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Ven 21 Sep - 19:29


It will end in a blood bath

Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Hissrad n’avait jamais été dans un pire état qu’il ne l’était actuellement.

Dix-sept jours. Cela ne faisait que dix-sept jours qu’il avait tout perdu. Hissrad n’était pas un homme très sentimental, il ne l’avait jamais été. Déjà petit, il avait été le plus rapide des enfants à se faire à la froideur dont pouvait faire preuve le Qun. Tous les autres Viddatharis avaient eut du mal à s’y faire mais pas Hissrad. Il était l’enfant prodige pour les Qunaris. Celui à qui il ne manquait que des cornes pour être pleinement l'un des leurs. Dans le Qun, tout était droit. Tout avait une règle. Il n’y avait pas la place pour des sentiments déplacés. Et c’est tout ce qu’Hissrad avait toujours aimé.
Mais il avait fallu que tout change quand il était arrivé en Férelden. Il avait découvert d’autres traditions, d’autres façons de penser. Il était devenu Fjörd. Lui qui pensait n’adopter qu’un nom, il avait fini par devenir véritablement une autre personne. Il s’était ouvert avec d’autres gens, des gens qui ne croyaient pas au Qun, comme lui, il était devenu le mec bourrin et chaleureux qu’il était, lui qui ne se sentait qu’à l’aise à Par Vollen, il avait fini par trouver un nouveau foyer, loin de chez lui. Il n’avait jamais eut sa langue dans sa poche mais c’était différent à Férelden. Ce n’était pas quelque chose qu’on lui reprochait. Il s’était fait des amis, bien différents des autres Viddatharis ou Qunaris.
Et puis, il avait commencé à aider les orphelins qu’il croisait jusqu’à ce que finalement, il en recueille un pour l’aider à s’en sortir. Au départ, ça n’avait été qu’un. Puis il s’était retrouvé avec cinq petiots qui l’écoutaient parler du Qun. Cinq enfants, orphelins comme lui, cinq enfants à qui il pouvait apprendre à survivre, à qui il pouvait offrir un foyer. Cinq enfants qu’il avait hâte de retrouver à chaque fois qu’il partait pour une nouvelle mission des Ben-Hassraths. Et il y avait eut Eleanor. Son vrai coup de foudre, l’amour de sa vie, cette apostate qu’il n’aurait jamais pensé aimer, celle qu’il a protégé puis juré qu’il aimerait à jamais. Même si elle avait possiblement rejoint ce Créateur auquelle elle croyait, il était sûr de tenir sa promesse. Il l’aimerait toujours.

Alors c’était le coeur en peine et un désir brûlant d’oublier qu’il le mena à La Perle. C’était loin d’être sa première fois dans cette endroit. A vrai dire, c’était probablement l’endroit qu’il visitait le plus quand il était dans les environs de Dénérim pour les besoins d’une mission. Il y avait ses habitudes, ses connaissances, ses amis. Mais aujourd’hui, il ne se sentait pas de parler. Il s’installa à une table sans même un bonjour aux quelques habitués. On lui apporta une boisson et il releva les yeux vers la Gérante, une main sur la hanche, un sourire sur le visage, les seins à moitié dehors. Familier. Tout ça, c’était familier. Et c’était bien ce dont il avait besoin actuellement, le pauvre homme et sa mort dans l’âme.

“Ben alors mon petit Fjörd, on dit plus bonjour à Maman ?” lui demanda-t-elle, un sourcil levé.
“Bonjour, Madame.”

Leur relation était pour le moins étrange. Ils pouvaient sûrement s’appeler des amis mais aucun ne connaissait le vrai nom de l’autre. Fjörd avait toujours été un des clients les plus respectables de l’établissement. Il venait régulièrement, payait toujours plus que ce qui lui était dû, respectait les employés et était de bonne compagnie. Il savait faire rire, savait raconter une histoire et captiver une assemblée, même si elle était composée des pires pirates qui venaient fréquenter l’établissement. Il n’avait jamais déclenché une seule bagarre, à part une fois, pour protéger une des filles d’un soûlard qui refusait de payer. Il avait été plus rapide que les gardes que la Madame engageait et l’avait foutu dehors avec une bonne correction, lui promettant une mort certaine s’il osait revenir. Plus personne n'avait revu cet homme traîner à la Perle. Alors, quand elle entendit sa voix et regarda plus attentivement son visage, et la lueur éteinte dans son regard, elle sut immédiatement que quelque chose clochait.
Elle s’assit en face de lui.

“Qu’est ce qu’il t’arrive ? Ca fait des mois qu’on t’a pas vu par ici !”

Il haussa les épaules, nonchalant.

“Quelques dures journées derrière moi. Beaucoup de boulot, tu sais ce que c’est.” répondit-il avant de plonger dans sa choppe pour en boire quelques longues gorgées.

Il n’avait clairement pas envie de parler et Madame connaissait très bien son travail. S’intéresser aux gens mais ne pas poser trop de questions. C’était la première chose qu’on apprenait quand on était engagé à la Perle. Et cela faisait bien des décennies qu’elle y travaillait. Elle se releva donc, reposa une main sur sa hanche et s’appuya sur la chaise qu’elle venait de quitter avec son autre bras.

“Si jamais t’as besoin de te changer les idées, je peux toujours te trouver une de tes favorites pour la nuit. Ou un favoris si c’est ce que tu préfères aujourd’hui.”

Avant qu’elle ne s’éloigne, Hissrad l’interpella.

“Au fait, j’aurais une question pour toi.”
“Bien sûr.”

Les informations n’étaient jamais gratuites mais elle pouvait bien faire une exception pour un de ses meilleurs clients.

“Est-ce que des mages sont passés par chez-toi récemment ?”


Elle réfléchit quelques instants.

“Des mages ? Y en a bien un. Il est venu il y a quelques jours pour me demander si j’avais pas du boulot pour lui. Il m’a pas dit qu’il était un mage mais bon, qui d’autre se promène avec un bâton, hein ? Il est occupé avec un petit noble de Dénérim actuellement. Plutôt doué si tu veux mon avis.”
“Il est dans quelle chambre ?”

Elle lui jeta un regard.

“Ne cause pas de problème. Je te fais confiance, tu sais.”

Puis, elle lui indiqua. Comme elle venait de le dire, elle lui faisait confiance.

Hissrad finit sa choppe avant de se lever pour arpenter les couloirs si familier de la Perle. Il n’osa pas défoncer la porte pour entrer dans la chambre, par respect pour Madame. Mais il l’ouvrit assez violemment, une main sur le manche de l’épée qui ne quittait jamais son dos, interrompant deux jeunes hommes en pleine acte.
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Mar 25 Sep - 11:44


It will end in a blood bath

Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Qahedar était arrivé à Dénérim il y a une semaine. Il était arrivé sans un sou et il avait fait la moue face à ce constat. Lors de son dernier arrêt, il s’était bien trop… enivré - une manière de dire qu’il avait bu comme un trou et dépenser tout son argent. Il se retrouvait maintenant sans un sou et dans une ville inconnue. Il poussa un soupir et se dit qu’il était temps de visiter cette - il jeta un regard dégoûté sur la boue qui ornait ses bottes - charmante ville et trouver un moyen de se faire un peu d’argent. Tel un prince, il traversa la ville, ignorant les regards interdits des passants face à sa manière de se tenir. Il savait qu’il se faisait remarquer avec ses habits et surtout sa manière de regarder les gens de haut mais il savait se faire apprécier quand c’était nécessaire. Ce n’était juste pas le moment. Une fois qu’il était arrivé face à la Perle, il lui avait jeté un regard presque dédaigneux mais était entré. Afin de faire son petit effet, il poussa la porte d’un mouvement brusque, la faisant claquer contre le mur, entra sans la fermer laissant le soin à l’un de ces gueux de le faire et se dirigea directement vers ce qu’il espérait être la tenancière de ce bordel. Heureusement pour lui, ce fut le cas. Il s’appuya sur le bar et se pencha vers elle, lui faisant un sourire en coin charmeur. Il reconnut que la femme était belle pour son âge et savait comment attirer les clients. Il se dégageait d’elle une aura agréable mais on sentait qu’il ne fallait pas la chercher. ” Chère madame, bien le bonsoir.  “ Il lui fit une pseudo révérence d’un mouvement de main souple tandis que sa tête s’abaissait légèrement. La Gérante eut un petit rire mais ne l’arrêta pas, le laissant faire son numéro. ” Je viens à vous dans l’espoir que vous auriez du travail pour ma modeste personne.  “ “Modeste” était de loin le pire mot pour désigner Qahedar : il était tout sauf modeste. La femme l’observa des pieds à la tête et eut une sourire en coin. ” Eh bien, en effet. J’ai besoin de quelqu’un pour faire le ménage. Un client a vomi juste là. “ Elle désigna une tâche suspecte que le jeune homme observa d’un oeil torve. Il retourna son attention sur la femme et lui fit une grimace de dégoût. ” Ce n’est… pas exactement ce que j’avais en tête.  “ Une rire tonitruant s’échappa de la gorge de son vis-à-vis. Elle tapa sur le comptoir, fière de sa blague. ” J’avais, en effet, bien compris votre requête. Mais voir cet air outré sur votre visage valait tout l’or du monde.” Le mage leva les yeux au ciel mais eut un sourire. Cette femme lui plaisait. Il n’y avait peut-être pas que des crétins dans ce bourg. Elle l’autorisa à utiliser la Perle comme lieu de passe contre un pourcentage de ses recettes ainsi que l’autorisation de boire à l’oeil mais de manière raisonnable tant qu’il amenait son client (sa victime) consommait plus que lui. Qahedar serra la main de la femme, pour officialiser leur accord et se dirigea vers la chambre qu’il lui louait.

*****


Qahedar fit un sourire au noble. Ca faisait quelques minutes que la Gérante avait amené le jeune homme vers lui. Il n’avait fallu que quelques secondes au mage pour l’amener à acheter une bouteille, sous le sourire goguenard de la tenancière. Qahedar lui fit un regard suggestif et caressa sa cuisse sous la table, se rapprochant du jeune homme qui - il le devinait pas son rougissement croissant - ne devait pas avoir d’expérience et encore moins avec quelqu’un d’aussi entreprenant. ” Que diriez-vous de trouver un endroit plus calme pour continuer cette conversation ?  “ Le jeune noble acquiesça et le mage sourit. Le blond était le genre de client qu’il adorait : naïf, soumis et manipulable. Il n’avait pas dû faire grand chose pour l’amener là où il voulait. Il glissa un regard vers la femme qui, au cours de cette semaine, était devenue une sorte d’amie si ce n’est une compagnie agréable le soir venu quand ils se retrouvaient autour d’un dernier verre afin de parler de la soirée. Il avait réussi à se faire un peu d’argent mais ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin vu ses goûts que l’on pourrait qualifier de luxe. Déjà, la tenancière sortait une clé de sous le comptoir et Qahedar s’y dirigea avec son client qui le suivait docilement. Une fois au bar, le mage se rapprocha de ce dernier et lui murmura quelques mots à l’oreille. ” Ce serait peut-être plus agréable avec une bonne bouteille. Je vois déjà de nombreuses façon de l’utiliser… Sur votre corps.  “ Un nouveau rougissement prit place sur le visage du blond et demanda d’une voix hésitante une nouvelle bouteille, tout en tendant l’argent. La gérante eut un petit rire et leur donna l’alcool avec la clé de la chambre. Qahedar passa son bras autour de la taille du jeune homme et le guida. Une fois arrivés dedans, il leur versa deux verres et le but d’une traite avant d’embrasser le noble, lui faisant goûter le breuvage. Il se recula en souriant. ” L’alcool ne devient que plus délicieux avec vos lèvres sur les miennes.  “ Le blond bafouilla et le mage sourit. Sans perdre une seconde, il commença à se déshabiller offrant sa nudité aux yeux de son vis-à-vis. ” Vais-je être le seul à me retrouver nu ? Ou allons-nous passer aux choses sérieuses ?  “ Dans des gestes désordonnés et empressés, le jeune noble commença à enlever ses vêtements mais une fois arrivé à sa ceinture, sous le coup du stresse, il n’y arriva pas à cause de ses mains tremblantes. Qahedar eut un petit sourire et se rapprocha. Il posa ses mains sur celles du noble. ” Vous êtes adorable. Laissez moi vous aider avec ça.  “ Le blond acquiesça et écarta ses mains. Une fois nu, le mage se mit à genoux et commença à lécher le ventre du plus jeune, descendant au fur et à mesure mais évita habilement le sexe de son client. Il releva son regard vers ce dernier qui avait déjà les joues rougies et les yeux vitreux. Il se remit debout et poussa le noble sur le lit avant de se mettre au dessus de lui. Ses mains commencèrent à le caresser, sur le torse tout d’abord avant de migrer vers le sud. Une fois arrivées à son objectif, ses mains accentuèrent leurs gestes. La porte qui s’ouvrit violemment l’interrompit et il se retourna, se retrouvant sur le dos tandis que sa main n’arrêtait pas ses allers et venus malgré la présence d’un tiers et les vaines tentatives de son client de stopper tout ça. Qahedar observa le nouvel arrivant de haut en bas et eut un sourire satisfait. Il faisait rarement de partie à trois - les gens de ce monde étaient bien trop prudes - mais il serait ravi de retenter l’expérience. Surtout avec un specimen aussi alléchant. Il passa sa langue sur les lèvres. ” Habituellement, je fais un supplément quand quelqu’un nous rejoint. Mais je ferais une exception pour quelqu’un d’aussi appétissant que toi. “ Il haussa un sourcil suggestif à l’encontre du nouveau venu. Le jeune noble essayait de se débattre, sans grande conviction. Qahedar se retourna vers lui et l’embrassa, avalant ses gémissements. ” Restez calme, mon mignon. Je sais que c’est nouveau mais vous allez aimer. “ Sa main quitta son sexe afin de caresser le torse de son client alors qu’il mordillait son cou. Il jeta un regard à l’autre homme et d’un geste l’invita à les rejoindre. ” Ne me dîtes pas que vous êtes aussi timide que mon ami. J’en serais fort étonné vu votre gabarit et vos muscles. Je suis sûr que vous avez l’habitude de soulever vos partenaires sans vous fatiguer. “ Il lui jeta une oeillade affamée. ” J’ai hâte de vous voir en action. Venez... “ Il lui tendit une main, dans une invitation, et attendit que le nouveau venu les rejoignent.

