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Mar 6 Juin - 1:41


un port divin où vogue notre espoir.
─ nous marchons tous vers le même héritage ─
Ce soir, c'était une nouvelle fois la fête. Les nobles s'amusaient, exposaient leur richesse à la vue de tout le monde. On voulait montrer aux autres que l'on était le plus influent, le plus puissant, la famille avec laquelle il fallait absolument s'allier. Moi, j'étais normalement présent pour bouleverser les choses. Je devais démontrer mes talents d'artistes, comme mes talents d'assassin et de voleur. Normalement. Mais ce soir, c'était exceptionnel. Personne ne m'avait donné une quelconque mission, on avait simplement pensé à m'inviter histoire à ce que je sois à la portée de quiconque qui aurait besoin d'un quelconque service. Un noble qui déciderait de participer au Grand Jeu. Ou alors, tout simplement pour montrer qu'aucune majesté n'était à l'abris du détrônement. Dans tout les cas, je ne faisais rien, divertissant simplement les invités qui voulaient bien m'écouter, charmés, pour la plupart, par mes talents certains en chant, en conte ou même en danse. Je n'étais que l'ombre de la foule. Un homme de plus dont on ne cherchait aucunement à connaître puisque je ne venais aucunement d'une lignée au sang bleu. Moi, cela ne me gênait pas. Il fallait dire que j'étais surtout actuellement torturé par des pensées qui s'étaient installées dans mon esprit depuis un bon bout de temps déjà. Des idées de fuite pour la plupart. Oui, j'avais imaginé tout abandonner pour me sauver loin d'ici. Je craignais le fait d'être traqué par des templiers. Que l'on m'enferme dans cette tour pour ne plus avoir l'occasion de pouvoir admirer le ciel. Être contraint par un entraînement encadré et forcé. Faire parti d'un cercle sans qu'on ne l'ait demandé. Une triste existence pour un homme de ma condition, moi qui avait toujours rêvé de faire plein de choses avant de prendre ma retraite. En effet, je m'étais rendu compte que même si j'avais toujours apprécié ma vie ici, à Orlaïs, j'avais également des buts personnels que je voulais accomplir. Je voulais avoir des connaissances sur ma culture elfique par exemple. Je voulais également parcourir le monde et espérer découvrir des choses que jamais je n'avais eu l'occasion d'admirer auparavant. Et même sans avoir toutes ses raisons louables, pour rien au monde j'étais prêt à accepter un enfermement injuste aussi facilement. Je voulais me battre et prouver à tout le monde qu'ils n'avaient pas le droit d'ainsi condamner la magie. Que cela ne servirait qu'à dégrader plus encore la situation initiale. Que cela pousserait certains mages à se tourner d'avantage vers les enchantements condamnables comme la magie du sang. Bref. J'étais quelque peu ailleurs.

Et mes plus fidèles clients savaient très certainement pourquoi. Mais ils n'osaient pas révéler ma petite particularité à qui que ce soit. Comme s'ils avaient encore besoin de moi. Une bonne chose, songeais-je. Pourtant, je devais malgré tout faire le maximum pour garder la tête froide. Bien que mon expression ne soit cachée par mon maquillage, mes bijoux, mon masque et même mon costume qui emprisonnait ma tête sous forme de petite cage. Mais certaines personnes étaient douées pour comprendre lorsque quelqu'un allait bien ou non. Notamment mes compagnons bardes qui pourraient à tout moment me donner un coup de poignard dans le dos. Je tente donc de balayer mes douloureuses pensées en allant me servir en boisson, me servant une coupe de cet ambre liquide qui ravive mes papilles et qui enflamme ma gorge. Et puis, je décide d'en prendre une deuxième, puis une troisième, comme si l'alcool suffirait à me faire oublier ces cauchemars éveillés ou à m'endormir. Hélas, au bout d'un moment, je comprends que l’enivrement a eu raison de moi. Je titube, ayant du mal à tenir debout. Je file donc m'asseoir à une table où je ne bouge plus, cherchant à me tenir droit et faisant que guère attention aux personnalités alentours. Il ne fallait pas que je perde de ma prestance. Que l'on croit encore en moi et en mes qualités de barde. Il suffirait sans doute d'un rien pour que plus personne ne veut de moi, que je perde en argent, contraint de rejoindre les bascloîtres pour ne plus jamais ressortir. Déchu à cause d'une faute toute bête. Bien que je n'arrive aucunement à tenir ainsi immobile sur ma chaise, je tente de rester ainsi droit, cherchant à laisser ainsi croire que si je ne tiens pas le coup, c'est avant tout à cause de la fatigue. Car j'ai encore un peu de lucidité. Que je remarque finalement la présence d'une demoiselle à mes côtés au physique particulier. Néanmoins, ce n'est pas la première chose qui me frappe le plus à première vue, non. C'est simplement parce que je suis incapable de mettre un nom sur son visage. Pourtant, les nobles, ça me connait. Si eux, ils ne me connaissaient pas tous, moi c'était le cas. Je décide donc d'engager la conversation. Histoire de faire connaissance. ≪ - Bonsoir. ≫ fis-je alors tout doucement.
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Sam 17 Juin - 20:21

