-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Mar 4 Juil - 0:21


et là, une abomination


Ploc, ploc. Ploc, ploc. Le rythme était régulier et s’élevait de la rocaille serpentine comme le son étouffé des cloches à l’abri dans leurs beffrois. Les plaines habituellement verdoyantes tiraient sur l’ocre terni en cette fin de période estivale qu’avaient peuplé les chants des volatiles et des grillons. Plus loin, sur la route de terre battue qui disparaissait à l’horizon, s’annonçait déjà la moiteur lourde des marais étendant leur territoire humide et traitre au travers des prairies. Cheval blanc trottant sans renâcler et cavalier en armure flamboyante continuèrent leur chemin, l’un tressaillant d’une oreille et l’autre plissant d’un œil en apercevant dans le lointain les silhouettes effilées et ondulantes d’aravels dalatiennes.  Un fait curieux de rencontrer un clan elfique si proche des routes, mais une bonne chose aussi qui permettrait au voyageur de négocier quelques provisions. Celui-ci encouragea sa monture d’un claquement de langue à allonger son allure et ils disparurent à moitié, avalés par les hautes herbes qui bordaient la voie.

En arrivant à proximité des wagons dalatiens, le cavalier crut percevoir une agitation qui détonnait avec la sérénité dansante de ce début de zone marécageuse où, par endroits, de fines nappes de brume dévoraient le moindre son et happaient toute créature qui s’en approchait. Quelques exclamations belliqueuses ou paniquées s’échappèrent du groupe nomade et le voyageur arborant sur son armure l’œil andrastien des Chercheurs put observer des mouvements inquiétants, comme si quelque chose clochait dans les parages. A peine s’approcha-t-il que deux elfes en armes l’accueillirent non seulement avec la méfiance qui caractérisait tant leur peuple désavoué, mais également une agressivité mêlée de peur. « N’approchez pas, Shem, les étrangers ne sont pas les bienvenus ici. » Le Chercheur de la Vérité haussa un sourcil flegmatique, loin de montrer son offuscation due au fait qu’on lui interdisait l’accès alors qu’ils se trouvaient encore présentement à la frontière des terres des Ghislain. Ah, les elfes… « Loin de moi l’intention de vous offenser, mais votre clan semble… agité. Doit-on se montrer prudent d’une nouvelle menace en traversant ces marais ? » L’un des deux guerriers secoua la tête, passablement agacé de devoir user du langage commun d’Orlaïs et non son sacro-saint dialecte dalatien. « Partez loin d’ici et vous n’aurez pas de problèmes, Shem. »

Marius songea que les elfes et les mules n’avaient pas que la taille des oreilles en commun, cependant il garda cette réflexion en son for intérieur et s’apprêta à faire demi-tour, lorsqu’un autre elfe approcha d’eux en courant et en déblatérant d’une voix paniquée tout un charabia dans sa langue natale. La seule chose que le Chercheur distingua fut l’expression « Era’harel », désignant les mages-démons. Ou, plus proprement dit, les Abominations. Le sang du noble orlésien ne fit qu’un tour et il se ficha éperdument des deux elfes qui tentèrent de l’arrêter lorsqu’il lança son cheval en avant, pour finalement apercevoir, plus loin, la manifestation d’un mage entièrement possédé par un esprit démoniaque qui était proche du clan dalatien. Une vision d’horreur pour tout néophyte sur le sujet, et quand bien même certains elfes défiaient l’immonde créature d'avancer par la menace de leurs flèches ou de leurs lames, cela ne faisait que provoquer le rire méprisant et caverneux de l’Abomination, usant de sa magie sans retenue. Cependant, l’innommable ne semblait pas tout à fait rechercher directement le conflit avec les elfes, du moins pour le moment. Ce fut en avançant encore que le Chercheur put comprendre pourquoi : tout proches de la créature se tenaient deux jeunes elfes qui étaient soit stupides, soit paralysés par la terreur.

« Poussez-vous ! », bougonna Marius à l’intention des elfes qui tentaient de le repousser. En guise de réponse, il lança sa monture au galop, direction l’Abomination, et tant pis s’il avait renversé un elfe ou deux, ce n’était rien comparé à la boucherie qui aurait lieu s’il n’intervenait pas. Le noble orlésien ralentit brusquement l’allure et sauta à terre devant les deux enfants, dégainant son épée pour se mettre en garde face à la créature démoniaque, qui lâcha ce qui ressemblait à un grognement agacé. Le regard bleu orageux du Chercheur transperça le mage possédé d’un air de défi après qu’il eût dévié un jet de magie. Un sourire mauvais flotta sur ses lèvres. « J’espère que ton séjour hors de l’Immatériel te plait, démon, parce qu’il ne va pas durer ! », le provoqua-t-il d’une voix dure. Rien dans l’attitude du chevalier ne laissait transparaitre la moindre peur. Aucune émotion ne faisait trembler son épée, et seuls la concentration et l’instinct le guidaient.
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 10 Juil - 18:34

« Maman! Maman, je t'en prie! »

Supplie Nyghann, paniquée. Face à elle, sa mère ne l'est plus. Ce n'est qu'un amas de chair grouillantes et grondantes, déformé par sa propre souillure. La jeune fille recule, brandissant son bâton de mage alors que les larmes brûlantes roulent sur ses joues. Werion lui est déjà terre, à demi inconscient et gît difficilement mais toujours vivant. Nyghann trébuche, gémissant alors qu'elle se retient de justesse et observe l'ignoble créature qui lui fait face. Comment peut-elle encore appeler cette horreur, maman? D'un geste vif, elle fait tourner le bâton et l'abat sur le sol, laissant le feu naître dans un grésillement avant que la boules de flammes ne fusent vers la bête. Touché! Mais pas suffisant. Nyghann manque d'expérience, de force et ses émotions l'empêche clairement de faire usage de sa magie convenablement.

Survient alors le brui du galop, l'armure rutilante et la voix grave et masculine qui couvre les grognements de l'abomination. Nyghann recule et tombe au sol, levant un bras pour se protéger de sa génitrice corrompu alors même que le chevalier déboule et agilement, enfonce profondément son épée dans la chair de la créature. Le liquide écarlate gicle, s'éparpillant sur le sol, éclaboussant la petite dalatienne qui gémit d’effrois face au spectacle. L'inconnu, qui qu'il soit, est totalement dénué de peur. Alors que la sombre chose grogne de mécontentement et sans doute de douleur, l'elfe quand à elle s'approche de son frère à quatre pattes, le secouant.

« Werion! Werion réveilles-toi!!! »

Mais rien à faire, il est faible et les coups reçu l'on définitivement cloué au sol. Nyghann s'empare de son bâton et se redresse, faisant un pas en avant et se pose près de l'inconnu. Lentement, la jeune elfe glisse vers lui en regard en biais et murmure.

« Je ne sais pas qui vous êtes... mais tuez cette chose. »

Tu tuerais ta mère...? ta propre mère...? Nyghann...

L'écho d'une voix brisée s'élève à travers la gueule macabre de l'abomination qui la toise d'un regard vide, sournois. Il n'y a rien dans cette coquille qui puisse inspirer autre chose que le dégout et rien qu'à soutenir son regard, la dalatienne sent la nausée pointer le bout de son nez.

