❖ « Maybe some people are just meant to be in the same story » [PV : Cerberus Lucan]

Maybe some people are just meant to be in the same story

Back then, I was thinking I would never see you again. I'm glad I was wrong

Aujourd'hui, Caelestis tient difficilement en place. Le voyage jusqu'à Minrathie a été interminable, ou tout du moins c'est l'impression qu'il en a eu, et il n'a plus qu'une envie : en parcourir les rues, comme il le faisait avant. Oh, plusieurs endroits figurent sur sa liste des lieux à impérativement visiter dans la journée (même s'il y a pas la moindre urgence, ce n'est qu'un de ses caprices), et il commence par ce qui lui paraît le plus important. A savoir, la Flèche d'Argent. La Chantrie Impériale lui a manqué, et il est tellement heureux d'en revoir chaque détail qu'il se retient avec difficulté d'en verser une petite larme. Vivement, il passe la manche de sa veste sur son visage. Ni vu, ni connu. Tant qu'à y être, il en profite pour aller saluer Vitus... Mais on lui dit qu'il est absent. Oh. Une moue penaude et déçue sur le visage, le jeune mage bat donc en retraite en bredouillant de vagues excuses, et va s'installer dans un coin pour se recueillir quelques minutes.
Le silence qui règne ici l'apaise. Dans ces moments-là, il lui semble qu'il comprend pourquoi certaines personnes décident de s'engager ainsi auprès du Créateur. Lui-même aurait pu s'engager sur la voie de la prêtrise, s'il ne se destinait pas déjà à une toute autre vocation. Ce qui ne l'empêche évidemment pas de vouer un grand respect à ces femmes et ces hommes qui se dévouent corps et âme à leur foi.

Finalement, Caelestis se lève, et quitte la Flèche d'Argent pour sa prochaine destination. Le Cercle des mages. Un endroit rempli de souvenirs pour lui, qu'il retrouve avec nostalgie. Il y a, après tout, passé une grande partie de son enfance, à courir entre les jambes de son père, quand celui-ci venait dispenser des cours aux jeunes novices des arts mystiques. C'est également ici qu'il a fait certaines rencontres, qu'il n'est pas près d'oublier.
A l'entrée, il est salué par les deux Templiers en faction, et il leur retourne un grand sourire. Il les connaît bien, et cette familiarité lui réchauffe le coeur. D'ailleurs, ledit coeur fait un bond dans sa poitrine quand il réalise qu'il pourrait bien croiser Cerberus, à l'intérieur. Six mois qu'il ne l'a pas vu. Six longs mois que l'homme doit penser qu'il a simplement disparu sans juger bon de lui donner la moindre nouvelle. Aïe. La mine enjouée de Caelestis s'assombrit alors qu'il grimpe les escaliers pour se rendre dans la bibliothèque de la tour. Soudain, il n'est plus si certain que ça d'avoir envie de le voir. Le Capitaine doit lui en vouloir. Il se pourrait même qu'il l'ait oublié. Une demi année, c'est long... Très long. Il l'avait informé, à l'époque, de son voyage en Orlaïs pour accompagner sa tante, et lui avait assuré que ça ne prendrait pas plus d'un mois ou deux. La bonne blague.

Alors que l'Altus pousse la porte de la vaste librairie qui ferait pâlir de jalousie n'importe quel érudit, il se fige, interdit. C'est bien le seul endroit où il pensait ne pas croiser son amant (ou celui qui l'avait été dans ce qui lui paraît parfois être une autre vie), et pouf. Il est là, comme pour le faire mentir. Le Templier avec lequel Cerberus discute finit par prendre congé, les laissant seuls.
Un lourd silence s'installe. Caelestis baisse le regard, se sentant comme un enfant qu'on vient de prendre en faute. Doucement, sa main lâche enfin la poignée de la porte, et il s'avance de quelques pas, restant tout de même à une distance raisonnable. Il ne veut pas l'indisposer.

- Je... Hum. Bonjour, pour commencer. Je te demande de bien vouloir m'excuser, pour... Pour tout ça. J'aurais dû t'envoyer une lettre dès mon retour, mais j'ai été tellement occupé que j'y ai pas pensé...

Tout comme il ne pense pas tout de suite à dissiper le malentendu et raconter la vérité. Incorrigible Caelestis.

.SHADOW

Maybe some peoppe are just meant to be in the same storyEncore une journée de plus dans le cercle des mages, une journée particulièrement normal, affreusement banale, ennuyante. Comme souvent pendant la journée il organisait un entrainement des templiers car même s’ils ne servaient qu’à maintenir l’ordre, il était hors de question de rester à ne rien faire. Ensuite la journée type se résumait à surveiller, les templiers étaient que des chiens de gardes d’élite à Tévinter, rien de plus, une meute de gentils chiens au service des mages du cercle. Enfin avec Cerberus, lui c’était plutôt le loup tenu en laisse par le Divin Impérial, il devait toujours donner la patte quand l’homme au bout de laisse le siffler…Chose qui n’était pas arrivé depuis un moment d’ailleurs et à vrai dire cela ne le dérangeait pas vraiment, même s’il avait un peu de respect pour le Scaevola.

Cerberus se trouvait donc dans le cercle des mages, là où passait la majorité de son temps avec les autres templiers. Alors qu’il patrouillait tranquillement dans le cercle, un templier vint l’interrompre, ce dernier semblait avoir des remarques à lui faire à propose d’un mage. Cerberus l’écouta puis le bruit de la porte attira son attention…Au niveau de la porte se trouvait quelqu’un qu’il ne pensait pas revoir, le capitaine regarda de nouveau l’autre templier et une fois qu’il eut terminé, il lui fit signe de s’en aller.
Le nouveau venu, Caelestis Tenera, fit quelques pas dans sa direction pour ensuite lui parler. Le jeune mage avec lequel il avait été relativement proche, voir intime et qui avait disparu depuis six mois. Cerberus ne savait pas vraiment comment réagir, il était content de le voir mais aussi légèrement vexé que le mage ne l’ai pas contacté après son retour à Tévinter. Alors le méchant loup réagit comme il avait l’habitude d’agir en public, il croisa les bras et garda un visage dur. Il était possible qu’un mage ou un templier débarque dans la bibliothèque donc Cerberus ne risquait pas de laisser apparaitre la moindre trace d’émotion sur son visage, même si à l’intérieur il était loin d’être calme.

-Tenera. Pas de prénom, jamais en public, il ne devait pas montrer un quelconque attachement à n’importe qui. Il fit un léger signe de la main.Suivez-moi.

Il quitta les lieux par une autre porte et se dirigea ensuite faire la pièce qui faisait office de bureau pour lui, connaissant bien le cercle, Caelestis devait deviner vers où ils allaient. Une fois arrivé là où il voulait, il ouvrit la porte et laissa le mage rentrer en premier puis une fois à l’intérieur de la pièce il ferma la porte derrière lui. La pièce était simple, un bureau, des étagères remplies de livres et beaucoup de paperasse…Etrangement pour un rôle plutôt insignifiant il avait beaucoup de papiers.
Le capitaine s’approcha de son bureau, préférant garder une certaine distance entre lui et l’autre homme, évitant au début son regard. Il ne savait pas quoi dire ni quoi faire, il n’avait pas l’habitude de ce genre de situation. Tout en continuant d’éviter de regarder Caelestis, il inspira.

-Je ne m’attendais pas à te revoir ici…A ne pas te revoir du tout à vrai dire.

Il pensait que le jeune mage c’était surement lassé de lui ou avait trouvé quelqu’un plus comme lui, pas un vieux loup associable. Une main sur le bureau, il tapota légèrement la surface pour tenter de se détendre et remettre ses idées en place.
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Se retrouver à nouveau à Minrathie est en soi quelque chose de déjà suffisamment fort pour que le jeune Altus s'en soit trouvé quelque peu chamboulé. Son hypersensibilité chronique n'aide évidemment en rien, mais jusque là il se félicite de ne pas avoir cédé à une émotivité trop importante. Néanmoins... Ca pourrait bien changer. Oh, il se doutait bien que Cerberus ne sauterait pas au plafond en le revoyant, il le connaît bien après tout, et c'est aussi pour son caractère un tantinet irascible qu'il s'est amouraché du Chevalier Capitaine, mais se retrouver le nez dessus... Ca fait mal.

Son nom résonne dans la vaste bibliothèque, et ça lui rappelle désagréablement une sentence que rendrait un bourreau lors d'un jugement. Il n'aime ni l'intonation de la voix, ni ce que ça laisse présager. C'est froid, impersonnel. Aussi, quand l'aîné lui demande de le suivre, Caelestis a un temps d'hésitation. Oh, de quelques secondes seulement, bien rapidement il rattrape le Templier à grandes enjambées, de façon à ensuite marcher à environ un mètre derrière lui, continuant à fixer le sol. Dans sa tête, ses pensées se pressent et se bousculent. Le mage n'a aucune idée de ce qu'il va pouvoir lui dire ; ou plutôt de comment lui dire. Car, il le sait, il lui doit des explications. On ne peut pas disparaître ainsi pendant six mois et espérer que les gens vous pardonnent à votre retour sans rien savoir, que la vie reprenne son cours normale. Le benjamin des Tenera est naïf, beaucoup trop vous dira l'intégralité de Tévinter sans l'ombre d'un doute, mais pas à ce point-là.
Alors quand il entre, en premier, dans le bureau de Cerberus, c'est un peu la panique à bord intérieurement. Debout, droit comme un i, se triturant les doigts nerveusement, il n'ose pas vraiment ciller. Quand il ose finalement lever les yeux vers son amant... Il est surpris de le voir détourner le regard. Si surpris qu'il en oublie momentanément son estomac noué par l'angoisse. Caelestis ne comprend pas ce qui peut bien pousser un homme aussi fier à écarter ainsi ses prunelles d'un être aussi inoffensif que lui. Les mots prononcés par le Capitaine lui arrachent un infime soupir. Il serre les poings, et se lance. De toute manière, il n'a pas le choix. Pas s'il espère arranger les choses entre eux. Ou au moins se faire pardonner.

