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Sam 26 Aoû - 16:26


twice a heartbreak 

Armand n'était pas revenu au Cercle depuis des mois; pas depuis qu'il y avait déposé Aria, le regret au ventre, le coeur brisé. Les choses avaient changées, la sécurité déjà. Les Templiers étaient partout. Il y en avait déjà beaucoup quand les Cercles avaient rouverts sous l'autorité de la Chantrie, mais depuis la fuite qui il y avait eut lieu peu de temps auparavant, c'était pire. Armand était bien placé pour connaitre les conséquences de cette échappée; de nouveaux apostats, des morts. Il avait été à la première place après tout, et en portait encore les quelques séquelles, rien de visible tant qu'il portait son armure cependant. Les Templiers le laissèrent passer sans réellement poser de question, ils le regardaient juste avec des yeux mauvais, la relation entre Templiers et Chercheurs n'ayant jamais été des plus bonnes. Il demanda à un jeune mage passant où il pouvait trouver la personne qu'il était venu voir, ce dernier, intimidé mais poli, le guida jusqu'à l'une des grandes bibliothèques du Cercle, avant de le laisser seul.

Elle était là, lui tournant le dos, probablement en train de lire ou d'écrire, pas à lui, elle ne lui avait jamais répondu. Il méritait ce silence, et pourtant, il lui faisait tellement mal;
"Aria ?" C'était pour attirer son attention, alors qu'il approchait, sans trop combler la distance entre eux. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, mais il ne voulait rien lui imposer, pas après ce qu'il avait fait. "Joyeux anniversaire" lâcha-t-il quand même, avec un sourire triste. Aujourd'hui, ils avaient 28 ans. Il aurait pu ne pas venir, être empêché, mais depuis leur naissance, il n'en avait manqué aucun, peu importe ce qu'il se passait. Lors de leurs 25 ans il était venu à Lydes malgré une blessure infectée l'ayant bloqué au lit. Il s'était d'ailleurs prit de nombreuses remontrances de la part de sa famille, surtout de son frère aîné. Il se souvenait bien de l'année dernière, au château familial, le dernier avec l'intégralité de la fratrie; l'union bienheureuse de cette journée s'était dissipée; la femme et la fille d'Alaric étaient mortes peu après, entraînant son frère dans une spirale de tristesse; il était désormais garde des ombres, bien loin de sa vie précédente. Et les Cercles étaient revenus, et Armand avait fait enfermer sa soeur. Pour son bien. Il avait milles et une raisons, mais elle lui semblaient toutes bancales, à la voir ainsi prisonnière. Elle lui manquait terriblement. "Je suis vraiment, vraiment désolé, et je comprendrais que tu ne veuilles pas me voir" et qu'elle ne l'excuse jamais, d'ailleurs, même si cela briserait son coeur plus qu'il ne l'était déjà.



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Lun 28 Aoû - 19:56


Twice a heartbreak
“... for you, there's nothing in this world I wouldn't do.”



Tant de choses avaient changé, et si vite. Un jour elle était entourée des siens, heureuse dans la maison familiale, bien qu'un peu contrariée de ne pas pouvoir décider de son destin, et le lendemain on l'emmenait pour l'enfermer dans un Cercle de Mages. Enfin, pas on. Son frère, son propre jumeau, qui passa en un instant de protecteur à bourreau.

Pensait-il vraiment qu'il faille l'empêcher de sortir ? La remiser dans un chenil comme un chien enragé ? Aria refusait de croire qu'Armand cautionne totalement ce qu'il a fait ou la situation qui l'a poussé à le faire. Mais ça ne changeait rien à la réalité. Elle était prisonnière, ni plus ni moins.

Elle n'avait pas oublié la date du jour, même si elle n'en avait parlé à personne au Cercle. Elle préférait détourner le regard et penser à autre chose plutôt que de s'imaginer en train de faire la fête avec ses frères. Elle ne pensait même pas aux cadeaux qu'elle n'aurait pas cette année, ou seulement donnés par l'intermédiaire d'un coursier, qui, aussi chaleureux soit-il, ne sera jamais qu'une déception. Elle était seule. Il fallait qu'elle se fasse à l'idée.

