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Jeu 12 Avr - 13:34



― i pull myself across the floor. ―
i just can't stand out. (flashback)

on hurle mon nom, on le scande. je suis au bord de la victoire lorsque l'homme d'en face se fatigue peu à peu. il a envie de se poser quelques instants, il veut arrêter cette bataille qui lui est de toute manière vaine à cause de toute la rage que j'ai laissé sortir. de toutes les blessures que je lui ai infligé. je le vois alors s'écrouler sur le sol. oh, comme cela serait facile de l'atteindre maintenant alors qu'il se retrouve en position de faiblesse. mais non. malgré les acclamations qui me somment de le faire maintenant. je préfère d'avantage épier toute l'horreur qui s'est abattu sur son pauvre corps. voir les traces de morsures et de griffures que j'ai déposé ici et là, comme un lion s'acharnant sur sa proie. une lueur de malice passe alors à travers mes prunelles. je suis assez fier du résultat. et ce, même si moi aussi j'ai écopé de quelques maux qui se font sentir dans tout le corps, notamment marqué par les bleus, ici et là. ≪ - relève-toi ! ≫ grognais-je à l'intention de mon adversaire qui prenait tout son temps pour reprendre ses esprits. certes, je n'avais pour habitude de m'en prendre à mes rivaux dans la plus critique de leurs situations, mais s'il prenait assez de temps pour riposter plus durement, alors il en était hors de question de le laisser faire. j'allais l'abattre maintenant, c'est décidé. je me mets donc à califourchon sur lui pour cogner sa tête à plusieurs fois sur le sol. jusqu'à ce qu'une marre cramoisie ne finisse par découler signant l'arrêt des combats. l'arrêt de l'existence de l'autre gladiateur. c'est fini. encore une fois. et c'est lorsque je comprends enfin que je sors une nouvelle fois victorieux que je bondis sur mes deux jambes pour lever les bras en l'air, attendant les glorifications. car on avait beau me considérer comme une bête sauvage, la fin restait le meilleur moment selon moi. car c'était à ce moment-là que je pouvais constater la considération de mes seigneurs. c'était, je suppose, une forme de récompense pour le travail qui avait été accompli. Hélas, ce n'est qu'éphémère et il est temps pour moi de retourner dans l'ombre, au sein d'une cage où l'on me réparera et où je pourrais me reposer, le temps de voir quelques admirateurs arriver. rares sont les personnes qui osent se présenter à moi en personne, néanmoins. la plupart préfèrent se tenir éloigné d'une bête qui pourrait se jeter à leur gorge et féliciter le maître pour ses aptitudes à entraîner ses champions. aussi, j'avais pris la décision de me rouler en boule dans un coin de ma cellule pour fermer les yeux, ne m'attendant aucunement à recevoir de la visite jusqu'à ce que j'entende des pas résonner en un écho doux. si je ne bouge pas encore de ma position, je finis par ouvrir les yeux afin d'être en mesure de détailler le nouveau venu. Individu que j'aborde en me levant finalement et en m'approchant, un petit sourire presque innocent si l'on oubliait la joute qui venait de s'être déroulée précédemment. ≪ - bonjour. vous avez aimé ma prestation ? ≫ lui demandais-je promptement, presque heureux de voir que quelqu'un soit venu jusqu'à moi pour me faire des éloges. du moins, j'espérais à ce que cela soit le cas et non autre chose.
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Mer 18 Avr - 12:40



I PULL MYSELF ACROSS THE FLOOR
Phoenix & Lazare

« Generally speaking, the Way of the warrior is resolute acceptance of death. »
Les vivats retentissent, ébranlent jusqu’à la pierre sous leurs pieds, éclatent dans les oreilles. Un seul et même nom est scandé comme s’il était le messie, la réponse tant attendue à cet épanchement de violence et de sang. Aujourd’hui, tous les assoiffés ont leur champion. Les combats d’arènes, un piètre substitut de la guerre pour les soldats et guerriers en mal d’action et de champs de bataille. Ou pour tous ceux en quête d’un peu de bonne fortune. Déjà l’argent change de main, faisant parfois la richesse des plus démunis, ou venant engraisser des nobles déjà bien trop suffisants et riches à en jeter leur argent par les fenêtres. La part sombre de l’Humanité dans toute sa splendeur : de la violence et de l’argent. Et parfois des morts.

