol, me préparant déjà à sentir l'objet me lacérer à nouveau la peau et réveiller quelques terribles réminiscences à propos de ma situation passée au sein de la demeure des Pavus.

Mais non, au lieu de cela, il ne se passe rien. Je cherche alors à relever la tête, remarquant la présence du Noblelfe qui cherche à s'interposer entre mon bourreau et moi-même. Malgré nos positions différentes, a-t-il pris la décision qu'il valait mieux se serrer les coudes entre deux Orlésiens se trouvant en territoire ennemi ? Si j'aimerais bien y croire, son interaction avec l'esclavagiste me laisse supposer que ce n'est pas le cas, qu'ils semblent même connaître mon agresseur. Et pas en tant que marchand et marchandise. J'avoue que je ne sais encore que trop penser de tout ça. Sans doute parce que je me trouve encore un peu sonné par le coup pour avoir une vision claire de ce que je peux observer. Qui plus est, je ne remarque que très tardivement la foule qui vient nous entourer, comme des bêtes curieuses et, à dire vrai, je ne m'en préoccupe guère, ayant pour l'habitude d'être observé à chaque fois que je semble faire un pas de travers. Non, tout ce qui m'importe pour le moment, c'est la présence de mes géniteurs et d'Iselad Anfauglith. C'est tout. Ce dernier-même qui se rapproche de moi tandis que l'autre homme brutal s'éloigne, pour mon plus grand plaisir.
Car j'ai beaucoup de questions qui me taraudent l'esprit.

Mais alors que je m'apprête à ouvrir la bouche pour commencer à l'interroger, le Baron prend la parole avant moi exigeant à ce que je reste dans cette position de soumission, à même le sol et le regard bas. Je serre la mâchoire. Si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais fais tout l'inverse en bondissant sur mes deux jambes, mais non. Fort heureusement, je suis blessé à la tête. Alors je m'exécute silencieusement. Et quelques secondes plus tard, tout semble être rentré dans l'ordre. Tout sauf nous, restés à notre place initiale tandis que le Baron reprend la parole, cette fois-ci, pour poser une question. Je ne dis rien pendant quelques instants, cherchant mes mots et ne sachant s'il méritait de savoir alors que je désirais quitter cette situation inconfortable, couché par terre. ≪ - je voulais fuir l'oppression des Cercles, bien évidemment... et je dois dire que j'ai bien failli trépasser de nombreuses fois, en effet... ≫ répondis-je d'abord. ≪ - ...Mais je vous retourne la question. Ces terres sont hostiles pour des créatures comme nous. Pourtant, on ne vous a pas passé le collier au cou lorsque vous avez passé la frontière. ≫ enchaînais-je doucement. ≪ - Ne me dites pas que vous êtes derrière toute cette mascarade. Ne me dites pas que vous êtes derrière l'asservissement de mes parents. Si c'est le cas, j'exige à ce qu'ils soient libérés afin qu'ils puissent retourner à Orlaïs sur-le-champs. ≫. À mon tour de sommer, désormais. Qu'importe son rang de seigneur et le coup porté à ma caboche, je n'oubliais pas ce que j'étais venu faire. J'étais même prêt à en découdre, s'il le fallait pour sauver mes parents.
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Mer 4 Avr - 16:04



the drying of your tears
minrathie - marché aux esclaves

« Le jour où le tyran cesse de tyranniser, c'est qu'il n'aime plus ; le jour où l'esclave cesse de fléchir, c'est qu'il n'aime plus. L'un cesse d'aimer en abdiquant la domination qui ne l'intéresse plus ; l'autre en s'affranchissant d'un servage qui ne lui est plus doux. »
Le baron est soulagé de constater que les badauds poursuivent leur route, singés par les futurs acquéreurs avec leurs négociations. Il n'est guère dans son intérêt de se faire ainsi remarquer par une si piètre scène, quand bien même aucun des sieurs et dames ne seraient ombragés de pareille ignominie. Fort heureusement qu'ils ne se trouvent pas à Orlais, là où la menace de se faire raccourcir d'une caboche aurait été opprimante. Un péril existant mais jusqu'à présent évité avec maestria, une gloire subreptice qui se doit de le demeurer. Tandis que ses collaborateurs continuent à faire fructifier leurs affaires, lui fait montre d'une bonté inusuelle – du moins, c'est à ceci que l'on s'interroge, pour ceux qui le coudoient. C'est davantage la curiosité qui l'encourage à distiller son soupçon de bienveillance, les connaissances orlésiennes ne faisant pas légion dans cette patrie. Ravi que le jeune homme fasse ployer son irascibilité sous ses ordres, il l'observe du coin de l'oeil tandis que lui ne se meut pas du sol. Il conçoit bien évidemment les raisons qui l'ont précipité vers une fuite salvatrice, ainsi doté de magie, mieux valait tenter sa chance dans l'errance plutôt qu'à la lame des templiers sudistes. Il fallait toutefois jouer d'une profonde malchance pour choir dans les filets de prédateurs tout aussi malintentionnés, voire plus encore.