- Je me doute, oui... Je suis désolé, vraiment. Mais je suis revenu il y a quoi... Un petit mois ? Quelque chose comme ça, je crois. Je n'ai pas vraiment compté. Tu te souviens, je t'avais dit que j'accompagnais ma tante à Orlaïs, pour ses affaires ? Là, il prend une profonde inspiration, tente de chasser les quelques larmes qui commencent à perler au coin de ses yeux en maudissant son immense et gênante sensiblerie, en vain, et poursuit. On a croisé des Templiers. Ma tante est morte, et moi... Je me suis retrouvé à la Flèche Blanche. J'ai réussi à m'enfuir grâce à une autre mage, mais il y a tellement de personnes que j'aurais aimé sortir de là...

Notamment la malheureusement Melisende, encore plus torturée et malmenée que lui avait pu l'être, ce qu'il ne pensait pourtant pas possible, avant de faire sa rencontre. Un jour, il l'aiderait, s'il le peut. Mais pour l'instant, égoïstement, il ne pense qu'à lui. A lui, mais pas seulement.

- Je m'en veux, Cerberus, j'aurais dû t'envoyer une lettre, n'importe quoi, je ne sais pas. articule-t-il malgré un sanglot qu'il réprime du mieux qu'il peut. Inutile tentative pour conserver le peu de dignité qui lui reste. Se trouvant ridicule plus qu'autre chose, il cède à une impulsion et tourne les talons pour se diriger vers la porte. Si sa présence indispose l'autre homme au point qu'il refuse ne serait-ce que de poser les yeux sur lui, alors autant l'en soulager et s'en aller.

.SHADOW

Maybe some peoppe are just meant to be in the same storyIl évite toujours ce regard, il ne veut pas le croiser car il sait que le voir, ferait tomber toutes ses défenses et pour le moment il ne le veut pas. Puis il entend de nouveau sa voix, fermant les yeux il l’écoute attentivement, oui il se souvenait que le jeune mage devait quitter Tévinter et d’ailleurs cela l’avait légèrement déplut, mais il s’était retenu de le dire. La suite des paroles de l’autre homme lui fit relever la tête, ce n’était pas la perte de la tante qui le faisait réagir, c’était le fait qu’il s’était retrouver enfermer dans un cercle…Que d’autres templiers avaient osés l’enfermer, ici il n’était permis à aucun de ses hommes de poser la main sur Caelestis. Le méchant loup ne savait pas quoi dire, il savait juste qu’il avait une furieuse envie d’envoyer voler le mobilier car il était en colère contre les templiers sudistes, une bande de fanatiques fous furieux et il était en colère contre lui-même.

La suite des paroles du mage et le sanglot qu’il entendit lui fit mal, il avait mal réagi, il aurait dû être moins froid avec lui. Subitement Caelestis tourna les talons, le templier ne s’y attendait pas vraiment, il ne voulait pas le voir partir maintenant. Rapidement il ferma la distance entre lui le plus rapidement possible, attrapant le mage par son poignet.

-Cael, s’il te plait, je suis désolé. Cerberus lâcha le poignet, ne forçant pas l’autre à se retourner. Baissant de nouveau son regard sur le sol, un peu honteux de sa réaction plus tôt. Je suis vraiment désolé pour ce qui t’es arrivé, si j’avais su je n’aurai pas réagi aussi bêtement. Je ne voulais pas te faire du mal, désolé.

Et pourtant il savait que le jeune homme était sensible, c’était cet aspect qui avait intrigué le templier, il était tellement différent des autres mages. Il attrapa doucement l’une des mains du mage et le fit se retourner, le regardant enfin droit dans les yeux, avec sa main libre il essuya doucement une larme se trouvant aux coins des yeux de son jeune amant.

-Cael, je suis heureux de te revoir.

Il se sentait ridicule, il l’était assurément et si par malheur l’un des templiers le voyaient actuellement sa réputation en prendrait un sacré coup. Malgré cela il espérait que Caelestis se sentirait mieux, au moins un peu mieux. Il ne lui avouerait surement jamais mais il s’était bien trop attaché à lui depuis leur première rencontre.
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Un idiot. Un idiot beaucoup trop sensible pour ce monde, c'est comme ça qu'il se voit actuellement. Parfois, Caelestis semble étonnamment conscient de l'environnement dans lequel il vit. Oh, il le sait qu'il évolue dans un milieu traître, où tout n'est qu'intimidation et jeux de pouvoir. Aussi surprenant que ça puisse paraître, il le sait. Tout comme il sait qu'il doit son existence paisible à la protection de son père et de sa mère, dans ses premières années, puis à celle de Sextus, plus tard. Dans des moments comme celui-là, c'est comme si sa fragilité de caractère exacerbait sa perception des choses, et lui retirait les oeillères qu'il se met en permanence. Quelque part, il a la sensation d'être un parasite sans la moindre utilité. Que pouvait-il bien faire pour l'empire ? Hormis soigner les plaies de ceux qui se battent, il n'a pas le moindre intérêt.

Alors le jeune mage préfère prendre la fuite. C'est plus simple, et moins douloureux que d'affronter les choses en face. En revanche, il ne s'attendait pas à ce que Cerberus le rattrape. Quand le Templier lui lâche le poignet, il songe pendant quelques instants à en profiter pour prendre la poudre d'escampette. L'idée est tentante, mais ses jambes refusent de bouger. Il reste donc là, et écoute. Des excuses sont prononcées, qui le soulagent autant qu'elles le torturent. Ce n'est pas à lui de s'excuser, ce n'est pas lui qui a disparu pendant six mois et qui n'a pas jugé bon, à son retour, d'en informer aussitôt ceux qui méritaient de savoir.
Doucement, Caelestis se tourne pour faire à nouveau face au Templier, qui cette fois-ci le regarde enfin dans les yeux. L'Altus craignait d'y déceler de la pitié, un sentiment de malaise, ou quoique ce soit qui lui prouverait que les paroles de son amant n'avaient été motivées que par la culpabilité d'avoir heurté sa trop grande émotivité. Il n'en est rien. Non, il ne voit dans son regard que de la sincérité, et ça suffit à le rassurer. Caelestis esquisse un sourire timide, puis glisse ses bras autour de la taille de Cerberus pour venir se blottir contre lui, nichant son visage dans le creux de son cou. Ce genre de contact lui avait manqué. Un peu de tendresse ne serait pas de refus, même s'il ne se sent pas en position d'exiger quoique ce soit, et serait déjà heureux de prendre ce qu'il voudrait bien lui accorder.
Cependant, il pousse la témérité jusqu'à déposer un baiser sur la joue du Chevalier Capitaine, et emporté dans son élan d'affection, lui vole un léger baiser, on ne peut plus innocent.

- Tu m'as tellement manqué. Et, tu n'as pas à t'excuser de quoi que ce soit, tu ne pouvais pas savoir... J'aurais dû t'écrire, c'est de ma faute. J'espère juste que tu ne m'en voudras pas trop.

Au fond de lui, il aurait aimé être capable de lui dire l'entière vérité, et peut-être même de lui montrer l'état déplorable dans lequel se trouvent à présent ses chairs, dissimulées sous le riche tissu de ses vêtements. Mais le mage en a presque honte, et a l'impression que son bourreau lui a volé l'une des seules choses qui le faisait se sentir pas si inutile que ça, en un sens. A présent, qui le trouverait encore désirable, une fois passé ses jolis yeux de biche ? Personne, lui semble-t-il.

.SHADOW

Maybe some peoppe are just meant to be in the same storyCerberus fut soulagé de voir que Caelestis ne s’en allait pas et qu’il avait apparemment décidé de l’écouter jusqu’au bout. Si le mage était parti il n’aurait surement pas su quoi faire, il ne pouvait pas lui courir après devant les templiers et les mages du cercle, de quoi il aurait eu l’air ? Puis voir sourire l’autre homme finit de le rassurer totalement, il n’avait pas tout foiré en réagissant comme un crétin plus tôt, le templier esquissa un sourire en sentant son jeune amant passer ses bras autour de sa taille puis se blottit contre lui. Ce contact lui avait tellement manqué en réalité, il ne devait pas s’attacher autant il le savait parfaitement et pourtant ce mage était important pour lui. Lui aussi passas ses bras autour du corps de son jeune amant, ne voulant plus le lâcher pour le moment. En sentant le contact des lèvres du mage sur sa joue, Cerberus ferma les yeux comme pour en profiter plus et fut légèrement surpris en sentant un baiser sur ses lèvres, un contact innocent…Dire qu’il n’était pas déçu de le sentir si vite finir serait mentir, oui il aurait bien aimé que cela dure plus longtemps mais vu la situation il ne voulait pas brusquer Cael.

En entendant les paroles du jeune homme, le templier tourna légèrement la tête et fit mine de réfléchir, il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Six mois c’était long, oui il était un peu déçu de ne plus le voir mais il ne pouvait pas lui en vouloir…Caelestis n’avait aucune obligation envers lui. Puis de nouveau il fixa le mage en souriant, en temps normal il était quasiment impossible de voir le loup sourire mais il n’y avait qu’en privée, avec certaines personnes qu’il le faisait.

-Tu m’as manqué aussi.Il déposa un baiser sur le front de l’autre homme.Et tu n’as rien à te reprocher, vraiment, tu n’étais pas obligé de m’écrire lors de ton retour.Cette fois-ci il embrassa les lèvres du mage, profitant du contact il fit durer le baiser plus longtemps que celui un peu plus tôt. Lorsqu’il rompit le baiser il garda son visage près de celui de son amant.Je peux pas t’en vouloir pour quelque chose qui n’est pas ta faute.

Alors qu’il voulait encore l’embrasser, un bruit se fit entendre, quelqu’un venait de frapper à la porte. Par réflexe Cerberus s’écarta rapidement de Caelestis, bien évidemment l’intrus en profita pour rentrer sans attendre la permission du Chevalier-Capitaine. En voyant que l’intrus était son second, il fit claquer sa langue, non seulement la quasi-totalité des templiers savaient qu’une porte fermée signifiait que l’homme ne voulait pas être dérangeait mais en plus faire une connerie de ce genre en tant que second…Bref il allait passer une très mauvaise journée une fois que le mage ne sera plus là.

