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Sam 14 Avr - 18:13



something in the way
Aravar & Odarik

« There's some horrible connotations in the word 'reunion.' »
De ses longues années passées au Carta, Aravar n'en garde désormais plus que des compagnons tournés en ennemis, des bougres qui se méfient, des connaissances qui l'ignorent. De bâtard des taudis il s'est hissé à Prince officiellement reconnu, réclamant ce qui lui appartient de droit et qui sonne tout de même comme une trahison conséquente aux yeux de beaucoup de ses anciens amis. Pourtant, dans son histoire, ce n'est pas lui le pire. C'est Thral, depuis le début informé de ses origines alors que nul n'avait été mit dans la confidence. Cette figure paternelle manipulatrice lui donne encore des coups de chaud quand il songe qu'il est de prime l'assassin de sa génitrice. Tout est lié, il l'a découvert quelques semaines avant que le Royaume d'Orzammar ne subisse une invasion à grande échelle d'engeances malgré les mesures prises par son père Bazral en cette période d'Enclin. Il faut croire que les serres du Carta se sont implantées au cœur de l'entourage proche du Roi et de la noblesse naine. Une mauvaise herbe à faire partir au plus vite avant qu'elle ne condamne pour de bon le Royaume, passé à deux doigts de la catastrophe. Aravar s'en rend bien compte maintenant.

Il en est persuadé, comme beaucoup de monde, Thral est derrière tout ça. Si ils n'ont aucune preuve tangible, ce n'est quand même pas bien difficile de rassembler les morceaux : les portes ne se sont pas ouvertes toutes seules. Le jeune Aeducan était là aux côtés de Vigdis à s'échiner à les refermer. Son œil gauche blessé en témoigne. Et si il n'était pas partout, il lui est revenu aux oreilles que des brigands causaient une panique supplémentaire durant l'invasion. Une folie si même ceux-ci se condamnent, creusent leur propre tombe ! C'est notamment pour cette raison qu'il est temps qu'il rende enfin une visite à un ancien ami : Odarik. Aravar le côtoyait assez régulièrement et n'a malheureusement plus eu l'occasion de le revoir en face à face. Sachant à quel point il adore les nobles, il imagine sans mal l'accueil qui lui aurait été réservé... Ce qui est drôle car le voilà marié à l'une d'entre elles, une Ortan. Mais cela ne change rien aux retrouvailles qui risquent d'être agitées. L'Aeducan le soupçonne d'être lié aux récents événements, même de loin, vu ses antécédents. Si pour sa part la page avec le Carta est définitivement tournée, ce n'est peut-être pas son cas à lui.

Alors il s'achemine d'un pas légèrement courroucé en direction de la demeure Keltarr dans le Quartier Commun, avec Gilard qui lui file le train avec vraisemblablement la même hostilité dans le regard. Ces deux derniers, de ce que l'héritier sait, ont également un passif ensemble. Génial, ça risque d'être amusant. Il toque puis on lui ouvre, suite à quoi il s'annonce en réclamant derechef la personne qui l'intéresse. Peut-être pas là, certes, mais il est prêt à attendre son retour. « Je suis Aravar Aeducan, fils du Roi. Je dois voir Odarik, j'espère qu'il est là. » Derrière, son garde du corps rumine une fois encore et laisse échapper une sale réflexion qui arrive à ses oreilles. « Ou encore en train de foutre en l'air la vie de quelqu'un. »
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Dim 15 Avr - 23:30



something in the way
cornal roturier

« Le monde est un nid de guêpes, où les dards de la méfiance, de la malveillance, du soupçon, de l'envie, de l'aversion et de l'hostilité vous piquent de mille côtés »
Ca cavale dans l'esprit de l'hirsute. Les neurones s'accouplent en un pervers imbroglio, il peste, il voue tous ces couillons aux gémonies et se dit que parfois, les Tréfonds font plus bel éden que cette fichue Citadelle. Ses aïeuls doivent l'abhorrer pour lui conchier des déconvenues à la suite, pour le vautrer dans ses malheurs plutôt que lui permettre d'embrasser un peu de succès. Une mauvaise fortune qui se pérennise et tourmente son appréhension de l'avenir – le sien, aussi bien que celui de sa marmaille qu'il s'éreinte à préserver. Cette entière semaine passée dans les gisements de lyrium avait été une sinécure bien insuffisante, inopinément interrompue par les urgentes nouvelles en provenance d'Orzammar quant à l'offensive des engeances. Dès lors, l'ensemble des mineurs avait abandonné sa besogne pour prendre le sentier du retour, inquiets pour les membres de leur famille et leurs connaissances. Odarik le premier, véritable bronto chargeant dans les méandres souterrains avec les bouilles de ses chiards en tête... et une culpabilité lui torsadant les viscères. S'il n'aurait même jamais pu imaginer pareille folie de la part de Thral – car de son empreinte dans l'offensive, il en est fermement convaincu – il s'en retrouve accidentellement complice. Sa connerie infuse, pour ne pas s'être davantage méfié de ce chacal, est fautive de ces trépassés aux crocs et serres des créatures corrompues. Cette fois, le tort l'étreint et lui retourne la panse.

C'est le palpitant pesant, criblé de peine et de componction qu'il s'en revient du foyer de l'un de ses camarades larmoyant la perte de son frère. Tous rentrés dans le milieu de ce que les surfaciens appelleraient la sorgue, aucun n'a trouvé la paix du repos, inégaux face aux conséquences de l'assaut mais tous témoins d'un Orzammar défiguré. Etrangement mutique, tangible deuil qui voile l'entier Thaig et les plonge dans une atmosphère qu'ils n'ont jamais connue auparavant. Le bélître se fend d'un soupir, envieux de disparaître dans son antre pour profiter de ceux qu'il aime et remercier les Hauts qu'ils n'aient pas été fauchés.
Toutefois, en atteignant les abords du logis ancestral, les clinquantes silhouettes qui mendient à sa porte le sclérosent d'une désagréable stupeur. Vision d'horreur pour laquelle il lui tente de faire demi-tour car il subodore les ennuis. Des mois à fuir le Prince extirpé du cloaque comme la peste et à ne pas plus approcher son hideux roquet pour qu'ils s'en viennent le cueillir maintenant, en pareilles circonstances. Une visite de mauvais augure mais officieuse, suppute t-il, le cas contraire l'aurait fait directement mander au palais. Encore sauf, il s'achemine furtivement dans la direction opposée, mais glane malgré lui le commentaire caustique du Saelac qui le fait tout de go âprement feuler.