Penchée sur un poème, elle pestait contre les mots qui lui glissaient entre les doigts comme du sable fin. Elle sursauta presque en entendant son prénom, et surtout, en reconnaissant la voix qui le prononçait. Cette voix lui avait tellement manqué... Immobile, elle attendit la suite, comme une bête sur le qui vive. Si elle ne se retournait pas, il allait peut-être partir de lui-même, et elle pourrait oublier cette rencontre dont elle n'avait jamais voulu.

Mais... Elle entendit la déchirure d'Armand dans son intonation, elle savait qu'il était véritablement désolé. Il était sincère. Armand l'était toujours. Elle soupira, lutta contre les larmes qui cognaient derrière ses iris et se leva. Lentement, elle se tourna vers lui, le fixant d'un regard fier et blessé.

— Non. Je ne veux pas te voir. Je ne veux même pas te parler mais... Qu'importe ce que je veux, dans le fond. Ce qui compte, c'est ce dont j'ai besoin.

Elle se précipita alors dans les bras de son frère, le serrant contre elle comme si elle voulait le briser en mille morceaux, sentant des larmes venir lui couler sur les joues et dans son cou. Aria n'arrivait pas à savoir si la présence d'Armand était le pire ou le plus beau cadeau qu'on eut pu lui faire, mais ça n'avait finalement aucune importance.

— Espèce d'idiot... Joyeux anniversaire.

Un sourire fendit son doux visage toujours plein de larmes, qu'elle écarta pour voir son frère de plus près. Restait désormais à définir si elle pleurait de rage ou de joie. Sûrement un peu des deux.



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Dim 10 Sep - 21:52


twice a heartbreak 

Les mots d'Aria étaient des lames dans la blessure ouverte de son coeur; il savait combien il l'avait fait souffrir, il en souffrait également, mais sa douleur n'était rien comparée à celle que devait endurer sa soeur. Et pourtant, elle s'était jetée dans ses bras. Armand l'avait reçue, l'enlaçant immédiatement, une main dans son dos, une main contre l'arrière de sa tête. son parfum restait le même, c'est comme si rien n'avait changé; mais tout était différent, et c'était sa faute. Le contact, renvoyant ses vêtements contre sa peau, fit se réveiller la douleur de ses brulures, mais il sera les dents; le contact avec sa soeur était le meilleur des soins. Les larmes emplirent ses yeux, et coulèrent aussi. Un homme ne pleure pas ? Il n'en avait que faire; les émotions se devaient parfois d'être exprimée, surtout quand, comme lui, on devait les garder au pas, les oublier. Il avait frôlé la mort et si ce démon avait eut raison de lui, jamais il n'aurait pu revoir Aria. Il ne voulait pas partir fâché, et si jamais rien ne serait comme avant, il pouvait toujours essayer d'adoucir les choses.

Une fois qu'elle se fut éloignée, il l'observa à son tour, et doucement, posa une main sur sa joue, chassant les larmes de cette dernière; sur sa main il avait la cicatrice de l'attaque subie un peu plus tôt; sur le corps, tant d'autres. Ils étaient nés identiques, deux faces d'une même pièce, mais le temps et le destin leur donnait des différences notable; son corps se dégradait, il espérait que jamais cela n'arrive à celui d'Aria.
"Tu m'as manqué" dit-il en lui caressant la joue avant de  retirer les larmes de ses propres yeux de son autre main. Puis il brise le contact, et se tourne légèrement, renvoyant à l'anonymat une grimace de douleur de ce geste mal maîtrisé; Aria ne sera pas dupe, il ne veut pas pour autant l'inquiéter. De sa grande sacoche, il sort un livre et un petit sachet. "Je t'ai ramené des cadeaux; un ouvrage sur la magie martiale et tes pâtisseries préférées, fraîche de la boutique." Ca semblait si peu, au final, face à ce qu'il lui avait fait subir, mais il essayait, et essaierait encore. C'était si injuste; il aurait tout donné pour échanger leur place; le Créateur avait un drôle de sens de l'humour. "Je suis désolé...je te le dirais mille fois si cela pouvait changer quelque chose, mais ce n'est pas le cas...Je pourrais t'expliquer les raisons, mais tu les connais déjà..." Il passe une main à l'arrière de sa tête, dans ses cheveux, comme à chaque fois qu'il est prit au dépourvu; le mouvement lui fait mal, mais il est dur de se passer des réflexes. "Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?" sans la faire sortir du Cercle, il y avait bien quelque chose pour apaiser ce qu'il avait lui-même lancé.




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Mar 26 Sep - 22:52


Twice a heartbreak
“... for you, there's nothing in this world I wouldn't do.”



Armand souffrait. Il souffrait terriblement et elle était là à se morfondre, à pleurer sur son sort tandis qu'il risquait la mort à tout instant... En cet instant, Aria se détestait d'être si égoïste, assez pour l'avoir serré dans ses bras alors que le moindre contact devait réveiller son corps meurtri. Elle sécha ses larmes alors qu'il faisait de même, avouant qu'elle lui manquait. L'inverse était tout aussi vrai.

— Toi aussi...

Elle s'apprêtait à dire quelque chose mais il sortit de son sac des cadeaux pour elle. Un peu de lecture pour s'instruire, et des pâtisseries qui lui rappeleraient la maison. Prise au dépourvu, elle hésita à les accepter :

— Tu n'aurais pas dû... Je n'ai rien à t'offrir.

Elle ne put le laisser avec cela dans les mains pourtant, et inclina légèrement la tête en prenant le livre et le sachet. Ils n'allèrent pas bien loin, étant posés sur son bureau : Aria ne les oublierait pas, mais il y avait plus pressant. Armand était encore en train de s'excuser, et même si elle lui en voulait toujours un peu, elle en avait assez de le voir ressasser ce qu'il ne pouvait changer. C'était sa faute s'il culpabilisait autant, et elle voyait bien que ça le blessait plus qu'il ne le méritait. Elle devrait être plus indulgente avec lui, quitte à devoir se forcer un peu, au moins au début.

— Hmpf, lâcha-t-elle dans un soupir, je sais que je devrais lâcher prise, mais ces murs m'en empêchent. Je...

Elle savait que ce n'était pas la faute d'Armand si elle était là, ou s'il y avait emmenée lui-même, mais elle n'arrivait pas à contenir la rancœur qui la dévorait de l'intérieur. Le monde était injuste, et elle n'avait pas eu le choix d'être mage. Contrairement à Armand, qui aurait pu choisir de ne pas être Templier. Elle se garda bien de le lui dire, ne cherchant pas à l'accabler davantage mais... Elle le pensait sincèrement.

— La vérité, c'est que tu ne peux rien faire pour moi, Armand. Tu ne peux pas me sortir d'ici, pas plus que tu ne peux empêcher la pluie de tomber ou le soleil se lever. Tu pourrais cesser de risquer ta vie dans cette fuite en avant qui semble nous caractériser tous, les De Lydes, mais là aussi, je n'ai pas beaucoup d'espoir. Nous sommes trop têtus, pour notre propre bien.

La colère avait fait place à la résignation. Il y avait de grandes chances qu'elle pourrisse dans une Tour jusqu'à ses vieux jours, tandis qu'elle verrait sa famille se faire décimer par l'épée ou la plume. Elle ne doutait pas un seul instant que, de par leur rôle politique, Ariel et Aveline risquent autant leurs vies qu'Armand. Les De Lydes se désagrégeaient lentement, tombant un à un, et elle craignait de dépérir dans son isolement elle aussi.



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Mar 17 Oct - 11:46


twice a heartbreak 

Sourire triste, rancœur amère, profond chagrin. Voilà qui définissait l’ambiance entre les jumeaux de Lydes ; de la culpabilité d’une part, un pardon dur à offrir de l’autre, des dos tournés s’affrontant de regrets que l’on rendait plus fort à chaque instant qui passait. Il la regarda s’éloigner, profitant pour essayer de se redonner constance ; il avait l’impression que sa sœur était plus forte que lui. Ce n’était pas une impression, c’était une réalité ; jamais Armand n’aurait remit en cause la force d’Aria. Il avait tant à lui dire, sur ce qu’il allait faire, sur les dangers qu’il allait prendre, encore, mais le cœur n’y était pas. Pas aujourd’hui, pas pour leur anniversaire. « Te revoir et te tenir dans mes bras est un cadeau suffisant.»  avait-il  lâché avec un sourire quand elle s’était excusée de ne rien avoir pour lui. Il avait même un autre présents à venir, complotant avec Aloïs sur celui-ci. La présence de ce dernier auprès d’Aria le rassurait. Peut-être serait-il d’une certaine consolation si quelque chose arrivait. Mais non, ne pas y penser, ne pas en parler. Elle avait raison, les de Lydes étaient têtus. Dangereusement.

Il se rapprocha à nouveau d’elle, saisissant doucement sa main ; il ne voulait plus penser à leur douleur actuelle, à cette peine qu’ils partageaient, à ce destin qui, en un sens, leur avait été imposé.
« Si seulement mère n’avait pas voulu jouer la dévote face à sa sœur. Tu imagines, 4 ans, et déjà promis à la Chantrie. En un sens, heureusement que n’est pas devenue Sœur, imagine les scandales que tu causerais en permanence » il eut un petit rire avant de se pencher vers son oreille « Cela dit je t’aurais préférée à notre Divine actuelle » ; était-ce une plaisanterie entre deux cœurs proches ou une confidence qui resterait secrète ; les deux, probablement. Armand était aussi plus satisfait d’être devenu Chercheur bien assez tôt, quand il voyait les Templiers et la cruautés de certains, ou même l’effet du Lyrium sur les esprits…Il aurait peut-être préféré vivre de ses livres, sa sœur à ses côtés, tranquillement dans leur maison de campagne, près du lac Célestine, à lui lire ses brouillons, dans un calme loin de la folie de ce monde. Mais c’était un rêve, et il était trop passionné par ses missions pour tout abandonner. Pour le moment. « Tu te souviens, quand mère nous trainait à la Chantrie de Lydes voir…La Mère…Quel était son nom ? Regine ? Pour qu’elle fasse notre éducation. Et elle était si vieille, et s’endormait si vite que l’on s’enfuyait pour aller faire milles bêtises, sous les yeux seuls des statues d'Andrasté… » Souffler toutes les bougies, échanger les vêtements des sœurs, rajouter des moustaches sur un portrait de la Divine de l’époque ; des souvenirs d’une enfance complice qui paraissait bien loin mais réchauffaient un peu le cœur, d’une chaleur légèrement mélancolique, toutefois.


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Jeu 2 Nov - 22:17


Twice a heartbreak
“... for you, there's nothing in this world I wouldn't do.”



Malgré tout, malgré les nouveaux ordres de Faustine V, malgré sa magie et malgré le Cercle, Armand restait son frère. Aria l'aimait plus que tout, et elle pouvait le bouder, mais jamais bien longtemps. Il était bien trop attendrissant pour la laisser de marbre, d'autant plus qu'elle comprenait tout à fait ses actions. Et comment ne pas le serrer contre elle alors qu'il lui disait qu'une seule de ses étreintes était un cadeau ? Il était bien trop lyrique pour elle.

Ses divagations quant à ce qui aurait pu être et ce qui avait été lui éclairèrent le visage d'un sourire. Elle aimait tellement Armand pour tous ces moments où il laissait ses souvenirs ou son imagination vagabonder. Le son de sa voix devenait alors une douce mélodie qu'elle n'osait pas interrompre.

[Quelques mois plus tard]

Aria s'en voulait terriblement. Elle avait hurlé sur ce pauvre Aloïs alors qu'il n'était que le messager, et ne s'était pas retenue quand Armand avait enfin reparu devant elle. Que croyait-il donc faire à jouer ainsi les héros ? Ne savait-il pas qu'il y avait des gens qui comptaient sur lui ? Que sa vie n'était pas moins précieuse que celle des gens qu'il s'évertuait à vouloir sauver ? Aria avait encore explosé dans un mélange d'inquiétude, de colère et de frustration, trop aigrie par sa propre impuissance.

Et puis, comme toujours, elle s'était calmée. Elle avait passé ses nerfs sur sa magie martiale et ses travaux manuels, et sa colère s'était tassée, puisqu'elle n'avait que peu de raison d'être. Armand passait quand il pouvait, et elle était satisfaite. Elle n'avait pas beaucoup de nouvelles de Lydes depuis qu'elle avait décidé d'envoyer paître Anthelme; quand à Alois, elle s'était platement excusée mais restait gênée : Armand était une véritable bouffée d'air frais tant elle étouffait dans cette tour.