UN PORT DIVIN OÙ VOGUE NOTRE ESPOIR
☾ feat Kaida ☾
Le faste d’Orlaïs est délicieux. La décadence de la noblesse qui se cache à peine des vices qu’elle affectionne tant : beauté, démesure et richesse. Parfum de la haute, douceur aux relents empoisonnés. Le danger se tapit sous les courbettes et la bienséance. Elle n’est qu’un agneau en apparence parmi le troupeau de charognards qui tournoie autour d’elle. Mais ne vous y trompez pas. Le véritable loup du troupeau, la reine du monde sauvage en cette soirée, c’est elle et personne d’autre. Si le fruit de ses déplacements ne sont jamais totalement vains, certains reposent toutefois sur un caprice. Celui de voir le monde, celui d'humer la naïveté et la négligence des nations étrangères à accueillir un loup dans leur bergerie sans jamais s’en douter un seul instant, comme présentement. C’est un jeu qui se présente à elle, celui de s’introduire au plus près de la noblesse et des élites des royaumes. Silencieux cobra sachant patienter pour attendre le moment opportun de mordre, d’ébranler des nations toute entière ou le cœur même du pouvoir. C’est ainsi que les choses avaient eu lieu avec le roi de Férelden. L’assassinat du fils du monarque, machination organisée de sa main qui avait eu un effet double : celui d’abattre le moral du roi, mais aussi de l’amener à éprouver de la rancune envers les Corbeaux d’Antiva, petites mains dont elle avait usé pour arrivé à ses fins, et dont le responsable de l’assassinat s’était fait voir. Conséquence malheureuse pour le maître assassin, mais heureuse pour elle qui avait vu dans cette manœuvre un double gain inattendu. Lorsque l’heure viendra, ils seront tous désunis, incapable de faire face ensemble. Et cette zizanie qu’elle entraîne sur son passage la réjouit au plus haut point, source de rires enfantins sur ses lèvres.

Mais cette fois-ci, elle n’est là que pour son bon plaisir. Nul complot pour lequel œuvrer dans l’ombre, aucune machination en prévision. Rien que l’envie de prendre du bon temps et bien sûr, d’observer l’ennemi. Qu’ils lui paraissent insouciants et trop occupés à pavaner à et s’enivrer, ces Orlésiens. Les gloussements des dames heurtent ses oreilles qu’elle en saignerait si cela était possible. Les manières des hommes titillent son envie de les retourner contre eux pour s’en gausser. Son esprit divague, imagine si la soirée venait à tourner au cauchemar et les voir contraint de défendre leur vie. Sûrement tomberaient-ils comme des mouches insignifiantes, vaste vermine qu’ils sont. Aucun sentiment n’habite son cœur pour cette valse des corps anonymes, celui-ci est taillée dans le marbre le plus dur. « Bonsoir. » Son regard dérive sur un elfe – être rare en ces lieux à ne pas être cantonnés au service de douceurs – venu s’asseoir sur la chaise à ses côtés. Le malheureux semble avoir comme tant d’autres succombé aux affres de la boisson. Son audace l’amuse. Rare sont ceux à venir au-devant pour s’adresser directement à elle. D’ordinaire, c’est plutôt elle qui initie les rencontres et conversations, quand les autres invités se contentent de la dévisager et de messes-basses dans son dos. « Bonsoir, mon cher. Vous semblez avoir légèrement abusé des bonnes choses. » Son ton rieur, clair comme le cristal. D’une pureté semblable à celle qui se dégage de son être. Et pourtant, les apparences sont loin de refléter la réalité des choses. « Je vous ai vu de loin tout à l’heure. Vous aviez l’air de savoir distraire vos interlocuteurs. Auriez-vous une bonne histoire à me raconter ? »