Si l'essence de la question qui lui est renvoyée ne l'incommode pas, le terme employé pour les désigner tous deux le fait en revanche violemment tiquer. Le faciès subitement enténébré, il arbore un rictus d'écoeurement et de réprobation, connu et reconnu même dans les landes de l'Impératrice Valmont pour son aversion quant aux elfes. S'y faire si servilement comparer lui pousse le cœur au bord des lèvres. Une trivialité, à côté de l'exigence qu'il clame ensuite, sans nul droit ni légitimité face à un esclavagiste dont la notoriété ne cesse de croître. Tant d'irrévérence lui est intolérable, plus encore venant d'un individu lui étant en tous points inférieurs. Ses graciles phalanges s'élèvent en un geste presque imperceptible, mais aussitôt remarqué par plusieurs de ses cerbères qui les rejoignant. Sans qu'il n'ait à les en enjoindre, ils se saisissent de Kaida et le traînent avec peu d'égard à l'arrière de l'estrade. Là, ils le laissent choir dans un nuage de poussière, deux d'entre eux se positionnent de chaque côté d'Iselad, bras croisés, tandis que le troisième reste à côté du mage. A l'abri des oreilles et des oeillades, ils auraient mieux loisir de discuter.

« Tout d'abord... » Il hausse les sourcils, le garde-du-corps assène une immense claque au Maidh avec le dos de sa paluche. « Il n'y a pas de « nous », vous êtes une créature aussi misérable que, je gage, réduite en captivité là où je suis un seigneur libre et considéré. Vous et moi n'avons rien en commun, nous n'avons définitivement pas la même valeur. » Drapé d'orgueil, il se satisfait d'avoir remis les choses à leur juste place, digne de l'obscure réputation que d'aucuns lui prêtent dans leur pays. « En ces termes, vous vous adresserez à moi avec la déférence qui m'est due, je ne suis ni votre congénère ni votre ami, et soyez bienheureux que je ne sois pas votre maître. » Auquel cas, il se serait fait un sombre plaisir à le châtier pour pareille impertinence, peu à même d'accepter que son autorité soit défiée. Les règles ainsi rétablies, qu'il espère être respectées pour le bien de l'intéressé, il guigne en direction des cages dans lesquelles l'agitation a également été pacifiée. « Ensuite... » Il revient sur son interlocuteur. « Vous me voyez navré que vos parents aient été les victimes de ma rafle, vous n'êtes pas sans savoir que Tévinter réclame du sang neuf après la récente rébellion qui a laissé nombre de maisons sans domestiques. Je me dois de répondre aux exigences de ma clientèle, vous le comprenez. Ils sont de fait devenus ma propriété, que je ne céderai qu'en échange d'un bon prix. » Le démon sourit. « Sentez-vous libre de participer aux enchères. »
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Ven 6 Avr - 2:17



― the drying of your tears. ―
today we escape, we escape. (act. i., scene. i.)

à terre, je ne bouge pas, espérant à ce que cette docilité éphémère puisse me permettre de tirer quelques réponses de la part du noble, qui lui, reste droit dans toute sa splendeur, au sein même de la nation tévintide. à force de voir le temps s'écouler, je crois me rendre compte peu à peu de la vérité. seulement, je ne veux pas y croire. il est de la même nature que moi, après tout. il devrait être de ceux qui sont victimes de cette société esclavagiste et non celui qui y tient les rênes. mais il semblerait que sa position au sein même d'Orlaïs puisse l'aider à s'en sortir, quand ma condition de mage ne m'aide aucunement à obtenir, ne serait-ce, une infime liberté. faut-il être ainsi complice d'un crime aussi inconcevable que l'asservissement pour obtenir quelques droits donc ? à moins que cela ne soit le charisme si particulier du noble qui lui permet d'avoir des situations agréables, qu'importe la destination qu'il décide de prendre ? d'un côté, je ne suis guère étonné de voir un elfe forcer ses semblables à se plier - car les humains le font déjà très bien eux-mêmes et les dalatiens méprisent bien ceux qui existent au sein des villes -, mais c'est plutôt de savoir le fait qu'il est originaire de mon propre pays qui me tourmente d'avantage. car cela démontrait que l'on ne pouvait donc point être à l'abris d'un rapt au sein même d'une contrée où la servitude est normalement prohibée ; qu'un orlésien pouvait se plaire en terre contraire.

si je pensais donc retrouver un confrère avec soulagement, je me rends compte que je me suis fait durement dupé lorsque je me sens transporté par les gros bras prétoriens qui me portent un peu plus loin, derrière l'estrade, pour finalement me laisser à nouveau violemment retomber. là alors, je me fais tout petit, pensant qu'il valait mieux se taire plutôt que de rajouter une énième ineptie, même si j'ignorais encore la raison d'un tel déplacement aussi soudain, à l'abris des regards. je n'ai guère le temps de me rattraper, que l'un des gorilles me gifle âprement du dos de sa main avant que Iselad ne m'admoneste concernant nos positions distinctes. je reste à demi déconcerté et triste, supposant que s'il y avait bien un autre elfe qui méritait une meilleure considération à val royeaux, c'était bien moi. après tout, j'avais eu la chance d'obtenir un minimum de richesse, me permettant de me costumer dignement lors des réceptions, jouant mon rôle de barde à merveille. hélas, cela faisait-il autant de moi un serviteur pliant constamment l'échine ? non. aujourd'hui, je ne portais plus de chaînes, ni au cou ou aux poignets. malgré ma dépendance envers marianis, cela ne faisait pas de moi pour autant un jouet à la disposition des plus grands. jamais. je continue de rester muet pourtant, pour le moment, ravalant mon amour-propre et préférant encore laisser le noblelfe finir sa diatribe, s'exclamant qu'il ne peut libérer mes parents afin de dédommager les futurs acquéreurs. là alors, je décide de me lever enfin, posément.

