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Mar 26 Déc - 12:21


au fiel de ta réminiscencenotre amertume
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Les arabesques fuligineuses vermiculent jusqu'au firmament, maussade depuis l'aurore de cette conflagration qui embrase la cité de Kirkwall. L'atmosphère est pesante, la fragrance de la lutte et du trépas miasmatique – la guerre est laide, hideuse à souhait et tellement vive dans le souvenir de Gwenaël. Combien de batailles menées, à la vue du ciel ou dans les viscères d'une caverne convertie en antre du délit, combien de vies fauchées avec la conviction vive qu'elles allégeraient ce monde. L'allégation usuelle du guerrier, qui fait malgré tout sanguinoler le myocarde de l'adonis. Héraut de bien des causes et pourtant, éternellement innocent dans son espérance de tisser son arantèle dans le plus intègre des pacifismes. Trop songe-creux, le bougre, à bien y penser, il se ferait sans commune mesure railler par son grand ami le Clabaud. Ses affects, il les laisse présentement à la geôle de son être, se fichant des orbières pour ne distinguer que ces malheureuses hères enchantées que la Chantrie condamne sans légitimité. C'est pour elles qu'il hisse haut son étendard, pour elles qu'il s'éreinte depuis plusieurs semaines sans savoir si ses actions porteraient leurs fruits. Pour elles qu'aujourd'hui encore, il se hasarde dans les venelles de la ville au risque de choir sur un groupuscule rival. Mais il s'en vient s'assurer qu'aucun des leurs n'est en difficulté dans une encoignure soustraite à leur vigilance. Il s'octroie également, dans cette Basse-ville méconnaissable, de délicatement pousser les huis entrouverts des habitats. Un succinct tour du propriétaire pour vérifier qu'un civil n'est pas racorni dans son chez lui, acculé par les hostilités sans chance de prendre la poudre d'escampette – pour ceux qui ont décidé de fuir, tout du moins. Certains restent, spectateurs curieux ou infortunés, et de ceux-ci, il faut malgré tout se méfier.

D'ailleurs, il soupçonne l'un d'entre eux d'avoir dénoncé sa ronde à quelques figures d'autorité, car le voici maintenant à galoper à travers les ruelles pour tenter de semer un quatuor de cerbères enragés. Ecume aux lippes, les limiers sont féroces et refusent d'abdiquer face à ce précieux gibier – un ancien Inquisiteur en guise de trophée, un butin susceptible de faire choir le conflit marchéen. Tant et si bien que ce dernier se maudit, il ne peut décemment se faire aliéner par l'ennemi sans mettre l'entière rébellion en péril. De fait, s'il ne parvient à les égarer dans le dédale citadin, ne reste plus que la voix des armes. Profitant de son avance, il s'embusque à l'angle d'un virage, surin équipé dans une main en tentant l'esgourde. Puis, au moment adéquat et sans iota d'incertitude, il lance son bras avec robustesse, accueillant le premier de ses chasseurs avec une lame dans le plexus. Le quidam choit au sol dans un râle tonitruant, et n'a d'opportunité que de gémir quand, prestement, Gwenaël le larde à plusieurs reprises. L'hémoglobine gicle et macule, peinturlure la gueule du plébéien qui recule en une diligente pirouette pour s'éloigner du reste de l'escorte. S'élève la psaume de l'estoc que l'on tire de son fourreau, et voici leurs tréteaux dressés. Au cœur d'une misérable cour, les acteurs se placent. Plus que trois – mais contre un.

« Créateur aide moi. » Susurre t-il dans sa barbe pour donner, à son bras, cet élan de hardiesse. Il ne quitte pas ses adversaires des calots, ils guettent pour l'ouverture opportune, cherchent à savoir s'ils peuvent le cerner. Lui, continue lentement à reculer, bientôt toutefois, les parois l'empêcheraient de poursuivre. « Approchez, que l'on en finisse avec cette pitrerie. »


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Mar 26 Déc - 13:18


au fiel de ta réminiscencenotre amertume
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Généralement, ou de manière régulière et commune, Elena évitait les zones de conflits ; certes il y avait une possibilité de se faire de l’argent, mais ses années de vagabondage et son temps chez Red Jenny lui avaient apprit que c’était toujours, ou du moins bien souvent, les mauvaises personnes qui bénéficiaient des mercenaires en temps de guerre ; et puis elle n’était pas ce genre de mercenaire là ; plutôt solo, loin des trucs possiblement bien trop mortels pour elle. Alors par tout les dieux auxquels elle ne croit pas, que faisait-elle à Kirkwall à l’aube d’un conflit entre mages et…anti-mages, conflit en lequel elle n’avait absolument aucun intérêt et se fichait un peu, malgré des connaissances, amours ou amantes de chaque côté, peut-être même pour cela.
Elena était à Kirkwall, en pleine guerre, pour présenter ses excuses. Elle avait toujours eu un sens du timing assez peu commun, il fallait l’avouer. Elle connaissait très bien la ville et n’avait eut aucun mal à s’infiltrer, à se faire passer pour une habitante complice des mages, ou le contraire dépendamment de qui elle avait à faire, et à chercher la personne à qui elle devait excuses et explications. Elle ne cherchait pas de pardon, elle avait trop à faire expier, mais la personne en question était ressortie de l’ombre depuis peu et l’occasion était trop belle pour la laisser mourir.

L’Inquisiteur était à Kirkwall. L’Inquisiteur aidait les mages, enfin hors du trou où ils se cachaient. L’Inquisiteur avait rallumé un espoir vacillant. L’Inquisiteur s’était réveillé également. Et cet Inquisiteur, Elena savait lui avoir brisé le cœur ; juste avant que tout ne s’écroule, pour tout arranger. Et si elle collectionnait les cœurs, elle préférait les savoir entiers plutôt qu’endommagés. Ce n’était pas son genre d’aller faire confesse et de chercher l’expiation, mais pour Gwenaël, elle le devait ; la situation était compliquée, des explications devaient naître de sa bouche, si tant-est qu’il accepte de les entendre, et une confrontation devait se faire, pour leur bien à tout deux ; car elle tenait encore à lui, il était inutile qu’elle se mente, et le connaissant, à être capable de se morfondre comme peu le pouvaient, il devait encore avoir au travers de la gorge le coup de la disparition soudaine, sans un mot. Ils avaient pourtant tant partagé. En tout cas, le passé n’était pas à évoquer pour l’instant, Elena venant de repérer qui elle cherchait. Elle le suivit discrètement, depuis les toits, dans l’ombre des tissus et boites, dans les recoins, elle se faisait elle-même ombre de Gwenaël. Jusqu’à que ce dernier se retrouve dans une escarmouche. Non, pas comme ça, elle avait prévu de le revoir autrement, pas au cœur d’un combat où il serait encore bien trop tendu et énervé pour accepter de l’écouter sans broncher, le grand ours grincheux. Elle observa donc…jusqu’à qu’il soit trop en difficulté pour que son cœur accepte de rester immobile et qu’elle ne fasse rien. Elena mit deux doigts dans sa bouche et siffla bruyamment depuis sa cachette, attirant ainsi l’attention des soldats. Désormais il fallait agir.

Le premier prit une dague en plein dans l’œil, normal, il avait été prit par surprise et n’avait pas vu l’ombre sur les toits, juste entendu le son ; le second bougea et l’évita, de manière mortelle en tout cas, car elle toucha sa cuisse. Elena eut un soupir et se jeta des toits pour atterrir, assez brutalement sur le dos du templier/garde/méchant - elle s’en foutait un peu – blessé avant de lui enfoncer une troisième dague dans la gorge, tranchant cette dernière non sans recevoir du liquide carmin sur le visage et les vêtements. Heureusement qu’ils étaient sombre car sur du clair, le sang était une plaie à faire partir.
La demoiselle, si ce surnom était encore valable pour elle, toucha le sol en même temps que le corps, sauf qu’elle était encore debout, à côté du soldat encore en vie, un peu abasourdi par la vitesse de ce qui venait de se passer, et Gwenaël.
« Vhenan... » dit-elle avec un ton qui se voulait taquin, habituel pour elle mais qui se brisait un peu sur la fin ; elle avait perdu le droit de l’appeler comme ça, après tout, non ? « Je te laisse le dernier » dit-elle en essuyant le sang de son visage et s’écartant. Ce n’était pas une question de politesse plus que de préférence ; elle préférait en effet que l’Inquisiteur déchu passe sa colère sur le soldat plus que sur elle, même si elle se doutait qu’elle aura à subir cette dernière ; c’était une récompense qu’elle méritait, pour avoir fuit sans un mot et n’avoir essayé de le revoir avant cette spontanée renaissance ; c’était le fardeaux des lâches, même si les choses étaient plus complexes que ça, au final.



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Mar 26 Déc - 21:28


au fiel de ta réminiscencenotre amertume
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Les paupières se plissent, les rétines s'étrécissent et s'essaient à appréhender les prochaines mouvances. Le duel bien qu'inéquitable n'est guère perdu d'avance, et le bretteur est paré à s'en extirper avec de nouvelles coutures s'il le faut. Que la Chantrie aille au diable, ses suppôts peuvent s'acharner, labourer le tout Thédas et garnir leurs légions d'orgueilleux démons s'ils le veulent, l'Inquisiteur a déjà chu une fois – cela ne se reproduire pas. Sa traversée du désert est encore véhémente dans son esprit, et derechef, trop d'ouailles ont placé leur espérance en son sein. Il pense à ces enchanteurs qui, le jour de son arrivée aux Mines, se sont campés fermement, ont ouvert leurs paluches pour applaudir, leurs lèvres pour acclamer, et surtout, leurs cœurs pour l'accueillir.