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Lun 19 Juin - 10:46


un port divin où vogue notre espoir.
─ nous marchons tous vers le même héritage ─
Je l'aborde, sans même me poser une seule interrogation à son égard quant à sa présence qui pourrait être étrangère. Qui sait, peut-être une barde elle-même invitée pour jouer de la comédie et calmer quelque peu les nobles divertis ? Mais peut-être l'aurais-je reconnu parmi mes nombreux collègues. De part sa stature de marbre et de ses traits ivoires ; une allure si peu traditionnelle. Néanmoins, je ne  m'en inquiète également pas pour autant. Qui sait. Peut-être que je me trompais sur toute la ligne. Qu'elle était du genre de ces personnes qui évitent les réceptions du mieux qu'ils le peuvent jusqu'à ce que cela soit inévitable. Après tout, tous n'étaient pas passionnés par ce genre d'événements, surtout lorsque l'on savait très clairement que ces individus ne cherchaient aucunement à se dérider très clairement et que même dans le plus pur des divertissements, il était encore question de politique. Moi-même qui, tout petit, espérait pouvoir profiter de la richesse des bals et des diverses récréations qu'organisent les majestés, je me suis finalement bien vite rendu compte que je devais avant tout me concentrer bien plus sur mes quêtes que sur les biens faits des réjouissances en eux-mêmes. Et puis, finalement, j'avais pris du plaisir à cette situation de sournoiserie alors que je me rendais finalement compte que l'on pouvait parfaitement être en mesure de manipuler son prochain de la même manière que l'on manierait un pantin. Même ce soir alors que je ne faisais pourtant strictement rien. J'inspirais un peu la crainte pour quelques majestés, alors que je me trouvais moi-même dans la détresse. Néanmoins, je remarquais que ce n'était aucunement le cas de la demoiselle à mes côtés qui semblaient même s'amuser de ma position. ≪ - Bonsoir, mon cher. Vous semblez avoir légèrement abusé des bonnes choses. ≫. Elle se met à rire et je rougirais presque de honte si j'avais seulement conscience de l'image que je pouvais exhiber en ce moment même. Mais non, je n'en cache finalement soudainement pas, me laissant également bercer à l'amusement en souriant très franchement, comme si finalement je pourrais avoir confiance face à la personnalité innocente qui semblait dégager de ce personnage. ≪ - En effet, je l'avoue ! ≫ fis-je alors comme si je me rendais sur le champs. C'est alors qu'elle continua sur sa lancée. M'expliqua qu'elle m'avait aperçu, il y a quelques minutes plus tôt en train de faire part quelques histoires à certains invités, ici, présents dans la pièce. Ce que je finis par répondre à mon tour, gardant mon sourire. ≪ - À vrai dire, tout dépend de ce que vous voulez entendre. Par exemple, je pourrais très certainement vous compter les rumeurs concernant l'adultère de cet homme-là... ≫ fis-je alors dans un premier temps en désignant l'un des invités, préoccupé avec ces petites affaires avant de me détourner pour porter mon attention sur l'une des dames de la soirée. ≪ - ...Ou alors, vous dire comment la montée de cette femme dans la notoriété Orlésienne est constamment mise en échec, aussi. ≫ avais-je rajouté comme pour démontrer à quel point je savais beaucoup de choses sur beaucoup de monde. Mais si cela était des ragots croustillants pour la plupart des nobles invités, je ne savais pas si cela pouvait réellement intéresser mon interlocutrice dont j'ignorais tout, jusqu'à son patronyme. ≪ - Et vous ? Auriez-vous d'autres histoires à me raconter ? ≫ Car je devais bien l'affirmer, malgré tout, j'aimais céder des informations lorsque je savais à qui j'avais exactement à faire.
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Jeu 29 Juin - 16:42

UN PORT DIVIN OÙ VOGUE NOTRE ESPOIR
☾ feat Kaida ☾
Le hasard s’est-il voulu chanceux ou capricieux pour que sa route croise celle d’un drôle d’énergumène que celui-ci ? Il est encore trop tôt pour le dire, mais les premiers qui parviennent aux oreilles de la demoiselle ont de quoi lui plaire. Une vilaine commère, le genre de personne à laisser traîner ses oreilles partout. Peut-être même à extorquer des secrets, ou avec un don certain pour inciter les gens la confidence en sa présence ? Qu’on se le dise, elle ne sera pas de ceux qui font cette erreur. Au mieux le laissera-t-elle penser avec des informations judicieusement choisie. « Moi qui vous pensait ménestrel, voilà des histoires qui n’ont que peu en commun avec les légendes et récits anciens qu’ils aiment tant déclamer. » La nuance subtile se trouve là entre les histoires racontées.

Elle doit bien avouer qu’elle se serait fort vite lassé d’un simple conteur. Les légendes ne l’intéressent pas et sont pour les enfants, de plus d’un intérêt limité en général. Mais fort heureusement, c’est un tout autre type d’histoire qu’il lui propose de partager, d’un genre qui attise sa curiosité et son ambition. « Que diriez-vous que je vous partage la mienne ? Mais pas ainsi, ce serait trop simple. Ennuyeux, tout comme cette soirée. Mettons-y le goût du jeu, voulez-vous ? » Le sourire devient mutin jusque dans l’éclat de ses yeux. La soirée n’est guère productive, aucune opportunité ne s’est présenté à elle. Cet homme assis là est la seule distraction dont le destin l’a pourvu.

« Deviner qui je suis. Des éléments de ma personne, de mon vécu. Je veux vos suppositions. Et si elles sont justes, je vous raconterai un fragment de mon histoire. Mais si vous vous tromper, c’est vous qui devrez me raconter une histoire, celle que vous souhaitez. » Un test, ni plus ni moins. S’il sait lire entre les lignes, l’évidence même sera limpide. A moins qu’il ne le prenne pleinement pour un jeu : et n’est-ce pas ce dont il s’agit malgré tout ? Un jeu de masques à faire tomber, le Noble Jeu dans un univers miniature et limité à leurs deux personnes. Une distraction de son goût afin de tromper l’ennui, mais également pour juger si cet étrange personnage possède la capacité ou non de capter son attention. Mais capter l’attention de l’Enfer Blanc est rarement une bonne chose en soi.