je prends également mon temps pour trouver les mots. j'aimerais m'exprimer le plus calmement possible et trouver un terrain d'entente entre l'homme et moi-même, mais il est délicat de contenir sa rage après de pareils injures et le refus catégorique d'extirper mes géniteurs de cette folie. j'en tremble même de rage. ≪ - vous avez raison. je ne suis guère un souverain vénérable, ici... mais je sers les personnalités les plus hautes qui puissent exister en ce milieu. une autorité qui pourrait cesser votre petit trafic si elle le désire... à savoir l'archonte et marianis caelina en personne... aussi, avez-vous entendu le petit stratagème que l'archonte a mis en place pour se débarrasser de ses détracteurs, dernièrement ? ≫. je souris à mon tour. un sourire qui se veut à la fois mauvais et malicieux tandis que mes prunelles brillaient aussi par la taquinerie. l'immaculée m'avait dit que je devais l'invoquer au besoin mais je ne devais aucunement la déshonorer. après ce qu'il venait de se passer, était-ce une mauvaise chose ? moi, je n'avais aucunement attaquer le noble de plein front. c'était ses molosses qui avaient chargés les premiers. ≪ - ...il vaut mieux donc perdre deux elfes que de ne plus avoir la possibilité de revenir ici, vous ne le pensez pas ? libérez-les sans faire d'histoire et je vous laisserais reprendre les enchères avec ce qu'il vous reste. vous ne partirez pas totalement perdant. ≫ repris-je en basculant la tête sur le côté. à nouveau, je me montrais insolent, au risque que de voir les bourreaux se montrer plus violent encore. au moins, je donnais encore la chance à l'homme de céder avant que les choses prennent une tournure plus catastrophique. si je devais user de ma magie pour les mater, alors je le ferais. je n'avais peur de rien. à tel point que j'osais rajouter une couche. ≪ - et que vous le vouliez ou non, nous sommes des elfes. ≫ rajoutais-je alors.
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Mar 10 Avr - 15:40



the drying of your tears
minrathie - marché aux esclaves

« Le jour où le tyran cesse de tyranniser, c'est qu'il n'aime plus ; le jour où l'esclave cesse de fléchir, c'est qu'il n'aime plus. L'un cesse d'aimer en abdiquant la domination qui ne l'intéresse plus ; l'autre en s'affranchissant d'un servage qui ne lui est plus doux. »
Même dans l'improbable éventualité où le misérable lutin lui aurait inspiré davantage que du dédain, il n'aurait jamais, ô grand jamais, écorché le succès de ses affaires pour lui abandonner deux de ses aliénés. Le lien filial est présentement à ses yeux de moindre valeur en comparaison à son acquisition d'une nouvelle opulence, le fatum est ainsi brodé, inique et malheureux lorsque l'on ne sait pas en tenir les brides. Certains naissent pour gouverner et arborer leur éminence, d'autres pour subir et servir. Dans une précédente existence, Iselad avait dû être l'un de ces ignominieux magisters dont la latence des traits comportementaux s'était finalement déclarée. Ainsi, même avec les oreilles acuminées, son prestige est tel qu'il n'a que peu à craindre en territoire pourtant hostile à sa génétique. La diaphanéité d'un sentiment de vanité le drape à l'image d'une cape régalienne, il s'apprête par ailleurs à s'en retourner à à la contemplation de ses ventes lorsque le mage ose se lever de son tapi de poussière. Pas même honteux du pathos qu'il affiche mais victime des frémissements d'une ire contenue, le Noblelfe le jauge de trois quarts, intimement convaincu qu'aucune des inepties dont il pourrait se fendre ne serait susceptible de l'atteindre. Son sourcil, néanmoins, se hausse et ses rétines s'étrécissent à l'évocation de nulle autre que l'Archonte et de sa progéniture. Son myocarde rate secrètement un battement – que diable lui raconte t-il ? La risette miroite une matoiserie de fort mauvais augure qui n'est fichtrement pas pour lui seoir. Pareille inconvenance lui donne comme l'envie de lentement dépecer l'impudent qui ose, par tous les dieux, faire pavaner sa prétendue immunité avec orgueil. Les iris pourtant hyalins du flavescent se font obscurs, meurtriers, ravalant la rage qui tonitrue en son sein pour se pencher à plus important.

D'un claquement de doigt, il somme à l'un de ses séides d'approcher. Il lui susurre alors quelques mots au tympan et celui-là file mander les conseils d'un collaborateur. Un mage aux atours cossus et à l'élégante barbe cendrée arrive alors, interrogatif et concerné, il rejoint sont compère avec lequel il se met à ergoter de façon inaudible. Les calots s'égarent par plusieurs fois sur Kaida, examinent et concluent dans une visible réflexion poussée. Un troisième quidam vient même se joindre à leur discussion et apporter son opinion, qui réussit à trancher et à soulever une décision commune. Tous deux s'éloignant, laissant derechef le rôle principal d'antagoniste à l'Anfauglith qui a recouvert toute sa superbe. Explicitement quiet et sournois, il arbore une aimable risette. « Mon très cher Kaida. Vous avez décidément le don de me surprendre, vous êtes l'animal de compagnie de bien hautes personnalités. Je vous en félicite. » Il semble avoir eu confirmation de son rôle par l'un de ses congénères, à la fois conscient et excité que leur petite infortune prenne tant de sapidité. « Malheureusement pour vous, les lois sont comme partout reines. A moins que l'Archonte en personne n'use d'un droit de préemption, ces esclaves sont ma légitime propriété et ne jouissent d'aucune autre liberté que celle d'obéir à leur maître. Comme vous pouvez le constater, je n'enfreins pas les règles. » Si l'Immaculée en personne s'en venait réclamer la libération de ses parents, il se ferait alors un plaisir d'exécuter cette volonté. Mais bien avant que le barde ne puisse la solliciter, ses géniteurs auraient subi le sort que leur kidnappeur aurait jugé le plus congru. « D'ailleurs, tous les badauds en ont été témoins : j'ai volé à votre secours, telle l'âme charitable que je suis, vous évitant ainsi d'être fouetté à mort pour incitation au soulèvement au cœur même du marché ! » Il feint le choc, main sur son poitrail pour souligner tel un digne dramaturge la supposée attitude du Maidh. Un sourire le trahissant, une lorgnade, et deux de ses molosses se chargent de rosser le corps de l'elfe en commençant par un uppercut en pleine panse. Les coups de pied pleuvent ensuite dans le ventre et l'échine, jusqu'à ce que le Baron ne tape une fois dans sa paume. « Et personne pour constater ce qui se produit derrière l'estrade, quel dommage. »

