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Sam 27 Mai - 17:07


AIR DE DÉJÀ-VU
FEAT. KAELAH DOSOV
Le temps s'écoule si rapidement. Depuis son entrée officielle dans la Garde, après avoir passé son Union, les années ont défilé à une vitesse folle pour Aguilar. Les pensées suffisamment accaparées entre deux entraînements ou deux missions comme c'est encore le cas. Les voyages dans les Tréfonds, les soirées au Fort en compagnie de ses frères et soeurs d'armes. Un véritable plaisir d'avoir trouvé sa voie. De vivre enfin... bien que celle-ci soit condamnée avec une mort inévitable, l'étau qui se resserre. Pourtant, désormais intégré depuis un bon moment, ça n'a pas toujours été le cas. Il n'a pas lésiné sur les efforts ni obtenu son rang de Garde Sénior en claquant des doigts. Aguilar se remémore le temps où tout juste entré dans la Garde, la plupart crachaient dans son dos et s'en éloignaient vivement. Il faut dire qu'il n'arrangeait rien en continuant de dévaliser quelques bourses sur son passage, si ce n'est parfois plus. Finalement le temps a fait son affaire. Il s'est racheté une conduite, notamment grâce à Law, et a prouvé sa vraie valeur. La mauvaise passe est loin derrière lui. Ce n'était pas hier ni avant hier, c'était il y a bien dix années de cela, mais l'esprit reste marqué à jamais. Sa mémoire est large. Très large.

Peut-être est-ce pour cette raison qu'il est contrarié. Le petit groupe de recrues qui séjournent devant lui n'a rien de méchant mais les paroles qui parviennent jusqu'à ses oreilles l'agacent vivement. Elles le dérangent. Des messes bas dans le dos d'une autre recrue plus loin, un air de déjà-vu, un comportement qui lui tape sur les nerfs. Clairement, non, Aguilar n'est pas capable de continuer son chemin sans intervenir. Il accoste le groupe en question sans prendre des pincettes. A vrai dire sans s'en rendre compte, il gueule presque aussi fort qu'un Mabari qui chargerait un ennemi. Les têtes présentes à proximité sont bien obligées de se retourner vers l'origine du remontage de bretelles. « Vous avez rien de mieux à foutre ? Comme aller à l'entraînement, par exemple, au lieu de dire de la merde dans son dos. Si vous calomniez plus que vous vous entraînez, je ne donne pas cher de votre peau face aux engeances. » Inutile d'être devin pour sentir que le sujet lui tient à cœur. Dans sa rage personnelle, il ne peut s'empêcher de dire le fond de sa pensée. « Je me fous de votre passé, de vos origines, de quoi que ce soit. Dans la Garde, on laisse sa chance à tout le monde. Elle devrait pas être mise à l’écart comme ça. » Son doigt pointe clairement la recrue en question tandis que son regard reste accroché aux autres. « Putain de... » Il inspire. Un bon coup. Calme, Aguilar, calme. Taper une gueulante en plein Fort Bastel, même en tant que Garde Sénior, n'est peut-être pas la meilleure chose à faire.
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Mar 30 Mai - 13:33


AIR DE DÉJÀ-VU
FEAT. AGUILAR
Quitter les siens fut très dur. Kaelah n'avait jamais été plus loin que les terres sauvages de Korcari et les abords du village voisin, Lothering. Toute sa vie elle n'avait côtoyé que son peuple, les Chasinds. Quiconque quittait le village plus de trois jours était considéré comme un paria et était alors exclu du peuple. Mais pour la jeune femme se fut différent, la Garde des Ombres était une cause juste. Habituellement les Chasinds n'avaient pas pour habitude de s'occuper des problèmes futiles des étrangers, entre l'argent, le pouvoir et le meurtre, mais les engeances étaient une menace qui touchait tout le monde, ne faisant pas de distinction entre les oreilles pointues, les barbes fournies, les beaux habits de soie ou bien la peinture sur le visage de ses victimes. Alors quand Kaelah quitta le village, sa besace en peau d'ours sur le dos, les Chamans et les autres Chasinds ne dirent rien, se contentant juste de secouer la tête en signe d'acquiescement. Quitter les siens fut très dur effectivement, mais elle ne pensait pas que cela serait une véritable épreuve à surmonter. Alors qu'elle espérait secrètement et naïvement rencontrer des personnes d'autres peuples, ravies de lui conter leur Histoire et leur culture, Kaelah se confronta à des visages fermés et jugeurs. Elle savait que les Chasinds avaient mauvaise réputation, mais elle croyait bêtement que les gens étaient assez intelligents pour passer outre les préjugés. La jeune femme choisit alors elle-même de s'isoler prétendant ne pas vouloir côtoyer des êtres dénués de tout brin de lucidité et de compassion, mais au fond, elle préféra restait solitaire pour ne pas entendre davantage de calomnies sur elle et son peuple, qui la blessaient profondément un peu plus chaque jour. En apparence elle semblait se plaire dans sa solitude, ce qui l'éloignant davantage des autres, mais derrière son visage froid, Kaelah espérait de tout cœur que quelqu'un vienne la voir, même pour la simplement saluer. Puis un jour, à force de patience, quelque chose se produisit.

