Waiting for a new life | Ft. Aurelius
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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Waiting for a new life
Aurelius & Rhea
Are you healed Or are you still just reeling? Are you fine? Have you found a way to escape? ▬ Muse
Cela faisait moins de vingt minutes que Rhea Pavus attendait le retour de son document, mais elle avait l'impression que ça faisait des heures.
Dans son enfance, comme toute bonne fille d'altus, elle avait appris le fonctionnement du gouvernement tévintide et les multiples fonctions de l'ambassade de Minrathie. C'était ici que l'on trouvait le siège de l'Archonte, ainsi que le Magisterium, lieu de pouvoir tévintide par excellence ; c'était aussi là que se rassemblait le moins important Publicanium, sans réelle influence et pourtant toujours actif... Et aussi là, plus anecdotiquement, que se gérait une bonne partie de la paperasse de l'empire, y compris, par exemple, les questions d'héritage compliquées.
C'était pour ça qu'elle était là ce jour là.
Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus mis les pieds à l'ambassade. La dernière fois, elle n'était encore qu'une enfant... Encore susceptible de découvrir sa magie, encore considérée, malgré sa santé fragile et sa surdité naissante, comme une héritière correcte pour Nerva Pavus. Visiter les fastueux bâtiments lui avait alors laissé une forte impression, leur ancienneté et leur grandeur lui donnant l'impression de faire partie, avec sa famille, de quelque chose d'important.
Mais les années avaient passé. Et Rhea s'était révélée être une soporati - non seulement ça, mais une soporati handicapée, défigurée, une vraie incapable. Bref, une fille indigne de son nom de famille... et tout avait été fait pour la faire sortir des consciences. Elle était la honte de ses parents, une épine dans le pied de tous les Pavus, planquée loins des regards à Qarinus dans l'espoir de la faire oublier.
Les années passant, elle avait fini par faire une grande croix sur tout ce noble héritage perdu. Entre colère et amertume, elle s'était persuadée qu'elle n'en avait jamais voulu à la base. Qu'ils aillent tous au Diable ! Et quant aux si impressionnants bâtiments de l'Ambassade... Eh bien, elle avait réellement cru ne plus jamais y remettre les pieds. Plutôt crever, aurait elle encore répondu quelques semaines plus tôt ! Et pourtant... les choses avaient changé.
Une semaine plus tôt, sa mère avait disparu. Peut-être était-ce là l'événement le moins surprenant de ces derniers jours. Car ça avait été une semaine compliquée, c'est le moins qu'on puisse dire. Rhea était tombée malade - non, elle était tombée sous l'effet d'un sort... ou, non, sous un charme... enfin, qui pouvait réellement le dire, dans le fond... Elle avait vécu cette... transformation, cette métamorphose, et quand elle était revenue à elle, sa mère avait disparu. Déclarée morte, victime d'un accident de magie, emportée par une expérience ayant mal tourné. Disparue... aussi soudainement qu’imprévisiblement. Rhea avait songé, bien sûr, à la relation possible entre ce décès et sa propre "crise"... Elle se souvenait vaguement de rêves impliquant sa mère, durant ces trois nuits difficiles. Avait-elle causé cela ? Rhea n'était pas sure de vouloir le savoir.
L'héritage avait été une autre surprise. Rhea s'était plus ou mois persuadée que sa famille l'avait complètement rayée de tout testament imaginable. Peut-être aurait-elle remarqué, en y prêtant plus d'attention, que sa mère tentait tant bien que mal de lui offrir de l'affection et du support, depuis quelques mois ? Mais elle était bien trop bornée pour le reconnaître... Et donc, l'arrivée du notaire, qui lui avait annoncé que la demeure de Qarinus lui appartenait désormais, l'avait prise de court.
Et dire qu'à peine un mois plutôt, elle caressait toujours du doigt l'idée de fuir le pays en douce et de s'exiler à Orlais ou dans les Marches Libres !
Elle n'avait plus que quelques démarches à faire pour rendre les choses officielles. Après quoi, cette maison où elle aurait cru ne jamais plus vivre serait à elle. Elle avait du mal à le réaliser. Qu'en faire ? Comment s'en occuper ? Jamais la jeune femme n'avait eu autant de choix à faire, et cette soudaine indépendance avait de quoi lui faire tourner la tête.
Attendre n'était pas facile, pourtant. Malgré la miraculeuse guérison de bon nombre de ses meaux, elle souffrait toujours de douleurs dans tout le corps, et elle aurait préféré être bien installée dans son lit plutôt que dans un bâtiment administratif. Et il n'y avait pas que ça. Elle avait beau avoir l'air plus digne de sa position sociale qu'avant, elle se sentait toujours totalement en milieu hostile en cet endroit. A chaque instant, elle s'attendait à voir débarquer un ami ou un ennemi (elle ignorait ce qui était le pire) de sa famille... Quelqu'un qui aurait entendu parler de la mort si tragique de Nerva, ou de l'inattendue arrivée sur place de l'intrigante fille Pavus, et qui trouverait bon de venir assouvir sa curiosité.
Elle n'avait pas envie de parler à qui que ce soit.