Vicieux, cruel, Iselad se plaît à admirer le fruit de ses actes, quoi que désappointé de ne pouvoir s'offrir davantage de temps et de moyens pour une torture digne de ce nom. Il époussette ses précieux vêtements et entame son départ, s'immobilisant un instant à l'orée du malheureux. « A présent si vous voulez bien m'excuser, j'ai une vente à mener. » Il plisse les paupières, une large risette carnassière, il commente. « Vous avez voulu jouer. Jouons... » Il s'en va, escorté de très près par ses cerbères qui l'accompagnent jusqu'au siège sur lequel il était avant ce différend. Son retour est un signe lancé aux autres esclavagistes qui traînent les parents de Kaida hors de la cage. Ils sont le prochain lot.
(c) DΛNDELION
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Jeu 12 Avr - 2:26



― the drying of your tears. ―
today we escape, we escape. (act. i., scene. i.)

le noblelfe ne vacille guère face à la provocation. comme à son habitude, il semble rester de marbre dans son implacable insensibilité. pourtant, il semble tiquer lorsque j'évoque ma relation avec l'archonte et l'immaculée en personne, son expression se faisant bien plus dure qu'elle ne l'est été déjà, plus furieuse. j'ose afficher un sourire, pensant que je venais enfin de toucher un point sensible qui me permettrait de retrouver plus pacifiquement mes géniteurs alors que je m'étais apprêté mentalement à prendre les armes pour les défendre coûte que coûte. aussi, je reste sur mes gardes lorsque iselad fait signe à un individu d'approcher. car la dernière fois où ils s'étaient rassemblés, j'avais eu le malheur d'être malmené. l'un repart, un autre arrive... et puis un autre encore ! je fronce les sourcils, cherche à comprendre leurs paroles lorsque tous se glissent des mots à voix basse. je juge également du regard ceux qui osent poser leurs prunelles d'une manière un peu trop insistante sur ma petite personne. bien sûr qu'ils parlent de moi. ils pensent sans doute que je désire les duper alors que cela n'est que pure vérité. iselad a-t-il ainsi peur d'être embarqué dans une forme de grand jeu ? pourtant nous sommes à tévinter. on ne porte pas de masque, ici. du moins, pas tous. dans tout les cas, le noble elfique semble retrouver sa sérénité, ayant certainement obtenu toutes les réponses à ses interrogations tandis que je ne saurais jamais réellement ce qui s'est dit entre les messes basses, avant que les deux autres hommes ne repartent aussi promptement qu'ils ne sont arrivés jusqu'à nous. mes suppositions se confirment alors par la pseudo-éloge du souverain. l'appellation de l'"animal de compagnie" me faisant quelque peu rougir. ≪ - Je vous en remercie... ≫ fis-je donc timidement. néanmoins, je me montre bien moins pusillanime lorsque je l'entends continuer à prendre la parole, expliquant clairement qu'il n'enfreignait pas les lois en vendant des esclaves - comme beaucoup d'autres au sein de cette cité -, qu'il avait donc la possibilité de mener ses actions à bien sans être dérangé par une quelconque haute autorité. cette fois-ci, je réagis au quart de tour. ≪ - dans ce cas, qu'importe les moyens que je devrais user pour cela, je ferais en sorte que votre réputation d'esclavagiste soit divulguée à Orlaïs où, là-bas, vous transgressez impunément les règles. ≫. je m'exprime sur un ton qui se veut ferme et dur même si je ne suis pas sûr des moyens que je pourrais user pour mettre à exécution mes menaces. car si l'elfe est donc un criminel, je le suis tout autant en tant qu'apostat. et cela suffit pour rendre les choses bien plus compliquées qu'elles ne le sont déjà. Et encore, si seulement cela pourrait se complexifier juste à cause de mes dons. Hélas, non.

