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Sam 28 Juil - 10:21



New Beginning
Aravar & Tyrra

« You must learn from your past mistakes, but not lean on your past successes. »
Sa carcasse se régénère lentement mais sûrement. Une épreuve digne de ce nom pour l'Aeducan habitué à courir dans tous les sens, comptant les heures et lorgnant avec envie du côté des mannequins d'entraînement. Mais si il est pour l'heure exempt de combat, quel qu'il soit, son précepteur lui continue à combler ses lacunes culturelles comme il s'échine à le faire depuis maintenant plusieurs semaines. Mois. Le temps passe si vite qu'il réalise à peine. Lorsqu'il se retourne pour prendre conscience du chemin parcouru, c'est une toute autre personne qu'il voit. Un sale gamin fauteur de troubles avec un fort ego qui lui ne s'est pas envolé, quand bien même il le contrôle mieux. Tous ces pots cassés laissés derrière lui... Aravar profite de cette convalescence pour réfléchir, étonnement. Certains individus de son passé ne valaient rien à ses yeux et il n'a eu aucun scrupule à en trancher lors des événements qui se sont déroulés. Ils appartenaient au Carta, après tout, et c'est en se dressant fermement face à eux qu'il a prouvé sa vraie allégeance. Son géniteur l'a remarqué. Sepith, les autres nobles ainsi que le peuple également. Pour finir en beauté, c'est lui-même qui a achevé le cheftain Thral. Une vendetta profonde après avoir été dupé pendant de longues années. C'est là qu'il regrette de ne pas avoir écouté sa chère Tyrra à l'époque, plutôt que cette figure paternelle complètement fausse et responsable du décès de sa mère.

Tyrra. Ce prénom le hante particulièrement ces derniers jours, pas dans le mauvais sens du terme, bien qu'il ramène à la surface bon nombre de ses erreurs. Ils étaient si proches et le bâtard s'est comporté avec elle comme le dernier des enfoirés. Tout ça pour de l'attention, de la reconnaissance au sein du Carta, sa petite fierté personnelle. Désormais, avec sa nouvelle position, il se demande si ce n'est pas l'occasion de renouer sainement. Ou au moins lui offrir un confort meilleur à son service le temps que la confiance reprenne sa place. Aravar pour se faire pardonner, a bien une idée derrière la tête : lors de sa récente visite au Façonnat, il s'est intéressé au paternel de la demoiselle naine. La raison de son exil, ses méfaits, tout simplement la vérité à son sujet. Enfin, si elle veut bien le croire... Il se mordille les lèvres. Habitué à sortir en bloc ce genre d'informations, il ne pense pas que ce soit l'idéal pour le moment. Elle l'enverrait sur les roses à juste titre.

Dans tous les cas, actuellement, le Prince se prépare à recevoir sa visite. Il s'est arrangé pour qu'elle devienne sa servante attitrée - Bazral lui autorisant plus de libertés qu'à son arrivée au Palais suite à sa bonne volonté et actions, sans pour autant savoir à l'avance qui elle allait servir. C'est mieux qu'elle le découvre aujourd'hui, quitte à voir rouge, non ? Son garde du corps Gilard est à l'extérieur dans le but d'accompagner Tyrra jusqu'à ses quartiers. Quand enfin la porte s'ouvre, il reste installé sur son siège et l'observe : elle n'a pas changé... Même si il lui semble que ses prunelles sont encore plus intrépides que la dernière fois. « Salut, Tyrra. Ça fait longtemps. » Ils ne se sont pas quittés en excellents termes et pour ces retrouvailles, c'est lui qui est le plus mal en point ; sa chair laissant encore apparaître des bleus. Des excuses seraient bienvenues d'entrée de jeu mais l'Aeducan attend déjà de voir la réaction de Tyrra en ce qui concerne un autre fait - en plus d'avoir du mal à ce niveau : « C'est moi que tu vas servir. » Difficile d'aborder la chose autrement, même si son ton n'est pas méprisant.
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Sam 28 Juil - 17:13

Aravar & Tyrra
NEW BEGINNING
En ouvrant les yeux ce matin-là, Tyrra ne se sent vraiment pas d'attaque pour entamer cette nouvelle journée. Elle n'a quasiment pas fermé l'œil de la nuit, sa mère n'ayant cessé de pleurer à chaude larme pour pouvoir sortir de leur demeure. Surement pour retrouver Kreln, depuis quelques jours cette idée ne semble pas vouloir la quitter. La jeune naine aura dû la remettre à plusieurs reprises au lit, lui chanter quelques berceuses pour l’apaiser, comme on le ferait pour un enfant. Elle finira par s'endormir brièvement à ses côtés sur les premières heures du matin. Le point positif, c'est qu'au moins maintenant, Karelia dormira profondément une bonne partie de la journée. Tyrra se redresse péniblement, son corps et complètement endoloris, la faute à une position particulièrement inconfortable. Les cernes sous ses yeux ne font pas mentir sur son état de fatigue, mais elle a l’habitude ses derniers temps. Elle ne doit pourtant pas trainer, si elle arrive encore une fois en retard la vieille Fenna Urjyr, le lui fera encore remarquer.

Elle entame une toilette rapide, avale un morceau de pain rassis en guise de petit déjeuner, puis file à toute allure en direction des quartiers communs d'Orzammar. La famille qu'elle sert n'est pas vraiment riche, mais assez pour se payer le luxe d'embaucher quelques serviteurs. Tyrra à horreur de tous ses membres, mais au moins elle est acceptée même si on ne l'appelle jamais par son nom. C'est en entrant par la porte réserver aux larbins, quelle tombe sur la vieille Fenna, qui n'est autre que la chef des domestiques et donc sa supérieure directe. Loin d'être en retard, elle passe quand même sous son regard noir et accusateur. Cette dernière semble la dévisageai de la tête au pied et tout en émettant un grognement étrange l'empêche de continuer son chemin dans la maison.

« Minute papillon ! » Tyrra stoppe tout mouvement non sans une certaine nonchalance.  « Je ne suis pas en retard madame Urjyr… » « À la bonne heure... ce n'est pas la question, tu ne travailleras plus ici désormais. » « Quoi ? » Le coeur de Tyrra fait un bon dans sa poitrine est-elle congédiée ? Avant qu'elle ait pu demander quelconque explication la naine rabougris répond à ses interrogations. « J'aurais bien aimé que la famille t'fiche à la porte, bonne à rien comme tu es ! Mais apparemment un seigneur semble t'avoir prise à son service. J'espère qu'il aime les impotentes dans ton genre ma fille et vue ta manière de t'habiller je suis sûr que tu vas faire tâche dans les beaux quartiers. » Tyrra n'y comprend rien et quand elle franchit la porte de la demeure, un nain attend déjà pour la conduire à son nouvel employeur. Si elle semble avoir déjà vue son accompagnateur par le passer, elle ne se souvient pas où. Elle le lui aurait bien demandé, mais ce dernier ne semble pas vouloir faire causette. Elle se contente donc de le suivre sans broncher.