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Mar 25 Sep - 14:53


It will end in a blood bath

Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Hissrad n’était pas souvent prit au dépourvu. C’était son enseignement Ben-Hassrath qui voulait ça, bien sûr, mais aussi son caractère, il était rare de trouver quelqu’un d’aussi ouvert que lui ou qui avait vu autant de choses que lui. Mais là, il l’avouait, il ne s’attendait clairement pas à ça.

Bien sûr, il savait ce qu’il allait trouvé dans cette chambre. Il avait suffisamment visité la Perle pour savoir qu’on n’entrait pas dans une des chambres pour boire un lait de chèvre. Mais il s’était attendu à entendre plus de hurlements que ça. Ou au moins à ce que le mage qu’il recherchait arrête ses mouvements de main. Mais non. Il était là, à le fixer avec son regard salace, à continuer de tripoter l’engin de ce foutu noble. Dans un autre contexte, Hissrad aurait apprécié la vision, vraiment. Ce mage n’était pas désagréable à regarder et à entendre les petits gémissions que le blondinet avec lui n’arrivait pas à retenir malgré sa gêne, il se débrouillait plutôt bien. C’était vraiment dommage pour lui, qui semblait prêt à accepter Hissrad dans sa couche, ne semblant pas savoir lire l’aura menaçante qui émanait du Viddathari.

Il lui faisait des avances. Hissrad avait envie d’éclater de rire. Un rire sans joie, vraiment, juste devant le ridicule de cette situation. Il était complètement inconscient. Il secoua la tête mais avança vers le mage. Il avait enfin lâché son épée. Vu le gabarit de l’homme qu’il venait questionner, il n’avait clairement pas besoin d’arme. Il attrapa son bras mais, contrairement à ce que le mage désirait, il ne se laissait pas guider jusqu’au lit. Il le tira vers lui, le faisant enfin lâcher son client. Il était grand temps selon Hissrad. Le lanceur de sort était finement musclé mais il n’avait aucune chance face à un homme comme le mercenaire, qui portait des armes lourdes à longueur de journée.   Il lui agrippa le bras pour le mettre derrière son dos, l’immobilisant ainsi contre un mur.

« J’ai des questions à te poser, mage. »

Il avait craché le dernier mot comme une insulte. Lui qui avait réussi à se tenir pour les dix-sept derniers jours, toute sa rage commençait à faire surface. Il devait être sage, ne serait-ce que pour la tenancière de la Perle, qui comptait sur lui pour ne pas repeindre la chambre du sang de l’homme duquel il voulait des réponses.

« Alors tu devrais répondre gentiment si tu veux pas que mon épée se retrouve dans une partie de ton anatomie pour le moins désagréable. »


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Mar 25 Sep - 15:48


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Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Qahedar n’avait jamais compris quand on lui disait non. Clairement, il ne comprenait comment on pouvait lui dire non. Après tout, il suffisait de le regarder. Merde, il n’était pas désagréable à regarder, loin de là : la nature l’avait très bien gâter et il savait comment utiliser ses charmes. Il aimait le sexe, il savait que n’importe qui de sensé le désirait - sérieusement, regardez-le ! - alors il en profitait largement pour gagner de l’argent grâce à tout ça. Mais, parfois, quand il croisait quelqu’un qui en valait vraiment la peine il était prêt à être grand prince et autoriser cette personne à coucher avec lui gratuitement. Qui dirait non à cette proposition ? Alors, quand il vit l’homme lâcher son épée, il sut qu’il avait gagné. L’autre allait se jeter sur lui. Il le vit secouer la tête - sûrement pour reprendre ses esprits face à tant de magnificence - et s’approcha de lui. Il attrapa son bras afin de le tirer vers lui. Il le fit tourner, son visage rencontrant le mur. Un petit gémissement de douleur échappa au mage mais aussi de plaisir quand le blond se colla à son dos. Ce dernier tordit son bras en arrière. « J’ai des questions à te poser, mage. » Qahedar haussa un sourcil avant qu’un sourire en coin ne naisse sur ses lèvres. Il essayait parfois de cacher qu’il était mage mais lors de cette dernière semaine ça n’avait pas vraiment été le cas. On l’avait comme il était ici alors pourquoi se cacher ? Les gens de cette ville, bien qu’ils soient des rustres sans manière, savaient appréciés ses talents manuelles et en redemandaient. La preuve que, même sans éducation, on savait reconnaître les génies dans n’importe quel domaine. ” Si vous vous demandez si j’aime la domination : la réponse est oui. J’ai l’habitude de soumettre mais je serais ravi de faire une exception pour vous. “ Il tourna son visage et son regard vers le blond et eut une grimace en entendant sa nuque craqué. Se faisait-il vieux ? Il n’espérait pas ! Déjà quelques rides apparaissaient sur son magnifique visage, le rendant fou de rage. Il vit le jeune noble s’enfuir, prenant ses affaire sans prendre la peine de s’habiller. Il haussa les épaules : l’homme l’avait déjà payé - toujours faire payer d’avance, c’était son credo ! - alors pas besoin de le retenir. Il regrettait juste de ne pas avoir pu tirer son coup. Mais un autre homme était là pour ça, se dit-il en se léchant les lèvres.