L'homme rappelle qu'il s'est montré généreux en m'évitant d'être châtié publiquement. Du moins, c'est ce que les personnes présentes ont vu lorsque j'ai cherché à libérer les miens. Sur le coup, je ne réagis aucunement, n'étant point inquiété de connaître la réputation que j'aurais pu me faire au sein de l'empire tévintide puisque ce n'est guère la première fois que je me fais remarquer sur le marché. mais je suis soudainement pris de court par les brutes de l'esclavagiste qui font preuve d'une agressivité effroyable pour me battre sans même me laisser une chance de riposter, visant les points suffisant à me faire plier. fatalement, je retombe à nouveau à terre, m'immobilisant pour ne pas à souffrir ne ces nouvelles blessures qui fleurissent, baignant dans mon cruor, ici et là. je ne veux pas abandonner aussi aisément la bataille alors que les hostilités semblent être seulement lancées, mais il est malheureusement impossible pour moi de bouger, encore endoloris. Quand je vois alors l'aristocrate s'apprêtant à partir pour reprendre la vente, c'est dans un élan de désespoir que je lance un maigre ≪ - pitié. ≫ comme j'avais pour habitude de faire face à la menace du châtiment lorsque j'osais me révolter contre nero pavus ou lorsqu'il désirait simplement se défouler sur ma petite personne. Mais l'elfe, lui, est déjà reparti et bientôt, mon père et ma mère risquent d'être prochainement vendus si je ne fais rien. un instant, je pense perdre espoir, pensant que la meilleure des choses à faire serait de se laisser aller à l'inconscience pour finalement se réveiller lorsque tout cela sera fini. au lieu de cela, je tente le tout pour le tout, voyant, ce qu'il me semble être, une ligne de tir en direction de l'esclavagiste, siégeant non loin de l'estrade. bien que je ne possède pas mon bâton, je me dis que c'est l'occasion ou jamais d'user ma magie pour essayer d'atteindre au moins mon ennemi. je me concentre donc, cherchant à créer une boule de feu et lorsque je me sens finalement assuré pour la lancer, je le fais. sans réfléchir d'avantage. je veux qu'il paie pour ce qu'il m'a fait.
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Jeu 19 Avr - 23:53



the drying of your tears
minrathie - marché aux esclaves

« Le jour où le tyran cesse de tyranniser, c'est qu'il n'aime plus ; le jour où l'esclave cesse de fléchir, c'est qu'il n'aime plus. L'un cesse d'aimer en abdiquant la domination qui ne l'intéresse plus ; l'autre en s'affranchissant d'un servage qui ne lui est plus doux. »
La jubilation du pouvoir et du despotisme. Quel nectar plus sapide que celui-ci ? Plus encore que la caresse de l'opulence et la gloire de la reconnaissance, jouir d'une autorité et en abuser, une forme d'opiacé dont il ne se lasse pas. Assis sur son trône de fortune, il s'illustre une vaudeville délassante, ce sombre conte de l'infant aux géniteurs inopinément retrouvés, responsable et témoin impuissant de leur sort. Sans son intervention, ils auraient été vendus à l'instar de tous les autres aliénés sans souffrir d'autres dommages. Pour cette opportunité toute particulière, il veillerait à ce que les acquéreurs soient de la pire notoriété qui soit – quitte à faire les choses, autant les faire avec la plus pieuse minutie. Quand bien même est-il le clébard bien dressé des têtes ceintes de cette nation, sa voix ne peu porter atteinte à la légalité de cette détention et de cette vente. L'humble serviteur de l'Empire qu'était le Baron ne faisait qu'après tout rendre service, dénichant urgemment et malgré les risques de quoi entretenir les locaux de chaque maison. Alors, il se sent intimement triomphant, persuadé que son antagoniste du jour ne serait pas en mesure de s'élever contre sa volonté. Une véracité de laquelle il n'a cependant pas calculé tous les angles, c'est tandis que ses doigts saisissent une nouvelle grappe de raisin dont il s'apprête à se délecter, qu'une inquiétante rutilance naît à l'horizon. Lui-même n'a guère l'instinct autre que de se protéger à l'aide de ses bras face à l'assaut igné, cendres fumantes s'il n'avait pas été loyalement gardé par ses séides et ses comparses. L'un de ses collaborateurs a tout juste le loisir d'ériger un bouclier enchanté qui, à défaut de repousser la sphère, en minimise les dégâts, alors qu'un garde du corps bouscule violemment son maître pour prendre sa place.

L'explosion fait hurler la foule, certains préfèrent prendre la poudre d'escampette là où d'autres s'en viennent en galopant. L'anxiété d'un nouveau soulèvement encore dans les esprits est telle que l'on se met immédiatement à quêter pour le responsable. Sous les monceaux de bois et de tissus à demi calcinés, les paluches fouillent et extirpent Iselad des maigres décombres, celui-là grimaçant de douleur et de confusion lorsqu'on le remet sur ses jambes. Maculé de crasse, son cossu vêtement souillé et déchiré, il passe le dos de sa main sur son gracieux visage où il récolte de l'ichor. Une longue écorchure ornemente sa pommette, la perspective d'une meurtrissure et d'un blasphème à sa beauté qui le désarçonnent et le courroucent. Ses yeux meurtriers cherchent Kaida dont il aperçoit le galbe – il a osé, transgressant même les dignes règles du Grand Jeu alors que son passif de barde orlésien les lui a fait côtoyé. Il avance, écartant ses camarades de son chemin, jusqu'à l'estrade à à peine quelques coudées de sa place initiale. Il se place à côté du père de l'impudent, puis décroche une simple broche en or de son habit... qu'il plante brusquement, sans dévier son regard, dans la carotide de l'esclave. La fine mais longue pointe transperce derme et chair, se retire pour laisser une mince mais ininterrompue giclée d'hémoglobine dont plusieurs perles se perdent sur son faciès. Son lingual vient en lécher une goutte proche de ses babines – l'agonie du pauvre homme qui choit sur ses rotules sera lente et offerte à la vue de tous. En particulier à celle de son fils, puis celle de sa femme qui, à ses abords, s'essouche de la poigne de l'esclavagiste qui la maintenait pour se jeter sur son époux et tenter de colmater la plaie avec ses paumes.

Sans un iota de regret – mais plutôt de remords, même, de ne pas les avoir occis plus tôt – dans ses prunelles furibondes mais défiantes, l'Anfauglith les tourne lentement sur le galbe de la mère, de fait proche de lui. L'oeillade qu'il coule est celle d'un fauve qui se découvre un soudain appétit, alouvie mais également libidineuse pour saupoudrer les circonstances d'encore plus d'immondice. Il ne dit mot, il n'en a pas besoin pendant que l'on s'agite autour de lui.

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Dim 22 Avr - 22:58



― the drying of your tears. ―
today we escape, we escape. (act. i., scene. i.)

Sur le coup, je ne me rends pas vraiment compte de ce que j'étais en train de faire. Essayer de blesser le Noblelfe. Cela ne m'aurait jamais venu à l'esprit, jadis. Jamais je n'aurais touché un seul cheveux de l'être pour lequel j'avais toujours eu du respect et de l'admiration, me questionnant sur une telle ascension au sein de la société humaine. Autrefois, je voulais devenir comme lui. Maintenant, je ne ressentais seulement que de la tristesse et de la haine. Qu'importe ses activités illégales au sein d'Orlaïs, en réalité. Tout ce qui m'importait aujourd'hui, c'était la protection des miens et la créature avait osé aller à l'encontre de ma demande. Il allait donc payer. Cependant, jamais je n'avais cru être en mesure de le toucher aussi violemment, provoquant, par la même occasion, le chaos qui pousse les potentiels clients à fuir subitement, certainement inquiets d'être à nouveau victime d'une révolte. Voilà ce que sont devenus les Tévintides, désormais. Des pauvres animaux effrayés. Et il suffisait de provoquer le feu pour les voir instinctivement détaler. Une partie de moi ne pouvait s'empêcher d'en rire intérieurement tandis que l'autre restait intensément fixée sur les décombres où trônait précédemment le souverain, bientôt tiré en dehors des ruines. Je ne bouge pas, le détaillant, remarquant qu'il avait perdu de sa sublime ; blessé, touché même en plein visage. Mon regard s'illumine. mais cela ne dure qu'un temps puisque je le vois se tourner dans ma direction avant de s'approcher dangereusement de mon paternel. je cherche à me relever, oubliant presque mes propres blessures mais grimaçant lorsque l'effort est bien trop grand pour se tenir debout, tenant mon ventre de ma fine main. Dès que je fais un pas, je vacille, alors je préfère surveiller les faits et gestes de l'esclavagiste de loin. Aussi n'ai-je pas le temps de réagir qu'il assassine mon géniteur, sous mes yeux, d'un simple coup de broche porté à la jugulaire. C'est de trop. Je hurle à nouveau et libère des larmes déchirantes. ≪ - papa !. Je me démène pour me frayer un chemin jusqu'à lui, espérant l'atteindre avant qu'il ne vienne à s'éteindre. Pire encore, je cherche également à rejoindre ma mère qui sera, sans nul doute, la prochaine proie du noble, remarquant bien évidemment le regard que ce dernier porte sur elle. ≪ - vous êtes lâche ! ≫ criais-je soudainement, espérant le faire détourner pour protéger ma pauvre génitrice.

J'espérais à ce qu'il ne vienne vers moi, espérant être de nouveau en mesure de pouvoir le toucher avec ma magie sans prendre le risque de blesser également ma maman, mais aussi les autres esclaves innocents qui ne se trouvent guère loin. bien évidemment, ce n'est pas le premier qui se dirige vers moi, mais ses cerbères qui accourent pour me rattraper une nouvelle fois. je cherche donc à jeter des flammes aussi dans leur direction, mais n'étant plus surpris, ils arrivent rapidement à m'arrêter et à me rejoindre pour me maintenir fermement. je me débats et je hurle. en vain. toujours meurtri par les coups précédemment reçus. Je suis à nouveau replacé fatalement sur le devant de la scène, non loin d'Iselad et de ma mère sans que je puisse y changer quoique ce soit. Et si au départ, je n'étais guère dérangé à l'idée de me faire remarquer, c'est désormais différent. Puisque je me donne l'image d'un esclave révolté ; un agitateur qui cherche à passionner les foules pour provoquer les révolutions comme celle que venait de connaître fraîchement Tévinter. Or, cela pouvait jouer grandement à mon désavantage si les citoyens libres demandaient réparation après ce qu'il venait de se passer. Mais cela ne m'empêche pas de rester fougueux, toujours désireux de payer à la place des êtres qui me sont chers. ≪ - faites ce que vous voulez de moi, mais laissez ma mère en dehors de cette histoire... ne causez pas plus de maux... ≫ m'exprimais-je en reniflant. s'il fallait mourir à sa place, j'étais prêt à l'accepter. je ne pouvais me permettre de le laisser sans prendre à elle sans avoir eu l'occasion de faire quoi que ce soit. je ne m'en remettrais jamais. pleinement inconsolable.
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Lun 23 Avr - 15:31