Aujourd’hui, le vainqueur est un elfe. Cela ne rebute pourtant pas la majorité du public au vu du cœur qu’il met à l’acclamer. Mais cela ramène à une réalité que les racistes et xénophobes occultent, tout persuadés qu’ils sont de leur supériorité : mettez une arme entre les mains de n’importe quelle espèce pour qu’elle se défende, et si elle a un minimum d’esprit de survie, elle fera autant de ravage si ce n’est plus que n’importe quel humain. Ceux-là, Lazare les perçoit, nichés au fond des gradins d’un air maussade. La minorité qui aurait préféré que ce soit l’elfe et non pas l’humain qui gît dans son propre sang. Lui, il s’en moque. Humain, elfe, nain et même cochard. Ce n’est pas l’espèce qui fait la valeur d’un être sur le champ de bataille, et il souvent fatal de se complaire dans ses illusions de supériorité et ses préjugés. Chaque ennemi se doit d’être considéré et mesuré. Ou sinon ne venez pas geindre ou vous étonner de vous retrouver avec les tripes à l’air, peignant un sanguinolent chemin à votre passage.

Cet elfe-là, il en veut. Les arènes font parfois un excellent lieu pour repérer les fines lames et les bourrins de demain. A son salut, Lazare répond d’abord d’un signe de tête. « Elle était fort divertissante. » Le visage austère s’illumine même d’un sourire pour appuyer ses dires. En armure quelque peu ornementée mais non moins solide, on ne sait précisément à première vue s’il s’agit d’un guerrier ou d’un noble. Mais un savant mélange des deux se fait sentir lorsqu’on s’y attarde. « Mais je crois que vous manquez quelque peu de défi, je me trompe ? Votre adversaire manquait de ce dont sont fait les meilleurs combattants. » Nul jugement dans son regard, il a eu tout le temps qu’il lui fallait pour jauger l’elfe lorsqu’il était dans l’arène. Il en est souvent ressorti maussade ou déçu. Parfois, il ne ressortait pas seul et venait grossir les rangs de sa compagnie de mercenaire. Quand on n’a pas la faveur des puissants et les candidats qui se bousculent sur le palier, on va chercher des paires de bras là où on peut. « Mais j’en oublie mes manières. Je suis Egon. »
(c) DΛNDELION
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Ven 20 Avr - 15:05



― i pull myself across the floor. ―
i just can't stand out. (flashback)

