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Mer 6 Sep - 20:57

Whenever we fight...
Nero & Nerva Pavus
Qarinus - 10 : 40 des Misères

Furieuse, je claque la porte dernière moi. Nero va m’entendre ! Ça fait à peine deux jours que nous sommes là et il trouve déjà le moyen de persécuter sa pauvre fille. Rhea est venue me voir, la tête basse et les yeux fuyants. Elle m’a révélé, non sans mal, que son oncle s’amusait à lui faire faire toutes sortes de corvées éreintantes.

Je traverse les couloirs d’un pas énergique et soupire en repensant aux souvenirs de mon enfance passée ici. Le domaine familial des Pavus, imposante demeure aux richesses opulentes, à l’intérieur de laquelle, dissimulés derrière ses murs austères, ont lieu tous les abus et perversions imaginables. Mon père, Tibère Pavus, est passé maître dans cet art, et il nous a incité dès notre plus jeune âge à faire de même. Nero y a d’ailleurs particulièrement pris goût et il continue, encore aujourd’hui, à faire subir les pires horreurs aux esclaves qui le servent. Pour ma part, je n’hésite pas lorsqu’il s’agit d’enseigner la discipline à l’un de mes serviteurs. Et je ne peux pas nier qu’il m’arrive de me délecter de leurs cris de douleurs et de leurs supplications, mais j’ai actuellement d’autres priorités en tête.

Pour être honnête, depuis quelques temps, c’est Rhea qui occupe toutes mes pensées. Je n’ai pas toujours été une mère exemplaire à son égard, je le sais. Si je tente aujourd’hui tant bien que mal de me rattraper, c’est parce que je me sens coupable de l’avoir abandonnée pendant des années.

Naître dénuée de pouvoirs à Tévinter, ce n’est pas une mince affaire, mais naître sans pouvoirs au sein d’une famille comme la nôtre, c’est comme vivre l’enfer. J’ai longtemps été déçue, si ce n’est dégoutée, par cet état de fait. A cela s’est par ailleurs ajouté le fait que Rhea était de constitution fragile. Vivre avec une telle enfant, symbole vivant du pêché de la relation avec mon frère, ne fut pas facile. De plus, mon cher ex-époux, bien qu’incapable de la prouver, avait d’énormes soupçons à l’égard de Rhea et des mystères entourant sa naissance. Il aimait la frapper, la battre en lui rappelant sans arrêt « l’échec » qu’elle était à ses yeux. Et Nero, son véritable père, n’a pas été beaucoup plus tendre à son égard. Il la voyait comme une bête curieuse, un sujet d’expérience pour ses rituels de magie du sang.  Elle en porte d’ailleurs toujours la marque sur son visage. Usée par tout cela, je me suis éloignée d’elle et je me suis renfermée sur moi-même pendant des années.

Ce n’est qu’à la mort de l’imbécile que l’on m’avait forcée à épouser que j’ai pris conscience de mes erreurs. Fort malheureusement, Rhea me fait aujourd’hui quasiment toujours la sourde oreille, préférant se réfugier dans les méandres de son imagination. C’est pour cette raison que je refuse catégoriquement qu’on la fasse souffrir, d’une façon ou d’une autre.

Je finis enfin par trouver mon jumeau dans la bibliothèque. Il est venu, tout comme moi et notre fille, passer quelques jours dans la demeure ancestrale de notre famille, où notre père y réside seul – avec toutefois une armée d’esclaves à son service - depuis la mort de notre mère. Par chance, Nero est venu seul, sans son horrible femme, Jezabel. Cette sorcière refuse catégoriquement que je vois mon neveu, Aedan, et ferait tout pour le garder loin de moi. Je sais également que mon frère est loin  d’apprécier cette idée et que, chaque jour qui passe, il a de plus en plus de mal à supporter Jezabel.

Ce dernier, plongé dans la lecture d’une épaisse liasse de documents, ne remarque pas ma présence tout de suite. Agacée d’être ainsi ignorée, je m’approche et plaque ma main juste sous son nez pour qu’il me prête un peu d’attention.