Mais à trop songer, l'on en perd son ancrage au réel, et c'est le tonitruant sifflement qui interloque aussi bien les antagonistes que l'intéressé lui-même. Il guette en direction des cimes d'habitation et aperçoit un galbe gracile, vraisemblablement féminin de ce qu'il est à même à en juger. Il force son acuité visuelle mais ne parvient à capturer plus de détails, à l'exception de ce surin qui fend littéralement les airs et se réceptionne dans le globe oculaire de l'un des bélîtres. La salvatrice apsara prend son essor à l'instar d'un somptueux pygargue, mortifère à souhait lorsqu'elle atterrit à son tour sur l'un des olibrius antérieurement meurtri. L'action est trop preste pour que le seigneur déchu distingue encore son identité, au moins jusqu'à ce qu'elle se retrouve immobile, les mirettes dardées sur lui.

Le myocarde manque une pulsation. Il le sent subitement pilonner contre sa cage thoracique, et lord d'un instant, un vertige l'essouche de la réalité. Un fugace ressac de chaleur l'engloutit, le voilà qui chancelle entre stupeur et ire. Le sobriquet d'antan le crible de nausée – c'est qu'il lui gerberait bien son acrimonie sur les bottes, à la ribaude. Il tique violemment mais ne mollarde mot, pas encore, et se contente de harper l'énergumène restant d'une oeillade assassine. Ce dernier, bien que fébrile, ne choisit pas la couardise et fait face, épée levée. Il tente de faire rempart contre la brutale offensive d'un Gwenaël perceptiblement furibond, dont les impacts résonnent dans l'insalubre cour. Il mène la rythmique de la danse, contraint le paladin civil à reculer et à lutter pour ne pas perdre son équilibre. Puis, la pointe de l'estoc le désarme tout en lui entaillant l'avant-bras, faisant glapir le blessé qui choit sur son séant. A la merci du héraut populaire, il l'implore d'un regard scintillant, tandis que le triomphant le jauge depuis sa position.
« Rentre à ta niche, petit. Narre que l'Inquisiteur a épargné ta vie. » Le jeune homme ne se fait point prier et prend tout de go la poudre d'escampette sans zieuter dans son échine.

L'épinéphrine se dulcifie bien que les muscles frémissent toujours. Il laisse le mutisme ambiant panser ses ressentis – ou les entretenir, il ne sait pas très bien. Il rengaine son arme et lustre son faciès cuivré d'un revers de manche pour en retirer les traces d'ichor. Puis, il se tourne. Nimbé d'aigreur, il contemple ce spectre en visite, priant presque pour que son image s'évanouisse tel un mirage. Il avance lentement en direction de la sylphide, s'arrête à une coudée d'elle et les enferme tous deux dans une alvéole temporelle. Quelques résidus de torchère à proximité volettent entre eux, une légère brise s'engouffre et soulève les nippes.
« Ne m'appelle plus jamais... » Le lingual claque âprement sur le palais, il articule avec emphase tandis que le phonème se fait guttural. « … Vhenan. » Le mot est glavioté avec aversion, la commissure de la bouche se tord même en un rictus significatif. Les iris hyalins foudroient une ultime fois avant que la silhouette ne se détourne, il remet par ailleurs sa capuche simultanément, preuve s'il en fallait encore qu'il se ferme à la présence d'Elena. « Fen'Harel ma halam... » Le susurre est lancé aux bourrasques plus qu'à la nymphe, mais il n'a cure si elle l'entend. Gwenaël retourne aux abords du premier garde occis, baignant dans sa flaque purpurine avec la dague toujours plantée dans le pectoral. Il la récupère et l'essuie sur son pantalon avant de la ranger. « Je me fiche de savoir pourquoi et comment tu es arrivée ici, peu importe les cuirasses que tu fauches, tu n'es pas partisane de la Rébellion. Tu n'es certainement pas de ces bonnes âmes là. » Non pas que ceci en fasse fatalement une ennemie, il ne fait que brandir une excuse de plus à leur antinomie. « Miaule moi tes mots vénéneux et disparais, c'est encore ce en quoi tu es le plus douée. »


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Mar 26 Déc - 22:14


au fiel de ta réminiscencenotre amertume
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Elle peut lire la colère, elle peut la sentir, foudroyante, brulante, tel le chaud qui parcourt la ville en flammes par endroit; il s'occupe du dernier soldat, mais il lui offre de la pitié; Elena elle, gage qu'elle n'aura pas le droit à tant. Et en effet; les mots comme des lames sont tranchants, les phrases acides, la rancœur tenace. Il a raison, elle n'avait pas le droit d'utiliser ce terme, elle l'avait perdu; et cette bulle intemporelle entre eux se brise quand il recule, se dissimule, devient ombre, murmurant aux vents des insultes qu'elle mérite, même si c'est souvent le cas. Il ramasse la première arme qu'il a utilisée, et elle la reconnait, il y en a une similaire dans l'oeil d'un garde et l'autre, rangée à sa ceinture, goutte encore du sang de celui égorgé. C'était l'une des siennes, à moins que celle qu'elle n'utilise n'appartiennent en réalité à l'Inquisition, et donc à l'Inquisiteur ? Dur de réellement savoir, mais ça lui donne un argument pour essayer de gagner un peu de temps, se mordant la lèvre, ravalant son remord, elle essaye de faire ce qu'elle fait le mieux; elle essaye d'être Elena. "Hey. C'est ma dague, je pars pas sans."  Vérité, mensonge, un peu des deux, peu importe, ça lui permet d’enchaîner sur la suite, sur ses reproches, sur sa raison ici.

"Je ne suis partisane de personne, tu devrais le savoir, sauf peut-être de mon cœur." Elle secoue la tête et lâche un petit rire à la fois triste et venimeux envers elle-même "et c'est écœurant de romantisme comme phrase." Elle n'est pas comme ça d'habitude, tout lui vient plus naturellement, mais avec lui, avec Gwen, c'est plus compliqué, tout est plus compliqué, et tout est sa faute, en plus "Ecoute ou n'écoute pas, je m'en fiche mais...Ton Inquisition était infiltrée, par des gens qui voulaient ta tête; comme on était...proches... ils m'ont proposé de... Ils voulaient que je te tue. J'ai balancé leur émissaire du haut de Fort Céleste, envoyé une lettre pour les narguer, prit l'argent et me suis enfuie comme une voleuse pour te protéger. C'est idiot non ?" Voilà l'histoire qui avait ruinée la leur; douce et délicate dans les hauteurs du ciel, perdus dans les nuages et la neige, un instant de bonheur trop doux pour être réel, elle avait crû un instant, et cela avait été son erreur; ne jamais croire, ne jamais mettre d'espoirs quelque part, surtout pas en quelqu'un, surtout pas en étant elle. Elle n'était pas faite pour distribuer espoir, elle le volait, elle le détruisait, elle avait tout brisé, après tout, n'est-ce pas ? Lui faisait tout le contraire. "J'ai eu la moitié des Corbeaux aux fesses un moment, et de ton côté, bah Fistine a fait sa conne et patatras, t'as tout perdu, mauvais timing." C'était la vérité, elle lui disait avec ses mots à elle, son franc parlé, elle ne lui mentait pas, elle ne se permettrait pas de le faire, pas maintenant, pas après tout ce qu'elle avait déjà fait; le mal était là, autant ne pas agrandir les trous béants de leurs âmes meurtries.

"Et...J'ai pas traversé les zones d'Enclin et n'ai pas pénétré dans une ville en guerre juste pour t'expliquer tout ça, ou me faire pardonner, je sais que tu ne m'expiera jamais, mais...je voulais te revoir, m'assurer que c'était bien toi, que... ça allait...bien...ou...mieux ?" Elle avait bien évidemment entendu les rumeurs sur l'Inquisiteur plus bas que terre, de la chose errante dans les tavernes qu'il était devenu après la déchéance de l'Inquisition; il ne ressemblait pas à un clochard alcoolique depuis qu'il avait reprit une cause pour laquelle se battre, depuis qu'il était à nouveau un espoir; si seulement il savait ce qu'il portait en lui, qui pouvait soulever le coeur des foules, mais pas que de ces dernières, par sa simple présence. Mais comment le dire. Et puis de toute manière il devait le savoir déjà, et elle n'aurait pas les mots. Voix serrée, elle sait qu'elle n'est pas la bienvenue, qu'elle ne le sera plus à nouveau, c'était terminé, après tout. "Du coup ma dague et je pars. Tu n'auras plus jamais à faire à moi, si c'est ce que tu veux. Mais tu comptes encore pour moi, Gwenaël, même si tu refuse de l'entendre." Elle tend la main, pour récupérer l'objet q'elle prétend être sien, même si ce qu'elle voudrait, c'est la paluche qui tient la dague, des doigts qui la serrent contre les siens, espoir un moment, mais cela n'arrivera probablement pas, c'est ce qui arrive quand on se fait détester de ceux que l'on aime.



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Mer 27 Déc - 13:37


au fiel de ta réminiscencenotre amertume
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Gwenaël s'inflige mille anathèmes – pourquoi a t-il fallu qu'il naisse et évolue avec pareille réceptivité ? Même feu son pater, pourtant à la débonnaireté aussi diaphane que la sienne, ne souffrait pas de ce paroxysme sentimental. Source d'écueil pour lui et de goguenardise pour les autres, sa plus intègre qualité est également sa plus béante faiblesse. L'accès pour retourner jouer aux bohémiens dans les venelles de la ville est juste devant lui, il devrait s'en aller, le port de tête altier et enorgueilli de faire enfin montre de rectitude. Mais il se sent indiciblement sclérosé par les émotions labourées, par les desiderata de converser autant que de la fuir. Elle évoque la dague, surpris, il guigne celles à son ceinturon et courbe un sourcil en la regardant. Là n'est certainement pas l'essence du sujet, véracité qui se vérifie lorsqu'elle daigne entonner son exécrable chant de sirène, d'une spontanéité qu'il déprécie. Il sourcille et se tend perceptiblement à sa métaphore, bras venant s'entrecroiser à hauteur de son plexus. Le dialecte corporel du songe-creux a toujours été limpide, peu émérite à la mystification, et traduit présentement sa réserve. Il esquisse une discrète négation du chef, puis tente d'encaisser cette cataracte d'informations qu'elle lui dégueule sur le crâne sans plus de finesse. Tout d'abord, il réprouve l'adjectif possessif qu'elle place en amont de « l'Inquisition » - subtilité discursive qui a pour lui son importance, car si l'Ordre justifiait de sa hiérarchie, il n'était en rien une autocratie. La belle Inquisition appartenait à ceux qui la servaient jadis, et s'ils avaient voulu une autre tête que la sienne à ceindre d'une couronne, il se serait retiré sans arguer quelconque légitimité. Elle était un tout, un idéal de convictions dont il était l'humble émissaire, tâchant d'écouter les opinions et d'agir pour le bien commun.
Une position qui se discute, mais cet ergotage patientera.

Les mandibules lui en tombent lorsqu'elle lui conte ce qu'elle présente comme la véritable version de l'affaire, Corbeaux et autres complots ourdis, la fable est finement tissée. Véracité ou non de toute façon, il a bien du mal à la déglutir et à la digérer. Il affiche une expression incrédule à son évocation de la Divine et maugrée.
« Merci pour le rappel... » Elena est burinée dans le roc plus que sculptée dans le marbre, il l'avait presque occulté. Puis, elle prétend être la coursière de sa propre tourmente le concernant, dessein de sa présence en ces lieux, ce à quoi il répond amèrement. « Comme un charme. » Paroles succinctes qui tentent de faire obstacle à plus d'expansion, car il le sait, s'il lâche les brides de sa circonspection, il risque de perdre le contrôle. Et le point d'orgue de l'intervention arrive, parachevant le tout sur une affectivité affirmée au grand jour nonobstant les circonstances. « Cette dague est à moi, tu n'as pas besoin d'un fétiche à mon souvenir. Tu ne l'auras pas. » Deux chiards qui se disputent le même jouet, l'adonis refuse de céder par fierté infantile.

« Je ne te crois pas Elena, je ne te crois plus. » Gwenaël est prodigue de complicité lorsqu'il aime, meurtri, et les affres seront à ce point immuables qu'il ne pourra jamais les omettre. La félonie amicale et sentimentale est à ses prunelles la pire de toutes, car lui est de cet acabit qu'il ne peut vicier la probité d'une personne à laquelle il est sincèrement lié. Il approche derechef et se poste devant elle, l'observe. Il a envie, en toute réalité, de lui prêter gage, plus particulièrement à en voir ses grandes mirettes mordorées qui miroitent cette quintessence qu'il a coudoyée. Il hésite, il vacille, et finit par rompre son quant-à-soi en implosant d'un râle rauque. « Rah, merde, Elena ! » Il gesticule nerveusement, feint de partir avant de faire volte-face pour reprendre de plus belle. « Tu réapparais comme par enchantement après avoir souillé ton passage dans l'Inquisition, nous laissant moisir dans la conjecture avec un mort sur les bras, une explication joliment empaquetée comme si ton seul tort avait été de dérober une fourchette ! Sérieusement ? Sérieusement ?!! » La voix fait écho dans la cour isolée, il feule à l'instar d'un fauve écorché qui, malgré avoir liché ses blessures, en souffre toujours. Il est pantois de tant d'impudence et aimerait tant qu'elle le comprenne. Il aurait tant de choses à lui faire comprendre. « Tu sais quoi, qu'importe la raison finalement, le fait est que tu m'as trahi ! J'avais confiance en toi et je pensais que c'était réciproque. Je me suis lourdement fourvoyé, si tu avais réellement eu foi en moi, tu m'aurais parlé. » Si le ton se lénifie, le fiel demeure. Il fiche ses yeux dans l'abysse des siens, le cœur au bord des lèvres. « Tu te serais confiée et nous aurions résolu ceci ensemble. Lorsque l'on tient à quelqu'un, on ne lui ment pas, même par omission. L'on ne s'évapore pas de son existence du jour au lendemain, en semant les indices de sa culpabilité que l'on dément ensuite. Je ne te parle pas d'amour Elena, je te parle de respect. De respect ! » Notion substantielle qui s'avère être la racine de toute chose. Puis, il se remémore qu'à eux deux, ils accusent au minima une décennie de différence. Détail inepte, mais elle est jeune et volage. Dix ans, cela ne compte pas pour la chair, mais cela compte peut-être pour l'âme. Il a été elle autrefois, à peu de choses près, alors, soudainement, il conçoit. Ses épaules s'affaissent et il soupire lourdement. Sur le sol poussiéreux, il racle son chagrin. Trop de chimères, une fois de plus, pour réchauffer sa solitude telle une braise au creux de sa couche. Et la désillusion plantée entre ses omoplates pour qu'il apprenne une énième fois la leçon. « Tu n'es pas ici pour ça... je ne suis qu'une opportunité sur ta route. Je n'ai toujours été que ça. Ne me dis pas que tout c'la compte lorsque tout prouve le contraire. La vérité est que nous ne sommes pas faits pour nous aimer. »


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Dim 7 Jan - 23:27


au fiel de ta réminiscencenotre amertume
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Bien entendu qu'il l'envoie chier, elle s'attendait pas à autre chose. Mais le voilà qui se retourne, qui s'énerve, crie, devient l'incarnation des flammes ambiantes. Elle l'a rarement vu en colère mais elle en connait la puissance; pourtant elle soutient son regard, ses pupilles sombres ancrées dans le ciel des siennes; ciel orageux qui lance éclairs alors que ses mots touchent en plein cœur. Il a raison; elle aurait pu faire autrement; mais si elle avait fait ainsi, aurait-elle vraiment été Elena. Oui, peut-être. "J'ai toujours eu du respect pour toi, pour nous, j'ai juste merdé." aimerait-elle dire mais ses mots sont avalé par la diatribe brulante et terrible de son ancien amant, son ancien aimé. Ses mots coupent, ils tranchent le cuir, le tissu, la chair, le cœur, l'âme. Elle se voit crier ses vérités en face mais ne vacille pas, quand bien même une larme vient perler au coin de son œil, elle la ravale, trop fière, trop têtue. Ne le sont-ils pas tout les deux ?

Elle sent le fiel dans sa voix, rauque presque brisée; il n'y a pas que de la rancœur, elle le sait, il y a plus, mais ce n'est pas à elle de lui établir les vérités sur ce qu'il ressent; enfin, elle le ferait volontiers, mais elle est happée par sa colère à elle qui monte, alors que les derniers mots viennent et blessent à la fois son palpitant déjà heurté et sa fierté renaissante de ses cendres soudain; elle n'était pas d'accord avec la fin de son discours et elle ne le laisserait pas fuir ou partir, peu importe, sans avoir à rajouter son mot sur la version, sa phrase sur la paraphe orale qui venait de se faire.
"Ne prétend pas savoir ce pour quoi je suis ici. Je te l'ai dit, je suis là pour toi." Elle était venue lui présenter des excuses mais voilà, il l'avait irrité son courroux, mise en colère. Enfin, cela, ils l'étaient tout les deux, mais c'était une ire blessée, de cœurs saignants, de félins léchant leurs plaies ouvertes tout en s'affrontant; à quel moment un pardon aurait-il été accepté ou même entendu ? Ils ne faisaient que feuler l'un contre l'autre. "Tu ne peux pas prétendre tout savoir, tu ne peux pas m'imposer ta version des choses, c'est dégueulasse !" claquent sur sa langue heurtée des mots qui viennent de l’ego tout autant que d'une envie de vérité; les choses n'étaient pas ainsi, et elle détestait qu'on lui prétende des intentions qu'elle n'avait pas.

"Si je faisais ce pour quoi j'ai été faite, je serais encore dans un bordel à Riveïn. C'est des conneries Gwen. On est pas fait pour quelque chose. On se créer, on devient. On était pas fait pour s'aimer ? Peut-être que ouais, mais putain on l'a fait. On s'est aimé. On s'aime." Là était la vérité, la véracité à ses yeux, à son âme; peut-être qu'il avait raison sur certains points, mais il ne pouvait pas effacer d'un geste de la main ce qu'ils avaient eut, et à raison de se déchirer présentement, ce qu'ils avaient encore. Geste il y avait eut de la part d'Elena, qui s'était rapprochée pour planter son doigt dans le torse de l'Inquisiteur à la gloire retrouvée tandis qu'elle, elle avait laissé sa langue se perdre dans un mélange de vérité et d'émotion, mais elle pendait chaque mots prononcés. Tout comme ceux qui arrivaient. "En tout cas moi je t'aime encore, peu importe ce que tu semble croire ou ce que tu en a à foutre. "




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Dim 14 Jan - 13:52


au fiel de ta réminiscencenotre amertume
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Il ne peut poser conjecture sur la réaction de son ancienne muse de volupté, l'ivresse de leurs amours s'est depuis belle lurette dissipée, frappant son palpitant d'un cahot émétique et ses papilles d'une saveur âcre. Peut-être a t-elle jadis pris son essor avec une certaine amertume, mais quand bien même, toute l'incandescence et le lyrisme de leur idylle n'aura pas suffit à la retenir. Ce sont les seuls oripeaux de leur histoire qu'il se permet de tenir encore entre ses paumes, et en ce jour inopiné où leurs sentiers s'enchevêtrent, il les lâcherait aux bourrasques pour qu'elles les emportent jusqu'au firmament – au large, à au moins une année lumière de son bon cœur. Elle entonne à son tour une lamentation de circonstance, toutefois, la nitescence usuellement vive dans les calots de l'Inquisiteur mis au ban est éteinte, et il la regarde avec un simulacre de mélancolie. Il n'a pas l'espérance qu'elle trouve les termes pour faire renaître le brasier, au moins se confondrait-elle en excuses probablement sincères, au pire lui montrerait-elle les crocs en retour. Il n'est nullement pantois de ses mots, Elena a toujours été un petit compendium d'indépendance, même lorsqu'il est question des opinions d'autrui à son sujet. Fière et libre, tel un pygargue indomptable et épris de vivre.

Elle lui reproche sa vision des choses, ses âpres ressentis joliment empaquetés et resservis, il sourcille et croise les bras pour signifier la ténacité de sa position. Puis il tique violemment lorsqu'elle énonce leurs sentiments qu'elle avance sans opprobre comme toujours pulsants, il sent l'organe pompeux cogner contre son thorax et l'objurgation obstruer sa gorge. Les mandibules contracturées, il patiente néanmoins respectueusement qu'elle ait achevé son discours. Il ne se meut pas à la phalange qui se plante à hauteur de son plexus, le doigt est accusateur et tranche : les choses sont ainsi et pas autrement, marque de fabrique de l'ondine. Au point d'orgue de son ultime tirade, il ne peut plus retenir la confidence qui rétablira la vérité.
« Et moi je ne peux plus t'aimer ! » Le ton est infrangible, la réponse crachée à peine celle de son interlocutrice finie pour la couper dans son élan.

Le souffle de Gwenaël est lourd. Le silence gouverne, depuis que ses dents ont arraché la carotide de leur intrigue. Si celle-ci était moribonde, elle est désormais morte. Il soupire. L'adonis a conscience de son intransigeance, lui qui se ceint ordinairement de beaucoup de munificence. Les affaires d'esprit et de force diffèrent de celles du cœur, sûrement la belle constitue t-elle la meurtrissure de trop. Cependant, voici qu'il s'ulcère d'une certaine culpabilité – qu'il chasse son naturel, et sa sensibilité revient au triple galop. Il ne peut s'empêcher de se blâmer, quelque part, de la désenchanter à son tour. Alors, il hésite, s'étire le faciès avec fatigue. Puis, il fait un pas supplémentaire, avalant cette distance si précautionneusement instillée naguère pour se tenir au plus proche d'elle. La gueule baissée avec lourdeur pour observer le minois qui lui semble encore poupin en dépit de l'âge, il lève lentement une paluche, prudente à l'extrême comme s'il s'apprêtait à dociliser un animal féroce. Le contact de ses phalanges sur sa joue éléctrise l'entièreté de son bras, il caresse son derme avec une suavité toute retrouvée.
« Je suis désolé. » Le Créateur sait qu'il l'est. « Tu as raison, on se crée. Mais l'on ne peut refaire ce qui a été défait. Même si je le voulais, je ne peux te redonner mon cœur sur un plateau sans craindre qu'un beau jour, tu le poignardes à nouveau. Tu n'es pas la première et... ces idylles ratées... toutes ces trahisons, ces abandons et ces espoirs décapités... un jour, ça me tuera. » Il baisse les yeux, ombragé d'un chagrin abyssal. « Je suis coupable, je me suis fourvoyé en croyant pouvoir maîtriser mes affects avec toi. Toute fraîche et pimpante créature que tu es, j'ai cru que tu pourrais redonner un peu de baume à ce cœur qui vieillit sans me perdre en conclusions hâtives. Quelle surestime... comme toujours, je m'attache et me voile la face. » Puis il choit de très haut et s'écrase. Il l'abhorre, cette nécessité insondable qui le creuse au gré du temps, celle d'aimer et d'être aimé à parts égales. Loyauté et sentiments comme graal, une quête vraisemblablement utopique.

Sa coulpe laborieusement battue et ne modifiant, de toute façon, en rien la triste fin du conte, il tire un surin de son ceinturon. Celui-là même qu'Elena avait réclamé à l'aurore de leur conversation, et il le lui tend.
« Tiens, ta dague. » Il entre dans son jeu à l'instar d'une dernière danse, une ultime offrande à ses caprices mignards.


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Sam 27 Jan - 0:42


au fiel de ta réminiscencenotre amertume
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Je ne peux plus t'aimer. Les mots lancés, criés, tirés comme une flèche qui transperce sa chair. Douleur soudaine au coeur, déjà proche de l'explosion. Ouch, il a bien visé le bougre, et ça lui fait mal à Elena. Mais elle ne le montre pas, ou elle essaye. Peut-être a-t-il vu, peut-être a-t-il comprit seul la douleur qu'il vient de créer, car le regret semble naitre sur son visage, dans ses gestes puis dans ses mots. Il reprend ses mots, lui donne raison, lui tend un blâme qu'elle mérite, évoque les effets réels de sa personne. On peut mourir d'amour blessé. Et Gwenaël est blessé, c'est Elena elle-même qui a tenu la lame; peu importe ses intentions premières, le résultat est là, et elle est coupable de maux qu'elle déteste infliger à ceux qu'elle porte d'amour en son sein. Et l'homme qui lui fait face, cette statue de marbre trop humaine qui vient déposer ses doigts rocailleux sur sa joue, réminiscence du temps passé, fait partie de cette catégorie qu'elle préfère protéger que meurtrir. Même si, on l'apprend au prix du coup, les deux s'opposent parfois en allant de paire. "Alors je le laisse se reposer, ton valeureux cœur abîmé, je ne voudrais lui faire plus de mal, j'en ai déjà trop fait." dit-elle, sans quitter son regard, une main menée vers celle qui se reposait sur sa joue, l'espace de quelques instants, avant de la libérer, avant que le contact ne se brise. Ils étaient bien ensemble, ils étaient beaux ensemble, ne fussent que l'espace d'un instant. Peut-être le seraient-ils encore un jour, qui sait, mais pour cela Elena devait reconstruire tout ce qu'elle avait brisé et c'était un long chemin qu'il lui faudrait prendre si elle décidait de s'y engouffrer.

Preuve que la rencontre devait se terminer, il la ponctua en lui offrant sa requête du début, lui brandissant la dague qu'elle avait réclamé plus tôt.
"Garde-la, c'était idiot. Ou vois ça comme un souvenir." Elle referme sa main sur la sienne, sur le pommeau de l'arme tendue; c'était une gaminerie, un écart, une excuse pour le retenir; cela avait marché, au final, mais le résultat faisait plus mal qu'escompté. Elle regarda leurs mains un instant puis rompit le contact, soulevant les yeux vers les siens. "Je pense qu'on se reverra vite...Si tu fais vraiment ce que je crois, si tu part en Croisade contre la Chantrie...Je serais de ton côté." Jamais, peu importe la somme, elle ne serait du côté de la Chantrie, sa haine contre elle était trop vivace. Et elle espérait aussi que jamais elle ne serait contre Gwenaël, que ce soit pour son bien ou pour tout autre chose. "Et sans coup fourrés cette fois, c'est une promesse; il faut bien que je grandisse un peu." Sa voix était sincère, pointée d'une légère tristesse mais d'un sourire en coin. Puis se mettant sur la pointe des pieds elle déposa un chaste mais tendre baiser sur sa joue avant de remettre sa capuche en place et de s'éloigner dans le nuage de poussière qu'un coup de vent souleva sur son passage. Ils se reverraient, elle en avait la certitude; peut-être plus tôt même qu'elle ne l'avait prévu, mais en attendant, elle ne pouvait rester là; contrairement à lui, elle n'avait pas sa place, pas encore, dans ce conflit brûlant et elle souhaitait éviter, tant que possible, se retrouver entre les mages et les chiens de la Chantrie. Aussi quitterait-elle la ville aussi vite qu'elle l'avait rejointe et par les même biais, chargée seulement d'un coeur plus lourd qu'à l'arrivée, sans que le poids de son âme ne se soit apaisé de la culpabilité qui l'habitait et l'alourdissait.




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