« Tu n'est pas... ma mère!!! »

Tant de haine en toi, Nyghann... Nyghann... Mais tu le sais, n'est-ce pas...? Elle a toujours préféré Werion...

La faciès de la jeune femme se durcit, tordu dans une grimace de rage profonde alors qu'elle brandit encore son bâton, laissant son feu magique siffler dans l'air et fusé vers la créature avec force. Mais toujours pas suffisant. La jeune dalatienne recule d'un pas, d'un second, secouant la tête avant que ses larmes ne ruissellent à nouveau.

« Je ne peux pas... Tuez la... TUEZ LA!!!! » Hurle la belle à plein poumon pour couvrir le rire gutturale de l'abomination.
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 20 Juil - 23:58

L’abomination grogna de rage à l’intervention du Chercheur, alors qu’il s’était interposé entre l’immonde créature et les deux jeunes elfes. La chose avait alors voulu se jeter sur Marius mais celui-ci l’avait repoussée d’un coup d’épée, le tranchant mordant les chairs d’où s’échappèrent un sang bouillonnant et âcre. Le démon lâcha un bref hurlement strident, plus dû à la rage, qu’à la douleur que subissait le corps qu’il possédait. L’esprit devait certainement expérimenter la frustration d’avoir un adversaire plus coriace que des enfants. Le regard perçant du noble orlésien toisa la carcasse inhumaine avec froideur, concentré sur les gestes, les intonations, tentant de percevoir ce qui trahirait les intentions de l’abomination. Il perçut derrière lui la terreur de la petite elfe qui s’était approchée, comme si elle voulait lui venir en aide pour se débarrasser de cette horreur, qui d’ailleurs laissa au démon l’occasion de s’exprimer pour la narguer. La faire fléchir. Tenter d’user de la faiblesse de la petite pour que celle-ci se mette entre le Chercheur et le démon. Marius fronça les sourcils et d’un mouvement du poignet, pointa sa lame vers la créature en ajustant sa garde.

« Reste en arrière. », intima-t-il à la dalatienne sans lâcher l’abomination des yeux. Le chevalier qu’il était ne permettrait jamais à la forme démoniaque de faire plus de mal qu’elle en avait déjà fait, aussi profita-t-il de l’échange entre l’elfe et le démon pour attaquer juste après le jet de flammes esquivé. Un combat aussi harassant que chaotique s’ensuivit, les coups d’estoc répliquant face à la magie qui se déchainait contre le Chercheur. La plupart du temps, ses capacités lui permettaient de dévier les sortilèges ; parfois, lorsqu’il était trop tard ou que les forces qui s’acharnaient sur lui étaient trop infernales, elles ne faisaient que diminuer l’impact des attaques. Mieux valait plutôt esquiver les flammes que de tenter de les dévier… Luttant au corps à corps contre le démon qui usait de toutes les capacités de l’abomination, Marius recevait autant qu’il donnait de coups. Les griffes rayèrent fréquemment son armure mais parvinrent aussi à mordre sa chair en profitant des interstices entre les pièces articulées. Faisant fi de la douleur, ou du moins, l’attention tellement vouée à l’éradication de cette abomination qu’il ne remarquait rien d’autre, Marius repartait à l’assaut, refusant de poser un genou à terre. Par une esquive qui le fit se retrouver derrière l’abomination, le tranchant de son épée sectionna des tendons, déchira ce qui furent des muscles et, dans une exclamation horrifiante de rage, l’abomination se retrouva incapable de se mouvoir à moins de ramper.

La créature parvint néanmoins à pivoter pour lui faire face et tenta de lui envoyer un trait de magie. Ses doigts eurent à peine le temps de crépiter que Marius lui transperça la tête de part en part sans aucune autre forme de procès. En silence, le Chercheur observa froidement l’amas de chairs s’affaisser mollement tandis qu’une émanation magique s’échappait du corps, forçant le démon à retourner dans l’Immatériel. Immonde raclure de l’autre monde. La chose échouée au sol, le noble orlésien récupéra son arme qu’il nettoya sommairement dans l’herbe, sentant ses épaules se soulever et s’affaisser au rythme de sa respiration ample. L’épée rengainée, repoussant alors ses longues mèches claires en arrière, le Chercheur se tourna enfin vers les deux elfes en murmurant : « C’est terminé. » Le regard bleuté se posa sur la fille, qu’il observa alors véritablement pour la première fois. Un visage poupin strié par les larmes, écorché par la peur mais comme sculpté dans la hardiesse. Une pauvre chose dépareillée et à l’allure quelque peu sauvage, mais au fond de ses yeux, Marius crut y percevoir une lueur… de quelque chose. Quelque chose de grand. De différent. Si cette abomination était sa mère, alors on se demandait bien en quoi.

Se rendant compte qu’il devait la fixer avec une insistance un peu étrange, voire dérangeante, le Chercheur cligna plusieurs fois des paupières pour reporter son attention sur l’autre elfe, inconscient. Il avait dû se prendre un coup rude, à la tête ou ailleurs. Dans tous les cas, mieux valait l’installer dans un endroit plus approprié et lui fournir les soins nécessaires. « Emmenons-le vers le reste du clan, un peu d’eau et de calme ne lui feront pas de mal. » Doucement, il enroula le bras de l’elfe pour le hisser et le soutenir sur son épaule. A peine fut-il redressé, chargé de ce nouveau poids, qu’une vive douleur lui déchira le haut du bras. Une grimace déforma ses lèvres en un rictus saumâtre alors qu’un grognement résonna dans sa gorge. Les lèvres pincées, il porta discrètement sa main libre vers son épaule, ses doigts passant sous l’armure et ressortissant, poisseux d’un liquide vermeil. Ajustant sa prise pour porter l’elfe inconscient au mieux, il se mit en marche pour rejoindre le groupe qui était resté à distance, sa monture sur ses talons. « Nyghann… c’est bien ça ? Je suis navré que tu ais dû voir… tout ça. Tu as été courageuse en faisant face au démon, tu sais. »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Ven 21 Juil - 18:19

C’est terminé. 

L'elfe est là, essoufflée et proche de son frère inconscient alors qu'elle s'agrippe fermement à son bâton. Son esprit à encore du mal à se faire à l'idée que l'horreur est morte. Sa mère est morte. Son regard larmoyant se lève pour fixer le chercheur qui leur a sauvé la vie et qui la fixe avec une insistance stupéfiante. Nyghann déglutit, détournant rapidement le regard avant de se baisser pour s'enquérir de l'état de son aîné. Werion est vivant, toujours mais seulement inconscient. C'est finalement la masse du chercheur qui la couve de son ombre et qui la sort de ses pensées. L'homme les a sauvé mais le voilà qui tente encore de venir en aide au jeune elfe qui peine à retrouver le chemin de la réalité. Nyghann se recule doucement, laissant l'humain relever Werion et prendre rapidement la direction du clan où il sera confier entre des mains sûres. Alors qu'elle se retrouve seule avec le chevalier, l'elfe pose sur lui un regard inquiet, jouant nerveusement avec ses doigts.

Nyghann… c’est bien ça ? Je suis navré que tu ais dû voir… tout ça. Tu as été courageuse en faisant face au démon, tu sais.