« Nero ! » Je fulmine lorsqu’il relève finalement la tête vers moi. « J’en ai plus qu’assez que tu traites Rhea comme une pestiférée. Cela ne te suffit plus de la voir comme un échec, maintenant il faut que tu la persécutes. C’est ta fille, pas l’une de tes esclaves ! »

Les mots sous sortis, crus et accusateurs, mais je ne les regrette pas. Je fixe mon jumeau, le regard glacial, et attends ses explications.

acidbrain
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Ven 8 Sep - 13:17






► 10:40 - Qarinus | kiss the devil
Whenever we fight
Nero & Nerva
Derniers temps difficiles. Entre les allées et venues au Magisterium, les diverses nouvelles qui lui sont tombées sous le nez, la visite de Marianis entraînant la perte de l'un de ses esclaves, cette pause dans la demeure familiale lui fait le plus grand bien. Après la frustration due à cette fâcheuse vipère, fille adoptive de l'Archonte, Nero en profite également pour détendre ses nerfs sur les esclaves de son paternel ; mais cotôyer Rhea en parallèle éveille tout autant en lui un dégoût profond. A la suite de tous les efforts, tous les rituels effectués, cette dernière n'en retire que des troubles supplémentaires qu'il nie être de son fait. Son objectif reste toujours le même la concernant : lui ôter les tares qui l'alimentent jours après jours. Parvenir à effacer cette honte au sein de la famille, des Pavus. L'échec est encore plus cuisant en sachant pertinemment qu'elle est sa fille. Mais à côté de Aedan, son héritier officiel, elle n'est qu'une gêne. Une épine dans le pied qu'il lui tarde de déloger. Seulement voilà, Nerva veille au grain, et loin l'idée de lui de mettre sa jumelle à dos ; si il abuse, il s'arrange pour qu'elle ne soit en aucun cas avertie ou détourne la vérité à son avantage.

Mais là n'est pas ce qui occupe son esprit. Plongé dans une liasse de documents relatant de divers rituels - la plupart interdits, Nero se concentre. Il déniche les détails croustillants, se creuse la tête, tandis que sa main gauche masse légèrement son menton. Certains sortilèges lui sont suffisamment familiers pour ne pas qu'il s'y attarde, passant directement aux suivants. Arrive ensuite l'un d'entre eux qui attire son attention et le replonge dans des souvenirs passés ; saleté d'argentée. Saletée de Marianis. Automatiquement, à cette pensée, sa main se décale sur son torse recouvert d'une tunique ébène. Il appuie, même si la plaie est cicatrisée derrière l'épaisseur. Cela ne change rien : il sent toujours l'affront dont il a été victime, même s'il l'a bien rendu - pas suffisamment à son goût. Et le regard fixe, il ne remarque pas immédiatement Nerva qui s'amène vers lui.

C'est lorsqu'elle apparaît sous son nez qu'il relève le menton, abandonnant ses préoccupations actuelles pour que d'autres ne viennent promptement le trouver. Elle est contrariée. Très contrariée. Le Magister garde un air peu enjoué qui ne s'efface pas lorsque les mots parviennent jusqu'à ses oreilles. Qu'est-ce que ? Il grince des dents, ne rétorquant pas à l'instant. Il cherche dans ses récents souvenirs, même plus en avant, mais ne comprend pas le ou les faits dont Nerva l'accuse. Et là dessus Nero ne ment pas : il n'a pas touché Rhea depuis leur arrivée ici. La seule chose dont il se remémore est sa fille ayant insisté pour porter des charges trop lourdes afin de l'épauler. Il n'a pas eu le temps de rechigner qu'elle s'était déjà blessée ; on aurait dit un fait exprès. Si c'est de cela qu'il s'agit, c'est embêtant. Pourtant dans le doute, quitte à énerver un peu plus sa soeur, il la questionne. « Nerva. » Commence-il en inspirant un bon coup, enchaînant sur une note sèche. « Et si tu m'expliquais de quoi il en retourne avant de me jeter la pierre ? Je n'ai pas persécuté Rhea depuis notre arrivée. C'est déjà un grand effort de ma part. » Les pensées dépassent les paroles. Cette impression d'être de nouveau coincé dans une dispute de couple ne le quitte pas ; malgré l'absence de Jezabel, Nerva semble prendre le relais. Et il est fatiguant pour lui d'être aux petits soins avec son épouse attendant un heureux événement. Un deuxième héritier qu'il lui tarde certes d'accueillir au sein de la famille Pavus mais qui l'oblige à prendre sur lui. Si elle n'était pas enceinte, il n'aurait pas changé son comportement à son égard ; au fond, inutile de mentir, il la supporte de moins en moins. Alors peut-être n'est-ce pas le bon moment - certainement pas, mais Nero se permet de faire la remarque. « Ne prends pas le relais de ma femme. »

Un second soupire s'échappe d'entre les lèvres de Nero, s'emportant tel Nerva ; c'est contagieux. « Honnêtement, je ne suis pas d'humeur pour ça. » L'aveu n'est aucunement honteux. Le Magister se lève après avoir réarrangé les documents qu'il avait sous les yeux, pour faire tout de même face à sa jumelle. La proximité est là, entre eux, à nouveau. Il la connaît, elle ne lâchera pas l'affaire aussi facilement.
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Dim 10 Sep - 12:34