Dans son enfance, comme toute bonne fille d'altus, elle avait appris le fonctionnement du gouvernement tévintide et les multiples fonctions de l'ambassade de Minrathie. C'était ici que l'on trouvait le siège de l'Archonte, ainsi que le Magisterium, lieu de pouvoir tévintide par excellence ; c'était aussi là que se rassemblait le moins important Publicanium, sans réelle influence et pourtant toujours actif... Et aussi là, plus anecdotiquement, que se gérait une bonne partie de la paperasse de l'empire, y compris, par exemple, les questions d'héritage compliquées.
C'était pour ça qu'elle était là ce jour là.
Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus mis les pieds à l'ambassade. La dernière fois, elle n'était encore qu'une enfant... Encore susceptible de découvrir sa magie, encore considérée, malgré sa santé fragile et sa surdité naissante, comme une héritière correcte pour Nerva Pavus. Visiter les fastueux bâtiments lui avait alors laissé une forte impression, leur ancienneté et leur grandeur lui donnant l'impression de faire partie, avec sa famille, de quelque chose d'important.
Mais les années avaient passé. Et Rhea s'était révélée être une soporati - non seulement ça, mais une soporati handicapée, défigurée, une vraie incapable. Bref, une fille indigne de son nom de famille... et tout avait été fait pour la faire sortir des consciences. Elle était la honte de ses parents, une épine dans le pied de tous les Pavus, planquée loins des regards à Qarinus dans l'espoir de la faire oublier.
Les années passant, elle avait fini par faire une grande croix sur tout ce noble héritage perdu. Entre colère et amertume, elle s'était persuadée qu'elle n'en avait jamais voulu à la base. Qu'ils aillent tous au Diable ! Et quant aux si impressionnants bâtiments de l'Ambassade... Eh bien, elle avait réellement cru ne plus jamais y remettre les pieds. Plutôt crever, aurait elle encore répondu quelques semaines plus tôt ! Et pourtant... les choses avaient changé.
Une semaine plus tôt, sa mère avait disparu. Peut-être était-ce là l'événement le moins surprenant de ces derniers jours. Car ça avait été une semaine compliquée, c'est le moins qu'on puisse dire. Rhea était tombée malade - non, elle était tombée sous l'effet d'un sort... ou, non, sous un charme... enfin, qui pouvait réellement le dire, dans le fond... Elle avait vécu cette... transformation, cette métamorphose, et quand elle était revenue à elle, sa mère avait disparu. Déclarée morte, victime d'un accident de magie, emportée par une expérience ayant mal tourné. Disparue... aussi soudainement qu’imprévisiblement. Rhea avait songé, bien sûr, à la relation possible entre ce décès et sa propre "crise"... Elle se souvenait vaguement de rêves impliquant sa mère, durant ces trois nuits difficiles. Avait-elle causé cela ? Rhea n'était pas sure de vouloir le savoir.
L'héritage avait été une autre surprise. Rhea s'était plus ou mois persuadée que sa famille l'avait complètement rayée de tout testament imaginable. Peut-être aurait-elle remarqué, en y prêtant plus d'attention, que sa mère tentait tant bien que mal de lui offrir de l'affection et du support, depuis quelques mois ? Mais elle était bien trop bornée pour le reconnaître... Et donc, l'arrivée du notaire, qui lui avait annoncé que la demeure de Qarinus lui appartenait désormais, l'avait prise de court.
Et dire qu'à peine un mois plutôt, elle caressait toujours du doigt l'idée de fuir le pays en douce et de s'exiler à Orlais ou dans les Marches Libres !
Elle n'avait plus que quelques démarches à faire pour rendre les choses officielles. Après quoi, cette maison où elle aurait cru ne jamais plus vivre serait à elle. Elle avait du mal à le réaliser. Qu'en faire ? Comment s'en occuper ? Jamais la jeune femme n'avait eu autant de choix à faire, et cette soudaine indépendance avait de quoi lui faire tourner la tête.
Attendre n'était pas facile, pourtant. Malgré la miraculeuse guérison de bon nombre de ses meaux, elle souffrait toujours de douleurs dans tout le corps, et elle aurait préféré être bien installée dans son lit plutôt que dans un bâtiment administratif. Et il n'y avait pas que ça. Elle avait beau avoir l'air plus digne de sa position sociale qu'avant, elle se sentait toujours totalement en milieu hostile en cet endroit. A chaque instant, elle s'attendait à voir débarquer un ami ou un ennemi (elle ignorait ce qui était le pire) de sa famille... Quelqu'un qui aurait entendu parler de la mort si tragique de Nerva, ou de l'inattendue arrivée sur place de l'intrigante fille Pavus, et qui trouverait bon de venir assouvir sa curiosité.
Elle n'avait pas envie de parler à qui que ce soit.
▬ Gasmask
- Spoiler:
- Désolée pour le retard !
- ▲ MESSAGES : 255
▲ OCCUPATION : DAME DE TEVINTER, À PRÉSENT HÉRITIÈRE DE LA MAISON DE SA MÈRE
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : RHEA EST SURTOUT FIÈRE DE SON ESPRIT CRITIQUE FACE À SA SOCIÉTÉ... MALHEUREUSEMENT, C'EST UN PEU LA SEULE COMPÉTENCE UTILE QU'ELLE POSSÈDE RÉELLEMENT. AVEC, PEUT-ÊTRE, UNE LANGUE BIEN ACÉRÉE.
▲ LOCALISATION : QARINUS A PRESENT, DANS LA DEMEURE QU'ELLE A HÉRITÉ DE SA MÈRE
Rhea Pavus
what made you so vindictive?