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Ven 30 Juin - 1:16


un port divin où vogue notre espoir.
─ nous marchons tous vers le même héritage ─
≪ - Moi qui vous pensait ménestrel, voilà des histoires qui n’ont que peu en commun avec les légendes et récits anciens qu’ils aiment tant déclamer. ≫. J'affiche un petit sourire qui s'agrandit au fil des secondes. Il est vrai que cela ne compte guère les histoires concernant les héros d'autrefois, qui sauvèrent le monde plus d'une fois. Mais à dire vrai, je ne m'attendais certainement pas à rencontrer des personnes ici, ce soir, à écouter ce genre d'histoire. Non. Ou alors c'est qu'ils avaient du temps à perdre. Qu'ils n'avaient guère besoin d'avantages d'informations pour abattre son prochain. Qu'ils se trouvaient au-dessus de tout le monde. Et je ne vois qu'une seule personne qui le soit réellement... Ou en tout cas seulement à Orlaïs. Pour les autres contrées, je ne saurais le dire réellement. Tout cela pour dire que seuls les intrigues politiques intéressaient avant tout les personnes hauts placées. Même un rien. Un simple scandale qui ferait tomber quelqu'un de concerné. Aussi, je m'exclame. ≪ - Bien sûr, je pourrais très certainement vous parler de quelques légendes. Mais si elles sont si légendaires, c'est que tout le monde les connait, non ? En tout cas, je ne relatais la vie d'aucun homme illustre depuis tout à l'heure... Seulement le quotidien de quelques invités. ≫. Peut-être que cela devait finalement la décevoir, venant de ma part. Mais nous allons pas nous cacher ; au moins, cela donnait un bon aperçu de la populace grouillant en ces lieux festifs ; toujours prêt à écouter les dernières nouvelles croustillantes et peu reluisantes sur son voisin. Je dois dire que si cela pouvait être ennuyant pour certains, cela avait surtout tendance à me divertir pour ma part. Bien souvent, les secrets que les nobles cherchaient à préserver ne sont pratiquement rien. Des faits qui pourraient être mal perçus au sein de la cour mais qui seraient assez banal au cœur de la plèbe. Et cela les rendait particulièrement pitoyable. Finalement, la jeune demoiselle finit par reprendre de nouveau la parole, proposant alors de faire part de sa vie, mais sous la forme d'un jeu. ≪ - Que diriez-vous que je vous partage la mienne ? Mais pas ainsi, ce serait trop simple. Ennuyeux, tout comme cette soirée. Mettons-y le goût du jeu, voulez-vous ? [...] Deviner qui je suis. Des éléments de ma personne, de mon vécu. Je veux vos suppositions. Et si elles sont justes, je vous raconterai un fragment de mon histoire. Mais si vous vous tromper, c’est vous qui devrez me raconter une histoire, celle que vous souhaitez. ≫. Je souris, bien trop emballé par son idée pour pouvoir la refuser. Cela allait être un divertissement au cœur même du divertissement noble qu'est le Grand Jeu. Je ne saurais dire si j'allais m'en sortir aussi aisément, surtout avec tout cet alcool dans le sang, mais j'avais de l'espoir. Je suis un barde après tout. C'est moi qui jouais habituellement du mensonge et qui savais comment s'y prendre avec les autres personnes. Hélas,je dois dire que cela était différent avec la jeune demoiselle en face de moi. Particulièrement intrigante, je ne saurais mettre un quelconque nom sur sa figure. ≪ - Avec plaisir ! Faisons comme ça, dans ce cas ! ≫ fis-je néanmoins, en gardant mon sourire exalté. Je me suis alors mis à l'observer longuement, espérant dévoiler une certaine information. Finalement, je pris la décision de me contenter d'une chose qui me paraissait presque évidente. ≪ - Vous n'êtes pas comme tout ces nobles Orlésiens. Vous n'êtes pas d'ici. ≫. Une chose qui j'avais pu deviner en tant que barde. À force de fréquenter les réceptions d'ici, on finissait par reconnaître les aristocrates comme de familières connaissances. Presque comme des proches, des amis.
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Ven 7 Juil - 22:01

UN PORT DIVIN OÙ VOGUE NOTRE ESPOIR
☾ feat Kaida ☾
Elle sourit, appréciant les mots et le raisonnement. Les légendes et fables sont bonnes pour les enfants. Elles n’existent que pour offrir l’espoir d’une vie meilleure et d’une possible gloire aux plus démunis et à leurs enfants. C’est en partie ainsi que l’on tient en place le schéma actuel, les nobles d’un côté, le peuple de l’autre : par l’espoir que quiconque peut un jour sortir du néant pour être transporté de gloire. A l’image du Gardes des Ombres de Férelden, ou encore du Héraut de Kirkwal dont les récits ont parcouru les décennies pour survivre jusqu’à l’ère des Misères. Mais ces êtres d’exception, que leurs exploits tout entier soient réels ou exagérés, appartiennent au passé ainsi que leur gloire étiolée au fil du temps. Ce n’est pas avec du vent que l’on se construit une carrière et une position sociale au sein de la noblesse, mais en travaillant avec le présent et ses atouts.