« Courageuse? J'étais terrorisée... »


Souffle Nyghann avant de baisser les yeux. Le malaise se lie sur ses traits, se lie dans son regard embrumé de larmes. Pauvre enfant qui avait encore du mal à se faire à l'idée qu'elle venait d'affronter un démon dans le corps de sa propre mère. Nyghann pivote doucement, évitant le regard de l'humain avant de voir le sang qui suintait sur le tissus apparent sous son armure.

« Vous saignez. »

La culpabilité l'envahit. L'homme était blessé par sa faute, par celle de son horrible génitrice. L'elfe s'écarte vivement, se mettant en marche et ouvrir la porte d'une des caravanes toute proche. Celle de sa mère qui à présent, était celle de Werion. Il revenait à l’aîné de prendre possession des biens de leur préceptrice.

« Venez, je vais m'occuper de vous. »

Murmure Nyghann. Que faire d'autre après tout? Cela lui changerait les idées, il fallait qu'elle s'occuper. Le temps que l'inconnu la rejoigne, elle prépare un bac d'eau, un linge propre du fil et une aiguille et pose le tour sur la couchette avant de s'approcher de l'humain qui ne devait pas avoir l'habitude d'espace aussi confiner.

« Laissez moi vous aider... »

Murmure Nyghann avec toute l'innocence de son âge. Mains tremblantes, elle s’attelle à dénouer les sangles de l'armure, ôtant morceau par morceau jusqu'à ce que la chemise de lin souillée de sang apparaisse. Un beau tissus, coûteux sans aucun doute. Son regard croise furtivement celui si clair de son sauveur. Qui est-il? Sans doute un seigneur ou quelque chose du genre.

« Comment dois-je vous appeler? Vous connaissez mon nom mais je ne connais pas celui de mon sauveur. »

Elle tire délicatement le tissus de la chemise, le remontant le long du ventre du chercheur, ses doigts glissant sur ses cotes, caressant son derme jusqu'à faire passer le tissus par dessus sa tête. Elle le déshabille tranquillement, du moins, juste ce qu'il faut. Presque collée à lui, la dalatienne lève le regard, déposant la chemise sur le bord de la fenêtre et désigne la couchette, l'invitant à s'asseoir.

« Je suis désolé que... Vous ayez dû vous déplacer pour elle... Ma mère n'était pas une bonne personne et... »

Que dire? Nyghann tente vainement de combler les trous, de discuter mais la réalité veut qu'elle ne supporte même pas de mentionner les actes de sa génitrice. Trempant le linge dans l'eau, l'elfe s'agenouille doucement devant l'humain avant de venir tamponner doucement la plaie pour nettoyer le sang qui s'en échappe. C'est superficiel mais assez profond pour nécessiter des soin et éviter une infection.

« Vous avez été blessé par notre faute. »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 22 Juil - 16:27

Le Chercheur ne voulait rien en laisser paraître, mais porter l’elfe inconscient était une activité dont il se serait bien passé et tirait sur sa plaie bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Aussi fut-il intérieurement soulagé lorsque des dalatiens se chargèrent de s’occuper de son fardeau. Il lâcha un discret soupir tout en passant le dos de sa main au travers de son front qui mêlait sang et sueur, sans que l’on puisse distinguer tout à fait s’il s’agissait de son propre ichor ou celui de l’abomination. Un fin sourire se dessina sur les lèvres du noble orlésien, offrant ce quelque chose de rassurant alors que face à lui, se tenait une pauvre chose tout effrayée. « Etre courageux, ce n’est pas être sans peur. Tu lui as tenu tête alors que d’autres seraient restés figés par leur terreur. » Son sourire se fana quelque peu alors que Nyghann lui fit remarquer qu’il saignait et son regard se porta à son bras où, effectivement, le tissu qui apparaissait sous son armure commençait à se colorer d’une sombre teinte de rouge. « Ce n’est pas grand-chose, vraiment. » Même si son corps lui disait tout l’inverse. Mais Marius ne laissait pas aller à implorer qu’on le pouponne.

Du coin de l’œil, il observa la jeune elfe se diriger vers une caravane, fronça légèrement les sourcils lorsqu’elle lui demanda de la suivre. Il supposait qu’il ne servirait à rien de protester, après tout… Ce fut avec une certaine lueur de curiosité dans le regard qu’il entra dans la petite demeure sur roues. Un endroit fort exigu pour une famille, c’était à se demander comment on pouvait aimer d’être ainsi enfermé, même si c’était juste pour y dormir. Marius déboucla doucement la ceinture qui retenait son épée, pour la poser au fond de la couchette sur laquelle la jeune femme venait de déposer son matériel. En essayant de désangler les pièces d’armure, sa main rencontra les doigts de l’elfe qui semblait vouloir s’atteler à cette tâche aussi ; le geste du Chercheur se figea et une expression vaguement gênée s’afficha subrepticement sur ses traits avant de disparaître aussi rapidement. Son regard balaya la pièce en évitant brièvement celui de Nyghann tandis qu’il l’aidait à se débarrasser de la cuirasse.

« Marius de Ghislain. », souffla-t-il avec un ton assez solennel. « Mais Marius suffira. » Sa voix se tut alors que la peau de son torse frémissait au contact des doigts de l’elfe, croisant le regard de celle-ci. Elles étaient fort loin, les convenances sociales qui imposaient un minimum de distance entre deux êtres qui n’avaient rien d’intimes. Il aurait été bien plus adéquat de s’adresser plutôt à l’archiviste du clan pour cette vilaine griffure, cependant le Chercheur ne souhaitait pas laisser seule la jeune elfe en état de choc. Qui savait ce qui pouvait traverser la tête d’un mage… Elle pourrait soit devenir totalement allergique au moindre démon, soit à l’inverse, devenir une cible facile pour les tentateurs de l’Immatériel. Et mieux valait éviter cela, songeait le noble orlésien lorsqu’il s’assit sur la couchette. Il secoua légèrement la tête et, tout en levant une main, répliqua : « Je n’ai pas beaucoup dévié de la route… En fait, j’avais l’intention d’acheter quelques provisions supplémentaires pour mon voyage et… voilà. J’ai simplement fait mon travail. J’appartiens à l’ordre des Chercheurs de la Vérité. » Il doutait que cela puisse dire quoi que ce soit à la dalatienne, mais tant qu’à meubler le silence…

Son regard glissa vers la plaie. Encore un peu, et l’Abomination aurait pu lui sectionner une artère. Une légère grimace lui tordit les lèvres quand le linge passa sur sa peau poisseuse de sang. « J’ai eu pire. », rétorqua-t-il en se raclant la gorge. « Et puis, mon serment s’applique à tous. Je ne pouvais pas laisser ce démon décimer ton clan puis se promener dans la nature. Entre assister à cela ou risquer d’avoir une pauvre égratignure, le choix était vite calculé. » Immobile, le Chercheur observait l’elfe lui nettoyer la blessure, sentant que des questions venaient lui brûler la langue. Il resta silencieux jusqu’à ce qu’il ne tienne plus : « Que comptes-tu faire, maintenant que… Tu as encore de la famille ? Un fiancé ou un mari, peut-être… Je suppose que c’était l’elfe blessé. »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 22 Juil - 17:38

Marius de Ghislain. Le nom a l'effet d'une gifle. Durant un instant, la jeune Nyghann reste figé, levant ses grands yeux bleus pour dévisager l'humain. Oui le domaine Ghislain était tout proche. Mais qu'est-ce qu'un seigneur venait faire ici dans les Marais? C'était comme si il avait chercher lui-même à attendre le démon. Pourquoi? Cela n'avait aucun sens.