the drying of your tears
minrathie - marché aux esclaves

« Le jour où le tyran cesse de tyranniser, c'est qu'il n'aime plus ; le jour où l'esclave cesse de fléchir, c'est qu'il n'aime plus. L'un cesse d'aimer en abdiquant la domination qui ne l'intéresse plus ; l'autre en s'affranchissant d'un servage qui ne lui est plus doux. »
Un millénium d'idées toutes plus innommables les unes que les autres s'épanouissent sous le noir soleil de son imagination. Iselad, habile tourmenteur et fin poète des châtiments corporels, voit en cette opportunité et cette nouvelle martyre  un chef d'oeuvre à en devenir. Il a la dent dure, le scélérat, et nul apte à brider ses odieux desiderata. Il se satisfait de l'immensurable horreur qui gauchit le visage de Kaida en voyant la giclée progressive d'hémoglobine du goitre de son paternel. Fauché sans s'y attendre, le teint cacochyme et seule capacité d'observer une dernière fois son fils avant que la mort ne s'instille en son être. Nonobstant les efforts de sa femme qui ne fait que retarder l'inéluctable, il est de plus en plus faible et le baron s'en délecte. Plus encore lorsque le mage tente de le rejoindre, ralenti par la douleur lancinante des meurtrissures antérieurement infligées contre lesquelles il peine à lutter. Il ne se meut point à l'insulte, conscient qu'auprès de ses collaborateurs dont certains ayant un haut potentiel magique, il risque peu, même face à une sphère ignée qui aurait eu de quoi le désintégrer sans l'incursion de son camarade. Ce dernier, en compagnie de leurs mercenaires, se chargent d'ailleurs fielleusement de dulcifier la nouvelle effervescence qui gagne les prisonniers. Cette fois, le chant du fouet résonne et lapide les chairs, sous les regards plus qu'enchantés des badauds qui dédaignent ces maudits esclaves entre eux. Ses féroces séides, eux, ne se font pas prier pour s'élancer à la capture du fauteur de troubles, plus précautionneux mais tout aussi déterminés. Ils finissent par triompher de ses assauts mystiques et par l'immobiliser, aussitôt ramené sur le devant de la scène, sous les regards torves des spectateurs dont certains n'aimeraient que lui glavioter au faciès.

Le Noblelfe se fait rapporter un linge opalin plié en quatre, qu'il appose sur sa pommette écorchée pour cesser le saignement. Son menton se lève avec morgue à la supplique renouvelée du jeune homme, désormais en grave situation de danger. Peu d'individus lui en tiendraient rigueur s'il venait à le châtier ou même à l'occire, mais le péril de s'attirer les foudres de l'Archonte ou de son Immaculée de fille flotte toujours dans son esprit. Bien plus flegmatique et enclin à la réflexion avant l'action, il prend le temps de détecter une trouée adéquate et utile qui ne desservira en rien sa notoriété – bien au contraire. « Oh, non pas que le désir de punition ne me tiraille pas à l'instar de tous ces bons citoyens envers lesquels vous faites preuve d'un franc irrespect, mais je ne suis pas habilité à réprimer un esclave qui n'est pas le mien. » Il le prône suffisamment fort pour que son phrasé atteigne tout le monde et que l'on conclut tout naturellement dans l'auditoire que l'orlésien possède des valeurs, et qu'il s'y tient. « Je sais ce qu'est la déontologie, très cher. Nous laisserons la garde civile et tout autre autorité supérieure sévir à notre place. » Ainsi, la loi serait respectée pour sa part et l'on ne pourrait l'affliger d'aucun grief.

Voici donc sa décision officielle, mais une autre, plus officieuse lui triture le rumen. Ses prunelles dévient vers la mère qui ne tient dorénavant plus qu'un macchabée dans ses bras, celui de son amour enlevé, de son compagnon à jamais disparu. Si Kaida est à priori intouchable, ce n'est point le cas de la sylphide, toujours sa propriété pour ne pas avoir été vendue. A moindre phonation pour que seuls ceux qui les entourent et l'intéressé puisse entendre, il se penche vers son homologue tévintide lui ayant sauvé la vie. « Celle-là n'est plus destinée à la vente. Conduisez-la dans mes appartements, faites-la toiletter et ligotez-la à mon alcôve, que j'en fasse ma nouvelle dame de douceurs. » Il toise le Maidh avec une immonde risette, un miroitement luciférien dans ses calots. « Lorsque je me lasserai d'elle nous la braderons au plus bas prix pour le pire lupanar d'Antiva. » Que cette douce génitrice finisse ses jours entre les cuisses des plus insalubres bélîtres de cette nation aux mœurs frivoles.
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Ven 27 Avr - 13:36



― the drying of your tears. ―
today we escape, we escape. (act. i., scene. i.)

Affaibli aussi bien moralement que physiquement, j'ai le sentiment de n'être qu'un piètre leader en matière de révolution bien que les esclaves daignent à s'agiter dans leur cage. je n'ose les regarder. à quoi bon faire du bruit quand on ne peut se soulever ? surtout quand ils n'en retirent que des coups de fouets par la suite ; pas de libération. qui plus est, ce n'est pas pour eux que je suis venu. seulement et uniquement pour mes parents. hélas, j'ai salement échoué, mon père étant déjà emporté dans le trépas. Pourtant, je me dis que je peux encore sauver ma mère, que tout n'est pas peine perdue malgré la souffrance qui me tiraille dans tout mon être. mais malheureusement, il me sera impossible pour moi de combattre correctement, vivement rattrapé par les molosses qui me rapportent auprès de ma mère et du noblelfe. Alors, je ne vois que la prière pour chercher à sauver ma génitrice. L'imploration afin d'abandonner ma vie à la place de la seule personne qui compte au sein de la famille Maidh ; ma famille. Si j'aurais espéré à ce qu'il finisse par céder, pensant qu'il aurait une préférence à se défouler sur le véritable fautif de ce chaos soudain et afin d'assouvir la soif de sang au sein d'un spectacle finement mené à la vue d'un public sanguinaire, il en est rien ; me rappelant que je ne suis guère sa propriété et qu'il ne peut donc rien me faire. Je m'agite. Et plus encore lorsqu'il cause code de conduite. ≪ - Vous avez bien donné l'ordre de me battre en coulisse ! ≫ m'exclamais-je, furibond pendant quelque secondes avant de constater que se débattre n'en valait pas la peine ; ses geôliers étaient bien trop forts et je me trouvais bien trop faible pour répliquer à nouveau. Je m'abandonnais corps et âme, pensant que tôt ou tard, je verrais ma génitrice se faire abattre à son tour sous mes yeux, à demi-soulagé qu'au final, l'extinction pouvait être perçue comme une forme d'affranchissement en ayant guère subi les pires maux que pourraient tôt ou tard infliger les seigneurs de cette nation sur leur propriété. Mais ce n'est pourtant pas l'exécution qui est finalement annoncée ; C'est la prostitution, l'asservissement sexuel. Je rate un battement de cœur, manquant de défaillir.