Elle constate avec délice que son interlocuteur semble tout aussi ravi qu’elle à l’idée de procéder à ce petit divertissement qu’elle lui propose. De quoi corser un peu le jeu s’il n’a pas de bonnes capacités de déduction. Et de quoi tester son propre jeu à elle. Et puis, les règles sont surfaites n’est-ce pas ? Elle peut bien les changer à tout moment sans en avertir son partenaire, l’induire en erreur ou cacher la vérité. N’est-ce pas ça aussi, le Noble Jeu ? Duper pour mieux régner. Mais pour l’instant, elle lui concède le point sans pour autant tout lui donner. « Je vous le concède. Ne sont-ils pas tous identiques d’ailleurs ? Les masques ne peuvent dissimuler cela, ils ne sont là que pour cacher leurs vices et leur laideur. » Son visage est fait d’un marbre doux, et pourtant elle bout intérieurement contre ces nobles orlésiens. Ils la dégoûte, à se vautrer tous autant qu’ils sont dans le luxe avec inconscience. Faiblesse incarnée, combien d’entre eux savent ne serait-ce que tenir correctement une épée ? Combien serait capable de se défendre pour sauver leur misérable vie si elle mettait là, maintenant, à sac leur petite sauterie ? Très peu, sans doute. « Mais je vous ai promis une histoire. Il était une fois, une petite aveugle. Elle vivait dans le noir sans avoir conscience de toutes les merveilles qui l’entouraient. Et puis un jour, elle a… ouvert les yeux, tout simplement. Elle a ressenti le monde pour la première fois comme elle ne l’avait jamais ressenti. Comme si elle sortait d’un long sommeil… » Les mots sont aussi sibyllins que symboliques. Et il est tellement plus divertissant de regarder son compagnon s’interroger sur le sens de ses mots ou de cette histoire. « Pourquoi ne pas instaurer le jeu dans les deux sens ? Vous n’êtes pas un simple noble avide de ragots en tout genre, n’est-ce pas ? »

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Lun 10 Juil - 1:05


un port divin où vogue notre espoir.
─ nous marchons tous vers le même héritage ─
≪ - Je vous le concède. Ne sont-ils pas tous identiques d’ailleurs ? Les masques ne peuvent dissimuler cela, ils ne sont là que pour cacher leurs vices et leur laideur. ≫. Je ne peux m'empêcher d'être de son côté. Je passais mes soirées à vivre tout près d'eux sans jamais réellement pouvoir profiter des mêmes privilèges qu'ils pouvaient bénéficier. Si j'avais su me faire des amis au sein de quelques familles, pour la plupart, je ne voyais qu'en eux que de vils créatures n'existant que par désir de domination sur leurs semblables. Parce que, pour la plupart, ils ne voyaient qu'en moi une sorte d'outil aidant pour que leur plan soit exécuté sans aucune faute... Et c'était tout. Mais je dois dire que cela ne me gênais pas d'être ainsi utilisé. Au moins, j'avais le pouvoir d’éliminer des têtes couronnées. Un début avant de pouvoir atteindre le reste de la sphère qui, tôt ou tard, finiront par être la cible de quelques autres adversaires. Cependant, on ne pouvait pas dire que je n'étais pas également un mauvais Orlésien, portant le masque lorsque je pouvais le faire et m'habillant de beaux habits pour paraître élégant et démontrer ma position à ceux qui voulaient bien l'admettre. ≪ - Ahah ! J'avoue qu'ils me font un peu de peine, de temps à autres... Mais je suppose que rien ni personne ne pourrait changer ce qu'ils sont. ≫. Et ce n'est sûrement pas moi qui allait s'en occuper. Car s'il n'y avait plus le Grand Jeu, il n'y aurait plus de barde et je pourrais dire adieu à ma situation aisée. Mais je ne m'attarde pas plus dessus puisque la demoiselle finit alors par me dévoiler une histoire comme elle avait promis de le faire si j'arrivais à découvrir l'une de ses réalités. Néanmoins, il me faut un effort considérable pour saisir ce qu'elle dit. Je dirais même que je ne saisis rien du tout mais je ne fais pourtant rien afin de lui demander plus amples explications. Certainement à cause de l'alcool, encore une fois. Je le rends également coupable de ma non faculté à concevoir ses dires, bien que pour une fois, la boisson n'est pas vraiment le seul responsable dans cette histoire... C'est alors que la jeune demoiselle enchaîne et propose à ce que j'agisse de la même manière qu'elle, racontant une histoire lorsque son interlocuteur devine un trait nous caractérisant. Bien sûr, elle devine aisément le fait que je ne sois pas un noble, mais je ne suis malheureusement pas aussi efficace en devinette par rapport à elle. ≪ - Vous avez vu juste ! Je suis issu des bascloîtres de Val Royeaux et j'étais promis à un avenir incertain jusqu'à ce qu'un homme ne me tire d'affaire durant mon enfance. Aujourd'hui, je lui dois certainement tout. ≫ fis-je alors. Puis j'enchaînais à nouveau, pointant une nouvelle fois, les évidences. ≪ - Si vous n'êtes pas une noble, c'est que vous êtes très certainement en mission, non ? ≫. Néanmoins, sans trop m'avancer réellement.
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Lun 10 Juil - 19:34