« Alors vous êtes... Un seigneur... »

Souffle t-elle avec hésitation avant de tamponner de nouveau la plaie puis de venir rincer le linge dans le bac d'eau fraîche et de recommencer. Plaie sans gravité mais qui s'avérait plus profonde que prévu. Nyghann soupir doucement, venant étaler doucement le tissus humide et frais sur toute la plaie avant de murmurer.

« Laissez moi vous offrir les provisions dont vous avez besoin.. Ce n'est pas grand chose mais si cela peut vous aider en guise de remerciement... Et puis nous avons une bouche de moins à nourrir à présent. »

Rétorque t-elle, presque cynique. La petite dalatienne essaye de faire l'effort d'un sourire mais elle n'y parvient pas, malgré que sa relation avec sa mère est toujours été chaotique, la voir se changer en démon et tenter de tuer ses enfants était un choc rude à encaisser. Nyghann retire le linge puis le dépose dans la bassine avant de prendre du fil et une aiguille. Elle se rapproche un peu plus de l'humain, croisant à nouveau son regard et murmurer.

« Si je vous fait mal, dites le moi. »

Le regard persiste à soutenir le sien avant finalement de dévier vers la plaie. Les doigts fins de la jeune femme pince la peau ouverte puis y plante l'aiguille doucement, effectuant le premier noeud de suture. Elle tend de nouveau la main, s'empare du linge et vient essuyer le sang qui se remet à couler puis continue sa suture alors que son regard reste dardé sur la plaie qui se refaire petit à petit. Mais la question du chercheur lui arrache une moue de surprise. Qu'à t-il dit?

« Vous... Vous parlez de Werion? » Malgré elle la jeune fille esquisse un sourire. « C'est mon frère aîné. Je suis trop jeune pour penser au mariage. » Alors qu'elle lève furtivement le regard vers Marius, la jeune fille sourit, soufflant sur le ton de la confidence. « Je n'ai que dix-sept ans mon seigneur. »

Elle ne voit pas l'incertitude dans le regard de Marius et en comprend pas le sens de sa question. Dans son innocence d'adolescente, Nyghann ne voit même pas le regard avec lequel l'humain la fixe alors qu'elle termine sa suture.

« Et donc vous, vous êtes un chercheur de la vérité... je comprend mieux pourquoi vous êtes arrivé ici si vite et la facilité avec laquelle vous avez tué ma mè... » Elle se racle la gorge. « Le démon. »

Nyghann se penche et comme la bonne sauvage qu'elle est, approche son visage de l'épaule de Marius pour venir couper le fil de suture avec les dents. Elle recule rapidement, prenant le bandage qui traîne sur le lit et vient entourer le buste de Marius, la forçant à se coller à lui.

« Vous pouvez rester ici un peu si vous le désirez, il vous faudra du repos et je suis sûr que Werion sera ravie de pouvoir vous remercier. » Alors qu'elle attache le bandage propre, l'elfe le fixe à nouveau. « Laissez nous vous offrir le gîte pour la nuit. Nous avons assez à manger et une couchette de libre. Nous n'avons pas grand chose à offrir vous savez mais... Nous pouvons prendre soin de vous l'espace d'une soirée. »

avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 22 Juil - 21:51

Un seigneur ? Marius observa un instant la jeune elfe, avec ses grands yeux en amande qui s’étaient arrondis par la surprise. Avait-elle peur qu’un noble d’Orlaïs ne vienne chasser les elfes qui parcouraient ses terres ? Des terres qui n’étaient pas à lui, de toute façon. « Pas… plus ou moins. » Son père était un seigneur, son frère ainé le serait après lui. Mais au fond, ça n’avait pas vraiment d’importance, il doutait que la dalatienne veuille y voir la moindre différence. Le Chercheur s’avéra assez hésitant lorsqu’elle évoqua avec un tel sarcasme la disparition de sa mère. A l’évidence, elle n’avait pas été portée dans tous les cœurs, mais quant à deviner toute l’étendue de ce que cette femme avait été, le cadet de Ghislain ne pouvait se le permettre. « C’est gentil, mais… tu en auras sûrement plus besoin que moi. Je sais que la vie de dalatien n’est pas toujours facile… » Et Marius ne voulait rien en échange d’avoir débarrassé le monde d’une Abomination qui avait d’abord été une mère.

Le Chercheur s’adossa un peu plus confortablement contre la paroi contre laquelle était installée la couchette, et se prépara mentalement à se faire recoudre sans avoir avalé aucune potion qui inhibait la douleur. Il lui répondit par un vague grognement, serrant les dents d’instinct à la simple vue de l’aiguille. La sensation fort désagréable lui fit froncer des sourcils, et une grimace lui tordit les traits. Il fallait y passer, s’obligea-t-il à penser tout en s’appliquant à utiliser sa formation de Chercheur pour se détacher au mieux du lancinement qui lui brûlait une partie de l’épaule. La couture s’arrêta un instant, Marius en profita alors pour rouvrit les yeux sur Nyghann. Ah. Son frère. Une part du noble orlésien se sentit étrangement soulagé. Et d’autre autre côté, non, il ne l’était pas. Et lorsqu’elle lui avoua innocemment son âge, il manqua presque de s’étouffer. Son visage blêmit quelques peu en se rendant compte qu’il avait espéré qu’elle soit un peu plus âgée. Sacrebleu Marius, mais que lui arrivait-il ? Il ne pouvait tout de même pas s’imaginer… Bon sang, c’était une elfe, et une mage par-dessus le marché. Ça ne se faisait pas.

« Ah. », lâcha-t-il comme un caillou au milieu d’une mare. On n’aurait pas dit. « Ton frère. Hrm, d’accord. », s’empressa-t-il d’ajouter pour ne pas paraître trop suspect. Ah. Merde. Il se racla légèrement la gorge, ne pouvant s’empêcher de rectifier par ailleurs, entre deux grimaces de suture : « Marius. Juste Marius. » Quoiqu’avec d’autres, il ne se serait pas donné la peine d’une telle familiarité et se serait contenté du mon seigneur avec un petit sourire teinté d’arrogance. Un fin sourire apparut sur ses lèvres alors qu’il répliquait : « Si seulement un Chercheur pouvait apparaître avec chaque démon, ça éviterait bien des soucis… J’étais juste au bon endroit, au bon moment. » Et tandis que la jeune elfe s’occupait de lui avec cette manière particulière et sans doutes bien trop non conventionnelle, le regard du Chercheur glissait sur Nyghann, observant la forme de son visage, la noirceur de ses cheveux longs, la sveltesse de son corps elfique enserré de cuirs qui en révélaient sans doutes bien plus que la jeune elfe n’en avait conscience.