Il ne faudra que quelques minutes pour arriver à destination et même si elle entre là aussi par la porte réserver aux serviteurs, elle comprend aisément qu'elle est tombée dans un monde bien loin du siens. Ne serait-ce pas le palais royal ? Elle est trop effrayée et choquée pour réfléchir clairement, mais n'étant jamais venu dans cette partie de la citée, elle peut très bien se tromper. Comme l'a dit la vieille Fenna, Tyrra fait véritablement tâche dans le paysage avec les guenilles qu'elle a sur le dos. La jeune naine se sentant à la fois honteuse et soulagée de ne croiser personne.

Le nain qui l'accompagne pousse plusieurs portes, pour enfin la laisser entrer dans une vaste pièce. Elle n'aura pas le temps de songer à la beauté des lieux cependant. Qu'elle n'est pas sa surprise quand elle tombe nez à nez avec un fantôme en provenance direct du passé. Confortablement installé, Aravar la transperce de ses prunelles claires. Le regard du nain n'est pas hostile, mais Tyrra ne peut le soutenir sur l'instant. Une étrange sensation envahie son cœur, une sensation déplaisante d'oppression et de chaos. Si elle devait plonger dans son regard il s'y refléterait sans doute toutes les mauvaises choses qu'elle tente encore d'oublier, toutes les trahisons subis... D’ailleurs elle ne sait si c’est la peur, la colère ou une rage démesurée qui initie soudainement les tremblements dans ses mains. Elle les referme pour reprendre le contrôle, il ose dire que ça fait longtemps ? Aux dernières nouvelles c'est lui qui décidait de la voir ou non, toujours pour servir ses petits intérêts minables ou soigner ses stupides blessures. Quelle mauvaise blague ! Pour seule réponse Tyrra ne put que manifester un profond et bruyant soupir.

C'est moi que tu vas servir... cette simple phrase semblât se répéter en échos dans son crâne. Servir ? Vraiment ? Qu'elle autre plan tordu pouvait bien trotter dans son esprit ? Portant les mains à ses tempes, Tyrra les massa avec insistances, mais elle était bien éveillée. Elle n'évoluait pas dans un cauchemar comme elle aurait pu le penser. Cela lui arracha un rire froid, sans émotion, glacial et sans âme. Elle s'étonna même de l'entendre franchir la barrière de ses lèvres. Ce genre de réaction ne lui ressemblant pas du tout. Poussant un ultime soupir, (encore une fois) elle entreprit de faire ce qu'elle n'avait pas fait depuis de longue année. Lui adresser la parole, chose qui pourtant lui semblait encore insurmontable. « Je me demande ce que j'ai fait aux hauts pour mériter tout ça... Te servir Aravar ? Qu'elle autre plan tordu ton esprit peu encore m'infliger ? À croire que tu n'en finis jamais avec moi... » Son regard se força à croiser le sien. « N’avais-vous pas assez de larbin à votre botte monseigneur Aeducan ? » Elle s’inclinât de manière théâtrale en signe évident de provocation. Tyrra savait pertinemment que ce genre de comportement était risqué. Après tout, il était dorénavant reconnu comme le fils bâtard du roi. Et si son intérêt était de lui nuire il avait désormais tous les droits.
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Dim 29 Juil - 11:12



New Beginning
Aravar & Tyrra

« You must learn from your past mistakes, but not lean on your past successes. »
Les fautes répétées du bâtard envers son amie d'antan laissent des marques profondes. C'est malheureux à dire mais un simple désolé, même sincère, serait un énorme manque de respect dans l'immédiat. Réclamer un pardon après tant d'injustices, faire table rase du passé en un claquement de doigt sans preuve d'un réel changement ni d'une consolation digne ce nom est impossible. Et un pardon ne s'achète pas, peu importe le rang qu'il possède désormais. Ainsi la réaction et les propos que lui décoche Tyrra ne l'étonnent guère, quand bien même cela lui permet de réaliser à quel point ce sera une tâche ardue. Il n'est même pas irrité de sa provocation, c'est dire. Ses prunelles témoignent d'une réelle honte de ses erreurs qu'il ne formule pourtant pas à haute voix. Pas toute suite, en tout cas.

Heureusement que Gilard attend dehors et qu'ils sont seuls afin de régler leurs soucis personnels, sinon il aurait été encore plus difficile pour Aravar de lâcher ce qu'il a sur le cœur. Ce n'est pas une mince affaire, surtout quand tout le blâme lui revient. « Tu seras mieux traitée ici. Mieux payée, aussi. Je ne cherche pas à t'épuiser à la tâche, je n'ai même pas de "larbins" directement attitrés parce que je sais encore me débrouiller seul. » Explique-il le plus calmement possible en grognant tout de même vers la fin. C'est que le temps de se remettre pleinement, ses propos ne sont pas tout à fait véridiques, de l'assistance lui est bien utile. Il n'en abuse pourtant pas alors qu'il aurait pu se prendre le chou depuis le changement de son quotidien de vie. Un confort, un vrai, opposé à celui des Taudis.

« Tyrra, de toute manière, tu n'as pas le choix. Et si tu ne crois pas mes paroles, tu croiras au moins mes actions. Ce ne sont plus des promesses en l'air. Le seul moyen pour moi de te prouver que j'ai réellement changé est de te le montrer. » Toujours pas d'excuses à l'horizon, tout du moins pas énoncées oralement, car il se doute bien que cela arracherait une fois encore un rire glacial à la jeune servante. Il ne lui laisse pas le temps de répondre, enchaînant. « Je me fiche du temps que cela prendra. Si je ne suis pas capable de récupérer une vraie amie, je ne suis pas digne de succéder à mon père. » Les mots les plus forts sont ceux qui marquent le plus. Aravar ne les utilise pas à la légère même si il réalise bien qu'ils sont à double tranchant : autant que cela lui fait peur, cela renforce sa motivation. Toujours installé dans son fauteuil, il ne la lâche pas du regard quand il s'adresse à elle. « Tu peux rire mais je suis sérieux. » Si il escompte lui faire une petite visite du Palais pour qu'elle découvre son nouvel environnement de travail, il lui laisse d'abord le temps d'avaler tout ce qu'il vient de dire.
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Lun 30 Juil - 16:35

Aravar & Tyrra
NEW BEGINNING
Tyrra se redresse de cette révérence théâtralement idiote, son manque de réaction la surprend, mais cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas de conséquence. Elle sait qu’avec Aravar on n’est jamais à l’abri d’un coup tordu. En scrutant ses prunelles elle semble discerner une émotion qu’elle ne connaît pas, mais elle n’arrive pas à mettre un nom dessus. De la honte ? De la culpabilité ?  Non sans doute de la comédie… Après tout il est surement aussi passé maître dans l’art de la tromperie, maintenant qu’il est dans les hautes sphères… N’est-ce pas le quotidien des nobles de se jouer des uns ou des autres. Pourquoi devrait-il être différent ?

Elle l’écoute attentivement, pourtant, la jeune naine n'y tient plus, elle semble même étouffer dans cette pièce pourtant si vaste. Un comble quand on y pense, tant les appartements qu’il occupe semble incommensurable. Qu'elle soit mieux payée, mieux traitée ou encore moins déborder dans ses tâches l'importe peu. Elle est née pour être un larbin après tout, mais devenir la servante de Aravar Aeducan... vous n'y pensez pas. Elle ne veut pas y songer, même si elle n'a pas le choix. Ce dernier ne se prive pas de le lui souligner. Elle lui tourne le dos instinctivement, comme si la vision du jeune homme la dégoûtait. Tyrra veut simplement lui dissimuler son malaise, si elle souhaite arborer un masque de colère c'est un tout autre sentiment qui l'anime subitement. De la peur. Elle a toujours détesté se sentir prise au piège, le simple fait qu'il lui force la main arrive à la faire paniquer. Elle arrive cependant à prendre une grande inspiration, vue l'état du jeune homme elle arrive à douter qu'il se débrouille bel et bien seul comme il le prétend. Elle a remarqué ses bleues et les différentes ecchymoses, le fait qu'il soit assis sur ce fauteuil n'est pas anodins non plus. Aravar a toujours été du genre hyperactif. De même elle sait aussi ce qu'il s'est passé et son implication dans la défense de la cité. Elle ne fait cependant aucune allusion à ce sujet, elle ne voudrait pas lui donner l'impression de se préoccuper de sa santé. Même si c'est effectivement au fond de son cœur c'est bien le cas.

Il lui demande de croire en ses actions et non à ses paroles, elle aurait ri à gorge déployé si la peur ne l'animait pas, mais c'est le reste de sa phrase qui eut le plus gros impact sur elle. Une vraie amie ? Vraiment ? Elle aurait pu se montrer reconnaissante qu'il la considère ainsi, mais c'est là encore trop facile. Son regard revint sur lui, la peur s'entrechoquant avec un sentiment bien plus puissant. Un sentiment de puissantes rancœurs. Il se prétend sérieux en plus ? Tyrra secoue la tête en signe de négation, ses pas la menant - bien qu'un peu hésitant - en direction du jeune nain. À se demander comment ses jambes arrivaient encore à la porter tant elles étaient engourdies. Son visage complètement inexpressif, même si ses yeux brillants trahissent sa profonde rancœur. Elle s'arrête à quelques centimètres de lui, se penchant pour le regarder, droit dans les yeux, les mains fermement appuyé sur les accoudoirs du fauteuil. « Je ne te crois pas Aravar Aeducan, tu as déjà trahi a de nombreuse reprise tous les espoirs que j'avais placés en toi. Et pourquoi ? Un père de substitution minable... Qui se foutait royalement de toi. Moi j'aurais pu t'apporter du réconfort. Mais t'as préféré cette immonde raclure... » Sa voix se brisa sur la fin. Ses mots sont dures, mais volontairement choisi. Elle lui aurait bien parlé de sa mère et de la honte qu'elle aurait ressentie en le voyant agir ainsi à l'époque, mais se servir des défunts n'était que trop cruel à ses yeux. Il y avait tout de même des limites à sa cruauté. Tyrra n'étais aucunement capable de cela. Elle recula sensiblement, croisant ses bras contre sa poitrine. Ne sachant pas si elle pouvait un jour lui pardonner. Et si c'était au moins possible.
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Mer 1 Aoû - 10:28



New Beginning
Aravar & Tyrra

« You must learn from your past mistakes, but not lean on your past successes. »
Ses paroles semblent atteindre le cœur de Tyrra avec succès. C'est en tout cas ce à quoi il songe lorsqu'elle se retourne quelques instants, sachant qu'après toutes ces années, elle n'a pas changé. Aravar ne s'arrête pas en si bon chemin et lui confie finalement une vérité en ce qui concerne ses ressentis envers elle, envers leur amitié qu'il espère reconquérir. Si c'est audacieux de sa part, ce n'est pas moins sincère depuis que ses yeux se sont ouverts. Seulement... Projeté à la place de la servante, parviendrait-il à croire à ses propres mots ? Encore des promesses alors que les précédentes ont à chaque fois été bafouées. Il se gifle mentalement de son comportement de l'époque qui remonte pourtant à moins d'un an. Tyrra approche de sa position, sans étonnement peu encline à le croire. Au moins ne lui ri-elle pas au nez même par amertume. Les prunelles de l'Aeducan se fichent dans celles qui lui font face, témoignant d'une rancœur qu'il ne saurait effacer d'un claquement de doigts. Qu'elle se permette ensuite une telle proximité aurait hérissé le poil de plus d'un noble - surtout étant donné sa caste mais il est évident que cela ne l'affecte pas personnellement. Ce qu'elle lui rétorque, en revanche...

Qui se foutait royalement de toi. L'évocation de Thral, désormais six pieds sous terre, n'est pas tant ce qui l'affecte - sa vengeance étant accomplie. Ce n'est pas non plus la mention de ses erreurs qu'il conçoit parfaitement. Non, c'est plutôt le rappel d'une autre : il ne supporte pas encore qu'on lui rabâche en plein faciès qu'il était la marionnette du meurtrier de sa génitrice tout ce temps. C'est la vérité et c'est elle qui fait le plus mal. Il se force à rester maître de soi bien que grinçant des dents puis fronçant les sourcils. « Je ne le sais que trop bien, Tyrra ! Tu crois peut-être que j'en suis fier ? Cette chiure de cochard ne pourra plus jamais duper qui que ce soit, désormais. » Le bâtard souffle un bon coup, surtout quand ses nerfs titillés éveillent en lui une petite douleur au niveau de ses muscles. Il se déteste pour avoir fait confiance à Thral mais ça, il l'avoue difficilement.

C'est enfin à son tour de bouger. Aravar se lève doucement de son siège puis sans la quitter du regard, s'avançant à sa hauteur, s'exprime à nouveau : « Rien de ce que je pourrais dire ne changera ce qu'il s'est passé. On le sait tous les deux. Mais je veux avancer, être meilleur que je ne l'ai été. » Son ton témoigne d'un peu moins de calme que quelques minutes auparavant, ce qui est parfaitement compréhensible. Il grimace d'ailleurs encore, se massant légèrement son bras amoché lors de l'incident. « Je n'ai pas l'intention de me morfondre en excuses ni de me justifier, ça ne nous avancerait à rien. Je le vois dans tes yeux. Est-ce que tu veux que je te fasse visiter le Palais maintenant ? » Voilà qu'il passe du coq à l'âne sans prévenir mais il n'est pas bête : il est conscient que leur discussion risque de finir par tourner en rond et de le faire sortir de ses gonds si Tyrra appuie encore sur du sensible comme ça. Il préfère éviter, au risque de dire des choses qu'il regrettera par la suite, car après tout c'est sa nature. L'un de ses gros défauts.
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Mer 1 Aoû - 18:06

Aravar & Tyrra
NEW BEGINNING
Les mots de Tyrra font leurs petits effets, elle le sent dans la réaction du nain qui grince des dents et fronce les sourcils. Elle ne doute pas qu'intérieurement un feu hardant le consume. Mais à son grand étonnement, Aravar reste maître de lui. Se pourrait-il qu'un réel changement se soit opéré dans son caractère pourtant si impulsif ? Même si, elle en doute encore, sa réaction (ou plutôt son absence) réveille quelques peu son intérêt. Elle dévisage le jeune nain. Il a raison, le cas Thral est désormais réglé. Cette immonde personnage ne fera plus jamais de mal à quiconque et même si un autre prendrait tôt ou tard sa place, les bas quartiers pouvaient désormais respirer. Nul doute qu'elle lui aurait reproché encore longtemps qu'il lui ait préféré Thral, mais elle devait l'accepter. Peut-être qu'à sa place elle aurait fait la même chose. Cependant Aravar lui avait réglé son cas, elle se promit donc de ne plus jamais évoquer ce nom devant lui. « Je suis heureuse que tu en aies fini avec lui... même si c'est arrivé un peu tard. Je ne connais pas les raisons qui t'ont poussé à le faire mais... Pour tous les habitants des Taudis qui ont eu le malheur de tomber sur lui ... Merci... Maintenant je n'en parlerai plus. » Elle se mordille la lèvre par contrariété ne supportant pas le fait de le remercier si tôt, mais elle pense réellement ses paroles.

Quand Aravar s'avance vers elle, sa manière de se mouvoir arrache à la jeune naine une grimace qu'elle peut difficilement dissimuler. Elle prend conscience a qu'elle point il est encore mal en point. Elle en vient à se demander si on a correctement pris soin de ses blessures, non pas parce que c'est lui, mais plutôt car elle ne supporte pas de voir de la souffrance chez autrui. Quand il arrive à sa hauteur elle reprend tout de même un visage impassible. Elle ne veut pas lui donner l'impression d'en avoir quelques choses à faire.

Ses deux prunelles fixent les siennes, mais cette fois elle y observe une lueur différente. Une lueur qu'elle ne connait pas et qu'elle n'a jamais observé chez lui. Sans doute le poids des années. Quand on y regarde de plus près, ils n'ont plus été proche depuis leur enfance et nul doute que s'ils parviennent à résoudre leurs problèmes, Tyrra et lui devront réapprendre à se connaitre. Sont-ils toujours complémentaires ? Comme ils l'étaient enfant ? Encore une question dont elle ne connait pas la réponse.

Être meilleur que je ne l'ai été... Son ton n'est plus aussi calme, mais ses simples mots la percutent de pleins fouets. Elle les a attendus pendant de longues années. Maintenant qu'elle les entend, ils ont perdu toutes saveurs, tout intérêts... Sa poitrine se serre. Par tous les « hauts », pourquoi ? Elle avait imaginé qu'il livre ses paroles des milliers de fois. Le soupir qui s'échappe de ses lèvres est imprégné de frustration, mais là encore il avait raison. Tout ce qu'il pourrait dire ou faire ne serait ni plus ni moins qu'une perte de temps. « Je suppose que tu as raison... » Les mots sortent de sa bouche sans réelle conviction. Elle sait pertinemment que tôt ou tard elle le ferait sortir de ses gonds. Tyrra étant ce genre de personne qui ne peut passer à autre chose t'en que le sac n'est pas intégralement vidé. Pour l'heure elle préfère garder toutes ses réprimandes en réserve. Regardant autour d'elle. Sa curiosité est malgré tout stimulée. « Fait moi donc visiter cet horrible palais. » Il n'a rien d'horrible bien évidemment, même si le luxe qu'elle perçoit à chaque endroit où elle pose le regard lui donne une intense envie de vomir. Elle l’observe d'un air neutre, mais moins hostile cette fois. Elle a besoin d'une pause, ne serait-ce qu'une fraction de seconde pour faire le tries de ses pensées. Une visite du palais étant un excellent moyen pour cela.
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Sam 4 Aoû - 11:31



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Aravar & Tyrra

« You must learn from your past mistakes, but not lean on your past successes. »
Ce n'est pas une mince affaire pour un bougre de son espèce de préserver son calme en de telles circonstances et pourtant, il maîtrise la situation. Une première preuve qui parle bien plus que de simples promesses lancées dans le vide. D'ailleurs, la réaction de Tyrra l'étonne tout autant : elle le remercie pour avoir définitivement mis fin au règne de terreur de Thral. Rêve-il ? Cela l'apaise légèrement et reconnaissant qu'elle décide de ne plus aborder le sujet sensible, il lui fait un bref signe de tête, même si il se demande si elle tiendra sa parole. Il serait compréhensible qu'elle décide de se venger de son comportement en le lui rendant œil pour œil, dent pour dent. En dehors de ça, il suppute qu'elle est restée fidèle à ses convictions jusqu'au bout. Son regard en témoigne, quand bien même il est encombré d'autres émotions qu'il n'arrive pas encore à identifier - outre la rancune, l'amertume et... l’inquiétude ? Si cette dernière semble apparaître, elle ne reste pas longtemps visible, c'est certain. Probablement en raison des mots de l'Aeducan qui de son point de vue, ne doivent pas valoir grand chose à l'heure actuelle.

Enfin, tant pis. Il n'insiste pas plus là dessus, désireux de lui faire visiter le Palais pour se décrasser un peu en marchant. En conversant à ses côtés, aussi, s'ils parviennent à ne pas se rentrer bêtement dans les plumes. Horrible Palais, hein ? Aravar ne soulève pas la remarque autrement qu'avec un sourire sarcastique accompagnée d'un geste lorsqu'il se dirige vers la porte. « Si mademoiselle veut bien me suivre. » Le voilà qui récupère Gilard au passage, celui-ci se plaçant à leurs arrières pour veiller au grain comme à son habitude. L'endroit est immense et même le bâtard peine encore parfois à retrouver son chemin. Entre les couloirs qui se ressemblent presque tous, les huis pas moins similaires, une carte aurait été la bienvenue les premiers temps. Dire que Tyrra passera par là à son tour. Aravar la guide tout d'abord en direction de la grande salle commune où est toujours dressée une immense table accueillant la famille royale ainsi que certains nobles lors d'occasions. Elle n'est pas si loin de ses quartiers et c'est l'un de ses repères. « En partant de cette salle, mes quartiers se situent toujours à gauche. » Glisse-il en se stoppant quelques instants.

Non, il ne se risque pas à aborder à nouveau des sujets personnels, d'une part en raison de son garde du corps juste derrière mais aussi des nains à proximité. Inutile de faire des vagues en public, il en a déjà assez fait à son arrivée ici. Au loin discutent deux Dashyrs qu'il zieute brièvement avant que son regard ne se reporte sur son amie d'antan. « Si je te donne le choix de venir loger directement au Palais, j'imagine que tu refuseras ? » Choisir entre le confort mais moins d'intimité - et tranquillité ou la crasse mais familière. Si il se doute de la réponse, cela ne l'empêche pas de s'en assurer avant qu'ils ne continuent la visite. Il leur reste à voir entre autre les quartiers des serviteurs avec non loin les cuisines, la réserve, et même la salle du Trône. Inutile en revanche d'écumer toutes les chambres ainsi que pièces pratiquement vides. Aravar songe aussi au terrain d'entraînement où il passe une majeure partie de son temps - sauf en ce moment, bien qu'il observe toujours les affrontements amicaux depuis le balcon qui le surplombe.
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Sam 4 Aoû - 17:32

Aravar & Tyrra
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Si mademoiselle veut bien me suivre.
Tyrra lui emboîte le pas sans broncher. Elle ne l'avouera sans doute jamais, mais découvrir l'intérieur du palais, réveille en elle un réel intérêt. Les couloirs sont grands et vastes, elle est quasiment sûre de se perdre dans les jours à venir. Ils ne seront pas de tout repos, il lui faudra réapprendre à se comporter normalement avec son ami d'antan et surtout surveiller ses manières. Chose qui prendrait sans doute du temps, elle qui jusqu'alors le traitais surtout comme un de ses idiots du Carta.

Elle n'est pas surprise en passant la porte de voir le nain qui l'a accompagné plus tôt prendre place derrière eux. Ou plutôt derrière l'Aeducan qui n'en fait même pas cas. Surement l'un de ses larbins, l'un de ceux attribué spécialement à sa protection. Elle se surprend à en sourire, dans ses plus lointains souvenir elle ne voit nullement Aravar avoir besoin de quiconque pour assurer ses avants ou même ses arrières. Ce dernier ayant toujours clamé haut et fort être assez rusé pour ne pas avoir besoin d'une autre personne pour s'en sortir. Elle se doutait bien qu'il n'avait pas eu le choix, vue le rang qu'il occupait désormais. Tyrra regarde Gilard d'un air intéressé et moqueur à la fois, mais elle ne dit rien au sujet de sa présence à leurs côtés. Pourtant, l'envie de commenter la situation est très tentante pour cette dernière. Elle ne savait guère d'où venais cette envie soudaine de provoquer Aravar, le poids de la rancœur certainement.

Après quelques minutes, ils débouchent tout trois sur une vaste pièce, une grande salle où se dresse une large table. Nul doute qu'il s'agisse de la grande salle où la famille royale et quelques invités se réunissent pour partager des festins. La décoration y est riche et le mobilier semblent aussi beaux que confortable. Un habitant des taudis en serait estomaqué - cela va sans dire - par la richesse qui se dégage des lieux. Elle remarque à peine les deux Dashyrs discutant au loin, elle ne peut contenir la curiosité qui est la sienne et son regard se promène çà et là pour en enregistrer chaque recoin. Aravar lui glisse une astuce simple pour se repérer qu'elle note immédiatement dans son esprit. Une chance que son cerveau lui permette d'emmagasiner ce genre d'information et que son sens de l'orientation ne lui fasse pas défaut. Elle reporte son regard sur l'Aeducan qui semble faire de même, chose qui la renfrogne instinctivement. Une mauvaise habitude, mais que pouvait-elle y faire ? Elle avait depuis longtemps appris à éviter son regard et cette soudaine proximité était déroutante.

Si je te donne le choix de venir loger directement au Palais, j'imagine que tu refuseras ? Tyrra se mord les lèvres pour ne pas rire. Était-il encore sérieux ? Elle se redressa le plus possible, faisant en sorte que les disques de sa colonne vertébrale s'alignent parfaitement, lui faisant gagner un petit centimètre. Même s'ils avaient eu de meilleurs rapports, Tyrra aurait refusé, sa mère était trop instable ses derniers temps et même si elle passerait le plus clair de son temps ici elle pourrait néanmoins garder un œil sur elle le soir venu. Elle savait qu'elle devrait pourtant combler le fait de ne pas être directement sur place. En venant encore plus tôt que les autres serviteurs le matin ou même en partant plus tard le soir. Peu importe la jeune naine n'avait nullement peur de travailler ou d'être fatigué. Tyrra ne lui rit pas au nez, ni ne le toisa non plus. Peu encline à lui parler de sa génitrice elle se contenta de répondre d'un ton neutre. « Vous imaginez bien monseigneur... Même s'il est vrai que le palais est plus confortable, je préfère la merde des taudis. Une basse naissance comme moi ne mérite pas mieux que les miettes de vos repas. »

Elle insista bien fort sur la fin de la phrase, non pas pour provoquer Aravar, mais pour que les deux nobles qu'elle avait à peine remarqués plus tôt entendent ses paroles. Elle voulait attirer leur attention, mais peut-être aussi leur faire passer un message. Ce n'était guère la bonne manière, mais leurs riches toilettes lui donnaient la gerbe, elle qui peinait à nourrir la femme qui lui avait donné la vie.
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Sam 11 Aoû - 10:18



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Aravar & Tyrra

« You must learn from your past mistakes, but not lean on your past successes. »
Ce n'est plus exactement la même chose depuis qu'ils s'acheminent en dehors de ses quartiers. Les voilà plus à agir tel deux inconnus bien qu'au fond de leurs prunelles se reflète un passé plus lourd que d'aucuns pourraient le soupçonner, notamment Gilard ou... Ces deux nobliaux plus loin. L'un ne se fait pas prier quand la réponse de Tyrra arrive jusqu'à ses oreilles, bientôt suivi de l'autre tandis que l'Aeducan réprime à temps une grimace. Il devine que cela ne lui est pas adressé mais quand bien même, cela le touche en plein cœur ; notamment vis-à-vis de ses propres origines. Aravar n'a jamais oublié celles-ci depuis qu'il est parvenu ici. Pourtant, une fois au sommet de l'échelle, les problèmes en bas sont tellement plus faciles à ignorer. C'est un risque que de se noyer dans ses ornements, ses privilèges, notamment pour un nain qui n'est pas habitué à tant de confort... Ni de pouvoir ou d'influence. La différence étant que contrairement à ses nouveaux pairs nobles, lui connaît le goût de la crasse depuis qu'il est chérubin. Une majorité d'entre eux n'ont expérimenté que la cuillère d'argent ou d'or glissée dans le bec afin d'accompagner leurs premiers pas.

Si longtemps Aravar, plongé au cœur des Taudis, regrettait une telle naissance, il commence désormais à croire que c'était pour le mieux. Sans ça, il serait sans doute semblable à tous ces peignes-culs qu'il méprisait - méprise encore pour certains. Sans ça, il n'aurait jamais eu la chance de faire certaines rencontres telles que Tyrra et Odarik, tout du moins pas dans les mêmes conditions. Même si bien évidemment, il n'aurait sûrement pas orchestré des conneries aussi grosses que son ego pour s'accaparer toute l'attention, faute d'une frustration croissante.

En tout cas, il opine simplement du chef en guise de réponse puis l'invite à le suivre pour reprendre l'un des nombreux couloirs déjà plus calme. Comme si une mouche l'avait piqué, Aravar est déjà moins bavard mais surtout songeur : il pense à la génitrice de sa vieille amie. Est-ce lié à sa décision ? Il est curieux même si il ne demande rien au risque d'être envoyé sur les roses. Ce n'est pas le bon moment. Avant l'étape des cuisines, ils débarquent au cœur de la réserve qui se situe à proximité de ces dernières. Ensuite, enfin, ils s'y rendent et il profite que Tyrra se familiarise un peu avec pour se rendre dans une chambre parallèle. Lui dénichant un bout de parchemin ainsi que de quoi écrire - ou plutôt dessiner un semblant de carte, il retourne auprès d'elle puis lui tend. « Tiens, si tu as besoin de te faire des repères. Direction la salle du Trône... ou la salle d'entraînement. Tu peux choisir. » Encore un choix. Bien différent du premier, comme un test même si il n'y a absolument aucun piège. Son faible sourire laisse pourtant planer le doute jusqu'à ce que la réflexion de son garde du corps dans le dos ne le transforme en légère grimace. Du Gilard tout craché. « - J'vois pas en quoi la salle d'entraînement serait utile pour une boniche, enfin... - Elle y passerait sûrement plus de temps que toi si elle pouvait, je suis sûr. » Comme un vieux couple, c'est reparti pour un tour...
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Mar 14 Aoû - 18:42

Aravar & Tyrra
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Le manque de réaction de l'Aeducan est frustrant, mais elle ne doute pas qu'il puisse oublier ce que s'est d'être en bas de l'échelle. Quand on passe autant d'années qu'eux dans les taudis de la ville, il reste des traces. Des plaies impossibles à refermer parfois... La grimace d'Aravar la chamboule tandis que les deux nobles repartent sans même demander leur reste. Énième soupir d'exaspération, elle soupçonne la fatigue d'être à l'origine de ses états d'âmes. Elle a juste envie de s'enfuir, la proximité d'Aravar accentuant son désarroi. Elle aurait sans doute préféré qu'il s'énerve, elle ne le reconnait plus... Du moins, le Aravar du Carta. Agir comme s'ils n'avaient aucun passif, aucune attache particulière est d'autant plus compliquée. Une gymnastique mentale chaotique, surtout quand on a qu'une seule envie, balancer tout ce qu'on a sur le coeur. Tyrra attend simplement son moment, peu importe combien de temps cela prendra. Elle est bien trop sur les nerfs depuis ses dernières heures.

Il l'invite à le suivre, ce que cette dernière se contente de faire sans broncher. Il semble perdu dans ses pensées et elle n'ose pas en interrompre le cours. Il faut vraiment qu'elle se concentre sur ce qui l'entoure, sans cela elle ne sera jamais capable de se diriger dans ce palais immense. Ils débouchent au coeur même de la grande réserve puis des cuisines. Une fois de plus Tyrra est estomaqué pas la grandeur des lieux, le mobilier y est certes moins riche, mais bien plus que le taudis où elle vit. Elle ne remarque même pas la furtive absence de l'Aeducan, trop concentrée sur tout ce qui l'entoure. Les étagères sont toutes sans exceptions redécouvertes de vivres, les vaisselles rangées sont richement décorées, les lieux étant de même dénués de toute forme de saleté. Tyrra en viens à la conclusion qu'il est bien facile d'oublier les autres quand on vit dans pareil luxe. Elle se serait bien contentée d'une palliasse près d'une cheminée rien que pour pouvoir vivre ici.

La soudaine présence de l'Aeducan à ses côtés, manque de la faire sursauter, il lui tend un bout de parchemin et de quoi griffonner. Elle le remercie tout en ne manquant pas de se dessiner immédiatement un plan du parcourt emprunté, de peur d'oublier son chemin et finir par ses perdre parmi les nombreux couloirs du palais.

Direction la salle du Trône... ou la salle d'entraînement. Tu peux choisir. Elle le dévisage un instant. Pourquoi lui donner le choix ? Son léger sourire la désarçonne, mais elle doit bien avouer qu'elle est assez curieuse de voir cette fameuse salle d'entrainement. D'autant plus que vue l'état de son vieil ami, il ne fait aucun doute qu'il en à était privé jusque nouvel ordre. Chose qu'elle lui aurait de même interdite si c'est elle qui avait soigné ses blessures. Elle ne sait pourquoi mais, son propre visage s’adoucit, il y avait certainement très longtemps qu'elle n'avait pas vu Aravar "heureux" ?

J'vois pas en quoi la salle d'entraînement serait utile pour une boniche, enfin... Le sourire d'Aravar se change instantanément en légère grimace. Celui de Tyrra se renfrogne pour sa part. Boniche sérieusement ? Bon d'accord elle en est une, mais de là à le lui balancer comme ça à la figure. Elle lorgne Gilard d'une manière assassine prête à sortir les griffes, mais elle n'en fait rien car Aravar répondit pour elle.

Elle y passerait sûrement plus de temps que toi si elle pouvait, je suis sûr. Elle reporte son regard sur lui, presque amusée qu'il pense cela. Ne supportant pas la remarque du garde-du-corps de l'Aeducan elle choisit donc la salle d'entrainement. Juste pour l'enquiquiner, chose qu'elle prendrait un malheureux plaisir à faire si elle devait être amenée à le croiser tous les jours. « Allons pour la salle d'entrainement, mais je vous saurais gré de laisser votre molosse analphabète à l'extérieur. »
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Sam 25 Aoû - 10:07



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Aravar & Tyrra

« You must learn from your past mistakes, but not lean on your past successes. »
Tout comme Tyrra, lors de sa première visite du Palais, il était estomaqué. Une multitude d'étoiles brillaient au cœur de ses pupilles, presque aussi étincelantes que le luxueux mobilier, ainsi qu'un désir ardent d'en faire pour de bon sa demeure. Ne le mérite-il pas ? N'est-ce pas là son héritage qu'il réclame depuis tant d'années ? Seulement ses mésaventures dans les taudis subsistent, telles une part d'ombre nichée dans un coin reculé, prêtes à ressortir inopinément, et ce sera toujours le cas. Après l'admiration s'est ainsi profilée l'amertume liée à ses souvenirs les plus profonds. Aravar ne crache pas sur ce qu'il a enfin obtenu, ce pour quoi il s'est battu, mais désormais ses prunelles ne reflètent plus exactement la même lueur. Si il n'est pas tombé dans le piège du bougre quittant la misère pour s'embourber aveuglément dans le luxe en oubliant ses origines, il en profite de manière raisonnable. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'il ne réclame pas de serviteurs pour l'habiller, entre autre. Il est assez grand pour se débrouiller, peu importe certaines étiquettes à suivre. Un bel exemple est celui de Gilard, garde du corps attitré qu'il ne juge d'aucune utilité, sachant une fois encore se défendre seul. Néanmoins avec le temps, il considère plus le nain bougon, même si cela n'empêche pas leurs prises de bec récurrentes comme maintenant.

Leur échange visuel claque et bien évidement, la "bonniche" en question n'apprécie pas non plus la réflexion. Le sourire de l'Aeducan se niche finalement à nouveau sur son faciès à son choix mais également sa belle répartie. Ça y est, voilà encore une personne que Gilard ne supportera pas. Il se fait violence pour ne pas répliquer autrement qu'en marmonnant quelques insultes principalement destinées à Tyrra. De son côté, Aravar ouvre le convoi en direction de la salle d'entraînement jusqu'à ce qu'ils parviennent juste à l'entrée. Là, il se tourne vers son molosse non sans une mimique moqueuse. Oh il l'a bien mérité après tout. « Allez, t'as entendu la dame, attends sagement à l'extérieur. » Un long soupire s'échappe des lèvres du concerné qui après une énième fusillade de regard, colle son dos contre le mur juste à côté, bras croisés et langue encore bien pendue. « Foutue bonne femme... » Il faut dire que cette situation rappelle énormément à Gilard celle vécue quelques semaines plus tôt chez Odarik - qu'il piffe encore moins. « Toutes ces années de formation pour quoi... Servir un gamin péteux et sa bonniche à la con. » Bougonne-il à voix basse alors que les deux en question pénètrent les lieux. Inutile que le Prince relève, il commence à avoir l'habitude.

Enfin seuls, à nouveau, et avant qu'ils ne parviennent sur le petit balcon destiné aux visiteurs qui souhaitent observer les combats plus bas, Aravar se tourne vers Tyrra. « Si ça peut te rassurer, il est tout le temps comme ça. » Il l'amène ensuite sur ce dernier où résonnent déjà des échanges musclés. Ah, ça lui manque. Énormément. Ses prunelles en témoignent à l'instant où il lorgne les combattants : il est facile de lire en lui comme dans un livre ouvert. A proximité de leur position se trouvent par ailleurs des emplacements divers pour armes ainsi qu'armures, ce qui n'aide en rien sa frustration. Et si...?
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Jeu 30 Aoû - 17:38

Aravar & Tyrra
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Ses futurs échanges verbaux avec Gilard ne seront pas de tout repos, elle le sent instinctivement quand ce dernier marmonne dans sa barbe des injures qu’elle devine pour elle. Tyrra lève les yeux au ciel avec exaspération, mais intérieurement elle est plutôt fière d’elle, il faut bien l’avouer. Le sourire de son ami en revanche la déconcerte, elle ne veut pas le faire rire…  Pourtant, elle ne réplique pas à son sujet, pas tout de suite... Ce qu'elle lui réserve sera certainement plus barbare que ce que Gilard vient de prendre dans les dents. Et la liste des récriminations concernant l'Aeducan est plutôt conséquente. Elle se mordille la langue pour préserver le silence et tout trois quittent la pièce. Elle se contente de suivre le prince en direction de ladite salle. Gilard sur ses talons, semble quant à lui ne pas vouloir cesser ses bougonneries. La jeune naine à beau tendre l'oreille, elle ne parvient pas à comprendre un traitre mot de ce qu'il dit. À croire qu'il en mange la moitié. Elle abandonne ainsi toute tentative de compréhension à l'instant où ils arrivent à destination. En bonne élève Tyrra griffonne rapidement une nouvelle partie de son plan en n'oubliant pas d'y ajouter quelques annotations utiles. À cet instant elle remercie secrètement Aurélius de lui avoir appris à lire, mais surtout à écrire durant ses derniers voyages en Orzammar. Sans lui, elle se serait sentie bien bête en dessinant un plan sans une légende compréhensible.

Elle n'écoute pas les invectives du nain au moment de passer la porte de la salle d'entrainement. Elle n'en a rien à faire de toute façon. Et entre nous, « la boniche à la con » a encore quelques réparties cinglantes à lui ressortir à l'occasion. Elle se contente donc d'entrer sans faire attention à lui. Que Aravar ne réagisse pas en revanche est plutôt troublant pour Tyrra. De mémoire, ceux qui se risquaient à ce genre de disgrâces ou à lui manquer de respect pouvaient perdre un morceau ou tout simplement la vie.

Encore une fois les deux anciens amis se retrouvent seuls. Pourtant, trop curieuse par la découverte des lieux, Tyrra ne s'en rendit pas compte. Pas avant qu'il ne s'adresse à elle en tout cas. Elle hausse les épaules, Gilard c'est bien le dernier de ses soucis actuellement. « « Il est inoffensif comparé à... » Elle voulait faire référence à ses anciens frères d'armes du Carta. Ceux-là même qui avaient toujours pris un malheureux plaisir à lui chercher des noises quand elle avait le malheur de tomber sur eux. Cependant, elle ne finit pas sa phrase, trop captivée par les échanges vigoureux des nains se livrant bataille juste sous leurs yeux. Dans une autre vie, elle y aurait certainement observé son paternel se livrant à ses mêmes exercices. Karelia lui avait souvent confiée que Kreln venait dans cette salle s'entrainer avec les nobles de la citée. Son cœur se comprime une nouvelle fois dans sa poitrine et elle relève le visage en direction de celui de l'Aeducan pour chasser ses pensées.

Tel un enfant privé de son jouet préféré, le nain semble avide de ressentir lui aussi les sensations du combat. Ses prunelles claires fixées sur les combattants, il semble trépigner d'une impatience qu'elle connaît bien. Pour la première fois depuis son arrivée au palais, elle semble le reconnaitre. Ce Aravar avec qui elle a « truc » à régler. Un sourire machiavélique, se dessine alors sur le visage de la jeune naine. Le voir se morfondre ainsi est plaisant pour elle. « Je devine qu'on t'a interdit toute forme de combat, ce doit être horrible pour toi. Et tu fais gentiment ce qu'on te demande ? Si je m'écoutais tu recevrais la raclé de ta vie, maintenant... » Cette affirmation est légèrement présomptueuse de sa part. Tyrra ne sait pas se battre, pas encore, même si l'envie d'apprendre à se défendre était devenu une obsession depuis l'attaque de la citée. Un long soupire de frustration s'échappe de ses lèvres, elle ne lâche pas Aravar du regard. « Enfin... sauf si tu as envie de jouer les rebelles... »

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Mer 5 Sep - 13:50



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Aravar & Tyrra

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Inutile d'être devin pour comprendre la fin de la phrase sortie d'entre les lèvres de Tyrra. Le jeune Aeducan se doute bien qu'elle garde un très mauvais souvenir de ses anciens camarades du Carta mais aussi de lui, tout simplement, faute à tout ce qu'elle a vécu par le passé. Il ne rétorque rien mais ne feint pas non plus l'ignorance. Finalement, il détourne son attention sur les combats musclés qui se déroulent plus bas afin de se perdre dans d'autres songes l'espace de quelques instants. Quand soudain des propos provocateurs le ramènent à la réalité et parviennent à lui faire grincer des dents : il est touché en plein cœur sur un sujet sensible. Même si Aravar est en effet beaucoup plus obéissant en comparaison des derniers temps, il ne supporte pas encore qu'on le lui ramène à la figure ainsi. De la bouche de son amie d'antan, cela le heurte d'autant plus et le pousse naturellement à la contre-dire. Il souhaite lui montrer qu'elle se trompe, qu'il n'est pas soumis, qu'il est encore libre de ses choix et qu'il reste maître de son destin. Mais la frustration n'aidant en rien, il rentre dans son jeu sans s'en rendre compte. Enfin si, quand même un minimum.

Décidant à son tour de ne pas la lâcher du regard, il s'achemine jusqu'à l'un des présentoirs d'armes. « Je suis assez grand pour savoir quand je peux reprendre mes entraînements. Et je me sens plutôt en forme, aujourd'hui. » Lentement, peu importe ses courbatures encore présentes et quelques points de douleurs qu'il ignore, il attrape deux épées dont l'une qu'il envoie en direction de Tyrra. Elle tombe au sol, à ses pieds, après avoir été lancée de façon tout aussi provocante. « Je serais bien curieux de voir ce que tu sais faire avec. Sauf si tu te dégonfles... » Avec un léger rictus, il reste plutôt confiant en ses capacités même après ce temps de convalescence passé sans avoir pratiqué. Et si en apparence il semble désormais bien hautain si ce n'est malpoli avec la naine, ce n'est pas foncièrement méchant. C'est du donnant donnant, même si il mérite amplement sa colère et ses réflexions. Sa patience n'est malheureusement pas infinie une fois ses nerfs titillés, peu importe son évolution au cours des derniers mois. C'est dans sa nature, et impossible de chasser le naturel, celui-ci revient toujours au galop.

Le jeune prince songe également à la servante qui n'a probablement jamais eu l'occasion de se servir d'une lame même pour un affrontement amical. En tout cas quand ils se côtoyaient plus régulièrement, ce n'était pas le cas. Dans sa tête, il doute qu'elle ait eu le temps d'apprendre à se battre entre deux, que ce soit en solitaire ou avec une autre personne. Mais nul doute qu'elle déborde d'une envie d'essayer, peut-être d'apprendre, quand il remarque la lueur dans ses prunelles qui lui saute aux yeux. Une frustration semblable à la sienne, non ? Il le réalise, épée en main, songeant que ce ne serait pas une mauvaise idée si il se rachète en partie ainsi. En lui offrant cette opportunité.
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Sam 8 Sep - 15:04

Aravar & Tyrra
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Tyrra aurait-elle touché un point sensible ? C'est du moins ce qu'elle pense quand le nain attrape deux épées sur le présentoir tout proche. S'il en conserve une, il lui balance non sans une certaine provocation la seconde. L'arme rebondit avec fracas et glisse sur le sol filant en sa direction. La jeune naine est d'ailleurs obligée d'apposer le pied sur la garde de cette dernière afin de stopper sa course. Les paroles qu'il rétorque sont quant à elles tout aussi provocantes. Rien de bien étonnant, elle l'a cherché et Aravar n'est pas un idiot. Il sait pertinemment qu'elle n'a jamais appris à se servir d'une arme. À quand bien même, Hraesvelg - accessoirement son père de substitution - lui avait toujours défendu d'en toucher une. Il aurait sans nul doute fait une syncope en voyant Aravar provoquer Tyrra de la sorte. « Me dégonfler ? » Elle ne put retenir une moue contrariée, s'il y avait bien une chose qu'elle ne faisait jamais, c'était faire machine arrière. La vie dans les taudis était déjà bien compliquée en règle générale, chaque âme y résidant devant oublier ses peurs afin d'y survivre. Les dégonflés ne faisaient jamais long feu et Tyrra était toujours de ce monde. Son regard se balada de l'épée au sol à son ami d'antan, elle n'avait aucune intention de s'en saisir. Cela le décevrait sans doute mais c'est une tout autre idée qui germait alors dans la tête de la jeune naine.

« À vrai dire j'ai une toute autre idée... » Elle écarta l'épée reposant sur le sol de pierre, du revers du pied. Non sans installer au passage une certaine hostilité. L'objet repris sa course dans un coin opposé de la pièce, à bonne distance de la naine. Elle reporta ses prunelles assassines en sa direction. Se permettant même de s’approcher davantage, plantant son index sur le torse de l’Aeducan. « Te souviens-tu de notre petit jeu ? Celui qui faisait hurler nos mères. » Quand ils étaient tous deux enfants, Aravar et elle avait un jeu. Une distraction que leurs mères avaient toujours eu peine à leur faire cesser. Leur causant mainte fois des remontrances sévères de la part de Nalia et Karelia. Ce jeu consistait à river les épaules de son adversaire au sol le premier, une lutte qu'ils avaient souvent mené l'un contre l'autre et que parfois elle avait remporté. Voilà des années qu'elle n'avait pas pratiquées, pas depuis l'âge de ses neuf ans, quand il lui avait tourné le dos. Elle espérée cependant que ce petit retour en arrière serait une bonne manière de lui rappeler celui qu'il avait été avant le Carta. Un enfant aussi pommé qu'elle. Au moins sur ce terrain elle ne serait sans doute pas désavantagée, sans doute même le contraire à la vue de l'état d'Aravar. Les ecchymoses parcourant certaines parties de son corps devant être particulièrement sensibles.

« Si je gagne, tu me laisses partir, tu oublies qui je suis et tu me fous la paix. Si part contre tu gagnes, je deviendrais ta servante et peut-être qu'avec un peu de chance... je pourrai éventuellement essayer de te pardonner. » Elle fit un pas en arrière, tout en le toisant. Elle espérait qu'il accepte ce petit combat en corps à corps. Et le deal était clair, s'il voulait qu'elle soit à son service il devait la battre sans quoi elle pourrait partir. « Qu'en penses-tu ? »  En attendant sa réponse elle se préparait déjà intérieurement à lui sauter dessus, sitôt qu'il se serait séparé de son épée du moins. Mais pour l'heure elle attendait simplement sa réaction.

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Jeu 13 Sep - 9:45



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Aravar & Tyrra

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Bien évidemment son amie d'antan ne se dégonfle pas. Elle a la peau dure, tout comme Aravar, même si le combat ne sera jamais équitable avec des épées. C'est bien pour cette raison qu'elle lui propose une autre manière d'en découdre. A l'évocation de leur passe-temps lorsqu'ils étaient bambins, un sourire nostalgique s'implante quelques instants sur son faciès, également accompagné de souvenirs. Une époque lointaine avant le décès de sa génitrice, marquant là le début d'une nouvelle ère au sein du Carta pour lui, et techniquement un nouvel Aravar moins fréquentable. C'est à cette pensée que son rictus se dissipe progressivement, bientôt aidé par le deal proposé. Lui qui adore les défis ne rétorque pas immédiatement. Certes, il abandonne sa propre arme au sol, prêt à combattre à mains nues, mais quelque chose l'empêche d'accepter. Si il perd, il n'aura plus jamais la chance de réparer ce qui s'est brisé entre eux excepté en revenant sur sa parole. Un acte qui ne l'aurait sûrement pas autant dérangé une année plus tôt. Là, en l’occurrence, il s'y refuse.

Mais pourquoi perdrait-il ? L'Aeducan si confiant en ses capacités doute soudain, torture ses méninges pour trouver une meilleure alternative sans se défiler pour autant. « J'ai mieux. » Le voilà qui inspire un bon coup puis présente son idée : « Si je gagne, tes conditions me vont. Mais si je perds, même si tu pars, je veux toujours te voir. Je sais que je ne pourrais jamais t'oublier. Et puis... J'ai un accès au Façonnat. J'aurais sans doute des choses importantes à t'apprendre sur la vérité que tu cherches encore, j'imagine. » Intérieurement, le jeune nain n'aime pas l'idée d'user de ceci comme d'un appât qui incitera Tyrra à accepter ses conditions. C'est bas, quand bien même ses intentions sont bonnes.

Aravar se mordille la lèvre intérieure. Encore une fois, c'est égoïste de sa part. Il le réalise pleinement - contrairement à d'habitude, et une énième fois sa caboche bouillonne, partagée entre ces deux options. Lui qui pensait avoir changé a l'impression d'avoir été propulsé en arrière sans prévenir à cause de ses émotions. Par peur des conséquences de son susceptible échec alors que pour l'éviter, il lui suffit de se battre. Et si il perd, ce ne sera que justice pour ses erreurs passées, non ? Il commence à s'énerver contre lui même, son pied cognant violemment contre l'épée au sol. Enfin ses yeux se posent à nouveau sur la naine. « Non, oublie. Je ne t'achèterais pas avec ça... J'accepte tes conditions, je te le dois bien. » Les sourcils froncés, il se prépare lourdement à l'idée et réalise que sa motivation est décuplée. C'est toujours ainsi lorsqu'on se trouve au pied du mur. « Je suis prêt. » Les poings serrés, le prince se précipite en furie sur elle pour être certain de ne pas revenir sur sa propre parole. Et plus vite il sera plongé au cœur de l'action, moins il songera aux conséquences si il perd.
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