« C'est du pont de la Lice que j'vais t'envoyer te faire foutre surtout ! » Même sa cousine, ayant ouvert l'huis au binôme, est prise au dépourvue par le phonème guttural du chef de famille qui se pare d'un regard torve. Comme souvent, l'irascibilité d'Odarik l'emporte glorieusement sur sa circonspection, réflexe qu'il exècre pour le condamner à bien des différends. Exaspéré par son incapacité à passer outre, il grogne et rejoint la scène à contre-coeur, sa présence de toute façon révélée. Il s'arrête cependant au niveau de Gilard, ses iris d'onyx sondant avec une inimitié magmatique ce bretteur qui l'horripile avec toute la réciprocité du monde. La dissension est à ce point effective que la jeune femme dans le vestibule se crispe et lance une oeillade inquiète à Aravar, consciente que la conversation peut transmuer en un pugilat d'une seconde à l'autre. Tant et si bien qu'elle prend les devants et s'en va saisir le musculeux bras du mineur qui en revient enfin à la réalité. Il se meut jusqu'à l'entrée qu'il barre de sa charpente, bras croisés sur son poitrail, un langage corporel parfaitement illustratif de son état d'esprit. « Nan ! » Qu'il crache avec acerbité et fermeté à l'Aeducan qu'il considère de ses calots, qui n'a pourtant pas encore eu l'occasion d'articuler un mot. « La v'là ma réponse, quelle que soit ta question ! Retourne triturer les couilles de ton père et oublie-moi, ça fait d'jà un moment qu'on a pu rien à s'dire. »

Il le sait, son irrévérence est malvenue, désormais que le mioche des Taudis n'est autre que l'héritier du royaume. Malgré toute sa volonté, il ne parvient à le voir autrement que ce « gamin » avec lequel il a maintes fois collaboré au sein du Carta – et qu'il appréciait, il ne peut le dénier. Il se remémore, non sans ironie, lui avoir par plusieurs fois prédit un futur flamboyant pour avoir ressenti chez lui ce « quelque chose » que l'on explique pas. Par tous les dieux de tous les panthéons, s'il avait jadis su qu'il en arriverait là. Plus méfiant que jamais, le Keltarr est sur le point de leur claquer l'huis en plein faciès lorsqu'un ange s'en mêle et lui file entre les guiboles. « Hé ! Vanyra ! » Le pater hèle, mais la belle enfant aux épaisses boucles flavescentes n'y répond que d'un rire sémillant et se jette sur tonton Aravar pour l'étreindre de ses menottes miniatures. Elle rit, véritable faisceau de luminescence, exhibe sa dentition à laquelle il manque une petite quenotte et papillonne de ses grandes mirettes mordorées. A proximité, son père se claque le visage de sa paluche.
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Mar 17 Avr - 10:40



something in the way
Aravar & Odarik

« There's some horrible connotations in the word 'reunion.' »
Gilard est en forme, aujourd'hui, mais le Prince ne peut lui en vouloir. En vérité il l'en remercierait presque car suite à sa réflexion amère s'élève dans leur échine une réponse bien gutturale. Odarik. En synchronisation presque totale ils se retournent vers celui-ci non sans le suivre chacun du regard, même si c'est l’œillade noire et courroucée du garde du corps qui accapare plus l'attention du Matois. « Tiens, quand on parle de cette saleté de fils de cochard, il n'est jamais loin. » L'ambiance hostile qui s'installe entre les deux nains est conséquente. Même Aravar commence à craindre qu'ils n'en viennent déjà aux mains et partage un regard lourd de sens avec la cousine Keltarr restée près de l'huis. Puis qui tire elle-même Odarik afin d'éviter tout pugilat imprévu. De son côté l'Aeducan pose une main sur l'épaule de son propre compagnon les poings serrés, pour le convaincre de revenir à la raison. « C'est bon, n'oublie pas pourquoi on est ici. » Il s'apprête maintenant à se faire entendre avec Odarik lorsque la voix de celui-ci le coupe dans son élan : il gronde d'entrée de jeu un non significatif alors même qu'aucune question n'est sortie d'entre ses lèvres. La suite ne lui en arrache pas moins une grimace. Bon, après tout, il savait que ce ne serait pas de tout repos. Et une fois encore Gilard glisse dans la brèche, s'interpose. Si ça n'avait pas été son rival, il n'aurait probablement pas répliqué grand chose mais là, il se sert du manque de respect du bâtard comme excuse pour lui lâcher ses nerfs dessus. « Parle au Prince avec plus de respect, fiente de bronto. »

Ça embête Aravar. Oh il fulmine en son for intérieur et rêve lui aussi de cracher quelques insultes à la gueule de Odarik, c'est certain, seulement c'est l'un des rares types qu'il appréciait vraiment côtoyer quand il évoluait encore parmi les vermines du Carta. Un ami. Autre problème, également, il est maintenant Prince. Bon nombre de fois depuis sa reconnaissance officielle son paternel l'a corrigé en fonction de ses sautes d'humeurs et crises casuelles. Il apprend progressivement, lentement parfois, mais il apprend tout de même. Inutile de causer un accident qui lui vaudrait des représailles de la part de ce dernier ainsi que quelques Dashyrs. Même si à l'heure actuelle il lui est impossible d'avoir suffisamment de contrôle sur son regard fusillant lorgnant le Keltarr.

Heureusement, Vanyra est là. Comment le bâtard aurait-il pu oublier cette charmante petite ? Elle dissipe quelques nuages installés dans son esprit et il l'accueille à bras ouvert malgré la surprise. Bientôt se niche un sourire significatif, surtout à l'entente de tonton. C'est là une parfaite occasion d'avoir l'entrevue qu'il souhaite... Il ne regrette pas de s'être contrôlé, pour une fois. Preuve aussi qu'il évolue. Après avoir étreint la petite fille, il se retire légèrement puis pose les mains sur ses deux épaules, l'invitant à le regarder dans les yeux. « Vanyra, tonton Aravar est content de te voir. Mais ton papa est méchant, il boude et ne veut pas me laisser entrer. Tu crois que tu pourrais le convaincre ? Après tout, personne ne résiste à ce visage d'ange. » Malin, l'Aeducan s'amuse à prendre l'une des joues de Vanyra pour appuyer ses propos et au passage la faire rire. C'est qu'elle l'adore ; c'est sa chance. Derrière lui Gilard ne dit plus un mot, fulmine dans sa barbe, toujours fixé sur le père de famille visiblement blasé. Un instant, ignorant l'humeur de son garde du corps, Aravar relève son attention sur Odarik non sans donner la nette impression de le narguer.
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Mar 17 Avr - 13:43



something in the way
cornal roturier

« Le monde est un nid de guêpes, où les dards de la méfiance, de la malveillance, du soupçon, de l'envie, de l'aversion et de l'hostilité vous piquent de mille côtés »
Pater matois, chiarde mutine – les canidés n'enfantent pas des félins et le noiraud ne peut pas hisser rancoeur envers ce petit bout de séraphin qu'il sait parfaitement innocent. Une innocuité qui l'embourbe néanmoins dans une situation de plus en plus inextricable, car il prophétise sans mal que la poupée se fera magistrate du Prince. La faute à sa mégarde, pourtant au fait que sa douce aînée lui galope dans les bras dès lors qu'il franchit le seuil de l'huis et que son timbre guttural résonne. Coup du sort qu'elle ait aujourd'hui élu son favori en la présence d'Aravar, figure avunculaire affective qu'elle n'a pas vue depuis des mois. Une emphase d'amour en cette gamine qui ronronne dans l'étreinte du soi-disant oncle tandis que son père fulmine intérieurement. Il guigne vers un Gilard lui aussi interrompu dans l'expression de leur animadversion, alors qu'il le tançait sur son irrespect du décorum. Peu connu pour sa gracieuseté, il glaviote plus de venin encore sur les gueules ceintes d'un titre ou d'une position. Plutôt trépasser d'un carreau dans les bijoux de famille que de lécher les chausses du bâtard régalien qui ne sera, si couronné, assurément pas moins élitiste et égocentrique que son géniteur. Campé sur des positions prématurées qui le confortent dans son comportement et son humeur revêche, l'hirsute bondirait bien à la nuque du garde-du-corps pour lui arracher le larynx avec les ratiches et ne plus avoir à supporter sa foutue morgue. A charge de revanche.

