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Dim 2 Juil - 18:45




AERON & WILHELM.

de toute façon maintenant qu'ils sont montés il va bien falloir qu'ils redescendent un jour...
Aeron n'aimait pas les Basses Terres. Trop de monde, trop de bruit, pas assez de place et il ne valait mieux pas regarder de trop près ce qui passait dans les parages pour de la verdure. Dans son esprit, Fort Bastel était pire que le reste. Elle ne supportait pas les murs de cette forteresse, trop épais, trop gris, trop civilisé. Les baraquements lui donnait moins de peine qu'au départ mais tout juste. À chaque fois qu'elle y entrait, elle était persuadée de pouvoir sentir l'odeur corporelle de tous ses compagnons - ils n'étaient pourtant pas si nombreux - l'agresser. Elle y passait le moins de temps possible et c'était encore trop. Les Gardes des Ombres l'avaient conscrite et s'ils n'étaient pas les pires geôliers du monde, une prison restait une prison. Aeron tenait ses promesses, elle faisait ce qu'on lui demandait. Le strict minimum en tout cas. Personne ne lui avait demandé de ne pas râler quand elle s'exécutait. Ou de ne pas disparaître quand elle avait fini. Qui pouvait-elle, elle, si ses compagnons et "mentors" n'étaient pas capables de lever le nez ou d'escalader les murs de la forteresse pour la retrouver ? C'était le seul bon côté qu'elle voulait bien concéder à ses vieux murs. Lorsqu'elle arrivait sur les toits, elle était sûre que personne ou presque ne viendrait la déloger. L'escalade était devenu un palliatif à l'enfermement.

Élevée dans les bois, la jeune femme avait l'habitude d'être par monts et par vaux. Tous les jours. Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige. Peut-être moins l'hiver. Pendant les longs mois où la neige s'entassait dehors, la Chasind avait appris à ronger son frein. Mais le climat était plus doux ici que dans sa terre natale et les entraînements quotidiens ne suffisaient pas à dépenser le trop plein d'énergie. Les Gardes essayaient de mettre leurs recrues au niveau. Pour un organisme déjà rodé, ça ne suffisait pas. Alors Aeron escaladait les murs et quand elle arrivait sur les toits, dégoulinante de sueur, elle s'étalait sur les tuiles pour s'autoriser une sieste. La plupart du temps, les gens étaient contents de la laisser là. Tout plutôt que de l'avoir dans les pattes, elle et ses commentaires.

Étendue sur le toit, la jeune femme profitait du soleil et surtout d'un paysage dégagé. Pas une construction pour lui gâcher la vue. Les bruits de la cour parvenaient assourdis et avec quelques efforts, Aeron réussissait presque à les oublier. Et c'est à ce moment-là que le monde se rappela à son bon souvenir. Ce fut d'abord un grattement. Furtif. Elle crut l'avoir imaginé. Quand il recommença, elle se rassura en se disant qu'il s'agissait d'un oiseau. D'un de ces idiots de pigeons grassouillets qui nichaient par dizaine dans les murs et qui avait du mal à retrouver son lit. Quand le son se répéta plus fort et plus proche, elle renonça à se voiler la face. Quelqu'un s'approchait de son refuge. Elle ouvrit un œil et le tourna, ronchon, vers l'origine du bruit.

"Fiche-moi la paix. Qui que tu sois. Je suis pas d'humeur."
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Lun 3 Juil - 2:27



Wilhelm & Aeron

Il était supposé la ramener.

C'était probablement une bonne heure plus tard, quand le garde des ombres comprit que son interlocuteur, ne l'écoutait pas.
Le barbare, en effet, assit nonchalamment sur un banc, était trop préoccupé par son ouvrage -une bourse en cuir à coudre, pour accorder la moindre importance à la quelconque leçon de vie que son supérieur s'égosillait à faire. A moins que ça ne soit des indications ou une remontrance. Wilhelm n'en avait pas la moindre idée : il savait que si c'était important il serait le premier informé. Alors que le Garde se leva en marmonnant, quelqu'un trébucha sur la longue jambe tendue de la recrue, et cela ne le fit pas plus lever les yeux de son travail.

Profondément ennuyé par ses corvées du matin, le chasind estimait qu'il avait largement gagné son aprés-midi. Il n'avait strictement aucune utilité d'une bourse, mais l'artisanat était encore une des rares choses qui parvenait encore à le détendre dans un environnement aussi pénible et hostile à son égard. Il était parfaitement de mauvaise foi de parler d'hostilité : lui comme Aeron n'avait pas été spécialement mal acceuillit par leurs hôtes – et infortunés camarades. Et ce, malgré les raisons de leur présence ici. On lui avait parler de seconde chance, de renaissance, de bravoure, et de tas de trucs qui n'avaient strictement aucune utilité, et toute la nourriture chaude et tout les lits du monde ne pouvaient pas combler le manque d'avoir été arraché à sa maison.

