Sad to say goodbye | ft. Renatus
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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Sad to say goodbye
Nesiris & Renatus
Memories, even bittersweet ones, are better than nothing. ▬ JENNIFER ARMENTROUT
C'était une journée comme une autre dans la grande propriété de la famille Vospiscus, à Minrathous.
Nesiris, jeune fille de 17 ans et esclave depuis sa naissance, était bien occupée. Dans un coin reculé de la cour, à l'arrière du bâtiment, elle s'afférait à étendre des linges propres et humides sur leurs fils. Le soleil tapait : ils ne tarderaient pas à être secs. Elle était seule, pour une fois, ce qui était plutôt rare : habituellement, elle s'occupait des linges avec sa mère, ce qui allait indéniablement beaucoup plus vite et qui leur offrait en outre l'occasion de discuter assez librement. Ce jour-là, pourtant, l'elfe avait été appelée ailleurs et Nesiris se retrouvait seule.
C'était une tâche assez fastidieuse et répétitive, mais qui ne demandait pas vraiment de réflexion... aussi se permettait-elle, sans personne à qui parler, de se laisser vagabonder ses pensées. Elle songeait distraitement à sa mère et aux histoires qu'elles se racontaient habituellement ici, en travaillant... Principalement des ragots, mais aussi, parfois, des anecdotes sur son père ou des plaisanteries sur tout et rien. Y repenser faisait flotter un sourire sur ses lèvres.
Un à un, draps et vêtements trouvaient leur place, suspendus sur le fil... L'elfe avait presque terminé, et le regrettait presque. Elle appréciait la chaleur du soleil sur ses épaules, et n'était, en vérité, pas pressée de rentrer. Peut-être pourrait-elle s'attarder un peu. Elle était toute seule ! Personne ne s'en rendrait compte...
Mais un bruit la sortit vite de ses pensées. Elle tourna la tête en entendant quelqu'un approcher, légèrement inquiétée et se sentant un peu coupable... Mais elle fut rassurée en reconnaissant le visage familier du nouveau venu. Elle sourit. "Salut, Renatus...". Elle ne l'avait pas encore vu aujourd'hui... Renatus vivait chez les Vospiscus depuis quelques temps maintenant ; esclave comme elle, il avait été acheté par la famille et avait travaillé à ses côtés depuis. Ils avaient sympathisé assez facilement. Elle l'aimait beaucoup et le tenait en haute estime. "Tu es occupé, tu as besoin de moi ? Reste, j'ai presque fini..." Elle ignorait s'il en avait le temps, mais elle aurait apprécié sa présence et sa conversation.
Toute pensée de traînailler oubliée, elle rapporta son attention sur son linge, étendant un grand drap en prenant garde à ne pas faire de plis et, surtout, à ne pas le laisser traîner par terre. Du coin de l’œil, elle continuait à regarder Renatus. N'avait-il pas l'air un peu plus soucieux que d'habitude ? A moins que ce ne soit qu'une impression... "Tout va bien ?"
Nesiris, jeune fille de 17 ans et esclave depuis sa naissance, était bien occupée. Dans un coin reculé de la cour, à l'arrière du bâtiment, elle s'afférait à étendre des linges propres et humides sur leurs fils. Le soleil tapait : ils ne tarderaient pas à être secs. Elle était seule, pour une fois, ce qui était plutôt rare : habituellement, elle s'occupait des linges avec sa mère, ce qui allait indéniablement beaucoup plus vite et qui leur offrait en outre l'occasion de discuter assez librement. Ce jour-là, pourtant, l'elfe avait été appelée ailleurs et Nesiris se retrouvait seule.
C'était une tâche assez fastidieuse et répétitive, mais qui ne demandait pas vraiment de réflexion... aussi se permettait-elle, sans personne à qui parler, de se laisser vagabonder ses pensées. Elle songeait distraitement à sa mère et aux histoires qu'elles se racontaient habituellement ici, en travaillant... Principalement des ragots, mais aussi, parfois, des anecdotes sur son père ou des plaisanteries sur tout et rien. Y repenser faisait flotter un sourire sur ses lèvres.
Un à un, draps et vêtements trouvaient leur place, suspendus sur le fil... L'elfe avait presque terminé, et le regrettait presque. Elle appréciait la chaleur du soleil sur ses épaules, et n'était, en vérité, pas pressée de rentrer. Peut-être pourrait-elle s'attarder un peu. Elle était toute seule ! Personne ne s'en rendrait compte...