≪ - Non ! Non ! Pitié ! ≫ piaillais-je avant de m'élancer à nouveau, cherchant à me déchirer de l'étreinte de ces foutus gardes. Il ne pouvait désirer causer pire mal que celui-là. Savoir que ma mère serait en vie mais contrainte à donner son corps provoquait en moi un tourbillon d'émotions violentes. Plus particulièrement parce que j'avais connu cette situation entre les bras du Pavus. On continuait d'exister mais à jamais à moitié, brisant le peu d'honneur qu'il pouvait rester lorsque l'on possédait des chaînes aux poignets. Je pense que c'est même cela qui m'avait poussé à m'abandonner pleinement, songeant à un prochain destin tracé par la servitude éternelle. J'avais abandonné l'espoir de retrouver Marianis et de m'élever à nouveau. Je m'étais pensé blessé, sale et délaissé, n'ayant que pour seul attache un maître qui se comportait en bourreau, ne vous considérant que comme un jouet entre ses viles paluches. Je pleurais bruyamment à nouveau, prêt à me laisser tomber à tout instant, reposant à peine sur mes jambes mais toujours aussi fermement maintenu par les serviteurs du noblelfe. La fatigue me guette, prêt à capituler définitivement à tout instant. ≪ - Pourquoi faites-vous tout ça ? ≫ formulais-je faiblement. Après la colère, la tristesse et le désespoir, c'est finalement de l'incompréhension qui m'habite. Comme si j'étais à nouveau étonné de connaître une personnalité capable de pareilles monstruosités au sein d'une nation ou les monstres sont rois. Pourtant, l'esclavage et le racisme des elfes n'étaient pas une nouveauté en ce qui me concernait. C'était sans nul doute la désolation qui parlait à ma place. Le fait de ne pouvoir rien faire alors que tout se déroulait sous mes yeux. De vivre dans une société où vous devez accepter l'ordre de subir et non de faire justice par vous-même. Que même l'évocation de l'Immaculé ne pourrait suffire à l'arrêter.
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Jeu 3 Mai - 14:09



the drying of your tears
minrathie - marché aux esclaves

« Le jour où le tyran cesse de tyranniser, c'est qu'il n'aime plus ; le jour où l'esclave cesse de fléchir, c'est qu'il n'aime plus. L'un cesse d'aimer en abdiquant la domination qui ne l'intéresse plus ; l'autre en s'affranchissant d'un servage qui ne lui est plus doux. »
L'animal peut volontiers s'agiter, il est pris au piège. Conglutiné dans la vénéneuse arantèle du Noblelfe qui ne pensait pas vivre une telle mésaventure en ces lieux. Aucune bribe de pitié ni de culpabilité ne l'étouffe, bien au contraire. S'il avait pu pousser le vice jusqu'à l'extrême, il aurait sailli la mère de ce clébard sous ses yeux, sans qu'il ne puisse rien faire d'autre que s'époumoner et jurer contre toutes les déités de cet univers. Que le bougre s'estime heureux, finalement protégé par son rang même aussi bas. Il a beau s'exclamer sur les violences qui lui ont été infligées, nul ne lui prête l'oreille et les collaborateurs de l'Anfauglith crient déjà à la diffamation. Ce dernier se fend d'un sourire carnassier lorsque Kaida cherche à se défaire de l'emprise des séides, crevant de désir de damner son âme sordide dans les confins de l'Immatériel, sûrement en guise d'encas pour un démon. Vaine intrépidité, vain espoir qui se meurt en même temps que sa rébellion. La délectation de l'entendre implorer n'y change rien non plus, Iselad est un diable imperméable, impénétrable. Qu'il remercie les cieux qu'il ne soit pas né humain, il n'aurait été qu'un plus puissant despote.

La question flotte tandis que la génitrice est emmenée, encore inconsciente du sort qui lui est réservé. Le blondin contemple le jeune mage vers lequel il se penche sans crainte de se faire mordre. « Pourquoi ? Parce que j'en ai le pouvoir. » Rien de plus enivrant ni orgasmique à ses prunelles, que d'être en mesure de faire ce que bon lui semble. Un regret, toutefois, point à l'horizon. « Tu es plus chanceux que tu ne le penses, misérable rat. Si ton maître avait été de moindre importance, je t'aurais acheté et mis à mon service. Tu n'oses imaginer ce que cela aurait été. » Un rictus charmeur, puis il se redresse et s'éloigne. La garde civile arrive au pas de course, alertée par le tintamarre, elle récupère le sylphe responsable et l'emmène. Qu'il y ait châtiment pour ses actes ou non, le Baron est satisfait de ce délassement.
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