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Dim 10 Sep - 3:28

Désastre est probablement le meilleur terme que Marcus utiliserait pour décrire son expérience dans le dorsal du givre. Son retour à Ferelden n'a fait qu'empirer son sentiment de mécontentement. On l'a renvoyé à son capitaine et c'était un peu comme s'il était privé de sortie. Non seulement cela est contre sa nature de templier errant, mais en plus il sent que ses mouvements sont dorénavant bien plus limités et voir que l'œil des autorités est sur lui. Les quelques idées qui lui étaient venues pendant la mission sont quelque peu... perturbées, enfin jusqu'à ce que l'on le laisse partir. Le quartier des généraux des templiers n'est pas ce que l'on pourrait appeler une prison. Il est en cage, mais peut-être qu'avec la bonne manœuvre, il réussira à s'en sortir. Le problème est que sa patience est, disons, minime en ce moment.

L'endroit n'offre pas vraiment beaucoup d'activité stimulante pour un homme sans but clair. Marcus décide donc de passer sa frustration sur quelques mannequins avec une épée d'entraînement. Il n'a personne d'autre dans les environs, il peut donc, s'en prendre à l'homme de paille C'est un ennemi physique présent, contrairement à tous les autres qui se présente donc il n'arrive pas à s'en prendre facilement. À cet instant, il doit admettre qu'il déteste ses paires bien plus qu'il hait les mages qui fuient les cercles.  Marcus sait qu'il ne peut pas quitter l'ordre, mais qu'il doit faire quelque chose. N'importe quoi, il sent qu'il doit secouer l'ordre. Montrer qu'il y a une opposition certaine à ce qui est entrain d'arriver.

Il veut s'imaginer l'image de Félix Seneca devant lui, mais son visage n'est pas présent dans ses mémoires. Il connait certes quelques-uns de ses laquais; Ser Dester est probablement le premier en tête. Marcus a dû se retenir plutôt. Ici, même s'il est enfermé il est libre d'exprimer sa colère. C'est probablement pour ça qu'il finit par loger son épée directement dans le cou du mannequin.  Plutôt que de la sortir de là, Marcus préfère largement commencer à donner des coups de poing à la tête du mannequin. Il peut sentir la tige de bois quand il frappe. La douleur est présente, mais il l'ignore autant que possible. Il doit se renforcer dans ce monde qui commence à devenir de plus en plus dur.

La tête du mannequin se déforme progressivement. Marcus se dit qu'il va avoir besoin d'une pinte très bientôt pour se soulager. Toutefois, il se doit de continuer de pulvériser ce mannequin avant qu'il puisse faire quoi ce soit d'autre. Il ignore quelle sera la réaction de ses supérieurs à ce que Ser Dester dira sur lui.  Il s’est un peu opposé certes, mais sa valeur a été aussi grande que les autres templiers qui se sont battus ce jour-là. En fait, Ser Dester n'a absolument rien fait pour aider si ce n'est que demander que l'on tue un mage capturé et peut-être avoir un meilleur sens de l'orientation que lui. Qu'arrive-t-il le jour, où il manquera de templier pour voter de laisser tomber la cruauté.

Le mannequin finit décapité et il se calme. Marcus se met contre le mur et reprend son souffle.  Seulement, son éducation est la chose qui le retient instinctivement d'avoir promené toutes les institutions pour laquelle il se bat presque toute sa vie. Il regarda un peu ses poings. Un peu de rougeur, mais pas encore ensanglanté. Marcus avait encore de la force à donner. Le problème est qu'il sait qu'il ne peut pas agir seul pour cela, il doit trouver des alliées. Ici à Ferelden, il sent qu'il pourra en trouver. Le peuple ici a toujours été plus flexible. Le problème est qu'il faut qu'il faille convaincre Orlaïs pour éviter que cela devienne un combat entre nations. L'enjeux est l'âme dela chantrie. Malheureusement, il est prit ici.

Marcus se rend compte qu'il a dû faire une saloperie de vacarme. Il aura probablement à expliquer pourquoi un mannequin état maintenant sans tête quand quelqu'un finirait par le rejoindre. Marcus regarda autour de lui. Pour l'instant, personne ne semblait s'approcher, alors autant s'y mettre tout de suite.  Il mit le morceau de bois en position et essaya de faire tenir. Il était presque surpris par la noirceur de ses pensées précédentes, mais il continue d'être convaincu de la justesse d'une rébellion. Il ne peut pas attendre l'opportunité, il doit la faire.  Idéalement, il doit mettre agir avec discrétion. Marcus est quand même qu'un simple templier.
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Dim 10 Sep - 19:57

Assignation à domicile
Heureux sont les ignorants.
Ignorant Baldric l’était, tournoyant son épée au-dessus de sa tête pour impressionner une jeune recrue. Il avait le temps de gonfler le torse car il savait exactement où le prochain coup tomberait : sur son flanc gauche, et puis le large bonhomme qui lui faisait face essaierait ensuite de lui administrer un coup de pommeau dans les dents. Cette passe d’armes devait être la seule de son attirail car, ça ne manquait pas, il finissait toujours par s’y risquer quand l’ouverture se présentait. Cette fois encore, ça ne manqua pas, et le templier aujourd’hui expérimenté para l’assaut avec aisance. Il se revoyait à l’époque, plus freluquet et élancé que son vis-à-vis, et encore plus gauche, levant son épée comme s’il s’agissait d’un rouleau à pâtisserie disproportionné. Loué soit le Créateur qui depuis, lui avait insufflé un soupçon de talent. Il ne l’inscrivait pas pour autant dans ses grands plans, le tenant même dans l’ignorance des conflits terribles qui secouaient Férelden, et bien au-delà, tout Thédas.

Ignorant que la réouverture des Cercles faisait plus que créer quelques grabuges. Ignorant qu’on ne regrettait pas une poignée d’incidents isolés mais de véritables battues aux mages, corrigés et maltraités au passage. Ignorant tout cela, Baldric était sans doute bienheureux de le rester. Il avait connu son lot de dilemmes, de serments mis à mal, dès le tout premier jour de son engagement sur la voie des Templiers. Apprenant, désespéré, que celle qu’il aimait était douée de magie au moment même où l’Ordre l’acceptait en son sein. Cruel destin, dont il se consolait grâce à la noblesse de sa mission : les Templiers protègent la nation, la Chantrie et tous ses enfants. Les mages avaient également besoin d’être sauvegardés d’eux-mêmes, et il s’y emploierait avec modestie. La réouverture des Cercles avait été une déconvenue, surtout suite aux drames qu’elle avait engendré… Cela aurait-il pu être évité ? A nouveau, Baldric se consolait : chaque changement implique son lot de déception, la réadaptation prendrait du temps mais tous s’en accommoderait tôt ou tard. Son rôle dans cette nouvelle équation serait de faciliter l’acceptation du changement. Il pouvait trouver de l’honneur dans cette attribution.

Aussi avait-il traqué son nombre d’apostats et traîné dans les Cercles des enfants terrifiés, les arrachant des bras de leur mère s’il le fallait. Il n’éprouvait aucun plaisir à la tâche, mais il tentait de l’exécuter avec égard et compassion, valeurs chères aux yeux de la Chantrie. Il n’avait pas à son tableau d’événement dont il est honte, bien qu’il ait souhaité mieux agir par moment. Plier légèrement les règles pour permettre une transition douce, comme cette fois où il avait refusé à un père de rencontrer son fils à la Tour, sous prétexte qu’il n’en avait pas fait la requête au préalable. C’était la règle, mais il se reprochait désormais sa rigidité. Il n’était souhaitable pour personne que le Cercle apparaisse comme une prison, plutôt qu’un lieu d’apprentissage sécurisé. Il devait encore faire des efforts, dans son ignorance d’enjeux plus importants. Heureux sont les ignorants !

Alors qu’il paraît un nouveau coup maladroit, la malheureuse recrue trébucha et tomba la figure dans la terre. Baldric lui offrit sa main pour qu’il se relève, et l’épousseta gentiment. Ce n’était qu’un gamin, pas plus de dix ans. De ce qu’il savait, le troisième rejeton d’une petite famille bourgeoise, qui ne savait pas bien quoi faire de ce gamin. L’envoyer à l’Ordre semblait la bonne chose à faire… Le petit lui, paraissait malheureux comme la pluie. Loin de chez lui. Cette pensée amère fut interrompue par un vacarme lointain et un soudain bruit étouffé, comme si quelque chose de rembourré venait de chuter. Un blessé ?

« Allez, va te rafraichir un peu la figure. Et profite du reste de la journée, les beaux jours ne dureront pas éternellement. »

Après un petit « oui, ser », le garçonnet disparut de son champ de vision et Baldric prit la direction des bruits qui l’avaient alerté. Il n’entendait pas de plaintes, soit il n’y avait pas de ‘victime’, soit celle-ci s’était assommée dans sa chute. Le templier pressa le pas pour en avoir le cœur net, et trouva nul autre que Marcus. Marcus, son ami, qu’il n’avait pas revu depuis des lunes. Un franc sourire orna bientôt son visage tandis qu’il approchait d’une démarche plus tranquille.

« On essaie de dissimuler son crime, ser ? » Lâcha-t-il d’une voix amusée, en désignant du chef la tête coupée qui dodelinait sur le tronc du mannequin. Un peu trop d’enthousiasme lors de l’entraînement ? Rien de méchant a priori, mais l’air grave qu’arborait son ami était inattendu, et traça du souci dans le regard de Baldric. « Tu m’as l’air songeur, mon ami. Quelques troubles aux Dorsales ? »

Il n’avait été en réception d’aucun rapport sur le sujet, et avait seulement appris que la mission était terminée. Avec le recul, le fait qu’il n’y ait pas eu de commentaire sur le sujet aurait dû lui mettre la puce à l’oreille…

« Je suis heureux de te revoir, quoique vexé que tu ais préféré taillader du bois plutôt que batailler avec ton frère. »

Tous les templiers étaient ses frères, mais Marcus plus qu’un autre. Les deux hommes, bien qu’extrêmement différents, s’étaient rapidement liés.
(c) sweet.lips
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Lun 11 Sep - 0:32

Marcus déposa ses avant-bras sur le torse du mannequin, se serrant les coudes pendant qu'il récupérait des force. Une pensée flotta dans sa tête lui disant qu'il serait mieux de trouver de la corde ou quoique ce soit de collant pour fixer la tête du mannequin. Cette brève pensée est probablement celle qui est la plus concrète en ce moment. Le templier doit admettre qu'il n'est pas dans le meilleur état d'esprit présentement. Il est peut-être vidé de quelques-unes de ses frustrations, mais l'amertume demeure puisqu'il est conscient qu’il n'a fait qu'un pauvre acte symbolique. Le mannequin ne méritait même pas un sort aussi cruel. Ce n'est qu'un pantin quand même. Marcus lui dirait qu'il était désolé dans d'autre circonstance.

Il peut entendre des pas venir dans sa direction. Il a un "Ampère heure merde " mental. Il n'a pas réussi à réparer le moindrement le mannequin. Que pourra-t-il faire en cet instant? Probablement, juste assumer ses crimes et prendre ça avec honneur. Le pire qui arriverait était probablement si c'était un supérieur. Il allait probablement finir avec un tas de corvée pour le restant de la semaine.  Un novice ou un problème n'aurait probablement pas trop de problème et pourrait être convaincu. Il fallait surtout une bonne excuse pour expliquer pourquoi il était dans un tel état. Marcus pourrait peut-être dire qu'il avait tout simplement juste forcé un peu trop fort. En même son humeur sale allaient probablement demander des explications.

Finalement, il voit qui est en train d'arriver, c'est Baldric. De tous les gens qui pouvaient le trouver ainsi en cet instant...disons que cela pouvait être pire. Le problème pour Marcus est qu'il ne contrôle pas véritablement la situation. Baldrc est un ami, cela lui donne une sympathie élémentaire, mais en même temps, il lui doit plus d'honnêteté qu'il peut en dire aux autres. Peut-il faire confiance à Baldric sur ce genre de chose? Il croit que oui. Le problème est que la raison pour quoi il peut croire son frère-templier sympathique est possiblement honteuse pour ce dernier. Il ne l'a pas dit à Marcus, les circonstances ont tout simplement été tel qu'il a appris, il a un moment de cela. Ce n'est pas vraiment éthique d'utiliser ses sentiments ainsi, c'est un peu trop manipulateur. Marcus doit quand même le confronter sur ce sujet.

Baldric mérite la vérité tout simplement. Marcus soupire et malgré le fait qu'il essaie de ne pas diriger sa colère contre lui, utilise quand même un ton assez brut. La situation est trop grave pour plaisanter, même si son frère est d'humeur pour ce genre de chose.

-Baldric.....je vais te le dire maintenant  qui est arrivé dans le dorsal....des gens sont morts...des mages sont morts, des templiers sont morts et des démons invoqués. Peut-être que le mot massacre est trop fort, mais je dirais que désastre serait probablement le bon terme.

Il prit une pause pour reprendre son souffle. Il n'avait pas de raison de lui dorer la pilule. Peut-être qu'un autre templier aurait attendu plut longtemps avant de décider de se rebeller, mais pour quoi attendre, le mandat imposé est largement indéfini et perdura pendant de nombreuses années. Le mieux serait bel et bien d'assurer que tout cela finisse avant que le processus soit terminé. Marcus évite le regard de Baldric et fixe davantage le sol en cet instant. Il ne peut pas s'empêcher de taper avec son avant-bras sur le mannequin. L'impact n'est pas trop, mais disons que c'est une ponctuation intéressante.

-La seule raison pour quoi on n’a pas exécuté le mage qu'on a capturé sur le champ est que notre chef, Ser Dester, a eu un nombre de votes supérieur contre sa position. Étrangement, ce sont les chercheurs qui ont voté contre l'exécution, j'ai été le seul templier qui a voté contre.

Marcus finit par se retourner et faire face à son interlocuteur. Il croit que la chance est de son côté d'obtenir un peu de support, idéalement ce sera un peu plus qu'un simple support moral. Le templier doit admettre qu'il n'a toujours pas un plan. Peut-être pourrait-il passer quelques jours à essayer de tâter le terrain à Ferelden et voir combien de ses frères de l'ordre serait prêt à protester d'une façon ou d'une autre. C'est que son cœur est ardent présentement, il ne veut pas simplement protester, il veut agir s'en prendre à ceux qui ont mal agi qui corrompe l'ordre.

-Le pire c'est que je suis convaincu qu'on est loin de la première fois où ce genre de chose va arriver, si on laisse les choses continuer ainsi!
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