-Capitaine, il y a quelque chose dont…

Cerberus stoppa les paroles de l’autre en levant la main.

-Dehors.Maintenant.
-Mais Capitaine, il y a…

Cerberus s’approcha de l’autre templier, l’attrapant par le bras et le poussa hors du bureau. Essayant de garder une apparence le plus calme possible, intérieurement il bouillonnait, il avait envie de hurler sur ce crétin qui ne savait pas utiliser ses deux pauvres neurones. Il fit claquer violement la porte du bureau, il serra les poings puis inspira un coup puis se retourna, le visage un peu fermé, frustré d’avoir été dérangé.

-Désolé pour ça…En théorie il sait mieux obéir, je vais devoir changer de Sous-capitaine.

Maintenant il se sentait bête, il voulait reprendre le mage dans ses bras mais avait peur de passer pour un enfant en manque d’affection…Il était censé être un adulte parfaitement maître de ses émotions, il en était loin en réalité.

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Si on devait cataloguer les hommes pour lesquels Caelestis a généralement des coups coeur, on en ressortirait qu'ils sont souvent plus imposants que lui physiquement parlant. C'est un fait, le jeune mage aime se sentir en sécurité dans les bras de ses amants, et quand les bras en question sont plus musclés que les siens, c'est encore mieux. Alors autant dire qu'il a plus ou moins décroché la timbale avec Cerberus. A-t-il conscience qu'il s'est attiré les faveurs du Chevalier Capitaine au point que de dernier a interdit à ses hommes de lever ne serait-ce qu'un petit doigt sur lui ? Bien sûr que non. Tout ce qu'il voit, c'est qu'il a réussi à amadouer un homme au caractère difficile, et bien qu'il n'en tire pas de réelle fierté, il en est en revanche content, d'une certaine façon. Pas par vanité, mais plutôt parce qu'il a, quelque part, la sensation d'apporter un peu de douceur à sa vie. Que ce soit vrai ou non, c'est une autre histoire.

Alors, quand il voit le Templier sourire et qu'il entend les paroles qui s'enchaînent, il ne parvient pas à retenir son propre sourire. Heureux, tout simplement. D'autant plus lorsqu'un baiser vient terminer de le rassurer, et auquel il répond bien volontiers, avec douceur, une main lui caressant la nuque.
Mais subitement, le cliquetis de la poignée tinte dans son dos, et presque aussitôt Cerberus se détache de lui pour s'écarter vivement. Bien que Caelestis soit habitué à ce genre de comportement -à Tévinter, pratiquement personne n'a envie que son goût pour le même sexe que sa propre personne soit exposé- ça le blesse un tantinet. Tant pis, il doit composer avec. Silencieux, il observe la scène qui se déroule alors sans faire un seul geste. L'intrus est rapidement rejeté à l'extérieur du bureau sans ménagement, et la porte refermée, mais c'est comme si quelque chose s'était brisé.

- Non, ne t'excuse pas pour ça, ce n'est pas de ta faute. Et ne change pas de sous-capitaine pour si peu, c'est peut-être réellement urgent. Je t'ai suffisamment dérangé, je crois. souffle-t-il en baissant un peu les yeux, se sentait gêné pour une raison quelconque. Ecoute, j'aimerais passer la nuit avec toi, si tu n'as rien d'autre de prévu, et si ça ne te dérange pas... Mais avant que tu répondes, il faut que tu saches quelque chose.

Les mots se cognent et se bloquent dans sa gorge, le jeune mage n'est pas certain de pouvoir arriver à lui détailler ce qui se cacher sous ses vêtements. Comment pourrait-il ? Il ose à peine se regarder, encore. Et c'est bien pour ça qu'il préfère prévenir Cerberus de ce qu'il risque de voir, s'il accepte sa proposition.
Après une longue hésitation, du moins l'a-t-il ressenti comme ça, Caelestis décide de s'y prendre autrement. Si sa langue refuse de se délier sur le sujet, alors tant pis. Lentement, il s'approche une nouvelle fois de son amant, et se saisit de l'une de ses mains.

- Je te l'emprunte deux minutes, ne t'inquiète pas je te la rends juste après. le rassure-t-il avec un léger sourire un peu tendu, nerveux. Avec précaution et prenant bien garde à ne pas lever les yeux vers le visage de Cerberus, il soulève juste assez sa chemise pour ensuite y faire glisser sa main, qu'il dépose sur son ventre. Caelestis ferme les yeux, un infime frisson mêlant appréhension et contentement lui traversant le dos, tandis que les doigts du Chevalier Capitaine font la rencontre des stigmates qui lui marbrent à présent la peau. Si sentir la chaleur de la paume de l'autre homme a quelque chose de rassurant, il a également peur de ne provoquer en lui que du dégoût, et un rejet qu'il accueillerait bien mal. Pourtant, il se force à prendre la parole, conscient qu'il ne peut de toute façon plus reculer, et qu'il doit l'entière vérité sur l'état de son corps.

- C'est comme ça un peu partout. Les bras, le dos, les cuisses... Je voulais que tu le saches, avant de prendre une décision, quelle qu'elle soit.

.SHADOW

Maybe some peoppe are just meant to be in the same storyLe templier pencha légèrement la tête sur le côté en regardant son amant. Quelque chose n’allait pas, il pouvait le voir, Caelestis ne le regardait plus. Il allait lui répondre que non, il pouvait rester aussi longtemps qu’il le souhaitait mais il fut coupé par le mage. Il devait bien l’avouer, il commençait un peu à s’inquiéter, il ne l’avait jamais vu ainsi.

-Cael…

Il se tut en le voyant venir près de lui puis prendre sa main. Maintenant il s’interrogeait sérieusement sur lui, que pouvait-il bien se passer dans sa tête ? Le templier se laissa faire, voulant enfin savoir pourquoi le mage était si hésitant. Quelques secondes après il eut sa réponse, par réflexe il se crispa légèrement en sentant quelque chose sous ses doigts puis il se reprit, il posa sa main sur le ventre de son amant et sentit les autres cicatrices. Caelestis lui dit ensuite qu’il en avait d’autres sur tout le corps, Cerberus ne savait pas exactement comment réagir ni ce qu’il devait dire à cet instant. Il était en colère et triste qu’il avait dû subir tout cela, un peu déçu aussi qu’il puisse penser que des cicatrices changeraient quelque chose entre eux. Le capitaine avala difficilement sa salive et essaya de remettre de l’ordre dans sa tête.

-Cael, tu crois vraiment que des cicatrices vont changer quoi que ce soit ? Je dois t’avoir donné une piètre image de moi-même alors. Avec sa main qui se trouvait encore sous la chemise de Cael, il caressa une des cicatrices.Ces traces ne changent absolument rien, tu es Caelestis, tu es celui que je…Je ressens des sentiments pour toi et cela ne changera pas.

Oui il avait bien failli lui dire qu’il l’aimait, il ne l’avait jamais dit et ne le dirait jamais. Tout simplement parce qu’ils n’avaient pas vraiment une relation, il appréciait énormément la compagnie de Cael et cela devait être réciproque mais aucun des deux n’étaient vraiment fidèles. Cerberus le savait, il avait juste failli se laisser emporter par les nombreuses émotions qui tournaient dans sa tête à cet instant.
La deuxième main du templier vint se poser sur la joue du mage, puis l’attira dans un baiser, il voulait lui montrer que rien n’avait changé, il voulait toujours avoir son contact. Lorsqu’il rompit le contact, Cerberus alla enfouir son visage dans le cou de son amant, ses bras l’entourant au niveau de la taille.

-Reste s’il te plait, aussi longtemps que tu voudras. Et si tu ne veux pas que je vois les cicatrices pour le moment, j’attendrais le temps que tu sois prêt…Mais s’il te plait reste encore un peu.

Cerberus resserra légèrement son emprise autour de Cael, il ne voulait pas le laisser partir, pas maintenant.

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Au fond, Caelestis a peur de n'avoir aucun intérêt au delà de son joli minois. Il a parfois l'impression que la seule chose qui intéresse les gens, c'est ce à quoi il ressemble. Il ne peut pas vraiment leur en vouloir, songe-t-il. Contrairement à Sextus, il n'a rien d'un petit génie des affaires, et à vrai dire, ni d'un petit génie tout court. En fait, il se trouve affreusement banal ; avec un caractère et une nature profonde foncièrement inadaptés à ce monde dans lequel il s'efforce pourtant de vivre. De temps à autres, surtout depuis son retour à Tévinter, il lui arrive d'avoir subitement peur sans raison qu'on l'abandonne. C'est idiot, il le sait, mais il n'arrive pas à s'en empêcher. Et comme il ne veut déranger personne, il préfère garder le silence sur ces craintes.

Néanmoins, c'est justement cette peur-là qui refait surface, alors qu'il entreprend de révéler la vérité à Cerberus. Non, ce n'est pas qu'il mette en doute l'affection que lui porte le Chevalier Capitaine, c'est plutôt qu'il a perdu la confiance qu'il pouvait avoir en sa propre personne. Le jeune mage ne se sent plus vraiment "entier", quelque part. Sans savoir d'où ça vient, il a la dérangeante sensation qu'on lui a arraché quelque chose, et cette gêne, il la ressent en permanence.
Mais, étrangement, cette impression de vide s'apaise lorsque Caelestis se trouve en compagnie de personnes qui lui sont chères. Et Cerberus fait incontestablement partie des gens qui sont précieux à ses yeux. C'est justement pour ça qu'il craint sa réaction face à ce "nouveau" corps. Quand il sent le Templier se tendre, il serre les mâchoires, nerveux. Cependant, l'autre homme ne fuit pas le contact de sa peau, bien au contraire, puisqu'il sent sa main aller dénicher quelques autres stigmates, sans trop s'égarer non plus. Légèrement rassuré, Caelestis trouve le courage de relever les yeux vers le visage de son amant, qui prend la parole. Des mots qui viennent terminer de le rasséréner, qui dissipent ses doutes et ses peurs, qui font apparaître un sourire sur son visage et lui réchauffent le coeur de la plus délicieuse des manières.
C'est donc bien volontiers qu'il accueille ce nouveau baiser, y répondant sans se faire prier. Le jeune mage lui rend l'étreinte, plaçant une main dans le dos du Templier et une sur la nuque, lui caressant la peau du bout de ses doigts. Les paupières closes pour mieux profiter de l'instant, il frotte tendrement sa tempe contre celle de Cerberus.

- Je reste. Aussi longtemps que tu voudras bien de moi. Je suppose que Sextus est de toute manière trop occupé pour réaliser que je ne suis plus dans les parages. ajoute-t-il avec un léger rire, sans cesser ses caresses. Si ça ne te dérange pas, toi, j'ai rien contre le fait que tu les vois, ces cicatrices. Je t'aime énormément, Cerberus. Je tiens sincèrement à toi, et je suis désolé si tu as pu croire que je te pensais superficiel ou quoique ce soit. Ce n'est pas ce que je voulais dire. Sur toi, ce genre de choses ça rend... Bien ? Je ne sais pas si c'est le bon mot, mais sur toi ça ne jure pas, au contraire, c'est même naturel, vu ton métier et le poste que tu occupes. Mais moi... Je ne sais pas, c'est juste étrange. Là, Caelestis marque une pause d'un léger soupir, avant de reprendre sur un ton un peu plus enjoué : On ne va pas rester planté là comme deux idiots au milieu de ton bureau, non ?

.SHADOW

Maybe some peoppe are just meant to be in the same storySentir les mains de Caelestis sur lui le rassura vraiment, le templier se détendit en sentant les caresses sur sa nuque, il avait toujours aimé ce geste si simple. Il ne bougea pas, restant dans cette position, écoutant les paroles du jeune mage. En entendant la remarque sur les cicatrices Cerberus eut un léger rire.

-J’apprécie le compliment mais mes cicatrices sont juste une preuve de mon incompétence, tandis que toi, elles montrent que quelqu’un à essayer de te briser et ta présence est la preuve que ça n’a pas fonctionné.

Le reste des paroles fit sourire le templier, il déposa un baiser dans le cou de son amant puis sous l’oreille.

-Mh on pourrait trouver comment s’occuper au milieu de ce bureau, j’en suis certain.

S’écartant légèrement de Cael, le visage levé avec un petit sourire en coin, les mains sur les hanches du mage, les caressant doucement. Il finit par lâcher le jeune homme et lui dit de le suivre, le cercle étant plutôt mal fait, ils devaient sortir du bureau pour se rendre dans la pièce d’à côté, ce qui servait de quartier privé au Capitaine. A vrai dire il n’y avait rien de particulier dans cette pièce non plus, Cerberus n’avait pas besoin de grand-chose surtout qu’il n’y passait au final peu de temps. Il alla juste déposer son épée sur le support prévu pour, à côté de l’armure qui s’était fait faire mais qu’au final il ne m’était que rarement.
Il retourna ensuite près de Caelestis, attrapant l’une de ses mains pour la mener jusqu'à bouche, déposant un baiser au niveau de l'intérieur du poignet.

-Alors Cael, maintenant qu’on est plus dans mon bureau…Que veux-tu faire ?

Il haussa légèrement un sourcil, impatient d’entendre la réponse du jeune mage, certes il ne savait pas ce qu’allait faire Caelestis mais il avait une petite idée. Il relâcha la main de son amant et s’approcha plus près de lui, sans le toucher pour autant. Le templier avait été très tactile quelques minutes plus tôt et là, il ne cherchait plus le contact, enfin si mais il attendait que le jeune homme face à lui prenne l’initiative. Son petit sourire en coin toujours sur son visage, il fixait Cae droit dans les yeux.
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Maybe some people are just meant to be in the same story

Back then, I was thinking I would never see you again. I'm glad I was wrong

Si les doutes l'ont assailli au point qu'il en vienne à douter que l'affection que lui porte Cerberus puisse surpasser l'état de son corps, Caelestis est à présent apaisé. Ces marques, ces stigmates d'une période de sa vie qu'il ferait tout pour oublier au plus vite, ne sont pas un frein à leur relation. Pendant quelques délicieux instants, il se prend à espérer que les choses redeviennent comme avant entre eux. Ceci dit, il sent que quelque chose est différent, malgré tout. Six moins d'absence, ça ne laisse rien indemne. Le Temps, cruel et impassible bourreau, aurait pu tout simplement couper court à cette étrange relation qu'ils partagent, mais l'un comme l'autre paraissent y accorder trop d'importance pour ça. En tout cas, le jeune mage le ressent de cette façon.

Un sourire s'esquisse sur ses lèvres quand il entend le Chevalier Capitaine partir d'un léger rire, avant de lui répondre. Le rire de Cerberus est un trésor rare que Caelestis chérit à chaque fois qu'il a le plaisir de l'entendre. Il sait que les personnes à pouvoir approcher l'homme comme il le fait sont rares, et il apprécie son privilège à sa juste valeur. C'est pourquoi il agit toujours avec une certaine prudence à son égard, par peur que l'aîné lui retire ce droit et le renvoie avec le reste de la population de Tévinter, qui elle n'a droit qu'au mieux à des regards glacés ou des ordres aboyés sèchement. Pour rien au monde il ne voudrait se trouver parmi ces gens-là.

- J'ai surtout eu de la chance. Sans cette mage et ce Templier, je serais sûrement encore là-bas, tu sais. Et j'y serais probablement mort à l'heure qu'il est, ou apaisé, se retient-il d'ajouter afin de ne pas l'inquiéter davantage.

Un frisson lui parcourt la colonne vertébrale aux baisers déposés dans son cou et sous son oreille, puis il suit sagement son amant quand il lui propose de quitter le bureau pour rejoindre la pièce d'à côté, qu'il connaît très bien pour y avoir passé quelques agréables moments. Charmant euphémisme. Débarrassé de sa lame, Cerberus revient vers lui, saisissant sa main pour poser ses lèvres à l'intérieur de son poignet sans le lâcher du regard. Un infime sourire se dessine sur le visage de Caelestis ; il la connaît à la perfection ou presque, cette oeillade. Il sait ce qu'elle signifie, tout comme il sait que c'est à lui d'ouvrir le bal.

- J'ai une petite idée. chuchote-t-il donc sans se défaire de son sourire, mais s'écartant pour aller vérifier que la porte est bien fermée, et qu'aucun importun ne viendra les déranger cette fois-ci. Ce n'est qu'après s'être assuré qu'ils seraient bel et bien seuls jusqu'à ce qu'ils en décident autrement qu'il retourne auprès de son amant, et glisse ses bras autour de son cou pour venir réclamer un baiser passionné. On va vérifier si je n'ai pas perdu la main...

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Honnêtement, Caelestis n'avait absolument aucune idée des minutes ou même des heures qui auraient pu s'écouler. Encore quelque peu engourdi et la tête dans les nuages, tout ce qui lui importe à ce moment-là est la chaleur rassurante du corps de Cerberus contre lequel il s'est confortablement lové après avoir remonté les draps sur eux. Plus dans une volonté de conserver un peu de chaleur que par pudeur, et ce quand bien même il a ressenti une certaine appréhension quand le Templier a commencé à le dénuder. Les yeux clos, le jeune homme caresse évasivement le torse de son amant, appréciant juste l'instant. Quelques minutes passent avant que le mage, prit d'une envie aussi subite que surprenante, se redresse sur un coude pour aller cueillir un énième baiser sur les lèvres du Chevalier Capitaine, en profitant pour glisser dans un murmure, emporté par le flot de ses émotions et de ses sentiments, l'esprit encore embrumé :

- Eh, je t'aime, Cerberus.

Est-ce qu'il est honnête ? Bien sûr. Et c'est peut-être ça le plus terrible chez Caelestis, sa tendance à la franchise débridée, lorsqu'il ne maquille pas les faits fâcheux sous de pieux mensonges. Tout à son innocence, il ne réalise pas quels dégâts ce genre d'aveux peuvent provoquer. Lui, il dit juste ce qu'il pense et ce qu'il ressent, sans se soucier des conséquences.

.SHADOW

Maybe some peoppe are just meant to be in the same story Il regarda Cael s’éloignait de lui, l’altus verrouille la porte, surement pour être certain que personne ne viendrait les importunaient. Puis le mage revint vers le templier pour l’embrasser, Cerberus passa ses bras autour de la taille de son amant. Il afficha un sourire suite aux paroles du mage, il le savait que ce qui allait se passer serait un agréable moment…Six mois qu’il n’avait pas vu Caelestis, ça lui manquait.

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Ses yeux étaient fermés mais il ne dormait pas, il profitait juste du moment, il ne savait pas combien de minutes s’étaient écoulés lorsqu’ils avaient commencé à se dévêtir mais honnêtement il s’en fichait. Il était allongé avec son amant contre lui, l’une de ses mains caressant doucement le dos de Cael, cette chaleur et ce corps si familier lui avait terriblement manqué. Lorsqu’il sentit le mage bouger, il ouvrit les yeux, juste avant de sentir les lèvres de son amant sur les siennes. Il répondit au baiser avec joie, un peu déçu quand il fut fini mais il fut surpris par le murmure de Cael.
Il venait de lui dire qu’il l’aimait, Cerberus le regarda longuement, son cerveau ayant cessé de fonctionner après cette révélation, tout comme son cœur qui avait loupé plusieurs battements…Le templier se sentait bête de réagir ainsi mais en même temps il était tellement heureux d’entendre ces simples mots. Il passa son autre main derrière la nuque de Cael et attira son visage vers lui pour l’embrasser de nouveau.

-Je t’aime Cael.

Il l’avait enfin dit, il n’aurait peut-être pas dû le dire…Ces simples mots pouvaient rendre certaines situations plus compliqués, mais il ne pouvait pas se retenir après ce que lui avait dit Caelestis. Il l’aimait, il ne devrait pas, il n’était qu’un simple templier et lui faisait partie d’une famille puissante, il n’était rien comparé à lui et pourtant il ne pouvait pas s’en empêcher. Il déposa de nouveau un baiser sur les lèvres de l’autre homme puis le pris dans les bras, il voulait profiter encore un peu de cette chaleur avant de devoir laisser partir le mage.

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