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Jeu 3 Jan - 18:07



Profundis Animae Tuae
Tyrra & Aravar

« Today belongs to the past, the golden hopes of your yesterdays. »
Suite à ses retrouvailles avec Aravar, les jours se sont succédé en Orzammar. Rien d'anormal en soit, mais sans qu'elle sache réellement pour quelle raison les pas de Tyrra l'ont malgré tout ramené au Palais Royal. Rien ne l'obligeait à revenir en ses lieux, mais n'ayant ni gagné ni perdu son duel contre l'Aeducan, son cerveau dû trancher la lourde interrogation qui la tenaillait depuis leur séparation. En l'absence d'une victoire elle devait remplir sa part du contrat et même si cela ne lui procurait nulle joie, elle s'exécutât malgré tout. Peut-être, serait-elle surprise par le nouveau Aravar après tout ! N'espérait-elle pas le voir changer depuis des années.

Voilà donc deux bonnes semaines que la naine avait pris service auprès du Prince, une tâche pas si évidente en soit, étant donné ses maigres connaissances en matière de protocole et autres us et coutumes de la haute société naine. Quand on a vécu toute sa vie dans les taudis, rien de bien étonnant, mais elle sait qu'Aravar ne lui en tiens pas rigueur. Après tout n'est-il pas passé par là lui aussi ? Aussi fait elle en sorte de s'appliquer, de tenir sa langue en présence d'autres visages bien connu au sein du palais et demeure le plus souvent invisible aux yeux des nobles.

Aujourd’hui comme tant d’autres, elle est encore en retard, difficile de faire mieux niveau ponctualité. Avec une mère à la santé mentale déclinante… Mais aujourd’hui les choses sont différentes, elle sait que son père spirituel est de retour. Et oui, Hraesvelg Varrvarag ce vieux grigou et enfin de retour à la maison et autant dire qu'il en a fini avec la surface ! De quoi soulager la jeune naine, ce dernier ayant fait la promesse de l'aider à prendre soin de Karelia et même, pourquoi pas, faire en sorte qu'elle emménage dans sa demeure où elle sera bien mieux surveillée par ses gens. Cette plaisante perspective a de ce fait le don de rendre Tyrra particulièrement joyeuse et enthousiaste aujourd'hui. Ainsi elle s'acquitte de ses tâches en un temps records. De quoi mériter une pause avant que l'Aeducan ne fasse son apparition. Sûrement de retour de l'entrainement qu'elle lui a permis de reprendre, à petit dose bien entendu et grâce à ses soins ne le cachons pas. Il faut dire que Tyrra l'a passablement esquivé aujourd'hui, volontairement bien entendu, chose qui ne serait pas bien vue si elle servait un autre noble.

Assisse sur un banc à l'entrée des quartiers du Prince, elle s'octroie une pause bien mérité, le nez plongeait dans un manuel d'herboristerie qu'elle a soutiré à un des soigneurs du Palais. Mais soudainement des pas résonnant viennent l'arracher à ses lignes. Ou plutôt des pas résonnant des deux extrémités du couloir où elle se situe. D'un côté elle n'est pas étonnée de voir Aravar et son chien chien de Guilard, marcher jusqu'à elle, mais de l'autre c'est une autre servante complètement essoufflé qui surgie à toute jambe. « Tyrra ! Tyrra ! Un homme demande à te voir, il a dit que c'était urgent ! » Tyrra ferme le livre d'un coup sec avant de se relever du banc où elle repose. Qui peut bien être cette personne. « Qui ça, il ? » La servante prend une grande inspiration comme si elle s'apprêtait à prononcer le mot le plus compliqué de tous les temps. « Un certain Hraesh… Hraeshvl… » Décidément elle n'y arrive pas ! « Hraesvelg ? Il est là ? » Le cœur de la jeune naine s'emballe. Que fait-il ici ? Pourquoi n'est-il pas avec sa mère ? Et surtout qu'elle sera sa réaction s'il devait découvrir pour qui elle travaille désormais ? Dans ses souvenirs, lui et Aravar ne se sont pas quittés en meilleurs termes non plus. Aussi tourne-t-elle la tête en direction de l'Aeducan qui a sans doute entendu son échange avec la servante.

