Lost in Dreams | ft. Theodore

L’Immatériel. Etrange endroit dépourvu de toutes les lois du monde « réel ». Mais peut-on comparer le monde « éveillé » de celui du Rêveur ? Sylen se posait parfois trop de questions, mais heureusement cela n’arrivait pas tous les quatre matins. Et pour l’heure, il était à la contemplation de ce qui l’entourait et, plus exactement, à la recherche précise du sommeil de quelqu’un. En espérant évidemment que la personne en question dormait. Grand, très grand, musclé, la chevelure à en faire pâlir d’envie les plus belles filles du pays, le semi-elfe l’avait rencontré chez sa maîtresse, Hecate, avec laquelle il semblait bien s’entendre.

L’homme l’avait intrigué, pour ne pas dire charmé. Peut-être que Sylen était en effet facile à charmer, mais le résultat était là : à présent, il voulait lui rendre une petite visite nocturne... Visite qui se ferait évidemment bien à l’abri, en Rêve. Ah ! Le voilà, le fameux Theodore. Teddy pour les intimes, il présume. Teddy... Le décore change, l’Immatériel se dissipe. Il ne sait pas exactement où il se trouve, ni à quoi l’homme était en train de rêver, mais il sent l’herbe sous ses pieds nus, la brise fraîche sur sa peau découverte, le bruit de l’eau chantant au vent léger. Sylen n’était vêtu que d’un pantalon de toile fine, assez ample et resserré à mi-mollet. A ses chevilles et ses poignets, des bracelets d’or. D’un or aussi pur que celui qui ornait également ses yeux d’un trait, ou son torse de quelques arabesques gracieuses.

« Theodore ? » Sa voix chantante brise le silence tandis qu’il s’avance d’une démarche chaloupée, sûr de lui. Le tévintide rêve, après tout. Autant se montrer sous son meilleur jour, même s’il ne saurait certainement jamais que l’esclave n’était pas le fruit de son imagination. Si les questions se posent et se bousculent dans son esprit (où sommes-nous ? Est-ce du sang, dans l’herbe ? Le tien ?), il les tait. Aucune raison qu’il se questionne en rêve. Pour l’instant, il n’avait qu’à se contenter d’être présent, et voir où son petit caprice le mènerait.