UN PORT DIVIN OÙ VOGUE NOTRE ESPOIR
☾ feat Kaida ☾
Silencieusement, avec pour seul expression un sourire sur ses fines lèvres, elle écoute les confidences de son compagnon de soirée. Un elfe hissé au sein des rangs de la noblesse par une main charitable, très certainement intéressée. Qui ne l’est donc pas en ce monde ? Qui peut prétendre à justifier sa conduite par l’unique volonté de prêter assistance à autrui ? Personne, ou du moins c’est ainsi que tourne le monde dans l’esprit de la jeune femme, en être incapable de compassion pour autrui qu’elle est. Un monstre immaculé auquel on ne craint pas d’ouvrir sa porte – guidé aveuglément qu’on est par les apparences – et qu’on referme derrière soi sans savoir qu’il est trop tard, que le piège s’est refermé sur soi. L’ivresse de la soirée et ses échanges l’elfe la mettent d’humeur guillerette. Elle sourit avec insolence, se penchant au-dessus de lui. « Qui vous dit que je ne suis pas une noble ? Est-ce la teneur de mes propos ? Leur sévérité ? Qu’importe sa situation, rien n’empêche d’avoir l’esprit éclairé. Et ne commettez pas l’erreur de me confondre avec ces vulgaires cochards, ou je pourrais en prendre ombrage. » Ses yeux clairs plongés dans ceux de l’elfe, elle semble s’amuser de la situation et de sa méprise. Mais peut-elle seulement lui en vouloir ? Ses mots vident de sens pour un autre qu’elle-même et l’alcool ingurgité par le Barde ne doivent pas aider ce dernier à garder l’esprit clair.

« Si je suis en mission ici, que croyez-vous que soit mon but ? Ou l’identité de la personne qui m’envoie ? » Elle se joue de lui. Personne ne lui donne d’ordre si ce n’est sa maîtresse, mais cette dernière n’y est pour rien sur sa présence en ces lieux. Elle-même est venue sans savoir ce qui l’attendait, sans avoir la certitude qu’une occasion de semer la zizanie se présenterait ou non à elle. Et elle est finalement tomber sur ce petit elfe qui semble en savoir beaucoup sur tous les invités dans l’immense salle de réception. La suspicion éclot en elle. Les personnes bien informées dans un milieu comme celui-ci sont soit fortement influentes, soit liées à des milieux dont il faut se méfier. « Vous aussi, vous n’êtes pas là par hasard. Ou pas totalement. Qu’espérez-vous trouver en venant ici, puisque vous reconnaissez ne pas apprécier ces nobles orlésiens ? » Son intérêt est piqué à vif. Elle sent qu’il y a peut-être bien quelque chose à tirer sur le long terme de cet elfe qui semble être un bon informateur. Ou un bon espion, allez savoir.

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Mar 11 Juil - 0:00


un port divin où vogue notre espoir.
─ nous marchons tous vers le même héritage ─
≪ - Qui vous dit que je ne suis pas une noble ? Est-ce la teneur de mes propos ? Leur sévérité ? Qu’importe sa situation, rien n’empêche d’avoir l’esprit éclairé. Et ne commettez pas l’erreur de me confondre avec ces vulgaires cochards, ou je pourrais en prendre ombrage. ≫. Alors que je m'apprêtais à me resservir en boisson, je me stoppe dans mon geste et fronce les sourcils. En effet, cela me paru élémentaire. Le peuple n'aime que le peuple et les nobles n'aiment que les nobles. Quoique. Plus ils sont puissants et moins ils essayent de se mélanger. Mais avec les autres possédant le sang bleu. Bien trop souvent par paranoïa, craignant qu'un poignard ne soit planter dans son dos. Et puis, à vrai dire, cela ne serait pas la première fois que j'entendrais une invité parler en mal des autres. Ils possèdent tous une langue de vipère et n'hésitent pas à cracher de leur venin à la moindre occasion. Il fallait se méfier, être sur ses gardes ; tout le contraire de mon comportement actuellement alors que je n'hésitais plus à révéler ce que je savais et ce que j'étais, réchauffé par la boisson, rendu un peu plus chaleureux que je ne l'étais déjà. ≪ - Loin de moi dans l'idée de vous insulter de cochard ! ≫ m'exclamais-je ainsi surpris avant de pousser un petit rire de personnage diverti. Dans une autre situation, j'aurais alors tenu ma langue, mais pas aujourd'hui. Pas ce soir.