« Il y a un formulaire pour tout. Et je ne dis pas cela à la légère : s'il existe un cas de figure, les tévintides ont les documents correspondants. En triple exemplaire, la plupart du temps. Que serait un puissant empire sans ce qu'il considère comme une saine redondance ? J'ai parfois l'impression qu'on ne peut pas faire un pas dans l'ambassade sans tomber sur un employé qui va vous brandir une plume sous le nez en vous demander de signer quelque chose, allant jusqu'à vous poursuivre sur la distance de cinq couloirs. Notre mode de vie est si codifié qu'il devient presque impossible d'en dévier, de la même façon qu'il est presque impossible de dévier de la norme imposée par nos diktats croulants et poussiéreux. C'est la paperasse qui nous tuera ; plus lentement, mais plus sûrement que la plus redoutable des guerres ! » Extrait d'un traité sur l'administration tévintide, par Aurelius Argento
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Aurelius Argento n'aimait pas l'ambassade de Minrathie, et pour un si grand nombre de raisons qu'elles auraient mérité un traité à elles seules. Mais il rechignait à s'ajouter de la paperasse, sous laquelle il croulait déjà bien assez tous les jours, merci bien. On pouvait néanmoins citer qu'en premier lieu, il s'agissait de son lieu de travail, et qu'il n'était pas homme à aimer son lieu de travail. Le magisterium était en tête de liste des endroits à éviter depuis qu'il était en âge de l'arpenter ; maintenant qu'il n'avait plus le choix, on ne pouvait pas dire qu'il avait révisé son opinion. Au contraire. Techniquement, il avait un bureau quelque part dans la bâtisse, mais il y mettait les pieds le moins souvent possible, et il y avait des jours où il n'osait pas en ouvrir la porte, des fois que le courrier en retard ne se déverse dans le couloir. De plus, il s'agissait du bureau qu'il avait hérité de son père en même temps que son titre de magister et les migraines qui allaient avec. En fait, toute l'ambassade lui rappelait son père, et c'était des souvenirs auxquels il n'appréciait que très moyennement de se confronter. Sa relation avec Augustus avait toujours été compliquée : les deux hommes s'étaient aimés, oui, mais leur différence de caractère ne leur avait pas facilité la tâche. S'ils s'étaient entendus sur la plupart de leurs convictions, la manière de les vivre les avaient souvent éloignés, le fils reprochant au père sa prudence et sa modération, le père reprochant au fils son impulsivité et son goût du risque. Dès qu'Aurelius fut en âge de le faire, il avait quitté le pays sans hésiter, se lançant sur les routes au nom de l'entreprise familiale, au grand soulagement des deux partis. D'une certaine manière, cela avait même contribué à améliorer leurs relations : ils communiquaient mieux à distance, à travers les lettres qu'ils s'écrivaient. Quoi qu'il en soit, Augustus avait toujours fait de son mieux pour inculquer les valeurs qu'il estimait à sa descendance, et Aurelius reconnaissait qu'il en avait hérité d'une bonne partie, ce dont il lui était reconnaissant. Seulement, le respect de l'administratif n'en faisait pas partie...
« Par les genoux d'Andrasté! » s'écria-t-il en levant les bras au ciel, le désespoir dans la voix. Au cours de la séance, il avait commencé par le front avant d'explorer le reste du corps au rythme de ses imprécations. Il allait bientôt être à court de membres... Assis en face de lui, Albertus Smithus réagit par un petit sourire contrit. Le petit homme au visage jovial était le type même de l'employé affable qui adorait la calme monotonie de son travail, et qui n'aimait rien temps qu'à se perdre dans des colonnes de chiffres et des listes de compte-rendus. Un rouage essentiel de la machine, et Aurelius ne pouvait pas lui en vouloir : l'homme faisait vraiment bien son travail et, pire encore, il y croyait dur comme faire. Albertus Smithus était le genre d'homme persuadée que tout le monde pourrait s'entendre si l'on prenait la peine de s'asseoir à une table pour discuter franchement autour d'une tasse de thé.
« Je suis désolé, magister Argento, mais c'est la procédure. »
« Mon père est mort il y a des mois, et on n'en a toujours pas fini avec la succession ; ce n'est pas la procédure, c'est un enfer ! »
« Veuillez excuser mon frère, c'est un grand enfant quand il s'y met. Surtout quand il s'ennuie : il ne peut alors pas s'empêcher de faire son intéressant. »
Albi Argento adressa son plus beau sourire à l'employé, tout en tapotant le bras de son grand frère, qui se renfonçait dans son siège en gémissant sa détresse. Au fond, elle comprenait son désarroi, et elle ne pouvait pas dire qu'elle aimait cette surcharge de procédures, mais elle en avait l'habitude. Voilà des années qu'elle contribuait aux affaires familiales, donnant un coup de main à ses parents, e depuis la mort d'Augustus, ça avait été sa mère et elle jusqu'au retour d'Aurelius. Aurelius, qui redécouvrait les coutumes locales avec un manque d'entrain manifeste. Mais il faisait de son mieux, elle le savait, et derrière ses plaintes de façade il mettait tout en œuvre pour que la transition se passe bien. Et puis elle était surtout heureuse de retrouver son frère, un sentiment qu'il lui rendait bien : en ces moments difficiles, ils avaient besoin de les affronter en famille.
