Don't let your heart cry in front of him | ft. Draco
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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♔ Draco & Eliott
Don't let your heart cry in front of him
Trop de choses s’étaient déroulés en peu de temps. Il était encore jeune et, pourtant, il en avait certainement déjà vu et vécu bien plus que ses parents. De la perte de son frère à la mort de la divine, en passant par Lance et la « trahison » de Draco... Non, sur ce point, c’était en partie de sa faute. Il avait baissé sa garde. Fragilisé psychologiquement par la mort de la divine, et la dernière lettre de Lance, il avait commencé à céder sa confiance à Draco. Il n’aurait jamais dû. Mais avait un vide à combler, un trou béant que sa vengeance était censée ressouder. Le fait était que la mort de la Divine ne l’avait pas aidé à aller mieux, ou à peine.
A présent, c’était une autre sorte de trou qu’il avait, en plus entre les côtes. Dans sa précipitation, Draco avait manqué les organes vitaux. La partie de lui qui avait accordé sa confiance à l’ancien Templier voulait croire qu’il avait fait exprès de ne pas le tuer, que ce soit conscient ou non. L’autre, plus rationnelle, savait qu’il s’agissait plutôt d’une erreur de calcul. Il était pressé. Il venait d’empoisonner l’Inquisiteur. Son visage se tordait de dégoût à chaque fois qu’il y pensait. Eliott était tombé bien bas, et il se rendait compte que s’il avait longtemps vu sa jeunesse comme un avantage, celle-ci était également un inconvénient. Il avait beau être un bon barde, l’enfant désabusé et mélancolique que le monde avait forgé n’en restait pas moins naïf.
Il pensait s’être endurcie, mais sa peine avait juste caché ses faiblesses derrière le rideau de sa colère et sa tristesse mélangées. A présent, le Ronceret allait ouvrir les yeux. Sortir de son lit. Tant pis s’il grimaçait, tant pis si les médecins allaient le réprimander : il n’en pouvait plus de se ménager, d’attendre. Et puis, il devait aller le voir. Il devait comprendre. Même s’il n’y avait rien à comprendre de plus. Draco, finalement, n’avait jamais changé. Eliott aurait dû camper sur ses positions, rester attentif, méfiant, hypocrite. Fermé. Surtout suite à la visite du cousin du Pentaghast. Il avait été un complet idiot.
C’est suite à ce cheminement de pensé qu’Eliott se retrouva à traîner sa carcasse jusque dans les cachots. Il avait hésité à attraper une chope de bière au passage, mais s’était ravisé. Il se sentait assez cassé de l’intérieur pour ne pas vouloir l’extérioriser, surtout face à Draco. Il faillit d’ailleurs également se raviser tout court, et remonter dans sa chambre. Arrivée dans les cachots, l’idée ne lui semblait plus très reluisante. Tant pis. Maintenant qu’il y était, autant qu’il y reste. Maya le suivait sagement, mais il lui ordonna de rester près de l’entrée. La jeune Mabari avait redoublé de vigilance depuis l’agression qu’avait subi son maître, et Eliott craignait qu’elle ne s’excite un peu trop en voyant le traître.
HRP.
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Draco & Eliott
« It's always a pleasure to drop the mask and realize that people prefer us disguised. »
L'écho de son échec résonne inlassablement à l'intérieur de son être, assis là, au fin fond de sa cellule crasseuse et en l'attente d'un jugement. Draco mâchouille sa lèvre inférieure puis frappe de son poing mal fermé le mur à proximité dans un élan de colère mais surtout de frustration. Il était à deux doigts de la réussite. Deux putains de doigts ! Après ces longs mois de travail et d'attente, un profond désarroi le tourmente. La sensation que tous ses efforts étaient vains, de ne pas avoir honoré sa promesse à la défunte Faustine V qu'il retrouvera sans l'ombre d'un doute très prochainement aux côtés du Créateur. Tout du moins, il l'espère, étant donné les récents événements. L'Inquisiteur est encore en vie. Empoisonné, le corps faiblard, mais en vie. Si il ne doute pas de l'efficacité du poison ni de la dose ingurgitée par ce dernier, le traître accuse en revanche la réactivité de ses proches et un très mauvais timing. Une faute résultant de sa précipitation pour en finir une bonne fois pour toutes. Une erreur de débutant.