l'homme acquiesce lorsque je le questionne sur le spectacle que je venais de donner, ce qui me tire un petit minois de satisfaction, me retenant presque à sautiller sur place. recevoir un compliment me faisait toujours du baume au cœur. c'est comme donner de la viande à un tigre pour le récompenser. je ne demandais que trois fois rien. pas même les costumes austères mais pas moins élégant que je pouvais recevoir suffisait à me convenir. qu'est-ce qu'une parure si ce n'est un objet pour pouvoir me présenter correctement à la vue de tous ? ce ne sont que des frivolités pour plaire les plus grands, pas moi. mais qu'importe. là n'est pas le sujet pour le moment et je décide de le balayer de mon esprit d'un revers de tête lorsque l'individu en face de moi reprend la parole pour préciser ses pensées, affirmant que mon adversaire n'avait pas semblé être de taille à m'affronter. je souris à nouveau. ≪ - rares sont ceux qui arrivent à ma cheville, pour tout vous dire. c'est devenu une habitude. vous avez un autre champion à me présenter ? ≫ le questionnais-je, pensant savoir là où il voulait en venir. à m'entendre, on pourrait me croire vantard et cela n'est pas complètement faux. mais ce n'est pas la première fois que je vois un maître croire qu'il puisse tenir en sa possession un combattant de meilleur constitution. si je ne suis pas le premier dans ma position, je fais au moins parti des plus préférables et des plus reconnus. l'homme continue ensuite de reprendre la parole, mais cette fois-ci, afin de se présenter, manquant de le faire au départ. j'affiche un sourire sarcastique. ≪ - seulement "egon" ? ≫. à en juger par l'allure de l'homme, s'affichant dans une armure d'une qualité certaine, je m'étais attendu à entendre un titre plus long. sans doute que les chaines manquantes ou la cage absente m'avait poussé à juger sa personnalité trop vite. qui sait n'est-il qu'un simple citoyen en quête de gloire par le combat, lui aussi. ≪ - phenyo ignatius fidelis, pour vous servir. ≫ fis-je en me reprenant plus sérieusement et en faisant une petite courbette gracieuse, n'hésitant pas à nommer tout les noms que je pouvais moi-même posséder. car dans mon monde, l'identité était bien souvent rapidement effacé afin que le serviteur puisse oublier sa famille pour mieux se concentrer sur son propriétaire. obtenir un prénom à chaque gloire, c'était comme obtenir un trophée. un moyen intangible et sans doute factice de s'élever un minimum. Au moins d'avoir un peu plus de dignité que le simple serviteur n'ayant que pour appellation des insultes. Comme je le fus jadis, en tant que pauvre créature chétive aux membres tremblotants. un ancien moi que je cherchais à oublier dans les méandres de mes réminiscences, honteux de l'horrible faiblesse qui me collait jadis à la peau.
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Jeu 26 Avr - 9:08



I PULL MYSELF ACROSS THE FLOOR
Phoenix & Lazare

« Generally speaking, the Way of the warrior is resolute acceptance of death. »
Ses prunelles scrutent toujours l’elfe, qui lui fait soudain plus l’écho d’un animal que d’un être civilisé à ses mots. Mais cela n’est pas un mal, pas nécessairement. Bien au contraire. Des animaux drapés d’une peau d’homme, d’elfe ou même de nain, il en a connu quantité lors de ses errances en Thédas. Certains composaient même sa petite troupe – une vingtaine d’individus armés et chevauchant des cheveux dérobés, au bas mot. Une bien joyeuse troupe en ajoutant ici ou là un animal de ce genre, et quiconque croise votre route fait aussitôt demi-tour au triple galop, ou bien termine en amuse-gueule pour ces messieurs. « Peut-être bien. Même si je définirais plutôt cette personne comme punie que comme un champion. » Un sourire retors étire ses lèvres. Sur la route, les punitions des agitateurs au sein de sa troupe étaient bien simples et brutes de décoffrage. Mais elles ont pris plus de subtilités ainsi que le goût du spectacle au fil des années, comme un bon vin dont le parfum se bonifie avec le temps.

Egon oui, juste Egon. Ici sur les terres d’un empire qui n’est pas le sien, il n’est personne d’autre. La carte de sa véritable identité doit rester secrète pour l’heure, et gardée tel un joker à placer à la bonne occasion se dessinera sous ses yeux. Quand ce jour viendra, c’est qu’il aura réuni sous sa main les ingrédients nécessaires à la formation d’une armée et de plusieurs soutiens. L’Usurpatrice n’a qu’à bien se tenir, un véritable Empereur en devenir n’est pas bien loin. Mais oublions maintenant des querelles familiales qui ne font guère sens en cet instant. Le mage hausse un sourcil moqueur face à l’elfe. « Ne vous laissez pas abuser par cette armure, quand bien même elle a effectivement coûté une petite fortune. Je ne suis pas un grand seigneur. Pas encore. » Le sourire vicieux affiché ne dément aucunement sur l’ambition qui l’habite. Mais c’est là un secret de polichinelle : l’étranger qu’il est ne s’est jamais caché d’aspirer à s’élever bien plus haut que ce que le destin lui promettait du temps d’Orlaïs.