« Alors tu devrais répondre gentiment si tu veux pas que mon épée se retrouve dans une partie de ton anatomie pour le moins désagréable. » Un petit rire de gorge échappa au mage. Il n’était pas contre un peu de violence dans ses relations. Même si habituellement, il était plutôt du côté dominant de la relation. Cet homme réveillait tous ses envies de soumissions. Ses muscles, sa barbe, son épée… Tout chez lui était une tentation. En le voyant, on avait qu’une envie : qu’il vous prenne et lui hurler “I’ve been a naughty boy, daddy !”. Il essaya de se réinstaller confortablement mais avec grande peine. ” J’ai l’habitude que des grosses épées, il insista sur le dernier mot, ” se retrouvent dans mon anatomie. I’m like the Qunaris, I’m always horny. “ Un petit rire lui échappa face à son trait d’esprit et commença à bouger ses fesses contre l’homme derrière lui. ” Auriez-vous des origines Qunaris vous aussi ? “ Il jouait sûrement avec le feu mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Les situations désespérés l’ont toujours un peu excité. Il envoya un sourire en coin au blond. ” J’aime quand c’est un peu violent et j’ai bien l’impression que c’est votre cas aussi. Est-ce votre épée que je sens contre moi ou vous êtes simplement content de me voir, cher épéiste ? “ Il espérait juste que l’homme voudrait bien coucher avec lui : il était excité comme pas possible ! Il avait besoin de ça : avec lui ou un autre, c’était la même chose. Même s’il aimerait que ce soit avec le blond, cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu quelqu’un d’aussi agréable à regarder sous les yeux.



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Mar 25 Sep - 16:52


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Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Ce type était insupportable. Et bien trop porté sur le sexe, une pensée qu’Hissrad ne pensait pas avoir, lui qui aimait le sexe plus que la moyenne des personnes de Férelden. Le sexe était un besoin physique particulièrement agréable à assouvir et Hissrad n’avait jamais eut honte de se rendre dans un bordel quand il en avait besoin – au contraire de ce petit noble qui, il venait de le remarquer, s’était carapaté quand il avait plaqué le mage contre le mur. Franchement, Hissrad avait eut ses premières relations avec des Qunaris, des professionnelles qui n’existaient dans le Qun que pour accomplir cette tâche, elles étaient talentueuses et personne ne sortait de chez elles en marchant droit, donc c’était réellement impossible pour lui de ressentir une quelconque gêne face aux actes sexuels qu’il pouvait accomplir à Férelden.

Bref, tout ça pour dire qu’Hissrad n’arrivait quand même pas à comprendre comment ce type qu’il retenait clairement en otage pouvait penser au sexe actuellement, et pas à préserver sa vie.
C’était assez dommage que les deux se rencontrent dans cette situation. Les paroles du mage laissaient penser à Hissrad que les deux auraient été particulièrement compatibles dans un lit. Ils auraient fait des étincelles, si c’était bien ça l’expression. Et dans une autre situation, le mercenaire aurait clairement déjà collé son érection contre les fesses des plus agréables du mage. Là, il n’y avait rien. Pas l’ombre d’une érection. Il n’était clairement pas là pour ça.

Mais quand le mage évoqua les Qunaris, lui demandant si, par hasard, lui aussi avait des origines Qunaris – tout ça pour un jeu de mots des plus stupides – Hissrad n’avait pu empêcher le sourire froid qui apparut sur son visage. Il avait envie de lui dire « Les Qunaris m’ont appris plus d’une manière de faire parler un homme, si tu veux tout savoir. » avant de le torturer pour qu’il perde le petit sourire qui ne voulait pasdisparaître de son visage, en même temps que ce foutu air imbu de lui-même.

« J’aime quand c’est un peu violent et j’ai bien l’impression que c’est votre cas aussi. Est-ce votre épée que je sens contre moi ou vous êtes simplement content de me voir, cher épéiste ? »
« En fait… » répondit-il, passant sa main à sa ceinture pour y sortir la dague qui y pendait, effleurant au passage le derrière dénudé de l’homme qu’il tenait toujours fermement contre le mur, même avec un seul bras, c’était bien trop facile pour Hissrad, « C’est une dague, pas une épée. »

En le tirant par toujours le même bras, Hissrad balança le mage sur le lit avant de se placer au dessus de lui, retenant ses jambes avec les siennes et tenant ses poignets délicats d’une poigne bien ferme au dessus de sa tête. Si la Madame rentrait à ce moment-même, elle le ferait sûrement payer, la scène était plus que subjective et c’était exactement ce que voulait le Viddathari.

« Si tu veux jouer, mage, on va jouer. »

Il passa la lame de sa dague froide sur le torse nu devant lui, pas assez pour lui entailler la peau, juste pour le titiller, lui faire avoir peut-être l’espoir qu’Hissrad allait accéder à ses requêtes, à ses demandes sexuelles et déplacées. Il continuait de descendre la lame jusqu’au sexe érigé du mage. Le métal froid devait créer une sacrée sensation contre sa peau enflammée et il devait être d’autant plus prudent. Un mauvais geste de sa part et la lame l’entaillerait sur la partie de son corps qu’il devait le plus aimé, si Hissrad en croyait son attitude depuis leur rencontre, même si c’était il y a deux minutes à peine.

« Question numéro une, mage. Une simple pour commencer. »

Il jouait toujours de la lame, montrant son habilité, il ne le coupait pas, ne lui faisait pas mal ou quoi que ce soit, le menaçant juste, lui faisant prendre conscience des risques qu'il encourait s'il décidait de ne pas lui répondre.

