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Mar 12 Sep - 10:04






Faustus & Renatus
Nightmare Hunter


Voilà quelques jours que Renatus avait été arraché des griffes de l'esclavage et sauvé par un frère qui lui était jusqu'alors inconnu. Les évènements s'étaient enchaînés sur plusieurs jours, jusqu'à ce qu'il termine ici, avec un nom qu'on lui rendait et une noblesse qu'il "retrouvait" - quoi qu'il ne se souvienne pas du petit garçon bourgeois d'un an ou deux qu'il avait pu être. Pour lui, sa vie avait commencé dans l'esclavage et il en avait toujours été ainsi. Découvrir qu'il avait en fait du sang de bourgeois, et même de noble (de Scaevola !) avait été une grosse surprise. Un gros coup, aussi. La perspective de l'immensité de la tâche qui l'attendait (du moins, la perspective que lui en avait) l'avait inquiété et rendu anxieux quelques temps, mais grâce à Faustus et ses esclaves (même si ça lui donnait un sentiment bizarre de ne plus en faire partie et qu'on accède à ses désirs, encore modeste), en particulier Waylian, Renatus se sentait un peu plus léger. Il se sentait même bien. Depuis le cauchemar qui l'avait secoué la première nuit, Renatus n'en avait encore refait. Reposé, la tête pleine de ce qu'il découvrait, il avait un moment de répit... Mais il savait malgré tout que cela ne durerait pas. Ca ne durait jamais : il y avait des moments d'accalmie, mais la paix n'était jamais acquise. Comme allait le lui prouver cette nuit. Peut-être l'avait-il d'ailleurs senti. Après le repas, copieux, ils étaient resté un peu ensemble, à discuter. Les repas, voilà bien une chose qui avait totalement conquis Renatus et dont il ne se lasserait jamais : ces goûts doux, explosifs et surtout variés sur ses papilles, qui ne laissait jamais son estomac que plein...

Le plus jeune des deux avait tenté de faire traîner ce moment le plus longtemps possible, mais tout avait une fin. Il avait dans sa poitrine cette pointe d'anxiété qui accompagnait parfois sa solitude, lorsqu'il s'était retrouvé seul, dans sa chambre. Il passa un long moment à dessiner, perfectionniste, mais alla se glisser dans son lit quand même lorsque le Sommeil vint frapper un peu fort à sa porte. Il se glissa sous ses draps, s'enroulant fermement dans la couverture pour ne pas avoir l'impression d'être dans un lit bien trop grand pour lui, et bien trop vide, qui accentuait son sentiment de solitude pour cette nuit. Lorsqu'il ferma les yeux, il s'endormit presque immédiatement, pour le plus grand bonheur de ses démons personnels...




Renatus tremble, légèrement. Il tente de se contrôler, de faire bonne figure, de faire croire que cela ne le touche pas. Il en a l'habitude, après tout. Changer de maîtres, changer de demeure, il a fait ça souvent. Pourtant, cette fois, son cœur se brise, en mille morceaux, comme un miroir précieux et fragile qui aurait échappé aux mains qui le retenait. Il a expérimenté l'abandon, il en a souffert, il en souffre encore même si plus de vingt ans se sont écoulés. Un trou dans son âme, et la voilà qui se fêle un peu plus. Il va finir brisé, cassé, impropre à la vie. Qui pourrait survivre et rester sain d'esprit après ça ? Renatus fixe son frère, sa main tendue, son regard dur. Et lui qui se retient de le supplier, par fierté ou plutôt par lâcheté et abandon. Son frère qui ne veut plus de lui, qui le met à la porte, qui le menace d'une mort lente et douloureuse s'il ne disparaît pas rapidement. Renatus à beau réfléchir, il ne comprend pas ce qu'il a fait, il ne comprends pas pourquoi Faustus est si en colère contre lui et, pourtant, la voix de son frère tonne encore, forte, dure, inflexible : « Je ne veux plus de toi. » et la voix glaciale le frappa de plein fouet.




Renatus ouvrit les yeux. Ronds, écarquillés, la bouche entre-ouverte, un cri bloqué au fond de sa gorge qui ne voulait pas sortir. Il était en travers de son lit, et sa sensation de froid venait du fait qu'il avait dépouillé le lit de sa couverture dans son sommeil. Pendant un instant, il n'osa bougé, paralysé. Voyons, se disait-il : voyons, c'était un cauchemar. Un nouveau. Tout le monde ne voulait pas l'abandonner, Faustus ne se serait pas donné la peine de l'affranchir, lui rendre son nom et l'anoblir s'il avait voulu s'en débarrasser. Renatus s'assis doucement sur son lit mais, même s'il parvenait plus ou moins à rester rationnel, sa peur de la solitude était venue s'ancrer fermement dans son cœur. Il se leva doucement, les membres tremblants toujours un peu, et quitta sa chambre en retenant son souffle. Il hésita devant la chambre de Faustus : il savait où était la chambre de Waylian, après tout. Il n'aurait pas à embêter son frère... Mais c'était de lui dont il avait besoin, dans l'immédiat. Il resta quelques instants plantés devant la porte, puis frappa timidement :

« Faustus ?... Ouvre, je t'en supplies... » avec sa petite voix brisée par la crainte d'essuyer un refus qui lui ferait aussi mal que son cauchemar, il attendit.

HRP.
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Mer 13 Sep - 11:01




Nightmare Hunter

Sometimes, I wish I could simply stay awake, like forever

   Une fois de plus, le sommeil semble se faire un devoir de m'échapper. Peu importe les efforts que je produis pour tenter de m'endormir, c'est en vain. Par dépit, je décide donc avec un soupir de m'extraire de mon lit pour aller attraper les nombreux ouvrages et documents que j'ai entassé sur mon bureau quelques heures plus tôt. Les bras chargés de papier et de reliures en cuir, je reviens me laisser tomber sur le matelas en marmonnant vaguement à l'encontre de... Créateur seul sait quoi, à vrai dire. Dans ces moments-là, j'en veux un peu au monde entier. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, je cale mon dos contre l'un des oreillers, et me saisis du premier volume qui passe. Un traité de métamorphose avancée. Depuis quelques temps, j'ai envie d'ajouter une nouvelle transformation à l'éventail de mes capacités magiques, mais pour cela, il faut travailler d'arrache-pied. Surtout dans un domaine tel que celui-ci, où la moindre erreur peut mener à des situations catastrophiques.

Les heures défilent sans même que je le remarque, accaparé par les chapitres que je dévore les uns après les autres. Sans même le réaliser, je commence à piquer du nez au dessus des documents, les paupières lourdes. Lutter contre le sommeil devient compliqué, c'est pourquoi je baisse assez rapidement les armes, me laissant glisser lentement mais sûrement vers un repos bien mérité.

De faibles coups suffisent à m'arracher un sursaut, pourtant, me ramenant à un éveil forcé. Je passe les mains sur mon visage pour chasser les dernières bribes de sommeil, et jette un oeil au large parchemin se trouvant encore sur mes jambes. Une planche anatomique d'une panthère.
Mon idée première est de laisser mon visiteur imprévu se lasser, et retourner vaquer à ses occupations. Quelles qu'elles puissent être à une heure aussi tardive. Ce que je fais toujours lorsqu'une telle situation se présente, ce qui reste relativement rare, tout de même.
Néanmoins... La détresse que je perçois dans cette voix, que je reconnais, me pousse à en faire autrement. A la hâte, je rassemble le fatras de paperasse dans un coin du lit, me saisis d'un foulard traînant là pour le nouer autour de mon cou -je ne perds pas le sens des priorités pour autant- puis vais tourner la clef dans la serrure.

Créateur, mais dans quel état mon frère est-il... Le malheureux semble bouleversé au plus haut point, et je devine sans peine que c'est là le triste résultat de l'un de ses cauchemars. Il m'a quelque peu parlé de ces mauvais rêves qui le hantent. Trop renfermé, je n'ai pas osé le rassurer en lui confiant que, moi-même, n'ai pas les nuits les plus tranquilles qui soient. J'ai beau me faire violence pour tenter de laisser Renatus ne serait-ce qu'entrapercevoir la personne que je cache soigneusement derrière un masque neutre et distant, l'effort me paraît encore insurmontable. Mais cette nuit, il allait manifestement falloir que je fasse preuve de plus de douceur que cela, encore.

- Entre, ne reste pas dehors. glissé-je d'un ton bas, comme si je craignais que trop élever la voix attire quelque chose. Derrière lui, je referme soigneusement la porte, puis je pose une main dans son dos pour le guider doucement vers le bout du lit, où je l'invite à s'asseoir. J'en fais de même, juste à sa gauche. Un nouveau cauchemar ? Peut-être que me le raconter exorcisera ce qui t'effraie à ce point. Enfin, si tu acceptes de t'ouvrir, évidemment. Je ne te force à rien.

.SHADOW
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

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Mer 13 Sep - 12:13






Faustus & Renatus
Nightmare Hunter


Renatus attendit, la gorge serrée, guettant un son, un bruit de pas, un grognement, une invitation ou simplement un ronflement qui lui indiquerait que Faustus dort et ne l'avait pas entendu. Il craignait une respiration retenue, un regard brûlant vers la porte destiné à chasser les intrus. Sa voix tremblante s'échappe de ses lèvres et, enfin, il lui semble entendre quelque chose : le jeune homme retient pourtant sa respiration jusqu'à entendre la clé tourner dans la serrure. Il ne s'autorisa à relâcher son souffle que lorsqu'il croisa le regard de son frère, qui avait l'air épuisé. Il le détailla un instant sans rien dire, et s'apprêtait à le prendre dans ses bras pour l'éprouver lorsqu'il l'invita à entrer dans la chambre. Le cadet hocha légèrement la tête en retenant ses pulsions de serial-câlineur et passa timidement le pas de la porte. La main de Faustus dans son dos le rassura un peu tandis qu'il se laissait guider vers le bout du lit, sur lequel il s'assit en baissant légèrement les yeux. Maintenant qu'il se trouvait là, en compagnie de son frère, et qu'il commençait à se rassurer lentement mais sûrement, il se demandait s'il n'avait pas exagéré et s'il n'avait dérangé Faustus pour quelque chose qu'il aurait très bien pu gérer seul - c'est ce qu'aurait pu se dire l'aîné, après tout. Renatus releva doucement les yeux vers le Divin, avant de répondre :