« Votre père avait un grand nombre d'affaire en cours, ainsi que des intérêts dans de nombreux domaines et organisations, sans parler des propriétés. Mais je vous assure qu'on arrive au bout ! Oh, disons...encore quelques semaines, le temps de tout mettre en ordre selon les règles ! » Smithus avait parlé avec l'enthousiasme de celui qui croyait fermement dans le système, et Albi dut pincer le biceps de son frère pour l'empêcher de rétorquer par une remarque de son cru. Avec un soupir, il signa les documents qu'on lui tendit, tandis que l'employé reprenait : « Parfait ! Vous pouvez retourner patienter, et je vous ferai appeler quand j'aurai reçu le prochain document ! »
Il n'en fallut pas plus à Aurelius pour se lever d'un bond, les pans de son manteau rouge sombre tourbillonnant dans son élan. Il n'était assis dans ce petit bureau que depuis quinze minutes, mais il avait déjà furieusement besoin de se dégourdir les jambes. Plus mesurée, Albi remercia Smithus avant de suivre son frère dans le couloir. A vingt-cinq ans, elle avait le teint pâle et de long cheveux clairs, qu'elle aimait laisser tomber librement sur ses épaules. Elle portait une robe à la mode des altus, mais d'un bleu qui tranchait avec les teintes plus ternes qu'on voyait habituellement. Si elle était plus mesurée qu'Aurelius, elle partageait avec lui un esprit fantasque, ce qui expliquait pourquoi ils s'entendaient -et se complétaient- aussi bien. Elle avait cinq ans quand il était parti, et elle avait été la principale raison de ses retours au pays au fil des ans. Et puis ils avaient toujours entretenu une correspondance abondante.
« Je le jure devant les ménisques d'Andrasté, ce pays va s'étouffer avec sa paperasse ! » lança Aurelius à la cantonade, jetant dans les airs les feuilles qu'il avait dans les mains. Les documents tombèrent sur le sol dans une pluie lente, l'un deux venant échouer aux pieds d'une adolescente brune qui attendait elle aussi.
« Je ne sais pas pourquoi tu attends, mais je te souhaite bien du courage. Avec un peu de chance, tu ressortiras d'ici avant d'être vieille. » ajouta-t-il à son attention. Il se mit à l'observer d'un air pensif ; il n'avait pas l'impression de la connaître, ou alors très vaguement. L'ambassade recevait des centaines de personnes par jour, mais rarement aussi jeunes. Il s'agissait peut-être de la fille d'un employé ou même d'un magister ; le Créateur sait qu'Aurelius avait dû se coltiner des heures d'attente dans ces couloirs, du temps où il suivait son père. A tromper son ennui comme il pouvait, quand il ne se coltinait pas d'autres jeunes comme Nero Pavus...
« Ne fais pas attention à lui. » Albi sourit à la jeune fille : « Je m'appelle Albi Argento. Lui, c'est Aurelius. »
- Spoiler:
- Pas de soucis, je ne suis pas pressé! ^-^
- ▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
Waiting for a new life
Aurelius & Rhea
Are you healed Or are you still just reeling? Are you fine? Have you found a way to escape? ▬ Muse
La porte de la salle d'attente finit par s'ouvrir, et Rhea leva les yeux avec espoir, imaginant un employé avec son précieux document : mais elle fut vite déçue. Qui que soient ces deux personnes, elles ne travaillaient certainement pas ici en tant qu'employés administratifs. Ils portaient de trop jolis vêtements, pour commencer... et l'homme râlait ouvertement sur la quantité de paperasse qu'il devait se farcir, ce qu'un employé n'aurait pas fait... du moins pas publiquement. Elle le regarda balancer théâtralement tous ses documents en l'air (en voir autant donna légèrement le tournis à Rhea : était-ce ça qui l'attendait pour gérer l'héritage de sa mère ? Elle n'était pas sortie de l'auberge !) et observa la pluie de papier qui s'ensuivit avec un vague sourire. Voilà, songea-t-elle brièvement, voilà un homme qui aime se donner en spectacle.
Elle ne pouvait cependant pas lui donner tort. Cette attente mettait sa patience à l'épreuve. Elle ne s'était pas attendue à cela, peut-être par naïveté : elle n'avait encore jamais vraiment été confrontée à l'administration, avant, et c'était pire que ce qu'elle s'était imaginé. D'un autre côté, en un sens... se concentrer sur quelque chose d'aussi butant et trivial l'aidait un peu à se changer les idées. Ca faisait du bien, entre une interrogation vertigineuse sur le futur et une introspection déprimante sur sa relation à sa mère.
L'un des papiers glissa paresseusement au sol et se posa juste à ses pieds. Elle y jeta un coup d’œil : il portait un tampon, et était signé à deux endroits différents. Bon.
L'homme se baissa pour le ramasser avec que Rhea n'ai eu le temps de le faire elle-même. Il est vrai qu'elle ne s'était pas pressée. Posant les yeux sur elle, il lui adressa alors une petite plaisanterie au passage. Une nouvelle critique de la lenteur de l'administration... d'une victime à une autre. La femme qui l'accompagnait vint alors s'intercaler. Elle avait l'air plus jeune, mais il y avait un air de ressemblance entre les deux, des frères et sœur, supposa Rhea. Des altus, sans doute. Aurait-elle du les reconnaître ? Elle n'avait jamais été très au courant de ce genre de chose. Elle n'était même pas sûre de pouvoir reconnaître tous les membre de sa propre famille.
