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Ven 17 Nov - 19:48


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Le soleil brille à travers la forêt, les sifflements des oiseaux seulement dérangés par des rires, d'enfants, d'adultes. Seuls les arbres semblent être témoins, touchés en leur chair par des mains à qui la nature parle, touchés en leur âme par ce qu'ils sont réellement. Les Tombes d'Emeraude resplendissent, la lumière perçant les feuilles dessinant sur le sol vert des étoiles en pleine journée.
Les rires enfantin se rapprochent, et arrivant au pied d'un arbre, un petit être s'arrête; il, enfin elle, semble pensives et fait le tour du tronc, le touchant de la main. Ses cheveux noirs sont vite fait attachés en ce qui ressemble à un chignon, mais ils débordent de partout, des feuilles et des branches sont coincés dedans, le jeu dur depuis un moment. L'enfant doit avoir dans les six ou sept ans. Elle reste pensive un instant puis se baisse pour toucher une empreinte sur le sol, on l'a bien élevée, après tout. Ses yeux d'un bleu intense se soulèvent vers le haut de l'arbre et elle sautille sur place
"trouvé ! je t'ai trouvé Baba !" petit surnom affectif pour le père qu'elle rejoint sans trop de soucis; elle escalade depuis qu'elle sait marcher, c'est une famille qui aime bien les hauteurs, après tout. Et puis l'arbre n'est pas très haut. Aussitôt en haut, elle va se lover dans les bras de l'elfe qui s'y trouve, frottant son nez contre l'encolure de son cou.

Puis arrivent en bas une autre elfe, on ne peut douter qu'elle est la mère de l'enfant, comme pour celui, qu'elle a dans les bras, à peine âgé de quelques mois, mais dont la touffe noire et les yeux clairs ne peuvent laisser de doute
"mamae j'ai trouvé babae en premier, j'ai gagné !" s'exclame la petite elfe, comme si le défit avait été de taille, mais la fierté et la joie ne font que ressortir d'elle. C'est la seule chose qui va briser le calme serein de la forêt. "Bravo Idrilla, mais je pense pas que Fenvrir soit assez âgé pour faire cette compétition, da'len. " Puis la mère plongeant ses yeux dans ceux du père lui lance un sourire qui veut tout dire; il y a dans un simple échange de regard tant d'amour que ça parait presque irréaliste, si il n'était pas réel. "Vhenan tu m'aide ?" dit-elle en tendant le poupon à son père tandis qu'elle prend finalement elle aussi place sur l'arbre, pile assez grand pour une famille comme la leur; il n'y a pas de vallaslin sur leurs visages, mais leurs vêtements ne laissent aucun doute, il s'agit là d'une famille de dalatiens. Les lèvres de la mère elfe viennent se poser sur celles de son époux avant de frotter son nez contre le sien; vieille habitude, jamais perdue. La petite Idrilla feint une grimace ce qui fait rire l'adulte "allons donc, n'est-ce pas toi qui adore quand on te raconte comment ton père m'a déclaré son amour" la gamine hésite, puis supplique "mama, baba, racontez-moi encore !" l'elfe a un sourire et plonge son regard dans celui de son conjoint "Fensas, vhenan, je te laisse commencer, c'est toi, après tout qui est venu à moi" lâche-elle avant de reprendre le petit qui commence à couiner pour lui donner le sein.


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Ailleurs, si loin ailleurs, dans la réalité, dans les dortoirs un peu humide de Fort Bastel, Fenara est assise en tailleur sur son lit, concentrée; elle rêve. Il a oublié pour la première fois depuis des mois de prendre ses herbes et elle l'a aussitôt sû et s'est immédiatement connectée pour créer l'illusion parfaite; elle voulait lui montrer ce qu'il avait manqué en partant, mais pas que, ce qu'il manquait maintenant, les conséquences de ses actes, mais pas tout de suite, pour le moment elle se concentrait sur le réalisme d'une vie idéale, à deux, enfin, quatre, afin qu'il ne se rende pas compte qu'elle tenait les rênes. Elle aurait sa vengeance, mais pour le moment elle profitait de cette image de bonheur pur qui lui pinçait un peu le coeur; car cela ne serait au fond jamais réel, mais trop concentrée, elle ne sent pas la larme qui coule lentement sur sa joue.