Quand je lui dis donc qu'elle est très certainement présente pour exécuter une mission, elle me demande pour qui elle pourrait se déplacer et qu'elle pourrait être ce genre de mission. Pour la première fois dans notre petit jeu, je ne préfère pas m'avancer et tout en m'abreuvant de l'acool, je hausse les épaules. Si j'avais eu le sentiment de l'avoir blessé, je ne voulais pas que cela continue. ≪ - Je ne sais pas. ≫ fis-je alors nonchalant, en signe d'abandon. ≪ - Vous aussi, vous n’êtes pas là par hasard. Ou pas totalement. Qu’espérez-vous trouver en venant ici, puisque vous reconnaissez ne pas apprécier ces nobles orlésiens ? ≫. Une nouvelle fois, elle marque de nouveau un point. Mais je ne sais pas si je peux vraiment lui conter cette petite histoire. Après tout, cela concerne ma nature de mage. Un fait qui pourrait la pousser à me balancer pour quelques pièces d'or. Hélas, je suis ivre. ≪ - Je viens demander de l'aide.... Je secoue la tête et tente de me ressaisir. Bien que j'aurais pu m'amuser toute la nuit à jouer aux devinettes, cela avait assez duré. Devrais-je m'éclipser ? Trouver un autre siège ? Dans tout les cas, je lui dis ≪ - Je pense en avoir trop dit... ≫
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Lun 17 Juil - 18:39

UN PORT DIVIN OÙ VOGUE NOTRE ESPOIR
☾ feat Kaida ☾
Le souffle de l’elfe exalte l’ivresse qui s’empare de plus en plus de lui au fil de la soirée, et cela n’échappe pas à la jeune femme. Rien que par l’odeur de son souffle, le verre dont il s’abreuve, la manière de parler et de se tenir. Elle, elle est totalement sobre. Une perte de contrôle par ce vice qu’est l’alcool ? Très peu pour elle. Et puis elle n’a guère besoin de ce breuvage pour s’enivrer, car il existe bien d’autres manières d’avoir l’esprit léger. Son esprit décadent et sa magie l’aident bien assez pour cela. « De l’aide… Vous n’avez pourtant pas l’allure d’un individu dans le besoin. » Elle sourit tel un félin jouant avec une souris. Elle tient une piste, elle le sait. Son instinct de joueuse lui dit qu’elle n’est plus très loin d’obtenir les informations qui l’intéressent à son sujet. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne puisse déterminer s’il représente un jouet intéressant ou non. Des jouets et des pions, elle n’en a jamais assez. Bien souvent, elle les brise par négligence ou pour le divertissement, gamine aux caprices coûteux. Mais gamine qui demeure encore dans les bonnes grâces de l’Archonte pour se permettre de n’en faire qu’à sa tête.

« Savez-vous quels sont les individus les plus à même de demander de l’aide à travers Thédas, dernièrement ? » Elle se penche au-dessus de lui, se jouant de ce rapprochement entre eux. Son souffle vient chatouiller l’oreille de l’elfe près de laquelle elle vient lui murmurer ces mots. « Ce sont les mages. » Avec un air à la fois satisfait et doux, elle se redresse, plantée face à lui. Ses yeux clairs ne le quittent pas du regard. « Souhaitez-vous obtenir mon aide, très cher ? Qui de mieux placé que moi, parmi tous ces félons ? Contrairement à vous, malgré ma nature, je suis libre. » La proposition fuse avec spontanéité. En a-t-il saisi tous les sous-entendus que cela implique, malgré l’alcool imprégné en lui ? L’insolence orne ses traits, sûre d’elle qu’elle est. Ce n’est pourtant qu’un demi-mensonge, car elle omet de lui soumettre le fait qu’il ne pourra jamais être réellement son égal à Tévinter. Mais cela, a-t-il vraiment besoin de le savoir ? Son sort ne sera pas si différent sous une autre aile que la sienne.