Passée l’heure de l’évaluation, son corps s’ébranle et commence à marcher doucement tout autour de l’elfe. « Fort bien mon cher Phenyo. Pour ne rien vous cacher, ma venue ici n’est pas que le fruit de l’oisiveté qui règne tant ici parmi les grands noms de cette cité. Je me suis arrangé avec le dirigeant des lieux pour qu’ait lieu un affrontement entre l’un des meilleurs combattants de cette arène et l’un de mes hommes. Et vous me semblez qualifié, je dirais même parfait pour ce rôle. » La mine austère se fend d’un bref sourire sincère. Il faut savoir reconnaître la qualité des individus lorsqu’on la voit, sans forcément avoir d’intentions particulières. Mais en gardant l’option d’y songer dans l’avenir. « Ce sera un combat à huit-clos, dans l’une des arènes souterraines. Vous recevrez une partie du dédommagement que je verserai au maître des lieux, et peut-être le sang d’un autre guerrier de votre trempe. Intéressé ? » Secrètement, il l’espère. L’idée de revoir l’elfe en action ne lui déplaît pas et il remplira à merveilles ses attentes.

(c) DΛNDELION
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Jeu 7 Juin - 11:39



― i pull myself across the floor. ―
i just can't stand out. (flashback)

je le questionne quant à sa venue jusqu'à moi, supposant qu'il devait sans doute désirer me voir combattre contre son propre champion. mais ce n'est pas ainsi qu'il le qualifie. "punie". je fronce les sourcils. quel gladiateur n'est pas condamné toute sa vie à se battre jusqu'à ce qu'il ne puisse plus résister aux coups ? mon statut est déjà une punition en elle-même. à moins que le combattant qu'il a à me présenter n'a pas toujours été contraint de se battre. je suis sur la défensive pendant quelques secondes. non pas que j'ai soudainement peur de perdre, mais il se pourrait que le potentiel adversaire ait un avantage sur moi de part ses conditions physiques. tibère pavus a beau être un bon maître quand il est question de me récompenser pour mes victoires, il ne reste pas moins un propriétaire n'hésitant pas à maltraiter ses possessions si le besoin se fait sentir. j'existe dans une cage, je ne suis pas forcément nourri correctement... et encore, ce ne sont là que quelques informations parmi tant d'autres sur la situation dans laquelle j'existe qui pourrait jouer en ma défaveur pour le combat à venir. néanmoins, je ne dis rien pour l'instant. pas alors que l'homme reprend pour confirmer son identité. j'hausse les épaules à sa réponse. ≪ - je pensais que tout les hommes libres possédaient au moins un nom. ≫ confirmais-je. s'il n'est pas noble, au moins avait-il des droits, lui. il n'appartenait à personne, seulement à son destin et à quelques déités qui devaient s'amuser au sein de leur empyrée. mais qu'importe, je n'insiste pas, surveillant surtout sa manière de se déplacer, le considérant soudainement comme un prédateur alors qu'il se met à tourner autour de ma cage. il s'explique alors davantage sur sa venue jusqu'à moi. son homme contre moi au cœur d'une arène souterraine avec la possibilité d'engager un combat pour moi et un dédommagement pour celui qui possède l'arène. il me demande alors si cela pourrait me convenir. je réponds. ≪ - pourquoi pas. mais ce n'est pas à moi d'en décider. vous devriez rencontrer tibère pavus. s'il est d'accord, je suis d'accord. ≫. "ses désirs sont des ordres" aurais-je pu rajouter. car c'était ainsi qu'était fait ma vie. s'il n'avait point peur de me perdre, il n'hésiterait pas. si egon lui proposerait une belle somme d'argent, aussi. peut-être qu'il aurait même confiance en moi pour que je puisse en ressortir vainqueur. oui. je dirais que c'est comme cela qu'un lien s'était créé entre mon propriétaire et moi-même. il fallait que l'un ait confiance en l'autre. notamment lorsque le pavus désirait que je sois son garde du corps, remettant des armes entre mes mains. des outils que j'aurais pu retourner contre lui. d'un côté, j'espérais à ce qu'il refuse pour mon propre bien et d'un autre, je me disais que s'il acceptait, c'est qu'il avait foi en mes capacités de guerrier. et ça aussi, je ne pouvais qu'apprécier.
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