Sentant le rose qui lui montait aux joues, entre autres, le noble orlésien se mit à fixer le plafond. Et alors qu’elle lui momifiait en partie le torse pour abriter la plaie, Marius ne put qu’inhaler la fragrance à la fois fraiche et sauvage qu’elle dégageait. On aurait dit le parfum de la rosée à l’aurore, mêlée à l’agréable arôme de l’herbe fraichement coupée lors des fenaisons. « C’est… c’est très aimable, mais ne vous sentez pas obligés, toi et ton frère. Je ne souhaite rien en retour pour… enfin, ce que j’ai fait. C’est déjà assez terrible de perdre un parent de cette manière, je suppose, pour encore en plus devoir une dette envers celui qui l’a tué. » Il baissa à nouveau la tête à hauteur de Nyghann, croisant rapidement son regard. « Je suppose que ce serait mal vu de refuser. » Il l'observa s'occuper du bandage et ajouta après quelques instants de silence : « C'est terminé ? Je devrais m'occuper de ma monture et puis... en profiter pour y chercher quelques affaires. »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 22 Juil - 22:15

Le voilà soigné, chouchouter. Nyghann se détourne tranquillement de Marius pour rassembler le matériel de soin et le fourrer dans une boîte qu'elle dépose au sol et glisse doucement près de la couchette là où il avait arraché quelques minutes plus tôt. Quand le chercheur explique qu'il était déjà difficile d'avoir à prendre la vie d'un parent, la dalatienne se fige avant de poser sur un lui un regard intense et lâche avec un détachement étrange.

« Ne le soyez pas, vous avez fait ce qu'il fallait. » Nyghann ne semblait pas triste pour quelqu'un qui venait de perdre sa mère. Elle soupir longuement puis ajuste son assise au bord de la couchette et tend son bras vers Marius avant de dévoiler son avant-bras où trônait une cicatrice pâle qui zébrait sa peau. « Vous voyez ça? J'avais onze ans quand ma mère m'a fait ça. » Elle ne lâche pas l'humain des yeux. « Elle m'a saigné pour nourrir sa magie... Ma mère était une horrible personne, Marius. Elle était profondément mauvaise, son cœur était sec et dénué d'amour... Alors ne pas regretter votre geste car il a sauvé plus que deux vies aujourd'hui. Vous avez empêché ma mère et ce démon de s'en prendre à d'autres que Werion et moi. »

Nyghann laisse son bras retomber mollement, agitant avant de tirer sur le tissu et les bijoux fait de perles de bois et de fer pour cacher sa large cicatrice puis elle se lève doucement pour venir ouvrir l'une des fenêtres de la caravane, laissant entrer l'air fin de cette fin d'après-midi.

« Oui c'est terminé vous pouvez vous occuper de votre cheval... Quant à moi je vais aller prendre l'air. Nous nous revoyons pour le repas, alors? »


Un fin sourire ourle les lèvres charnues de l'elfe qui sans un mot de plus, quitte la minuscule demeure pour traverser le campement. Au loin, elle voir le bûcher sur lequel on jetait l'énorme carcasse démoniaque dont une fumée noire et âcre s'échappait au contact des flammes. Malgré tout, Nyghann sent son cœur se serrer alors que ses lèvres se pincent. Elle accélère le pas, filant à travers l'épaisse végétation des marais qui l'avait vue naître.

◈ ◈ ◈

Il était grand, incroyablement grand. Werion était de ces elfes immenses et fins qui faisait les légendes. Peau aussi pâle que celle de sa sœur, cheveux aussi noirs et d'une longueur aussi improbable, leur seule différence résidait dans leurs yeux. Werion avait des yeux sombres, un nez particulièrement droit et les lèvres fins, toujours pincés. Mais sa ressemblance avec sa cadette était stupéfiante, surtout lorsque l'on savait que les deux enfants étaient né de deux pères différents. Son style vestimentaire était aussi sauvage que celui de sa cadette et son buste dénudé laissait apparaître bien des marques, petites cicatrices ou parfois plus grandes, le tout camoufler sous une multitude de colliers qui pendaient à son cou. C'était un bel homme Werion, il avait ce même charme que sa sœur et même plus prononcée en réalité. Nettement plus. Alors qu'il traverse le campement d'un pas rapide, l'elfe finit enfin par apercevoir l'objet de sa convoitise.

« Hey! Hey vous là! »

Geint-il en voyant la silhouette du chercheur alors qu'il s'approche vivement avant de se stopper. Son regard sombre en amande dévisage longuement l'humain avant qu'il ne lui tende une main ferme et ne lui souffle.

« Merci... Merci d'avoir sauvé la vie de ma petite sœur et... Et la mienne. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous monsieur, ce sera avec plaisir. Demandez, tout ce que vous voulez, je... je le ferais! »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 22 Juil - 23:05

Une vague d’empathie traversa le Chercheur alors que la jeune elfe lui montrait les séquelles laissées par cette mère plus attirée par les versants sombres de la magie que par le bien-être et le bonheur de ses enfants. Il n’y avait rien de mieux pour allécher un démon. « Je suis vraiment navré pour ce que tu as dû endurer, avec ton frère. Tous ceux qui succombe à la magie du sang et à la possession démoniaque ne sont pas dénués d’âme à ce point… J’en ai connu certains qui l’ont fait par désespoir, ou pour tenter de protéger d’autres personnes. Je ne sais pas ce qui est le pire, au fond. » Son regard parcourut la fine cicatrice qu’elle lui montrait, l’esprit un peu ailleurs. Lorsqu’elle s’éloigna un peu, le noble orlésien baissa le nez vers sa blessure, faisant quelques lents mouvements du bras, pas trop amples, juste pour déterminer à partir de quel angle il valait mieux éviter de lever les épaules. « A tout à l’heure, oui. Merci pour les soins. », dit-il avant de lui aussi, sortir de la roulotte, retrouvant son cheval un peu plus loin qui paissait tranquillement au milieu des hahls des elfes.

Marius appela sa monture, qui leva la tête, les oreilles dressées, une large touffe d’herbe dépassant hors de sa bouche. Le destrier vint vers lui d’un pas peu pressé, et d’un bras, le Chercheur détacha ses sacoches de selle, les faisant tomber au sol, avant de s’occuper de le débarrasser de son harnachement. Il faisait glisser la selle de côté lorsqu’une voix l’interpella. Haussant un sourcil, le noble orlésien se retourna pour voir arriver vers lui la silhouette longiligne du frère de Nyghann, qu’il avait porté jusqu'au camp. Marius, qui, lors de l’urgence précédente de la situation, ne s’était pas trop attardé sur l’apparence de l’elfe, fut plutôt frappé de sa ressemblance avec sa sœur. Il le toisa d’abord avec une certaine curiosité, se demandant ce qu’il lui voulait, tout en étant rassuré de le voir sur pieds, déjà rétabli. Ses traits se détendirent alors que l’elfe commença à le remercier avec plus d’insistance encore que Nyghann. Le Chercheur lui serra la main avec un petit sourire. Décidément, c’était bien la première fois qu’il tombait sur des elfes qui exprimaient à ce point leur gratitude.