Sa tendance à faire le travail demandé et sa force brute lui laisser une large marge de tranquillité au sein de Fort Bastel. Wilhelm, des brides d'histoires qu'il daignait parfois écouter, avait peut-être aussi la nette impression que la plupart des personnes ici avaient été emmené ici aussi contraints et forcés que lui et Aeron, et qu'ils éprouvaient probablement de la compassion pour eux.
Au pire tout serait décidé pendant la cérémonie de passage, quoique ça puisse être. Qu'ils ratent ou qu'ils réussissent, Wyl avait comprit que cela ne l'aiderait pas plus à rentrer chez lui. Alors autant attendre et être au mieux préparer. Les dieux se chargeront du reste. Si ils regardent ailleurs que dans les Terres Sauvages.

« Wilhelm. »

Le silence plane, le barbare n'écoute pas.

« C'est à propos d'Aeron. »

Un bref grognement s'en suit : ça veut dire qu'il est disposé à écouter.

« Elle est introuvable, et votre entraînement commence sous peu. »

Wilhelm ne se souvenait pas d'un quelconque entraînement prévu aujourd'hui, mais encore une fois, il n'avait pas été d'humeur à écouter. Il pose sa bourse inachevée sur le banc, laissant à quelqu'un le loisir de la finir, et se lève en roulant des épaules : il faut toujours s'échauffer avant un peu d'escalade.

Aeron s'était découvert une passion pour les toits depuis leur arrivée, et Wyl comprenait aisément pourquoi. Difficile de retrouver un rapport avec le ciel quand il est continuellement transpercé par des batiments aussi hauts. Wilhelm n'avait rien contre la hauteur, et il prenait toujours un petit plaisir à essayé de monter le plus rapidement possible au bâtiment. Quelques Gardes et recrues, amusés ou attérait, lui faisaient de gestes de la main ou secouait la tête d'un air outré. Il les ignora comme à son habitude.

« C'est moi, triple buse. » annonce-t-il en grognant dans un ultime effort pour hisser sa carcasse sur le toit avec agilité.

Probablement la seule phrase qu'il avait éructé depuis des heures. Fier de sa petite monté, et de son record personnel, il se frotta vaguement ses énormes paluches. Il s'éloigna cependant du bord : un accident était vite arrivé, et Wilhelm n'avait pas encore l'habitude d'être perché si haut. Aucun arbre des terres sauvages ne pouvait prétendre à la hauteur du fort.

« Tu passes tellement de temps ici, qu'à la prochaine saison des vents, tu vas t'envoler comme un piaf.  »

Brève pique lancée au fait que sa compagne était loin d'être épaisse, mais il s'assit néanmoins à ses côtés pour observer le ciel. Les ordres pouvaient bien attendre deux minutes.


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Dim 16 Juil - 23:57




AERON & WILHELM.

de toute façon maintenant qu'ils sont montés il va bien falloir qu'ils redescendent un jour...
Une tignasse en bataille bien trop reconnaissable apparut quelques minutes avant la réponse. Triple buse… Depuis qu’ils étaient dans les Basses Terres, Wilhelm se ramollissait. Avant ses entrées en matière avaient un caractère plus coloré. Il n’aurait jamais terminé sa phrase sans faire référence à un derrière de bronto et aux bouses d’au moins deux espèces d’animaux voire à une peste purulente. Aujourd’hui, elle devait se contenter d’un triple buse. Vraiment la captivité ne lui convenait pas plus qu’à elle. Elle en venait à souhaiter que cette attente se termine, que la Cérémonie de l’Union soit derrière eux et que les Gardes des Ombres leur pointent la direction des engeances les plus proches, histoire qu’ils retrouvent leurs petites habitudes. Les grands espaces, le frisson de la chasse, les surnoms. Ils pourraient dire adieu aux horaires de caserne et à la cohabitation. En attendant ce triple buse ne méritait même pas une réponse. Elle méritait mieux.

Sa deuxième phrase en revanche lui arracha un sourire. Le spectacle aurait de quoi surprendre tous ces péteurs dans la soie. Elle étendit les bras comme si la chose avait une chance d’arriver. Y avait-il seulement une saison des vents dans les Basses Terres ? « Si je m’envole, méfie-toi. Il y a un paquet de gens en bas sur lesquels j’ai l’intention de chier. Tu pourrais recevoir des éclaboussures. » Elle avait en tête un certain nombre de recrues et de gardes confirmés qui les traitaient comme des sauvages idiots. Ou se moquaient de leur croyance. Certains d’entre eux savaient à peine par quel bout attraper une épée. Pour cette raison aussi, Aeron avait hâte de sortir de Fort Bastel. Ici, ils étaient protégés par leur rang et la surveillance du reste de l’organisation mais dehors ils devraient apprendre à compter sur elle et la Chasind ne comptait pas se priver de leur faire ravaler chacune de leurs paroles. Quelques jours, les deux pieds dans la boue froide et ils apprendraient à la respecter.

