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Ven 21 Juil - 0:38


là, ses os blanchiront au soleil qui les sèche.
─ et le sombre chasseur des plaines, retourne au nid ─
Partout dans la maisonnée, les esclaves accouraient afin de s'occuper des tâches qu'ils avaient à accomplir tandis qu'ils ne pouvaient espérer que recevoir en retour des coups de fouet. Il y a quelques temps, alors que je venais fraîchement d'arriver au sein de la demeure, je pense que jamais je n'aurais cherché à saisir pourquoi ils se comportaient de la sorte alors qu'ils ne pouvaient espérer meilleure existence. Que la mort serait bien plus agréable qu'une minable vie, constamment tourné en direction de son propriétaire, à exécuter les moindres désirs ; même si j'ai toujours cru qu'il valait mieux perdre l'honneur que la vivacité. Mais dorénavant, c'était différent. Je commençais déjà à sentir le poids de mes chaînes, priant pour que demain, je ne sois aucunement victime de sévices, que je ne serais pas la cible de mon maître pour être le bouc émissaire d'un quelconque jeu inhumain. Et quoi de mieux que de suivre les règles imposées et bien se comporter pour éviter d'être pris en victime. Plus tôt je serais docile et plus tôt on se délasserait de moi pour ne me percevoir que comme un serviteur, une ombre allant et revenant dans les allées, née pour entretenir la demeure et qui sait, obtenir un jour un statut plus agréable. J'avais cru comprendre que certains propriétaires pouvaient se montrer doux envers leurs biens, allant jusqu'à les considérer plus que comme des domestiques impayés plutôt que comme des animaux domestiques ou des créatures inférieures qu'il fallait rabaisser. Hélas, malgré le peu de temps que j'avais pu passer au sein de la résidence des Pavus, j'avais cru comprendre que Nero n'était pas ce genre d'individu faisant des traitements de faveurs à une quelconque de ses possessions. Mais, comme tout le monde sans doute, j'espérais pourtant à ce que cela soit le cas, qu'il finisse un jour par considérer mes aptitudes et se montrer plus agréable. Et voilà comment on arrivait à obtenir un être dompté, répondant lorsque son propriétaire l'appelle. Cependant loin de moi dans l'idée d'abandonner encore mes idées de révolte, comme cela pouvait être le cas aujourd'hui, alors que je m'assurais de loin du bon déroulement du repas de la progéniture des Pavus.

Je ne savais les sentiments qui m'avaient habité à ce moment-là. De l'incompréhension, de la colère, de la révolte ou même de la tristesse voir de la pitié. Ce gamin ne m'avait rien fait et pourtant, je ne pouvais m'empêcher d'avoir déjà de la haine à son égard. Peut-être parce que la créature insouciante n'était encore qu'un petit bébé pleurnichard et que, contrairement à lui, je n'étais pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, faisant de moi ce que j'étais aujourd'hui. Il était à l'aube de sa vie, protégé par ses géniteurs car ils ont les capacités de le faire et promus à un destin plus que brillant. Quand Nero lui offrait tout, à l'inverse, il m'avait tout arraché. Je voulais reprendre mes droit et par-dessus tout, je voulais me venger. Qu'il serait lâche à m'en prendre à ce petit chérubin plutôt qu'au véritable responsable, son père, mais qu'importe. Le garçon est après tout éduqué suivant les mœurs de Tévinter. Plus tard, il reproduira les actes de son vieux, arrachera d'autres elfes à leur liberté et se baignera dans le vice et la magie du sang. Agir maintenant c'était éviter de créer un futur monstre, étouffer l'oiseau dans son œuf. Malheureusement, je n'avais pas les moyens d'agir maintenant. Je n'avais rien qui puisse encore me permettre de briser mes chaînes, je devais rester patient... Surtout lorsque je voyais les plus fidèles esclaves s'occuper du morveux en portant les couverts aux lèvres du morveux, d'un geste solennel et le dos courbé. Je saurais que si j'osais agir, ceux qui devraient être normalement mes alliés, agiront en traître à mon égard. Pensant donc avoir assez observé, je décide de m'éloigner de ce lieu d'humiliation pour retrouver à nouveau un petit coin de noirceur de la maison, pensant que je serais tranquille là-bas, qu'on m'oubliera pendant quelques instants.

Hélas, ce n'est qu'un repos de quelques minutes puisque je suis rapidement rattrapé par une silhouette familière que je reconnais vivement. Je ne sais si je dois considérer sa présence de manière neutre ou si je dois m'inquiéter. M'a-t-elle vu en train d'épier de manière un petit trop insistante son garçon ? Mon expression avait-elle crié à la planification ? Dans tout les cas, je fais comme si de tout cela n'était pas passé, baissant la tête en une salutation de soumission, yeux fermés et poings liés contre mon ventre. J'espère qu'elle n'est là que pour me donner une longue liste de tâche à accomplir et non pour des remontrances. Car si Nero Pavus est un homme cruel, je sais que sa femme l'est tout autant. Et qu'est-ce qu'une femme brisée à cause des infidélités et prête à protéger son bébé ? Un véritable cataclysme qui peut éclater à tout instant. ≪ - Bonjour. Vous avez besoin de moi ? ≫ Banale formule de politesse. Foutue formule de politesse. Stupide condition d'esclave. Si seulement j'avais le pouvoir de changer mon destin en cet instant, je crois que je détruirais la bâtisse, les ruines engloutissant ses occupants. Mais il me faudrait probablement un bâton pour ça. Ça et puissance égale à celle des époux Pavus. Malheureusement, aujourd'hui j'avais compris que je pouvais toujours courir pour étudier au Cercle Tévintide.
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Sam 22 Juil - 18:49

Une mère voit tout.
Une mère entends tout.
Une mère ressent tout.