« D’où viens-tu ? »





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Mar 25 Sep - 17:32


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Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Qahedar n’arrêta pas ses mouvements de hanches. Pourquoi l’aurait-il fait ? C’était agréable et que ce soit une épée ou une érection, il s’en fichait un peu. Il voulait juste jouir putain ! Qu’il le prenne avec son pommeau d’épée ou son sexe n’avait aucune importance tant que ses désirs étaient comblés. Et là, à cet instant, il était plus excité qu’un ado en rute : était-ce à cause de cet homme ? Ou la situation de danger ?  Cela faisait-il donc si longtemps qu’il n’avait pas eu de dominant dans son lit ? En début de semaine, il avait cru en trouver un. Un soldat qui faisait le fier devant les gens du bordel, comme s’il était le roi du monde argumentant qu’ils pourraient tous les baiser et qu’ils en redemanderaient. Qahedar avait levé les yeux au ciel face à son comportement stupide. Clairement, qui se vantait dans un bordel ? Les gens se foutaient de ce que les autres faisaient là, tant qu’ils le faisaient, payaient et ne faisaient pas de connerie. Il avait fini par aller le voir malgré tout, intrigué. Il se targuait d’être un dieu au lit. Autant essayer : il n’avait rien à perdre mais tout à y gagner - notamment de l’argent. Il l’avait amené en haut : ils avaient commencé à se chauffer et vingt minutes plus tard, le soldat criait sous ses coups de butoirs comme un jeune homme innocent. Qahedar avait bien ri avec la gérante quand, le soir même, il lui avait raconté ce qu’il s’était passé. Il n’avait raconté l’histoire à personne d’autre et savait qu’il pourrait compter sur la discrétion de la tenancière. Le soldat était revenu plusieurs fois depuis mais n’avait plus fait d’esclandres.

« En fait… » il sentit la main du blond se diriger entre eux et la respiration de Qahedar s’accéléra : allait-il le toucher ? Il poussa un gémissement de frustration quand il sentit une pointe froide, toucher ses fesses. Bordel ! Il ne voulait pas qu’il lui coupe un bout de cul ! Il l’aimait son cul, merci bien ! « C’est une dague, pas une épée. » L’homme le tira par le bras avant de l’envoyer valser sur le lit - merci, ce n’était pas le sol : avoir des bleus ? Nope. L’épéiste s’installa sur son bassin, retenant ses jambes à l’aide des siennes et ses poignets d’un main. « Si tu veux jouer, mage, on va jouer. » Il commença à passer la dague froide le long de son torse chaud, descendant au fur et à mesure. Pourquoi est-ce que ça l’excitait ? Il aimait quand c’était violent, pas dangereux. Découvrait-il un nouveau penchant sexuel ? Il pensait pourtant avoir tout testé. Des frissons le prenaient le long du chemin de la lame et un gémissement d’anticipation le prit. Vraiment ? Il gémissait rien qu’à l’idée de ce que l’autre allait faire ? Mais son corps se figea quand la lame atteignit son sexe. Allait-il vraiment aller jusque-là ? Il ‘était un homme, il devait savoir à quel point cet organe était précieux. « Question numéro une, mage. Une simple pour commencer. » La lame continuait de le menacer. Il ne le coupait, rien n’entaillait sa peau mais la menace était là, bien présente. « D’où viens-tu ? » Qahedar haussa un sourcil. ” Je dois être honnête avec vous, monsieur l’épéiste. Je suis plutôt rassuré que ce ne soit qu’une simple dague. Je me faisais une idée de votre engin et la taille que je sentais dans mon dos était bien décevante. “ Il essayait d’être sérieux, vraiment, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Même dans les pires situations, il se devait d’être un sale gosse. Il eut un gloussement typiquement féminin avant que ses yeux ne se posent sur la lame. ” J’aimerais pouvoir répondre à votre question car votre offre est vraiment tentante mais je dois avouer que je ne peux pas. Je viens d’ici et d’ailleurs. Je n’ai aucune attache et aucun endroit où aller. “ Il redressa la tête vers le blond, lui offrant toujours un sourire malgré la sensation de fraîcheur de la lame contre son sexe. ” Et vous ? D’où venez-vous ? Pourquoi cette haine pour les mages ? Je ne vous ai rien fait et je suis sûr que vous me désirez. Pourquoi ne pas céder à ces pulsions ? “ Après tout, tout le monde le désirait. ” Je serais ravi d’avoir une discussion sur l’oreiller avec vous. Je sais être une oreille attentive tout comme une indécrottable langue bien pendue. Dans tous les sens du termes. “ Il eut un sourire et se cambra sous l’homme. Son érection n’était plus là mais il savait qu’elle reviendrait rapidement avec un petit coup de main de la part de l’homme.


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Mer 26 Sep - 8:45


It will end in a blood bath

Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Aucun. Putain. D'instinct. De. Survie.
C'était à cause de ce genre de type que le boulot d'Hissrad n'était pas aussi propre qu'il aurait voulu qu'il soit. C'était à cause de ce genre de type qu'Hissrad avait plus de sang sur ses mains qu'il aurait aimé. C'était à cause de ce genre de type qu'Hissrad se rendait compte qu'il n'avait pas autant le contrôle de ses émotions qu'il aurait voulu. Parce qu'un Ben-Hassrath parfait aurait réussi à maîtriser sa colère alors qu'actuellement, Hissrad avait juste envie de frapper cet abruti jusqu'à ce qu'il se taise - possiblement définitivement.

Se rendant compte que son manège ne portait pas du tout ses fruits - sérieusement, ce type voulait devenir eunuque ou quoi ? - Hissrad arrêta ses mouvements, jouant de la dague dans sa main libre, regardant la lame.

“ je suis sûr que vous me désirez” avait-il dit, plein de confiance mal placé en lui. Hissrad ne comprenait pas qu’il ne puisse pas se rendre compte de la situation dans laquelle il était. Le mercenaire pouvait le tuer à chaque moment, cacher son cadavre et plus personne n’entendrait plus jamais parler de lui. Et cet abruti l’avait clairement révéler à Hissrad en lui disant qu’il ne venait de nul part, qu’il n’avait pas d’attache.

“T’es trop bavard. Et tu ne me dis pas ce que je veux.”

Il planta la lame violemment dans le matelas, juste à côté du visage du mage, dans l’espoir que la peur - ou en tout cas la surprise - le fasse taire. Il approcha son visage du sien, lui crachant des paroles remplies de colère.

“Je viens des Marches Solitaires. Peut-être que l’endroit t’est familier, peut-être l’as-tu visité il y a quelques semaines ?”

Il se redressa, suffisamment pour avoir assez d’espace pour frapper l’homme sous lui. Il lui décocha une droite en plein dans la mâchoire. Il avait été trop gentil avec ce type, il était grand temps de passer à la violence, peut-être que ça le ferait parler des sujets qui intéressaient Hissrad et non pas les conneries qu’il déblatérait depuis tout à l’heure.





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Mer 26 Sep - 9:48


It will end in a blood bath

Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Parfois, Qahedar se demandait où était passé le jeune garçon timide et innocent qu’il était quand sa mère était encore en vie. Sûrement était-il mort au moment où son père avait tranché la gorge de cette dernière. Parfois, il aurait voulu pouvoir le retrouver : peut-être cela l’aurait-il empêché de se retrouver dans une situation pareille. Mais bon… Il ne pouvait pas changer sa vie et, au fond, même si sa mère lui manquait terriblement chaque jour, il n’avait aucune envie de la changer. Il aimait le lui d’aujourd’hui. Il aimait vivre de sexe et d’alcool. Il aimait être en vadrouille chaque jour, devoir trouver tous les moyens pour survivre. C’était dur mais c’était ce qui faisait qu’il était lui. Ça lui permettait de ne pas perdre la tête, de pas penser à sa mère morte chaque jour, de ne pas penser à ce qu’il avait vécu au Cercle, à cette relation perdue avec son père, puis avec son Maître...  Sentant une nostalgie nocive prendre place en lui, il se reconcentra sur l’homme en face de lui. “T’es trop bavard.” Qahedar haussa les épaules. Oui, clairement, il l’était trop ! Ça avait toujours été son plus grand défaut selon certain. Lui ? Il pensait que ça faisait parti de son charme indéniable. “Et tu ne me dis pas ce que je veux.” Le mage haussa un sourcil. Vraiment ? Pourtant, il ne lui avait pas menti. Il n’avait aucune famille, aucune attache… S’il disparaissait, personne ne le remarquerait. Une flash apparut devant ses yeux : le visage de sa mère souriant et une boule se forma dans sa gorge.

Il l’avala difficilement avant que la lame qui se planta dans le matelas ne le fasse sursauter. Il lança un regard noir à la dague avant de faire de même  sur l’autre homme. C’était quoi son problème ?! Il n’avait pas fait de résistance. Il avait répondu à sa putain de question. “Je viens des Marches Solitaires. Peut-être que l’endroit t’est familier, peut-être l’as-tu visité il y a quelques semaines ?” Il allait ouvrir la bouche  pour lui dire d’aller se faire voir - un bordel était clairement le bon endroit pour ça - mais il fut interrompu par un coup qu’il reçut directement dans la mâchoire. ” BORDEL !  “ Par instinct, ses poignets s’enflammèrent, brûlant les paumes du blond et Qahedar profita de la surprise pour le repousser. Il se mit au bout du lit, dos contre le mur et lança un regard noir à son vis-à-vis. ” Mon visage, c’est mon outil de travail, espèce de sombre connard égoïste et violent !  “ Il attrapa sa mâchoire, la faisant bouger afin de vérifier que rien n’était cassé et, par chance vu les muscles de l’épéistes, ce fut le cas. Il aurait sûrement un bleu et il serra les dents face à ce constat avant de s’interrompre sous la douleur. Il voulait juste passer un bon moment, pas se faire casser la gueule. ” C’est quoi ton problème ? T’as pas d’humour ou pas de bite ? Je pense que c’est les deux.  “ Il se releva, ignorant l’homme. Clairement, s’il ne l’avait pas tué, c’est qu’il avait besoin de lui. Il lui tourna le dos, attrapa le drap et l’enroula autour de sa taille. Il ne voulait pas joué ? Bien. Mais ce n’était clairement pas lui le perdant. ” Pourquoi tu me parles des Marches Solitaires ? Est-ce que tu m’en veux pour quelque chose ? J’ai baisé la mauvaise personne ?  “ Il attrapa la bouteille, avalant une grande rasade d’alcool afin de lui faire oublier la douleur à sa mâchoire qu’il massa délicatement. Il avait quelques notions de magie de soin mais ça faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas pratiqué. Serait-il capable de se débarrasser de ce bleu ? Observant suspicieusement l’homme, il fit apparaître une boule de feu dans sa main libre et joua avec. ” Ça me ferait chier de foutre le feu à cet endroit : la gérante est sympathique et les clients donnent de bons pourboirs mais je n’hésiterais pas si je peux te faire cramer avec.  “ Il posa un regard sérieux sur l’homme. Il n’avait clairement pas envie de foutre la tenancière dans la merde : il l’appréciait réellement mais Qahedar pouvait être un sombre con égoïste quand il s’agissait de sa survie. Donc il resta là, la boule de feu menaçante dans sa main, dans l’attente d’une réponse.


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Mer 26 Sep - 15:33


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Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



« BORDEL ! » hurla Hissrad à son tour en sentant les flammes des poignets du mage lui lécher les paumes. Il le lâcha et jura une nouvelle fois face à sa faiblesse.
C’était le temps qu’il observe les dégâts de ses mains que le mage en profita pour se lever. Heureusement, ce n’était pas très grave, Hissrad avait les mains abîmées par le temps et cornées par le port quotidien de son épée lourde. Il les avait retiré suffisamment rapidement pour que la blessure soit insignifiante, il allait sûrement être gêné quelques jours mais ce n’était pas si grave. Il releva la tête vers le mage et se leva à son tour du lit.

Le mage le menaçait et avait sorti une boule de feu et la rage d’Hissrad ne pouvait clairement pas monté plus haut à cette vision. Il avait des flashs de la scène qu’il avait retrouvé dans sa maison quand il était revenu. Il avait senti qu’il s’était passé quelque chose avant de le voir, l’odeur avait été omniprésente, ça sentait la pourriture et la mort. Il avait ouvert la porte. Il n’y avait aucun cadavre mais des litres et des litres de sang, trop pour une seule personne. Il avait cherché des survivants et n’avait trouvé personne. Il n’avait que vu les traces de brûlés et de lutte, traces d’une bataille entre mages. Eleanore avait tenté de se défendre tout en protégeant les enfants, c’était la conclusion à laquelle il était parvenu. Mais les mages avaient été trop nombreux pour elle. Encore aujourd’hui, il regrettait de ne pas avoir été présent. Il aurait pu les protéger, leur permettre de s’enfuir le temps qu’ils s’occupent de lui. Il serait mort à leur place mais il aurait su qu’ils étaient saufs. Il regrettait tous les jours de ne pas être mort à leur place.