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Dim 19 Nov - 12:06


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L'illusion est parfaite, le rêve tendre et doux ; Sarren est de nouveau Fensas, dans une réalité alternative, et éternel amoureux des hauteurs il séjourne derrière l'écorce d'un arbre, quelques branches plus haut, un sourire heureux installé sur son faciès. Malicieux même, surtout quand les rires enfantins sont plus intenses, que la présence est juste sous ses pieds. Elle le remarque puis monte jusqu'à lui sans trop de difficultés, tandis qu'il la réceptionne dans ses bras à l'arrivée, cette petite elfe qui est de sa chair et de son sang. « Bravo, tu te débrouilles très bien ma puce. » Puis sans tarder arrive la mère, l'elfe de son cœur, ainsi que leur dernier enfant lové dans les bras de cette dernière. La vision est parfaite, le berce, son sourire lui monte jusqu'aux oreilles tant il est comblé et tant ses angoisses sont éloignées. C'est étrange mais il ne se pose pas de questions, ne souhaite pas se réveiller. Idrilla sort des bras de Fensas qui se penche afin d'aider Fenara à grimper avec le poupon qu'il récupère tendrement, suffisamment agile pour ne pas perdre l'équilibre dans son geste ; l'expérience est là et ça se sent. Enfin tous sont réunis au sommet de l'arbre, famille complète, satisfaite, ça paraît tellement beau. Le frottement de nez, le regard éperdument amoureux, l'histoire de leur rencontre à raconter une énième fois ; et pourtant c'est toujours un plaisir pour lui. « Bien sûr ma vhenan. » Un baiser est délicatement déposé contre le front de son aimée.

Fensas plonge ensuite ses pupilles dans celles de sa fille Idrilla. « Ta mère et moi, nous nous sommes retrouvés sous un arbre, celui-ci, là où tout a commencé, alors que je l'avais suivie. J'y pensais depuis plusieurs jours déjà alors j'ai franchi le pas en lui avouant tout ce que je ressentais. Nous étions seuls et j'ai senti ce jour là que c'était le meilleur choix de toute ma vie. J'ai ensuite délicatement pris ses joues avec mes mains... » Alors qu'il raconte encore, il illustre la scène une nouvelle fois, ses paumes glissent sur les joues de Fenara et c'est maintenant elle qu'il regarde intensément. « Et je l'ai embrassée. » Et il l'embrasse. Forcément la scène est toujours plus fantaisiste une fois racontée, pour les oreilles des enfants, elle paraît magique. Tellement belle. Les doigts de Fensas caressent les cheveux de celle de son cœur, mais il n'oublie pas ses progénitures, qui sont maintenant tout autant une part de lui. « Tu te souviens ce que tu m'as dis ce jour là, vhenan ? » Alors qu'il pose la question, il ramène Idrilla qui se love contre lui puis lance un sourire tendre à son fils Fenvrir, probablement rassasié après avoir eu le sein.

Cette ambiance est si familière, il ne se doute de rien, alors qu'il devrait mais il veut y croire. Dans la réalité, plus sombre et plus cruelle, Sarren a fait preuve d'une grande négligence en oubliant de prendre ses herbes cette nuit là. Les circonstances ne lui ont pas réellement permis mais cela ne change rien au résultat. Mais pour le moment, le rêve le berce vraiment, c'est tangible, c'est harmonieux. Depuis longtemps même plongé dans l'inconscient il se sent à nouveau en paix avec lui-même.


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Dim 19 Nov - 12:50


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L’illusion était parfaite ; Fenara pouvait ressentir le bonheur, si simple, qui passait par le cœur de Fensas, enfin, de Sarren. Elle se sentirait presque coupable si son propre cœur n’était pas en train de saigner en son sein. Il y croit, elle est dans son rêve certes mais elle a le contrôle, et ça fait trop longtemps qu’il prend les herbes pour essayer de résister. Et puis surtout, elle ne laissera pas partir plus facilement ; jusqu’au réveil, qu’elle ne compte pas faire arriver avant qu’il souffre comme elle avait souffert, comme elle souffrait encore.

L’image idyllique allait prendre fin, et il lui avait tendu la porte parfaite ; il se souvenait parfaitement de ce premier moment entre eux, où une amitié vieille de toujours s’était changée en amour qui aurait dû, pu, rester éternel. Il avait bonne mémoire, ou en tout cas dans le monde des rêves, mais elle ne se laisserait pas déstabiliser par cela. Alors que le regard de l’enfant et de l’époux se posent sur elle, attendant une réponse sur ce qu’elle a dit, Fenara lâche un sourire et des mots qui n’étaient pas les siens.
« Emma sa'lath. » Ce n’est pas ce qu’elle avait répondu, mais c’était les derniers mots qu’il lui avait dit, avant de fuir, comme ce qui venait de sortir de sa bouche ne comptait pas. Première craqure dans le rêve ; un bourdonnement, une lumière rouge vive, le feu qui apparait partout, fait tout disparaitre dans une vague qui se rapproche. « C’est ce qu’on aurait pu avoir. Ce qu’on n’aura jamais, à cause de toi. » La voix de Fenara est sèche, pleine de reproches, et les flammes les prennent, on peut lire sur le visage paniquée de la petite Idrilla, qui n’existera jamais, un 'papa' qui meurt sur ses lèvres alors qu’elle disparaît en cendres, tout comme le poupon, tout comme l’arbre. La chaleur meurt, le rêve change.

Ils sont à Fort Bastel un instant, les souvenirs extirpés montrent celui qui est désormais Sarren coucher avec Aguilar ; l’instant d’après, quelque chose de bien plus récent ; Sarren et Shane.
« Gwaren hein ? Ca facilitera les choses. » c’est la voix d’une personne qui craque. Ils se retrouvent sur une plage, et Fensas sait parfaitement la quelle. « Emma sa’lath, tu me l’a aussi dit cette nuit-là ; et à eux ? Ceux que tu baises sans sentiments ? Tu leur dit aussi ? » Jalousie, colère, fureur ; elle rajoute la courte nuit qu’ils ont passés à Fort Bastel, quand elle l’avait retrouvé juste pour une nuit. « Ça aussi, c’était juste pour un instant ? Je n’étais qu’un instant pour toi, c’est ça ? » Reproches qu’elle sait faux mais qu’elle ne peut s’empêcher de balancer. Retour sur son départ, le premier, le vrai ; le clan était arrivé assez vite, Fenara avait été approchée par Josifen et son père ; ils avaient compris, les cris de la dispute, la situation était claire ; mais alors qu’on préparait à lancer des chasseurs à sa suite, la jeune elfe avait balancé une vague de magie, comme incontrôlée, comme lancée par douleur. Elle lui avait fait gagner du temps ; la conséquence pour les traitres était la mort, et s’il devait être tué, ça serait de sa main à elle.

Elle déversa tout ce qu’elle avait vécu en lui, l’union, l’horreur, les cauchemars, ce qu’elle avait fait à Aguilar, leur rapprochement final. Tout ça terminé, ils se retrouvèrent sur la plage encore, rien autour d’eux, l’odeur du sel de l’océan, le sable qui tournoyait autour des jambes d’une Fenara furieuse. Il pouvait se battre, il pouvait utiliser sa magie, c’était l’immateriel après tout ; lui ne risquait qu’un réveil en cas de mort, elle, si vaincue, serait alors apaisée. Peut-être était-ce pour le meilleur, même si elle n’attaquerait pas la première, malgré le fait qu’elle soit vêtue de sa tenue d’Archiviste, son bâton à la main. Et lui dans sa tenue, bâton à ses pieds.
« Je savais que tu finirais par oublier ; c’est dommage que ce soit pour le cul d’un shem. Ridicule. Humiliant, m’as-tu jamais vraiment aimée, pour finir ainsi ? » Ses mots étaient durs, mais elle ne voulait pas se laisser submerger par la colère, elle pouvait sentir que les esprits étaient attirés par ce rêve. Elle jouait à un jeu dangereux, une vengeance cruelle, mais peu importe les risques, elle en avait besoin, de le revoir. Juste ça, et malgré tout ce qu’elle pouvait dire et faire ; au moins le revoyait-elle, l’espace d’un instant. Elle s’était jurée de le retrouver ; c’était une première étape.



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Dim 19 Nov - 19:22


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C'est bien plus qu'un rêve, au fond, c'est l'illusion d'une vie idéale, une vie qui aurait pu être sienne avec l'être aimée à ses côtés. Le cœur est réchauffé, apaisé, mais la réponse à sa question le perturbe aussitôt ; ce n'est pas ça. Ce sont ses propres paroles, quand il est parti, quand il a déserté... Fensas est rapidement ramené à la réalité, même toujours prisonnier du rêve, il comprend que c'est Fenara qui se trouve être aux commandes et tout autour de lui s’effondre. Craque. S'enflamme. « Non, non... Non. » Face à ses erreurs, sa faute, il est désemparé, retombe de haut. Une chute difficile et Idrilla qui disparaît en cendres, alors qu'il tend son bras en sa direction ; trop tard. C'est au tour du poupon, il n'a pas le temps de le saisir qu'il subit le même sort sous ses yeux, et une larme coule. Le paysage s'étiole sous ses pieds, tout autour de lui, son cœur palpite quand il reconnaît Fort Bastel. Pire encore, l'écart en compagnie de Aguilar puis de cette nuit, Shane, presque paniqué. Elle sait où il est maintenant. Et elle sait déjà ses autres méfaits, trahison du corps, pas du cœur, mais pourtant si semblable. « Je n'ai pas de sentiments pour eux. Je n'en ai jamais eu. » Les accusations fusent encore, il se sent mal, très mal, mais de sa bouche résonne de la sincérité. « Je ne t'ai jamais menti sur ce que je ressentais ! Jamais ! Je... » Sauf qu'il n'a pas le temps d'en dire plus, cette fois, c'est un retour sur cette fameuse nuit. Le passage qu'il a manqué, après son départ, qui le laisse sans voix et qui le ramène dans un état d'esprit proche de celui qu'il avait ce soir là. Même pire encore. Ce n'est pas comme s'il pouvait fuir une nouvelle fois, il est prisonnier du rêve, prisonnier de Fenara. Elle se venge et... Il le mérite, il ne peut pas dire le contraire. Honteux, la culpabilité qui lui pend au nez, accapare tout son être, Sarren baisse la tête.

Puis il déchante plus, plongé dans l'horreur et les cauchemars, avec l'impression que son âme risque d'être brisée en deux tellement elle est malmenée. Son cœur aussi, encaisse difficilement le choc, même une fois de retour sur la plage. Cette plage, qu'il connaît très bien, tombé à genoux sur le sable tiède. Les mains dans les grains et la tête qu'il peine à redresser vers l'elfe abandonnée qui se venge. Qui le brise, comme lui l'a brisé, n'est-ce pas un juste retour des choses ? « Je t'ai aimé, je t'aime encore, mais je ne te mérite pas. » Le ton défaillant, sale posture, il se remet sur ses pieds, avec son bâton à proximité. Il pourrait, mais il ne veut pas. « Rien de ce que je pourrais faire ou dire n'apaisera ta douleur, même si je regrette, même si je m'en veux, j'ai été lâche. Je le suis toujours. » Il ignore l'arme, s'intéresse plutôt à la dague à moitié ensevelie sous le sable et qu'il attrape, puis il s'approche de Fenara. « Fais ce que tu dois faire. » Ce n'est qu'un rêve, ce ne sera jamais réel, mais il incite l'elfe à prendre en main l'arme avec le bout en sa direction. Il force dessus pour la guider, c'est son propre cœur qui est pointé et le faciès de Sarren est ravagé par le désespoir. « Finis-en avec moi. Fais le ! C'est ta mission non ?! » Puis il éclate, tremble de tout son corps, avec encore toutes ces visions en tête. « J'ai peur. » Il s'accroche péniblement à elle, écorché vif, désemparé, se livre et accepte son sort, ne tente même pas de se défendre. Mais sa fierté est mise de côté, sa confession réelle, la crainte et les angoisses sont revenues au galop. Finalement elles explosent sous la forme de pics de glace qui sortent sans prévenir du sable, qui l'entourent de toute part mais épargnent la zone où est Fenara.


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Dim 26 Nov - 22:20


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"Pas de sentiments  ? Alors pourquoi ? Pourquoi eux ? Je croyais qu'on avait quelque chose de spécial !" Le fait qu'il couche à droite à gauche, et sans même y donner du coeur est pire peut-être. Surtout qu'elle entend la vérité dans sa voix; il l'aimait vraiment, avec la même sincérité qu'elle l'aimait. La douleur vient étreindre son coeur plus que la colère, mais cette dernière est plus puissance "Si tu étais sincère, pourquoi es-tu parti ?! Tu avais promis que tu ne me quitterait pas" le soir même en plus. Le retour sur la plage est violent, il fini à terre, terrassé par la douleur alors qu'elle est dans un tourbillon de sentiments. Il l'aime encore, c'est un coup de poignard dans un coeur déjà entaillé; le mérite n'a rien à voir là-dedans, l'amour ne s'arrête pas à ça, et ils avaient plus, que ça. Il regrette; oui, c'est une douleur qui ne s'apaisera même pas avec le temps; ou en tout cas pas à distance, pas par rêve, pas par vengeance, en tête à tête; mais leurs rôles respectifs les en empêche. Il se rapproche, dague à la main. Il veut qu'elle le tue, qu'elle se venge vraiment, qu'elle plante son coeur comme lui avait volé le sien; mais ça le réveillerait, et elle a encore tant de chose à dire, à guetter toutes les nuits depuis des mois si il n'a pas oublié les herbes, et pas seulement pour le retrouver. Alors ses mains se posent sur les siennes, pas dans une idylle, même si ils rêvent encore, tout contre l'arme.

Elle retourne alors la dague qu'il porte contre son coeur, pour se réveiller contre elle-même
. "Je préfère perdre tout sentiment que continuer à souffrir comme tu me fais souffrir"; la main tremble, elle hésite, elle a un devoir à accomplir "si tu savais le nombre de fois où j'ai voulu, ou j'aurais pu...rester là, mourir là, me laisser posséder, disparaître." Elle s'avance un peu, elle a changé sa tenue en robe blanche, immaculée, comme le fantôme d'un temps passé. La lame pénètre le tissu et légèrement la peau, un peu de sang perle, tachant de blanc la robe et le sable, avant d'y être rejoint par la dague; elle ne peut pas, il ne peut pas, ils ne peuvent pas. Elle le prend dans ses bras, entoure son cou, se colle tout contre lui, elle sent la chaleur de son corps même si ils ne sont pas réellement là, même si des kilomètres les séparent. "Je t'aime encore si fort... Emma sa’lath vhenan. Tu me manques..." les mots sont sincères et ses lèvres viennent frôler les siennes alors que leurs fronts se touchent. Mais les souvenirs et la colère reviennent, resurgissent et surtout elle sent quelque chose approcher; l'instant d'après elle est dans une autre tenue, celle qu'il a fait concevoir pour les elfes par la garde, celle à laquelle elle a apporté quelques modification et elle a son bâton en main. Et le regard qu'elle lui jette veut tout dire avant de tourner la tête.

Apparait sur la plage un nouvel elfe; les cheveux poivres et sel très longs, attachés en une queue de cheval alors que les côtés de son crane son rasés, laissant apparaître les oreilles; il a l'air aussi sage qu'ancien et porte une tenue d'Archiviste
. "Josifen, maître" dit Fenara en s'inclinant légèrement, et en se mordant la lèvre; elle devait se douter qu'il allait finir par les sentir. "Fenara, da'len, je vois que tu as réussis ton objectif." Ses yeux d'un gris clair s'enfoncent dans ceux de Sarren. "Fensas, da'len, ça fait plaisir de te voir en bonne santé, dommage que ce soit dans une telle situation. Tu étais comme un fils, un frère, un amant pour nous tous, tu sais ?" Il ferme le poing et l'elfe est soudainement prit dans un arbre. Josifen est une personne pacifiste, sauf pour les traîtres, et il compte arracher tout ce qu'il sait à Sarren, ça Fenara le sait. Et ça sera dans la douleur. Alors elle plonge une dernière fois les yeux dans ceux de Fensas et murmure "réveille-toi"; il disparait du rêve; elle pensait qu'elle s'éveillerait aussi mais elle sent qu'on la force à rester. Josifen a comprit. "Jusque là tu as fait du très bon travail, da'len; pourquoi tout gâcher maintenant ?" demande-t-il en se rapprochant d'elle et en posant une main sur sa joue; elle se laisse aller au contact; il est un père pour elle, malgré tout. "Tu l'aime encore. Ah, mais tu sais qu'en jouant à cela vous allez droit sur le  dinan'shiral ?" Elle hoche la tête, une larme lui échappe. "Je sais qu'il est à Gwaren, j'ai envoyé Fenrion le chercher." Fenara se gela presque sur place, Fenrion était leur meilleur traqueur, celui dédié aux traîtres et il n'avait jamais échoué. "Non...Laisse mi encore une chance je t'en prie....je dois aller à Gwaren...Pour la garde. Les actes, les promesses de combat, ils faut rappeler leur existence, et comme il y a les clans Dalatiens sur le chemin, on me laissera faire". Josifen hoche la tête, sans offrir de signification à ce geste. Il a un sourire puis disparaît sans rien dire.


Elle se réveille en sueur, le visage mouillé de larmes qu'elle essuie dans les draps avant de se lever, elle ne veut pas se rendormir, elle ne peut pas. Sortant en silence de sa chambre et se dirige vers celle d'Aguilar; elle va le voir, quand elle fait des cauchemars, mais il n'y a rien, il doit être avec Law, alors elle sort dans la cour, il pleut, peu importe; il y a cet arbre, très ancien dans un coin tranquille; elle y monte et regarde la pluie tomber; elle sera trempée, malade peut-être même si la chaleur de l'eau tombant du ciel prouve l'été, mais au moins elle n'est pas prête de se rendormir.




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Lun 27 Nov - 18:01


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Il ne sait quoi répondre, peu importe sa sincérité, le mal est fait et plutôt de des grands mots ce sont les grandes actions qui ressortent. Lame attrapée puis menée contre son cœur, pour que l'elfe en peine se venge jusqu'au bout. Sarren tremble pourtant après s'être emporté, il ferme les yeux un instant puis les ouvre sur Fenara quand celle-ci change la dague d'angle ; vers elle. Automatiquement il serre un peu plus ses mains et essaie de l'en éloigner, remarque qu'il n'y a pas que lui qui tremble, puis une fois encore le décor autour d'eux change. Seuls les cœurs écorchés restent ainsi à découvert, l'un face à l'autre, le regard du déserteur n'est plus fuyant pour le moment. « Non ! Je ne veux pas que tu disparaisses... Et si tu l'avais fais, si tu le fais, je te suivrais. » Et quand elle le prend dans les bras, c'est à la fois si réconfortant et si douloureux, surtout à distance, dans un rêve. Sarren est hésitant mais se laisse aller, la serre fort contre lui, le cœur battant. Elle semble s'être calmée en comparaison de tout à l'heure, pourtant il sent toujours en elle une colère évidente et surtout rationnelle. « Je ne pensais pas que tu avais encore des sentiments... Tu me manques aussi terriblement, vhenan. » Déstabilisé par ces aveux, il est encore piégé dans un mélange de sentiments contradictoires qui le rongent de part en part. D'ailleurs une réponse plus claire s'amène, comme un aveu, qu'il lui doit bien. « Je voulais t'en parler, qu'on parte ensemble, mais... Comment aurais-je pu te convaincre ? Aurais-tu pu trahir le clan, tout abandonner juste pour partir avec moi ? » C'est évidemment avant qu'ils ne soient interrompus par... Josifen.

Sarren s'éloigne à contre-cœur de Fenara, recule de quelques pas, face à son ancien maître au regard perçant. Voilà aussi pourquoi il prend toujours grand soin de ne pas s'endormir sans herbes pour bloquer les importuns, les rêveurs de son clan qui le traquent encore, qui ne s'arrêteront jamais. Les pupilles humides, légèrement nostalgiques mais craintives, l'elfe entend les paroles du senior qui se veulent culpabilisantes. Mais plus que la culpabilité, c'est pour l'instant l'envie de prendre ses jambes à son cou qui l'accapare, sachant ce qui l'attend ; et Fenara qui va en être témoin. Soudain il est prit dans un arbre, incapable de s'enfuir sur ce territoire où les rêveurs ont le dernier mot. Il se tortille pourtant, commence à implorer, puis tout se coupe comme par magie après un final regard lancé à sa bien aimée. Réveille-toi. Le voilà qui se réveille en sueur dans un lit qui n'est pas le sien, en panique, haletant, se remémorant qui se trouve à ses côtés. Heureusement celui-ci semble encore dormir et il se faufile quant à lui hors des draps le plus soigneusement possible malgré son état. Sarren prend son visage entre ses mains, tout se bouscule dans son esprit ; il a été sauvé par Fenara. Après tout ça... Les larmes lui montent encore, de toute façon ses pupilles sont toujours humides. Mais si il est inquiet pour le sort de cette dernière, il sait aussi qu'il lui faut maintenant partir le plus tôt possible de Gwaren, quitte à s'enfuir encore à l'anglaise. Ils savent où il se trouve. Et elle sait tout ; elle, il ne pourra pas la fuir éternellement, il en est bien incapable au fond.


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