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Jeu 15 Mar - 12:39




Athéna & Eliott
Half-a-twin with half-a-soul


La première chose qu’Elio avait ressentit en sortant du Cercle, c’était le souffle frais du vent sur son visage. La caresse d’une liberté retrouvée, mais qu’il fallait à présent durement défendre. Dans la cohue des mages fuyant l’oblitération ordonnée à la Flèche Blanche, le jeune homme avait d’abord tenté de suivre Aria. Les mages s’étaient pour la plupart divisés en plusieurs groupe, et si le Ronceret était parvenu à sortir de Val Royeaux rapidement et sans encombre avec sa petite alliance de mage, force était de constater que son amante n’en faisait pas partie. Il ne pouvait qu’espérer qu’elle s’en soit sortie, et décider avec ses camarades de la marche à suivre. Du chemin à emprunter. Quelle étoile pourrait donc les guider ?

A cet instant précis, Elio aurait aimé que son frère soit dans ses parages, plus qu’à tout autre moment. Depuis combien de temps ne s’étaient-ils pas vus ? Sa connaissance des routes et son amour des voyages les aurait bien aidés... Et leur aurait même sauvé la vie. La décision fut unanime, même si Elio était partagé : on allait se rendre à Kirkwall parce que, pour le moment, on ne voyait pas où aller. Et pas à Tévinter, parce que les amis elfes n’apprécieraient pas le traitement qui leur serait réservé une fois sur place... Ce que le jeune homme pouvait comprendre, cela dit : qui voudrait échanger un emprisonnement contre une autre forme d’emprisonnement – peut-être même pire encore ?...

C’est avec, pour la plupart, des idées et des rêves de liberté plein la tête qu’ils étaient partis se coucher, cette nuit-là, après un peu plus d’une semaine de fuite. Petit bivouac improvisé au milieu d’une clairière, dans un bois encore trop proche de la capitale pour le Ronceret, ils s’étaient faits le plus discret possible. Elio avait pris le premier tour de garde, avant d’échanger sa place... Mais il n’avait pas réussi à vraiment fermer l’œil de la nuit, à la fois excité par ce nouveau futur qui s’ouvrait devant lui, la joie de pouvoir retrouver son frère d’ici peu, et la perspective de se reconstruire à Kirkwall en attendant des temps meilleurs...

« Des Templiers ! » Le cri est répété, hurlé, paniqué. Elio se réveille dans un sursaut, somnolant plus qu’autre chose. « Des Templiers ! » Son cœur s’affole autant que celui de ses camarades, et c’est la cohue : le bruit des armures qui s’entrechoquent alors que, repéré, les soldats de Faustine n’ont plus besoin de se faire discrets. Elio tente de regrouper ses maigres affaires avant de prendre ses jambes à son cou, tentant de maintenir un semblant de cohésion dans le groupe. Divisés, qui donc pourrait survivre ? Un ou deux, peut-être. Malheureusement, la panique a rendu ses amis sourds, et il les perd rapidement de vue. Alors, pensant à son tour uniquement à lui-même, la tête brune se met à courir droit devant lui, entre les arbres, espérant mettre le plus de distance possible entre lui et les Templiers. Jusqu’à s’empêtrer les guibolles dans son empressement, et s’étaler de tout son long sur le sol. Elio tente de se relever, à quatre pattes d’abord, le cœur au bord des lèvres.

HRP.
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Dim 18 Mar - 19:30



half a soul
orlais - flashback

«  il n'y a de salut en aucun autre que Lui; car il n'y a pas non plus sous le ciel d'autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés. »
La sanction a chu tel un inéluctable couperet ; la Tour d'Ivoire orlésienne a dû être purifiée. Si le doute a étreint le myocarde de la Vaël, il n'a été qu'éphémère, l'aveugle et antédiluvienne piété de son patronyme se plaçant en cuirasse infrangible autour de sa volonté. Alors, elle a dégainé sa lame lustrale, les prunelles dans celles de ceux dont elle était le limier et la sentinelle. Ces thaumaturges dont elle souhaite garder la population, mais qu'elle protège aussi de la plèbe. Inflexible, refoulant dans l'abîme de son être toute forme de culpabilité, elle a frappé. Transpercé. Lardé, dans les carnes des malheureux tous condamnés à trépasser. Sans distinction, sans question ni hésitation, elle a coloré la Flèche Blanche devenue Purpurine du sang de ses habitants au nom d'un démiurge silencieux. Aux ordres de la Divine qui est bienfaisance et sapience, lucide et suffisamment courageuse pour prendre d'ardues décisions pour assurer l'avenir. En tant que bon séide, Athéna s'est ensuite lancée sur les pistes des fuyards en compagnie de ses homologues, parée à arpenter le tout Thédas pour mener à bien son inexorable mission. Et en terme de traque, les templiers s'avèrent plus féroces et opiniâtres que des clébards élevés à ce but. Littéralement gargarisés par leur foi et la certitude d'être des paladins de lumière, ils n'abandonnent pas.