Badine, la petite maintient son attention sur le jeune homme qui lui formule sa requête, faisant violemment tiquer Odarik qui se crame le gosier en réprimant un hurlement vindicatif. Plus que l'offense de voir la chair de sa chair se faire manipuler à des fins personnelles, la perspective que le complot fonctionne l'ébranle – car par tous les Hauts, il n'est que faible face aux lubies de sa progéniture. Vanyra opine positivement du chef, mais se tourne tout d'abord en direction du Saelac qu'elle contemple avec curiosité. Son minois poupin penche adorablement sur sa dextre, elle s'enquiert alors. « Et toi, t'es qui ? » La voix diaphane est candide, attendrissante créature qui s'interroge réellement sur l'identité de cette nouvelle personne dont elle n'a pas souvenir. C'est cependant compter sans l'incursion incongrue du Mineur qui, les paupières closes et un mimique carnassière sur les babines, s'octroie de commenter. « Un chiabrena. » L'injure caractéristiquement roturière en fait sourire son auteur, pas même certain que le représentant de la Caste Guerrière soit apte à la comprendre à moins qu'il n'ait, tout comme Aravar, coudoyé la chiure des bas-fonds. Toutefois, un soutien inopiné s'élève lorsque l'infante fait volte-face et frappe du pied sur le sol pour illustrer son mécontentement. « P'pa ! C'est pas gentil ! T'es méchant comme une engeance ! » En premier lieu abasourdi par cet élan de témérité, le Keltarr se renfrogne ensuite d'être ainsi remis à sa place et roule à tel point des yeux qu'il en verrait son encéphale. Plus encore sous l'air narguant du légataire qu'il s'efforce d'ignorer pour le moment. Vanyra trottine jusqu'à son pater dont elle saisit le pantalon, moue suppliante bien qu'elle se fasse tout de go couper la parole à peine eu second mot prononcé. « Non, Vany' ! Aravar n'est plus ce qu'il était, crois-moi. Je t'interdis de prendre sa défense, c'est clair ? » Bras croisés, il décoche une lorgnade meurtrière au concerné avant de rebaisser la physionomie vers sa marmaille. Celle-là sourcille, sa grimace se gâte en un masque colérique et chagriné, les joues rubicondes et un début de larmes qui se mettent à chatoyer. Horrifié et pris de court, le bélître pose une rotule à terre et la prend délicatement par les épaules. « Ma pierre précieuse, ne pleure pas... » Elle se met à geindre, planquant ses mirettes sous son frêle avant-bras tandis qu'elle fait l'exhibition de ses talents en la matière. En face, Odarik se décompose, usuellement plus prompt à se faire autoritaire lorsqu'il est question de véritables caprices, ce qui n'est présentement pas le cas. Même si l'Aeducan ne l'y avait pas encouragé, elle ne se serait pas moins donné en spectacle. « D'accord ! D'accord ! Il rentre, il rentre ! Là, calme-toi, va à l'intérieur on arrive. »


Vanyra sèche lentement ses pleurs en renâclant puis disparaît dans la demeure – satisfaite sans excessivement le miroiter. Le maître de maison exhale un puissant râle et profane l'héritier d'une oeillade ténébreuse – inutile toutefois de perdre davantage de temps en ergotage. « Toi, mais pas lui. » Il désigne Gilard du pouce, dédaignant à ce paroxysme qu'il ne prend pas la peine de le regarder. « Les clébards attendent dehors. »
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Ven 20 Avr - 10:14



something in the way
Aravar & Odarik

« There's some horrible connotations in the word 'reunion.' »
Ces longs mois écoulés ne changent rien au comportement du bâtard envers la fillette, à l'affection particulière qu'il lui porte, comme si elle était véritablement sa nièce. Une tendre gamine, une fougueuse, ce n'est pas étonnant quand on regarde le père. Aravar ne pensait pas qu'elle lui aurait tant manqué mais c'est le cas, quand bien même il profite de sa présence en sa faveur. Pire qu'un molosse, Odarik ne le laissera pas pénétrer sa demeure ni converser sur le pas de la porte en connaissance des sujets épineux qu'il va sans doute aborder. Avec la petite dans la poche, c'est du tout cuit. Elle s'intéresse néanmoins à Gilard à l'arrière qui interrompt un instant la confrontation visuelle avec le Matois. Même lui semble légèrement s'adoucir grâce à Vanyra qu'il ne connait pas et inversement. Elle l'interroge. Pas le temps pour celui-ci ni même au Prince de répondre qu'une voix tranche tout de go. Un chiabrena. « Qu'est-ce qu'il raconte ? C'est une insulte encore, c'est ça ?! » Belle injure que tous ici présents doivent comprendre sauf le concerné - guère habitué à ce genre de propos tout droit sortis des taudis. « T'aimerais pas savoir. » Même si il n'a pas la traduction exacte, il est clair pour le garde du corps que c'est bien une insulte à son égard, la réaction de la gamine étant significative.

La scène qui se déroule ensuite est agréable pour les yeux de ce dernier ainsi que l'Aeducan ne comptant plus que les minutes - si ce n'est secondes avant d'être en mesure de pénétrer la maison Keltarr. Comment ça il n'est plus le même ? Pah, ce n'est pas faux, sa situation a évolué et il se forge différemment qu'auparavant. Il évolue encore, mais ce n'est pas pour autant qu'il se hisse au niveau des autres nobles snobinards de la société naine. Tout du moins il n'en a pas l'impression, ne l'espère pas. Aravar préserve son caractère de lionceau mal léché au fond. Pour l'heure, il observe la scène avec un sourire carnassier destiné au père de famille bien embêté face au chagrin de sa pierre précieuse. Pas besoin d'intervertir, elle se débrouille comme une chef avec ce qu'il suppute sans mal être une comédie.

Et c'est gagné, le fier ours craque. Dans le quartier commun, les quelques têtes tournées vers l'origine du caprice retournent bientôt à leurs occupations, la responsable retournant à la maison. Naturellement le bâtard s'avance déjà à bonne hauteur de l'huis, à l'entrée, suivi de Gilard interrompu sans son élan : il n'est pas autorisé à entrer, lui. La dernière réflexion arrache au clébard une œillade plus meurtrière encore mais tout bonnement ignorée, ce qui renforce son agacement. Malheureusement la pommade n'est même pas passée par Aravar. Il en rajoute plutôt une couche, lui coupe le sifflet alors qu'ils sont censés être dans le même "camp", pris d'une soudaine inspiration de mauvais goût ; une mauvaise habitude qui ressort. « Wouf wouf. Attends-moi ici. » Expression moqueuse, il entre dans la demeure non sans entendre le guerrier marmonner des insultes dans sa barbe. C'était plus fort que lui. Vraiment.

Changement de décor et d'ambiance, désormais, le voilà de retour dans la bâtisse Keltarr qu'il n'avait pas visité depuis un bon moment. Il lorgne Odarik qu'il trouve particulièrement détestable aujourd'hui, en sa compagnie, même si ce n'est pas étonnant. Ils ne se sont pas revus depuis qu'il a été reconnu et le plus âgé considère probablement tout ce qui s'est déroulé comme une trahison. Néanmoins l'Aeducan ne courbe pas l'échine. « Je ne suis pas le seul à avoir changé, il semblerait, vu la manière dont tu accueilles désormais un vieil ami. Enfin vieil... J'ai aussi eu vent de ton mariage avec Nomira. Une noble. C'est drôle, je ne m'attendais pas à ça venant de ta part. » Si ils doivent crever le - ou les abcès, ils le feront. Mais il n'est pas le seul à avoir des comptes à rendre, songe-il.
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Lun 23 Avr - 13:52