« Oui, mais... »

Il pinça ses lèvres, hésita, fuit le regard de Faustus. Lui dire qu'il avait rêvé qu'il se faisait jeter à la porte ? Que Faustus ne voulait plus de lui ? Il avait peur que cela ne le vexe, à vrai dire. Qu'il pense que la confiance son petit frère avait placé en lui, son sauveur, était si maigre qu'il tremblait chaque soir dans son lit par crainte de se faire abandonner sans raison... Ce qui était évidemment faux. Hormis les nuits de cauchemar, il dormait très bien, n'avait peur de rien, était parfaitement heureux. Un léger soupire passa la barrière de ses lèvres.

« C'est totalement idiot, et... »

Il essuya rapidement de la paume de sa main les larmes qui commençaient à affluer dans ses yeux, et pris une grande inspiration. Il savait que tant qu'il ne se confierait pas, tant qu'il ne serait pas totalement rassuré, ce cauchemar reviendrait le hantait régulièrement, et qu'il ne parviendrait pas à s'en défaire, jusqu'à ce que ça devienne un crainte et une obsession. Risquer de vexer Faustus après quelques jours de vie commune valait sans doute bien mieux qu'attendre des mois pour le faire. Alors, doucement, Renatus releva le regard vers Faustus :

« Je... Tu ne voulais plus de moi. » Il baissa piteusement le nez. « Dans mon cauchemar, tu me mettais à la porte, tu ne voulais plus de moi, comme ma mère, comme tous les maîtres que j'ai pu avoir, comme... » Renatus s'arrêta un instant pour respirer et secouer la tête : « Je sais que c'est idiot, que c'est un cauchemar et que c'est faux... Pardonne moi... »

Il le savait, parce qu'il avait envie de le savoir. Parce qu'il avait toujours marché comme ça jusqu'à se résoudre à ne jamais avoir de maître définitif, mais qu'il avait tout de même besoin d'un peu d'amour et d'attention : plus de vingt ans que cela lui manquait. Entre temps, il avait connu et s'était attaché à Nesiris comme un frère à une sœur, mais on l'avait - comme toujours - rapidement changé de maison. Deux ou trois ans d'amour sur plus de vingt, ce n'était rien, et le manque devenait de plus en plus fort... Après une hésitation, Renatus finit par pivoter pour se tourner vers son frère, presque implorant, hésitant encore à s'autoriser à le prendre dans ses bras ou non. Pas que leur relation soit froide, mais elle n'était pas spécialement chaleureuse non plus - pas tactile, dirons nous plutôt.

HRP.
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Jeu 14 Sep - 10:50




Nightmare Hunter

Sometimes, I wish I could simply stay awake, like forever

   Quelque part, en posant les yeux sur Renatus, j'ai l'impression de faire un bond dans le passé. De me revoir, âgé de six, dix, ou bien encore treize ans, bouleversé tout autant que lui au coeur de la nuit. La seule différence est qu'à l'époque, les démons qui me hantaient étaient bien réels, et pouvaient surgir à n'importe quel moment pour se rappeler à mon bon souvenir. Pour autant, je n'en minimise pas la détresse de mon frère. Car elle est réelle, son trouble en est la probante preuve. A croire que les rejetons Scaevola sont destinés à être rongés par leurs traumatismes tout au long de leur vie.
Alors qu'il cherche ses mots, je porte une main dans son dos pour le lui frotter doucement, en un geste rassurant que Nero et Nerva ont souvent eu pour moi. Me retrouver de l'autre côté de la barrière est d'ailleurs étrange. Pas dérangeant ni désagréable, juste... Etrange.

Ses paroles trouvent finalement leur chemin jusqu'à ses lèvres, et une pointe vient m'aiguiller le coeur. Créateur, je crois que sa crainte de l'abandon est encore plus exacerbée que la mienne... Ce que je ne pensais pas possible. Je pourrais me vexer qu'il ne prenne pas mes promesses au sérieux, et qu'il accorde aussi peu de crédit à mes engagements. Mais au fond, il ne me connaît pas encore, pas vraiment. Et je ne peux pas lui tenir rancune de ses peurs les plus profondes, je serais bien mal placé pour cela. Après tout, il m'arrive moi-même de douter des personnes qui sont pourtant les plus proches de moi.

Quand Renatus se tourne vers moi, le regard suppliant et la mine éplorée, je songe que je n'ai pas le droit de penser égoïstement. Dans un élan de témérité, je chasse mes appréhensions et me rapproche pour le prendre dans mes bras. Je l'étreins doucement, continuant à passer l'une de mes mains dans son dos.

- Je t'ai promis que je ne t'abandonnerai pas, et c'est une promesse que je compte bien tenir. Tu es mon frère, Renatus, et il y a plus de chances que ce soit toi qui finisse par te lasser de moi que l'inverse.

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Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

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Ven 15 Sep - 9:31






Faustus & Renatus
Nightmare Hunter


La main que Faustus avait posé dans son dos pour le lui frotter doucement apaisait déjà quelque peu Renatus. Ce contact, ce geste attentionné, était bel et bien une preuve qu'il n'avait rien à craindre et que son rêve était effectivement faux, non ? Les preuves étaient de plus en plus accablante et il aurait certainement pu se raisonner lui-même, au bout d'un moment, mais la pointe de doute qui piquerait alors son cœur, cette braise survivante d'un feu étouffé, voilà qui serait le pire des maux au cœur de la nuit. Alors, sa langue se délia, timidement, de peur de froisser son aîné. Ce serait bien la dernière des choses qu'il voulait, cette nuit : le vexer. Repartir dormir sur un regard noir, une dispute, ou ce genre de chose fort peu agréable et, au fond, fort peu rassurante. Renatus attend - il a l'impression de faire ça souvent, en ce moment - le regard implorant. Et la magie opère ; Faustus se déplace, se rapproche, le prend doucement dans ses bras tout en continuant de caresser doucement son dos de la main. La gorge de Renatus se serra d'émotion tant le soulagement qu'il ressentait à cet instant lui semblait puissant et dévastateur. Ses propres bras n'eurent aucune peine à trouver le chemin autour de la taille de son frère qu'il étreint avec la force du désespoir et de l'amour qui lui manque tant. Le visage du cadet Scaevola se nicha entre l'épaule et le foulard de Faustus, quelques secondes, avant qu'il ne secoue légèrement la tête, presque outré :

« Oh, non ! » sans le lâcher, mais en desserrant légèrement ses bras, il recula un peu son visage pour chercher son regard :
« Tu... Tu m'as manqué durant toute ma vie, et même si tu t'avérais insupportable, je ne me laisserait pas de toi. »

L'étreinte que Faustus lui avait offert avait brisé quelque chose entre eux, du point de vue de Renatus. Quelque chose de mauvais, comme un mur de glace qui aurait rendu leurs échanges distants. Il avait établit un contact en premier, et son jeune frère s'engouffrait à présent dans la brèche : Renatus pouvait être câlin, Renatus pouvait être tactile. Un instant, il releva la main pour la poser doucement sur la joue de son aîné, sondant son regard de ses yeux mouillés, avant de revenir se blottir un peu contre lui avec un soupire, en rectifiant :

« ... Depuis mes six ans, peut-être plus exactement... » sa gorge se noua. Cela remontait, maintenant, mais quand il y repensait, les sentiments qui l'étreignaient semblait toujours aussi puissants. Ils avaient dû diminuer au fil des ans, mais la douleur n'avait pas disparu pour autant.
« Je ne sais pas pourquoi... M'man a été la première à... A m'abandonner... » il soupira légèrement. Il s'agissait de l'un des évènements les plus marquant de sa vie (le deuxième étant sa rencontre avec son frère et la découverte de ses origines), mais il n'en parlait presque jamais. Peu de personne connaissait ses démons, profondément enfouie et pourtant toujours bien présent. « Et puis, j'ai changé de maîtres un nombre incalculable de fois... Pourtant, je restais à ma place, je faisais ce qu'on me demandait... Bon, sauf cette fois où la fille du maître m'a dit que je pouvais venir dans sa chambre et-... » il s'arrêta. Il commençait à parler, trop, parce que ça lui évitait de réfléchir. Il pinça les lèvres et demanda doucement : « Est-ce qu'il y a un problème avec moi ? Est-ce que j'ai fait quelque chose qui puisse me rendre si... Peu aimable ? »

Si quelqu'un devait savoir bien des choses, ce devait être le Divin, non ? Il n'y croyait pas trop, à vrai dire, et sans doute n'était-il pas totalement objectif en étant son frère. Peut-être n'y avait-il aucune raison, et que c'était simplement la faute à pas de chance ? Toutes ces questions, voilà longtemps qu'il se les était posé, mais il n'avait jamais trouvé de réponses et les avait rangées dans un coin de son esprit. Si Faustus n'avait pas de réponses, alors il les jetterait à la poubelle : sinon, il ferait tout pour s'arranger.

HRP.
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Mer 20 Sep - 11:40




Nightmare Hunter

Sometimes, I wish I could simply stay awake, like forever

   Je ne vais pas mentir, j'ai longtemps pensé que personne d'autre que mes cousins me toucheraient sans que j'en ressente la moindre appréhension. J'en ai été persuadé durant tant de temps que j'ai fini par naturellement écarté toute personne qui aurait tenté d'amorcer un rapprochement. De toute manière, pour quelle raison voudrait-on s'attirer mon affection, si ce n'est pour gagner en influence ? Mais là, c'est différent. Renatus n'exige rien de moi, hormis un peu d'attention, et de l'amour qu'on lui a trop longtemps refusé. Tout comme à moi. En cela, je pense être exceptionnellement bien placé pour comprendre ce qu'il ressent, même si sur le fond, nos situations ont été bien différentes. Reste que nous partageons sûrement les mêmes peurs, les mêmes appréhensions. A mon instar, il craint d'être délaissé, abandonné. Ce qui n'arrivera jamais aussi longtemps que je vivrai.

Alors que mon frère me rend l'étreinte, je sens une douce chaleur m'envahir progressivement, semblable à celle qui me saisit lorsque je trouve refuge entre les bras de Nero. Retrouver cette sensation me paraît si agréable que j'aimerais pouvoir la partager avec Renatus, pour le tranquilliser.
Finalement, il s'écarte légèrement pour poser une main sur ma joue, et ce contact... Me gêne quelque peu. Je n'ai pas l'habitude ce genre de choses, et il n'y a que Nerva pour avoir ce genre de geste à mon encontre, en certaines occasions. Néanmoins, je me force à ne pas tiquer, à ne pas protester. Je lui dirai plus tard, mais pas maintenant. Pour l'instant, il a besoin d'une oreille attentive et d'une présence rassurante. Ce que je compte bien lui offrir, du mieux que je le pourrais.
Je l'écoute donc se confier sans sourciller, passant une main tendre dans ses cheveux pour l'encourager et le rassurer tout à la fois. Le juger n'est pas dans mon intention, je serais bien mal placé pour le faire, de toute façon. Ce que j'apprends ne peut que me toucher. Toute sa vie, il a été bringuebalé d'un bout à l'autre de Minrathie, et peut-être même de Tévinter. Tout ça parce que mon père -notre père- n'a pas eu le courage d'assumer ses responsabilités, et a préféré considérer son propre fils comme une erreur à rayer de la carte. Etonnant qu'il n'ait pas tout simplement décidé de faire assassiner Renatus et sa mère... En aurait-il eu le courage, ceci dit ? Rien de moins sûr.

- Non, il n'y a rien qui ne va pas chez toi. Je te connais depuis peu de temps il est vrai, mais les seuls défauts que je puisse te trouver ne justifient en rien qu'on refuse de te garder auprès de soi. Je pense que tu as joué de malchance, tout simplement. Le Créateur peut parfois sembler injuste sans raison, mais regarde où il t'a mené, à présent. Et en ce qui concerne ta mère... Je doute qu'on lui ait laissé le choix. Séparer de jeunes enfants d'esclaves de leurs parents est monnaie courante. Ce n'est pas quelque chose que j'approuve, mais cela se fait malgré tout. Quelques minutes s'écoulent dans le plus parfait des silences, avant que je ne la lâche finalement pour me lever, et rassembler les divers documents traînant sur mon lit pour aller les ranger à leur place sur le bureau. Tu préférerais passer la nuit ici ? Je me changerai en chat, ce sera sans doute plus pratique.


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Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

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Ven 22 Sep - 18:17






Faustus & Renatus
Nightmare Hunter


Renatus ne pouvait pas se sentir mieux que contre son frère, la main de ce dernier glissé dans ses cheveux et les caressant doucement. Peu de personne se laissait aller à caresser ses cheveux et, pourtant, il devait avouer adorer ça. Sa langue se délia, et il raconta de manière simple et grossière l’histoire de sa vie, jusqu’à maintenant. Il n’y avait pas grand-chose à raconter, ça allait assez vite, et le résumé était aussi court que véritable. Pas besoin de lui raconter ce qu’il avait l’habitude de faire comme tâche, ni les pêches mangées avec Nesiris le jour où il avait appris qu’il allait la quitter. La petite Nessie lui manquait également, il se demandait si elle allait bien, si elle était toujours chez les Vospiscus. Il faudrait qu’il pense à le demander à son frère, il pourrait après tout à présent lui rendre visite en toute impunité (techniquement, et si elle n’avait pas quitté Tévinter en réussissant sa fuite mieux que lui).

Mais pour l’heure, il écouta avec attention les paroles apaisantes que Faustus avait pour lui. Il sentait son cœur se gonfler d’un espoir nouveau, autant rassuré que mis en confiance. Il sourit doucement, et se surpris à espérer qu’il avait bel et bien raison au sujet de sa mère. Ses rêveries se prolongèrent par-delà le silence, lorsqu’on son frère eu terminé de parler, mais ils ne bougèrent pas. Il se sentait si bien à présent, qu’il aurait pu s’endormir comme ça, et qu’il n’osait briser le silence. Pourtant, Faustus fini par le relâcher et se relever, arrachant un frémissement à un Renatus pourtant pas frileux d’habitude. Il avait besoin de sentir l’amour fraternel se construire entre eux, lentement peut-être, mais sûrement (du moins l’espérait-il).

« Je veux bien oui… En chat ? Tu te transformes en chat, vraiment ? » Il n’en fallut pas plus pour que Renatus bondisse sur ses jambes et le rejoigne pour jeter un coup d’œil à ses papiers et livres. « Une panthère ? Tu sais le faire, ça aussi ? J’adorerai apprendre… »

Il recula ensuite un peu, pour revenir vers le lit de son frère, assimilant enfin tout ce qu’il lui avait dit pour déglutir doucement. Il avait cimenté ses sentiments pour ne pas souffrir de l’abandon de sa mère, et voilà que Faustus lui disait qu’elle ne l’avait peut-être pas abandonné, qu’elle y avait été contrainte. Son cœur battait plus fort dans sa poitrine, et il revint – dans un murmure – aux mots prononcés quelques minutes plus tôt :

« Tu penses vraiment que… On aurait pu l’arracher à son enfant ? Que ce n’est pas elle qui ne voulait plus de moi ? » Il allait devoir revoir toute sa perspective sur son passé. Ses crises, sa mélancolie, ses angoisses nocturnes. Sa peur étouffante de l’abandon venait de sa séparation avec sa mère, et voilà qu’on lui avait appris qu’il avait peut-être construit sa vie et son identité… Sur un mensonge ? Il étouffait presque, et luttait pour contenir les larmes qui affluaient vers ses yeux. « Je… Préfèrerai que ce soit ça, mais… On ne peut pas en être certain, n’est-ce pas ? Ce n’est pas comme si on pouvait lui demander… »

Qui sait où elle était à présent ? Qui sait si elle était seulement encore vivante ? Il aurait aimé la retrouver, lui poser des questions, connaître le fin mot de l’histoire. Mais la vérité écrasante lui donnait presque envie de vomir : il ne se souvenait plus du nom de sa mère. Il ne se souvenait que de « maman », d’un visage flou, rêvé, idéalisé et dessiné en fonction de cet idéal. Renatus pris une grande inspiration, essayant de chasser ce poids tombé sur sa poitrine qui comprimait ses poumons.

« J’avoue préférer dormir avec des humains… » il s’assit en tailleur sur le lit, attendant son frère, lui adressant un léger sourire. « Ou les chiens. J’adore les chiens, j’ai toujours rêvé d’en avoir un, à moi… Mais un chat, c’est très bien aussi, si tu préfères. C’est mignon, ça tient chaud, et ça ronronne… » Renatus suspendit sa phrase, bouche ouverte, et se racla la gorge : « Enfin, les… Les vrais chats. » Puis, parce qu’il ne pouvait empêcher une sincère inquiétude de transparaître dans son regard, il finit par poser la question qui brûlait ses lèvres depuis qu’il était entré : « Tu portes un foulard… Je peux te faire une décoction, si tu veux ! Tu es malade ? »

Merde alors. Même si ce n’était pas la saison, il avait vu de virulentes grippes arracher la vie de certaines personnes. Il ne voulait pas que cela arrive à son frère, même s’il avait certainement bien plus de moyen de se soigner que n’importe lequel des esclaves qu’il avait côtoyer auparavant.


HRP.
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Mar 26 Sep - 14:05




Nightmare Hunter

Sometimes, I wish I could simply stay awake, like forever

   C'est malheureux à dire, mais j'avais depuis longtemps abandonné l'idée de pouvoir un jour expérimenter les joies d'une famille saine et équilibrée. Au delà de mes parents, j'ai beau porter un amour inconditionnel à mes cousins, je sais qu'ils ne sont pas une représentation saine des liens familiaux "ordinaires". Rhea en est une des preuves accablantes, si ce n'est la plus accablante, même. Quant à mon oncle et ma tante... Je les connais assez peu, en vérité. Sûrement car j'ai toujours été trop effacé pour oser aller imposer ma présence, me reléguant ainsi moi-même au rang de détail oubliable.
Mais avec Renatus, je me prends à espérer d'avoir finalement l'opportunité de reconstituer un semblant de famille. Recoller les morceaux ne sera pas facile, je le sais bien, mais avec le temps, j'ai la conviction que c'est possible.

Vivement, mon frère a tôt fait de sauter sur ses pieds pour venir voir ce que je fais, et son enthousiasme reprend le dessus. J'esquisse un sourire en le laissant parcourir du regard les différents documents, et me demande s'il parvient à déchiffrer le plus gros des informations. Il progresse assez bien en matière de lecture, à ce propos. Rien d'étonnant pour un esprit vif comme le sien, ceci dit. Ceci dit, c'est un léger rire qui m'échappe quand il me questionne sur ma magie, et me demande s'il peut l'apprendre lui aussi.

- Oh, je crains que non. Si tes dons ne se sont pas manifestés lors de ton adolescence, c'est que tu n'es pas mage. Navré, mon frère, mais tu ne pourras pas le devenir. Oui, je me métamorphose en chat, et non, je ne sais pas me changer en panthère. Pas encore, cela dit. J'y travaille.

Malheureusement, son éclat de bonne humeur fut de courte durée. Renatus recule à nouveau pour retourner s'asseoir sur le lit, s'assombrissant tandis qu'il aborde une nouvelle fois le sujet de sa mère. Au fond, je me sens comme un monstre de ressentir cela, mais je le jalouse quelque peu. L'amour profond qu'il porte à sa mère, celle-ci a dû le lui rendre avec la même force, peut-être même davantage encore. Alors que l'enfant que j'étais avait beau tenter de tout faire pour faire plaisir à la sienne, ce n'était jamais suffisant. Quoique je fasse, chacun de mes pas, de mes gestes, mon être tout entier était une erreur à ses yeux. Avec le recul, je me demande parfois si elle ne m'aurait pas tout bonnement achevé, si elle avait eu un héritier plus capable sous la main... C'est fort probable.

Sa remarque sur les chats me fait doucement sourire, chassant mes souvenirs désagréables. J'en profite pour prendre bonne note sur son envie de chien. Avec mon absence prochaine qui se profile, lui offrir un compagnon qui pourrait dissiper un peu sa solitude serait une idée judicieuse. Dès le matin, je me renseignerai. Cependant, alors que j'allais revenir m'asseoir à mon tour sur le matelas, voilà qu'il soulève la question du foulard. Je me fige, interdit. Perdu, aussi. Renatus a fait preuve d'honnêteté envers moi en m'exposant l'une de ses plus intimes blessures, ce ne serait que justice que j'en fasse de même en lui retournant le geste. Mais j'ai peur de me livrer, que de poser des mots sur ce passé que je fais tout pour fuir ne ravive de vieilles blessures. Soudainement, c'est comme si je sentais à nouveau les doigts crochus de ma sorcière de mère se serrer autour de mon cou.
Malgré tout... Je décide de prendre sur moi. Je prends une profonde inspiration, avant de dénouer le morceau de tissu pour lui révéler ce qui se cache en dessous, le regard fuyant. Quoiqu'il passe dans les yeux de Renatus, pitié, compassion ou dégoût, je préfère ne pas le savoir.

- Crois-moi, aucune potion ne pourra rien contre ça. C'est... Un peu compliqué à expliquer. Ou plutôt non, c'est affreusement simple, mais je ne sais pas si ça en vaut la peine. Sache simplement que lorsque je te dis que tu n'as rien perdu à ne pas avoir connu Pius Scaevola, tu peux me croire sur parole. Après un silence de quelques secondes, je me permets d'ajouter : Ce n'est pas pour le plaisir de suer dans mes vêtements ou pour respecter une certaine pudeur chantriste que je ne me permets pas de découvrir plus que quelques centimètres de peau. Enfin, ne parlons pas de cet inintéressant sujet plus longtemps, veux-tu.


.SHADOW
Faustus Scaevola

Faustus Scaevola

Imperial Divine
▲ MESSAGES : 310
▲ OCCUPATION : Divin de la Chantrie Impériale
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Maître Nécromancien - Métamorphe (chat & panthère noire) - Manie la dague, mais surtout son sceptre qui sert occasionnellement de bâton de combat
▲ LOCALISATION : Minrathie

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Mer 27 Sep - 12:27






Faustus & Renatus
Nightmare Hunter


Renatus fit la moue en apprenant qu'il était trop tard pour lui, que s'il avait pu être mage, ses "pouvoirs" se seraient révélés depuis belle lurette. Il tenta de fouiller dans son esprit et ses souvenirs, mais il devait se rendre à l'évidence : cela n'était jamais arrivé. Le jeune homme était, certes, un peu déçu, mais il ne se laissa pas abattre trop longtemps : il aurait tout aussi bien pu rester un esclave en étant mage et être mort à l'heure qu'il est, alors autant se contenter et être d'heureux de ne pouvoir faire de magie mais d'avoir trouver une famille, et sa liberté... Et tout cela l'importait bien plus que de savoir se transformer en chat ou en souris. Il sourit doucement en répondant :

« Eh bien, tant pis. En revanche, si je peux t'aider de n'importe quelle manière, ce serait avec plaisir... Je ne veux pas me vanter, mais les proportions de cette panthères me semblent... Oh fort bien, mais pas si harmonieuse que ça, et je pense sincèrement pouvoir faire mieux, faire plus détaillé, et faire absolument tout ce que tu désires et qui puisse t'aider. »

Il était sincère, et voulait vraiment aider. Ce serait un grand plaisir pour lui, ainsi qu'un grand bonheur, et le sentiment de pouvoir se sentir utile pour son frère et de mettre à profit ce don de la nature qui sommeillait en lui. Mais il repensa rapidement à sa mère, battant en retraite vers le lit de Faustus. Celui-ci ne répondit pas à ses craintes et interrogations, mais il n'y avait de toutes manière rien à y répondre. Cela ne servait à rien de tergiverser sur de stupides suppositions, et cela ne servait à rien d'embêter son aîné avec ça. Il rêvait trop, pensait trop, imaginait trop parce qu'il n'avait jamais rien eu d'autre que cela, comme liberté. On n'annihilait pas trente pas d'habitude d'un revers de la main en collant un nom respecté après votre prénom. Renatus était peut-être devenu Renatus Scaevola, mais il n'avait pas vraiment changé pour autant : il apprenait à s'adapter, à se comporter comme on l'attendait d'un noble, mais il était - au fond de lui- toujours le même.

Sa question à propos du foulard noué autour du cou de son frère, et d'une possible maladie bégnine, eu un effet plus frappant que prévu puisque Faustus se figea. Il perd un peu de son assurance, son aîné, bien que Renatus ne comprenne pas. Il a l'impression d'avoir touché une corde sensible, peut-être aussi sensible que sa peur de l'abandon ou sa propre mère (quoi que tout cela vienne d'être cruellement ébranlé), mais il n'a pas les clés pour comprendre. Jusqu'à ce que son frère finisse par dénouer le tissus autour de son cou, révélant un bien triste spectacle, des marques si terribles qu'elles n'avaient pas quittés sa peau. Le plus jeune des deux Scaevola écarquilla légèrement les yeux, interdit. Même les nobles, les maîtres, les dirigeants de ce monde pouvaient connaître des cruautés aussi terrible qu'ils pouvaient en faire subir à leurs esclaves.

Renatus se leva, doucement, et pris délicatement les poignets de son frère entre ses doigts, à défaut de pouvoir effleurer son cou. Il devait avouer se faire violence pour ne pas le toucher, mais il ne voulait pas se montrer à ce point intrusif, et il se doutait bien que si Faustus portait un foulard et détournait ainsi le regard, ce n'était pas par plaisir de faire sa midinette, et qu'il valait mieux ne pas tenter de percer ses défenses. Il s'était confié à lui, et c'était déjà quelque chose. Délicatement, il déposa un baiser sur la joue de son frère et l'attira vers le lit, touché, attristé.

« Je suis persuadé que ce n'est pas inintéressant, mon frère, car tu ne l'es en rien. » il revint sur le matelas en attirant Faustus dans son sillage et, à son tour, le pris doucement dans bras. « Si tu ne désires pas en parler, je respecte ton silence. Tu parleras quand tu le voudras, si tu le veux un jour... » il hésita un instant, et avoua d'une petite voix : « Tu es tout ce que j'ai à présent, et même si on se connait à peine, je... Je pense pouvoir affirmer que je tiens déjà énormément à toi, autant qu'un cadet peut tenir à son aîné. Et je te promets que je ne laisserai personne te faire du mal ou te blesser, Faustus, je... Je n'en serais peut-être pas capable, mais autant que je le pourrai, je ne laisserai plus personne te blesser. Tu pourras toujours compter sur moi... »

HRP.
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Jeu 5 Oct - 10:00




Nightmare Hunter

Sometimes, I wish I could simply stay awake, like forever

   Peu habitué à me livrer de quelque manière que ce soit, j'ai déjà la désagréable sensation d'en avoir bien trop dit. Une gêne certaine me tenaille, et j'ai beau essayer de me dire que c'est pour le mieux, que m'exprimer pourrait sûrement me soulager d'un poids... C'est plus fort que moi, je n'y parviens pas. Trop d'années se sont écoulées, durant lesquelles je me suis muré dans un mutisme presque religieux. A vrai dire, je crois ne m'être jamais confié à qui que ce soit. Hormis Nero, évidemment. Avoir accepté de livrer un fragment de mon passé à Renatus est aussi déstabilisant que rassurant, d'une façon assez étonnante.

Néanmoins, cela ne change rien au fait que j'ai la sensation d'avoir parlé pour les dix prochaines années au minimum. Les gestes de mon frère, bien qu'emplis de bonnes intentions je le sais, me dérangent quelque peu. Si lui est manifestement très tactile, ce n'est guère mon cas... Heureusement, je sais comment remédier à ce genre de soucis.
Bien que sincèrement touché par ses paroles, je ne me sens pas le courage de lui répondre quoique ce soit, et préfère me métamorphoser en chat. Sous cette apparence de félin, les contacts me sont plus faciles à accepter, sans que j'ai jamais réussi à déterminer pourquoi. Doucement, je viens frotter mon museau contre la joue de Renatus en ronronnant légèrement, puis me replie sur moi-même au creux de son ventre en fermant les yeux.


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Faustus Scaevola

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Jeu 5 Oct - 13:52






Faustus & Renatus
Nightmare Hunter

Renatus n’insista pas plus. Si Faustus n’avait rien à dire, ou ne voulait plus rien lui dire, il saurait s’en contenter : il avait lui-même été brisé, et les blessures intimes de l’âme n’avaient pas encore toutes cicatrisées… Chose que la magie ne pouvait pas soigner. Il découvrait qu’ils étaient aussi différents qu’ils étaient semblables, comme les deux faces d’une pièce. Deux frères. L’ancien esclave sourit doucement en observant les traits de cette nouvelle famille réuni en la seule et unique personne du Divin. Il lui fallait passer outre les souvenirs doux et douloureux de sa mère, aller de l’avant.

Son sourire s’agrandit lorsque Faustus se change en chat. Le voir faire, c’est autre chose que de se l’imaginer, et Renatus pouffe un peu lorsque que son frère-chat vient frotter son museau contre sa joue. C’était à la fois doux, mouillé, et les moustaches le chatouillaient un peu, mais c’était agréable outre mesure, surtout pensant que cette marque d’affection venait de son frère. Alors, doucement, le cadet finit par s’allonger sur le matelas de son frère, laissant le félin venir se rouler en boule contre son ventre.

« Bonne nuit, mon frère… Et merci. »

Ses doigts vinrent se perdre quelques instants dans la fourrure soyeuse du chat et, apaisé et heureux, il finit par s’endormir.

HRP.
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