(c) DΛNDELION
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Mar 19 Fév - 8:32



PROFUNDIS ANIMAE TUAE
Aravar & Tyrra

« There's some horrible connotations in the word 'reunion'. »
Ce ne sont pas moins de deux semaines qui se sont écoulées depuis ses retrouvailles avec Tyrra, leur confrontation, mais surtout son entrée à son service. Aravar, parfois encore frustré de leur match nul, se demande si ce n'était finalement pas le meilleur résultat entre eux. Cela lui laisse du temps, une denrée rare et très importante s'il souhaite réparer les nombreux morceaux brisés de leur relation ; surtout en parallèle de ses nouvelles obligations depuis qu'il est installé au Palais. Il s'applique d'ailleurs beaucoup plus à accomplir ces dernières, comme s'il avait eu un regain de vitalité, même en pleine convalescence. Il soupçonne que les soins de son amie n'y sont pas étrangers, ou plus simplement sa présence. Si la situation est loin d'être redevenue comme avant entre eux, le Prince fait preuve de leste en ce qui la concerne. Ainsi elle n'est pas réprimandée si elle arrive en retard - il se doute des raisons, ni en cas de maigre erreur dans le protocole. Cela gêne avant tout les autres nobles, pas lui. Il était probablement l'un des premiers à ne pas vouloir le suivre correctement, ce qui lui a valu bon nombre de remontrances de son précepteur ainsi que son paternel. Désormais c'est lorsque la situation l'exige qu'il s'y plie, et en privé, ou avec Tyrra, il ne juge pas que cela soit nécessaire. Encore heureux.

Car après tout, derrière tant d'apprentissage, il faut à Aravar des moments où il est en mesure de se ressourcer et prendre une bonne bouffée d'air frais. Il ne s'était jamais préparé à affronter de telles tâches rébarbatives. Si on remonte à plusieurs mois, le jeune bâtard, encore bien sot, aurait juré qu'il lui suffisait de brandir sa hache pour réclamer son dû. Ce qu'il a fait illégalement lors de la Lice, bien entendu, avant de se rendre compte qu'il n'était même pas au quart du chemin afin d'atteindre son "dû" de naissance. Certes, au tout début, il lui est arrivé de se demander si tout ceci en valait la peine mais jamais il ne s'est découragé. C'est en regardant en arrière qu'il réalise que de une, il serait incapable de retourner en arrière - il est un nain différent désormais, et de deux, que son accomplissement n'est pas si moindre, même en comparaison de ce qu'il lui reste à gravir. Il lui faut simplement se montrer patient, une fois encore.

Comme il l'a été afin de reprendre complètement l'entraînement. Depuis que c'est le cas, il fréquente les lieux chaque jour et son humeur est au beau fixe. Pour preuve, il se mange beaucoup moins le nez avec Gilard qu'il accusait d'avoir allongé son temps de convalescence. Il y a une semaine, il se remémore même l'avoir menacé plus sérieusement, ce qui est inhabituel entre eux. Ce dernier l'a probablement mal vécu étant donné sa froideur palpable à plusieurs kilomètres. Elle s'atténue au fil des jours mais reste encore présente aujourd'hui et ainsi, l'Aeducan a l'impression d'être suivi par un vrai chien de garde plutôt qu'un autre nain avec lequel converser un minimum.

Enfin, heureusement qu'il n'a pas que lui pour discuter. En train de s'acheminer jusqu'à ses quartiers et encore transpirant de son entraînement, il espère voir Tyrra. C'est d'abord une bonne surprise - pour lui, Gilard ruminant derrière lui à cette vue, lorsqu'il l'aperçoit de loin devant ceux-ci mais voilà qu'une étrange nouvelle s'achemine également à ses oreilles. Il est à distance suffisante pour entendre ce qu'une servante essoufflée lui annonce même si il doit dire que la surprise est conséquente. Ce prénom... Voilà une éternité qu'il ne l'avait plus entendu. Il accélère le pas jusqu'à être à hauteur des deux naines. « Hraesvelg, j'ai bien entendu ? » Si c'est bien lui, Hraesvelg, cela signifie qu'il est revenu de la surface. Mais pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Encore un individu avec lequel Aravar ne s'est pas quitté en bons termes, à croire qu'il accumule - accumulait les boulettes sociales. Il était temps qu'il change. « Je viens aussi. » Lâche-il avec la ferme intention de découvrir ce qu'il se passe, surtout si c'est un problème. Une affaire urgente comme ceci, avec les temps qui courent, il doute que ce soit de bon augure. Et tant pis, exceptionnellement, si Tyrra n'approuve pas. Il lui lance un regard significatif, prêt à lui emboîter le pas.
(c) DΛNDELION
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