Whenever we fight...
Nero & Nerva Pavus
Qarinus - 10 : 40 des Misères

En entendant mes paroles, le visage de Nero change immédiatement. Ses sourcils se froncent dans une expression surprise, juste avant de laisser place à un agacement certain. Il m’affirme qu’il n’a pas touché notre fille depuis son arrivée et me demande exactement de quoi il retourne. Intérieurement, je boue. Me prend-il à ce point pour une idiote ? Je sais à quel point Rhea est une "tare" à ses yeux et qu’il ne manque pas une occasion de le lui rappeler.

« Ne fais pas l’innocent Nero. » Je lui rétorque, glaciale. « Je ne suis pas dupe, je sais que tu l’as forcé à porter tout un tas de livres bien trop lourds pour elle. Qu’est-ce que tu cherches exactement, hein ? Elle est fragile, tu le sais bon sang ! A cause de toi, elle s’est blessée ! »

Je suis incapable de garder mon calme lorsqu’il s’agit de Rhea, et ce, même à l’égard de mon frère. Tous deux, ils sont ce que j’ai de plus précieux en ce monde. Pour moi, rien n’est plus important que ma famille. Mais la condition déplorable de Rhea et l’attitude de profond dégoût de Nero envers elle  compliquent drastiquement l’équation. Pourquoi est-il donc à ce point incapable de l’aimer pour ce qu’elle est ?

Lorsque Nero évoque sa femme, je sens un frisson me parcourir l’échine et je me raidis instantanément. « Ne me compare pas à ta femme. » Je lui ordonne, d’un sifflement agacé. Je ne supporterais pas un tel affront. Jezabel Pavus est une véritable sorcière, une femme détestable et je ne souffrirais pas une telle comparaison. Cette animosité entre nous dure depuis des années. Je suis tout bonnement incapable de la supporter, et ce sentiment est réciproque. Si, à la vue de tous, elle fait figure d’épouse modèle et de mère aimante, elle fait en réalité vivre un véritable enfer à Nero dans leur intimité.

D’un soupir, ce dernier m’affirme qu’il n’est pas d’humeur. Il tente de fuir la confrontation mais je ne le laisserais pas faire aussi facilement. Il croit peut-être que je suis aveugle à tout ce qu’il fait subir à notre fille, mais ce n’est pas le cas. Si elle est défigurée, c’est par sa faute. Et, malgré tout l’amour que je porte à mon jumeau, il y a certaines choses que je suis incapable de lui pardonner.

Il se lève et me fait face, se tenant à quelques centimètres de moi. Cette proximité entre nous m’arrache un nouveau frissonnement, bien plus agréable que le précédent. Je serre les dents. Je ne dois pas lui céder, il ne pourra pas me manipuler aussi facilement.

« Si j’ai amenée Rhea ici, ce n’est pas pour que tu la fasses souffrir. » Je grogne. « Elle souffre bien assez comme cela. Chaque jour de sa misérable existence, elle doit supporter d’être un "monstre". T’es-tu, ne serait-ce qu’une fois, imaginé ce qu’elle doit ressentir ? »

Ma voix tremble à présent. Je sais que je ne devrais pas, mais c’est plus fort que moi. Et je doute fortement que Nero soit sensible à mes paroles, son aversion à l’encontre de notre fille est bien trop exacerbée.

acidbrain
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Ven 15 Sep - 10:22






► 10:40 - Qarinus | kiss the devil
Whenever we fight
Nero & Nerva
Les accusations pleuvent sur le Magister qui, comprenant enfin de quoi il en retourne, grince à nouveau des dents. Petite futée. Petite saleté. Est-il réellement nécessaire de rétorquer, en sachant pertinemment que la faute ne sera jamais déplacée sur Rhea, même coupable ? « Elle s'est portée volontaire, avec insistance, en connaissance de cause. Mais même si je dis la vérité, tu ne vas pas me croire. » La vérité, sortie des lèvres de Nero, ressemble plus à une excuse montée de toutes pièces qu'un argument de choc. C'est pourtant ce qui s'est réellement passé. A ceci près que le nécromancien n'a pas empêché sa fille de faire ces efforts éreintants, certes ; ou trop tardivement. Il n'imaginait pas qu'elle arborerait un masque de victime auprès de sa mère, bien évidemment contre lui. Tout ceci lui laisse un goût amer dans la bouche. Les problèmes s'accumulent, même éloigné du Magisterium ou de sa femme. D'ailleurs, lorsqu'il en fait la comparaison, Nerva s'emporte aussitôt. Ce n'est pas étonnant et ce serait mentir que de dire qu'il ne s'y attendait pas. Seulement après coup, malgré ses nerfs un tantinet défoulés, le Magister regrette d'avoir alimenté l'animosité de sa jumelle. Ce n'est jamais agréable lorsqu'ils sont propulsés dans une querelle. Mais est-ce réellement possible de fuir celle-ci ? Non, visiblement.