Il écoutait le mage déblatérer ses conneries habituelles – il se connaissait depuis dix minutes mais Hissrad savait déjà que c’était dans les habitudes du mage de dire un nombre de débilités impressionnantes par minute – les yeux fixés sur la boule de feu. Il ne remarqua même pas le regard sérieux que lui lança l’homme à moitié nu, trop occupé à fixer cette foutue boule de feu.

Hissrad attrapa son épée lourde toujours accrochée à son dos pour menacer le mage avec.

« Aucun d’entre nous ne veut que ça finisse mal, mage. Mais je te jure qu’à cette distance, j’arriverais à te tuer avant que tu ne crame complètement cette pièce. »

Il n’était pas sûr de s’en sortir mais il emmènerait le mage avec lui dans la mort.

« Il y a quelques semaines, des personnes ont été massacré dans les Marches Solitaires. C’est des mages qui ont fait le coup, des mages qui maîtrisaient la magie du feu. Tu es le suspect idéal, foutu mage. »
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Mer 26 Sep - 16:44


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Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Le cri de douleur et de rage que laissa échapper l’homme quand les flammes léchèrent sa peau amena un sentiment de pur plaisir à Qahedar. Il n’avait qu’une envie : revoir la frustration et la colère sur son beau visage. Il restait bien trop impassible depuis le début de la conversation. Il avait enfin l’impression d’avoir affaire à une personne et non à un corps sans âme. Quand il vit le regard du blond être concentré sur la boule de feu avec laquelle il jouait dans sa main, un sourire naquit sur ses lèvres. Il savait que l’homme pouvait le tuer, il suffirait qu’il lui envoie une dague bien placée - et il le mage n’avait aucun doute qu’il avait un certain doigté dans cet art - pour qu’il meurt mais il savait aussi qu’il aurait le temps de le mettre en feu. Il savait qu’il pourrait tout réduire en cendres avant que son cadavre ne s’écroule. Mais était-ce vraiment ce qu’ils voulaient ? Mourir dans une espèce de face à face de mâle en manque de virilité ? Sûrement pas. Il méritait mieux même si le côté dramatique de la situation pouvait lui donner un certain panache dans la mort. Il n’avait pas échappé à son Maître, un mage surpuissant, pour mourir sous les mains d’un vulgaire mercenaire avec son cure-dent. Cure-dent qu’il le vit attraper afin de le menacer. « Aucun d’entre nous ne veut que ça finisse mal, mage. Mais je te jure qu’à cette distance, j’arriverais à te tuer avant que tu ne crame complètement cette pièce. » Qahedar leva un sourcil dédaigneux. Le pensait-il stupide à ce point ? Bien sûr qu’il le savait mais il ne mourrait pas seul. Mais vu le regard de l’autre homme, il était apparemment d’accord pour faire de même. Ils étaient tous les deux de parfaits crétins…

« Il y a quelques semaines, des personnes ont été massacré dans les Marches Solitaires. C’est des mages qui ont fait le coup, des mages qui maîtrisaient la magie du feu. Tu es le suspect idéal, foutu mage. » à nouveau, le brun haussa un sourcil dédaigna. Il eut un petit rire moqueur, ironique avant d’avaler une nouvelle gorgée d’alcool. Finalement, ne pouvant se retenir, il explosa de rire. Au bout de quelques secondes, il reporta son attention sur l’épéiste tout en levant sa bouteille devant lui en signe de protection - comme si ça pouvait le protéger un tant soit peu - et d’excuse. ” Je suis vraiment, vraiment, désolé ! Mais tu sais combien de mage maîtrise la magie élémentaire de feu ? Quasiment tous ! C’est une magie qui est plutôt simple. On s’entraîne d’ailleurs souvent avec une magie élémentaire au début afin d’apprendre à contrôler ses pouvoirs. C’est quelque chose de plutôt commun, même si certains ont plus d’affinités que d’autres. “ Il continuait de jouer avec sa boule de feu, la faisant rouler dans ses mains. ” Sache que je sais que tu peux me tuer à n’importe quel moment. Mais, même si le cas, personne ne m’attend et je t’emporterais avec moi dans la tombe, sois-en sûr. “ Il plongea un regard deadly serious dans celui de son vis-à-vis. Il aimait jouer mais il n’avait pas survécu jusqu’ici sans certaines compétences. Il était peu musclé mais son père avait sûr aiguiser ses sens, bien qu’il s’en serve peu : plus par flemmardise que par un manque de compétence. Il allait reprendre la parole, prêt à envoyer se faire foutre - avec lui si possible car il continuait de désirer ce connard - quand il s’interrompit. Des images jaillirent devant ses yeux et ses mains commencèrent à trembler. Il baissa la tête, perdu dans ses souvenirs, et commença à murmurer pour lui-même. Il n’était même pas sûr que l’autre pouvait l’entendre. ” Les Marches Solitaires… Des corps carbonisés… Non, non, non, non… Ce n’était pas possible... “ Il redressa la tête, le regard effrayé. Était-ce son Maître qui l’envoyait ? Avait-il retrouvé sa trace ? Qu’est-ce qu’il se passait bordel ?! Son regard se tinta de peur et il reprit la parole d’une voix incertaine. ” Les Marches Solitaires, tu dis ? Combien de personnes ? Dans quelle ville ? “ Il priait tous les dieux qui pouvaient exister qu’il se trompait. Ça ne pouvait pas être la même chose, pas la même affaire. Quelle était sa foutue malchance pour qu’il se retrouve dans cette situation ?  


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Mar 2 Oct - 15:41


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Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



Les deux comprenaient très bien la situation dans laquelle ils étaient. Si l’un des deux dérapait, les deux mourraient. C’était bien simple. Et pourtant si compliqué. Parce qu’à chaque fois que ce mage parlait, la main d’Hissrad serrait un peu plus le manche de son épée avec l’envie de le décapiter purement et simplement. Cet abruti but une nouvelle gorgée d’alcool et eut un rire ironique avant de se moquer de lui.

Hissrad allait le tuer.