Ce soir-là, elle l'accueillit avec un grand sourire : elle avait une surprise pour lui. Elle n'avait pas oublié cet anniversaire où elle n'avait rien eu d'autre à lui offrir que ses bras. Cette fois, elle avait quelque chose qu'il pourrait emporter partout, s'il le souhaitait.

— Mon frère ! Entre donc !

Elle le prit dans ses bras avec un grand sourire et alla bien vite farfouiller dans ses affaires comme une gamine toute fière. Elle en tira un petit objet métallique qu'elle s'empressa de lui donner.

— C'est juste un bracelet mais...

Un bracelet en cotte de mailles, constitué de cinq rangées d'anneaux entrelacés, dans un métal argenté qui était sûrement un alliage d'argentite. Rien n'était trop beau pour son frère.



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Mar 7 Nov - 12:11


twice a heartbreak 

Les mots, les gestes, cela semblait lancer un arrangement, un pardon ; il y avait encore beaucoup à faire, mais c’était un début, et avec Aria dans ses bras, le meilleur des débuts pour Armand ; pourquoi avait-il autant attendu.

quelques mois plus tard

Les cris, les larmes, les livres (esquivés) balancés à la figure, il les avait mérités ; il aurait pu mourir,  et elle n’aurait rien plus faire, même pas visiter sa tombe si il avait succomber, car il l’avait faite enfermée ici. Mais il avait su se faire pardonner, il y avait des liens que rien ne pouvait briser.
Et puis maintenant qu’il était coincé à Lydes, il pouvait venir la voir bien plus souvent ; une fois par semaine au moins, un moyen de se faire pardonner, un petit peu. Il venait avec des offrandes à chaque fois ; mais cette fois c’était différent, il venait pour la nuit, une nuit entière en compagnie de sa sœur, à causer comme des ados qu’ils n’étaient plus.
Alors qu’il venait d’entrer dans la chambre d’Aria, il répondit à son embrassade en la serrant fort contre lui avant d’accepter son cadeau ; un bracelet en mailles.
« C’est de ta conception ? » il était au courant des occupations de sa sœur lui demanda-t-il en lui embrassant le front pour la remercier avant de l’enfiler.

Alors qu’il plongeait la main dans le sac qu’il avait apporté, un Templier pénétra dans la Chambre, sans même frapper et signala que l’heure des visites était terminé. Armand était en civil, sa nouvelle armure n’était pas arrivée, et il  portait des vêtements simples mais dignes de son rang quand il n’avait pas à être en mission, il sorti son insigne de Checheur, l’oeil brûlant de la Chantrie percé d’une épée, et prit son air et sa voix la plus sérieuse.
« Chercheur de la vérité en Mission. Dois-je vous rappeler votre rang ? Laissez nous jusqu’à demain midi, cette personne a des informations capitales à me donner. Et pas un mot à Félix Seneca ou personne d’autre, c’est un ordre. Maintenant dehors ou je vous fait transférer à la reconstruction du Cercle de Ferelden » job ingrat, templier blanc comme un drap, un tout jeune sans doute qui sorti sans demander son reste ; une fois qu’il fur sûr qu’il était assez loin, les jumeaux éclatèrent de rire « j'ai cru qu'il allait s'évanouir ! » dit-il en se tenant les côtes, car rire lui faisait encore mal, ainsi se calma-t-il assez vite.

Il entraina Aria par la main sur le lit et sorti tout ce qu’il avait dans son sac ; de nouveaux livres, sur la maille et la formation qu’elle suivait, et les nouveautés littéraires, mais aussi ses pâtisseries préférées ainsi que d’autres délicatesses pour tenir la nuit, deux bouteilles d’hydromel Martell (présent d’Aloïs précisa-t-il) et deux bouteilles d’un très bon vin produit par un autre de leur vassal. De quoi occuper la nuit, en plus des discussions.
« Alors, des ragots ? Comment avance ta formation en magie martiale ?Oh ! au passage, la Mabari de Fae a eu ses chiots à Lydes, tu devrais voir la tête de Grand-Maman… Ariel a fini par succomber devant leur bouille ; il y en a 8, je t’amènerais le tien la prochaine fois, quand il sera sevré » Il savait que Félix n’allait pas apprécier, mais tant pis. Il avait aussi noté l’absence de Caïn, qui confirmait ses doutes, mais son enquête attendrait, là il était avec la moitié de son âme, surtout qu’il devrait à un moment lui dire qu’il comptait aller combattre les engeances avec Alaric…Mais après une ou deux bouteilles.


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Mar 14 Nov - 19:21


Twice a heartbreak
“... for you, there's nothing in this world I wouldn't do.”



Elle hocha lentement la tête : oui c'était bien de sa conception, même si ce n'était rien d'autre qu'une bande de cotte de mailles, plus fine et plus légère que la véritable, et adaptée pour être un bracelet. Rien de bien complexe ou d'exceptionnel, selon elle. Cependant, voir Armand l'enfiler sans attendre la réjouit, signe que son modeste cadeau lui avait fait plaisir.

Aria était heureuse qu'il soit là et surtout, qu'ils se soient réconciliés. Les choses étaient compliquées parfois, mais elle avait bien conscience d'avoir un caractère un peu trop difficile : Armand n'avait pas à s'en vouloir. Elle allait dire quelque chose quand ils furent interrompus par un Templier du Cercle. Un des pas futés, puisque quand le Chercheur qu'était son jumeau le prit de haut (il n'était pas du tout crédible aux oreilles d'Aria mais bon, elle le connait depuis, hé bien... toujours), il s'enfuit la queue entre les jambes comme un malheureux.

Quand ce dernier quitta la pièce tout penaud, les jumeaux s'esclaffèrent comme les gamins qu'ils étaient restés. Aria en eut même un fou rire, se lâchant en présence d'Armand. Sa présence au Cercle était une véritable bouffée d'air frais, un changement agréable dans son quotidien désespérément morne. Elle se laissa entraîner vers le lit et s'extasia devant les présents d'Armand.

— Oooh des pâtisseries ! Il y a une mage fereldienne ici qui fait super bien la cuisine, tu verrais ça... Heureusement que je m'entraîne, sinon je grossirais tellement que tu ne me reconnaîtrais même plus !

Elle croqua sans attendre dans une pâtisserie, et jeta un œil aux livres : il y en avait un sur la magie martiale et ça, c'était chouette. Aria en avait assez de se sentir inutile, et la magie martiale lui permettait non seulement de se bouger et d'avoir des objectifs, mais aussi de se dire qu'elle pourrait être utile en sortant du Cercle. Si un jour on la laissait sortir, bien sûr.

L'annonce qu'il y avait, à Lydes, un mabari chiot qui attendait qu'elle l'adopte lui donna un immense sourire. La plupart des Orlésiens fronçaient le nez quand on parlait de chiens, traitant les nobles féreldiens de 'princes-cabots', mais en vivant dans le Cercle, Aria avait revu certains de ses préjugés. Un Mabari était un animal aussi noble qu'un cheval, et Aria n'aurait jamais pensé être aussi enthousiaste à l'idée d'en avoir un. Maintenant, elle ne tenait plus en place.

— C'est génial ! J'ai vraiment hâte ! Oh tu pourrais m'en ramener un mâle s'il-te-plaît, j'ai déjà une idée de nom là... Aloïs va sûrement m'en vouloir mais... Anibal, c'est pas mal comme nom pour un chien, non ?

Elle éclata de rire en se souvenant du frère d'Aloïs, et le perdit un peu en se remémorant le Templier lui-même. Plus sérieuse, plus sombre même, elle détourna le regard :

— Je devrais envoyer une lettre à ce pauvre Aloïs. Je l'ai un peu secoué quand même la dernière fois. Et c'est ta faute ! À vouloir toujours te comporter en héros, hein ! Et Anthelme, comment va-t-il ? J'ai l'impression que je me suis mis toute la famille à dos...

Boudeuse mais surtout inquiète, Aria croqua dans sa pâtisserie, réfléchissant à ce qu'elle pourrait écrire d'intelligent à son frère et à Aloïs, histoire de se faire pardonner de son caractère exécrable.


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Lun 27 Nov - 8:48


twice a heartbreak 

Armand écouta Aria parler avec délice, jusqu'à qu'une certaine information lui parvienne sur la vie qu'Aria menait ici "Tu veux dire qu'il existe une Fereldienne est capable de cuisiner ? Sorcellerie !" petite pique sur le pays voisin, un humour que tout les orlésiens, si ce n'est Thedas avait concernant la cuisine de Ferelden, assez peu réputée, même parmi ses habitants, à ce qu'il sache. "Comment avance ton entrainement ? On a toute la nuit, tu veux croiser le fer avec moi plus tard ? " quand plus de personnes seraient couchées, notamment cette plaie de Félix Seneca, mais techniquement Armand était son superieur, surtout maintenant que la nouvelle Seigneur-Chercheur l'avait nommé bras-droit de l'Ordre. Une promotion qu'il annonça d'ailleurs à sa soeur, dans la foulée de la pensée. Il pensait beaucoup de bien de Marian Howe, tout comme de celui qu'elle remplaçait.

Forcément l'annonce des chiots fut adorée et l'idée proposée par Aria lui tira un long rire, encourager par la bouteille qu'il ouvrait, une Martell, et le souvenir de leur petit jeu avec Anibal à une époque qui dépassait déjà la décennie (le temps passait trop vite. )
"Anibal sera parfait ahah, j'avais justement demandé à qu'on te garde un mâle. " Comment pouvait-il savoir ? Et bien elle était sa jumelle après tout, il la connaissait assez pour ça. "J'ai prit une petite femelle, Aléthia, vérité en ancien Cirien." Oui, cet obsédé d'histoire était allé chercher dans l'ancienne langue des ancêtres des Orlésiens pour nommer sa chienne.

Elle évoqua Aloïs et Armand hocha la tête
"oui, tu devrais lui écrire, le pauvre a encore du mal à digérer votre dispute, en plus je lui avait envoyé mon Testament avant de partir en mission, imagine ! Aloïs Martell, maltraité par les de Lydes...sauf un j'espère" rajouta-t-il en se resservant en l'hydromel de la fameuse maison avec un sourire. "Sinon, pour Anthelme il est encore en vie, je pense que tu devrais lui écrire, tenter de faire la paix, pour pas grand chose au final, vous vous ressemblez sur tant de points." Il eut un sourire mais lui aussi s'inquiétait pour sa famille. "Sinon la lettre d'Aveline est-elle déjà parvenue ? Elle parle de potentiel fiançailles, manifestement son prétendant n'a pas encore osé faire la demande, mais elle a l'air de penser que ça ne saurait tarder. En espérant qu'il survive plus que les précédents" la malédiction des épouses et époux de Lydes était connue et la famille elle-même en jouait un peu, même si ça tirait sur ce qui faisait mal.

"Alaric est à Lydes, la majorité des gardes semblent remonter depuis le désert, l'Enclin est proche, promets-moi de faire attention à toi, ok ?" lui demanda-t-il en lui prenant la main. "Ah et...Si il se déverse sur Orlaïs j'irais défendre notre patrie. Oui je sais, je suis stupide et suicidaire, mais on en a parlé avec Aloïs et Fae et..." il s'arrêta dans sa phrase, rougissant, c'était la seconde fois qu'il donnait le nom de Fae à Aria sans réellement expliquer qui elle était; oh elle allait adorer. "Fae, la prorpiétaire des Mabaris, elle est coincée à Lydes à cause des engeances et...C'est une amie qui m'est très chère." Le rose qu'il y avait sur ses joues trahissait tout "Je crois que j'en suis tombé amoureux, mais père n'approuverait jamais, elle a beau être noble, c'est une Fereldienne...et demi-elfe qui plus est ! Grand-Mère la regarde méchamment dès qu'elles sont dans la même pièce, alors imagine le scandale." Il se laissa tomber sur le lit, les yeux vers le plafond, attrapant la main de sa soeur; "tu te souviens de l'époque où on s'amusait à mélanger les chaussures de mère juste avant un Bal ? Elle était toujours furieuse mais elle ne nous a jamais attrapée; l'enfance était si facile, si seulement y retourner était possible."



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Sam 16 Déc - 17:51


Twice a heartbreak
“... for you, there's nothing in this world I wouldn't do.”



Et ouais, il existait des Féreldiennes capables de faire autre chose que de l'ours à la bière, c'était presque un miracle ! Aria rit de bon cœur à la plaisanterie de son frère, et hocha vivement la tête :

— Incroyable, n'est-ce pas !? Après, tu me diras, elle n'est pas mage pour rien !

Et en parlant de ça, Armand la questionna sur son entraînement : Aria ne savait pas vraiment si elle avait bien avancé ou non, et elle n'avait pas l'habitude d'affronter d'ennemis réels. Elle estimait qu'au niveau des gardes et des stances, elle ne devait être pas trop mal, mais elle n'avait aucune idée de ce qu'elle vaudrait en combat réel. La question de son jumeau la prit donc au dépourvu, et elle haussa simplement les épaules.

— Si tu n'es pas trop fatigué et que tu n'as pas peur de me voir totalement ridicule...

Pour le reste, Armand la connaissait bien. Il avait fait en sorte qu'on lui garde un mabari mâle, tandis que lui avait choisi une femelle. Le nom qu'il lui avait donné était du Armand tout craché aussi : il partait dans des choses tellement poétiques, alors qu'Aria se contenterait de lui donner le nom d'un homme qu'elle avait aimé... et aimé taquiner.

— J'avoue que si tu m'avais gardé une femelle, je l'aurais quand même appelé Anibal !

Voilà en quoi ils étaient différents : deux façons de taquiner totalement différentes ! Cela dit, Armand avait l'avantage de ne pas être aussi têtu et emporté qu'Aria : cette dernière demanda des nouvelles d'Aloïs et Anthelme, qu'elle a violemment envoyé valser il y quelques semaines de cela.

Elle ne dit rien en écoutant Armand, hochant simplement la tête pour lui signifier qu'elle avait du courrier à rédiger. Elle était penaude : elle savait que c'était sa faute si elle s'était isolée d'Anthelme et qu'elle avait blessé Aloïs. C'est juste que... Sur le moment... Ça l'avait saoulé.

Enfin, elle verrait quand elle serait seule face à son parchemin : elle allait profiter d'être avec Armand, pour une fois que ça se produisait ! Ce dernier enchaîna en parlant d'Aveline, ce qui arrangeait un peu l'ambiance qui s'était légèrement dégradée à l'évocation des caprices d'Aria. Cette dernière ne cacha pas son étonnement en apprenant qu'Aveline, leur sœur, allait ENCORE se marier.

— Sérieusement ? Je ne sais pas comment elle fait... Tout le monde se marie ou quoi ?

Ouais bon, pas Alaric, le pauvre. Aria hocha la tête : bien sûr qu'elle prendrait soin d'elle, elle ne s'appelait pas Armand de Lydes, elle ! La preuve en était qu'il allait repartir au front dès qu'il en aurait l'occasion, à croire qu'être à moitié mort lui manquait ! Aria prit une moue renfognée, avant de comprendre où Armand voulait en venir avec cette Fae...

— AH ! Toi aussi ! Si seulement je pouvais moi aussi te parler de mes conquêtes amoureuses mais le fait est qu'ici, le choix est quasi-nul.

Honnêtement, on s'en foutait de l'avis de Grand-Mère, même si on l'aimait bien. Elle avait fait son temps, et si Armand voulait donner son cœur à une féreldienne semi-elfe, bah... Qu'il le fasse. Après tout, ce n'était pas étonnant venant de lui.

— N'empêche, une féreldienne... La seule chose plus surprenante que tu aurais pu nous faire, c'est de nous ramener un elfe antivan à la maison, je pense. Elle rit. L'important est que tu sois heureux.

Elle s'allongea en même temps que lui sur le lit et se laissa attraper la main pour voguer sur leurs souvenirs d'enfance.

— Hélas, c'est impossible. Et puis bon, quand on était enfant, on ne pouvait pas faire tout ce qu'on voulait non plus... Et j'étais fiancée, donc pas top. Enfin j'avoue, faire tourner Père en bourrique en accusant Anthelme...

Ouais, c'était drôle. Ça l'était toujours un peu d'ailleurs.


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