Son seul trésor, l'amour de sa vie. Rien n'était plus précieux que son petit et s'était avec la force et la sauvagerie d'une dragonne que Jezabel protégeait son enfant. La seule chose de bien que Nero avait fait pour elle dans cette misérable vie de noirceur et d'austérité. Il y avait bien des choses que l'on pouvait reprocher à la prêtresse mais certainement pas d'être une mauvaise mère. S'il y a bien une chose que l'on avait appris à craindre dans cette demeure au-delà de toute chose, c'était l'amour de Jezabel pour sa descendance.

Dans son linceul de nuit, Mère monstresse traverse la demeure, se faufilant dans les ombres. La sinistre prêtresse est bien ennuyée car depuis peu, son géniteur resserre ses griffes sur sa famille et laisse sa convoitise l'envahir alors qu'il referme ses crocs sur le petit Aedan. Jamais il n'aura son fils, s'est-elle promis. Mais combien de temps encore pourra-t-elle tenir ainsi? Le patriarche Thorn n'est pas de ces hommes à prendre à la légère, il est de ceux qui font les lois, qui font le monde, ceux qui créaient les cauchemars et les souffrances. Alors que la femme tourne au coin d'un couloir, c'est avec méfiance qu'elle observe la silhouette longiligne d'un des esclaves. Kaida. Jezabel ralentit le pas, s'approche alors que l'esclave s'incline prudemment, avec une soumission qui au fond, à quelque chose de faux. Combien avait-elle vu avec la peur dans le regard? Lui, elle n'y a jamais vu qu'une infime lueur d'espoir, sans doute même de cruauté. Elle n'est pas devin, Jezabel, elle ne peut dire ce qui cogite dans ce crâne aux oreilles pointues mais en son for intérieur, quelque chose la pousse à se méfier de lui. Plus que de raisons.

Bonjour. Vous avez besoin de moi ?

La tévintide penche doucement la tête sur le côté alors qu'elle dévisage l'esclave de son mari. Un sourire mielleux étire sa bouche aux lèvres charnues alors que son regard brille d'une lueur de défi. Sa voix, enfin, se décide à briser le silence.

« Tu es présomptueux, Kaida, de croire que je puisse avoir besoin de quelqu'un comme toi. »


Comme si elle dépendait de lui. L'idée est féroce d'autant qu'elle sait que l'elfe ne faisait que proposer ses services. Jezabel se rapproche de lui un peu plus, pas à pas, jusqu'à le forcer à reculer vers le mur et vient souffler à son visage.

« Tu t'ennuies peut-être? Alors nous allons te trouver quelque chose à faire... Laisse-moi réfléchir un instant. » Le mage soutient son regard, toujours avec ce rictus sur le visage. « Je veux un bain, un massage... Un très long et délicieux massage. »

Et parce qu'elle sait combien il la déteste, elle le forcera à masser et pétrir sa peau, faire rouler ses muscles sous ses doigts et en savourerait chaque seconde en pensant au dégoût que cela lui procurera. Jezabel recule d'un pas, tend le bras et claque des doigts avant d'aboyer sèchement.

« Qu'attends-tu? Va t'occuper de mon bain, esclave! »
Et s'adoucit, l'air hautain. « Et pense à te savonner les mains avant de me toucher, la dernière chose dont j'ai envie c'est d'être souillée. »

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Lun 24 Juil - 2:47


là, ses os blanchiront au soleil qui les sèche.
─ et le sombre chasseur des plaines, retourne au nid ─
Je le sens dans sa manière d'agir. Je le sens dans son expression. Elle n'est pas là pour me faire de cadeau, non. D'ailleurs, ces premières paroles me touchent de plein fouet et je ne peux m'empêcher de lui répondre d'une expression mauvaise. Vraiment ? Elle n'a aucunement besoin de moi ? D'un côté, cela pourrait être vrai en quelque sorte. Ce n'est pas elle qui m'a contraint à la suivre pour ensuite m'ajouter à leur petite collection de serviteur afin que je puisse assurer les tâches ingrates et m'occuper de la maisonnée. Pourtant, que serait un mage Tévintide sans ses créatures domestiques trainant à leurs pieds ? Oh que j'aimerais bien la voir s'occuper des corvées et se plaindre de la saleté venant s'accrocher à sa peau. Comme j'aimerais la voir se tordre de douleur à cause d'un travail acharné. Et encore. Si elle devait faire tout cela, elle aurait également la chance de ne pas à subir les maltraitances physiques et morales. On ne dégraderait d'avantage son corps en espérant que cela puisse également briser ses pensées. Elle n'aurait personne à suivre, elle serait libre ! Jamais elle ne pourrait ainsi connaître ce que moi j'avais moi-même connu ! ≪ - Bien sûr que vous avez besoin de moi. Dans tout les domaines. Notamment en ce qui concerne les tâches à accomplir au sein de la maisonnée... Mais il semblerait également que vous faites aussi une mauvaise épouse... Notamment en matière de lit... ≫. Je ne pus m'empêcher de transformer mon expression en un rictus moqueur et amusé. Avouer que Nero allait par moment abuser de ses biens plutôt que de retrouver sa femme dans une étreinte charnelle n'était aucunement gratifiant... Mais cela servait également à tourner le couteau dans la plaie de la jeune femme ; lui rappeler ses faiblesses.