La jeune femme se présenta comme Albi Argento - et l'homme qui l'accompagnait s’appelait Aurelius. Deux noms vaguement familiers... mais pas assez familiers pour qu'elle sache de qui il s'agossait exactement. Elle hocha brièvement la tête.
-"Je me disais justement que j'aurais du emporter un livre..." ...pour avoir la paix... "...pour m'occuper." Elle eut un regard de biais, se demandant si les deux inconnus avaient quelque chose derrière la tête ou lui parlaient juste pour passer le temps. Dans les deux cas, elle espérait qu'ils abandonnent vite. Ce n'est pas qu'ils avaient l'air particulièrement désagréables : c'est juste qu'elle n'avait vraiment pas envie de subir une conversation... Rester assise à attendre en silence n'avait rien de passionnant, mais elle préférait encore ça.
Tout de même. Pas besoin d'être malpoli. Rhea avait un minimum de bonnes manières qu'elle jugeait bon de respecter, surtout face à deux individus qui ne lui avaient - encore - rien fait. Elle se présenta donc, un peu évasivement, comme quelqu'un ayant envie de passer rapidement à autre chose.
-"Rhea Pavus. Enchantée."
Elle avait bien conscience que son nom de famille était bien connu dans ces régions, même si elle n'était pas la plus célèbre des Pavus. Être membre d'une telle famille pouvait autant être un malheur qu'une bénédiction, même si dans le cas de Rhea, elle aurait préféré naître n'importe où ailleurs. Il lui était souvent arrivé, dans le passé, de cacher son nom à ses nouvelles rencontres... Mais étrangement, ici, en train d'attendre l'héritage de sa mère qui venait de mourir, ça semblait... peu approprié.
Elle ne pouvait cependant pas lui donner tort. Cette attente mettait sa patience à l'épreuve. Elle ne s'était pas attendue à cela, peut-être par naïveté : elle n'avait encore jamais vraiment été confrontée à l'administration, avant, et c'était pire que ce qu'elle s'était imaginé. D'un autre côté, en un sens... se concentrer sur quelque chose d'aussi butant et trivial l'aidait un peu à se changer les idées. Ca faisait du bien, entre une interrogation vertigineuse sur le futur et une introspection déprimante sur sa relation à sa mère.
L'un des papiers glissa paresseusement au sol et se posa juste à ses pieds. Elle y jeta un coup d’œil : il portait un tampon, et était signé à deux endroits différents. Bon.
L'homme se baissa pour le ramasser avec que Rhea n'ai eu le temps de le faire elle-même. Il est vrai qu'elle ne s'était pas pressée. Posant les yeux sur elle, il lui adressa alors une petite plaisanterie au passage. Une nouvelle critique de la lenteur de l'administration... d'une victime à une autre. La femme qui l'accompagnait vint alors s'intercaler. Elle avait l'air plus jeune, mais il y avait un air de ressemblance entre les deux, des frères et sœur, supposa Rhea. Des altus, sans doute. Aurait-elle du les reconnaître ? Elle n'avait jamais été très au courant de ce genre de chose. Elle n'était même pas sûre de pouvoir reconnaître tous les membre de sa propre famille.
La jeune femme se présenta comme Albi Argento - et l'homme qui l'accompagnait s’appelait Aurelius. Deux noms vaguement familiers... mais pas assez familiers pour qu'elle sache de qui il s'agossait exactement. Elle hocha brièvement la tête.
-"Je me disais justement que j'aurais du emporter un livre..." ...pour avoir la paix... "...pour m'occuper." Elle eut un regard de biais, se demandant si les deux inconnus avaient quelque chose derrière la tête ou lui parlaient juste pour passer le temps. Dans les deux cas, elle espérait qu'ils abandonnent vite. Ce n'est pas qu'ils avaient l'air particulièrement désagréables : c'est juste qu'elle n'avait vraiment pas envie de subir une conversation... Rester assise à attendre en silence n'avait rien de passionnant, mais elle préférait encore ça.
Tout de même. Pas besoin d'être malpoli. Rhea avait un minimum de bonnes manières qu'elle jugeait bon de respecter, surtout face à deux individus qui ne lui avaient - encore - rien fait. Elle se présenta donc, un peu évasivement, comme quelqu'un ayant envie de passer rapidement à autre chose.
-"Rhea Pavus. Enchantée."
Elle avait bien conscience que son nom de famille était bien connu dans ces régions, même si elle n'était pas la plus célèbre des Pavus. Être membre d'une telle famille pouvait autant être un malheur qu'une bénédiction, même si dans le cas de Rhea, elle aurait préféré naître n'importe où ailleurs. Il lui était souvent arrivé, dans le passé, de cacher son nom à ses nouvelles rencontres... Mais étrangement, ici, en train d'attendre l'héritage de sa mère qui venait de mourir, ça semblait... peu approprié.
▬ Gasmask
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▲ OCCUPATION : DAME DE TEVINTER, À PRÉSENT HÉRITIÈRE DE LA MAISON DE SA MÈRE
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Rhea Pavus
what made you so vindictive?
