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Jeu 14 Sep - 19:19

La journée commençait sous les meilleurs ospices dans le cornal Adamant et plus précisément dans la maisonnée des Dace. La famille noble d'Orzammar avait un siège à l'assemblait, mais le combat que menait le Dashyr Engen n'était pas gagné et de très loin. Il avait réfléchis à toutes les façons possible et inimaginables de faire plier l'assemblée à son avis. Même s'il réussissait par un jeu d'Alliance et de pots de vins à s'acheter l'approbation d'un ou deux autres seigneurs tout les cinq ans il était encore loin de pouvoir crier victoire, d'autant que l'assemblée était composé de nombreux seigneurs conservateurs.

Cependant, depuis maintenant quelques jours, le roi avait reconnu son fils bâtard, Aravar qui en l'espace de quelques heures lui était passé de parias à Aeducan. Une grandiose ascension au sein des traditions rigides de la grande citée Naine. Cet événement avait donné à Engen l'occasion de repenser sa stratégie d'approche. S'il avait essayé de faire du forcing durant toutes ces années avec ses homologues, il comprenait aujourd'hui qu'en sympathisant et en appuyant le nouveau dauphin il pourrait peut-être réussir à vraiment changer les choses.

Après tout, Engen se battait pour l'égalité ou du moins plus de flexibilité pour les castes et les sans castes. Alors si le prince était issus du bas de l'echelle sociale, il serait normalement à l'écoute des réformes proposés par le seigneur de la famille Dace.

Alors qu'il venait de finir son petit-déjeuner, Engen rangea sa dague dans ses habits de Dashyr et se dirigea vers le seul endroit où il pourrait rencontrer ce dauphin, le palais Royal. Engen ne s'était pas précipité sur l'occasion, il avait attendu, sachant très bien que le jeune prince recevait des leçons, pour son éducation partielle et apprendre tout ce qu'il devait savoir s'il voulait survivre parmi les nobles. Attendant le moment Engen avait fait en sortes qu'Aravar entende qu'il le soutenait et qu'il était prêt à le reconnaître comme roi légitime lorsque le moment viendrait, un vote pouvait faire la différence lorsque la question d'un nouveau roi se poserait.

Bien que le roi actuel ne soit pas en dangé de mort imminente avec la reconnaissance d'un fils bâtard les soutiens de l'assemblée envers sa maison se réduisait, même si personne n'osait lui annoncer officiellement,  cherchant toujours à être dans ses bonnes grâces pour avoir des avantages. Engen lui n'était pas tellement entré dans les bonnes grâces du roi pendant des années, mais aujourd'hui Bazral Aeducan pouvait voir que la maison Dace l'appuyait alors que ses plus aciens alliés refusait de reconnaître Aravar.

- Tous des cochards ces dashyrs. pensa-t-il a voix haute.

Il passa devant diverses maisonnées de ses confrères et consœurs nobles. De la maison Helmi en passant par celle des Ortan, récemment reformé, enfin depuis un siècle environ. Il finit par entrer dans le palais royal. Il s'approcha des gardes qui protégeaient le couloir destiné à rejoindre les appartements royaux. Ceux-ci lui demandèrent de s'arrêter, quoi de plus normal, en lui demandant ce qu'il était venu chercher.

- Je viens pour rencontrer notre bon prince. Je n'ai pas encore eu le plaisir de le saluer à l'assemblée, alors je me déplace comme le doit son rang. Si vous voulez bien aller le quérir et lui annoncer que le seigneur Dace est venu lui transmettre ses amitiés. J'attendrais dans la salle du trône. Si je ne m'abuse elle est accessible même en l'absence du Roi.

Il salua les gardes et rebroussa chemin jusqu'à la salle du trône. Accessible pour les seigneurs qui attendait de voir l'un des membres de la famille Aeducan, ou le roi lui-même, ou encore désormais, le prince de la glorieuse citée des Nains.

Le trône dans le roc était magnifique, enfin, pour un Nain. Deux tables se tenaient dans le long de la pièce plaçant le trône d'Orzammar au centre de l'attention lorsque les banquets étaient organisés pour les plus grandes investitures ou les événements importants.

Engen s'assit patiemment sur l'un des banc posé devant l'une des deux tables, face au trône, il regardait ce symbole de pouvoir, sur l'assemblée et l'avenir du royaume Nain.
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Dim 17 Sep - 16:25






► 10:40 - Palais Royal | i think i can trust you
Orzammar nid de cochards
Aravar & Engen
Libéré de sa condition de brigand du Carta, de sa misère passée, c'est comme une nouvelle vie qui a débuté depuis un peu plus d'une semaine pour Aravar. Une vie prestigieuse et certainement plus confortable que la dernière en date. Mais si jeune prince ne doute plus d'avoir sa place aux côtés de son paternel le roi, il s'inquiète désormais de son avenir à la tête du royaume d'Orzammar. Les chances sont réduites avec une assemblée qui prévoie en grande majorité de s'opposer à son ascension au pouvoir lorsque l'heure sera venue ; une nouvelle qui reste coincée en travers de sa trachée et qui le contrarie au plus haut point. C'est lorsque Bazral lui a annoncé il y a trois jours que ses leçons ont été suivies avec plus d'intérêt qu'auparavant. Sa fatigue, sans étonnement, s'est également accrue. Certes, il est maintenant officiellement reconnu en tant que fils du souverain mais pas en tant qu'héritier digne de ce nom. Ses efforts doivent être plus grands encore que ceux des nobles bien nés ou plus important encore que s'il était directement né ici, apprenant depuis sa plus tendre enfance. Il n'en est rien.

Une semaine lui a permis de combler son manque de connaissances malgré le vide encore présent. Et il continue, espérant parvenir à faire ses preuves devant les Dashyrs encore sceptiques face à sa présence ; pour ne pas dire sa simple existence. Sa crainte reste d'être relégué au second plan, et le fait que l'assemblée exige de son père qu'il épouse une noble naine n'arrange rien à l'affaire : Aravar est angoissé à l'idée que Bazral lui accorde moins de temps ou pire encore, qu'un nouvel héritier pointe le bout de son nez. Cela signerait presque automatiquement la fin de ses droits qu'il réclame. Durant sa pause méritée, le jeune prince ressasse tout ceci dans un coin de son esprit agité. Automatiquement il grimace, fronce les sourcils, remue ses poings frustrés. Il se lève alors en trombe puis cogne violemment l'un des murs de ses quartiers peu importe si ce n'est pas une attitude convenable avec son rang. Si il ne se défoule pas, il risque d'exploser sur la prochaine personne qui entrera par cette porte. C'est son second poing qui prend finalement le relais, puis de nouveau le premier, grognant tout en se défoulant. Il vaut mieux qu'il s'en prenne à la roche solide qu'au mobilier.

C'est au même moment qu'un garde du Palais pénètre ses quartiers, non sans un regard en biais en voyant l’exercice auquel Aravar se livre. Il passe néanmoins outre, l'avertissant mot pour mot que le Seigneur Dace est venu lui transmettre ses amitiés. Le prince sait désormais ce que cette annonce signifie ; même s'il n'apprécie encore que très peu toutes ces formules de politesse nécessaires. Sérieusement, c'est une perte de temps. Il hoche la tête, réajuste légèrement ses habits avant de suivre l'autre nain en dehors des appartements royaux. C'est ce dernier qui indique la présence du Seigneur en question un peu plus loin, sur l'un des bancs à proximité du trône. Le fameux Seigneur Dace... Aravar n'est pas resté sourd aux bruits de couloirs le concernant ainsi que l'aide qu'il apporte en son intérêt. Est-ce de bon cœur ou afin de recevoir une quelconque faveur future ? Il se le demande encore. Le jeune prince va à sa rencontre, curieux de connaître enfin ce Dashyr et potentiel allié qui l'intrigue. « Seigneur Dace, j'ai cru comprendre que vous veniez me transmettre vos amitiés. » Il le salue, encore peu à l'aise avec tous ces protocoles bien qu'il s'y applique. « Je suis content de vous rencontrer enfin, avec tout ce qu'on m'a raconté à votre sujet. » Un léger rictus satisfait apparaît sur ses lèvres, bien éloigné de la colère qui le tiraillait quelques minutes plus tôt. Il imagine mal être déçu de cette entrevue, à vrai dire, et pour la première fois depuis son arrivée ici, il se sent en confiance avec un noble. Pas rabaissé dès l'œillade initiale.
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Mar 19 Sep - 18:07

Engen attendait patiemment, il réfléchissait à ce qu'il pourrait annoncer au prince, il avait pensé qu'il était sage d'attendre avant de le rencontrer, mais Engen se demandait s'il avait bien réussir à deviner quel serait sa réaction lorsqu'il rencontrerait son premier soutien officiel. Le Dashyr avait soigneusement fait en sorte que le dauphin soit au courant de son total soutien pour lui donner la couronne, mais dans l'esprit du seigneur Dace, c'était l'avenir qui lui posait problème, on ne pouvait deviner les réactions des gens, a moins des les connaître vraiment. Il faudrait donc apprendre à connaître ce prince, même si Engen n'avait rien contre lui, il jouait à un jeu politique et il fallait se méfier aussi bien des alliés que des ennemis, même plus des alliés que des ennemis. La menace ne venait pas toujours de là où on l'attendait.

Après quelques minutes à admirer le trône avec l'air vide et perdu dans ses pensées, le prince Aravar Aeducan fini par se montrer. Entendant la porte de la salle du trône, le dashyr se leva et rendit la politesse au prince, s'inclinant bien bas devant son nouveau - futur - seigneur.

- "Prince Aravar Aeducan. Je suis heureux de pouvoir enfin faire votre connaissance. J'espère ne pas vous déranger dans une activité importante. Je souhaitais simplement rencontrer l'homme qui attire tant d'attention depuis quelques jours et au passage, rencontrer celui qui dispose de mon soutien tout entier."

Aravar lui répondit qu'il le rencontrait avec joie. Bien, l'entrevue commençait donc sous les meilleurs auspices, il avait entendu sans doute beaucoup de choses à son propos. Le Roi Aeducan n'appréciant guère le dashyr rêvant d'un peu plus de liberté entre les castes.

- "J'espère que vous n'avez entendu que du bien."

Il se mit à rire, comme si les Nobles de ce Royaume pouvait dire du bien de l'homme qui voulait donner la chance à des Parias de devenir quelqu'un pour la société. Il attendit que le prince prenne place sur le banc avant de l'y rejoindre.

- "Mon seigneur Aravar, je me suis permis de penser qu'une rencontre nous ferais du bien à vous comme à moi. Après tout, je plaide votre cause à l'assemblé, mais sans jamais vous avoir rencontré et vous avez du entendre parler de mon soutien sans jamais ne m'avoir rencontré, ainsi vous ne pouvez juger ce qu'il vaut." Il laissa peser quelques secondes de silence. "Peut-être avez-vous entendu la cause pour laquelle je me bat depuis des années ?"

Orienter le futur roi sur les pistes qu'Engen voulait lui avouer serait bénéfiques, Dace pourrait voir s'il s'agissait d'un homme d'honneur, malgré sa réputation et ses origines bâtardes il était plutôt de noble apparence, une bonne chose, si Aravar se trouvait être le candidat idéal pour plaider la cause qu'Engen défendait alors il faudrait penser à une alliance plus durable qu'une simple amitié. Peut-être même lier les deux maisons par un lien sacré, mais Engen gardait cette idée dans un coin pour l'instant il devait tout d'abord savoir qui était réellement Aravar, bien qu'il s'en doutait, le prince ne lui livrerait pas tout les détails immédiatement, il lui faudrait de la patience, mais avec le passage des Gardes des Ombres en Orzammar, la disparition de la légion et l'arrivée de l'héritier bâtard, les conditions ne seraient pas meilleur avant un millier d'années pour enfin réussir à imposer à l'assemblé son projet.
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Mer 20 Sep - 22:19






► 10:40 - Palais Royal | i think i can trust you
Orzammar nid de cochards
Aravar & Engen
Le Dashyr en face de lui n'est pas seulement prévenant mais presque flatteur dans ses propos, et confirme être un allié de choix. Ce qui ne peut que plaire au jeune prince lui répondant derechef que non, il n'est pas dérangé en pleine activité. Tout du moins celle-ci n'était pas réellement importante comme elle consistait à soulager ses nerfs sur les murs. Il est même préférable que Engen l'ait demandé à cet instant ; un très bon timing. Le rictus de Aravar augmente et celui-ci est par ailleurs intrigué lorsque le Dace se met à rire. Il l'aime déjà, il le sent. « Un peu des deux, mais je ne me suis attardé que sur le plus important. Je vais pouvoir me faire ma propre opinion maintenant. » Ne manque pas de souligner Aravar en allant s'installer sur le banc afin que tous deux continuent leur conversation. Du bien, du mal, les deux sont parvenus à ses oreilles concernant le Seigneur. Principalement, c'est son soutien qu'il a retenu, et le manque de popularité du Dace chez certains nobles ; surtout avec la cause qu'il défend. Une raison pour laquelle l'héritier en devenir ne le met pas dans le même sac que ses confrères.

Aravar le laisse s'exprimer sur ce qui l'amène, attentif. Il ne le coupe pas mais ne rétorque pas non plus immédiatement, ce qui laisse le temps à Engen de lui poser une question. Et même s'il sait déjà quoi lui répondre à ce sujet, en ayant déjà entendu, il ne brûle pas les étapes. « Vous avez très bien fait de venir, Seigneur Dace. Mes alliés se font rares en cette période, surtout à l'Assemblée, et je ne doute pas un instant de votre bonne volonté. Même si j'aimerais en effet en savoir plus à propos de la cause que vous défendez... J'en ai entendu beaucoup de mal mais je ne pense pas comme tout le monde. » Peut-être Aravar boit-il les paroles du Dashyr trop aisément ; il est néanmoins certain de son soutien avec ce qu'on lui a raconté. Et il doute que ce dernier s'amuserait à le piéger dans ce genre de situation. D'un autre côté, le jeune prince n'est pas encore accoutumé à la politique d'Orzammar. Son enseignement suit son cours mais il a encore tout à apprendre et surtout à expérimenter afin de saisir tous les enjeux.

« Vous savez d'où je viens, j'imagine, comme les autres. Dans ce cas, vous savez que je suis mal placé pour être contre ce genre de cause. » Ajoute-il à la suite, en effet conforté dans l'idée que les Castes actuelles sont dépassées. Sans ça, sans le système qui n'évolue pas, il ne serait peut-être pas passé par la case des Taudis. Sa mère serait probablement encore en vie. Il aurait eu sa place dès la naissance, aux côtés de son père. Tant de possibilités, de malheurs qui auraient pu évités... A moins que ce ne soit qu'une utopie. Dans tous les cas, Aravar patiente jusqu'à la réponse du Seigneur nain. Il lui tarde de connaître plus en détail ses projets et d'apprendre à le connaître ; ce qui est sûrement réciproque et l'objectif masqué de cette entrevue.
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Mer 27 Sep - 16:32

- "Je veux bien vous croire, ces dashyrs tous des cochards si vous me permettez mon prince. Tous sans exception. Ne faites confiance à aucune personne siégeant à l'assemblée. Ca vous permettra de garder une longueur d'avance sur tout le monde et ça vous tiendra en vie. Du moins tant que vous n'oubliez pas ce conseil. Il vaut même pour ma personne, ce sont toujours de nos alliés qu'on ne se méfie pas assez."

Engen se doutait que le prince mettrait un moment à comprendre ce qu'il venait de dire. La pierre avait des oreilles et les oreilles pouvaient être sur des personnes mal intentionnés qu'Aravar ne fasse confiance en personne qui pourrait prétendre être Engen Dace. Que le nouveau prince d'Orzammar ne tombe jamais dans une embuscade ou dans un piège grotesque pour le faire taire. Si ce conseil était correctement compris par le prince, alors Engen et lui aurait sans doute une grande alliance à venir.

- "Mais je vais vous expliquer en détail mon projet, quoique j'imagine que vous n'avez pas quatre heures devant vous et je m'en voudrais de vous occuper autant de temps, alors que vous n'êtes même pas Roi. Surtout que j'imagine que vos leçons doivent être suffisamment occupante, pour éviter que je ne rajoute un exposé oral. " le Dashyr plaisantait sur sa propre blague, cela faisait longtemps qu'aucun noble Nain n'avait l'intention de se lier avec lui et il n'avait pas souvent l'occasion de faire des blagues à l'assemblée. "quoiqu'il en soit j'aimerais réformer les castes mon prince. Elles sont trop rigides, j'aimerais qu'un enfant de mineur puissent devenir un guerrier, qu'un guerrier puisse devenir un marchands si l'envie lui en prend qu'on ne définisse plus les castes comme une case où chacun doit rentrés, mais comme des rangs sociaux, non pas verticalement, mais horizontalement."

Il laissa quelques instants au prince pour comprendre le projet dans sa présentation la plus vulgaire. C'était une représentation assez rapide et incomplète, le programme de réforme pouvait bien sûr être vu et revu, mais pour l'instant il était important de créer une unité entre toutes les castes d'Orzammar. Oui, voilà une unité de caste.

- "Mais bien sûr, cela voudrait dire aussi la disparition du mot caste. Il n'y aurait donc plus que la noblesse, ce que l'on nomme la caste des guerriers, puis nous aurions un tas d'autres métiers, mais ils ne seraient pas rangés dans des cases. Il serait simplement de la caste des citoyens, bien sûr a terme j'aimerais et je suis sûr que vous pouvez comprendre ma position, faire entrer dans cette caste de citoyen, ceux que l'on nomme parias actuellement."

Il s'arrêta de parler finalement pour laisser le prince comprendre sa réforme, bien sûr elle était tellement plus complexe, mais il lui faudrait des heures pour expliquer les tenants et les aboutissants, expliquer quels changements en premier et pourquoi, faire avancer Orzammar sur plusieurs années, Engen perdait espoir de voir cette réforme être acceptée de son vivant et surtout mise en application, Aravar était son dernier atout et la dernière carte à abattre pour gagner la partie.
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Lun 2 Oct - 0:08






► 10:40 - Palais Royal | i think i can trust you
Orzammar nid de cochards
Aravar & Engen
Le jeune prince n'appréhende pas encore toutes les mécaniques de la société naine ; ni de la politique tout simplement. Beaucoup trop de faux semblants, de non dits qui ne ressemblent en rien à la vie qu'il menait avant, plus simple à son goût. Moins confortable ou luxueuse, certes, mais toujours moins compliquée. Alors quand Engen lui souffle qu'il lui faut ne faire confiance à aucune personne siégeant à l'Assemblée, il marque un temps d'arrêt. Bon, il s'en doutait déjà, de ça, mais... Il l'observe soigneusement tandis que celui-ci ajoute qu'il en va de même pour sa personne. Alors dans ce cas, à qui faire confiance, qui considérer comme un allié ? Le bâtard n'est pas idiot et assimile au moins la partie principale de ce que signifie ce message. Même si d'un autre côté, il n'est pas certain de dénicher toutes les ficelles, peut-être passe-il à côté d'un détail crucial. Il se contente dans l’immédiat de hocher positivement la tête mais il réfléchira une fois seul à tout ce que vient de lui dire le Dashyr. Avec son apprentissage qui continue, il aura très probablement l'occasion de saisir le sens complet ou tout bonnement d'en faire l'expérience. A moins que ce ne soit déjà le cas mais qu'il ne l'ai pas encore réalisé.

Des leçons occupantes et éreintes, oui... Même si certaines sont beaucoup moins intéressantes que les conseils qu'il lui prodigue. Quoi qu'il en soit, Engen s'explique au sujet de la cause qu'il défend et le futur héritier tend l'oreille plutôt que de lui couper la parole ; ou dans son élan. Difficile pour Aravar de dissimuler la lueur qui brille dans ses prunelles face aux projets du Dashyr. C'est bien ce qu'il avait compris, avec ce qu'il en avait entendu, et il n'est pas déçu de l'entendre enfin de la part de l'initiateur. Bercé par les plans énoncés, son imagination s'active également en réfléchissant à une telle organisation ; pas tout en détail mais le plus important. Ce serait une réforme si importante mais ouverte à de belles possibilités.

Lorsque le Seigneur termine ses explications, Aravar ne rétorque pas toute suite. Il laisse un temps s'écouler afin de comprendre le tout et encore une fois de se faire sa propre idée, que son avis gonfle... positivement. Le sourire qui s'étire légèrement sur ses lèvres est une preuve déjà suffisante mais ses paroles résonnent bientôt. « Je sais déjà que mon père n'approuve pas vraiment vos idées... Pourtant, les Castes sont un gros problème. C'est stupide de mettre dans une case un nain à sa naissance, sans connaître ses capacités ou son état d'esprit, ou tout le reste. Et du côté des sans Caste, la plupart peuvent se racheter une conduite. J'ai encore beaucoup de progrès et d'efforts à faire mais n'en suis-je pas la preuve ? » Bien évidemment Aravar ne revient pas sur tout ce qu'a évoqué le Dashyr, il y aurait beaucoup trop de choses à dire et leurs violons s'accordent parfaitement sur le sujet. Par ailleurs, il faut encore du temps au nain pour ressasser le tout, peut-être même imaginer de nouvelles choses et par la suite proposer des idées intéressantes à Engen. C'est envisageable. « En tout cas, sachez que je soutiens votre cause. » La pilule reste cependant d'être dur à avaler pour la plupart des habitants d'Orzammar... Surtout les bien placés, forcément. Les nobles vont être les premiers à grincer des dents et ceux qui n'ont pas connu la misère d'être exclu de la société naine risquent d'être gênés par ce gros chamboulement, s'il venait à être mis en place. Même Aravar en est conscient..
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Jeu 5 Oct - 14:20

Engen avait remarqué que le jeune prince ne comprenait pas tout à fait son conseil. C'est vrai que d'un certain point de vue, il était idiot de se dire allié, si tout de suite après l'un des deux conseiller à l'autre de ne pas lui faire confiance, mais les oreilles de pierres sont parfois difficiles à repérer.

Quoiqu'il en soit il avait pu présenter son projet au prince et après une longue quoique que simplifié explication de son projet finale, Engen avait pu attendre la réponse du dauphin. Lorsqu'il avait vu le sourire sur le visage du jeune Nain, il avait pu comprendre qu'il avait trouvé là un soutiens supplémentaire. Autre que sa nièce et quelques nains soudoyés. Mais Engen est surpris que le prince saisisse le pourquoi le roi n'approuve pas son projet en si peu de temps dans la Noblesse. Après tout c'était un aeducan, alors ce n'était pas franchement étonnant non plus. Mais sa réponse était vraiment la lueur d'espoir qu'il fallait à Engen pour continuer plus farouchement que jamais de tenter de convaincre l'assemblée. Cela faisait des années qu'il parlait dans le vent, se prenait des insultes et apportait sur sa maison la honte de l'assemblée.

Il voyait peut-être enfin le début de la fin de son combat. Espérant simplement qu'il ait le temps de le faire, avant qu'une catastrophe n'arrive. Une réforme comme celle-ci n'arrivait qu'au moment où le royaume Nain était en difficulté.

- "Vous êtes en effet l'exemple parfait mon prince. Votre arrivé dans le monde de la Noblesse et votre existence révélée à été un élan pour ma cause si je dois tout vous avouer. Et c'est principalement pour cela que je voulais vous rencontrer. "

Il observa encore quelques secondes le prince en silence, assez pour que le prince avoue qu'il soutenait le projet entièrement. C'était donc une rencontre réussie, éclair, mais réussie.

- "Sachez mon prince, que mon soutiens tout entier vous est également acquis pour votre accession au titre d'héritier légitime auprès de l'assemblée. Mais j'aimerais vous donner un dernier conseil si cela m'est possible : Ne criez pas trop sur tout les toit pour l'instant que vous soutenez mon projet. La plupart des actions importante du royaume se font dans l'ombre jusqu'au dernier moment. En attendant vous pourrez vous appliquer à plaire à la majorité des seigneurs pour avoir plus de soutiens à l'assemblée."

Alors qu'il allait laisser répondre le nouveau prince d'Orzammar, Engen rajouta rapidement.

- "Ah et essayer de rester en vie aussi, ça pourrait vous être utile."

Il lâcha un léger rire. Ce n'était un secret pour personne au sein du royaume Nain, les complots étaient aussi courant que chez les humains, la seule différence étant que l'assassinat était rare, du moins par poison. La plupart du temps c'était en face à face avec des mercenaires, des parias ou des créatures. En espérant que le prince sache se battre..

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Ven 6 Oct - 18:15






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Aravar & Engen
En parallèle de ses leçons, ce type d'échange est parfois plus enrichissant au même titre que l'est l'observation. Assigné au Palais, Aravar est limité face aux options de détente qui s'offrent à lui. Alors quand il souhaite se changer les idées en dehors de ses quartiers, bien qu'accompagné, il scrute le terrain et tend l'oreille. Cela lui arrive de plus en plus ; tout ici est si différent en comparaison de sa vie passée. Elle s'étiole au fil des jours mais restera toujours encrée d'une manière ou d'une autre. En attendant, le jeune nain est bien déterminé à ne pas la laisser le ronger et à évoluer. Prendre sur lui, comme toujours, reste le plus délicat. Apprendre à se reconstruire également. Après tant d'années à avoir été conditionné chez les criminels... Nul doute que Engen en connaît suffisamment sur le rayon, vu la cause qu'il défend bec et ongles. Tout du moins, Aravar serait bien placé pour lui en apprendre plus sur les siens. De là d'où il vient. Même au sein du Carta, il le réalise désormais, tous ne sont pas de mauvais bougres à la base ; ils n'ont seulement pas eu de meilleure opportunité pour survivre. Et le bâtard est l'un des premiers à comprendre la rage que beaucoup gardent en eux envers le système actuel. Les nobles bien nés qui se pavanent dans le quartier en diamant en ignorant la misère plus bas.

D'ailleurs, cela n'étonne pas réellement Aravar lorsque le Dashyr lui avoue qu'il s'intéresse principalement pour lui en raison de ses antécédents. Pas que, il l'espère, mais il ne peut lui pas en vouloir. Lui aussi aurait probablement joué des mêmes cartes à sa place. Finalement un nouveau conseil parvient jusqu'à ses oreilles et ne surprend pas plus le prince. Une partie de ses dires, son paternel le lui a déjà soufflé plus d'une fois ; tout comme son précepteur. Faire bonne impression et plaire aux autres seigneurs, le plus possible, doit être l'une de ses priorités. Si ce n'est l'unique afin que son avenir soit assuré. Il hoche de ce fait la tête face à Engen qu'il laisse finir jusqu'au bout. « Je prendrais garde à ne pas l'ébruiter. J'ai peut-être beaucoup encore à apprendre, mais je ne suis pas stupide et je me doute des enjeux. » Rétorque-il d'abord, commençant à assimiler certaines ficelles de la société naine. Au moins qu'il lui faut évidemment bien jouer ses cartes et se faire un maximum d'alliés - peu importe s'il n'exprime pas ses véritables pensées. Impossible d'être en accord avec la majorité en défendant la cause du Dashyr. Mais une fois que les autres seigneurs lui auront offert ses chances, là, peut-être sera-il enfin en mesure de réellement s'imposer.

« Et ne vous inquiétez pas pour moi, j'ai survécu jusqu'à présent dans un milieu bien plus cruel... Peut-être moins fourbe cela dit. » Avoue l'Aeducan, ne dissimulant pas son regard en un sens complice avec Engen et ce qu'il évoquait à propos des Dashyrs... Tous des cochards, n'est-pas ? La conversation est néanmoins interrompue quand un garde arrive pour avertir le jeune nain que son professeur est là. Un soupire intérieur est retenu de justesse. Il se lève puis se tourne vers son nouvel allié. « Je dois vous laisser, mon précepteur est arrivé... Mais j'espère que nous nous reverrons au plus vite. » Une chose est certaine, Aravar le remercie de sa venue aujourd'hui ; l'air de rien, cela lui redonne un souffle pour continuer d'avancer de plus belle. Peu importe les mauvaises nouvelles comme celle de son père envisageant de prendre une épouse. Son calme est dans l'immédiat récupéré, heureusement pour son précepteur.
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