Néanmoins, je change bien vite d'expression lorsque je la vois se rapprocher pour me contraindre à me coller contre un mur et rapprochant dangereusement sa face de la mienne. À tel point que je pouvais aisément sentir son souffle contre moi, me faisant frissonner et m'immobilisant de terreur. ≪ - Tu t'ennuies peut-être? Alors nous allons te trouver quelque chose à faire... Laisse-moi réfléchir un instant. [...] Je veux un bain, un massage... Un très long et délicieux massage. ≫. Elle est fière d'elle, sans doute a-t-elle compris que je ne suis guère déterminé à m'occper de sa toilette et encore moins à la faire plaisir de la sorte en la massant ! Je ne peux m'empêcher d'afficher une moue grimaçante en me proposant une telle corvée, cependant, je ne fais aucun commentaire là-dessus, songeant ce que cela ne ferait que dégrader plus encore ma situation. Surtout lorsque je l'entends hurler pour me pousser à agir plus promptement. Tête basse, je m'exécute alors silencieusement et je cours en direction de la pièce adéquat pour lui préparer un bain chaud en espérant qu'elle ne s'y brûlera pas la peau. Lorsque cela est fait, je fais en sorte à me frotter les mains comme elle me l'avait malheureusement demandé pour, en définitive, revenir vers Jezabel. ≪ - Votre bain n'attend plus que vous et mes mains sont détachés. ≫ m'étais-je alors de nouveau exprimé, de nouveau dans une position docile, n'attendant plus qu'une simple réaction de sa part. Qui sait, une autre demande ? Oserait-elle me demander de la laver ? J'espérais que non. Qu'elle n'était pas à ce point dépendante de ses serviteurs, si ce n'est que cela ne soit qu'un autre moyen pour m'humilier. Un jeu qui pourrait prendre des proportions un peu trop grandes.
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Mar 25 Juil - 22:07

La réplique acerbe, est sacrément culottée. Pourtant Jezabel ne bronche pas, se contentant de fixer l'esclave avant que la commissure de ses lèvres ne se soulève en un discret rictus. L'elfe avait plus de courage qu'il n'y paraissait et à bien y réfléchir, ce n'était probablement une mauvaise chose. Elle en avait puni pour bien moins que cela mais chez Kaida, il y avait ce quelque chose de plus profond. L'épouse Pavus le laissa s'éloigner avant de lâcher un rire bref et amusé. Voilà qui avait de quoi briser la monotonie de son quotidien. Cela lui changerait furieusement des humeurs de Nero. Alors que l'esclave file à vive allure pour exécuter l'ordre qui lui a été confier, Jezabel quant à elle fait un rapide détour par la chambre conjugale, ouvrant le premier tiroir de sa commode. Entre la soie et la dentelle, ses doigts farfouillent avant d'extirper lentement une athamé à la lame brillante et frappée de runes au sens inquiétant et sinistre.

◈ ◈ ◈

Le pas lent, Jezabel entre dans la pièce qui fait office de salle de bain envahi par la vapeur de son bain chaud et des effluves floraux des huiles qui flottent à sa surface. Son regard se pose immédiatement sur l'elfe avant que la prêtresse ne s'approche de lui, vêtue d'une longue robe de chambre au tissu sombre et soyeux, sa crinière démesurée tombant jusqu'à son bassin. Arme en main, le mage se fige devant son serviteur, levant sa lame vers lui et susurre mielleusement.

« Je suis bien tenté de te punir pour tes paroles, Kaida... Et je vais le faire. Mais avant toute chose sache que je ne suis pas mon mari... je peux être sévère et cruelle mais je sais aussi être juste. J'apprécie ta verve, bien qu'elle ne soit pas usée à bon escient... Je vais donc amoindrir la sentence, Kaida, parce que je vois en toi un esprit fort et farouche. J'aime cela, mais n'en prend pas trop l'habitude. »

Sa main libre se glisse vers celle de l'elfe et elle s'empare de son poignet, le tirant à elle avant de darder son regard dans le sien.

« Ta punition... Sera une offrande de ton sang pour ta maîtresse. » Moue amusée est malicieuse. « Détends-toi, quelques gouttes suffiront, ça ne fera mal qu'un instant. »

Sans lui laisser le choix, l'épouse Pavus tire l'esclave à sa suite avant de le forcer à tendre le bas au-dessus du bain et sans se défaire de ce sourire sournois, elle vient glisser la lame effilée sur l'avant-bras de son esclave, laissant son sang se répandre dans l'eau du bain. Le rire soufflé de Jezabel raisonne alors qu'elle libère Kaida et dépose l'arme sur le guéridon proche de la baignoire.

« Merci. »


Murmure-t-elle, toujours avec cette douce ironie dans la voix. Lentement elle dénoue sa robe de chambre et la retire, la fourrant délicatement dans les mains de l'elfe puis vient enjamber le bord boisé du bac d'eau. L'eau est chaud, très chaude mais supportable, juste ce dont elle a besoin. Debout dans l'eau, Jezabel s'empare de sa longue chevelure, ignorant la pudeur et vient enrouler ses cheveux pour en faire un chignon négliger, dévoilant alors un dos parcouru d'une multitude de runes, de glyphes magiques gravés dans la chair. Les plus anciennes ont laissé des marques blanchâtres, formant des lignes complètes de ne textes tendit que les plus récentes, à peine cicatrisées, laissant des symboles rougirent et boursoufler sur son derme. Lentement, Jezabel prend ses aises, s'allongeant dans son bain en soupirant longuement. Alors que son regard reste river sur le pauvre Kaida forcé de la supporter un peu plus.

« Tu juges beaucoup Kaida... Sans savoir de quoi tu parles. Je repense à tes paroles de tout à l'heure et tu n'as pas idée comme tu es loin de la vérité. Tu crois vraiment que le souci vient de mes charmes d'épouse . Réponds et soit honnête.»
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Dim 30 Juil - 1:43