Mais un bruit la sortit vite de ses pensées. Elle tourna la tête en entendant quelqu'un approcher, légèrement inquiétée et se sentant un peu coupable... Mais elle fut rassurée en reconnaissant le visage familier du nouveau venu. Elle sourit. "Salut, Renatus...". Elle ne l'avait pas encore vu aujourd'hui... Renatus vivait chez les Vospiscus depuis quelques temps maintenant ; esclave comme elle, il avait été acheté par la famille et avait travaillé à ses côtés depuis. Ils avaient sympathisé assez facilement. Elle l'aimait beaucoup et le tenait en haute estime. "Tu es occupé, tu as besoin de moi ? Reste, j'ai presque fini..." Elle ignorait s'il en avait le temps, mais elle aurait apprécié sa présence et sa conversation.
Toute pensée de traînailler oubliée, elle rapporta son attention sur son linge, étendant un grand drap en prenant garde à ne pas faire de plis et, surtout, à ne pas le laisser traîner par terre. Du coin de l’œil, elle continuait à regarder Renatus. N'avait-il pas l'air un peu plus soucieux que d'habitude ? A moins que ce ne soit qu'une impression... "Tout va bien ?"
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 1749
▲ OCCUPATION : EX-ESCLAVE TÉVINTIDE EN FUITE, ACTUELLEMENT RÉFUGIÉE DANS LE DOMAINE DU MAGISTER ARGENTO
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : SANS TALENT EN PARTICULIER, NESIRIS RESTE UNE BONNE PERSONNE À QUI SE CONFIER. TRÈS PIEUSE, ELLE CONNAIT BIEN SON CANTIQUE, ET SINON ELLE SAIT S'OCCUPER D'UNE MAISON ET CUISINE PLUTÔT PAS MAL.
▲ LOCALISATION : TEVINTER, CHEZ AURELIUS ARGENTO
Nesiris Gallo
have courage & be kind
♔ Nesiris Gallo & Renatus
C'était un jour ensoleillé, et que le jeune homme de vingt-deux ans qu'était Renatus aurait pu trouver d'une banalité affligeante. Les jours qui se suivaient se ressemblaient tous, mais ils finissaient invariablement par en arriver à ce même moment. Peu importait l'année, le lieu, le moment, les maîtres qu'il avait : il arrivait toujours ce moment fatidique où, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, depuis l'abandon de sa mère, on le revendait. A bien y réfléchir, il n'était jamais resté plus de trois ou quatre ans au service de la même famille. On ne lui assignait pourtant pas de tâches ingrates, on le reléguait même à faire du travail secondaire. Il ne se comportait pas mal, il avait peut-être parfois au fond du regard un peu d'insolence mêlée à sa jovialité habituelle, mais rien ne justifie que personne ne veuille de lui - et, à l'inverse, rien qui ne justifie non plus qu'on le voudrait absolument à son service. Il était un esclave tout à fait banal, propre sur lui autant qu'il pouvait l'être, plus tactile et charmeur que bagarreur, mais toujours très respectueux et pointilleux dans son travail. Il ne s'agissait pas non plus de ses dessins secrets, des quelques feuilles volées au compte goutte et du crayon qui ne manquait qu'à la première famille à laquelle il avait été délesté, car personne ne lui disait rien, et personne n'était venu fouiller ses affaires. Il ne comprenait pas, ne cherchait plus à comprendre : il faisait encore l'effort de retenir le nom de ses maîtres, ce qu'il ne ferait plus d'ici peu de temps, lorsqu'il aura commencé à ne passer qu'une année dans la même demeure.
Aujourd'hui, normalement, aurait dû être un jour ensoleillé et agréable, même s'il devait être d'une banalité affligeante. Pourtant, aujourd'hui, Renatus n'avait pas aux lèvres le grand sourire qui le caractérisait. Il semblait même soucieux, et plongé dans ses pensées. Son balais frottait négligemment le sol, tandis que son esprit s'égarait vers les suppositions qui sa vente en cours. Pourquoi les Vospiscus se débarrassaient de lui ? Pour combien ? Toujours les mêmes questions. Il soupira en allant ranger son instrument de nettoyage, et hésita un instant sur ce qu'il devait faire. Ses rares affaires étaient déjà prête pour le moment où il devrait partir : il n'avait, de toutes manières, pas grand chose qu'il possédait. Renatus était tout de même embêté de partir. Il y avait eu des départs "heureux", quoi qu'il n'ait jamais réellement eu à se plaindre, mais pas celui-ci. Il avait tissé des liens avec d'autres esclaves appartenant aux Vospiscus, et voilà qu'il allait devoir les quitter. Pinçant légèrement les lèvres, il prit une inspiration pour chasser la boule qu'il sentait se former au fond de sa gorge, et se décida à aller voir Nesiris. C'était une jeune elfe, un peu plus jeune que lui, et certainement la personne qu'il préférait parmi tous les autres ici. Il avait hésité un instant à ne rien dire, feindre la surprise lorsqu'il devrait partir ; ce serait tellement plus simple que d'aller lui annoncer son départ. Mais également beaucoup moins respectueux.