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Mer 19 Juil - 1:39


un port divin où vogue notre espoir.
─ nous marchons tous vers le même héritage ─
≪ - De l’aide… Vous n’avez pourtant pas l’allure d’un individu dans le besoin. ≫. Elle sourit et je ris. Peut-être légèrement trop fort et nerveusement. ≪ - Vous avez raison. Mais ce n'est pas pour l'or que je suis venu. ≫. Ma conscience me crie qu'il serait temps d'arrêter ce petit jeu. Je dois cesser de lui révéler un peu tout et n'importe quoi sur ma vie alors que j'ai pour habitude de rester normalement discret et de requérir les informations concernant les nobles, les personnes alentours. Je sais quelques faits en ce qui concerne la jeune personne à côté de moi, mais si peu de choses... Aussi, l'alcool vient réchauffer le creux de mes entrailles, m'oublier ce pourquoi j'étais normalement venu. On doit très certainement me dévisager avec confusion, avec honte. Si ça se trouve, je venais de balancer ma carrière d'un revers de la main. Si ça se trouve, on devait me considérer comme un bon à rien... Outre peut-être simplement un artiste de talent... Mais ces derniers sont-ils utiles pour des aristocrates en quête de complot ? Je ne pense pas. Néanmoins, je ne perds pas la face ; certainement à cause de l'ivresse, incapable également de me tenir sans chercher à se mettre correctement, sans rester complètement immobile. Et la demoiselle reprend d'une voix qui se fait douce mais que je perçois comme une menace qui gronde de plus en plus fort. ≪ - Savez-vous quels sont les individus les plus à même de demander de l’aide à travers Thédas, dernièrement ? [...] Ce sont les mages. ≫. Tandis qu'elle me dévisage avec satisfaction, je la regarde avec horreur. Espérons à ce qu'elle ne puisse pas sentir la peur qui montait en moi tel un petit animal en proie à la traque. D'un apostat menacé par les templiers. Elle aurait pu ainsi profiter de cet instant pour me balancer à ces chasseurs de sorcières comme on balance un bout de viande à un lion, mais non. Au lieu de cela, elle se propose, elle, comme le soutient que je quêtais depuis tout ce temps. Elle me convainc par sa différence, par sa liberté. Je ne la connais pas vraiment et pourtant, je suis désespéré. Mais si elle peut être réellement un secours alors pourquoi refuser la main qu'elle me tend ? Je murmure en me rapprochant à mon tour d'elle ≪ - Vous êtes mage, vous aussi ? Comment ? Que me proposez-vous ? ≫. Sans doute aurais-je fais plus attention dans d'autre condition, mais pas maintenant.
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Mer 19 Juil - 11:16

UN PORT DIVIN OÙ VOGUE NOTRE ESPOIR
☾ feat Kaida ☾
Le poisson mort à l’hameçon comme prévu, et la demoiselle anticipe déjà sa victoire. Le potentiel à peine suggéré de l’elfe l’intrigue : il deviendra une pièce maîtresse de son jeu d’échec, ou elle s’en lassera s’il la déçoit. Et par décevoir, on peut imaginer une centaine de sorts différents pour l’elfe si cela devait advenir. Peut-être le revendra-t-elle ? Ce serait le sort le plus doux, le plus miséricordieux dont elle serait capable. Peut-être jouera-t-elle avec lui comme un chat avec une souris avant de le tuer, ou peut-être l’enverra-t-elle sciemment à sa fin en lui confiant une mission suicide. Peut-être bien des choses encore. La Tévintide n’est pas regardante sur l’état et la survie ou non de ses pièces quand elle les juge négligeables.

« Qui d’autre qu’un mage pour proposer de l’aide à un confrère ? En attendiez-vous de la part des nobles ici présent ? Ce ne sont que charognards en quête de prestige et d’une position sociale confortable. Livrez un mage à la Chantrie et aux Templiers ne ferait que leur donner les grâces de la Divine. Ce qui serait plus à leur avantage que de vous couvrir, et risquer de perdre beaucoup. » Ses mots soigneusement pesés et choisi pour faire mouche, exhibant la triste réalité aux yeux de l’elfe sans même qu’elle n’ait besoin de la travestir. Car c’est bien la réalité dans laquelle ils sont tous les deux immergés ici, en Orlaïs. Ses yeux ne décrochent ceux de Kaida, emplis de promesse et d’une lueur d’espoir pour l’avenir de l’elfe. « Je viens d’une glorieuse nation où les mages sont libres. Un lieu où vous n’aurez pas à craindre de marcher en plein lumière, à visage et découvert et en assumant votre nature véritable. N’est-ce pas là ce que vous recherchez ? » N’est-ce pas là ce que recherche tout mage non tévintide de nos jours, avec le rétablissement des Cercles et de la persécution des mages ? Elle n’ignore pas le poids de la tentation insufflé par ses mots, l’espoir qu’ils susciteraient pour n’importe quel mage. Une terre de liberté pour eux.

« Rendez-vous à Tévinter, à la capitale. Je vous y rejoindrais plus tard, j’ai encore à faire dans le Sud. » Un tintement semblable à celui de l’or vient s’échouer dans la main libre du mage, confié par la demoiselle. Une bourse bien garnie, dont elle referme dessus la main. « Vous irez vous installer dans les beaux quartiers en attendant. Et si quelqu’un a le malheur de vous ennuyer, dîtes… » Elle se penche pour venir lui murmurer à l’oreille. « … que Marianis vous a placé sous sa protection. » Nul besoin de préciser son patronyme et son affiliation. Son prénom seul suffira d'avertissement envers tout ceux qui oseront vouloir lui prendre son jouet, et les fous l'outrepassant en subiront les conséquences. Dans les esprits de la haute société tévintide et même plus bas, elle est aussi connue que les Magisters ou l’Archonte en personne. Figure improbable dont on n’ose éveiller le courroux. Car s’attirer les foudres de l’Enfer Blanc, c’est bien souvent les subir jusqu’à sa mort.

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