là, ses os blanchiront au soleil qui les sèche.
─ et le sombre chasseur des plaines, retourne au nid ─
Je m'attendais à regretter mes paroles. Après ce que je venais de dire, Nero aurait certainement réagi au quart de tour et m'aurait battu sur le champs jusqu'à ce que mes pensées ne finissent par devenir des chimères oubliées, un espoir à nouveau envolé. Au lieu de cela, elle ne réagit pas, se contentant de sourire et même de rire lorsque je fuis. Pourtant, j'ai le sentiment qu'elle ne compte pas en rester là, que bientôt, je finirais tôt ou tard par me mordre les doigts. Et cela s'avère être en effet le cas lorsque nous nous retrouvons à nouveau dans la salle de bain où elle dévoile une arme macabre qu'elle brandit dans ma direction. Automatiquement, je pense à la magie interdite que l'on use et que l'on abuse au sein de la contrée tévintide, n'hésitant pas à sacrifier des esclaves de la même manière que l'on tuerait un agneau immaculé sur l'autel. Je ne peux alors m'empêcher de trembler de crainte, les yeux ronds... Et plus encore lorsque j'entends la suite de ses paroles ; affirmant qu'elle n'hésiterait pas à me châtier pour mon comportement mais qu'elle n'agirait certainement pas de la même manière que son mari, injustement. Quelque chose me dit qu'elle peut être honnête et pourtant, j'étais également entêté à l'idée qu'aucune âme libre au sein de ce pays pouvait être juste. Pas lorsque l'on entrave son prochain de chaînes et qu'on le pousse à un asservissement probablement éternel. D'ailleurs, je n'hésite pas à lui faire remarquer, bien que plus que timidement que précédemment. ≪ - Libérez-moi, laissez-moi reprendre ma vie d'avant et je pourrais alors croire que vous êtes juste... Car l'esclavage n'a rien de vénérable. ≫. À peine ais-je terminé que je la sens saisir mon poignet. Inquiet, je tente de me débattre légèrement, surveillant le moindre de ses mouvements. Je ne comptais pas mourir maintenant sans avoir cherché à me battre pour ma survie. Bien sûr que non ! C'est alors qu'elle reprend la parole, plantant ses prunelles dans les miennes. ≪ - Ta punition... Sera une offrande de ton sang pour ta maîtresse. [...] Détends-toi, quelques gouttes suffiront, ça ne fera mal qu'un instant. ≫. Bien que je suis un instant rassuré à l'idée de ne pas être en proie à une prochaine torture ou même à la fin de ma pauvre existence, je suis cependant tourmenté à l'idée de l'usage de mon cruor.

≪ - Non ! Je... Qu'allez-vous en faire ? ≫ m'exprimais-je d'abord, sur un ton effrayé. Mais je n'eus d'autre choix que d'accepter la sentence, mon membre tendu au dessus de l'eau avant de sentir la lame me lacérer la peau. Un large voile carmin alla alors serpenter le long de mon bras pour finalement rejoindre le bain dans une cascade carmin tandis que je crispais mon visage dans une grimace douloureuse, poussant un sifflement désagréable pour montrer mon mécontentement. Elle ricane et me remercie avant de me relâcher tandis que je ramenais mon bras contre moi, cherchant maladroitement à stopper l'écoulement en posant la main dessus... Bien que je me salissais plus qu'autre chose ! Je voulais m'occuper de ma blessure fraîche, néanmoins, je ne pus le faire puisque la prêtresse alla poser ses vêtements dans mes mains, me contraignant une nouvelle fois à la tâche ; celui de rester immobile et de jouer les portes manteaux. Pudique, je détournais également le regard lorsque je la vis d'abord debout dans la baignoire pour finalement s'immerger et cacher son corps par l'élément liquide. Tout comme son mari, elle, elle semblait cependant guère gênée à l'idée d'être dans sa tenue d'Eve face à l'un de ses esclaves. Elle me fixait même et pris la parole lorsqu'elle se trouvait enfin allongée. ≪ - Tu juges beaucoup Kaida... Sans savoir de quoi tu parles. Je repense à tes paroles de tout à l'heure et tu n'as pas idée comme tu es loin de la vérité. Tu crois vraiment que le souci vient de mes charmes d'épouse. Réponds et soit honnête. ≫. Je restais silencieux pendant quelques secondes, pensif. Finalement, je pris la décision de hausser les épaules. ≪ - Je n'en sais rien en réalité et cela m'importe peu... Mais je suppose que c'est la même chose pour vous... Vous me jugez comme un esclave et vous vous fichez très certainement de savoir qui j'étais avant ma fâcheuse capture ! Mais j'étais quelqu'un... ≫
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Jeu 3 Aoû - 11:13


Libérez-moi, laissez-moi reprendre ma vie d'avant et je pourrais alors croire que vous êtes juste... Car l'esclavage n'a rien de vénérable.

Immobile dans son bain, la dame pestiférée observe son esclave en silence. Ils réclamaient tous la même chose, toujours. Ses victimes, ces martyres. Les chouineries qui n'en finissaient plus, lui donnait la nausée. Oubliait-il qu'ici il était nourri, logé et blanchit, protéger de la faim et du froid, mais qu'aussi modestes étaient ses quartiers, il avait un lit dans lequel dormir quand d'autres rampaient dans la fange de la basse-ville, que d'autres encore vivaient estropiés et réduits à la mendicité ? Et ont les accusaient eux, d'être égoïste, ces seigneurs, ces magisters. Kaida ne comprenait pas, il ne valait guère mieux qu'un enfant, se plaignant mais incapable de voir la véritable misère du monde. Pitoyable créature, bouseux ignorant. L'oeil sombre, Jezabel finit par relever le menton alors que l'elfe reprend la parole.

Je n'en sais rien en réalité et cela m'importe peu... Mais je suppose que c'est la même chose pour vous... Vous me jugez comme un esclave et vous vous fichez très certainement de savoir qui j'étais avant ma fâcheuse capture ! Mais j'étais quelqu'un...

« Cesseras-tu donc de te plaindre, un jour ? »

Siffle la nécromancienne sur un ton mielleux. Lentement elle tend le bras vers le guéridon près de la baignoire et s'empare d'un savon avant de le plonger dans l'eau et de venir savonner vigoureusement son derme. Arabesque savonneux, odeur florale fragile, en quelques instants, la voilà propre, débarrasser de la souillure de la sombre nécropole et de ses relents d'huile funérailles. Malgré tout, quelque chose reste, pas une odeur mais comme une impression. Dans son aura, amputant sa personne de ses dernières brides d'humanité et alors qu'elle se lève, pâle et imberbe, la prêtresse enjambe délicatement la baignoire avec une grâce certaine. Bien vite elle s'enveloppe dans un peignoir de satin noir, cachant ses courbes graciles et maculées de symboles ésotériques. Nouant la ceinture autour de ses hanches, la tévintide repousse sa chevelure à la longueur démesurée et trempée vers l'arrière avant de jeter un regard pétillant à son esclave.