something in the way
cornal roturier

« Le monde est un nid de guêpes, où les dards de la méfiance, de la malveillance, du soupçon, de l'envie, de l'aversion et de l'hostilité vous piquent de mille côtés »
Bien évidemment, qu'il refuse que ce fils de coureuse de remparts ne mette une patte chez lui. Même si traîner dans le sillon de l'héritier et être son roquet lui octroie d'être admis partout où lui se rend, qu'il fasse usage de ce privilège pour profaner sa demeure ne les mènera qu'à un virulent conflit. Il ose espérer que l'un comme l'autre en sont conscients, si le Prince désire s'entretenir avec lui, il lui faudrait délaisser son lèche-manche sur le pas de la porte. Fort heureusement, l'hirsute peut faire tranquillement volte-face au commentaire du jeune homme qui, en plus d'entériner son propos, n'hésite pas à gouailler le bretteur par un doux sobriquet. L'huis se ferme donc sur un Gilard à l'ire justifiée. A l'intérieur de la demeure, peu de choses ont changé depuis la dernière visite d'Aravar : les tapisseries et objets de valeur rapportés par leur cousine Obsidienne se mêlent à des gemmes gardées en collection pour leur forme parfaite. Une pioche ancestrale est plus particulièrement mise en valeur sur le mur, vieille comme la roche et instrument de l'aïeul ayant fondé leur Maison. Comme tout nain qui se respecte, eux aussi sont fiers de leur histoire – si ce n'est cette brève chronologie les impliquant dans la découverte et la vente de lyrium rouge il y a un siècle.

Odarik traverse nonchalamment le vestibule mais s'arrête, abasourdi, à l'attaque du quidam qui lui renvoie ses toxines à la gueule. Moins surpris par la frasque en elle-même que son contenu, il se tourne entièrement vers lui non sans tiquer. « On a jamais été amis. » Il ment avec impudence, gondolé par la simple envie de se faire désagréable. Ils l'ont été même s'il ignore s'ils le sont toujours aujourd'hui, circonstances exceptionnelles et instinct de survie obligent. S'il ne lui avait octroyé aucune place dans sa considération, jamais il ne l'aurait convié en son foyer – moins encore lui aurait-il présenté les membres de sa famille et son enfant. Nonobstant les preuves qui l'accablent, le bélître a décidé de se faire acerbe, en son for intérieur anxieux et offensé de ce conciliabule forcé. « Par contre j'te défends d'me parler de cette harpie ! Tu sais très bien comment les choses se sont passées, ça a fait l'tour de la Cité durant des mois, j'ai été convoqué trois fois par les Dashyrs ! » Devant lesquels il ne s'était finalement jamais présenté, protégé par ses coercitions dans de lointaines mines desquelles l'économie d'Orzammar est tributaire. Caché et discret durant toute la gestation de sa succube d'épouse, il n'a cédé qu'en apprenant qu'elle avait enfanté d'un mâle. « C'est la précieuse Nomira qui vient chercher mon foutre et c'est moi qu'on accuse. Tsah, les nobles ! J'savais même pas qu'elle était la gosse du Commissaire. » L'ours grogne, avant d'envoyer l'Aeducan paître d'un geste de la paluche. « T'façon ça t'regarde pas ton Altesse, qui j'tringle et qui j'marie. Tu devrais pas tarder à t'faire dépuceler par une jolie cul-dorée qui t'permettra de perpétuer ton nouveau nom, on r'parlera de ce qu'est le mariage à c'moment là. »

Se disant et le laissant râler à sa guise si le cœur lui en dit, il reprend la route à travers les différentes pièces jusqu'à arriver dans celle qui s'apparente le plus à un salon. Une domestique se charge de les servir en faro avant de disparaître sous l'ordre mutique du seigneur de maison, qui renvoie également Vanyra dans les pattes de ses cousines le temps qu'ils puissent débattre à l'abri des oreilles. Installé à la table, le Keltarr plonge directement la truffe dans le liquide mordoré sans prendre le soin de trinquer avec son interlocuteur, qui aura très probablement tôt fait de se manifester.
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Mer 25 Avr - 18:08



something in the way
Aravar & Odarik

« There's some horrible connotations in the word 'reunion.' »
A réflexion mordante, réplique cinglante. Le mensonge qui s'échappe des lèvres de l'ours mal léché arrache tout de même une courte grimace à Aravar, changeant celle-ci en un rictus significatif. C'est ça, et les araignées accouchent de cochards aussi, songe-il à voix basse. Peut-être leur amitié n'est-elle plus ce qu'elle était mais elle ne demeurait guère une illusion ni n'était à sens unique. Ceci, il en est persuadé. Dans le cas contraire il n'aurait probablement jamais rencontré la charmante Vanyra - entre autre. Il hausse les épaules à la manière d'un môme insolent face à Odarik qui déblatère encore en pestant et non sans insulter la noblesse. Certes, une trop grande majorité sont de la chiure de Bronto. Prince ou pas, cela ne change rien à ce qu'il pense de certains Seigneurs même si il remarque que tous ne sont pas à mettre dans le même panier, notamment le patriarche Dace. Son intégration serait bien plus ardue sans alliés tels que celui-ci qu'il compte sur les doigts d'une main. Nomira elle, est spéciale... Elle cherche très probablement à s'attirer ses faveurs, sûrement plus, Aravar n'est pas aveugle. Pas intéressé non plus - elle est déjà mariée avec le bougre qui serait bien capable de lui cracher dessus.

D'ailleurs, il est lassé d'être respectueux quand ce n'est pas réciproque. De retour aux sources, au franc parler des bas quartiers. C'est en ruminant dans sa barbe qu'il décide de laisser son épouse de côté pour l'heure mais il râle sur les derniers propos. Sans étonnement. « T'as vraiment un problème. T'es frustré, t'as une épine coincée sous le pied ? Ou dans l'cul ? » Il n'ajoute rien de plus en voyant son aîné reprendre route jusqu'à un salon où il s'installe. Une œillade courroucée plus tard, il décide de s'en prendre à la boisson servie qui n'est pas même trinqué pour fêter de telles retrouvailles. Un détail qui lui manque. Mêlé à cette amertume subsiste par ailleurs une colère en lui, contre les réactions du Keltarr à son égard, pourtant en partie justifiées. Qu'on ne vienne pas lui dire que ce dernier n'a rien à se reprocher non plus. D'un autre côté, le Prince est peut-être un peu contrarié contre lui-même, bien qu'il ne se l'avoue pas.

Avant d'aborder ce pour quoi il est venu jusqu'ici, un abcès doit être crevé, suppute-il. Une pente glissante sur laquelle il s'aventure sans réellement savoir comment s'y prendre. Sa fierté est encore là, il n'a pas envie de se dévoiler puis d'être en position de faiblesse si Odarik ne fait pas de même, ne baisse pas le bouclier un instant. « J'suis toujours le même. Moins con, j'espère, mais j'oublie pas d'où je viens. J'oublie pas que mon père, Roi ou non, aurait pu me laisser crever dans les taudis avec ma mère. J'oublie pas que je suis un bâtard. » Un terme qui encore maintenant, arrive à le faire grincer des dents, même s'il l'accepte mieux. Autant en faire sa carapace : c'est ce qu'il est et ainsi personne ne l'utilisera impunément contre lui. A l'origine particulièrement remonté - rancunier contre son géniteur, il accepte également mieux son autorité ainsi que son erreur. Lui pardonner en totalité, en revanche, ce n'est pas encore le cas. Sans attendre l'Aeducan reconnu pique une, deux gorgées, se retrouvant bientôt à la moitié de sa choppe.