Il y avait des gens qui étaient tout bonnement incapables de ne pas se donner en spectacle dès qu'ils en avaient l'occasion, et Aurelius Antonius Cadwell Argento en faisait partie. Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était inscrit au plus profond de lui-même. Ce qui l'avait toujours démarqué du reste de la famille, se disait Albi avec un sourire. Leurs parents n'avaient jamais cherché à attirer l'attention plus que nécessaire, du moins lorsque leur fonction ne le demandait pas. Quant à la jeune femme, elle avait toujours préféré être l'observatrice plutôt que le centre de l'attention, mais elle n'aurait changé son frère pour rien au monde. Il n'avait pas son pareil pour raconter les histoires, qu'elle attendait avec impatience à chacune de ses visites. Selon leur mère, il tenait ça de son oncle Cadwell, dont il avait hérité du prénom parmi les siens ; un homme qui avait toujours été considéré comme excentrique, même pour un féreldien...
« Est-ce que tu pourrais éviter de balancer les documents partout ? Si on doit refaire la queue pour en récupérer, je te jure que je t'en laisserai t'en charger tout seul. » Albi avait commencé à rassembler les feuilles, qu'elle tenait contre elle, braquant son regard sur Aurelius ; elle avait beau être la plus jeune, elle avait souvent l'impression d'être la grande sœur lorsqu'il était question d'administration. Elle avait pris l'habitude de seconder sa mère pour régler les comptes de la maisonnée, et elle était impliquée dans la gestion de nombreuses branches de la famille. Aurelius, lui, avait toujours préféré être le visage de la compagnie, ainsi que la voix qui allait avec.
« Je promets de faire un effort. Ne serait-ce que pour épargner des arbres qui n'ont rien fait à personne. » Le magister ramassa un feuillet d'un air dédaigneux, le tenant du bout des doigts comme s'il craignait qu'il ne prenne feu. Ou qu'il ne le morde. Ce qu'il ne laisserait pas arriver : il le mordrait avant, parfaitement ! Quoi que...il risquerait de littéralement s'étouffer avec la paperasse, ce qui ne valait pas vraiment le coup. Il reporta son attention sur l'adolescente qui attendait, et se fendit d'un large sourire à la mention d'un livre. Il fourra le document dans une poche, avant de fouiller dans une des larges à l'intérieur de son manteau. Il en sortit un livre neuf (« Tribulations d'un Renard Rouge », par Aurelius Argento, deuxième édition, pas cher), qu'il tendit à la jeune femme : « Tiens, j'en ai toujours un ou deux sur moi, des fois que ça intéresse les gens. Et puis même si ce n'est pas le cas, tu pourras toujours faire semblant de lire la prochaine fois que des inconnus essaient de te faire la conversation ! »
« On ne voulait pas te déranger. Disons que c'est un élan de solidarité entre victimes du système.» continua Albi, toujours souriante. Mais quand elle se fit connaître comme Rhea Pavus, les deux Argento échangèrent un bref regard lourd de sens, et leur comportement se modifia légèrement, presque imperceptiblement. Plus grave, peut-être ; comme s'ils comprenaient. Et ils n'étaient pas loin de la vérité, leur raison de se trouver ici ne différant pas tant que ça que celle de l'héritière des Pavus. Ils avaient appris pour la mort de sa mère, bien sûr ; c'était le genre de nouvelle à laquelle on n'échappait pas dans ce milieu. Bien sûr, Aurelius ne pouvait pas s'empêcher de penser à Nero, toujours absent de la capitale ; il ne l'avait pas revu depuis leur tumultueuse et rival jeunesse, et il n'avait jamais eu raison de s'en plaindre. Mais quels que soient les griefs qu'il puisse avoir concernant Nero, il n'était pas du genre à en vouloir à des membres de sa famille pour partager les mêmes gènes.
« Je suis sincèrement désolé, pour ta mère. Je ne l'ai pas très bien connue; son frère un peu mieux, enfin si on veut, mais...» dit-il en s'inclinant légèrement, cette fois-ci avec respect plutôt que théâtralement. « Nos familles n'ont jamais été liées, mais si je puis faire quoi que ce soit... »
« Nous avons...perdu notre père, il y a quelques mois. La soirée de l'Archonte. On dirait qu'on attend pour les mêmes raisons. » La voix d'Albi s'était encore adoucie ; c'était difficile pour elle de parler de ça, mais elle se sentait tout à coup proche de Rhea. Et elle rejoignait Aurelius : personne n'avait à affronter seul une telle épreuve. »
« Est-ce que tu pourrais éviter de balancer les documents partout ? Si on doit refaire la queue pour en récupérer, je te jure que je t'en laisserai t'en charger tout seul. » Albi avait commencé à rassembler les feuilles, qu'elle tenait contre elle, braquant son regard sur Aurelius ; elle avait beau être la plus jeune, elle avait souvent l'impression d'être la grande sœur lorsqu'il était question d'administration. Elle avait pris l'habitude de seconder sa mère pour régler les comptes de la maisonnée, et elle était impliquée dans la gestion de nombreuses branches de la famille. Aurelius, lui, avait toujours préféré être le visage de la compagnie, ainsi que la voix qui allait avec.
« Je promets de faire un effort. Ne serait-ce que pour épargner des arbres qui n'ont rien fait à personne. » Le magister ramassa un feuillet d'un air dédaigneux, le tenant du bout des doigts comme s'il craignait qu'il ne prenne feu. Ou qu'il ne le morde. Ce qu'il ne laisserait pas arriver : il le mordrait avant, parfaitement ! Quoi que...il risquerait de littéralement s'étouffer avec la paperasse, ce qui ne valait pas vraiment le coup. Il reporta son attention sur l'adolescente qui attendait, et se fendit d'un large sourire à la mention d'un livre. Il fourra le document dans une poche, avant de fouiller dans une des larges à l'intérieur de son manteau. Il en sortit un livre neuf (« Tribulations d'un Renard Rouge », par Aurelius Argento, deuxième édition, pas cher), qu'il tendit à la jeune femme : « Tiens, j'en ai toujours un ou deux sur moi, des fois que ça intéresse les gens. Et puis même si ce n'est pas le cas, tu pourras toujours faire semblant de lire la prochaine fois que des inconnus essaient de te faire la conversation ! »
« On ne voulait pas te déranger. Disons que c'est un élan de solidarité entre victimes du système.» continua Albi, toujours souriante. Mais quand elle se fit connaître comme Rhea Pavus, les deux Argento échangèrent un bref regard lourd de sens, et leur comportement se modifia légèrement, presque imperceptiblement. Plus grave, peut-être ; comme s'ils comprenaient. Et ils n'étaient pas loin de la vérité, leur raison de se trouver ici ne différant pas tant que ça que celle de l'héritière des Pavus. Ils avaient appris pour la mort de sa mère, bien sûr ; c'était le genre de nouvelle à laquelle on n'échappait pas dans ce milieu. Bien sûr, Aurelius ne pouvait pas s'empêcher de penser à Nero, toujours absent de la capitale ; il ne l'avait pas revu depuis leur tumultueuse et rival jeunesse, et il n'avait jamais eu raison de s'en plaindre. Mais quels que soient les griefs qu'il puisse avoir concernant Nero, il n'était pas du genre à en vouloir à des membres de sa famille pour partager les mêmes gènes.
« Je suis sincèrement désolé, pour ta mère. Je ne l'ai pas très bien connue; son frère un peu mieux, enfin si on veut, mais...» dit-il en s'inclinant légèrement, cette fois-ci avec respect plutôt que théâtralement. « Nos familles n'ont jamais été liées, mais si je puis faire quoi que ce soit... »
« Nous avons...perdu notre père, il y a quelques mois. La soirée de l'Archonte. On dirait qu'on attend pour les mêmes raisons. » La voix d'Albi s'était encore adoucie ; c'était difficile pour elle de parler de ça, mais elle se sentait tout à coup proche de Rhea. Et elle rejoignait Aurelius : personne n'avait à affronter seul une telle épreuve. »
- ▲ MESSAGES : 506
▲ OCCUPATION : Magister
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : magie du feu / magie de création / magie spirituelle / bâton de mage
▲ LOCALISATION : Minrathie
Aurelius Argento
Rebellions are built on hope
Waiting for a new life
Aurelius & Rhea
Are you healed Or are you still just reeling? Are you fine? Have you found a way to escape? ▬ Muse
A la surprise de la jeune fille, l'homme se fendit d'un sourire et fouilla dans sa poche pour en ressortir un livre, qu'il lui tendit. "Tribulation d'un renard rouge", clamait la couverture... Rhea n'en avait jamais entendu parler, mais il semblait qu'elle en avait l'auteur devant elle. Elle le prit après une légère hésitation, peu habituée à ce genre de générosité. Elle avait du mal à s'imaginer un Pavus se promenant en permanence avec des livres à distribuer gratuitement à de parfaits inconnus. Et d'ailleurs, cet homme se promenait-il réellement toujours avec un ou deux de ces livres sur lui ? Quoi qu'on en pense, c'était du dévouement.
En tout cas, sa remarque lui arracha un sourire. Faire semblant d'être plongée dans un roman pour éviter d'avoir à faire la discussion ? Pour le coup, il l'avait percée à jour. "Eh. Merci." Elle retourna le livre dans sa main, se demandant un peu de quoi il parlait. Une seule façon de le découvrir, supposait-elle. Mais elle pouvait bien attendre un peu avant d'entamer sa lecture... Les deux Argento avaient l'air plus intéressants qu'elle ne l'aurait cru au premier abord, et de toute façon, à priori, ce n'était pas le temps à perdre qui lui manquait. Et puis, comme l'avait fait remarquer Albi, ils étaient dans le même bateau.
La mention de son nom - comme toujours, ne put-elle pas s’empêcher de remarquer - changea quelque peu le ton de la conversation. Manifestement ses deux interlocuteurs avaient entendu parler de la dernière tragédie qui avait touché les Pavus, et en semblaient réellement navrés.
-"Oh." Elle marqua une pause, cherchant une façon de répondre pas trop ouverte, mais pas trop hypocrite non plus. "Je comprends. Je pense que même moi, je ne l'ai jamais vraiment bien connue." Ce nouveau deuil était... compliqué, pour Rhea. Sa mère et elle avaient eu une mauvaise relation, tellement mauvaise qu'elle avait fini par quitter la maison maternelle pour aller vivre chez son oncle pour éviter les confrontations. Aujourd'hui, elle ne savait plus comment se sentir face à ce décès soudain. Ce qu'elle ressentait n'était même pas de la tristesse... Elle n'avait même pas pleuré en apprenant la nouvelle - pour sa propre mère ! - alors que les morts de certains esclaves de sa maison l'avaient fait verser toutes les larmes de son corps. En même temps, il était évident que cette disparition ne la laissait pas indifférente. En vérité, elle se sentait... vidée.
Les Argento avaient eux aussi perdu un parent récemment, leur père, durant la soirée de l'Archonte. Cette soirée... il ne fallait pas en parler à Rhea. Le nombre de morts qu'avait causé cette soirée était effarant. "Je suis désolée", répondit-elle sur un ton grave. Peut-être n'était-ce qu'une impression, mais ils lui semblaient plus sincèrement affligés qu'elle. Ils devaient avoir eu une relation plus saine avec leur progéniteur. Ce qui n'était, certes, pas difficile.
Son ton s'endurcit. Quoi qu'il en soit, c'était à elle, et à personne d'autre, de gérer tout cela. En commençant par se sortir de ces procédures administratives sans fin. "Enfin, c'est gentil de vous en inquiéter, mais je n'ai besoin de rien. Avec la mort de Père l'année dernière, et mon oncle à l'étranger pour l'instant, je dois juste m'occuper de ces histoires d'héritage..." Elle avait même refusé que qui que ce soit de chez son oncle Faustus ne l'accompagne. Une part d'elle même lui disait qu'elle était bornée et s'engageait dans trop compliqué pour son propre bien, mais elle refusait de l'entendre. "J'ignore combien de temps ça prendra. Plus que je ne l'aurais imaginé, en tout cas." Si eux deux étaient toujours en train d'attendre pour une mort ayant eu lieu plusieurs mois plus tôt, elle avait de quoi s'inquiéter.
En tout cas, sa remarque lui arracha un sourire. Faire semblant d'être plongée dans un roman pour éviter d'avoir à faire la discussion ? Pour le coup, il l'avait percée à jour. "Eh. Merci." Elle retourna le livre dans sa main, se demandant un peu de quoi il parlait. Une seule façon de le découvrir, supposait-elle. Mais elle pouvait bien attendre un peu avant d'entamer sa lecture... Les deux Argento avaient l'air plus intéressants qu'elle ne l'aurait cru au premier abord, et de toute façon, à priori, ce n'était pas le temps à perdre qui lui manquait. Et puis, comme l'avait fait remarquer Albi, ils étaient dans le même bateau.
La mention de son nom - comme toujours, ne put-elle pas s’empêcher de remarquer - changea quelque peu le ton de la conversation. Manifestement ses deux interlocuteurs avaient entendu parler de la dernière tragédie qui avait touché les Pavus, et en semblaient réellement navrés.
-"Oh." Elle marqua une pause, cherchant une façon de répondre pas trop ouverte, mais pas trop hypocrite non plus. "Je comprends. Je pense que même moi, je ne l'ai jamais vraiment bien connue." Ce nouveau deuil était... compliqué, pour Rhea. Sa mère et elle avaient eu une mauvaise relation, tellement mauvaise qu'elle avait fini par quitter la maison maternelle pour aller vivre chez son oncle pour éviter les confrontations. Aujourd'hui, elle ne savait plus comment se sentir face à ce décès soudain. Ce qu'elle ressentait n'était même pas de la tristesse... Elle n'avait même pas pleuré en apprenant la nouvelle - pour sa propre mère ! - alors que les morts de certains esclaves de sa maison l'avaient fait verser toutes les larmes de son corps. En même temps, il était évident que cette disparition ne la laissait pas indifférente. En vérité, elle se sentait... vidée.
Les Argento avaient eux aussi perdu un parent récemment, leur père, durant la soirée de l'Archonte. Cette soirée... il ne fallait pas en parler à Rhea. Le nombre de morts qu'avait causé cette soirée était effarant. "Je suis désolée", répondit-elle sur un ton grave. Peut-être n'était-ce qu'une impression, mais ils lui semblaient plus sincèrement affligés qu'elle. Ils devaient avoir eu une relation plus saine avec leur progéniteur. Ce qui n'était, certes, pas difficile.
Son ton s'endurcit. Quoi qu'il en soit, c'était à elle, et à personne d'autre, de gérer tout cela. En commençant par se sortir de ces procédures administratives sans fin. "Enfin, c'est gentil de vous en inquiéter, mais je n'ai besoin de rien. Avec la mort de Père l'année dernière, et mon oncle à l'étranger pour l'instant, je dois juste m'occuper de ces histoires d'héritage..." Elle avait même refusé que qui que ce soit de chez son oncle Faustus ne l'accompagne. Une part d'elle même lui disait qu'elle était bornée et s'engageait dans trop compliqué pour son propre bien, mais elle refusait de l'entendre. "J'ignore combien de temps ça prendra. Plus que je ne l'aurais imaginé, en tout cas." Si eux deux étaient toujours en train d'attendre pour une mort ayant eu lieu plusieurs mois plus tôt, elle avait de quoi s'inquiéter.
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 255
▲ OCCUPATION : DAME DE TEVINTER, À PRÉSENT HÉRITIÈRE DE LA MAISON DE SA MÈRE
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : RHEA EST SURTOUT FIÈRE DE SON ESPRIT CRITIQUE FACE À SA SOCIÉTÉ... MALHEUREUSEMENT, C'EST UN PEU LA SEULE COMPÉTENCE UTILE QU'ELLE POSSÈDE RÉELLEMENT. AVEC, PEUT-ÊTRE, UNE LANGUE BIEN ACÉRÉE.
▲ LOCALISATION : QARINUS A PRESENT, DANS LA DEMEURE QU'ELLE A HÉRITÉ DE SA MÈRE
Rhea Pavus
what made you so vindictive?