Dans sa fuite, il n'aura même pas eu la précision nécessaire afin de mettre fin aux jours d'Eliott, également sur sa liste noire. Mais c'est une mort dont il aurait pu très bien se passer si l'Inquisiteur avait succombé. A bien y réfléchir, peut-être aurait-il été plus judicieux de l'achever de ses propres mains... Quitte à finir au même endroit, à savoir dans les geôles, au moins sa conscience serait-elle apaisée en sachant sa mission proprement achevée. Impossible de revenir en arrière. Le Pentaghast place désormais le reste de ses espoirs au cœur de sa foi toujours intacte à l'heure actuelle - quoi que vacillante. Il espère un retournement de situation de dernière minute, Gwenaël qui succombera malgré les soins, malgré tout.
Finalement, il ne se borde pas tant d'illusions que cela. Difficile de là où il se trouve. Au moins est-il soulagé d'un fardeau qui devenait de plus en plus pesant : son masque d'espion. Il n'a plus besoin de prétendre être l'ami des mages ni de l'Inquisition, plus l'envie, surtout si il est condamné. Il conserve ses regrets et est hanté par son échec mais trouve de l'apaisement dans le fait de dire enfin ce qu'il pense vraiment à ces personnes avec qui il s'était prétendument lié d'amitié. Comme Eliott, blessé, qui se traîne en piteux état jusqu'à sa cellule. Draco ne sait s'il doit en rire ou en pleurer. Il l'observe s'approcher, l'appeler par son prénom, et c'est finalement le rire nerveux qui s'échappe d'entre ses lèvres. « Quelle tête ! Tu as l'air d'avoir bonne mine, dis moi. » Les premiers instants, sa carcasse ne bouge pas d'un iota. Ce sont ses yeux dénués de toute compassion et tromperie qui s'encrent dans les siens. Et finalement, il se lève doucement, approchant des barreaux. Au même rythme, son bras glisse à travers ceux-ci comme si elle visait le cou du malheureux messager. « Je peux encore finir le travail, si tu y tiens tant. » Draco ne donne pas l'impression qu'il plaisante cette fois-ci. Il se demande pourquoi Eliott est venu. « Qu'espères-tu ? Une confession ? Des regrets ? »
Dans sa fuite, il n'aura même pas eu la précision nécessaire afin de mettre fin aux jours d'Eliott, également sur sa liste noire. Mais c'est une mort dont il aurait pu très bien se passer si l'Inquisiteur avait succombé. A bien y réfléchir, peut-être aurait-il été plus judicieux de l'achever de ses propres mains... Quitte à finir au même endroit, à savoir dans les geôles, au moins sa conscience serait-elle apaisée en sachant sa mission proprement achevée. Impossible de revenir en arrière. Le Pentaghast place désormais le reste de ses espoirs au cœur de sa foi toujours intacte à l'heure actuelle - quoi que vacillante. Il espère un retournement de situation de dernière minute, Gwenaël qui succombera malgré les soins, malgré tout.
Finalement, il ne se borde pas tant d'illusions que cela. Difficile de là où il se trouve. Au moins est-il soulagé d'un fardeau qui devenait de plus en plus pesant : son masque d'espion. Il n'a plus besoin de prétendre être l'ami des mages ni de l'Inquisition, plus l'envie, surtout si il est condamné. Il conserve ses regrets et est hanté par son échec mais trouve de l'apaisement dans le fait de dire enfin ce qu'il pense vraiment à ces personnes avec qui il s'était prétendument lié d'amitié. Comme Eliott, blessé, qui se traîne en piteux état jusqu'à sa cellule. Draco ne sait s'il doit en rire ou en pleurer. Il l'observe s'approcher, l'appeler par son prénom, et c'est finalement le rire nerveux qui s'échappe d'entre ses lèvres. « Quelle tête ! Tu as l'air d'avoir bonne mine, dis moi. » Les premiers instants, sa carcasse ne bouge pas d'un iota. Ce sont ses yeux dénués de toute compassion et tromperie qui s'encrent dans les siens. Et finalement, il se lève doucement, approchant des barreaux. Au même rythme, son bras glisse à travers ceux-ci comme si elle visait le cou du malheureux messager. « Je peux encore finir le travail, si tu y tiens tant. » Draco ne donne pas l'impression qu'il plaisante cette fois-ci. Il se demande pourquoi Eliott est venu. « Qu'espères-tu ? Une confession ? Des regrets ? »
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La remarque de Draco lui arrache un regard en coin. Sarcastique. Désabusé. Eliott préfère fuir son reflet et, de toute évidence, il fait bien. Le jeune homme regrette cependant presque de ne pas avoir pris d’armes, mais cela valait certainement mieux. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait de retourner la politesse au geôlier, mais le barde avait appris d’expérience que la vengeance n’avait rien de bon. Elle ne ferait que l’enfoncer encore plus dans le trou béant qu’il lui semblait avoir à l’intérieur de lui. Pathétique.
Son ton était froid, monocorde. Dire qu’il n’y avait pas pensé, l’espace de quelques secondes, seraient mentir. Eliott avait tout perdu – son jumeau, son enfance, sa famille, et même le feu bouillant de la colère. La Divine était morte, et il n’avait pas l’impression d’avoir rendu justice à son frère. Il était cuisant de honte et de dégoût envers lui-même, pourtant il savait qu’Elio n’apprécierait pas de le retrouver tout de suite. Il l’entendait déjà le sermonner, lui dire qu’il aurait très bien pu vivre pour deux et lui raconter ça en temps voulu. Et puis, il y avait encore des choses qui valaient la peine de vivre. L’Inquisition en était une de taille, pour ce qu’elle représentait, et pour certains de ses membres. Elio – le faucon – et Maya aussi. Le soleil qui se lève à l’est, la pluie qui tombe, le feu de cheminée qui craque et la rosée du matin. La question de Draco le ramène sur terre.
Oui, c’était une bonne idée, finalement. Rester ici, le narguer. Peut-être ne rien dire, simplement le fixer. Epier ses moindres faits et gestes, sans répits, sans repos. Même si on aurait vite fait de le renvoyer dans son lit et à ses soins. Plus besoin de jouer la carte de l’hypocrisie avec Draco. Plus la pleine de se bercer d’illusion non plus.
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Même la truffe plongée en plein cœur de la crasse, de la déchéance au sein de ces geôles, Draco ne dévoile pas une parcelle de honte. Tout bonnement car il n'en a pas. Eliott le devine indéniablement, maintenant, mais sa réaction craintive naturelle lui arrache un rire moqueur alors que sa main dépasse toujours des barreaux. Il n'hésite pas une seconde et appuie là où ça fait mal, pas physiquement mais mentalement. « Je t'ai marqué à vie, n'est-ce pas ? » Autant dire qu'il en retire une certaine satisfaction. C'est au moins ça. Ce genre de plaies cachées en profondeur sont bien plus ardues à déloger, plus vicieuses, comme celles du cœur. Comme pour l'Inquisiteur. Alors quand son échec est évoqué peu de temps après, il relativise face à l'ennemi, dirons-nous. Il accroche ses paumes aux barres de fer glaciales avec la ferme intention de ne pas perdre la face. C'est une épreuve supplémentaire qu'il s'impose par fierté, même ici. C'est également une manière de soulager ses nerfs, de faire encore mal avant que sa condamnation soit prononcée. Pour qu'on se souvienne de lui. « Vivants, certes, mais vous allez pourrir de l'intérieur. J'ai atteint Gwenaël en plein cœur, il ne se relèvera plus jamais de la même manière, que le poison l'emporte ou non. Je n'ai pas gagné comme je le souhaitais mais je ne sors pas entièrement perdant. » Pas une seconde il ne détourne les yeux du jeune espion, sûr de ce qu'il avance. Tout du moins, il donne l'impression de l'être jusqu'au bout des ongles, de quoi faire douter n'importe qui encore dans le flou.
Pour la suite, Draco est déjà plus calme. Ce sont des aveux qui cognent à ses oreilles, des aveux qui le font doucement rire pour ce qu'ils représentent. Il ne dira pas le contraire : Eliott a perdu à leur petit jeu. Il s'est laissé envoûté, piégé, désabusé. Aveuglé, oui, surtout. Ce n'était pas une mince affaire, il avait de la résistance pour son âge, le traître doit bien le reconnaître. Il hésite à le lui déclarer à haute voix mais la dernière réplique cinglante l'invite à s'abstenir, à bannir tout ce qui se rapproche de près ou de loin à un compliment. Qu'ils aillent tous au diable. Ils le traînent tous dans la boue pour son échec le plus visible mais quand il regarde tout ce chemin parcouru, il n'est pas totalement d'accord. Malgré tout, Draco contrôle difficilement son animosité comme en témoigne sa langue très en forme. « Bons à rien ? Regarde la situation actuelle. L'Inquisition souffre de l'absence de l'Inquisiteur, que j'ai manipulé lui, toi et le reste pendant plusieurs mois consécutifs. J'ai exploité une faille, que vous le vouliez ou non, moi, un Pentaghast. Ca fait tâche dans les dossiers de l'Inquisition. » Son ton augmente en décibel au fur et à mesure. Il s'agrippe un peu plus aux barreaux qu'il tente en vain de faire bouger d'un iota pour la forme. Pour l'instant.
Qui sait si dans quelques jours, quelques semaines passées dans les geôles, son mental ne prendra pas un tournant décisif ? Si son contrôle ne s'étiolera pas pour laisser place à la folie du manque, combinée à tout ce qui le tracasse encore ? Même si dans l'instant présent, Draco est encore suffisamment lucide pour repenser à un fait croustillant qui concerne le Ronceret. Il veut le narguer ? Soit, il ne restera pas silencieux ni sans se défendre. « Tu sais... Si je n'avais eu aucune chance de parvenir dans les draps de l'Inquisiteur, j'aurais pu viser les tiens. Te détruire de l'intérieur, même si d'après ce que je vois, quelqu'un d'autre s'en est occupé à ma place. Un autre Templier, non ? Tu as beau dire, tu ne changeras jamais. » Enfin, il lâche les barres métalliques mais ne s'éloigne pas pour autant. Il espère l'avoir heurté une fois de plus et ne prend pas la peine de lui répondre en ce qui concerne sa propre condition, en prison.
Pour la suite, Draco est déjà plus calme. Ce sont des aveux qui cognent à ses oreilles, des aveux qui le font doucement rire pour ce qu'ils représentent. Il ne dira pas le contraire : Eliott a perdu à leur petit jeu. Il s'est laissé envoûté, piégé, désabusé. Aveuglé, oui, surtout. Ce n'était pas une mince affaire, il avait de la résistance pour son âge, le traître doit bien le reconnaître. Il hésite à le lui déclarer à haute voix mais la dernière réplique cinglante l'invite à s'abstenir, à bannir tout ce qui se rapproche de près ou de loin à un compliment. Qu'ils aillent tous au diable. Ils le traînent tous dans la boue pour son échec le plus visible mais quand il regarde tout ce chemin parcouru, il n'est pas totalement d'accord. Malgré tout, Draco contrôle difficilement son animosité comme en témoigne sa langue très en forme. « Bons à rien ? Regarde la situation actuelle. L'Inquisition souffre de l'absence de l'Inquisiteur, que j'ai manipulé lui, toi et le reste pendant plusieurs mois consécutifs. J'ai exploité une faille, que vous le vouliez ou non, moi, un Pentaghast. Ca fait tâche dans les dossiers de l'Inquisition. » Son ton augmente en décibel au fur et à mesure. Il s'agrippe un peu plus aux barreaux qu'il tente en vain de faire bouger d'un iota pour la forme. Pour l'instant.
Qui sait si dans quelques jours, quelques semaines passées dans les geôles, son mental ne prendra pas un tournant décisif ? Si son contrôle ne s'étiolera pas pour laisser place à la folie du manque, combinée à tout ce qui le tracasse encore ? Même si dans l'instant présent, Draco est encore suffisamment lucide pour repenser à un fait croustillant qui concerne le Ronceret. Il veut le narguer ? Soit, il ne restera pas silencieux ni sans se défendre. « Tu sais... Si je n'avais eu aucune chance de parvenir dans les draps de l'Inquisiteur, j'aurais pu viser les tiens. Te détruire de l'intérieur, même si d'après ce que je vois, quelqu'un d'autre s'en est occupé à ma place. Un autre Templier, non ? Tu as beau dire, tu ne changeras jamais. » Enfin, il lâche les barres métalliques mais ne s'éloigne pas pour autant. Il espère l'avoir heurté une fois de plus et ne prend pas la peine de lui répondre en ce qui concerne sa propre condition, en prison.
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Un sentiment d’impuissance le prend aux tripes. Pourquoi est-il là, en proie à ses démons – face à son démon ? Evidemment, son mouvement de recul n’échappe pas à Draco, et Eliott ne peut pas manquer le double sens de sa phrase. Marqué à vie. Dans sa chaire et dans son esprit. Le visage de l’Orlésien se ferme, mais il ne lui fera pas le plaisir de lui répondre. Vérité ou mensonge, un seul mot ne serait qu’accorder trop facilement sa victoire au geôlier. Draco semble, malgré tout, plutôt fier de lui. Le Barde doit reconnaître avec amertume qu’il n’a pas tout à fait tort. S’il n’a pas touché l’Inquisition autant qu’il ne voulait en la privant de son Inquisiteur, celui-ci était marqué (lui aussi) à vie. S’ils n’avaient pas coulé, ils avaient au moins été touché. Il n’avait pas tout perdu, malheureusement, et cet échec n’était qu’en demi-teinte.
Eliott se force à ne pas détourner le regard de celui, perçant, que le Templier garde bien ancré dans le sien. Il se force également à réprimer ses frémissements.
Mais le Templier lui rend coup pour coup. Peut-être parce qu’il se sait -se pense- condamner, il frappe d’autant plus fort. Et les paroles que Draco lui adresse finalement lui font encore plus mal que le coup de poignard, rappelant à son cœur meurtrit que, depuis quelques temps, il ne faisait que prendre de mauvaises décisions. A quel moment avait-il cru que c’était une bonne idée de s’enticher d’un Templier ? Eliott ne savait pas comment le traître avait eu cette information mais, s’il avait dit ça au hasard, il avait à présent la preuve de ce qu’il avançait. Le visage décomposé d’Eliott, même s’il se reprit rapidement, ne pouvait pas tromper. Oui, il avait eu une aventure avec un Templier et, de toute évidence, cela ne s’était pas très bien terminé non plus.
Il reste droit, tente de ne pas s’écrouler. Pourtant, dans son esprit, c’est un autre combat. Une petite voix pernicieuse, insidieuse, qui lui souffle que Draco a raison. Il est tombé pour Lance, il est tombé pour Draco. Et il lui semblait que cela arriverait encore, et encore. Il ferma un instant les yeux, prenant une grande inspiration.
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Cette joute verbale mesquine de qui heurtera le plus l'autre en plein cœur se déroule plutôt bien en faveur de Draco, atteignant des points sensibles à la suite. Même si Eliott réplique pour ne pas perdre la face, ses expressions ne le trompent pas. Fier de cet effet, son sourire vicieux n'en décolle guère, pas plus que son regard transperçant. Comme si il lisait en lui comme dans un livre ouvert. Quand c'est au tour des justifications, le traître n'en croit pas un mot. C'est en tout cas l'impression qu'il donne. « Pas ton genre ? J'ai du mal à le croire, quand je repense à certaines de tes avances. Je me doute qu'elles étaient fausses mais au fond de toi, tu en avais probablement très envie. » Une fois encore, profitant d'avoir brisé sa défense au préalable, il escompte saper ses certitudes afin que plus de doutes ne l'envahissent.
Mais le jeune espion semble reprendre du poil de la bête - en apparence. Rien qui ne l'effraie pour l'heure. Draco ne l'écoute d'ailleurs que d'une oreille, comme s'il se sentait peu concerné et que cette vérité coulait simplement sur lui sans faire de dégâts à l'intérieur. « Visiblement, je suis encore suffisamment vivant pour t'atteindre. » Coup pour coup, lui n'hésite pas, les prunelles fixées sur sa personne. Jusqu'à ce qu'une réelle contre-attaque ne vienne le prendre par surprise. Son rictus est terni à l'évocation de ses frères d'armes mais plus encore à son ami tué de ses propres mains pour le bien de sa mission... Difficile pour lui, cette fois-ci, de ne pas paraître heurté. Il agrippe à nouveau fermement les barreaux avec des envies meurtrières qui doivent cogner contre Eliott à proximité. Bah, de toute façon, il est lassé de faire semblant. C'est douloureux. Il laisse la haine prendre le relais sur l'affliction ressentie après ces derniers événements évoqués. « Tous ces sacrifices, tu ne peux pas comprendre. Tu n'aurais pas pu faire le quart de ce que j'ai fais, moi ! Tu n'es rien qu'un misérable espion, inutile et voué à une mort prématurée. Peut-être pas de ma main, mais... » Sans étonnement, le Pentaghast ne veut pas répondre à Eliott, après tout sa réaction parle à sa place : oui, ses camarades le prenaient pour un traître. Oui, l'autre était son ami. Plutôt mourir sur le champ que de lui annoncer à haute voix.
D'ailleurs, si il s'arrête en pleine phrase, ce n'est pas pour rien. Grâce à l'évocation des Templiers, il songe à un élément pour retourner le couteau dans la plaie du Ronceret. Pas question que celui-ci sorte vainqueur de la prison, avec un sourire sur les lèvres. Coûte que coûte, Draco souhaite avoir le dernier mot, faire mal, toujours plus mal. Que son échec soit plus facile à avaler. « Tu te souviens, le responsable du décès de ton frère ? Ce n'était pas lui. La personne qui lui a ôté la vie est toujours en train de courir dans la nature. Ta vengeance n'était qu'une illusion. Et je sais très bien qui c'est, pour tout te dire. Nous sommes proches. » Loin de lui l'idée de révéler l'identité de sa chère amie Athéna. Non, le but là est de créer une frustration et une énième douleur chez son ennemi.
Mais le jeune espion semble reprendre du poil de la bête - en apparence. Rien qui ne l'effraie pour l'heure. Draco ne l'écoute d'ailleurs que d'une oreille, comme s'il se sentait peu concerné et que cette vérité coulait simplement sur lui sans faire de dégâts à l'intérieur. « Visiblement, je suis encore suffisamment vivant pour t'atteindre. » Coup pour coup, lui n'hésite pas, les prunelles fixées sur sa personne. Jusqu'à ce qu'une réelle contre-attaque ne vienne le prendre par surprise. Son rictus est terni à l'évocation de ses frères d'armes mais plus encore à son ami tué de ses propres mains pour le bien de sa mission... Difficile pour lui, cette fois-ci, de ne pas paraître heurté. Il agrippe à nouveau fermement les barreaux avec des envies meurtrières qui doivent cogner contre Eliott à proximité. Bah, de toute façon, il est lassé de faire semblant. C'est douloureux. Il laisse la haine prendre le relais sur l'affliction ressentie après ces derniers événements évoqués. « Tous ces sacrifices, tu ne peux pas comprendre. Tu n'aurais pas pu faire le quart de ce que j'ai fais, moi ! Tu n'es rien qu'un misérable espion, inutile et voué à une mort prématurée. Peut-être pas de ma main, mais... » Sans étonnement, le Pentaghast ne veut pas répondre à Eliott, après tout sa réaction parle à sa place : oui, ses camarades le prenaient pour un traître. Oui, l'autre était son ami. Plutôt mourir sur le champ que de lui annoncer à haute voix.
D'ailleurs, si il s'arrête en pleine phrase, ce n'est pas pour rien. Grâce à l'évocation des Templiers, il songe à un élément pour retourner le couteau dans la plaie du Ronceret. Pas question que celui-ci sorte vainqueur de la prison, avec un sourire sur les lèvres. Coûte que coûte, Draco souhaite avoir le dernier mot, faire mal, toujours plus mal. Que son échec soit plus facile à avaler. « Tu te souviens, le responsable du décès de ton frère ? Ce n'était pas lui. La personne qui lui a ôté la vie est toujours en train de courir dans la nature. Ta vengeance n'était qu'une illusion. Et je sais très bien qui c'est, pour tout te dire. Nous sommes proches. » Loin de lui l'idée de révéler l'identité de sa chère amie Athéna. Non, le but là est de créer une frustration et une énième douleur chez son ennemi.
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Eliott tique légèrement. Tout son être saigne – son esprit, son cœur, son corps. Il encaisse mais il a parfois l’impression d’être au bord de la rupture. A quel moment est-ce qu’il s’est enfoncé à ce point dans d’inextricables sables mouvants ? Cependant, le Barde sait que le seul but de Draco, à ce moment précis, est de le blesser. Après tout, le sien n’est pas bien plus différent : le Templier n’est que venin, trahison. Que pouvait-il espérer de plus ? Toutes ses illusions ont volé en éclat, il ne peut plus essayer de les recoller vaguement ensemble pour rester dans un déni bancal. Un grimace vient déformer son visage, tandis qu’il croise les bras sur son torse :
Eliott combat son envie de reculer, de rester à une distance raisonnable qui impliquait que même à bout de bras, le Templier ne le pourrait pas le toucher. Il ne veut plus se montrer aussi faible, il veut faire mentir Draco, lui prouver qu’il avait tort et qu’il avait échoué. Après tout, mentir et faire croire étaient ses deux spécialités, non ? La définition même d’un Barde ? Alors même s’il devait serrer les dents pour ne pas sauter un mètre en arrière, il tenait. Pour le moment. Et avait la satisfaction de voir les doigts de son ennemi se crisper contre les barreaux, signe qu’il avait vu juste.