Nero ravale automatiquement un rire jaune aux paroles de Nerva, notamment lorsqu'elle qualifie si bien l'existence de Rhea. « Misérable existence, comme tu dis... » Mots qu'il appuie avant d'entamer la suite, exprimant finalement son point de vue. « J'ai essayé de corriger ça, et toutes ses tares, mais ne serait-il pas mieux de mettre fin à ses souffrances ? J'imagine bien. C'est pour cette raison qu'à sa place, je préférerais qu'on m'achève directement si aucune solution n'est possible ou ne fonctionne. » Cela n'enlève pas toute la déception accumulée envers sa fille ni toute la rancœur, l'amertume, mais il est au moins franc là dessus. « Et si elle ne coopère pas un minimum, à quoi bon ? J'ai vu qu'elle te snobait aussi, par moments. » Elle n'aurait jamais dû naître, se retient-il d'ajouter, peu importe s'il le pense si fort que cela se lit dans ses yeux. Sa main se lève pour venir caler entre deux de ses doigts une mèche des cheveux de sa sœur. La proximité est encore plus évidente et Nero espère qu'elle apaisera un tant soi peu les tensions installées ; difficile peut-être au vu de ses paroles. « Tout s'est dégradé depuis son arrivée. Notre relation, tout. J'aimerais revenir en arrière. » Pourtant, comme pris d'une démangeaison malsaine, ses lèvres s'abattent une fois de plus contre celles de Nerva. Il considère maintenant Rhea comme la fautive de leurs disputes qui n'étaient pas si quotidiennes, avant. Ce qu'il partageait avec sa jumelle bien avant son arrivée n'a en soi pas réellement changé, mais Nero sent bien qu'il reste des non-dits ; il avait évoqué ses ressentis à leur cousin Faustus. En mettant de son plein grès les pieds dans le plat, profitant de la situation malgré ses nerfs fatigués de la semaine, il espère crever l'abcès. C'est maintenant ou jamais.
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Sam 16 Sep - 16:45

Whenever we fight...
Nero & Nerva Pavus
Qarinus - 10 : 40 des Misères

Il nie, bien entendu. Il prétend que Rhea s’est elle-même portée volontaire et qu’elle s’est blessée toute seule. Comme si Rhea était capable de se faire du mal intentionnellement dans le but de l’accuser… Je pousse un profond soupir. Je ne devrais pas être étonnée, jamais il ne m’avouera l’avoir fait intentionnellement.

A moins que… et si elle l’avait fait exprès pour ensuite accuser Nero à mes yeux ? Non, c’est impensable. Ce n’est qu’une enfant, et une telle fourberie de sa part me parait impossible à envisager. Je refuse de croire à un tel mensonge. Même de la bouche de Nero.

« Non, effectivement, je ne te crois pas. » Je lui rétorque d’un ton dur, sans me départir de mon agacement. « Ce n’est pas comme si ça n’était jamais arrivé. »

Sa voix se radoucit soudain. Il fixe ses yeux dans les miens Les mots qui suivent me glacent le sang. Ils résonnent dans ma tête : "ne serait-il pas mieux de mettre fin à ses souffrances ?". Il poursuit et affirme que s’il était à la place de Rhea, il aimerait qu’on l’achève plutôt que de le laisser vivre une telle existence. Il me rappelle également à quel point Rhea est distante avec moi et tout ce que son arrivée dans nos vies a changé entre nous. Je reste silencieuse, sonnée par ses paroles. Comment peut-il suggérer une telle chose ?

Il est vrai que les relations que j’entretiens avec Rhea sont loin d’être cordiales. La plupart du temps, elle m’ignore, refusant tout simplement de m’adresser la parole. Peu importe mes efforts, elle préfère rester dans son coin. La distance entre nous est telle que ma fille préfère passer son temps avec nos esclaves plutôt qu’avec moi. Cette situation me peine énormément, et même si je sais que Rhea agit ainsi à cause de mon comportement passé, j’ai beaucoup de mal à le supporter. Je pensais que le temps pourrait aider, qu’elle finirait par changer d’avis et se rapprocher de moi… mais plus les jours passent, et plus je doute que cela n’arrive.