« J’imagine que tu t’es pas payé l’escalade pour la vue ? » L’interrogation était là mais tout juste. Wyl gérait la captivité différemment. En générant sa propre zone de silence et de mauvaise humeur pour commencer. En un sens, les protestations du guerrier étaient plus perceptibles que les siennes. Mais Aeron n’y pouvait rien. Elle avait besoin de parler à des gens. Elle aurait aimé pouvoir les mettre aussi facilement de côté que son meilleur ami semblait pouvoir le faire mais deux jours de silence l’avait convaincue qu’elle n’était pas faite pour ça. Elle savait qu’une partie des résidents de Fort Bastel considéraient sa mauvaise humeur d’un œil amusé à cause de sa sociabilité, qu’ils jugeaient sans doute qu’elle finirait par faire contre mauvaise fortune, bon cœur et qu’ils avaient raison. Alors elle montait sur le toit pour bouder et leur faire sentir qu’elle n’était pas une des leurs. Qu’elle était une Chasind et que parler à des Basses Terres ne signifiait pas qu’elle deviendrait leur amie. Pas tout de suite en tout cas.

Ça n’expliquait toujours pas ce que Wyl faisait sur son toit. Elle se redressa sur ses coudes, abandonnant  pour de bon sa sieste et dégageant au passage les mèches blondes de son front d’un geste de la tête. « Alors qu’est-ce qui se passe ? »


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Sam 22 Juil - 19:16



Wilhelm & Aeron

Il était supposé la ramener.

« Pas d'problème » Il fit craquer sa nuque rouillée, comme tout son corps de barbare arraché à sa terre natale. « J'te ferrai des signes pour te dire qui viser. Vu ton adresse à l'arc, ça s'sera pas de trop. »

Piaule qu'il l'investissait pas spécialement. Enfermé entre quatre murs de pierres. Cela rendait l'air irrespirable et insupportable. On aurait dit une idée saugrenue d'un dieu mécontent pour torturer ses ouailles. Voir les autres recrues ronronner dans leur lit comme des bienheureux le plongeait toujours dans la plus grande perplexité. Il deviendrait probablement comme eux sous peu, mais cela lui paraissait à des années lumières. Dormir sur le toit était largement plus intéressant.

Tout les deux avaient des réactions différentes face à l'ennui de se trouver ici. Aeron avait tout le loisir de subir le méprit de certains de plein fouet quand Wyl se contentait de se taire et rester dans son coin. Si il entendait au loin les remarques sur son incivilité, il n'y avait cure. Tout aussi incivil qu'il puisse être, il était meilleur que bien des traîne-savates ici présents. Il ne cherchait pas à se fondre dans le moule, il réservait ses rares mots à ses supérieurs, par pur respect de la hiérarchie. Aeron était beaucoup moins réservée que lui, mais sa diplomatie avait ses limites. L'irrespect flagrant de certains la frappait particulièrement. Il ne pouvait pas lui jeter la pierre, et encore moins lui dire de fermer ses oreilles à ce genre de choses. Ça serait lui demander de se couper bras et jambes.

Il haussa les épaules à sa question. Regardant par ailleurs effectivement la vue. Admettant volontiers que ce n'était pas quelque chose qu'on voyait depuis les arbres des terres sauvages. Tant de choses à voir pouvait lui donner rapidement le vertige. Mais étrangement avait cet attrait du mystère et de la découverte. Mais pour l'heure, il était coincé ici avec les autres, bouillant d'impatience de pouvoir quitter l'enceinte anxiogène du Fort.

Qu'est-ce qu'il faisait ici? Il renifla, rassemblant vaguement ses cheveux ébouriffés par le zéphyr.

« L’entraînement va commencer. Enfin tu sais, ce merdier sans nom où on nous file des épées et on les regarde essayer d'en faire quelque chose. »

Un soupir râleur lui échappa immédiatement. Lassé de cette routine handicapante et ridicule. Ils étaient de fiers barbares de Korcari et les voilà reclus à jouer les chaperon de petits tirs larcins qui n'avaient pas la moindre expérience en combat. Il se tourna vers son amie, la poussa un peu du pied par pure taquinerie, bien qu'il ne faisait pas spécialement risette.

« Reste pioncer ici, tu perdras moins ton temps. »
Il s'installa à côté d'elle, les yeux dans le vague. « Ou on peut descendre compter les blessés comme à chaque fois. » Certains étaient de sa faute, mais il n'y pouvait rien si ils étaient fragile comme des jeunes faons. Au début, les entraînement n'avaient pas été complètement rejetés par le barbare, désireux de se frotter à d'autres êtres humains, sachant bien que c'était un talon d’Achille qui pouvait le trahir contre les engeances. Bon sang : C'était bien ce manque d'expérience qui l'avait conduit directement ici. Mais le résultat n'avait pas été à la hauteur de ses attentes, pour faire dans l'euphémisme.
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