« Suis-moi. »

Sans un mot de plus, la femme quitte la pièce d'eau tranquillement, laissant sur son passage des traces de pas humides sur le marbre de la maisonnée. Elle ne marche pas bien longtemps, quelques minutes à peine, le temps pour elle de rejoindre dédier à ses travaux, qu'ils soient d'ordre personnels, professionnels ou bien d'ordre magiques. C'était sa pièce à elle, peu spacieux, très sombres et à la décoration aussi macabre qu'inquiétante. Lentement Jezabel s'assoit, tirant à elle du parchemin, trempant la plume dans l'encre et se met à écrire dans le plus parfait des silences.

Par la présente, Jezabel Pavus, haute prêtresse de Minrathie et épouse du magister Nero Pavus, libère l'esclave Kaida de ses obligations envers la famille Pavus pour bons et loyaux services rendus.


La plume gratte le parchemin une dernière fois, le temps d'y poser une signature rapide puis d'un mouvement léger, Jezabel plie la lettre avant de venir s'emparer de la cire noire posée sur son bureau et d'en laisser couler pour imposer le cachet qui lui est dédié. Non pas le sceau des Pavus ni même celui des Thorn mais bien celui de son rang de prêtresse donc l'impacte est sans doute plus important encore. Elle se lève la sinistre femme, contournant son bureau en agitant la lettre scellée alors que ses lèvres s'étirent en un sourire discret. Elle s'approche, dévisageant l'elfe et tend doucement vers lui l'ordre de libération tant désiré.

« Cette ordonnance te fera office de laissez-passer pour quitter Tévinter... Ne traîne pas Kaida, Nero est le seul qui puisse faire annuler cet ordre. Et... N'oublie pas qui a t'as aidé ici, à retrouver ta liberté. Une dette est une dette Kaida, j'espère que tu as a assez d'honneur pour jamais oublier cela. »
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Ven 4 Aoû - 14:48


là, ses os blanchiront au soleil qui les sèche.
─ et le sombre chasseur des plaines, retourne au nid ─
≪ - Cesseras-tu donc de te plaindre, un jour ? ≫. Je baisse les yeux, presque honteusement. C'était tout ce que j'étais capable de faire actuellement. C'est tout ce que je pouvais même me permettre de faire afin d'espérer qu'un jour, je finisse par retrouver ma liberté. Que pouvait-elle s'attendre seulement venant de ma part ? Je n'étais pas comme tout ces esclaves qui naissaient en tant que tel. Je ne croyais pas en ce destin misérable, étant moi-même né de parents libres. Je croyais sincèrement qu'il puisse y avoir un moyen comme un autre de m'échapper à cette citadelle maudite pour une existence bien meilleure alors que jadis, il n'y avait point de chaînes pour me contraindre à la soumission. J'étais même une créature artiste, habile de ses capacités pour renverser des rois afin de donner le pouvoir à un autre durant un noble jeu. Je supposais que j'avais les moyens nécessaires afin de m'élever comme il se devait être. Seulement, il a fallut à ce que mon instinct de survie ne me crie de tout abandonner pour une existence meilleure. J'avais cru en ma nature de mage que je serais bien accueilli chez eux. Que l'on m'intégrerait au sein du Cercle... Mais non. Aujourd'hui c'est à peine si j'avais les moyens d'y accéder. Je ne pouvais apercevoir la bâtisse durant mes journées. ≪ - Vous en feriez autant si vous vous trouviez à ma place. ≫ m'exprimais-je ainsi, ne pouvant m'empêcher de croire qu'elle serait également plus plaintive si nous avions échangé nos rôles ; En devenant esclave, elle aurait perdu plus de choses que moi-même je n'aurais perdu. Mais qu'importe. Je ne m'attarde d'avantage pas là-dessus lorsqu'elle finit par quitter son bain, entièrement lavée, avant de me demander de la suivre, ce que je fais sans me faire prier, songeant que je devrais alors très certainement m'occuper de son massage comme elle avait prévu de le faire ensuite. Mais au lieu de cela, nous rejoignons une pièce où Jezabel s'installe pour écrire quelque chose sur un parchemin qu'elle scelle avant de me le tendre.

≪ - Cette ordonnance te fera office de laissez-passer pour quitter Tévinter... Ne traîne pas Kaida, Nero est le seul qui puisse faire annuler cet ordre. Et... N'oublie pas qui a t'as aidé ici, à retrouver ta liberté. Une dette est une dette Kaida, j'espère que tu as a assez d'honneur pour jamais oublier cela. ≫. Elle me sourit tandis que je n'arrive pas encore à réaliser ce qui est en train de se produire. Était-elle réellement en train de me libérer de mes chaînes ? Je ne peux m'empêcher de sourire et de pousser un petit rire amusé par l'ironie de la situation. Il suffisait simplement de demander. Je n'attrape pas ainsi tout de suite le bout de papier qu'elle me tend, comme si je craignais de m'y couper. En réalité, je n'arrivais pas à y croire bien que son expression et son attitude semblait sincère. ≪ - Vous avez raison, je vous ai jugé trop vite. Et je me souviendrais de cela... Merci pour tout. ≫ fis-je avant de me saisir de l'ordonnance avec délicatesse, craignant de le froisser, bien qu'il tiendrait certainement pas la route, dégradé par les intempéries. Mon visage semblait soudainement s'éclairer, balayant la tristesse de mon âme par un simple revers, à l'évocation de ma fuite. ≪ - Avant de partir, j'aimerais simplement une dernière petite aide venant de votre part pouuur... Ça. ≫ dis-je en montrant les chaînes qui entravaient mes poignets et mon cou. En effet, aurais-je réellement l'air d'un homme libre si l'on me voyait ainsi vêtu ? Je supposais que non. Que malgré l'ordonnance, on me remettrait très certainement rapidement sur le marché... Mais je n'ai plus le temps de continuer à rêver et à planifier ma prochaine expédition que des pas assurés résonnent au cœur de la maisonnée. Des pas familiers. Ce n'est très certainement pas des esclaves qui cherchent à entretenir Jezabel, mais son mari en personne qui semble rentrer au mauvais moment.