Il venait de prendre cette décision, ce mage mourrait par sa main. Si ce n’était pas aujourd’hui, ça allait être un autre jour, dans des mois peut-être ou même dans des années. Mais Hissrad le tuerait. Il en avait rencontré des gars qui l’avaient agacé dans sa vie – comme ce type une fois qui lui avait fais un grand discours sur les Qunari, disant que le Qun était fondamentalement mauvais et qu’il était ravi de voir que ces monstres avaient disparu. Mais jamais il n’avait autant eu envie de tuer quelqu’un à leur première rencontre.

Le regard que lui lança le mage en lui disant qu’il avait conscience que les deux pouvaient mourir à tout instant le surprit : ce type qui n’avait montré aucune trace d’instinct de survie depuis le début de leur conversation venait enfin d’être sérieux. Il était temps, selon Hissrad. Mais ça le surprit encore plus quand il lui lança un regard effrayé.

« Les Marches Solitaires… Des corps carbonisés… Non, non, non, non… Ce n’était pas possible… »

Hissrad avançait enfin. Ca semblait prometteur. Peut-être allait-il enfin avoir le dernier mot de cette histoire. Peut-être allait-il enfin pouvoir venger sa famille. Il serra encore un peu plus l’arme dans ses mains, préparant le coup qu’il allait lancer si l’homme avouait son crime, d’une façon ou d’une autre. Mais à la place, il lui posa des questions, lui demandant des détails. C’était lui qui posait les questions, merde !

« Les Marches Solitaires, tu dis ? Combien de personnes ? Dans quelle ville ? »

« Vashedan ! » hurla Hissrad, sans réussir à se retenir. Il n’avait pas parlé Qunlat depuis bien des années maintenant, à part ce simple mot qui ne voulait jamais le quitter, qu’il avait si souvent prononcé dans la sûreté de son foyer, là où il pouvait prononcer du Qunlat sans qu’on l’interroge. Un simple « merde » qui, dans ce cas précis, équivalait à un « ta gueule » bien senti.

Il se sentait épuisé. Il se laissa retomber sur le lit, ne lâchant pas son arme mais la baissant, les épaules affaissées. Il ouvrit la bouche mais eut du mal à reconnaître sa voix. C’était la première fois depuis la découverte du massacre qu’il montrait un moment de faiblesse. Et ça devait être face à ce foutu mage. Il répondit aux questions d’une voix éteinte.

« Cinq enfants et une femme. Dans la forêt aux alentours de Golefalois. »

Plus tard, il aurait sûrement honte de cet instant de faiblesse. Pour l’instant, il était déjà heureux de ne pas pleurer.

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Mer 3 Oct - 15:16


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Qahedar Rahl & Fjörd Hissrad



La peur s’insinua dans tous les pores de la peau de Qahedar. Il savait ce que c’était. Il avait senti l’odeur de chairs brûlées sur la robe de Mage de son Maître quand il était rentré là où ils habitaient à l’époque. Il se souvenait de tout. Il se souvenait de ses mains, rougis par le sang. Il avait vu l’état de sa robe, brûlée par endroit. Et il s’était souvenu. De cet homme. Il était venu quelques mois avant cet évènement. Il avait fait une offre à son Maître : tuer tous les habitants d’une Maison. Un échange de bons procédés, avait-il dit. Ce dernier l’avait congédié avant que Qahedar ne puisse entendre la réponse.  Mais le jeune mage s’était rassuré : oui, le plus âgé voulait le pouvoir mais pas de cette manière, pas au point de tuer de pauvres innocents - du moins le croyait-il. Alors, quand son Maître était revenu dans cet état, il avait compris. Ils s’étaient battus, violemment mais pas au point d’en arriver à utiliser leurs pouvoirs, heureusement pour Qahedar qui n’était pas assez puissant pour le combattre - l’était-il actuellement ? Il ne savait pas.

Il poussa un soupir, essayant de reprendre une respiration normale alors que son coeur tambourinait contre sa poitrine. Il n’était pas prêt à affronter son Maître. Il ne le serait sans doute jamais selon lui. Alors pourquoi le destin mettait-il ce bourrin sans envie sexuel sur son chemin ? Il releva son regard vers l’homme qui poussa un mot que Qahedar ne comprit pas. Il leva un sourcil, perplexe. Pourquoi l’interrompait-il ? Qu’arrivait-il à ce cinglé ? Le mage le vit s’écrouler sur le lit, s’asseyant, sans pour autant lâcher son arme mais sa prise dessus s’était amoindrie. Ses épaules s’affaissèrent mais le brun resta sur ses gardes. Était-ce une ruse ? Attendait-il que Qahedar baisse sa garde afin de l’attaquer ? Car, si c’était le cas, il serait atrocement déçu. Il n’était pas question qu’il fasse disparaître sa boule de flamme. C’était sa seule protection car il savait qu’en corps à corps, il ne ferait pas le poids. « Cinq enfants et une femme. Dans la forêt aux alentours de Golefalois. » Qahedar sentit sa respiration se couper. Il ne se rendit même pas compte de la voix de l’épéiste qui s’était brisée. C’était comme si un voile était apparu devant ses yeux. Est-ce que son Maître était à sa recherche ? Se rapprochait-il de l’endroit où il était ? Il releva son regard, déterminé. Il devait foutre le camp d’ici. Il n’avait pas besoin d’en savoir plus. Il ne savait pas qui était ce mec, mais il était au courant de toute l’affaire. Se levant d’un coup et lâchant le drap dans l’opération, il se dirigea vers ses affaires. Il devait partir d’ici, loin. Il lança en l’air sa boule de feu qui voleta autour de lui, comme une protection - hors de question de tourner le dos à ce mec sans rien pour le défendre. Il attrapa ses habits et s’habilla, enfilant les premiers habits qu’il trouvait. Il devait retourner dans sa chambre, récupérer ses affaires rapidement. Fuis, fuis, fuis ! lui hurlait son instinct. C’était peut-être - sûrement - stupide mais il n’avait aucune certitude concernant ce type. Une fois habillé, il se retourna vers l’épéiste et mit ses mains sur hanches tandis qu’il jetait des regards pressés vers la porte. ” C’était un plaisir de vous connaître. Mais je dois partir. J’ai été ravi d’avoir cette discussion avec vous, très instructive, mais le devoir m’appelle. Des veuves en manque de sexe et des jeunes nobles à la recherche de plaisir m’attendent. Bonne journée. “ Il eut un petit rire nerveux et se dirigea d’un pas rapide vers la porte. Fuis ! Fuis ! FUIS !


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