C'était une journée comme les autres, Kaelah, comme à l'accoutumée, était en retrait des autres à aiguiser le fil de sa lame pour les prochains entraînements. Un peu plus loin, un groupe de recrues étaient en train de discutailler ensemble, tout en la regardant du coin de l'œil. « Tu crois qu'elle a tué combien de personnes avec cette épée ? » demande l'un, sans quitter les yeux de la sauvageonne. « Tu rigoles j'espère ? Elle doit avoir arrêté de compter au bout d'un moment. Les Chasinds tuent tous les jours après tout. Mon cousin de Lothering m'a même raconté la dernière fois que leurs chamans enlever de pauvres enfants dans leur lit pour pratiquer la magie du sang. » À ces mots, les trois hommes firent un bruit de dégoût et continuèrent leurs vils messes basses. Kaelah n'entendait que quelques bribes de phrases, mais elle avait appris à les ignorer au fil du temps. La pierre à aiguiser qu'elle tenait entre sa paume venait frapper la lame de son épée sous plusieurs étincelles qui en jaillissaient. Puis d'un coup, une grosse voix se fit entendre. La jeune femme se tourna en sa direction, se demandant qui pouvait bien beugler comme ça. Un homme en tenue de Garde senior pestait sur le groupe de langue de vipère. Bien vite, elle comprit au doigt qu'il pointait en sa direction qu'il parlait d'elle. Fronçant les sourcils, elle comprit très vite qu'il était en train de la défendre et conseillait "gentiment" aux autres recrues de faire table rase du passé en laissant une chance à chacun. Quand le Garde eut fini de taper sa beuglante les regards se tournèrent vite vers Kaelah qui sentit très vite le feu lui montait aux joues. Elle était gênée par tous ses regards, ce qui ne tarda pas à attiser sa colère contre le responsable. La jeune femme rangea son épée dans son fourreau et se dirigea comme une furie vers le Garde. Le regard noir, elle l'attrape par le bras et l'éloigne de la foule ébahie. « Je peux savoir ce que tu fais là exactement ? » Les mots sortaient de sa bouche sans son consentement. La rage et la honte lui faisaient alors oublier qu'elle parlait à un supérieur. « Tu veux te faire bien voir par les autres en me défendant ? Ou bien tu veux te racheter auprès de ton Créateur machin-truc ? Tu perds ton temps, j'ai pas besoin d'être "secourue", monsieur grande gueule. » Ses yeux sombres sont plantés dans ceux de son interlocuteur. La tornade était lancée : marre de se contenir, le volcan avait besoin d'exploser sur le plus de visages possible.
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Mer 31 Mai - 17:48


AIR DE DÉJÀ-VU
FEAT. KAELAH DOSOV
Pour être franc, Aguilar n'a pas pour habitude de défendre à ce point quelqu'un qu'il ne connaît pas. Pour être plus franc encore, son intention n'était pas de plaider dans l'intérêt de la recrue mais plutôt de mettre fin à une situation injuste. Une affaire qui lui remémore beaucoup trop de problèmes personnels vécus par le passé qu'il s'est laissé emporté. Il n'aurait pas été Senior mais un simple Garde, qu'il aurait réagit de la même manière. Ce n'est pas son rang qui a guidé ses paroles, ce sont ses convictions personnelles. De ce fait, Aguilar ne s'attendait pas ou plutôt n’espérait pas un remerciement pour son geste. Il aurait dans le pire des cas continué sa route dans Fort Bastel, fin de l'histoire. Une fois sa gueulante achevée, il inspire profondément. Il ne fait pas attention à la recrue contrariée qui se dirige vers lui, légèrement en proie à ses songes, à des souvenirs. Un instant absent et tout se bouscule. Emporté sans prévenir, le guerrier se laisse guider loin de la foule mais n'arrive pas à comprendre la réaction de celle qui lui fait face. Il n'a pas le temps d'en placer une qu'elle l'insulte presque ouvertement. Pour quoi ? Pour l'avoir défendue. Quelle ingratitude... inattendue. Ah ça oui. Des paroles si ingrates que Aguilar en reste bouche bée quelques secondes. Il se demande s'il rêve. Le merci était clairement optionnel mais supporter un tel manque de respect après un acte pseudo-généreux, c'est le monde à l'envers. Le pire dans l'histoire, c'est qu'elle l'assimile à une religion qui ne signifie rien à ses yeux. « Pour commencer, je me moque complètement du Créateur. Deuxièmement, je crois que niveau grande gueule t'es pas mal dans ton genre non plus. » Loin d'avoir réussi à recouvrer tout son calme, il se laisse à nouveau emporter dans l'impétuosité. « Putain, qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre. J'espère que t'envoie pas chier tout ceux qui t'aident comme ça. Sinon pas étonnant que ce genre de rumeurs circulent sur toi. » Difficile d'être gentil une fois la fierté amochée.

Aguilar fait des efforts pour ne pas en rajouter une couche. Il pourrait, certes, mais ce serait encore plus stupide de sa part que le groupe de recrues en train de calomnier. Alors il se ravise et répond franchement - gardant tout de même un ton identique. « Je supporte pas ce genre de comportement, j'ai connu ça. Alors je suis intervenu. Je ne t'ai jamais demandé un merci, qui soit dit en passant, t'aurait probablement arraché la gueule, mais un peu de respect pour ton aîné. » Peu à peu, il s'apaise, il essaie de montrer l'exemple... Plus ou moins. Deux de ses doigts viennent masser ses tempes, observant avec plus d'attention le faciès de la recrue. Il remarque enfin les joues légèrement colorées, à moins que ce ne soit qu'une impression. C'est un détail qu'il ne signale pas, se présentant plutôt à la recrue qu'il ne connaissait pas avant. Vu ses propos, il se doute qu'elle non plus. « Ah, au fait, j'ai un prénom. Aguilar. »
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