Une semaine qu'ils remontent les empreintes, affilant les épées pour cette sorgue toute particulière. Les cibles ont été repérées, bien assez éloignées de toute ville ou bourgade pour que les chevaliers ne craignent pas de dommages collatéraux. Les opinions concertées ce sont accordées pour frapper et mettre un point d'orgue à cette course vaine – le Créateur leur en soit témoin, ils ne failliront pas. A l'orée du bivouac, ils tentent une approche furtive, avançant lentement et à pas feutrés pour ne pas déclencher l'alerte trop tôt. C'est la négligence de l'un d'entre eux qui révèle leur présence à l'individu qui veille pendant le repos de ses frères et lui fait scander au danger, réveillant ainsi tout le campement dans une effervescence promptement chaotique. Puis, dans les cris, la fragrance de l'hémoglobine s'élève, le massacre ne souffre d'aucune pitié. Tandis que la guerrière retire son arme des entrailles de l'un des martyrs, l'un de ses camarades la hèle et pointe une direction du doigt. En s'y tournant, elle aperçoit le galbe d'un jeune homme qui court pour sa vie. « Je m'en charge ! » Rugit-elle avant de se lancer à sa poursuite.

La rage aux tripes, elle galope comme une diablesse à travers le bois, tâchant de ne pas perdre le gibier de vue – avantagé qu'il est par le port de vêtements légers. Jouant cependant de mauvaise fortune, celui-là trébuche et s'étale de tout son long, permettant à la lionne de ravaler la distance qui les sépare avec aisance. Elle bondit sur un tronc d'un arbre couché, et ainsi juchée, a tout le loisir de l'observer tenter de se redresser. Un instinct plus qu'une idée fleurit dans son esprit, elle rengaine arme et bouclier puis s'élance vélocement nonobstant la fatigue qui guette. Elle arrive dans le râble du bougre lorsque celui-ci réussit enfin à se hisser sur ses pieds et le fauche violemment, cognant sa spalière en plein creux de son épine dorsale pour le scléroser d'une vive douleur. Allongés l'un sur l'autre dans la terre et les feuilles mortes, Athéna se rehausse prestement et l'oblige à se retourner complètement pour mieux s'asseoir sur son abdomen et l'écraser de toute la pesanteur de son armure. Dans un excès de zèle, elle craint les paluches qui s'agitent – consciente plus que quiconque que la dangerosité des mages émane de leurs paumes – et assène un âpre coup de poing en plein faciès du pauvre jouvenceau.

« Tes mains ! Garde tes mains en évidence !! » Lui hurle t-elle d'un ton péremptoire, profitant de la confusion engendrée par son coup pour tirer son épée hors de son fourreau et en placer le fil sur la gorge de son captif. Une fois la situation maîtrisée, l'apsara en profite pour reprendre son souffle, ses mirettes prenant pleinement connaissance de l'identité de l'apostat sous les faisceaux sélénites. Entre deux lourdes respirations, elle constate à voix haute. « Elio. » Prédateur et proie sont familiers au-delà des trivialités, la marchéenne s'étant toujours montrée courtoise et par occasions amicale avec ce « bon garçon ». Subitement navrée d'avoir inutilement manqué de lui casser le nez un instant auparavant, elle desserre sensiblement sa poigne et prend le temps au dialogue. « C'est terminé... et tu le sais. Si tu jures d'être docile, je t'accorderai une mort rapide avec le moins de douleur possible. »
(c) DΛNDELION
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Lun 19 Mar - 13:46




Athéna & Eliott
Half-a-twin with half-a-soul


Elio entendait son poursuivant couvrir la distance qu’il était jusque là parvenu à maintenir entre eux ; effort réduit à néant par un coup du destin – ou « la racine du malheur », certainement. Dans son empressement, le jeune mage ne parvient pas immédiatement à se relever ; et lorsqu’il tient enfin debout sur ses jambes, il est déjà trop tard. Son poursuivant est dans son dos, lui arrachant un grognement de douleur quand il heurte son épine dorsale. Elio s’effondre à nouveau, persuadé que c’est la fin. D’ici quelques secondes, il ne ferait certainement plus parti de ce monde, et il n’aura jamais revu son frère une dernière fois ; a moins qu’on ne décide de prendre son temps avec lui. Allait-il tomber sur indulgent, ou bien ?...