La suite, cependant, il ne s’y attendait pas. Un instant, son regard se perd. Evidemment. Evidemment que Draco lui avait menti ; il l’avait pressenti. Il n’en avait pas été certain, à l’époque, et s’il y avait repensé au moment où il avait baissé sa garde, il aurait pu y croire. Ses lèvres tressautent un instant, mais il finit par esquisser un léger sourire :
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« It's always a pleasure to drop the mask and realize that people prefer us disguised. »
Draco n'insiste pas plus aux propos qui contredisent les siens étant une vulgaire provocation. Honnêtement, au fond, il se moque complètement de ne pas être au goût du jeune homme. Ce n'est pas comme si il avait à se plaindre de ses conquêtes ni comme si ce dernier était son genre, à lui aussi. Alors pour toute réponse, il hausse les épaules, même s'il est loin d'avoir perdu sa langue. Difficile pourtant de ne pas perdre la face dans une telle position, avec des vérités qui lui éclatent à la figure alors qu'il pensait avoir le dessus. Il fait mine de ne pas être sincèrement atteint sans un franc succès - bien que ce ne soit pas non plus un autre échec.
De toute manière, quitte à être affecté, plutôt balancer de la haine en plein faciès d'Eliott qu'un soupçon de détresse. Ses doigts crispés n'en décollent pas, soumis à une énième vérité qui à l'heure actuelle, n'est plus tout à fait exacte... Compliquée serait plus approprié. Certes, beaucoup de ses anciens pairs doivent encore le prendre pour un traître mais sa tentative est un signe que non pour d'autres. N'est-ce pas ? Le Pentaghast espère que la Divine a laissé quelques traces derrière elle, même minimes, pour attester de sa loyauté. Qu'il sache qu'il ne mourra pas entièrement détesté par les siens. Il s'apprête d'ailleurs à lui dire qu'il se trompe mais son poil se hérisse. Les dents serrées, il ne supporte pas que l'espion l'affuble de cette manière. « Ne m'appelle plus jamais comme ça. » Siffle-il comme une menace, les prunelles enragées. « Mon sacrifice ne sera pas oublié, ni sali. La vérité n'éclatera peut-être pas toute suite mais ce sera le cas. Beaucoup de mes camarades vont vouloir votre tête plus personnellement. » Ce n'est pas exactement ce qu'il voulait dire juste avant mais la base reste plus ou moins identique. C'est la formulation qui diffère, entraîné dans son élan.
Il contre-attaque ensuite, avec un résultat peu concluant qui lui laisse une certaine amertume au fond de la gorge. Pas qu'à lui, visiblement, vu ce qu'avance son cadet. C'est sa seule satisfaction, savoir qu'il ne trouve pas de réconfort, et qui lui arrache un sourire ironique. « Peu importe, que tu aimes ou non la vengeance, car elle, elle viendra me venger. J'espère que ton agonie sera lente. » Une fois encore, il évoque cette fameuse personne responsable, qui il en est certain, le vengera. Guidée par le Créateur, il l'espère d'autant plus, mais peut-être sera-il déjà à ses côtés quand l'heure sera venue. Est-il prêt ? Encore une question, un doute qu'il range dans un coin tant qu'il est en si mauvaise compagnie.
Draco inspire profondément, stoppant tout mouvement pour se plonger face à lui, yeux dans les yeux. « Et maintenant ? On va rester là à se regarder dans le blanc des yeux ? Moi avec l'envie de traverser ces barreaux pour t'égorger et toi... Je ne sais pas. Tu perds ton temps, c'est incroyable. J'en aurais presque pitié. » Il souffle, se force presque à ricaner ironiquement pour marquer le tout. Finalement, leur jeu sans fin continue même jusque dans la prison, quand leurs masques sont tombés. C'est différent, mais aucun n'admet sa défaite et que l'autre a bel et bien touché un point sensible, non ? Pas ouvertement, en tout cas.