Je me tends automatiquement, cherchant à cacher la lettre dans mon dos afin de pouvoir le garder précieusement jusqu'à ce que la situation tourne à nouveau à mon avantage. Qui sait, peut-être que j'aurais le feu vert lorsque tout le monde sera couché ? Ou quand Nero me laissera à nouveau à la maison et que je pourrais quitter la demeure sans craindre aucune de ses représailles ? Il fallait que je reste calme, je devais me contrôler. S'il découvrait quelque chose en rapport avec mon attitude suspecte, je serais fichu, il saurait dès à présent que je chercherais un moyen pour retrouver ma vie d'antan. Mais mon petit cœur affolé tambourine à toute vitesse dans ma poitrine. Je suis probablement à découvert à des kilomètres à la ronde... Et plus encore lorsque l'individu tant craint fait alors son apparition, en chair et en os devant nous. Automatiquement, je courbe l'échine. ≪ - Maître... ≫. Mais malgré ma nouvelle position docile, je ne fais cependant rien pour dévoiler le petit complot que nous avions préparé, Jezabel et moi-même. Sans doute avais-je encore de l'espoir pour fuir. À moins que cela ne soit de la folie.
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Mar 8 Aoû - 13:16


là, ses os blanchiront au soleil
Once again, good timing ••• Une énième journée à arpenter le Magisterium, coincé entre des réunions axées sur d'ennuyants sujets. Pas une mention des affaires importantes, simplement des détails à régler dans les jours qui suivent, entraînant de longues discussions qui lassent le Magister. C'est ce genre de rassemblements qu'il aurait pu éviter sans problème, étant donné qu'il ne requiert pas la présence de tous. Il est néanmoins resté une partie, son éreintement s'évaporant une fois de plus en compagnie de son collègue Sextus. Et le voici désormais sur le trajet du retour.

Nero est accueilli par ses esclaves, une accoutumance sur laquelle il ne crache jamais. Un bain afin de se détendre ne serait pas de trop, songe-il. Mais avant ça, le nécromancien s'enquiert auprès du larbin à sa disposition. « Où est mon épouse ? » Si il soupçonne que celle-ci demeure actuellement aux côtés de leur fils Aedan, c'est bien éloigné de la vérité. « Dans son bureau... avec le nouveau. » Sa curiosité est piquée et plus encore en cet instant, une mauvaise sensation le tiraille au plus profond. Kaida. Ce n'est pas l'inquiétude d'une tromperie - Jezabel ne se souillerait pas ainsi, il imagine bien, d'autant plus qu'il est le premier à faire des infidélités... Non, c'est vraiment autre chose.

Les pas résonnent dans le couloir qui mène à la pièce de son épouse. Un chemin qu'il connaît par cœur, tant il l'a arpenté depuis qu'ils sont installés ici - pas forcément pour les mêmes raisons, à chaque fois. Il débarque enfin, apercevant en premier lieu un Kaida qui courbe docilement l'échine face à lui. Peut-être un peu trop rapidement à son goût. Nero ne s'en plaint aucunement, bien au contraire, mais il est certain qu'il est d'habitude moins réactif en matière de soumission. Il se contente de lui lancer un sourire moqueur, ses pupilles se posant cette fois-ci sur Jezabel. « Chérie. Serait-ce ta présence qui l'intimide autant ? » Le sous-entendu est évident, la femme n'est pas une tendre brebis ni même un ange. Son attention se porte aux alentours, sur le bureau, sur les corps, particulièrement celui de l'esclave. « J'ai la sensation que j'interromps quelque chose. Puis-je savoir quoi ? » Quelque chose close vraiment.


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Mer 9 Aoû - 11:12

Et le voilà qu'il entre, le sombre et somptueux Pavus.Il a les traits tirés de celui qui craint quelque chose. La paranoïa tire tout son être et l'incertitude brille dans son regard. Quelle fabuleuse vision que voilà pour l'épouse Pavus qui aime à savourer les quelques vengeances qu'elle peut s'octroyer. Pourtant en cet instant, sa rancœur n'est pas exactement tourné vers son époux mais sur l'esclave entre eux. Et alors que Nero les questionne rapidement sur leur présence dans leur bureau, Jezabel porte une main à sa poitrine, s'exclamant de manière théâtrale et beaucoup trop surjouée.

« Oh, ciel ! Mon amour, tu es déjà rentré ? » Elle porte sur Kaida un regard de fausse ingénue. « Kaida, je suis tellement navré, j'ignorais que Nero serait de retour à la maison si tôt ! »

Et quel horrible mensonge que voilà, un mensonge dont elle se cache à peine en réalité face à son attitude malicieuse. Son air innocent et presque pudique disparaît soudain, remplacé par un rire grave, sournois, dont l'écho résonne sinistrement dans la pièce. Mais ce sont ses yeux le pire, si sombres, brillant d'une lueur malsaine. Identique au patriarche Thorn qui pourtant, fait de sa vie un enfer. A-T-elle seulement conscience que dans sa fourberie, Jezabel est l'exacte réplique de son géniteur . Peut lui importe, elle tend la main et arrache soudain la lettre des mains de Kaida avant de l'agiter devant elle, se mordant la lèvre sans se défaire de ce sourire malsain.

« Kaida voulait s'enfuir, mon amour. »

Affirme-t-elle sans gêne tout en soutenant le regard de l'elfe prit au piège de la pire façon qui soit. Lentement, Jezabel s'approche de son esclave, soutenant son regard alors que son sourire diminue jusqu'à devenir une expression grave et froide.