Nero affirme qu’il aimerait que notre relation redevienne comme avant, que nous cessions de nous quereller comme depuis la naissance de notre fille. Il a raison. Depuis que Rhea est née, une certaine tension est venue parasiter nos rapports. Je ne lui pardonne pas son attitude à l’égard de la petite, je n’y arrive pas. Peu importe à quel point je l’aime, j’en suis incapable. Et malgré ça, j’aimerais moi aussi que tout s’arrange.

Soudain, ses lèvres viennent capturer les miennes. Il y dépose un baiser passionnel et me presse contre lui. Surprise par ce contact soudain, je le laisse faire. Je lui rends même son étreinte, glissant furtivement mes doigts sur sa nuque. Pourtant, malgré tout le plaisir que me procure ce baiser, je me détache brusquement de lui.

« Arrête, pas ici, quelqu’un pourrait nous voir. » Je souffle en portant mon regard sur la porte, laissée ouverte. Je prends une grande inspiration et poursuit : « Et nous ne pouvons pas revenir en arrière, peu importe ce qu’on fera. Rhea n’est qu’une enfant, ce n’est pas à elle de porter le poids de nos "erreurs". »

Ce mot me brûle gorge. Je l’ai prononcé sans grande conviction. Je sais pourtant que ma relation avec mon frère est malsaine, mais je n’arrive pas à m’en convaincre. Comment effacer des années de liaison en un claquement de doigts ? Ce n’est pas possible, et je crois que ça ne le sera jamais. Une foule de sentiments contradictoires se pressent dans mon esprit : de la colère, du désir, de la tristesse… Je suis fatiguée de tout cela.

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Lun 18 Sep - 21:51






► 10:40 - Qarinus | kiss the devil
Whenever we fight
Nero & Nerva
Las. Nero l'est ; de la distance qui s'est installée, des non-dits qui empoisonnent leur relation, de tous les problèmes qui gravitent autour de lui et s'enchaînent ces derniers temps. Si même sa propre sœur jumelle ne parvient plus à le croire sur parole... Ce n'est pas étonnant qu'en parallèle, le nécromancien ne parvienne plus à lui confier tant de faits comme il est accoutumé avec son cousin. Une oreille tendue qui ne juge pas, une main qui épaule et la réciproque n'a jamais été aussi vraie. C'est bien avec Nerva que le blocage demeure, plus sur le plan émotionnel que charnel ; car très vite ses lèvres s'échouent sur celles de la seconde Pavus. Une pulsion soudaine, malsaine, qui ne l'arrête pas malgré la porte restée ouverte. Pour tout dire, il ne remarque celle-ci que lorsque Nerva rompt brusquement l'échange. Ceci lui arrache un grognement de frustration qu'il ne dissimule pas. Le débat concernant Rhea semble par ailleurs relancé ; Nero grimace lorsque le mot erreur se faufile hors des lèvres de Nerva mais ne la blâme pas pour ça. Il considère bien leur fille comme une erreur. En ce qui concerne les leurs, en revanche... « Nos "erreurs" que tu apprécies tout autant que moi. » Le ton employé n'est pas sec, plutôt clair et confiant dans ce qu'il avance. Depuis tout ce temps, c'est toujours le même problème entre eux. Aucun ne peut s’abstenir de cet écart de conduite. Et depuis tout ce temps, la vérité est dissimulée aux yeux du paternel Pavus. Si jamais il apprenait ce à quoi s'adonnent ses progénitures, nul doute qu'il en aurait le poil hérissé et qu'une punition s'abattrait.

La mine renfrognée en raison de la frustration, le Magister inspire fortement. Il fixe longuement sa jumelle sans craindre d'être dérangés ; aucun bruit de pas à l'horizon.  « Dis-moi Nerva... Que fait-on, maintenant ? » La question est à double sens ; elle n'évoque pas l'instant mais le futur qui se profile devant eux. Quel est-il les concernant ? Nero soupire longuement dans l'attente d'une réponse qui n'arrive jamais jusqu'à lui. Tout du moins pas immédiatement, car il s'emporte une énième fois. « Oh, peu importe. » Ses nerfs sont tant chahutés qu'il ignore les risques bien réels, embrassant une nouvelle fois Nerva. Ses doigts se perdent dans sa chevelure corbeau tandis que sa main de libre s'accroche à sa taille, emportée dans l'élan. Mais c'est un bruit sourd qui résonne à proximité - dans le couloir, qui lui fait relever la tête aussitôt en stoppant court à leur affaire. Une esclave est face à eux, face à la scène incestueuse qui se déroulait sous ses yeux. Merde. « Toi. » Nero s'avance vers l'elfe de maison figée sur place qu'il ramène violemment au sein de la pièce. Sa main sur son bras est beaucoup trop serrée mais le mage ignore ses plaintes étouffées. Il la projette contre un mur puis tourne la tête vers sa sœur. « Elle a tout vu. Elle ne peut pas rester en vie... sauf si on lui coupe la langue. » Au moins ne peut-il pas dire que cette dernière ne l'avait pas prévenu. Personnellement, Nero n'a aucune honte. Seulement l’inquiétude que Tibère l'apprenne, que son petit monde s’effondre d'une manière ou d'une autre avec un tel secret révélé. C'est peut-être mal mais il se sent si vivant. Si étrange. Et le nécromancien baigne dans le malsain comme un poisson dans l'eau depuis si longtemps qu'il serait risible qu'il en soit honteux, finalement.
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Mar 19 Sep - 21:39

Whenever we fight...
Nero & Nerva Pavus
Qarinus - 10 : 40 des Misères

Je vois une grimace apparaître sur le visage de mon jumeau. Il n’aime pas le terme employé, il n’aime pas que je parle "d’erreurs" quand je mets des mots sur ce qu’il y a entre nous. Puis-je l’en blâmer ? Non, il a raison quand il affirme que j’aime autant nos écarts de conduite que lui…

Il s’agit de notre secret le mieux gardé. A ma connaissance, seul Faustus, notre cousin, est au courant de cette liaison. Nero et moi sommes parvenus, durant toute notre vie, et ce depuis notre adolescence, à la cacher aux yeux de tous les autres. Notre père et notre mère n’en ont jamais rien su et, encore aujourd’hui, Tibère ignore tout du lien si spécial qui unie ses deux enfants. Je n’ose imaginer sa réaction s’il devait l’apprendre.

Notre père est un homme cruel, certains le qualifient même de "monstre sans âme". Patriarche de la famille Pavus, nombreux sont ceux qui le craignent et courbent bien bas l’échine devant lui, de peur de subir son courroux. Aussi, je ne doute pas un instant que la punition administrée pour une telle découverte serait extrêmement sévère. C’est pour cette raison qu’il ne doit jamais l’apprendre.

Les yeux de Nero se fixent soudainement dans les miens, portant sur moi un regard plein de questionnement. A sa question, j’ouvre la bouche mais ne sait guère quoi lui répondre. Je vois bien qu’il attend une réponse de ma part, mais je suis incapable de la lui donner. Je sais pourtant qu’elle est la "bonne" réponse, celle que je devrais lui donner, pour notre bien à tous les deux. Je devrais m’éloigner de lui, et cesser de partager sa couche, je devrais… Sauf que non, c’est comme si une force invisible nous poussait l’un vers l’autre et nous empêchait de mettre de la distance entre nos deux êtres, entre nos deux vies.

Mon jumeau n’attends pas ma réponse – qui ne serait peut-être jamais venue, de toute façon – et il m’arrache un nouveau baiser, ignorant ma mise en garde précédente. Ses doigts se glissent dans ma chevelure et sur ma taille tandis que les miens s’agrippent à ses vêtements, emportée par la passion de notre étreinte. Le désir bourdonne au creux de ma poitrine et une délicieuse sensation de chaleur irradie peu à peu tout mon corps.

Mais nous sommes brusquement interrompus, un bruit, en provenance du couloir, attirant notre attention. Instantanément, je me fige. Une esclave elfe se tient là et je devine que le bruit a été causé par la pile de livres qui gise à présent sur le sol, laissée tombée sous le choc de sa découverte. Dans ses yeux, je vois immédiatement qu’elle regrette d’être passée dans le couloir. Elle sait pertinemment que ce à quoi elle vient d’assister est interdit.

Nero n’hésite pas une seconde, il agrippe l’esclave et la ramène dans la pièce, ses ongles enfoncés dans la chair tendre du bras de la jeune elfe. Les yeux brillants de terreur, cette dernière se met à gémir. Sans ménagement, il la balance contre le mur. Le souffle coupé par le choc, elle pousse un cri étouffé et s’effondre par terre.

« Je vous en prie. » Supplie-t-elle, les yeux bientôt noyés de larmes. « Je ne dirais rien, je le jure ! »

Mes mains tremblent. En cet instant, j’ai bien du mal à contrôler mes émotions. J’échange un regard avec mon frère.

« On ne peut pas risquer de juste lui couper la langue. » Je souffle, tandis que l’elfe se recroqueville de plus en plus sur elle-même. « Elle doit mourir. »

Mon ton est froid, impitoyable. Au fond de moi, ma conscience me souffle que cette esclave est innocente, et que son seul crime est de s’être trouvée là au mauvais moment. Elle ne mérite très certainement pas de mourir, pas juste pour l’effrayante possibilité qu’elle puisse parler. Sauf que je refuse de laisser cette possibilité, aussi infime soit-elle, avoir une chance de se produire.

Poussée par mon instinct, je m’empare d’un coupe-papier qui traîne là – en temps normal utilisé pour ouvrir des lettres – et m’approche de l’elfe qui gît au sol. Je l’attrape par le col de sa tunique et la force à se relever. Elle me jette un regard effaré, quémande ma clémence entre deux sanglots, mais n’ose pas se débattre.

Sans hésiter, sans frémir, je tranche sa jugulaire du coup sec. La pauvre créature porte la main à sa gorge, suffoquant tandis que son sang s’échappe de la plaie béante. Les yeux révulsés, elle s’écroule dans un épouvantable gargouillis d’agonie. Les mains ensanglantées, je lâche le coupe-papier qui vient heurter le sol dans un cliquetis sourd.

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Mer 20 Sep - 18:57






► 10:40 - Qarinus | kiss the devil
Whenever we fight
Nero & Nerva
Si le Magister s'en donne à cœur joie et laisse ses pulsions malsaines mener la danse cette fois-ci poursuivie par sa jumelle, l'esclave gâche complètement le moment. Alors non, aucun soupçon de pitié n'est apparent dans les prunelles de Nero. Uniquement de la frustration conjuguée à de la contrariété ; peut-être une angoisse refoulée, aussi. Le crainte que cette histoire ne remonte aux oreilles du patriarche de la maison. Tibère n'est pas un saint ; ce n'est pas étonnant si ses enfants sont désormais autant craints que lui l'est. Peut-être plus concernant Nero, cela dit. L'elfe apeurée est immédiatement rapatriée à l'intérieur. Ses chances de survies sont minces si ce n'est inexistantes, connaissant les jumeaux, en raison de ce qu'elle vient de voir. Seulement le Pavus évoque la possibilité de lui couper la langue en guise de distraction. Une idée qui déplaît évidemment à Nerva dans la mesure où celle-ci souhaite mettre fin à la vie de l'esclave ; mais pourquoi pas les deux en même temps, alors ? Nero laisse pourtant sa sœur se charger de l'affaire. Il n’émet aucune opposition. La jugulaire est tranchée, le liquide carmin étalé au sol au même titre que le coupe-papier utilisé. C'est du rapide. Nécessaire, certes, mais moins amusant.

« Nous aurions aussi pu faire les deux. Lui couper la langue puis lui trancher la gorge.  » Lui ôter un ou les deux globes oculaires aurait été affreusement plaisant, pense-il. « Mais c'est trop tard maintenant. » Un faible soupire émane d'entre les lèvres du nécromancien, autant en raison de la pièce désormais à nettoyer que de la situation actuelle. Il s'approche du cadavre de l'esclave qu'il retourne vaguement à l'aide de son pied, l'inspectant brièvement, puis se décide enfin à fermer la porte ; à clef, sait-on jamais. Nero retourne à proximité de Nerva d'un pas décidé. « Tu avais raison pour la porte, mais en ce qui concerne le reste... » Sa paume caresse légèrement sa joue puis ses doigts s'entortillent autour de son menton. « Je ne suis pas prêt de m'arrêter. Toi non plus, j'imagine ? » La question n'en est pas réellement une, en connaissance de la réponse - évidente. Il tente d'ailleurs d'être raisonnable avec Nerva, malgré son état ; un premier pas vers une réduction des tensions. Les mots restent néanmoins prononcés avec amertume et dégoût lorsqu'il évoque sa fille biologique. Et ça, il est incapable de le dissimuler au plus profond de ses yeux, de ses minimes et son ton employé. « Pour Rhea, je ferais des efforts. Peut-être. Je te promets au moins de la laisser tranquille mais si tu ne me fais pas confiance derrière, à quoi bon ? Penses-y. » Promesse qui sera tenue, ou non, cela dépend. Nero n'est pas un exemple en ce qui concerne celles-ci mais tente de s'y appliquer avec son entourage vraiment proche. Il ne ment pas quand il dit qu'il tient à Nerva ou qu'il souhaite recouvrer leur lien d'antan. La confiance vraisemblablement envolée par la faute de Rhea, de l'erreur, comme il la considère. « Je veux que ça s'arrange entre nous, Nerva. » Accompagnant ses paroles, son front est posé contre celui de sa jumelle. « Et j'ai encore envie de toi. »
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Mar 26 Sep - 18:22

Whenever we fight...
Nero & Nerva Pavus
Qarinus - 10 : 40 des Misères

J’ai agi sous l’impulsion, et à présent, le cadavre est étendu sur le sol, le parquet maculé du liquide rouge échappé de l’artère tranchée. C’est un véritable carnage. Je plains celui qui devra lessiver le sol pour faire disparaître les traces. J’essuie négligemment mes doigts couverts de sang sur ma robe, de toute façon déjà fichue à cause des éclaboussures. Comment vais-je donc bien pouvoir justifier mon acte auprès de notre paternel ? Oh, et puis ça n’a guère d’importance après tout. Ce n’est pas comme si il tenait à ses esclaves. A ses yeux, ce ne sont que des "choses" dont il peut disposer, et qui sont aisément remplaçables. Je n’aurais qu’à lui dire que je n’ai pas aimé la façon dont elle m’a regardé, ou bien que j’avais besoin de sang pour un rituel…

Je ne regrette rien, et je n’hésiterais pas à recommencer si cela s’avérait nécessaire. Je ferais n’importe quoi pour protéger notre secret. Personne ne doit jamais l’apprendre, et encore moins Tibère.

Bien évidemment, Nero est déçu que je m’en sois chargée seule. Je n’y ai même pas pensé, je ne voulais qu’une chose : mettre fin au problème rapidement. Je s ais que lui aurait aimé se délecter de la mort de la pauvre créature, la faire souffrir avant d’ôter la vie de sa misérable carcasse. Comme lorsque nous étions enfants et que nous nous amusions à faire endurer les pires supplices aux esclaves de notre père, sous ses yeux attentifs de géniteur veillant au bon devenir de sa progéniture.

Si le temps n’a en rien altéré le goût de Nero pour ce genre de pratiques, cela n’est pas tout à fait la même chose pour moi. Même si je ne rechigne jamais à punir un esclave désobéissant ou si entendre leurs cris de douleur est parfois le parfait exutoire à ma colère et ma frustration, je n’éprouve plus le même plaisir à infliger des  souffrances gratuites à mes serviteurs. Régner par la terreur est très efficace, mais il y a parfois des méthodes plus subtiles pour obtenir ce que l’on désire. Un parfait équilibre entre peur et confiance.

« Je n’ai pas réfléchi. Pardonne-moi de t’avoir gâché ton plaisir. » Je pousse un faible soupir alors qu’il s’approche du cadavre et le retourne du pied. « Mais elle n’en valait probablement même pas la peine. » J’ajoute d’un ton dédaigneux en posant sur le cadavre un regard plein de dégoût.

Mon jumeau détourne bien vite son attention de l’elfe sans vie. Prudent, il ferme la porte à clé avant de revenir vers moi. Ses doigts viennent glisser sur mon visage, caressant ma joue puis mon menton, tandis qu’il me fixe d’un regard décidé. Il me souffle que j’avais raison pour la porte. « Tu es un idiot et tu aurais mieux fait de m’écouter », je songe. Mais je tiens ma langue, inutile de recommencer à jouer avec ses nerfs maintenant.

« Tu sais bien que non. » Je lui réponds instinctivement quand il me demande si moi non plus je ne suis pas prête à arrêter ce qu’il y a entre nous.

Il pose la question, mais il en connaît déjà la réponse. Je sens la tension auparavant présente entre nous commencer à s’apaiser. Les paroles qui suivent me confirment que Nero est prêt, malgré son évidente répulsion, à faire des efforts avec Rhea. J’esquisse un sourire, heureuse d’entendre de tels mots prononcés dans sa bouche.

« Merci. » Je lui souffle en lui adressant un regard reconnaissant, espérant simplement qu’il tienne sa promesse. « Je ne t’en demande pas plus. Juste d’essayer. »

Son front posé contre le mien, il m’affirme qu’il veut que ça s’arrange entre nous. « Moi aussi, c’est ce que je veux. ». Que je le veuille ou non, Nero fera toujours partie de ma vie, en tant que frère, en tant qu’amant, en tant que seconde partie de moi-même. Alors je refuse de voir des disputes dégrader ce qu’il y a entre nous. « Et moi aussi, j’ai encore envie de toi. » Je lui avoue d’un murmure en effleurant ses lèvres des miennes.

Emportée par le torrent de mes émotions, je l’embrasse à nouveau, d’une passion non dissimulée et me perds dans ses bras.

acidbrain
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