De toute manière, quitte à être affecté, plutôt balancer de la haine en plein faciès d'Eliott qu'un soupçon de détresse. Ses doigts crispés n'en décollent pas, soumis à une énième vérité qui à l'heure actuelle, n'est plus tout à fait exacte... Compliquée serait plus approprié. Certes, beaucoup de ses anciens pairs doivent encore le prendre pour un traître mais sa tentative est un signe que non pour d'autres. N'est-ce pas ? Le Pentaghast espère que la Divine a laissé quelques traces derrière elle, même minimes, pour attester de sa loyauté. Qu'il sache qu'il ne mourra pas entièrement détesté par les siens. Il s'apprête d'ailleurs à lui dire qu'il se trompe mais son poil se hérisse. Les dents serrées, il ne supporte pas que l'espion l'affuble de cette manière. « Ne m'appelle plus jamais comme ça. » Siffle-il comme une menace, les prunelles enragées. « Mon sacrifice ne sera pas oublié, ni sali. La vérité n'éclatera peut-être pas toute suite mais ce sera le cas. Beaucoup de mes camarades vont vouloir votre tête plus personnellement. » Ce n'est pas exactement ce qu'il voulait dire juste avant mais la base reste plus ou moins identique. C'est la formulation qui diffère, entraîné dans son élan.
Il contre-attaque ensuite, avec un résultat peu concluant qui lui laisse une certaine amertume au fond de la gorge. Pas qu'à lui, visiblement, vu ce qu'avance son cadet. C'est sa seule satisfaction, savoir qu'il ne trouve pas de réconfort, et qui lui arrache un sourire ironique. « Peu importe, que tu aimes ou non la vengeance, car elle, elle viendra me venger. J'espère que ton agonie sera lente. » Une fois encore, il évoque cette fameuse personne responsable, qui il en est certain, le vengera. Guidée par le Créateur, il l'espère d'autant plus, mais peut-être sera-il déjà à ses côtés quand l'heure sera venue. Est-il prêt ? Encore une question, un doute qu'il range dans un coin tant qu'il est en si mauvaise compagnie.
Draco inspire profondément, stoppant tout mouvement pour se plonger face à lui, yeux dans les yeux. « Et maintenant ? On va rester là à se regarder dans le blanc des yeux ? Moi avec l'envie de traverser ces barreaux pour t'égorger et toi... Je ne sais pas. Tu perds ton temps, c'est incroyable. J'en aurais presque pitié. » Il souffle, se force presque à ricaner ironiquement pour marquer le tout. Finalement, leur jeu sans fin continue même jusque dans la prison, quand leurs masques sont tombés. C'est différent, mais aucun n'admet sa défaite et que l'autre a bel et bien touché un point sensible, non ? Pas ouvertement, en tout cas.
(c) DΛNDELION
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♔ Draco & Eliott
Don't let your heart cry in front of him
Ils tournent en rond. Eternel serpent à deux têtes tentant de se mordre la queue sans jamais totalement y parvenir. Concours puéril de celui qui parviendra à faire le plus souffrir l’autre, alors qu’ils sont déjà tous les deux au plus bas. Plus ou moins. Cet échange ne mène plus à rien, il n’a jamais mené à rien. Ce n’était pas son but. Naïf est l’enfant qui a pu le croire, mais la naïveté n’est plus de rigueur. Un sourire en coin vient même étirer les lèvres du Barde lorsque sa némésis lui crache de ne pas l’appeler comme il l’avait fait. Pauvre petit Draco. Osera-t-il recommencer ? Il s’humecte les lèvres, près à récidiver. Après tout, que peut lui faire le Templier déshonoré, derrière ses barreaux ? Quelque chose l’en empêche, cependant. Peut-être l’autre qui reprend la parole.
Eliott renifle, ne répond pas tout de suite. Foutaise. Qu’il crève. Qu’il crève tous. Qu’est-ce qui l’empêche de tuer Draco, d’ailleurs ? Est-ce qu’on pourrait réellement lui en vouloir ?
Pendant quelques instants, Eliott hésite. Il sait sa lame près de lui. Il n’a qu’à dégainer, être assez rapide. Il l’a déjà fait, plusieurs fois. La mort de la Divine n’est sans doute pas de son fait, mais il n’est pas étranger au meurtre. Le regard fixement planté dans celui de Draco, il hésite sincèrement. L’aboiement de Maya le ramène à la réalité. Deux gardes dépassent la chienne, lancent un regard aux deux hommes et demande à leur camarade si tout va bien. Le barde se détend immédiatement, et arbore même un léger sourire.
HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
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