« Tu as vraiment cru que je ferais une croix sur ton manque de respect... ? »
Elle le repousse en arrière, sans la moindre douceur. « TU Y A VRAIMENT CRU ?! »

Hurle de colère Jezabel, s’époumonant contre Kaida avant de le saisir par les cheveux et de le pousser vers Nero sans la moindre forme de ménagement. D'un pas rapide, l'épouse Pavus s'approche de l'âtre flamboyant qui réchauffe le bureau et s'empare du tisonnier en fer avant de l'empoigner tout en dardant sur l'elfe un regard plus noir et mauvais que jamais, piquant, perçant. Elle a la haine au bord des lèvres la sinistre prêtresse qui s'approche de lui avec le pas lent du prédateur. Le voilà entre les deux monstres Pavus, cerné. Jezabel lève le nez, observant son mari avec une lueur de défi dans le regard puis esquisse un nouveau sourire.

« Ton esclave... à eu des mots inappropriés envers ton épouse, envers la mère de ton fils, ton héritier... Il a essayer de me monter contre toi en usant de tes infidélités. Sans compter que je l'ai déjà surpris à plusieurs reprises à observer notre petit garçon avec... insistance. » Ton excessivement mielleux. Jezabel tend à Nero le tisonnier alors qu'elle se délecte d'avance du spectacle. « À toi l'honneur de lui rappeler où est sa place, mon bel amour. »
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Dim 13 Aoû - 5:20


là, ses os blanchiront au soleil qui les sèche.
─ et le sombre chasseur des plaines, retourne au nid ─
≪ - Chérie. Serait-ce ta présence qui l'intimide autant ? [...] J'ai la sensation que j'interromps quelque chose. Puis-je savoir quoi ? ≫. Et zut. Il n'avait pas tord là-dessus. Je m'étais montré flexible un peu trop rapidement. Un peu trop aisément. Aussi, je préfère donc me taire lorsqu'il nous questionne, préférant laisser la parole à son épouse, songeant qu'elle saurait répondre contrairement à moi, faisant mon maximum pour ne pas ciller et montrer un signe quelconque de mes prochaines planifications. Néanmoins, quelque chose semble avoir changé chez Jezabel ; son comportement. Elle fait mine de sa surprise, exagérant quant au ton qu'elle prenait ainsi que le pardon qu'elle m'adresse, sans même se cacher un seul instant devant la seule personne qui pourrait faire barrage à ma libération. Ne comprenant aucunement face à ce qui était en train de se dérouler sous mes yeux, je fronce des sourcils, confus... Et je le fus d'avantage lorsque je l'entendis rire d'un air sinistre. Venait-elle de me duper ? Avait-elle voulu me faire croire qu'elle désirait me laisser partir pour finalement exposer de manière abjecte mes plans au Magister ? Pouvais-je ainsi oublier tout ce que je venais tout juste d'espérer ? Ne serais-je donc jamais libéré de mes chaînes ? N'y-avait-il personne au sein de cette maison qui puisse avoir de la pitié pour mon âme en peine, quêtant le libre arbitre ? Une nouvelle fois, je reste interdit et parfaitement stupéfait, n'osant m'exprimer pour le moment sur ce que j'étais en train de vivre. Sans parler que je ne cherchais également plus vainement à quitter la pièce ni même à me débattre pour garder la lettre entre les mains lorsque Jezabel la reprit à nouveau. J'avais compris que je ne pouvais rien faire et cela, pour le restant de mes jours. Sans doute que mon maître me surveillerait d'avantage, saisissant pleinement mes plus profonds désirs avec les preuves qu'il venait d'avoir sous les yeux. ≪ - Kaida voulait s'enfuir, mon amour. ≫. Je baisse honteusement la tête, ne cherchant plus à la défier comme j'aurais pu le faire dans une autre situation. Même si je cherchais à les braver de temps à autres, cela se déroulait seulement lorsque je me retrouvais seul à seul, bien conscient qu'un membre de cette famille restait imposant dans leur unicité. Mais deux Pavus dans la même pièce ? Les affronter serait du suicide. Aussi préférais-je encore me faire tout doux pour le moment, attendant la suite des événements, priant pour ne pas subir la pire des tortures alors que ma douce révolte venait d'être déjouée avec brio. Mais ce n'était que le début du châtiment, très certainement et la nuit allait être longue.

D'ailleurs, c'est Jezabel elle-même qui commence les hostilités en me bousculant et en me criant dessus, me reprochant de l'avoir cru jusqu'à présent. Une nouvelle fois, je subis sans rien dire de plus, sachant que si j'osais répliquer, je ne pouvais qu'espérer être d'avantage malmené, ce qui n'était pas mon but présentement. Que malgré mon côté révolté, je n'aimais guère m'attirer des ennuis comme je venais de le faire sans songer un seul instant aux menaces qui pourraient planer sur moi. Quand alors elle me saisit par les cheveux pour me pousser vers l'avant, je me laisse ainsi de nouveau faire, bien que grimaçant ; avant de me laisser tomber par terre, à quatre pattes, n'osant lever les yeux en direction de mes propriétaires, préférant bien plus garder mes prunelles en direction du sol. J'entends alors l'épouse Pavus s'éloigner un instant de nous pour se saisir d'un objet en fer que je ne daigne à visionner avant qu'elle ne reprenne une nouvelle fois la parole, menaçante. ≪ - Ton esclave... à eu des mots inappropriés envers ton épouse, envers la mère de ton fils, ton héritier... Il a essayer de me monter contre toi en usant de tes infidélités. Sans compter que je l'ai déjà surpris à plusieurs reprises à observer notre petit garçon avec... insistance. [...]  À toi l'honneur de lui rappeler où est sa place, mon bel amour. ≫. Elle lui a tout dit. Absolument tout. Et je sens l'émotion m'envahir, les larmes se perler aux creux de mes yeux sans que je ne puisse les arrêter. Je me roule en boule également, enserrant mon corps de mes petits bras frêles. Je renifle frénétiquement, affolé. Moi qui pensait que j'allais être prochainement maître de mon destin, voilà que je me trouvais sur le point d'être châtié. Dans un geste désespéré, je lève alors doucement la tête pour fixer Nero de mes yeux humides. Peut-être que cela me sera inutile et pourtant, j'implore faiblement. ≪ - Pitié... ≫.
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Dim 13 Aoû - 22:51


