Sisters make the best of friends | ft Aria [FB]
THE DAWN WILL COME :: L'auberge Du Pendu :: Cimetière :: RP
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Sisters make the best of friends
Aria & Aveline
You can kid the world, but not your sister. ▬ CHARLOTTE GRAY
En cette fin de matinée, Aveline, vêtue d'une robe plutôt simple, traversait les couloirs de la demeure de son mari - sa demeure, désormais.
Voilà quatre jours que le mariage avait eu lieu. Quatre jours qu'elle avait troqué son statut de veuve pour celui de jeune mariée. Quatre jours qu'elle s’appelait officiellement Lady Aveline de Crayencourt.
Elle n'était ni transportée d'amour, ni particulièrement affligée, face à cette nouvelle étape de sa vie. En vérité, l'émotion qui l'occupait, depuis ces quatre jours, c'était le mélange de fatigue, de fierté et de satisfaction que l'on éprouve généralement face à un travail bien accompli.
La mariage s'était fort bien déroulé, et pour cause : c'était elle qui s'était occupée de tout, et quand elle faisait les choses, elle les faisait bien. En vérité, la grosse déception du jour, ça avait été son cher mari. Elle le savait depuis qu'elle l'avait rencontré : Gérard de Crayencourt ne brillait pas par son charisme et sa prestance. Elle avait pourtant fait de son mieux pour qu'il présente bien, ne serait-ce que le jour de leurs noces, en l'habillant du meilleur goût et en passant la journée à son bras... Oui, elle avait tout fait, mais malgré tous ses trésors de bonne figure et de conversation, il avait passé la soirée entière à tousser derrière son masque. "Elle les choisis décidément faiblards", avait-elle entendu calomnier une Lady Petitbois qui devait se croire très discrète et maligne... Désagréable insinuation, mais Aveline savait qu'elle devrait s'y faire. Ce ne serait pas la dernière. Elle n'avait pas relevé la pique... quite à s'en souvenir plus tard.
Lady Petitbois n'avait de toute façon pas tout à fait tort. Gérard de Crayencourt était bel et bien de faible constitution, et son caractère n'était pas bien plus fort non plus. Il était aussi le seul chef de sa fortune familiale, n'ayant ni frère ni enfants à faire hériter, et, veuf comme elle, il avait accepté avec joie cette alliance quand elle la lui avait proposée. C'était une autre satisfaction, pour Aveline. Son premier mariage, elle ne l'avait pas choisi : c'était son père qui l'avait arrangé, et si elle en était satisfaite et n'en regrettait bien... il y avait quelque chose d'agréable à avoir eu son mot à dire la seconde fois. Bien sûr, elle avait quand même attendu la bénédiction de son père pour confirmer les choses, mais Gérard, c'était quand même elle qui se l'était dégoté, elle qui l'avait séduit, elle qui lui avait glissé l'idée d'une alliance à l'oreille... Elle était maître de sa destinée. Qu'on se le dise.
Elle s'approcha d'une fenêtre, observant sans mot dire les jardins qui faisaient la fierté de la maison de Crayencourt depuis des générations. Les belles haies bien coupées, les parterres de fleurs multicolores - tout cela était à elle, désormais. Elle toucha la vitre d'une main délicate. Une part d'elle-même aurait préféré se marier chez elle, à Lydes. Certes, l'avoir fait ici, sur les terres de son époux, avait renforcé sa position sur place et lui avait permis de se faire connaître de la petite noblesse locale... Sans oublier que c'était tout simplement plus traditionnel comme ça. Tout de même, Lydes lui manquait. Aveline de Crayencourt... Ce n'est pas que ça sonnait mal, mais...
Elle tourna rapidement la tête en entendant quelqu'un approché, et sourit avec un soulagement manifeste en reconnaissant sa sœur. "Aria ! Bonjour." La plupart des hôtes étaient déjà rentrés chez eux, bien sûr, mais elle avait invité sa famille à rester chez elle aussi longtemps qu'ils le désireraient... du moins jusqu'à ce qu'elle même se lasse de ces nouveaux quartiers et retourne à la Cour, qui lui manquait déjà. Avec toute l'excitation des derniers jours, elle avait au final peu eu l'occasion de lui parler calmement en face à face... En ce moment, sa sœur faisait partie des rares personnes dont elle accueillait la compagnie avec joie. "Tout va bien ? Est-ce que tu cherches quelque chose ?"
Voilà quatre jours que le mariage avait eu lieu. Quatre jours qu'elle avait troqué son statut de veuve pour celui de jeune mariée. Quatre jours qu'elle s’appelait officiellement Lady Aveline de Crayencourt.
Elle n'était ni transportée d'amour, ni particulièrement affligée, face à cette nouvelle étape de sa vie. En vérité, l'émotion qui l'occupait, depuis ces quatre jours, c'était le mélange de fatigue, de fierté et de satisfaction que l'on éprouve généralement face à un travail bien accompli.
La mariage s'était fort bien déroulé, et pour cause : c'était elle qui s'était occupée de tout, et quand elle faisait les choses, elle les faisait bien. En vérité, la grosse déception du jour, ça avait été son cher mari. Elle le savait depuis qu'elle l'avait rencontré : Gérard de Crayencourt ne brillait pas par son charisme et sa prestance. Elle avait pourtant fait de son mieux pour qu'il présente bien, ne serait-ce que le jour de leurs noces, en l'habillant du meilleur goût et en passant la journée à son bras... Oui, elle avait tout fait, mais malgré tous ses trésors de bonne figure et de conversation, il avait passé la soirée entière à tousser derrière son masque. "Elle les choisis décidément faiblards", avait-elle entendu calomnier une Lady Petitbois qui devait se croire très discrète et maligne... Désagréable insinuation, mais Aveline savait qu'elle devrait s'y faire. Ce ne serait pas la dernière. Elle n'avait pas relevé la pique... quite à s'en souvenir plus tard.
Lady Petitbois n'avait de toute façon pas tout à fait tort. Gérard de Crayencourt était bel et bien de faible constitution, et son caractère n'était pas bien plus fort non plus. Il était aussi le seul chef de sa fortune familiale, n'ayant ni frère ni enfants à faire hériter, et, veuf comme elle, il avait accepté avec joie cette alliance quand elle la lui avait proposée. C'était une autre satisfaction, pour Aveline. Son premier mariage, elle ne l'avait pas choisi : c'était son père qui l'avait arrangé, et si elle en était satisfaite et n'en regrettait bien... il y avait quelque chose d'agréable à avoir eu son mot à dire la seconde fois. Bien sûr, elle avait quand même attendu la bénédiction de son père pour confirmer les choses, mais Gérard, c'était quand même elle qui se l'était dégoté, elle qui l'avait séduit, elle qui lui avait glissé l'idée d'une alliance à l'oreille... Elle était maître de sa destinée. Qu'on se le dise.
Elle s'approcha d'une fenêtre, observant sans mot dire les jardins qui faisaient la fierté de la maison de Crayencourt depuis des générations. Les belles haies bien coupées, les parterres de fleurs multicolores - tout cela était à elle, désormais. Elle toucha la vitre d'une main délicate. Une part d'elle-même aurait préféré se marier chez elle, à Lydes. Certes, l'avoir fait ici, sur les terres de son époux, avait renforcé sa position sur place et lui avait permis de se faire connaître de la petite noblesse locale... Sans oublier que c'était tout simplement plus traditionnel comme ça. Tout de même, Lydes lui manquait. Aveline de Crayencourt... Ce n'est pas que ça sonnait mal, mais...
Elle tourna rapidement la tête en entendant quelqu'un approché, et sourit avec un soulagement manifeste en reconnaissant sa sœur. "Aria ! Bonjour." La plupart des hôtes étaient déjà rentrés chez eux, bien sûr, mais elle avait invité sa famille à rester chez elle aussi longtemps qu'ils le désireraient... du moins jusqu'à ce qu'elle même se lasse de ces nouveaux quartiers et retourne à la Cour, qui lui manquait déjà. Avec toute l'excitation des derniers jours, elle avait au final peu eu l'occasion de lui parler calmement en face à face... En ce moment, sa sœur faisait partie des rares personnes dont elle accueillait la compagnie avec joie. "Tout va bien ? Est-ce que tu cherches quelque chose ?"
▬ Gasmask
Invité
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Sisters make the best friends
Crayencourt était un bel endroit, mais rien ne pouvait éclipser Lydes aux yeux d'Aria. Elle était trop attachée à sa famille et à son nom pour réussir à trouver un autre endroit aussi charmant. Sa sœur venait de s'y marier, son unique sœur parmi une cohorte de frères tous plus différents et adorables que les autres. Ce n'était pas la première fois qu'elle se mariait, et Aria devait avouer qu'elle était parfois perplexe face à la facilité qu'avait sa sœur à n'y voir qu'un simple arrangement. Ses propres fiançailles, elle les vivait bien mal.
Ce jour-là, quatre petits jours après le mariage, Aria osa enfin se rendre dans les appartements d'Aveline pour s'entretenir un peu avec elle. Les choses ne pouvaient avoir changé au point qu'elle n'accepte pas de voir sa petite sœur : effectivement, elle put entrer sans souci et au vu de l'expression sur le visage de la jeune mariée, elle était la bienvenue.
— Aveline ! Tu es magnifique comme toujours...! Et non, ce que je cherchais, je l'ai trouvé. Comment vas-tu ?
Aria souriait, mais sous ses airs joyeux se cachait autre chose : elle aurait aimé des conseils, profiter un peu de la sagesse dont Aveline semblait toujours faire preuve. Soupirant, Aria s'installa dans un fauteuil, et lissa nerveusement les plis de sa robe.
— J'espère que je ne te dérange pas, je ne voudrais pas perturber tes activités...
Parce que ça risquait de prendre un peu de temps, si Aria commençait à s'épancher sur ses problèmes personnels. Elle en était si perturbée qu'elle en oubliait les politesses les plus fondamentales.
— Félicitations encore une fois, le mariage était une réussite.
Bon, le marié, c'était autre chose. Comment faisait-elle ? Voilà la véritable question qui se cachait derrière la soudaine timidité d'Aria.
Invité
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Aria & Aveline
You can kid the world, but not your sister. ▬ CHARLOTTE GRAY
Aria était là pour la voir, ce qui lui fit plaisir : c'était un peu ce qu'elle espérait, en vérité. Elle venait tout de même de se remarier, et avait à peine pu lui parler depuis...
-"Oh, merci ! Ce n'est rien de spécial, juste un petit quelque chose que j'ai enfilé ce matin..." Certes, sa robe était jolie, mais assez simple par rapport à ses habitudes. "Je vais parfaitement bien... Juste un peu fatiguée, peut-être. Les derniers jours ont été pour le moins... intenses." Elle manquait rarement d'énergie, mais le mariage avait tout de même été fatiguant, entre l'envie de contrôler la fête dans ses moindres détails et la pression de bien paraître pour ce moment important de sa vie. Pouvoir enfin avoir une conversation avec une personne de confiance, sans masque et sans avoir à se préoccuper de mauvaises intentions cachées derrière la moindre intonation, était un changement bienvenu.
Elle observa sa sœur. Aria souriait, mais un part d'elle était soucieuse, à en croire la façon dont elle soupirait et triturait sa robe. Aveline avait l'art de remarquer ce genre de choses, mais elle ne voyait pas vraiment ce qui pouvait la déranger ainsi... Avait-elle quelque chose à lui dire ? Une pointe de curiosité la piqua, mais elle ne préféra pas la presser directement de questions. Si elle était là, c'était sans doute un peu pour en discute de toute façon. Tout vient à point à qui sait attendre...
Elle s'installa dans un fauteuil à ses côtés, près de la fenêtre qui laissait pénétrer une agréable lumière dans la pièce. "Ne t'en fais pas, je ne faisais rien de spécial. Je suis heureuse de te voir." C'était tout à fait vrai. Elle n'avait pas fait grand chose, ce matin, à part réfléchir à sa situation, faire le point sur sa vie, oh, et écrire quelques lettres de remerciement à certains invités de marque... Trois fois rien, au final.
Au compliment de sa sœur, elle répondit d'une voix taquine : "Bien sûr qu'il a été une réussite... Je l'ai organisé !" Elle rit un peu. Une plaisanterie, oui, mais une plaisanterie tout à fait véridique. S'il n'y avait eu que Gérard pour s'occuper de tout ça, on aurait couru à la catastrophe. Et après, on s'étonnait que la famille de Crayencourt périclitait ! Franchement, heureusement qu'elle était là. "Je suis désolée de ne pas t'y avoir accordé plus de temps. Tu as pu remarquer que j'avais beaucoup à faire... Enfin, je suis contente que tu aies aimé la fête."
Elle sourit.
-"J'ai l'impression que tu as quelque chose en tête..."
-"Oh, merci ! Ce n'est rien de spécial, juste un petit quelque chose que j'ai enfilé ce matin..." Certes, sa robe était jolie, mais assez simple par rapport à ses habitudes. "Je vais parfaitement bien... Juste un peu fatiguée, peut-être. Les derniers jours ont été pour le moins... intenses." Elle manquait rarement d'énergie, mais le mariage avait tout de même été fatiguant, entre l'envie de contrôler la fête dans ses moindres détails et la pression de bien paraître pour ce moment important de sa vie. Pouvoir enfin avoir une conversation avec une personne de confiance, sans masque et sans avoir à se préoccuper de mauvaises intentions cachées derrière la moindre intonation, était un changement bienvenu.
Elle observa sa sœur. Aria souriait, mais un part d'elle était soucieuse, à en croire la façon dont elle soupirait et triturait sa robe. Aveline avait l'art de remarquer ce genre de choses, mais elle ne voyait pas vraiment ce qui pouvait la déranger ainsi... Avait-elle quelque chose à lui dire ? Une pointe de curiosité la piqua, mais elle ne préféra pas la presser directement de questions. Si elle était là, c'était sans doute un peu pour en discute de toute façon. Tout vient à point à qui sait attendre...
Elle s'installa dans un fauteuil à ses côtés, près de la fenêtre qui laissait pénétrer une agréable lumière dans la pièce. "Ne t'en fais pas, je ne faisais rien de spécial. Je suis heureuse de te voir." C'était tout à fait vrai. Elle n'avait pas fait grand chose, ce matin, à part réfléchir à sa situation, faire le point sur sa vie, oh, et écrire quelques lettres de remerciement à certains invités de marque... Trois fois rien, au final.
Au compliment de sa sœur, elle répondit d'une voix taquine : "Bien sûr qu'il a été une réussite... Je l'ai organisé !" Elle rit un peu. Une plaisanterie, oui, mais une plaisanterie tout à fait véridique. S'il n'y avait eu que Gérard pour s'occuper de tout ça, on aurait couru à la catastrophe. Et après, on s'étonnait que la famille de Crayencourt périclitait ! Franchement, heureusement qu'elle était là. "Je suis désolée de ne pas t'y avoir accordé plus de temps. Tu as pu remarquer que j'avais beaucoup à faire... Enfin, je suis contente que tu aies aimé la fête."
Elle sourit.
-"J'ai l'impression que tu as quelque chose en tête..."
▬ Gasmask
Invité
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Sisters make the best friends
L'excuse d'Aveline trahissait bien qui elle était dans le fond : même quand elle prenait un truc au hasard dans son armoire, elle était sublime. Toujours élégante, toujours à la pointe de ce qu'on pouvait attendre d'une Dame : Aria avait longtemps essayé de lui ressembler, avant finalement de comprendre qu'il ne servait de rien de courir après des chimères.
Les derniers jours avaient été épuisants pour tout le monde, mais surtout pour Aveline qui avait tout organisé. Aria s'en était doutée, et elle inclina la tête en souriant en entendant sa grande sœur l'admettre.
— Il te tarde sûrement de te reposer, non ?
Aria doutait cependant que repartir à la Cour de l'Impératrice soit si reposant que ça. Mais c'était le truc d'Aveline, le Jeu. Elle aimait ça, et Aria ne jugeait pas. Elle, elle aurait donné n'importe quoi pour partir à l'aventure un peu hasard, en n'ayant que l'horizon pour frontière.
Mais ce n'était pas son rôle, en tant que fille de Lydes, et il fallait bien qu'elle s'y résigne. C'était un peu ça qui l'avait amenée ce jour-là chez sa sœur, en vérité. Elles parlèrent un peu du mariage, et évidemment Aveline ne put s'empêcher de plaisanter, ce qui fit sourire Aria. C'était déjà ça de pris, elle qui n'arrivait pas à cacher son air soucieux à sa sœur.
— Oh non, ne t'excuse pas, je comprends tout à fait que tu aies dû passer ton temps à autre chose ! Heureusement que tu étais là, d'ailleurs.
Une légère pique envoyée à l'intention du mari d'Aveline. Aria n'était pas assez stupide pour penser que ce mariage-là était plus passionné que le premier; elle pouvait bien se permettre ce genre de remarques en privé.
Mais l'introduction ne dura pas plus longtemps. Aveline sentait bien qu'Aria était nerveuse, et qu'elle était venue voir sa sœur en ayant quelque chose en tête. Cette dernière détourna le regard, soudainement gênée, avant de dire à voix basse :
— Je me demande juste comment tu fais. Avec ces histoires de mariage.
Aria n'appréciait pas ses propres fiançailles, et ne rêvait que d'une occasion de se barrer à l'autre bout de Thédas pour y échapper. Sauf qu'elle savait que ça ne servirait à rien, si ce n'est à ternir la réputation de sa famille, ce qu'elle ne ferait jamais.
Invité
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Aria & Aveline
You can kid the world, but not your sister. ▬ CHARLOTTE GRAY
Aveline et Aria n'avaient pas tardé à se mettre à papoter avec leur amitié habituelle. Les deux sœurs avaient toujours été très proches, en tant que deux seules filles de leur fratrie... Aveline aimait beaucoup sa cadette, et s'était toujours sentie presque responsable d'elle, notamment au sein du Grand Jeu. Certes, Aria était... différente d'elle... plus impulsive et naturelle... mais en vérité, ça ne la dérangeait pas. Elle devait faire partie des seules personnes chez qui ça ne la dérangeait pas.
-"Je serai contente de retourner à Val Royaux", admit-elle avec un sourire. Aria la connaissait bien... Aveline devenait petit à petit une force incontournable du Grand Jeu, et elle ne comptait pas s'arrêter là. La Cour était l'endroit où elle vivait pleinement. Elle pouffa à la légère pique de sa sœur envers son nouveau mari. "Gérard a pris froid quelques jours avant les noces... Il dort encore, le pauvre." Propos d'une épouse concernée par le bien-être de son mari, ou moquerie voilée et complice avec sa sœur ?
Finalement, Aria révéla ce qui occupait ses pensées. La réponse n'aurait pas du la surprendre. Sa soeur était à présent fiancée, n'était-ce pas logique que le sujet l'inquiète ?
Elle tenta de se souvenir de son propre état d'esprit, avant son premier mariage. Bien sûr, elle n'avait pas été étonnée du tout quand son père lui avait annoncé la nouvelle de ses fiançailles... Se marier était ce qui était attendu d'elle, en tant que noble demoiselle, et elle était assez maligne pour y voir tous les avantages. Elle avait eu un peu peur, la veille des noces, bien sûr - soudainement intimidée, malgré toute sa détermination, par ce fiancé si âgé qu'elle connaissait à peine... Mais elle s'était rapidement reprise, n'avait pas tremblé au moment de prononcer ses voeux, et tout s'était passé pour le mieux.
-"Ce n'est pas si difficile, je t'assure. Je sais ce que je veux, et j'ai fait deux très bons mariages. Pour moi comme pour notre famille..."
Deux belles alliances, deux réussites à ses yeux. Elle supposait que c'était juste une question de valeurs. Aveline accordait peu d'importance aux sentiments, à l'amour. Elle n'avait jamais aimé ses maris... Et peu lui importait. Entre raison et passion, elle n'avait jamais hésité. Oh, certes, il arrivait parfois - rarement - que les deux se conjuguent : Alaric et Lise, par exemple, formaient un bien beau couple... Mais ce n'était pas ce qu'elle cherchait dans la vie : l'amour, elle s'en passait bien.
Il lui semblait pourtant que cette réponse n'aiderait pas spécialement Aria. Aveline le savait : son pragmatisme ne convenait pas à tout le monde...
-"As-tu déjà rencontré ton fiancé, Aria ? Que penses-tu de lui ?"
Père avait du trouver une personne intéressante adaptée à son rang, Aveline lui faisait confiance pour ça. Après, ça ne signifiait pas spécialement qu'il serait charmant. Quel que soit le cas, en discuter à deux pourrait peut-être lui faire du bien.
-"Je serai contente de retourner à Val Royaux", admit-elle avec un sourire. Aria la connaissait bien... Aveline devenait petit à petit une force incontournable du Grand Jeu, et elle ne comptait pas s'arrêter là. La Cour était l'endroit où elle vivait pleinement. Elle pouffa à la légère pique de sa sœur envers son nouveau mari. "Gérard a pris froid quelques jours avant les noces... Il dort encore, le pauvre." Propos d'une épouse concernée par le bien-être de son mari, ou moquerie voilée et complice avec sa sœur ?
Finalement, Aria révéla ce qui occupait ses pensées. La réponse n'aurait pas du la surprendre. Sa soeur était à présent fiancée, n'était-ce pas logique que le sujet l'inquiète ?
Elle tenta de se souvenir de son propre état d'esprit, avant son premier mariage. Bien sûr, elle n'avait pas été étonnée du tout quand son père lui avait annoncé la nouvelle de ses fiançailles... Se marier était ce qui était attendu d'elle, en tant que noble demoiselle, et elle était assez maligne pour y voir tous les avantages. Elle avait eu un peu peur, la veille des noces, bien sûr - soudainement intimidée, malgré toute sa détermination, par ce fiancé si âgé qu'elle connaissait à peine... Mais elle s'était rapidement reprise, n'avait pas tremblé au moment de prononcer ses voeux, et tout s'était passé pour le mieux.
-"Ce n'est pas si difficile, je t'assure. Je sais ce que je veux, et j'ai fait deux très bons mariages. Pour moi comme pour notre famille..."
Deux belles alliances, deux réussites à ses yeux. Elle supposait que c'était juste une question de valeurs. Aveline accordait peu d'importance aux sentiments, à l'amour. Elle n'avait jamais aimé ses maris... Et peu lui importait. Entre raison et passion, elle n'avait jamais hésité. Oh, certes, il arrivait parfois - rarement - que les deux se conjuguent : Alaric et Lise, par exemple, formaient un bien beau couple... Mais ce n'était pas ce qu'elle cherchait dans la vie : l'amour, elle s'en passait bien.
Il lui semblait pourtant que cette réponse n'aiderait pas spécialement Aria. Aveline le savait : son pragmatisme ne convenait pas à tout le monde...
-"As-tu déjà rencontré ton fiancé, Aria ? Que penses-tu de lui ?"
Père avait du trouver une personne intéressante adaptée à son rang, Aveline lui faisait confiance pour ça. Après, ça ne signifiait pas spécialement qu'il serait charmant. Quel que soit le cas, en discuter à deux pourrait peut-être lui faire du bien.
▬ Gasmask
Invité
Invité