Renatus trouva la jeune elfe à l'extérieur, en train d'étendre le linge. Il lui rendit son sourire et s'approcha en dénouant ses mains qu'il avait croisées dans son dos. « Salut, Nesiris. » Il laissa son sourire s'élargir un peu et hocha la tête : « Je n'ai rien à faire, pour le moment, mais laisse-moi t'aider. »
Avant de lui laisser le temps de répondre ou de refuser, il attrapa un linge avec un grand sourire amusé, et l'accrocha au fil. Ses gestes étaient lents, parce qu'il prenait le temps de réfléchir à comment lui annoncer la mauvaise nouvelle. Il ne voulait pas faire faner ce sourire, il ne voulait pas s'en éloigner non plus. Mais avait-il le choix ? Bien sûr que non. Ils étaient esclaves et, les choix, on les prenait pour eux. La question de Nesiris manqua de le faire sursauter, mais il se retint et secoua légèrement la tête. Il était trop facile à déchiffrer, en présence de personnes qu'il appréciait. Renatus finit par soupirer doucement, et haussa une épaule en se tournant pour la regarder :
« Ca pourrait être pire... » Ne pas tourner autour du pot. Ca ne servait à rien, n'est-ce pas ? Il secoua légèrement la tête en croisant les bras : « Il se peut que... Je sois vendu. C'est... Presque certain, même. » sa mine s'assombrie un peu, et son cœur s'allourdit : « En fait, je crois bien que c'est décidé... »
HRP.
Invité
Invité
Sad to say goodbye
Nesiris & Renatus
Memories, even bittersweet ones, are better than nothing. ▬ JENNIFER ARMENTROUT
Renatus avait immédiatement offert de l'aider - elle le reconnaissait bien là. Mais la , quand il lui expliqua la raison pour laquelle il était venu lui parler. Il allait être vendu... Il fallut quelques instants à la jeune elfe pour comprendre ce que ces paroles impliquaient. "Oh...", souffla-t-elle, sans trouver quoi que ce soit de mieux à répondre, quand elle réalisa... Il allait partir. Et, soudain silencieuse, elle fixa les yeux sur son linge.
Ce n'était pas comme si c'était réellement une surprise. Depuis sa naissance, elle en avait déjà vécu plusieurs, des arrivées et des départs d'esclaves... Les personnel allait et venait, c'était normal. Ce n'était pas comme elle, elle qui avait toujours vécu ici et qui, selon toute probabilité, y vivrait toujours - comme ses parents et même la mère de sa mère, et qui sait, peut-être ses parents à elle... Enfin bref, le fait était qu'elle était liée à cette maison, autant qu'une esclave pouvait l'être - et pas lui. Il n'y travaillait même pas depuis si longtemps ! Et pourtant, malgré tout, Nesiris ne l'avait pas vu venir. Elle s'était habituée à son amitié et à sa présence - allant jusqu'à la considérer une nouvelle constante dans l'univers si restreint qui était le sien, sans songer une minute au fait qu'il pourrait en disparaître aussi vite qu'il y était apparu. Et pourquoi aurait-elle du se l'imaginer, au fond ? Ce n'est pas comme s'il était mal vu, ici. Il n'avait jamais posé de problème à personne, jamais, à sa connaissance, donné aux maîtres de raison de se plaindre !
Alors pourquoi ? Qui pouvait savoir ? C'était une question ultimement sans intérêt, de toute façon. Il avait été décidé qu'il partirait, alors il partirait, et c'était tout ce qu'il y avait à dire sur le sujet. Nesiris en était consciente - mais ça n’empêchait pas une boule de se former dans sa gorge. Elle soupira et se tourna vers lui.
-"Je suis désolée, Ren..."