là, ses os blanchiront au soleil
Once again, good timing ••• Nero ne connaît que trop bien son épouse. Cet air innocent employé avec un tel ton ne peut être sincère, le confortant maintenant dans l'idée qu'elle s'est jouée de l'esclave d'une manière ou d'une autre. Alors il patiente sagement, les pupilles scintillantes tandis que la curiosité le dévore de l'intérieur. Il ne faut pas longtemps à Jezabel pour dévoiler toute la scène, non sans surprise du Magister. Kaida et ses envies de liberté. Kaida et sa crédulité. Le tout lui arrache un rire pas le moins du monde étouffé, préférant voir sa femme se défouler sur un autre que lui-même lors de lors disputes conjugales. Celle-ci en serait presque terrorisante tant elle est animée d'une colère sans nom. L'ancienne Thorn n'entache en aucun cas la réputation de sa famille. Nero se délecte de la scène, croquant à pleine dents le jeune elfe une seconde fois entourloupé par un Pavus, le visage décomposé.

Si jusqu'à présent Nero n'a pas réagit, il n'a rien perdu de la scène. L'esclave tombe à ses pieds, impuissant, tandis que son épouse prépare un tisonnier qui servira au châtiment du malheureux. Il va sans dire que l'annonce arrive à son oreille comme une traînée de poudre, éveillant en lui des instincts sadiques. Même une certaine colère, à vrai dire, en apprenant les faits racontés en détail. « Ai-je bien entendu ? » Nero attrape le tisonnier encore brûlant tendu par Jezabel, attrapant à son tour de sa main libre la chevelure de l'esclave. Non, pas de pitié. Aucune pitié. « Tu insultes mon épouse et ceci ne te suffisant pas, tu tentes de la monter contre moi. J'apprends ensuite que ton intérêt se porte du côté de notre fils... » Le regard plongé au creux de celui de l'esclave, il rapproche dangereusement la ferraille de son faciès. « Et après, tu oses encore me demander pitié ? » Nero rit jaune à gorge déployée. C'est impardonnable.

Pas un mot de plus, le tisonnier mené par la main du bourreau Pavus rencontre un long moment les côtes de Kaida qu'il renverse à nouveau au sol. Complètement. Son pied appuie plusieurs secondes sur sa cage thoracique, une lueur malsaine imprégnée dans les yeux. Qu'il suffoque, qu'il souffre, la sentence n'en est qu'à son commencement. Le Magister promène maintenant l'arme de torture au niveau de ses poignets, ses avant-bras, se délectant des marques laissées. Mais cela n'est pas suffisant. Il ôte son pied, venant arracher sans honte le peu de loques qui recouvre Kaida. « Quand cesseras-tu de croire que tu peux te montrer aussi indiscipliné sans en subir les conséquences ? Quand cesseras-tu de boire chaque belle parole qu'on te fait ? Ton cas est désespéré, mon pauvre Kaida. » Sans scrupules - il n'en a aucun depuis le début, il donne un violent coup de pied à l'esclave avant que celui-ci se retourne dos à lui, à même le sol. Le bassin est alors atteint à l'aide du tisonnier et un mot est gravé au fer rouge. Déchet. « J'espère que le spectacle te plaît, ma chérie. »


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Sam 9 Sep - 13:19

Pitié.
Combien de fois avait-elle entendu ce mot, soufflé dans l'angoisse, déchiré dans les larmes. Pitié. Elle n'en avait jamais éprouvé Jezabel et si le couple disposait de bien des mots pour être décrit, pitié n'en faisait clairement pas parti. Jezabel se décale, venant presser son séant contre le bureau, repliant une jambe sur qui le fin tissu de soie de sa robe de chambre glisse lentement. Elle observe en silence, sans la moindre forme de dégoût alors que Nero prend sa défense, hurlant au blasphème sur celui qui avait eu le culot de s'en prendre à son épouse.

« Fais le mon amour... »

Encourage Jezabel, le ton mielleux et suave alors qu'elle observe son mari avec une lueur de désir dans ses sombres prunelles. Tel le fourbe prédateur qu'elle est, l'épouse Pavus attend patiemment, observant chaque geste, suivant des yeux la pointe rougeoyante du tisonnier qui réchauffe l'air, savoure chaque coup déployé contre l'elfe à ses pieds. La cruauté de son mari semble éveiller chez elle un plaisir particulièrement malsain alors que l'Altus se dandine doucement contre le bureau, le souffle court, presque difficile. Excitation, extase à peine voilée... Jezabel est émoustillée et ne s'en cache pas. Lentement elle se redresse, contournant Kaida avant de venir contourner Nero, tournant autour de lui comme un vautour, sa main posée sur sa torse remonte à son épaule, glisse et caresse son dos, sa nuque alors qu'elle se love contre lui. Si le spectacle lui plaît . Mais quelle question... Jezavel se presse contre le dos de mari, mordillant le lobe de son oreille alors qu'un soupir de plaisir chatouille sa gorge.

« Encore... »

Le supplie la sinistre femme aux mœurs morbides et dérangeant alors qu'elle pose son regard sur Kaida à la peau marquée, sanglante alors que l'odeur de chair brûlée s'élève. Déchet. C'est piquant de vérité. Les doigts de la sorcière griffent le tissu de la chemise de son mari, s'y agrippant fermement alors que ses dents mordillent sa nuque tendrement, la pointe de sa langue caressant son derme avec une sensualité prononcée.

« Je veux que tu lui fasses mal, encore... Plus fort cette fois. Fais le pour moi, amour de mes nuits, père de mon fils, amant de mes jours... »
Rire sournois. « Ensuite ce sera à moi de lui faire mal. »
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