GAME OF LIES (FLORE)

game of lies

Ruben & Flore

« Talent wins games, but teamwork and intelligence wins championships. »

Le Duc baigne dans les soirées Orlésiennes tel un poisson dans l'eau. Aucune raison qu'il ne s'en lasse, il est toujours aussi ravi de faire ses entrées en se dandinant tel un paon et en retrouvant certains amis afin de ragoter. Une routine que rien n'arrête, pas même les incidents qui se déroulent au sein même de l'Empire ou en dehors. Ces derniers enrichissent au contraire ses conversations, bien niché sur son piédestal et surtout hors d'atteinte. Pour l'heure, il n'a pas à s'en faire, persuadé que jamais de telles menaces comme l'Enclin ne viendront directement toquer à la porte de son domaine. Ni de la fête à thème à laquelle il participe ce soir. Celle-ci, sortant de l'ordinaire, est de plus en plus à la mode en ce moment à la Cour. Le principe est simple : un contexte est posé avec un problème à résoudre, les invités répartis par groupes pour qu'ensemble ils dénichent les indices associés et terminent avec le fin mot de l'histoire. Le but est bien entendu d'être dans les premiers. Sans étonnement, Ruben escompte bien se hisser à ce niveau, ne serait-ce que pour grappiller encore plus d'admiration et de réputation. Son ego l'en remerciera.

Son masque en place, il termine à peine de déguster les petits fours offerts à l'entrée qu'il est mené au sein de la grande salle. Plusieurs nobles sont déjà réunis dont cette chère Flore qu'il remarque au loin. Mais pas le temps de l'aborder dans l'immédiat en raison des explications qui commencent. L'annonciateur évoque un meurtre - évidemment pour la mise en scène, les détails pour de potentiels indices puis enfin les équipes. A l'entente de son nom suivi de celui de son amie, le sourire du de Firmin rayonne sous son déguisement. Personne d'autre avec eux ? Oh, tant mieux. Il s'amène à sa hauteur et la salue convenablement tandis que le reste des groupes prend doucement forme. « Ma chère, quel plaisir de vous retrouver ici, ce soir. » Deux esprits affûtés ensemble... Non, il n'y a aucune chance pour qu'ils échouent, songe-il.

C'est enfin le signal : le départ est lancé, chacun s'en allant dans la direction qu'il juge meilleure, ou presque. Certaines équipes ne parviennent visiblement pas à s'accorder, ce qui amuse grandement le Duc. Entre les chambres à l'étage à fouiller, les balcons et les cuisines, dans un premier temps. « Je suggère que nous débutions par les chambres. C'est souvent là que se trouvent les secrets les plus intimes et outrageants... Si vous voyez ce que je veux dire. » Tout porte à croire qu'il a de l'expérience dans le domaine, ce qui n'est pas totalement faux. En tout cas, il s'amuse déjà. Ruben est confiant en lui, puis en eux.

Spoiler:

(c) DΛNDELION

Game of Lies

Flore & Ruben

There is no party like an orlesian party.

C’était une énième fête orlésienne pour le couple de Savrenne, mais Flore ne s’en lassait pas. Son récent séjour à Tevinter n’avait fait que confirmer la chose : elle n’était mieux nulle part que chez elle. Et à ses yeux, « chez elle », c’était bien sûr à Orlais, son pays d’adoption ; mieux encore, « chez elle », c’était ici même, parmi une foule de nobles masqués et en costumes pouffant et discutant en buvant du champagne. Oh, ce n’est pas que le Grand Jeu l’intéressait spécialement ; en fait, pour une noble orlésienne, elle s’y mêlait singulièrement peu, se contentant d’observer les jeux de pouvoirs de loin en s’amusant des rumeurs. Mais elle aimait plus que tout l’ambiance de ces soirées, l’excitation et les discussions faussement innocentes qui circulaient partout. La majorité de ces gens, évidemment, savaient qui elle était ; la plupart avaient même vu certains de ses concerts, et il n’était pas rare que quelques personnes viennent la complimenter sur ses dernières performances. Y avait-il quoi que ce soit de mieux au monde ? Elle en doutait.

Elle portait une robe de soie bleue ornée de mauve, et un masque assorti, bien sûr, couvrant élégamment le haut de son visage mais révélant un sourire ravi. Avec elle se trouvait Alexandre, son époux, toujours bien habillé à ses côtés. Le retrouver après son retour avait été un plaisir – même si, au final, ils n’avaient été séparés que quelques semaines... Ils formaient un beau couple, indéniablement, et Flore regrettait presque qu'il n'y ai pas plus de miroir aux alentours pour pouvoir s'y admirer.

La soirée s’annonçait particulièrement intéressante. Leur hôte avait imaginé un jeu pour les invités – un faux « meurtre » à élucidé en cherchant des « indices » à travers la demeure. C’était un concept qui gagnait en popularité à Orlais, et auquel Flore n’avait encore jamais participé. Elle était curieuse, et avait bien sûr envie de gagner : on ne disait jamais non à un petit gain de succès. Elle murmura quelqu’un chose à l’adresse de son époux. Probablement ne seraient-ils pas dans la même équipe (ces dernières seraient déterminé par l’organisateur du jeu) mais ça ne rendrait la compétition que plus intéressante… et multiplierait par deux les chances pour un De Savrenne de gagner.

Ils échangèrent un nouveau regard quand l’annonciateur mentionna avec qui elle jouerait ce soir. Ce cher Duc de Firmin ! C’était un ami de la famille, quelqu’un qu’ils voyaient assez régulièrement. "Bonne chance", glissa-t-elle à nouveau à sa moitié (ou plutôt son tiers) avec un clin d’œil, avant de s’éloigner, cherchant le Duc des yeux. Elle l’avait aperçu de loin en arrivant sur les lieux, et ne dû pas attendre longtemps avant de le repérer – il ne passait pas inaperçu. Il la saluait déjà : elle lui rendit la pareille.

-"Mon cher Ruben. C’est toujours une joie !" Pour un coéquipier, elle était plutôt bien tombée. Ruben avait un talent indéniable pour les intrigues, et Flore ne doutait pas qu’il avait envie de gagner. Aussi, quand il lui proposa de commencer par les chambres, elle n’hésita pas avant d'acquiescer. C’était généralement dans les quartiers privés qu’on trouvait les petits secrets les plus croustillants… Et elle était curieuse de voir ce que leur hôte leur y réservait. "Allons voir ça."

Ils se mirent en route sans tarder – autant essayer d’y arriver dans les premiers, avant que d’autres invités ne dérangent les indices.

-"Alors, à première vue, sur qui parieriez-vous ? Le Baron Legris me semble un suspect trop évident… je penserais plutôt à Violette, l’Amie d’Enfance." Elle n’en savait encore trop rien, bien sûr, mais c’était toujours intéressant de faire des paris. Sans ajouter que ses propos pourraient dérouter quelques personnes aux oreilles indiscrètes. Ils entrèrent dans l’aile privée, déjà bien plus calme que le hall principal : quelques enquêteurs déambulaient dans les couloirs, mais ce n’était pas la cohue. "Bien bien…" La chambre de la victime était grand ouverte, et, à première vue, semblait intacte : mais quelques détails étaient préoccupants – Flore remarqua notamment la fenêtre entrouverte malgré la fraîcheur de la soirée et la coiffeuse qui semblait avoir été déplacée sur quelques centimètres. Mais peut-être fallait-il blâmer quelques invités peu considérés. Ou tricheurs. A Orlais, qui pouvait savoir.

▬ Gasmask

Spoiler: