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Lun 6 Nov - 20:14


Loose seams & silver linings
I'm just a soul whose intentions are good



Quelques mois avant l'annonce de la réouverture des Cercles.

La vie dans le bascloître de Val Royeaux était rude, mais au moins Waylian pouvait s'en échapper de temps à autres, assez longtemps pour aller vendre ses services au marché. Sans être très renommé, c'était un couturier et un brodeur qui avait sa petite clientèle et qu'on estimait. Il n'était pas trop cher, et faisait de jolies choses rapidement, pour qui n'avait pas les moyens d'attendre trop longtemps.

Il était donc là, derrière son stand où trônaient quelques pourpoints et une robe rouge très cintrée qu'il avait réalisé sur son temps libre, en train de surveiller le marché. Le nez sur son ouvrage, il faisait mine de ne pas faire attention aux commérages, mais ses oreilles pointues étaient également tendues vers les murmures des passants. On disait que la Divine voulait réinstaurer les cercles de mages, et il fallait bien avouer que la majorité d'Orlaïs était d'accord. Waylian jeta un coup d'œil à son bâton qui était posé sous son stand, à l'abri des regards indiscrets : peut-être qu'un jour on allait vouloir le lui retirer, ou l'enfermer pour ça. Cette pensée lui donna un frisson, et il dut se concentrer pour revenir sur son ouvrage.

— Aïe !

Son manque soudain de concentration s'était soldé par une vilaine piqûre au doigt : rien d'inhabituel pour qui coud, mais ça ne faisait jamais plaisir. Reposant sa broderie inachevée sur son étal par peur de la tacher de son sang, Way reporta son attention sur le marché. Il y avait toujours des pickpockets qui sévissaient entre les colporteurs et les éventuels clients : aujourd'hui ne faisait pas exception et l'un des siens fut arrêté par un soldat un peu plus loin. N'ayant plus sa broderie pour faire diversion, Waylian observa la scène de loin, blessé plus qu'il ne voudrait l'admettre par les insultes aux elfes qu'il pouvait entendre, ou le fait que le voleur pourrait très bien être un de ses voisins du bascloître, moins chanceux que lui.

Trop absorbé, il ne vit pas approcher un éventuel client, et manqua ainsi à toutes ses obligations de commerçant. Il était trop préoccupé par l'idée de finir un jour comme ce pauvre hère que les soldats tabassaient non loin.


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