De peur d'être réellement en train d'en dire trop, il attaque à nouveau. Ce n'est peut-être pas le mieux à faire mais c'est impulsif et ça sort tout seul ; « Et j'oublie pas que tu bosses toujours avec Thral. J'mettrais ma main au feu que tu savais pour l'attaque et pour les portes. » Savoir, éventuellement aider, il ne sait plus ce qu'il doit croire. Qui il doit croire. La sensation d'être face à un inconnu est désagréable alors qu'il n'y a pas si longtemps il l'appelait encore son ami. Comme un grand frère, une épaule de soutien. Tout autant impétueux dans ses gestes, il décide d'ôter le cache-œil qu'il porte à gauche. Le mineur l'a probablement remarqué à son arrivée. « Regarde ça ! » Il dévoile une prunelle salement amochée qui une fois à l'air libre, le lance sans grande surprise. Temporairement dépourvu de vision de ce côté ci, il est normal que ça lui reste en travers de la gorge. En travers de l’œil aussi, même si l'écharde responsable n'est plus logée en plein centre.
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Mar 1 Mai - 18:05



something in the way
cornal roturier

« Le monde est un nid de guêpes, où les dards de la méfiance, de la malveillance, du soupçon, de l'envie, de l'aversion et de l'hostilité vous piquent de mille côtés »
Il ne rétorque mot, mais n'en pense pas moins. L'accent d'Aravar tourne subitement en vrille, le nectar de la bonne dialectique s'altérant en un relent roturier qu'il connaît bien. Une modulation qu'il lui plaît retrouver chez son interlocuteur qui n'a peut-être pas tout égaré des origines dans lesquelles ils se sont connus, à l'en bousculer un peu, les vieux réflexes inhumés par l'apprentissage du décorum régalien finiraient par ressurgir. Pour la première fois depuis l'aurore de cette conversation obligée, il apprécie la réplique et la cuistrerie qui l'accompagne. Il préfère avoir à composer avec un chiard gueulard et irascible qu'avec un prince placide et bienséant, c'est ainsi que les affaires se résolvent, chez lui : à accès et abus d'abois. A bien y songer, il n'est pas le seul à être sondé pour cette occasion, tous deux se cherchent et tels qu'il les connaît, en arriveraient à proférer les pires insanités avant d'être satisfaits. Du moins, il espère que leurs humeurs parviendraient à s'accorder ou à défaut de ceci, qu'ils se quitteraient sans dommages. Incertain de l'issue qu'il désire pour leur relation jusqu'à présent aussi brute et bâtarde qu'une gemme tout droit sortie de la roche, il tâche de ne pas baisser sa garde.

Refugié dans son mutisme, sa suspicion que la discussion aurait tôt fait d'être ravivée est entérinée par la complainte de l'Aeducan hydraté au faro local. Paré d'une nonchalance narquoise au possible, Odarik ignore un moment le discours avant de le lorgner avec une tiédeur manifeste – mais fallacieuse. Il boit en réalité les propos tenus et les juge à leur juste valeur, non mécontent de se faire conter les quelques valeurs plébéiennes qu'il converse envers et contre tout. Si les mots ne sont  jamais rien que des mots, il crève d'envie de le croire. De se convaincre qu'aucune horreur du passé, partagée ensemble ou non, ne serait occultée au profit d'un avenir doré et fastueux. Il n'est que fils madré pas encore installé sur le trône, probablement toujours un déguenillé des Taudis aux prunelles de certains. La frustration qui scintille sur la rétine du jeune homme est une bribe de soulagement – certes cruelle – pour le Mineur qui constate qu'il n'est pas encore en perdition dans les jeux de la noblesse. Un détail remarqué qu'il garde pour lui, au moins le temps de s'assurer qu'il ne se fourvoie pas.

Et la suite ne lui sied guère. Le rapport naturellement établi lui donne l'oeillade noire sans le surprendre, Aravar ne serait pas le seul à venir lui poser la question, bien que son verbe ait plus le relief d'une accusation. L'orbière est soulevée pour illustrer un dégât occasionné par cet assaut qui occupe toutes les conversations, mais le basané fait montre d'une monotonie pléthorique. « T'as un œil qui ressemble à mon fion, et alors ? Tu vas faire ta chialeuse pour un p'tit bobo ? J't'ai connu avec pire blessure alors fous-toi ta sérénade au cul, si t'avais l'intention d'm'attendrir c'est raté. » Il comprend évidemment les intentions du légataire mais se délasse à s'amuser avec ses nerfs, tout d'abord par esprit d'antinomie, ensuite parce que la bravade le poussera dans ses retranchements. Pilonner la rocaille pour en extraire le minerai, car c'est bien tout ce qui l'intéresse. Si une certaine appréhension lui chatouille le goitre quant à son involontaire implication dans l'invasion, il subodore que le bougre n'a aucune preuve à brandir. Pure spéculation, qu'il refuse d'approuver.

« Ta paluche au feu ça peut s'arranger, t'as d'la chance que c'est qu'une expression sinon tu te s'rais retrouvé bien con. Arrête de jouer au grand, t'es pas d'taille Gamin, t'as toujours été qu'un chiot bon à suivre, pas un chef de meute. Alors viens pas me faire chier avec tes soupçons à la mords-moi-le-noeud ! » Il larde, le bélître, appuie là où il sait être la douleur dans le piteux dessein de meurtrir et d'offenser. « Ma famille et mes gosses étaient à Orzammar, connard. Tu crois vraiment que j'vais trouver l'idée de déverser les engeances dans la Cité sensationnelle alors que j'risque de tout perdre ? Tu sais très bien que mes p'tiots sont tout pour moi, et au-d'là de ça, j'ai aucun intérêt à ravager le dernier Thaig du coin encore debout ! Tu peux m'taxer de pourriture mais j'ai jamais rien fait qui nuirait à mon peuple ! » Cette fois, aucune fibre mensongère dans son argutie, l'unique Caste susceptible d'être la cible de ses matoiseries étant et ayant toujours été celle de la seigneurie. Opportuniste, le faquin, mais pas inconséquent. Vexé que son vis-à-vis puisse le penser capable d'une telle ignominie, il se fait d'autant plus insensible à sa condition et remue volontiers le surin dans la plaie. Penché vers lui, il le fixe dans le blanc des yeux – ou plutôt de l'oeil.

« Puis j'vois même pas pourquoi j'me justifie, si y a quelqu'un à blâmer c'est bien toi. C'est d'puis ton départ que l'autre devient complètement fou à lier, y a des gens qui crèvent pour ta gueule tandis que tu t'planques au palais et derrière la rondache de ton clébard ! Qu'est c'que t'as cru, que tu s'rais le seul  à subir les conséquences de tes conneries parce que Thral a le châtiment juste ? T'imagines pas une seconde comme j'ai dû trimer pour regagner un semblant d'confiance chez le Carta parce qu'on était proches et qu'ils m'associaient à toi, ça aurait pu coûter la vie de Vanyra ! » Il sourcille, montre les crocs. « Ceux qui sont morts pendant l'invasion le sont par ta faute, c'toi la base du problème ! »
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Dim 6 Mai - 10:29



something in the way
Aravar & Odarik

« There's some horrible connotations in the word 'reunion.' »
Il n'aurait pas dû s'étaler ainsi. Non ? Bataillant avec ses prunelles noircies contre celles qui lui font face, sa grande gueule de retour, Aravar n'arrive pas à croire qu'ils en soient rendus là. Odarik est si buté mais si fidèle à lui-même. Ce qui est également le cas du Prince, finalement, qui commence à brûler de l'intérieur. Ses nerfs s'entortillent, faute d'être abusés avec ce genre de répliques insupportables à son oreille. Lui qui escomptait le visiter sans s'enfoncer dans ses retranchements, il crève d'envie de lui cracher un amas d'insultes au faciès. La diplomatie ne lui sied guère face à ce mineur chevronné, même en règle générale, le naturel revient toujours au galop. Celui-ci sait par ailleurs exactement où attaquer. Les points sensibles qui piquent, qui le chatouillent et l'atteignent bien plus qu'ils ne devraient. Quoi qu'à ce stade, c'est une attaque ouverte. Il inspire un bon coup malgré sa respiration saccadée en raison de la colère qui monte en lui. Si il s'écoutait, il aurait déjà sauté sur son aîné avec ses poings en évidence : cela n'aurait pas fait avancer la discussion, il se serait probablement pris plus de sales coups qu'il n'en aurait renvoyé, mais aurait sûrement été plus soulagé que de tenter de tout prendre sur lui.

C'est pour cette raison qu'il s'efforce à ne pas répondre, quand bien même l'expression meurtrière qu'il dégage prouve qu'il est affecté. Le vase débordera prochainement. Jeune sot, le bâtard a gagné de la patience mais ses limites ne sont pas infinies. Blessé face à la vérité, il tente une dernière fois de reprendre le dessus mais se prend une accusation qui le fait définitivement sortir de ses gonds. Sa faute ? Il ne répond plus de lui, jette la choppe à la gueule de Odarik et se lève en furie pour lui bondir dessus. Se fichant que son œil meurtri soit encore à découvert, de son manque de respect pour un invité, car après tout son hôte ne le traite pas avec plus d'estime. « C'est la faute de Thral putain ! Si il avait pas buté ma mère, si il m'avait laissé tranquille ! J'aurais pas connu ta sale gueule qui me lâche de telles merdes à la figure ! » Il montre bien les crocs, enfin, même si sa réaction impulsive laisse entrevoir un certain manque d'expérience. Évident en raison de son âge. Ainsi, il se perd sans penser à ce qu'il raconte ni en pensant ce qui sort d'entre ses lèvres pour marteler avec la même hargne les sentiments de l'ours mal léché. Avec cette même envie de faire mal, prenant le risque de déborder. « T'es même le pire de tous derrière lui ! J'te déteste, va crever ! Vanrya mérite un meilleur père. » Cette dernière phrase est sûrement de trop, même l'Aeducan le réalise. Pourtant, à force de le chercher, Odarik l'a trouvé. Comme au bon vieux temps.

Voilà qu'avec tout ça, il en oublie presque la raison même de sa venue ici. Impossible de se prendre tant en pleine gueule sans se perdre dans un lynchage sans nom afin de faire justice - ou juste de réconforter son ego. Aravar retombe tête la première dans les méandres de son passé, dans ses défauts de caractère que son paternel autant que son précepteur s'échinent à corriger. Seulement, il a un instant de lucidité, preuve qu'il n'est pas sans apprendre de ses erreurs et de son enseignement. Ou peut-être n'est-ce qu'un coup de chance ? Il assume ce qu'il songe. « La vérité c'est que Thral t'as utilisé autant que moi et que t'as été trop con pour t'en rendre compte ! Encore maintenant tu continues de revenir vers lui la queue entre les jambes. Et après, c'est moi le chiot bon à suivre ?! »
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Mar 8 Mai - 0:51



something in the way
cornal roturier

« Le monde est un nid de guêpes, où les dards de la méfiance, de la malveillance, du soupçon, de l'envie, de l'aversion et de l'hostilité vous piquent de mille côtés »
Il sait que sa vilenie est sans pareille, qu'elle est un vif harpon au palpitant du naufragé juché sur son étoc tentant d'échapper aux coléreux flots de l'éthique naine. Il sait qu'il n'est qu'un parangon de cuistrerie et qu'il taraude inutilement, pour l'égotiste plaisir de vider sa bile au détriment des affects d'autrui. Mieux vaut la souffrance de son interlocuteur à la tourmente de ses nerfs précaires, trop de frustration et d'un mutisme obligé depuis leur dernière conversation, peu de temps avant qu'il ne soit porté aux nues par son géniteur comme le fils prodigue. Assez de s'étrangler avec les non-dits, qu'ils soient justes ou non, l'impératif de soulager sa rancoeur quant aux tribulations affrontées depuis le départ d'Aravar du Carta outrepasse tout le reste. Il avait pourtant tenté de les préserver de cette indésirable entrevue, augurant sans grand mal que les mots chanciraient et qu'ils dépasseraient leurs pensées. A trop approcher la poudre du brasier, l'on finit par tout faire exploser, mais aux engeances les conséquences ! Cracher son venin le soulage et le Gamin a à ses yeux besoin d'être remis à sa place, qu'une saveur d'antan se remémore à ses papilles et qu'il redescende de son piédestal.

Une réussite plus probante qu'il ne l'aurait imaginé, au point de ne pas même voir partir la pinte qui se réceptionne sur son arcade sourcilière. L'offensive est rendue véloce par l'ire magmatique qui bulle en l'être de l'Aeducan, celui-là n'octroie aucun répit au Mineur confus sur lequel il bondit. Ils ne choient qu'à moitié, à demi alités sur les sièges renversés dans leur mouvance mais le crâne d'Odarik sur le sol. Ce dernier s'agrippe à son assaillant, babines retroussées en une grimace pugnace... qui s'orne d'une large risette. Plus que l'obsédante épinéphrine de la force physique, la réaction est délectable. Tout juste celle qu'il espérerait engendrer, ce feu sacré qu'il distingue dans les calots fous du jeune homme ; voilà ce qui prête à sourire. Ravi, au fond, qu'il ait osé riposter sans se racornir derrière de grandes tirades seigneuriales, il l'écoute gentiment feuler. Peu lui chaut d'être le réceptacle de sa furia, jusqu'à l'instant où son exemplarité paternelle est profanée et gauchit considérablement son expression. Si l'un connaît les faiblesses, l'autre n'est pas en reste et pilonne avec pas moins d'exactitude. Le revers est immédiat, à peine parachève t-il son réquisitoire que les phalanges profitent de l'imprudence pour abruptement s'abattre sur la gorge qu'elles enserrent. Une puissante impulsion – ou l'avantage d'être un muletier transportant sans cesse d'imposantes charges de minerai – les redresse tous deux et le Keltarr plaque le prince contre le bois ornementé de la table.

« T'oses te pointer chez moi et me juger espèce de sottard !! T'avise pas de r'prononcer le nom de ma chiarde si tu veux pas que j't'arrache les ratiches une par une avec des tenailles rouillées ! » Penché sur lui, gueule hirsute toute proche de celle juvénile, il lui postillonne la spume d'une rage parentale. « Qu'est c'que tu sais du rôle de père, qu'est c'que tu sais du poids d'avoir toute une famille à ta charge ?! Tu crois que j'râcle les bas-fonds d'Orzammar pour le plaisir ?! » La constriction exercée par sa paluche empire sans qu'il n'en ait conscience, il pourrait presque lui en arracher l'oesophage. « Ton immunité princière tu peux t'la foutre bien profond, fous-moi aux geôles parce que j'préfère crever que d'me prosterner un jour d'vant un cochard dans ton genre qui restera dans la même lignée des ribaudes Aeducan ! Putain d'cul-dorés qui avaient rogné les miens jusqu'à l'os, j'danserai sur la carcasse de ton ancêtre qui a condamné les Keltarr !! »

Le poing se forme et prend de l'élan – quitte à se faire admonester et à croupir dans les cachots du palais, autant que ce soit pour une bonne raison. Plus encore lorsqu'un fiel atavique se rajoute à l'affaire et rappelle les mauvais termes de leurs patronymes respectifs.
Son attaque se fait toutefois interrompre par une mélodie fortuite, un chant qui annihile instantanément l'entier courroux du bélître qui lève la caboche dans un geste instinctif. Les pleurs d'un bébé. Ses prunelles béantes observent dans leur direction, reviennent à un Aravar sur lequel il n'a pas lâché prise... S'il fait montre d'hésitation, de plus intenses larmoiements finissent de le convaincre et le bougre abandonne promptement le pugilat pour disparaître dans la pièce mitoyenne. Quelques instants s'écoulent, lors desquels les geignements s'estompent graduellement, jusqu'à ce que le maître des lieux réapparaissent avec un inestimable trésor entre ses musculeux bras. Emmailloté dans une couverture, le poupon émet encore de faibles gémissements en agitant sa minuscule menotte, doucement bercé par le pater soudainement nimbé d'une aura rassérénante et protectrice. Un silence remplace l'altercation. Odarik lorgne Aravar qui n'a point encore eu l'opportunité de rencontrer le nouvel être de la Maison – la précieuse colombe née des entrailles d'une certaine Ortan.

Le basané est vraisemblablement tiraillé, mu par l'émotion que lui procure la chair de sa chair alors qu'il s'apprêtait à commettre une erreur qui aurait pu lui valoir bien plus qu'une simple sorgue en prison. Il lui faut un moment, naseaux contre le front de son garçon, pour confesser l'impensable. « J'savais pas que Thral préparait... ça. Sinon j'lui aurais rien dit. » Faute avouée. Complicité évoquée, malgré la dent dure qui demeure contre l'héritier.
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Mer 16 Mai - 10:17



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Aravar & Odarik

« There's some horrible connotations in the word 'reunion.' »
Un instant, le bâtard remarque comme une satisfaction émanant du faciès du bougre l'ayant insulté non sans une idée derrière la tête. Seulement c'est à son tour, lui aussi, et il n'y va pas de main morte. Ou plutôt de langue morte étant donné la situation. Il monte un cran au dessus, atteignant un point sensible qui entraîne quelques conséquences : la plus directe étant tout d'abord ce revers en pleine face. Sa gorge est malmenée tandis qu'il accroche de ses paluches les poignets de son agresseur avec toujours le même feu brûlant en lui. Aravar doit pourtant se rendre à l'évidence que sa force - comme sa carrure n'égale pas celle d'Odarik. Quand il termine l'échine contre le bois, il le fusille du regard puis peste allègrement à son encontre. Propulsé quelques mois en arrière, son vocabulaire typique des Taudis stagne dans sa gorge et s'offre une sortie digne de ce nom. Sans surprise il est interrompu par une contre attaque orale virulente, réalisant la profondeur de ses paroles ainsi que leur impact sur le concerné. En vérité, il n'a jamais pensé que le colosse était un mauvais père. C'est tout le contraire quand il le compare au sien, même si celui-ci se rattrape désormais ; tardivement.

Il en va de même en ce qui concerne les geôles. L'Aeducan est en possession d'informations qui offriraient un aller simple vers ces dernières à Odarik mais il n'en use pas et n'escompte pas le faire, peu importe leur différend. Ce n'est pas sa façon de faire. Ce n'est pas lui. Alors à moins que son ancien compagnon ne commette l'irréparable, ce n'est pas lui qui le traînera derrière des barreaux en usant de son autorité récemment acquise. Pour l'heure il ne reste néanmoins pas sans défense et s'apprête à se défendre du poing lourdement levé, même si il est en mauvaise posture. Comme il est désavantagé, il s'apprête une fois de plus à gueuler un flot d'insultes animées par sa fierté plutôt que se morfondre en excuses après avoir éveillé le volcan. Seul bémol, tous deux sont interrompus par les pleurs d'un bébé dans une pièce voisine. Sous le coup de la surprise, Aravar tourne la tête puis observe l'expression de Odarik qui le lâche quand les plaintes s'accentuent, en profitant pour se redresser et masser son cou.

Bientôt le Keltarr est de retour avec un poupon qu'il suppute être son enfant, mais qu'il n'a encore jamais rencontré contrairement à Vanyra. Son animosité est étouffée, la température baisse instinctivement pour le prémunir d'un énième coup de chaud démesuré. Cette scène sous ses prunelles prouve bien son tord et il s'en retrouve à court de mots. Pour une fois. Il ne perd pas une miette de la scène entre le père qui prend soin de son bambin, lui arrachant autant une frustration personnelle que quelques regrets. Quand soudain, sûrement apaisé, Odarik lui confie la faute qu'il avait bel et bien soupçonné. Cela le calme plus encore, tête un peu baissée. Il laisse quelques minutes de silence avant que ne s'échappent d'entre ses lippes quelques aveux à son tour, même s'ils sont d'un tout autre genre. « Tu sais, je pensais pas ce que j'ai dis. J'aurais préféré avoir un père comme toi. » Le regard fuyant, n'étant guère habitué à se confier de la sorte, le jeune nain en profite pour remettre en place son cache-œil puis lâche un soupire distinct en y songeant. Nul doute que son ami n'est pas du type paternel à abandonner son enfant, même pris au dépourvu par la naissance. C'est une blessure profonde qui ne guérira probablement jamais à l'intérieur de lui, peu importe les regrets de son géniteur. Car Aravar n'est pas en mesure d'effacer toutes ces années à ramper dans les Taudis, même aux côtés du Carta, de son esprit. Et si il ne s'était pas présenté, Bazral l'aurait-il cherché ? Aurait-il remué ciel et terre ?

Peu désireux d'ouvrir plus son cœur après la violence installée entre eux, le bâtard retourne sur le sujet et la raison de sa visite ici. L'amertume reste présente mais il ne blâme plus ouvertement le mineur. « Ce qui est fait est fait, au moins mes doutes sont confirmés. » C'est peut-être l'heure pour lui de partir, maintenant, car sa présence doit être gênante - peu importe que sa fierté désapprouve cette pensée. Pourtant la curiosité est là : il observe le poupon qu'il hésite à approcher. C'est qu'il pourrait se faire mordre, encore une fois. « Quel est son nom ? » Questionne-il plutôt à distance mais sur ses gardes, au cas où Odarik l'enverrait une fois de plus se faire balader - à juste cause, pour le coup.
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Lun 28 Mai - 14:18



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cornal roturier

« Le monde est un nid de guêpes, où les dards de la méfiance, de la malveillance, du soupçon, de l'envie, de l'aversion et de l'hostilité vous piquent de mille côtés »
La culpabilité se hisse et vermicule à l'instar d'une vicieuse couleuvre autour de ses épaules, enserre son goitre et croque dans ses mandibules. Il sent les toxines lui retourner la panse et faire danser sous ses prunelles les illustrations de sa faute, tous ces homologues emportés par l'ignominie des engeances. Des vies fauchées en partie à cause d'une candeur dont il ne fait usuellement point preuve, et ce petit être lové dans ses musculeux bras qui tente de lui harper la barbe qui aurait pu compter parmi les martyrs. Qu'un seul de son patronyme ait souffert ou péri de cette abjection et il aurait occis cette chiure de cochard de ses propres paluches. Si le contact de son fils, la fragrance de sa peau pouponne le purge de son ire, elle ne fait que sustenter l'imagination de ce qui aurait pu être. Coeur et raison aurait-il perdu, n'y a selon lui plus beau trésor que la chair de la chair et ceux qui demain érigeront le futur de sa maison. Secret pour aucune âme au sein de la Cité d'Orzammar, pater aimant et sentimental qui fait converger la totalité de son amour aux êtres auquel il a au moins de moitié insufflé la vie. Aravar le sait pour avoir maintes fois été le témoin de son gigantisme parental en présence de Vanyra, puis aujourd'hui, en celle de son nouveau et dernier louveteau.

Une diaphane évidence qui lui fait ravaler ses braises et même se confondre en pardons pour avoir outrepasser cette sacro-sainte lisière. Odarik se contente de lorgner en sa direction, appréciant silencieusement qu'il lui reconnaisse cette qualité entre toutes, plus encore au vu du passif et de l'acabit de son propre géniteur. Assurément, jamais il ne se serait retrouvé dans le cloaque des Taudis et nervi du Carta s'il avait été son père, mais il subodore que sa divine Majesté à plus grands desseins à accomplir que de se tourmenter pour un descendant. Ce sont finalement les doutes évoqués qui font se redresser le Mineur dont le phonème infirme. « Tes doutes sont confirmés d'rien du tout, t'en sais rien de c'qui s'est passé. » Un peu âcre, un peu anxieux qu'il ne le blâme pour bien plus que la vérité vraie. L'attention est alors détournée vers le garçon qui a cessé de japper et qui contemple les alentours avec des calots béants, houppette d'obsidienne et carnation de cuivre à l'instar de son paternel, iris d'un azur hyalin à l'image de sa mère. Le Keltarr hésite, abandonne la conversation au mutisme durant de longues secondes lors desquelles il semble juger son interlocuteur. « Alrik. » Concède t-il enfin, syllabe en écho aux mâles de la famille. « Nomira l'avait appelé autrement avant que j'vienne réclamer mon droit de père, un truc de merde à la surfacienne. J'l'ai renommé comme il se doit, c'est un Keltarr, pas un Ortan. »

Dure étroitesse d'esprit et volonté de supériorité réciproque sur cette épouse ceinte de morgue avec laquelle il se voit contraint de composer. Il offre le ton de leur couple et la disharmonie de leur quotidien, preuve en est alors que la belle est par ailleurs absente du foyer. Le bélître approche sans une once d'appréhension de l'Aeducan contre le plexus duquel, contre toute attente, il place le bébé. Il réajuste la prise du jeune homme pour que tous deux soient à l'aise, puis se met à ranger le désordre occasionné par leur différend. Si le geste d'ainsi confier Alrik apparaît anodin, il est l'exhaustif symbole de la considération qui demeure bel et bien en son for intérieur pour celui qu'il surnomme Gamin. Aujourd'hui héritier, hier confrère de criminalité. « Va pas croire que j'ai vendu la Cité ou même ta gueule à Thral, il a juste été assez malin pour que j'm'aperçoive de rien. C'était une discussion banale autour d'une gueuze, les futures affaires, rien d'anormal. Il a brandi une carte d'une partie des Tréfonds et m'a posé des questions, j'ai trouvé ça louche au début mais cet enculeur de Brontos peut bien faire c'qu'il veut. Alors j'me suis dit que c'était pour établir une nouvelle ligne de liaison avec la Surface, un truc du genre. » Point d'allégation, il ne fait que relater sans filtre et dans le plus simple idiome ce qui s'est produit. Tandis qu'il ajuste un tabouret à sa place, une douleur se met à lanciner à hauteur de son faciès. Ses phalanges effleurent sa tempe frappée précédemment frappée par la pinte – pas de plaie, mais il est certain d'accuser une belle ecchymose d'ici ce soir. « J'viens à peine de rentrer des Mines, j'ai pas encore eu l'temps d'aller le voir mais j'ai l'intention d'régler mes comptes. Ce fils de putain aurait pu tuer mes chiards et c'pas un détail que j'vais laisser passer. »
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Jeu 28 Juin - 19:11



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Aravar & Odarik

« There's some horrible connotations in the word 'reunion.' »
L'ambiance animale se métamorphose progressivement et perd de son animosité, au même titre que l'Aeducan après cette douche froide. Si bien qu'il en vient à des aveux qui font grincer sa fierté mais résonnent en écho aux derniers propos du mineur. Des doutes, il en accumule depuis le début, basés sur des suppositions plus que de réels faits dont il ignore tout. Voilà pourquoi sa réflexion est sans étonnement mal accueillie et lui arrache une grimace ainsi qu'un sifflement qui gronde à travers ses dents. Prêt à répliquer au quart de tour, Aravar n'en fait rien, plus apaisé qu'il ne l'aurait cru par la présence du chérubin. Alrik, hein ? Un infime rictus se perd sur ses babines en écoutant l'histoire du prénom, intéressé pour connaître l'originel que lui avait attribué Nomira. « C'était quoi, ce truc de merde ? Si tu t'en souviens. » Ce ne le surprendrait guère que le Keltarr ait chassé de sa caboche ce genre de détail mais dans le doute, la curiosité l'emporte. Il continue de lorgner le bébé qu'il n'ose approcher sous peine de faire gronder le paternel, même si c'est ce dernier qui s'amène à proximité et lui dépose contre toute attente entre les bras. Un peu hésitant quant à la bonne position pour tous deux, il est bien content d'être aidé jusqu'à se sentir à l'aise. Là, il reprend volontiers un faible sourire, chatouillé par un brin de nostalgie du temps des Taudis. Lui même gamin turbulent et insupportable sait se défendre en une seconde de cette manière. « Alrik... Ouais, c'est vraiment bien choisi. » Susurre-il plus à l'attention du bambin que de l'ours mal léché qui range le désordre, s'essayant à bercer le premier. Il ne sait s'il se découvre une âme paternelle plus tôt que prévu mais ne rechigne pas à le garder contre son plexus.

C'est aux explications plus détaillées que l'héritier redresse la tête, sagement silencieux. C'est probablement l'effet du poupon qu'il apaise toujours quand bien même l'évocation de Thral lui arrache systématiquement une moue contrariée. Les envies de meurtre, elles, il préfère les garder en cage à l'intérieur pour l'heure. Silencieuses mais bien encrées, profondes et indélogeables. « C'est un putain d'égoïste qui pense qu'à ses fesses et à sa gloire, peu importe si pour ça il doit condamner une cité ou tuer des gosses innocents. Évite de le buter avant moi, quand même. » Savoir que son ancien compère va régler ses comptes avec sa Némésis avant lui le dérange évidemment, lui de nature si impatiente. D'un autre côté Aravar se doute que celui-ci n'est pas suicidaire, un différend passe encore dans les tunnels du Carta mais le meurtre du chef en question ? Il ne risquerait pas sa vie et celle de ses gosses, quand même, suppute-il à juste titre.

Il soupire longuement afin que son sang chaud ne reprenne pas le dessus, ses prunelles cherchant Alrik de nouveau agité dû à sa propre fièvre de vengeance. Mais au lieu de le rendre immédiatement, les yeux au bord des larmes et surtout à deux doigts de partir en cris, l'Aeducan pose doucement sa paluche contre son front. Il fait balançoire avec ses bras, comme quelques minutes plus tôt à ceci près qu'il est plus attentif sur le chérubin qu'autre chose. Une concentration capable de lui faire remonter dans des souvenirs plus lointains qu'il pensait avoir oublié. Surtout cette chansonnette grâce à laquelle sa mère le berçait... C'est à son tour de la faire sortir de sa bouche d'une voix étonnement timide venant de lui, pour Alrik. L'instant est magique mais quand il retourne à la réalité, Aravar réalise sa connerie de s'être livré à ce genre de tendresse face au Keltarr. Enfin connerie honteuse ou ridicule, pour lui peut-être, car le bébé se porte très bien - aux portes du sommeil. Doucement il s'approche du paternel pour qu'il le reprenne, peu désireux de se donner plus en spectacle. « Fais gaffe. » Se rattrape-il d'un ton plus sec qui malgré tout ne peut tenir le sens de la phrase ; fais attention à toi.
(c) DΛNDELION
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