« Mon nom est Marius. Marius de Ghislain. », dit-il avec simplicité. Allons bon, lui aussi s’imaginait lui devoir une dette immense pour ce qu’il venait de faire ! Le Chercheur, lui, était simplement satisfait d’avoir pu intervenir en se trouvant là au bon moment. Après tout, c’était son travail, et il ne le faisait pas pour toucher une quelconque récompense. C’était une question de principe, d’honneur, de foi, de dévotion envers ses vœux prononcés. L’air abattu, il leva sa main valide en l’air pour la secouer légèrement. « Bon… je te demande simplement de ne pas te sentir à ce point redevable. J’ai simplement fait ce pourquoi j’ai rejoint les Chercheurs… » Reportant son attention sur son cheval, il s’empara des sacoches à terre pour les hisser sur son épaule valide, agrippa la selle et la posa contre la roulotte de Werion et Nyghann. Il hésita un instant, tout en nouant une grande longe à un rayon de roue, tout en laissant du lest pour que l’équidé puisse se mettre à l’aise et brouter à foison. « Peut-être juste de l’eau et un peu de fourrage pour la bête, finalement. » Il esquissa un bref sourire amusé à l’attention de l’elfe avant de fouiller dans une sacoche, pour en extraire une chemise de lin propre et un gilet de cuir qu’il enfila en essayant de ne pas détruire le travail de Nyghann. « Ta sœur a insisté pour me faire rester pour dîner. J’espère que ça ne te dérange pas. »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 22 Juil - 23:28

Bon… je te demande simplement de ne pas te sentir à ce point redevable. J’ai simplement fait ce pourquoi j’ai rejoint les Chercheurs…

« Soyez pas modeste monsieur... Ma... euh... Marius. Je veux dire vous avez pas juste sauver la petite et moi... C'est tout le clan qui aurait sût se faire massacrer. Vous savez combien y a d'enfant ici? De vieillard? La modestie est une belle qualité mais... Appréciez l'idée que des familles entières ont été épargné grâce à vous. Toutes ont pas cette chance... »

La voix de Werion meurt dans un souffle. Pas besoin d'être un génie pour comprendre l'allusion. Évidemment, il venait de perdre sa mère. Et si Nyghann prenait la chose avec plus de soulagement, Werion en revanche éprouvait cette douleur à la perte de sa mère. Elle l'avait fait souffrir mais l'avait aussi aimé de tout son cœur. Elle était et resterait sa mère.

Peut-être juste de l’eau et un peu de fourrage pour la bête, finalement.  Ta sœur a insisté pour me faire rester pour dîner. J’espère que ça ne te dérange pas. 

« Bien sûr, je vais m'occuper de votre cheval, prenez du temps pour vous, vous en avez besoin! Ce sera avec plaisir de vous avoir avec nous pour la soirée! Hey... Dites, vous pouvez aller chercher ma sœur? Elle a tendance à vagabonder dans les parages mais vu les événements d'aujourd'hui, je préférerais qu'elle reste au clan, vous comprenez? Si vous allez vers le nord, vous devriez tomber sur elle assez vite. »

◈ ◈ ◈

Assise dans l'eau froide, Nyghann observe la cime des arbres. Lentement elle s'enfonce un peu plus dans l'eau, plaquant ses longs cheveux sur son crâne. La solitude, les bruits de la nature... La jeune fille soupir avant de se laisser couler doucement dans l'eau, observant la pénombre des profondeurs du marais. Il n'y avait rien ici pour l'effrayer, elle y était né, y avait vécu toute sa misérable vie. Et justement, elle était là la question. Qu'avait-elle fait de sa vie, qu'allait-elle faire de son avenir? En avait-elle un, au moins? Alors qu'elle remonte à la surface, Nyghann s'avance jusqu'au bord de l'eau et s'y assoit, tremblotante. Non elle ne craint pas le froid et ignore la nudité qu'elle offre aux yeux de mère nature alors que de long sillons ruissellent le long de son derme pâle. Son regard azuré se perd sur l'immensité des lieux, sur sa verdure, sur les oiseaux qui volent entre les arbres et au dessus. C'est finalement le craquement de branche qui l'arrache à sa contemplation et l'elfe pivote le visage, observant la silhouette qui s'approche, plus si inconnu que ça.

« Vous venez vous baigner aussi? »

Lentement, la dalatienne se redresse, détachée de toue forme de pudeur alors que son corps librement exposé luit d'humidité alors qu'elle pivote doucement, dardant ses yeux clairs sur Marius.

« Je ne vous le conseil pas avec votre plaie et votre bandage... »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Dim 23 Juil - 0:05

Marius acquiesça doucement, voyant bien qu’il ne servirait à rien de protester plus longuement. A l’évidence, il aurait sans doutes dû demander à être vénéré comme le héros qu’il était au lieu d’assurer qu’il ne demandait strictement rien. Mais à la triste allusion de Werion, le Chercheur obliqua un œil navré vers lui, ne pouvant s’empêcher de poser une main réconfortante sur l’épaule. Apparemment, malgré leur ressemblance physique, le frère et la sœur avaient des tempéraments assez différents et n’avaient pas le même regard sur leur mère. « Merci pour le cheval. », dit-il avant de tourner la tête vers le nord, où s’étendait une large étendue marécageuse. « Tu as raison, je vais m’en occuper. Je vais juste essayer de ne pas me perdre. », ajouta-t-il en esquissant un petit sourire, avant de s’éloigner vers la direction indiquée, son pas fatigué boitillant légèrement. Le combat avait ravivé cette vieille blessure de tournois et à présent que l’adrénaline était retombée et que l’on s’était occupé de sa plaie la plus conséquente du moment, sa jambe se rappelait gentiment à son bon souvenir.

Tranquillement, le Chercheur descendit jusqu’aux marais, en espérant que la jeune elfe ne s’était pas trop enfoncée au milieu des roseaux et de la végétation dense qui poussait dans l’humidité ambiante. L’endroit semblait paisible mais le principe même du marais était qu’il était trompeur. Entre les moustiques et les autres insectes qui pullulaient là lors de la saison chaude, les bestioles de cauchemar qui peuplaient les eaux sans se faire voir et sans doutes des choses pires encore… Non, vraiment, la civilisation avait ce quelque chose de bien qu’elle était plus rassurante. Pas forcément moins dangereuse, cela dit. Mais les humains aimaient sans doutes bien se bercer d’illusions, au fond. Marius ne tarda guère plus à retrouver la jeune femme, paisiblement installée au bord de l’eau. Complètement nue. Le Chercheur stoppa sa marche en la découvrant là, et aussitôt, il écarquilla les yeux de surprise, plus pour sa tenue que pour sa question. « Pas vraiment, non. », articula-t-il tandis qu’elle se redressait, sans se cacher de quoi que ce soit. O Créateur, mais dans quelle situation cauchemardesque s’était-il encore embarqué ? Le regard du noble orlésien se perdit vaguement sur le derme pâle de l’elfe et en déglutissant, il se força à relever les yeux vers le visage poupin. Par la Sainte culotte d’Andrasté, se répétait-il.