Il n’a pas le temps de s’attarder à imaginer la suite qu’on le force à se retourner, pour se prendre un coup de poing en plein visage. Un râle passe la barrière de ses lèvres tandis qu’il tente de reprendre ses esprits pour se sortir de sa confusion. S’il voulait tenter d’en réchapper, car il se battrait jusqu’au bout, il ne devait laisser son esprit traîner dans la brume et devait au contraire être en pleine possession de ses capacités... Autant que faire se pouvait. Le mage pose le dos de ses mains à plat sur le sol, paume en évidence, se pliant aux ordres du – de la – Templière. Quelques secondes, il est surpris d’entendre son prénom être prononcé, et s’autorise même à espérer pouvoir s’en sortir en reconnaissant lui-même celle qui l’a rattrapé ; malgré ses paroles qui, elles, restent bien sombres. Serait-elle aveuglée par sa foi et sa loyauté à ce point ? Cela effrayait presque Elio.

Pourtant, il profita de la situation sans se poser de questions ; sentant la poigne se desserrer sur lui, et la garde de la femme baissée, le jeune mage parvint à filer telle une anguille et bondit en arrière pour mettre plusieurs mètres de distance entre Athéna et lui. Pas trop pour ne pas avoir l’air de vraiment fuir, mais assez pour qu’elle doive se relever si elle voulait l’attraper à nouveau. « Athéna... » lâche-t-il en cherchant lui-même à reprendre son souffle. La douleur n’avait quitté ni son visage, ni son dos, mais l’adrénaline et le désespoir lui permettait de passer outre, pour le moment.

Eliott lui dirait qu’il est trop ingénu, qu’il ne devrait pas chercher la bonté et le pardon dans tout un chacun, et que c’est pile à ce moment-là qu’il avait raté sa chance de survivre à tout ça... Mais le mage ne pouvait pas prendre ses jambes à son cou. Il devait raisonner Athéna, ou tenter de le faire « Non, ça n’est pas obligé de se terminer comme ça... Regarde-moi, tu sais que je suis innocent, que je ne ferais pas de mal à une mouche... » Sa propension naturel à vouloir toucher et réconforter autrui faillit le faire avancer à nouveau vers la guerrière, mais il se retint de justesse : « Eliott... Je dois juste retrouver Eliott. Vous n’entendrez plus jamais parler de moi ou de magie, mais laisse-moi partir. Nous n’avons rien fait de mal... »

HRP.
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Lun 19 Mar - 18:31



half a soul
orlais - flashback

«  il n'y a de salut en aucun autre que Lui; car il n'y a pas non plus sous le ciel d'autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés. »
La sympathie devrait poindre. Sourdre de son âme guerrière et entendre que celui qu'elle menace de sa lame n'est rien de plus qu'un chiard apeuré. De tous les mages dernièrement rencontrés à la Flèche Blanche, celui-là est peut-être le plus inoffensif de tous, elle ne peut malheureusement le dénier. La majorité n'est pas la pire, pour la plupart simple infortunés désireux de survivre – et même, de vivre comme tout à chacun, comme si le mysticisme n'avait jamais perlé dans leurs veinures. Dans cette majorité, toutefois, se cache l'ivraie parmi le bon grain, plus nocifs et délétères que les dragons eux-mêmes, et il est toujours probable qu'un enchanteur bénin se galvaude en un abominable maléficien. Trop de pouvoir et de prépondérance amassés en une seule personne, trop de risques que leurs intentions finissent en coup d'état pour dominer les nations et faire régner la magie sur Thédas. Tant de dogmes enseignés par la Chantrie, mais également argués par ses proches, ses parents les premiers de leur vivant. Des histoires de fantômes mêlés de sorciers, et une réalité que beaucoup ignorent à leur péril : celle que ces gens sont dangereux et le demeureront pour l'éternité. Les assassinats qu'elles perpétue de ses mains, Athéna les justifie par la volonté du Créateur. Aussi maupiteuse semble t-elle être, elle ne lui ouvre pas la trachée tout de go, ne l'éviscère pas avec lenteur pour le damner dans la douleur avant de lui porter l'estocade. Altruiste, elle pense l'être, à sa toute singulière façon de templière.

Et elle le sent filer, le jouvenceau, se glisser avec célérité hors de son emprise. Un peu volontairement, elle le laisse s'éloigner, se stabilisant par une rotule sur le sol, son estoc toujours en main. Elle l'observe avec méfiance nonobstant ses innocentes apparences, espère en son âme qu'il se montrera suffisamment sage pour ne pas lancer d'assaut ni reprendre sa fuite. Temporairement confortée dans l'idée qu'il ne ferait aucune vaine tentative, elle se redresse lentement lorsqu'il prend parole, l'arme baissée. Les propos, somme toute véridiques, lui font clore les paupières et pousser un profond soupire. Par Andrasté, qu'elle exècre ces litanies corruptrices, celles qui cherchent à mettre sa piété à mal. « Elio... » Dit-elle dans l'espoir de l'arrêter, mais il poursuit en tournant toutes ses pensées vers sa moitié fraternelle. La Vaël détourne un instant le minois, tourmentée, mais réfractaire à faire ostentation de ce moment de faiblesse. N'y a rien de plus cher à son propre cœur que les liens familiaux, pour ses frères et sœurs aussi, elle serait apte à toutes les folies. A présent, s'il s'essaie de la combattre pour ne pas périr, elle ne lui en tiendrait pas rigueur.

« Tu sais que je ne peux pas faire ça, ce serait faillir à mes vœux de templier. Et quand bien même trouverais-je la force de te laisser partir, je ne serai pas le seul obstacle à barrer ta route. La région est en branle, je ne te souhaite pas d'échouer sur l'un de mes collègues qui ferait durer le plaisir de ton agonie avant de te tuer. » Son verbe est sans doute cruelle, mais il est réaliste. Ceci, sans évoquer les bélîtres qui se délasseraient tout autant de le faire souffrir avant de le livrer aux autorités pour récolter un pécule, ou encore, les pécores épeurés qui trop effarouchés par les récits de magie noire sortiraient leurs torches et leurs fourches. « Je suis navrée, cela n'a rien de personnel, mais les ordres sont les ordres. Ton sacrifice contribuera à ériger un avenir meilleur, bâti sur des bases neuves. Alors, la magie servira l'Homme, selon les préceptes de notre Prophétesse. » Son regard se pose sur lui, zélée qu'est la bretteuse, embourbée dans une foi aveugle et sourde. L'expression qu'elle lui offre est néanmoins et paradoxalement suave, presque bienveillante – elle se sent bergère prête à guider son agneau. « Je sais aussi me montrer indulgente, bien que mes possibilités soient limitées. Si tu le désires, je peux recommander ton âme au Créateur, qu'il te soit accordé confort et quiétude à ses côtés pour l'éternité. Je contacterai ton frère, aussi, et lui retranscrirai les mots que tu auras choisi, pour que ton amour puisse lui être rapporté. » La naïade plisse les paupières. « C'est le mieux que je puisse faire. »
(c) DΛNDELION
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Mer 21 Mar - 17:00




Athéna & Eliott
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Elle n’entendra pas raison. C’est la vérité qui éclate devant les yeux du mage : Athéna n’entendra pas raison. Les racines de la foi - du mal ? – sont trop profondément ancré dans son esprit. Dans leur esprit à tous. La Chantrie a une cible, ses anciens prisonniers, et les Templiers sont son bras armé. Ils feront régner l’Ordre et la Terreur, quel qu’en soit le prix, sur les ordonnances de leur Divine, tranquillement assise sur le trône du soleil. Oh, certain se rebelleront peut-être. D’autres tourneront le dos à la Chantrie, ou quitterons les Templiers... Elio ne pouvait croire qu’ils soient tous les même, tous dans le même sac. Si tous les mages n’étaient pas des monstres, il en allait de même pour les Templiers. « Si tu me laisses partir, je peux m’en sortir. Si tu m’abats, nous ne le saurons jamais... »

Il serait plus prudent, ça, c’était certain. Parce que le réconfort d’un groupe sois-disant soudé les avait rendus plus confiant, le premier obstacle avait fait éclater cette belle alliance. Comme quoi, parfois, s’appuyer sur des camarades est la pire des erreurs, surtout en temps de crises. Rares sont ceux, finalement, sur qui il aurait pu compter. Si seulement il avait pu rester avec Aria... En tous cas, on ne l’y reprendrait plus. Seul, il serait bien plus alerte, bien plus à même de survivre jusqu’à Kirkwall où il ne savait où. Il ne savait où était finalement le plus gros problème. Tévinter et Kirkwall étaient ses deux seules options viables, à présent qu’il n’avait plus personne... Et Eliott comprendrait certainement, l’accompagnerait sûrement. Il ne peut s’empêcher de grimacer au discours d’Athéna sur le sacrifice. « Aucun mage ne voudrait être sacrifié pour un avenir qui ne sera clairement pas meilleur pour eux dans ces conditions... C’est comme si on voulait tuer tous les soldats sous prétexte que leurs armes sont potentiellement dangereuse. Ton épée n’est pas plus inoffensive que ma magie... »

S’il a bien compris que ses paroles ne serviront à rien, il ne peut s’empêcher de parler. Si ce sont ses derniers mots, autant dire ce qu’il pense. Autant tenter de briser un peu ce mur de foi derrière lesquels les Templiers mettent leur conscience à l’abri des remords. Il est désespéré, et sa situation désespérante. Légèrement, il secoue la tête, se laissant aller à s’affaisser quelque peu, comme si tout le poids du monde venait de tomber sur ses épaules : « Que dirais-tu à un frère que tu chéris et auquel on t’arrache ? Ce n’est pas seulement mon frère, c’est mon jumeau, la moitié de mon âme et la moitié de la sienne. Tu veux vraiment le priver de ça ? » Et soudain, une idée germe dans son esprit. Il n’est pas certain qu’il le veuille réellement, mais c’est sa dernière chance de pouvoir s’en sortir sans passer à l’offensive. Et s’il doit se sacrifier d’une quelconque manière, il préfère que ce soit pour préserver son frère que pour un soi-disant meilleur avenir : « Vous pourriez m’Apaiser... » sa demande est presque une supplique, son dernier recours, un effort immense pour échapper à l’épée de Damoclès. L’Apaisement était peut-être l’une des choses qui l’avait toujours terrifié, mais c’était peut-être, aujourd’hui, préférable aux combats et à la mort...

HRP.
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Lun 26 Mar - 22:52



half a soul
orlais - flashback

«  il n'y a de salut en aucun autre que Lui; car il n'y a pas non plus sous le ciel d'autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés. »
Le mieux qu'elle est en mesure de faire dans de telles circonstances, alors qu'elle est bourrelle obligée. Elle fait même preuve d'une excessive philanthropie à ainsi ergoter les conditions de sacrifice d'un condamné pour la bonne cause, ni la Divine ni son Chevalier-Capitaine n'en seraient ravis. Elle tend aussi discrètement l'esgourde vers le sentier parcouru jusqu'ici, par crainte que, ne la voyant pas les rejoindre, ses homologues ne tentent de remonter la piste et ne les trouvent à converser. Auquel cas, non seulement Elio ne bénéficierait d'aucun des privilèges suggérés, mais en plus, ce serait les boyaux à demi exposés à l'air libre et pendu à une frondaison que le bougre se retrouverait. Athéna est en voie de fulminer à force de voir ses efforts avortés, tant et si bien qu'elle finira par le larder sans plus de concession et sa besogne du jour serait enfin accomplie. Il a l'espoir au myocarde, le petit, l'utopie dans la rétine s'il pense pouvoir ainsi s'en sortir, ce qui ne manque pas de faire sourciller l'andrastienne face à lui. Ses réponses à tout et son discernement déficient ne font que les envaser dans une situation inextricable, ils ne gagnent pas du temps, ils en perdent en vaines palabres. Son argutie quant à la dangerosité des armes lui arrache un feulement qu'elle ne parvient à contenir, pas plus que la diatribe qu'elle lui grogne ensuite à la gueule.

« Des boniments de mage ! Des excuses qui servent à te voiler la face ! Si mon épée tranche la chair ta magie la fait calciner de l'intérieur, et ça, ça n'a rien de naturel ! Mon arme n'est plus mienne une fois dans son fourreau, loin de ma poigne, la tienne est invisible et immuable. La mienne peut occire un homme d'un seul coup. La tienne peut éradiquer un peuple entier... d'un geste. » Leurs armes ne sont qu'antipodes, bien que toutes deux vouées à la même utilité, elles ne dispensent pas la mort à la même mesure. De cela, Athéna en est certaine, en furetant simplement dans les opuscules historiques, ou même, plus récemment avec la prise d'une Cité entière si proche de sa mère patrie. En son être, elle est épeurée que cette foutue Rébellion ne décide de lancer l'assaut sur les citadelles voisines et finisse par conquérir toutes les Marches Libres. Ses diverses expériences en compagnie de ces gens lui ont démontré que la méfiance est en majorité une nécessité.

Puis, il tente de taquiner la corde sensible ; de dulcifier la rigidité de la naïade qui penche sensiblement le chef sur le côté. L'âme jumelle est évoquée, le lien fraternel qui fait soudainement pilonner le cœur d'une Vaël au deuil encore frais. Lors d'un instant, un voile fuligineux se tire devant ses calots et elle se plonge dans ses innommables réminiscences. Le dernier sourire de son grand frère lui apparaît, sublime et quiet, avant qu'elle ne le quitte pour prendre son tour de garde sur les quais du Lac Calenhad. Puis, le Cercle de Férelden a été englouti dans des mâchoires ignées, dévoré par un brasier naît de la perfidie de mages envieux de liberté et prêts à tout. Zéphyr a brûlé vif sous ses yeux béants et traumatisés, l'hymne des flammes accompagnant ses cris éplorés, ses suppliques aux cieux que tout cela ne soit pas vrai. Sa raison pour avoir demandé son transfert en Orlais et celle de la sclérose de ses mœurs chantristes. Un sifflement dans ses tympans, puis dans son encéphale, elle revient à elle lorsque l'hypothèse de l'Apaisement est soulevé à l'instar d'une issue de secours. Au-delà de l'ironie d'une telle demande usuellement abhorrée et à laquelle l'on favorise le trépas, la relative bonté de la demoiselle vient de se prendre un carreau et saigne. La sapidité ferreuse de l'ichor lui remonte jusque dans les papilles, une saveur fictive qui l'enrage dans la réalité.

« Je n'ai... jamais eu... l'opportunité de dire au revoir à mon frère... ! » Rauque t-elle entre ses crocs serrés, l'ire se miroitant dans son regard – une haine insondable. « Il était pour moi... un exemple... c'est lui que j'ai suivi dans l'Ordre... je l'aimais de tout mon cœur, et les tiens me l'ont enlevé sans l'ombre d'un remord !! Il est mort sous mes yeux, et crois-moi, il était pourtant beaucoup moins avide de votre captivité et de votre sang que moi ! Les mages ne font preuve d'aucune pitié, pourquoi devrais-je leur en montrer ?! » Les maux incantent à la némésis et l'épée se dresse en direction d'Elio. Dans l'oeil d'Athéna naît une intense lueur azur  qui vermicule à travers son iris puis le long de ses veinures oculaires. Le lyrium a salué l'adversaire, paré à se manifester s'il fallait en venir au combat. « L'Apaisement n'est plus une option. A genoux. »
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Ven 6 Avr - 14:29




Athéna & Eliott
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Elio ne sait pas exactement à quel moment de son discours il a perdu Athéna, mais il ne lui faut pas beaucoup de temps pour se rendre compte qu’il est perdu. Sans doute a-t-il laissé passer sa chance de fuir avant que sa détermination et sa foi ne l’emporte à nouveau : à présent, le revoilà bloqué au même point qu’avant. Alors qu’il avait cru pouvoir toucher la guerrière, peut-être même tirer sur une corde sensible susceptible de la faire compatir, il avait l’impression de se retrouver à nouveau face un mur aussi résistant que son bouclier. Evidemment, tout bon Templier qu’elle est, elle ne voit pas qu’il n’y a – au fond – aucune différence entre son épée et sa magie. Elle ne voit pas que lui est né comme ça, qu’il n’y peut rien, et qu’elle a sciemment appris à se servir de son arme. Les deux partis sont de toutes manières trop divisées, trop ancré dans leur propre vision de la magie et de la place de chacun dans le monde pour trouver un terrain d’entente : n’était-ce pas pour cela que, depuis des années, il y avait des problèmes avec la Chantrie et les mages ? Les Humains et les Elfes ? Ces petites guerres n’en finiraient certainement jamais, les êtres dits d’une intelligence supérieure la gaspillant à se déchirer.

Les paroles de la jeune femme sont à présent glaciales. Elio voudrait compatir à sa douleur, tenter de se faire doux, mais ce serait gaspiller son temps précieux. Il profite plutôt qu’elle parle pour commencer à charger de l’énergie dans ses mains, se préparant à attaquer. Il avait voulu éviter ça : il était un pacifique, il n’avait jamais demandé à attaquer qui que ce soit. Victime collatérale de décisions certainement amenée par la peur ou un désir de domination et d’asservissement, il en était réduit à faire ce qu’on leur reprocher de faire, parce que c’était la seule manière pour lui de survivre. De tenter de survivre. « Parce que nous sommes tous différents. Il n’y a pas que de mauvais mages. Il n’y a pas que de bons Templiers.... » répondit-il doucement. « Je suis désolé, Athéna. Tu ne me laisses pas le choix... »

Des éclairs fusent de ses paumes, mais s’échouent de part et d’autre de la demoiselle. La seule magie offensive qu’il maîtrise et, il doit l’avouer, il n’a jamais vraiment cherché à s’entraîner dessus. Pacifique, on a dit. Néanmoins, il pâlit, lâche un juron, et sait que s’en est fini de lui. S’il ne part pas tout de suite, du moins : alors sans perdre une seconde, il fait demi-tour et détale comme un lapin sachant que les mâchoires du loup ne sont qu’à deux doigts de se refermer sur sa nuque.

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Mar 10 Avr - 11:53



half a soul
orlais - flashback

«  il n'y a de salut en aucun autre que Lui; car il n'y a pas non plus sous le ciel d'autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés. »
Elle sent le matériau aruzin ne faire qu'un tour à l'instar de son sang, impatient d'en découdre, de purger  le mage juvénile de toute son mysticisme et de n'en faire qu'une bouchée. Assez des beaux discours et des conjectures, de cet éternel ergotage sur le bien-fondé de l'un et de l'autre. Son commandement est diaphane et se doit de ne souffrir d'aucune incertitude, telle est la rengaine qui fait présentement écho dans sa caboche. De tous les captifs de la Flèche Blanche, elle n'aurait jamais pensé que ce jouvenceau arborerait autant d'opposition, incapable de raisonner de bon sens et d'accepter son sort. Ingrat, même, à ce paroxysme de glavioter sur la chance qu'elle lui offre de faire de dignes adieux à son gémeau et de rendre l'âme sans grande douleur. Le Créateur lui en soit témoin, peu importe le prix à payer, elle serait sa lame de miséricorde. La cécité de ses convictions l'empêche toutefois de remarquer l'énergie qui converge dans les paumes du jeune homme, à l'instar de la sienne dans ses marbrures. Elle sourcille aux propos énoncés, à cet orgueil exhibé qui ne fait qu'aviver un peu plus son ire et sa soif de mort. Prête à lancer l'offensive, c'est elle qui se retrouve au cœur d'une attaque inopinée, ayant tout juste le réflexe de lever son bouclier pour se réfugier en toute relative sécurité. Fort heureusement, les éclairs échouent sur ses côtés, maculant la terre d'une teinte d'ébène et enfantant une âpre odeur de brûlé. Athéna lorgne de part et d'autre de sa position, avant de voir son interlocuteur prendre la poudre d'escampette. « ELIO !! » S'époumone t-elle, son rugissement fendant les frondaisons et se répercutant dans toute la sylve. Si ses homologues la cherchaient, ils n'auraient désormais plus de mal à la repérer.

La guerrière s'élance, repartie dans une course effrénée qui met sa musculature à l'épreuve. Endurante, mais une fois encore davantage lestée de ferraille que ne l'est le bougre, il lui faut frapper vite et fort au risque qu'il ne finisse par la distancer. Furetant dans la vitalité de ses entrailles, elle exhume son second souffle et ravale la maigre distance qui les sépare, l'écume aux babines, les rétines étrécies d'une volonté folle. Lorsqu'elle se situe suffisamment proche, elle entame un large arc de cercle pour raccourcir le fuyard d'une caboche. Elle ignore si c'est sa mouvance qui se fait inadéquate ou si Elio profite d'un majestueux réflexe, toujours est-il qu'elle le rate et plante involontairement son épée dans un tronc d'arbre. Après une seconde de confusion, la Vaël émet un puissant râle de frustration, indiciblement furibonde, haletante et suintant de sueur. « Il galope le petit con ! » Qu'elle échappe sans réellement s'en rendre compte. Elle tire alors sur le discret collier ornementant son cou et extirpe un fin sifflet de son armure, dans lequel elle souffle pour n'engendrer qu'un son quasiment imperceptible à l'oreille humaine. « A toi de jouer Pyrn ! » L'andrastienne tire de toutes ses forces et parvient à récupérer son arme, puis se remet en route.

Plus loin, une menace guette le jeune homme, improbable offensive céleste qui perce les feuillages et fond sur sa cible. Elio se fait ralentir par les huissements stridents d'un faucon qui le heurte en pleine tête et tente de lui lacérer le faciès à l'aide de ses serres, permettant à la templière de regagner du terrain.
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Mer 11 Avr - 0:46




Athéna & Eliott
Half-a-twin with half-a-soul


La chance lui souriait – c’est du moins ce que se disait le jeune mage tandis qu’il cavalait pour tenter de fuir son bourreau. L’épée qui s’abattit non lui de lui, le manquant comme sa magie avait manqué le Templier, le fit glapir et redoubler d’efforts pour semer celle qu’il avait autrefois vue comme une figure sympathique au sein du cercle. Il savait que ce ne serait pas aisé, surtout lorsqu’il sortit du bois pour courir à travers les champs en friche qui n’offrait, pour ainsi dire, aucune cachette. Et avec le cri que venait de pousser la brune... Ses collègues allaient certaine rappliquer à un moment ou un autre, et autant il estimait avoir une chance contre une seule personne, autant avoir toute leur petite troupe lui semblait être compromettant, peu importe l’avance qu’il pouvait avoir et la distance qu’il pouvait mettre entre eux. Néanmoins, il gardait espoir, car il parvenait petit à petit à remettre de la distance entre Athéna et lui.

Du moins, jusqu’à ce qu’une forme sombre ne tombe du ciel vers son visage. Elio freina des quatre fers, mais ne put éviter la collision avec le rapace. C’est un nouveau cri de surprise et de détresse qui s’échappe de ses lèvres tandis qu’il retombe lourdement au sol, sur les fesses ; et quoi que la terre meuble ait amorti sa chute, le brun se sent pris au piège ainsi étendu au sol en se débattant face à l’oiseau. Il tente de protéger son visage d’un bras à présent ensanglanté, et tente de faire fuir son agresseur à plume de l’autre, tout en agitant vainement les jambes. « Assez ! Assez ! » gémit-il, « Athéna, s’il te plaît, arrête ça ! »

C’est que le bougre a une peur inavouée des oiseaux de proies. Se faire attaquer par le faucon de la belle est peut-être l’une des pires choses qui puisse lui arriver – et cette fois, le jeune homme ne peut retenir les larmes qui perlent au coin de ses yeux. Il y aura cru jusqu’au bout, mais il doit se rendre à l’évidence ; à moins que son frère n’apparaisse miraculeusement pour le sauver, il est très certainement perdu. « Eliott... Pardon Eliott... J’ai fait ce que j’ai pu, j’te le promets... »


HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
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Mer 11 Avr - 13:56



half a soul
orlais - flashback

«  il n'y a de salut en aucun autre que Lui; car il n'y a pas non plus sous le ciel d'autre nom qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faut être sauvés. »
Encore dans la bribe de sylve, Athéna a perdu son gibier de vu et remercie son propre frère de lui avoir un jour fait présent du rapace qui ne la quitte que très rarement. Non seulement il lui permet de ralentir voire d'immobiliser sa proie, mais ses glapissements offensives la guident aussi, jusqu'à l'extérieur des frondaisons sur une étendue davantage dégagée. Elle y distingue tout de go le mage aux prises avec son adversaire inopiné et tout aussi opiniâtre que sa maîtresse, car celui-là ne se laisse nullement décourager par les amples mouvances pour le chasser. Il attaque, griffe jusqu'à l'hémoglobine tout en l'admonestant de ses cris, tant et si bien que le mage n'essaie pas même de faire usage de sa magie. Il sonne même le clairon de son abnégation, appelant à son limier de faire cesser cette torture qui vient de le condamner. Viscéralement acerbe, la templière n'exauce pas immédiatement son souhait et prend le temps de les rejoindre de foulées tranquilles, récupérant par la même opportunité un peu de sa vigueur mise à mal par la course enfiévrée. Elle contemple mutiquement la scène, avant de faire claquer son lingual pour sommer à Pyrn de mettre un point d'orgue à son assaut. Ce dernier volette jusqu'au bras de la Vaël sur lequel il se pose, bienheureux de recevoir une caresse de congratulation après son triomphe. Un sourire éphémère ornemente les lèvres de la jeune femme, qui le renvoie fièrement en direction du firmament.

La tirade élégiaque d'Elio la rappelle à lui et n'écorche pas même sa miséricorde définitivement inhumée en son for intérieur. Elle comprend, mieux que quiconque, le souvenir du frère qui s'ébauche dans l'esprit conscient du fatum, devant les rétines de celui qui s'apprête à rejoindre le Créateur. Son devoir de chasseresse chantriste réclame d'être accompli, aussi se place t-elle debout au-dessus de lui, une botte posée sur l'un de ses pectoraux pour que l'envie ne lui vienne subitement pas de bouger au moment de l'impact. Bouclier rangé, elle tient le manche de son estoc de ses deux mains et positionne la pointe à hauteur du cœur. Dans la futaie, résonnent les phonèmes des autres paladins qui appellent leur camarade et se rapprochent à grands pas. « Le Démiurge puisse guider tes pas. » Lui concède t-elle malgré tout, malgré elle et le comportement rétif du jeune homme. L'épée se lève, pour mieux prestement et puissamment choir et embrocher le palpitant qui gerbe son sang, tentant dan son élan d'ôter la vie le plus promptement possible. Le minois d'Athéna, lui, ne souffre d'aucune hésitation. Elle est même soulagée.
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