Elle ne savait toujours pas quoi dire. L'idée commençait à se clarifier dans sa tête que, dans un futur proche, il ne serait plus là. Presque certain, décidé, même... Probablement aurait-elle du s'inquiéter pour lui - ou se réjouir, peut-être, selon l'endroit où il allait être expédié - mais la vérité est qu'elle se sentait avant tout attristée par son départ. Elle le réalisa et s'en voulut immédiatement. Aussi continua-t-elle, sur un ton qui se voulait optimiste et bien plus léger que vrai :
-"Je... Je suis sûre que tout se passera bien. Tu sais déjà où tu vas ?"
Il devait sans doute en avoir l'habitude, dans le fond. Il lui avait déjà expliqué à quel point ce genre de départs lui était arrivé souvent. Elle avait du mal à se l'imaginer, et ne l'enviait pas. Bien sûr, il lui arrivait de songer à ce que serait une vie ailleurs, à rêvasser à un peu de changement dans son quotidien, mais pas de là à souhaiter être ainsi arrachée à ce qu'elle connaissait.
Ce n'était pas comme si c'était réellement une surprise. Depuis sa naissance, elle en avait déjà vécu plusieurs, des arrivées et des départs d'esclaves... Les personnel allait et venait, c'était normal. Ce n'était pas comme elle, elle qui avait toujours vécu ici et qui, selon toute probabilité, y vivrait toujours - comme ses parents et même la mère de sa mère, et qui sait, peut-être ses parents à elle... Enfin bref, le fait était qu'elle était liée à cette maison, autant qu'une esclave pouvait l'être - et pas lui. Il n'y travaillait même pas depuis si longtemps ! Et pourtant, malgré tout, Nesiris ne l'avait pas vu venir. Elle s'était habituée à son amitié et à sa présence - allant jusqu'à la considérer une nouvelle constante dans l'univers si restreint qui était le sien, sans songer une minute au fait qu'il pourrait en disparaître aussi vite qu'il y était apparu. Et pourquoi aurait-elle du se l'imaginer, au fond ? Ce n'est pas comme s'il était mal vu, ici. Il n'avait jamais posé de problème à personne, jamais, à sa connaissance, donné aux maîtres de raison de se plaindre !
Alors pourquoi ? Qui pouvait savoir ? C'était une question ultimement sans intérêt, de toute façon. Il avait été décidé qu'il partirait, alors il partirait, et c'était tout ce qu'il y avait à dire sur le sujet. Nesiris en était consciente - mais ça n’empêchait pas une boule de se former dans sa gorge. Elle soupira et se tourna vers lui.
-"Je suis désolée, Ren..."
Elle ne savait toujours pas quoi dire. L'idée commençait à se clarifier dans sa tête que, dans un futur proche, il ne serait plus là. Presque certain, décidé, même... Probablement aurait-elle du s'inquiéter pour lui - ou se réjouir, peut-être, selon l'endroit où il allait être expédié - mais la vérité est qu'elle se sentait avant tout attristée par son départ. Elle le réalisa et s'en voulut immédiatement. Aussi continua-t-elle, sur un ton qui se voulait optimiste et bien plus léger que vrai :
-"Je... Je suis sûre que tout se passera bien. Tu sais déjà où tu vas ?"
Il devait sans doute en avoir l'habitude, dans le fond. Il lui avait déjà expliqué à quel point ce genre de départs lui était arrivé souvent. Elle avait du mal à se l'imaginer, et ne l'enviait pas. Bien sûr, il lui arrivait de songer à ce que serait une vie ailleurs, à rêvasser à un peu de changement dans son quotidien, mais pas de là à souhaiter être ainsi arrachée à ce qu'elle connaissait.
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 1749
▲ OCCUPATION : EX-ESCLAVE TÉVINTIDE EN FUITE, ACTUELLEMENT RÉFUGIÉE DANS LE DOMAINE DU MAGISTER ARGENTO
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : SANS TALENT EN PARTICULIER, NESIRIS RESTE UNE BONNE PERSONNE À QUI SE CONFIER. TRÈS PIEUSE, ELLE CONNAIT BIEN SON CANTIQUE, ET SINON ELLE SAIT S'OCCUPER D'UNE MAISON ET CUISINE PLUTÔT PAS MAL.
▲ LOCALISATION : TEVINTER, CHEZ AURELIUS ARGENTO
Nesiris Gallo
have courage & be kind
♔ Nesiris Gallo & Renatus
Renatus lui avait proposé son aide, en premier lieu pour effectivement l'aider, comme il le faisait dès qu'il en avait occasion. Ensuite, peut-être était-ce aussi pour s'occuper un peu les mains et l'esprit, pour ne pas avoir à réfléchir à ce qu'il devait lui annoncer, à la triste réalité de sa situation. Il ne comprenait pas pourquoi il devait toujours changer de maîtres alors qu'il n'était pas pire qu'un autre, et qu'il faisait même des efforts pour, parfois, être meilleur. Nesiris aussi semblait troublée par son annonce. Elle savait qu'il avait navigué d'un maître à un autre déjà pas mal de fois, et qu'il s'y attendait à présent : pourtant, lui-même avait cru qu'il lui serait possible d'enfin poser son baluchon ici, de rester de longues années encore au service des Vospiscus, et qu'il pourrait être heureux, peut-être. Avoir et garder des amis, comme Nesiris. Il pinça légèrement les lèvres, sans la quitter du regard, observant ses réactions. Était-il maudit ? Lui qui avait tant besoin des autres, devrait-il éternellement commencer à créer des liens stériles qu'il devrait abandonner quelques mois plus tard ?
« Ne t'excuses pas... » Il sourit légèrement, mais il était un peu mélancolique. Il aurait définitivement préféré ne jamais avoir cette conversation : pas pour partir comme un voleur, mais bien pour rester. « Ce n'est pas de ta faute, n'est-ce pas ? » demanda-t-il d'un ton plus léger, taquin.
Mais il n'était ni aussi joyeux, ni aussi léger que d'habitude. Renatus se baissa pour attraper un autre linge et l'accrocher : il allait s'en aller mais, malheureusement, la terre n'allait pas s'arrêter de tourner pour lui, et son amie n'allait pas être soustraite de ses tâches uniquement pour ça. La vie était injuste pour les esclaves, mais c'est comme cela que marche le monde - ou, au moins, Tévinter. A la question de la jeune elfe, il tenta de se souvenir tant bien que mal de la conversation. Il n'avait pas retenu grand chose, juste qu'il allait être vendu et il ne s'y était pas préparé. Il aurait sans doute dû, mais il haussa légèrement une épaule :
« J'espère... Je ne crois pas qu'on me l'ai encore dit. Je sais juste qu'ils devraient venir d'ici la fin de la semaine pour conclure la transaction et m'emmener... »
Un gros soupire lui échappa, et il se dandina un peu, avant de venir la serrer doucement dans ses bras. D'ici quelques jours, il n'aurait sans doute plus l'occasion de le faire, aussi devait-il en profiter un peu, non ? Il ne voulait pas laisser un mauvais souvenir de lui, et s'il espérait la revoir un jour, il n'en était pas certain. Cette perspective était effrayante.
« Tu vas me manquer, tu sais... »
Il n'y avait pas plus vraies que ses paroles. Ce n'était pas souvent qu'il venait à se sentir si proche d'une personne en "si peu" de temps. Il n'aimait pas prendre ce risque, en général, alors qu'il se doutait qu'il allait finir par partir. Pourtant, cette fois, il avait tenté : peut-être involontairement, mais il s'était attachée à la "petite Nessie"...
HRP.
Invité
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Sad to say goodbye
Nesiris & Renatus
Memories, even bittersweet ones, are better than nothing. ▬ JENNIFER ARMENTROUT
Renatus ignorait où il allait exactement, mais il savait déjà plus ou moins quand il partirait... La sentence tomba, d'ici la fin de la semaine, et Nessie flancha. Si tôt ? Elle avait espéré avoir plus de temps, deux semaines, peut-être plus - mais ça aurait été trop beau, bien sûr... Elle ne dit rien, ne trouvant rien d'approprié à répondre - et quand il vint la serrer dans ses bras, elle n'ajouta rien non plus, se contentant de répondre à ce câlin en se serrant contre lui, elle aussi.
-"Toi aussi, tu vas me manquer." C'était bien trop vrai... En peu de temps, elle s'était attachée à lui, sincèrement - c'était un ami, un conseiller, un peu plus âgé qu'elle mais toujours si bienveillant. Elle aimait lui parler, l'écouter... Pourquoi fallait-il que ce soit lui qui parte ? Pourquoi fallait-il que qui que ce soit parte ? Les esclaves de la famille Vospiscus, Nesiris les considérait presque comme sa famille - certains l'étaient d'ailleurs littéralement. Chaque disparition était douloureuse. Mais le lien qu'elle avait tissé avec Renatus était particulier - fraternel... et ce n'en était que plus triste de le voir s'éloigner.
Elle serra encore ses bras, profitant de cette étreinte qui pourrait être l'une des dernières. "Qui sait, peut-être que ce ne sera pas trop loin. On pourrait se revoir très vite." Un optimisme de façade... Elle n'y croyait pas vraiment. Quand bien même il serait acheté par des voisins, elle n'avait de toute façon pour ainsi dire jamais l'occasion de sortir du domaine... Mais il ne coûtait rien d'espérer. Ils finiraient bien par se recroiser, n'est-ce pas ?
En attendant, le temps passait, et, doucement, elle se détacha de son étreinte et reporta son regard vers les draps. S'emparant d'un nouveau linge, elle réalisa que c'était le dernier - le bac était vide, et elle se surprit à le regretter. Elle aurait voulu que la tâche s'éternise, pour qu'ils aient une excuse pour s'attarder un peu. Elle le suspendit avec des gestes précautionneux, puis observa la resultat sans rien dire pendant bin plus longtemps que nécessaire.
-"On devrait..." ...rentrer. Elle n'en avait pas envie, pourtant. Elle voulait rester dehors, regarder les draps paresseusement sécher au soleil et surtout profiter de la présence de Renatus tant que c'était encore possible. Discuter en toute insouciante sans penser à la semaine qui suivrait. "...aller marcher un peu, maintenant qu'on a fini." Elle n'avait techniquement plus rien à faire. Qu'elle retourne avec les autres, et on lui trouverait vite un truc pour se rendre utile, mais qu'elle reste hors de vue, et on oublierait son existence le temps de quelques pas.
-"Toi aussi, tu vas me manquer." C'était bien trop vrai... En peu de temps, elle s'était attachée à lui, sincèrement - c'était un ami, un conseiller, un peu plus âgé qu'elle mais toujours si bienveillant. Elle aimait lui parler, l'écouter... Pourquoi fallait-il que ce soit lui qui parte ? Pourquoi fallait-il que qui que ce soit parte ? Les esclaves de la famille Vospiscus, Nesiris les considérait presque comme sa famille - certains l'étaient d'ailleurs littéralement. Chaque disparition était douloureuse. Mais le lien qu'elle avait tissé avec Renatus était particulier - fraternel... et ce n'en était que plus triste de le voir s'éloigner.
Elle serra encore ses bras, profitant de cette étreinte qui pourrait être l'une des dernières. "Qui sait, peut-être que ce ne sera pas trop loin. On pourrait se revoir très vite." Un optimisme de façade... Elle n'y croyait pas vraiment. Quand bien même il serait acheté par des voisins, elle n'avait de toute façon pour ainsi dire jamais l'occasion de sortir du domaine... Mais il ne coûtait rien d'espérer. Ils finiraient bien par se recroiser, n'est-ce pas ?
En attendant, le temps passait, et, doucement, elle se détacha de son étreinte et reporta son regard vers les draps. S'emparant d'un nouveau linge, elle réalisa que c'était le dernier - le bac était vide, et elle se surprit à le regretter. Elle aurait voulu que la tâche s'éternise, pour qu'ils aient une excuse pour s'attarder un peu. Elle le suspendit avec des gestes précautionneux, puis observa la resultat sans rien dire pendant bin plus longtemps que nécessaire.
-"On devrait..." ...rentrer. Elle n'en avait pas envie, pourtant. Elle voulait rester dehors, regarder les draps paresseusement sécher au soleil et surtout profiter de la présence de Renatus tant que c'était encore possible. Discuter en toute insouciante sans penser à la semaine qui suivrait. "...aller marcher un peu, maintenant qu'on a fini." Elle n'avait techniquement plus rien à faire. Qu'elle retourne avec les autres, et on lui trouverait vite un truc pour se rendre utile, mais qu'elle reste hors de vue, et on oublierait son existence le temps de quelques pas.
▬ Gasmask
- ▲ MESSAGES : 1749
▲ OCCUPATION : EX-ESCLAVE TÉVINTIDE EN FUITE, ACTUELLEMENT RÉFUGIÉE DANS LE DOMAINE DU MAGISTER ARGENTO
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : SANS TALENT EN PARTICULIER, NESIRIS RESTE UNE BONNE PERSONNE À QUI SE CONFIER. TRÈS PIEUSE, ELLE CONNAIT BIEN SON CANTIQUE, ET SINON ELLE SAIT S'OCCUPER D'UNE MAISON ET CUISINE PLUTÔT PAS MAL.
▲ LOCALISATION : TEVINTER, CHEZ AURELIUS ARGENTO
Nesiris Gallo
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