Retrouvant enfin l’usage de la parole, le Chercheur précisa : « Ton frère s’inquiétait que tu t’éloignes trop. Et comme ma spécialité, c’est de chercher, et bien… me voilà. » Un piteux sourire se dessina sur ses lèvres, malgré sa mâchoire qui se crispait légèrement. Depuis quand les elfes avaient-ils oublié toute notion de pudeur ? Ou bien était-ce seulement Nyghann qui, il était vrai, n’avait sans doutes pas eu la chance d’avoir une éducation pour apprendre ce genre de savoir-vivre. Il recula d’un pas ou deux pour lui laisser le temps de se sécher et de se rhabiller. Mauvaise idée, constata-t-il alors que l’angle de vue sur le corps de Nyghann s’agrandissait. Il préféra balayer son regard sur le marais, se détachant à contrecœur de la jeune elfe. « Tu te baignes souvent dans cet endroit ? » L’eau ne devait pas être fichtrement très claire. Comment pouvait-on seulement vivre dans se genre d’endroit… et sentir malgré tout aussi bon ?
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Dim 23 Juil - 17:39

Nyghann s'avance difficilement hors de l'eau, agitant doucement les bras pour chasser les sillons humides qui perlaient le long de sa peau. Elle ne réalise pas que sa nudité peut-être un problème, que sa féminité naissante l'est encore plus. Et elle reste là, le regard perdu sur la végétation du marais, savourant la fraîcheur de cette fin de journée alors que le soleil se couche peu à peu. Alors quand Marius mentionne l'inquiétude de son frère, Nyghann soupir, haussant les épaules avec nonchalance.

« Comme toujours... Mais je crois qu'aujourd'hui je ne peux pas lui reprocher son inquiétude avec ce qui s'est passé. »

Werion était plus qu'en droit de se faire du soucis bien que le danger lui, était à présent écarté. Nyghann s'approche du chercheur, ignorant le malaise de celui-ci alors qu'il la questionne à nouveau mais sur ses baignades. L'elfe esquisse un sourire et hoche la tête avant de murmurer.

« Oui! J'adore cet endroit, c'est un des rares dans tout le marais à avoir une eau clair et qui ne ressemble pas... eh bien... Au reste du marais. C'est pour cela d'ailleurs que le clan fait souvent halte ici... L'endroit est plus paisible »

La jeune femme pivote doucement, se plaçant à côté de Marius sans se couvrir pour autant et reste là comme si la situation était parfaitement normale. Elle glisse un regard en biais vers l'humain et demande, perplexe.

« Vous allez bien? Vous faite une drôle de tête. » Elle étouffe un soupir avant de s'approcher vivement du chercheur et de venir crocheter le bandage. « C'est à cause de votre blessure? Vous avez mal? Bon sang ce que vous êtes tout tendu... »

Et l'adolescente, dans sa grande innocence, se rapproche toujours plus, tripotant le bandage pour tenter de voir si la suture n'avait pas sauter. Elle fini par libérer ce pauvre Marius avant de lui tourner le dos, s'emparant de ses vêtements et de les enfiler rapidement, cachant sa nudité et soulageant probablement au passage, la culpabilité du pauvre homme.

« Venez, je dois avoir des herbes pour vous soulager. Je vais vous faire une tisane avant le repas. »


Nonchalance, encore et toujours, Nyghann lui emboîte le pas, ouvrant la marche pour retourner vivement vers le campement. Elle tombe nez à nez avec son frère occupé à caresser le cheval du chercheur mais lorsqu'il voit la dégaine de sa cadette, il fronce les sourcils.

« Tu t'es encore baigné au marais? »

« Oui. »

Répond simplement la jeune fille avant de filer vers la caravane sans même se soucier de Marius ou de Werion. Werion qui pivote le visage, posant sur le chercheur un regard soudainement austère, pour ne pas dire noir. Il profite que sa sœur ne soit plus là pour fixer l'humain et siffle durement.

« Vous l'avez vu...? Vous l'avez regardé? Elle vous a dit qu'elle n'avait que dix-sept ans? On vous doit beaucoup mais je vous serais reconnaissant de ne pas poser les yeux sur ma sœur. »

L'elfe libère la bride du cheval pour la placer dans les mains de son propriétaire et soutient le regard du chercheur. Werion n'est visiblement pas ravie alors qu'il chuchote de nouveau.

« Gardez vos distance. »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Dim 23 Juil - 18:36

C’était un véritable calvaire que de rester parfaitement calme, serein et immobile alors que devant le Chercheur se dandinait un petit brin de femme sans la moindre once de pudeur ou de retenue. Marius n’arrivait même plus à écouter ce que disait Nyghann, tant il se concentrait sur le fait de regarder au loin, que son regard transperce la jeune elfe pour se perdre, plus sur la droite, vers les étendues infinies des marais. Un endroit fort joli en effet, tentait-il de se convaincre, en vain. Parce que devant lui, il y avait plus joli et cette pensée loin d’être innocente avait le don de l’horrifier. Mais bon sang, il était un noble orlésien, un fils de Duc, un Chercheur, et un homme de trente-sept ans, ce n’était franchement pas le moment de songer à la moindre pensée déplacée ou d’avoir envie de… Le cadet de Ghislain inspira longuement alors que Nyghann s’était postée à ses côtés. Créateur, donnez-lui la force de résister et de ne pas commettre une affreuse bêtise.

Le Chercheur se sentit grincer des dents lorsqu’elle lui fit à nouveau face, sans lui laisser d’autre choix que de la contempler dans toute sa… fraicheur. Un frisson lui parcourut l’échine tandis qu’elle se collait encore à lui, et il ne put que remercier sa blessure qui le lancina alors qu’elle tapotait doucement dessus pour vérifier qu’elle était correctement refermée, pour la douleur légère que cela lui procura et qui lui permit de retrouver presque tous ses esprits. Il serrait ses doigts noués autour de la sangle de sa ceinture, jusqu’à sentir ses jointures blanchir, afin de ne pas poser ses mains ailleurs. « Ça va. Ça va… Tant que personne ne touche… Je t’assure, mon épaule se porte bien. » Le reste en revanche… Et ce n’était certainement pas la tisane de l’elfe qui le soulagerait, songea Marius qui expira un soupir plus apaisé lorsqu’elle consentit enfin à s’habiller. Mais le mal était fait. Il avait pu allègrement, bien que partiellement involontairement, se rincer l’œil du derme humide de Nyghann. Qu’Andrasté le pardonne, il avait lutté de toutes ses forces pour ne pas regarder.

Sur le chemin du retour, Marius se massa le front du bout des doigts, se maudissant de garder cette vision indélébile à chaque fois qu’il fermait les yeux, se demandant ce qu’il avait bien pu faire pour mériter une telle épreuve. Mais que se plaignait-il, celle-ci était loin d’être terminée lorsqu’ils retrouvèrent Werion occupé avec son cheval. Le Chercheur sentit ses muscles se détendre quelque peu lorsque la jeune elfe s’éclipsa sans un mot, mais le regard que lui lança son frère ainé provoqua la même tension qu’il venait juste d’abandonner. Seigneur… Le regard de Marius s’arrondit d’offuscation alors que les traits de son visage se figeaient en un masque typique des nobles orlésiens sur la défensive, vexé qu’on lui reproche de vouloir profiter de la naïveté de Nyghann alors que son fichu frère aurait mieux fait d’aller la chercher lui-même. Il fronça les sourcils, appréciant peu qu’un jeune dadais lui fasse une telle remarque et le menace presque. « Il a bien fallu que je pose les yeux sur elle pour la trouver, sacrebleu. C’est bien toi qui m’a envoyé à sa recherche, à ce que je me rappelle. Et cela aurait été sans doutes plus facile de ne rien voir si quelqu’un ici lui avait appris la pudeur. » Et le Chercheur se drapa dans sa dignité froissée, tirant légèrement sur la bride de sa monture pour aller lui trouver une attache pour la nuit, plantant là le grand frère un peu trop protecteur.
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 24 Juil - 11:04

Il a bien fallu que je pose les yeux sur elle pour la trouver, sacrebleu. C’est bien toi qui m’a envoyé à sa recherche, à ce que je me rappelle. Et cela aurait été sans doutes plus facile de ne rien voir si quelqu’un ici lui avait appris la pudeur.

« Oui, je vous ai envoyé la chercher, pas profiter de sa naïveté. Oui on aurait dû lui apprendre la pudeur, tout comme on aurait dû vous apprendre la décence, monsieur. »

Claque sèchement Werion sans lâcher Marius du regard. Derrière eux, la porte de la caravane s'ouvre dans un grincement et l'adolescente descend les marches d'un pas mal assuré alors qu'elle tient entre ses mains un plateau de bois avec tout un nécessaire à thé. Elle dépose le tout sur une souche d'arbre avant de soulever la casserole d'eau et de venir la déposer sur le petit feu de camp pour la faire réchauffer. Et c'est là qu'elle les voit, les deux mâles et l'aura négative qui les entoure, deux titans qui s'affrontent du regard, tout muscles tendus. Nyghann était naïve oui, mais stupide. Elle s'approche vivement.

« Est-ce que ça va …? »

Werion est le premier à détourner les yeux pour observer sa cadette qu'il dévisage, cherchant un mensonge pour ne pas avoir à révéler qu'un homme qui pourrait être son père, prenait plaisir à loucher sur elle.

« Oui, tout vas bien. Nous parlions juste de la jument de ma jeunesse et de la façon dont... J'aimais la monter. »

Le sous-entendu, le double sens, sont juste énorme et parfaitement calculé. Pourtant Nyghann ne comprend pas et se contente de hausser les épaules avant de lever les yeux vers Marius et de soutenir son regard.

« Mon frère aimer bien rabâcher ses vieilles histoires, ne vous sentez pas obligé de les écouter. »

Werion pince les lèvres et soupir avant que sa petite sœur de se détourne du duo et ne retourne près du feu, s'accroupissant devant pour observer l'eau qui chauffe doucement. L'elfe quand à lui se tourne de nouveau vers le chercheur, le fixant avec cette froideur démesuré et murmure.

« Elle est tout ce qu'il me reste, chercheur. Notre mère a fait de sa vie un enfer... je veux juste qu'elle profite encore un peu de sa jeunesse... Ne le prenez pas mal mais... je ne crois pas que vous puissiez lui apporter quelque chose de bon. Au meilleur des cas, à votre contact, elle finira esclave. Je ne le permettrait pas. Jamais. »

Werion semble s'être fait un idée bien pessimiste de Marius malgré la dette de vie qui les lie à présent. Bien vie le dalatien file droit vers le feu de camp et vient ébouriffer les cheveux de sa cadette qui ne bronche pas, se laisse faire dans le plus parfait des silence. Et alors qu'il se penche à son tour, embrassant le crane de sa sœur, son dos nue affiche aux dernières lueurs du jour, une multitude de cicatrices, certaines plus profonde encore que celle de du bras de Nyghann. Visiblement, l’aîné avait souffert plus que la jeune fille, sans doute dans le seul but de la protéger et éviter un surplus de maltraitance. Nyghann bascule le visage en arrière, offrant un sourire chaleureux à son frère qui vient embrasser le bout le son nez avec une tendresse particulière avant de se redresser, souriant à Marius et lui faisant signe de venir.

« Boudez pas chercheur! Ramenez vos fesses ici, vous n'en restez pas moins le bienvenue dans cette famille! » Tonne t-il de bon cœur, le sourire sincère.
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Dim 6 Aoû - 19:21

L’orage de la colère obscurcissait les prunelles du Chercheur, qui n’aimait, mais alors pas du tout, qu’on puisse insinuer qu’il profitait de quoi que ce soit. Lui, un noble d’Orlaïs, manquer de décence ? Alors là, c’était le pompon. L’air siffla entre ses narines frémissantes, songeant qu’il ne servirait à rien de répliquer, pire, que cela ne ferait que mettre de l’huile sur le feu. Et sans doutes l’intervention de la jeune elfe était-elle une bonne chose, qui empêcha à Marius tout comme au frère surprotecteur de tirer les couteaux. Il allait trouver une excuse pour ne pas inquiéter Nyghann que déjà, Werion avait ouvert la bouche… Et quelle histoire lui servit-il ! Tournant légèrement la tête vers l’elfe, le cadet de Ghislain le dévisagea un instant en le foudroyant du regard.

Croisant les bras sur le torse, le Chercheur se contenta d’observer d’un œil vague Nyghann qui s’activait près du feu, avant de hausser un sourcil plutôt surpris à l’attention de la dernière remarque de Werion. « Esclave, vraiment ? Je suis un Chercheur, Werion, pas un esclavagiste tévintide. Mon devoir de protection s’applique à tous ceux qui peuplent Thédas, certainement pas à profiter de qui que ce soit. Si j’avais souhaité lui faire le moindre mal, j’aurais largement eu l’occasion de le faire. » Et ce fut en secouant doucement la tête qu’il suivit des yeux l’elfe rejoignant sa sœur. Ces oreilles pointues… toujours à croire que les humains leur voulaient tous du mal, c’en devenait affligeant. Et il devenait évident que sa présence devenait de trop ici, et qu’il aurait mieux fait de se remettre en selle sitôt l’abomination tuée. Se mêler des histoires des gens était rarement une bonne chose, mais quand en plus il s’agissait des dalatiens. Voilà une drôle de famille qu’il venait de secourir…, songeait-il en remarquant plus clairement les traces posthumes d’une mère peu aimante, sur le dos de Werion.

Ses projets de départ furent instantanément coupés par la voix de Werion qui l’invitaient à les rejoindre. Marius pinça légèrement des narines dans un air hésitant, se demandant s’il était véritablement sérieux ou s’il ne disait cela que pour éviter que Nyghann pose des questions sur un départ précipité de leur hôte. Puis il finit simplement par hausser les épaules, s’occupant juste d’ôter la bride de sa monture pour la laisser gambader librement avec les Hahls, autour des caravanes elfiques. Et de rejoindre d’un bon pas, en affichant un léger sourire aux lèvres, bien qu’épuisé par les événements, la petite fratrie. « J’ai l’air de bouder ? », rétorqua-t-il en arrivant et en se posant en face d’eux, acceptant la tasse de thé préparée par Nyghann et passant au final, une soirée plus agréable qu’il ne l’aurait cru en compagnie de ces deux rescapés de la vie.

– FIN –
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires