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Ven 17 Nov - 20:59


THE LONG WAY



Vers le Milieu du mois de Guardian, peu après les ordres de la Divine, ça caille un peu, on est encore en hiver, même si sur les routes vers le Nord ne sont pas les plus fraiches. A quelques jours de Val Royaux, pas loin du croisement qui mène à Montfort, Val  Chevin ou Val Foret
Y'a une tête mise à prix; le pourquoi du comment, Elena s'en fiche un peu, tout ce qu'elle sait c'est qu'elle a de l'or à gagner. Retrouver la piste du mec recherché était aussi facile que de voler une sucette à un enfant (ce qu'Elena ne faisait pas), par contre, la traque, si. Grace à cette chère Fistine Vé, les boulots s'étaient multipliés, trouver des mages, peut-être que le mec qu'elle suivait sans qu'il s'en rende compte depuis un moment en était un, le tout était de l'empêcher d'utiliser sa magie . Profitant d'une pause (déjà ? il fatiguait vite), elle surgit derrière lui et lui posa une dague contre le cou, remarquant au passage les oreilles pointues qu'il avait "elfe ET mage ? Eh bah, ça doit être pour ça que t'as voulu te barrer d'Orlaïs, short tips" dit-elle avec une pointe d'ironie, et un surnom déjà donné. Ca sert à rien, mais ça l'amuse beaucoup. Elle a tout juste le temps de l'attacher, de le bâillonner et de virer son bâton que quatre brigands sortent des fourrés. La chasseuse de prime qui ne se rend même pas compte qu'elle est chassée. Ironie

Elle reconnait le chef des trois et  posant une main à la ceinture, où elle porte une petit hache de lancé, cachée par un long manteau, elle s'adresse à lui
"Gryt, encore en train d'essayer de me voler un contrat ? 4 contre une pauvre jeune femme, vous êtes pathétiques" d'un coup elle lance la hache vers celui qui tient l'arbalète, paf, en plein dans le visage, avant de se jeter sur le premier qui se lance sur elle; demi-épée à la main elle n'a pas trop de mal à le désarmer avant de lui exploser la tête contre le genou et de lancer une dague sur celui qui s'approche pour l'attaquer à revers; elle l'a senti venir car lui a loupé son lancé de dague, et elle a désormais une belle coupure sur le bras; rien de trop grave. Il ne reste donc que le chef de cette bande de guignoles "t'aurais au moins du en prendre quatre de plus pour que ce soit drôle. Mais c'était ta dernière chance, fils de chiure de cochard." Enervé comme tout il charge sur elle mais elle esquive puis prenant de la puissance en s'appuyant contre un arbre, elle s'élance dans les airs et lui assène un violent coup de pied sur la nuque avant de retomber sur le sol. Le crac suffit à comprendre que ça en est terminé pour lui

Après avoir fini de mettre les brigands à terre (et achever ceux qui bougeaient encore trop puis ramassé ses armes et certaines des leurs ainsi que l'or), la brunette essuya le sang qu'elle avait sur les  mains sur les vêtements de Gryt avant d'en tendre une à l'elfe probablement traumatisé qui n'avait eut le temps de rien faire ou alors elle s'en était même pas rendu compte; surtout qu'il était attaché quoi. Elle le libéra immédiatement, retira le bâillon puis après lui avoir lancé son bâton pour qu'il le rattrape, elle lui tendit sa main la plus propre
"Elena. J'sais pas ce que t'as fait pour qu'ils t'en veuillent comme ça, à part exister peut-être, mais t'as du monde au cul; et comme ils m'ont soûlée, je vais t'aider." C'était rare, mais il suivrait pas trois semaines sans elle, clairement, et c'était con, il était plutôt mignon "Dis-moi où tu vas, j'te ferais un prix d'amis; avec ce que j'ai gagné sur eux, ça compense." Avait-il vraiment le choix ? Après tout, c'était rare qu'un garde du corps se propose spontanément, mais elle l'avait sauvé et qu'il soit mage, elfe ou les deux, il était pas dans la bonne région pour refuser un peu d'aide. Sauf si il était vraiment con. Ce qui était fort possible.




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Mer 22 Nov - 18:48


THE LONG WAY


La décision de Waylian a été si précipitée et facile à prendre qu'il en était troublé. Quelle personne saine d'esprit aurait trouvé si aisé de tout plaquer pour s'enfuir, changer de pays ? N'y avait-il aucune racine qui l'attachait à Orlaïs et Val Royeaux ? Bien sûr que si, mais l'elfe avait fait la seule chose qu'il avait pu quand il s'était rendu compte de la toxicité de ces liens : il avait fait ses affaires et dit au revoir à sa patrie.

Il ne savait pas vraiment où aller : il voulait simplement échapper à la Chantrie et aux idées néfastes qui fleurissaient dans son sillage. Il était hors de question qu'il aille en Férelden, où son sort aurait été sensiblement le même qu'en restant à Val Royeaux, la bonne bouffe en moins. Les Marches Libres ? Pourquoi pas. Antiva ? Trop dangereux sûrement. Way se demandait à quel point il appréciait son don de magie pour le placer au-dessus de son elfitude. Énormément, sûrement, car il prit la direction du Nord. Tévinter.

Les ennuis ne tardèrent pas à lui tomber dessus, cela dit : une dague surgit des ténèbres, le menaçant lui et sa misérable vie. Au bout se trouvait une jolie fille à la langue bien pendue et au regard mauvais : au moins la fuite de Waylian n'aurait pas été trop longue. Il était persuadé qu'il était déjà fini, du moins s'il ne pouvait pas sortir son bâton pour se battre... Et puis, c'est à ce moment-là qu'un autre groupe fit irruption.

Waylian était toujours aussi passif, qu'il soit en train de vendre ses œuvres au marché de Val Royeaux ou regarder sa ravisseuse faire la peau à d'autres éventuels ravisseurs. Philosophiquement parlant, l'elfe tenait quelque chose : survivre en ne faisant rien, en laissant les autres faire... Pas très héroïque, mais jusque là, efficace.

L'escarmouche n'était pas très ragoûtante, pas plus que sa ravisseuse (Elena, comme elle se présentait à lui) n'était élégante. Mais hé, c'était ça la vraie vie. C'était pas beau parfois.

— Je sais pas si je dois te remercier ou pas mais bon, dans le doute... Merci. Waylian, au fait.

Il lui serra la main, dubitatif, avant de jeter un nouveau coup d'œil aux cadavres. Oh merde, il allait vomir. Il devait sûrement être blanc comme un cul. Enfin, plus que d'habitude quoi.

— Et je vois pas ce que je pourrais faire de plus qu'être un elfe et un mage en Orlaïs. Ça suffit pas à vouloir ma mort, tu crois ? Je savais que j'aurais pas dû voler l'orange du marchand...

Il parlait beaucoup oui, c'était pas son genre. Il était nerveux, alors il avait besoin de récupérer un minimum de contrôle sur son environnement : entendre sa voix parler, ses mots résonner... Cela lui donnait l'illusion que sa vie n'était pas complètement partie en couille. Belle illusion, effectivement.

— Tu vas me prendre pour un fou. Tévinter. J'ai plus rien à faire ici, et je préfère crever en esclave mage qu'en mage de cercle. Aussi bizarre que ça puisse paraître...

Sa magie comptait plus que ses oreilles, il le savait désormais. L'idée de changer son apparence pour avoir l'air humain ne le dégoûtait qu'à peine, tandis que l'idée d'être dépourvu de magie lui donnait envie de vomir. Son choix était fait.




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Lun 27 Nov - 18:01


THE LONG WAY


Vers la fin du mois de Guardian en pleine forêt Orlésienne, plus ou moins dans la direction du Nevarra.

Bon, au moins il avait de la répartie, c'était déjà ça. Il sembla accepter son aide et lui serra la main, ironisant sur son sort; elle souleva les épaules "bah y'a toujours pire situation que soit. Et puis, c'est toi, l'orange du marchand maintenant mon poulet." Dit-elle en ramassant la fin de ses affaires avant d'entendre sa destination. Et de rire. "Tevinter ? Sérieusement ? Tu penses qu'un elfe, même mage, sera mieux là-bas qu'à Orlaïs ? Tu t'es prit un coup sur la tête ou t'es juste con ?" demande-t-elle en soulevant un sourcil avant d'hausser les épaules. à nouveau. "Bon, ça fait plus ou moins deux mois de trajet, d'ici, à pieds. J'espère que t'as de bonnes chaussures et de quoi me supporter." Pourquoi se lancer dans ce délire, Elena ? Peut-être car il avait une bonne bouille, ou car son histoire était délirante, et puis elle aimait bien voyager; et ça du voyage elle en avait à faire.

Au début c'était pas mal awkward, silencieux; y'avait de la bagarre régulière, mais Elena savait gérer et Waylian s'occupait aussi avec un de ces trucs de Mages. Ils approchaient de Nevarra, mais il y avait bien encore 6 semaines de route pour atteindre Tevinter, l'elfe ayant une idée comme à la fois précise et vague d'où elle devait le mener à Tevinter, genre tout les matins il se réveillait avec un chemin à prendre; il avait une boussole dans le crane ou il était juste fou, en plus d'être con ? Bon, en deux semaines, elle avait apprit à l'apprécier. Ils avaient partagé le basique de leur vie, peut-être que chacun mentait et inventait mais peu importe, au moins il n'y avait pas que le silence.


"T'es vraiment pas doué comme mage, comment tu peux pas ne pas savoir soigner ?"grogna Elena en essuyant sa lame du sang du dernier bandit tué. Compagnon s'était prit une flèche dans le haut de la cuisse (elle avait voulu faire une vanne sur une vieille histoire de flèche dans le genou mais s'était retenue). Et il lui avait dit qu'il savait pas soigner; quel boulet. Elle prit sa dague et entreprit de découper le bas qu'il portait, sans le couper lui; elle l'avait vu coudre, il s'arrangerait avec ça. "A trois ça va faire très mal " dit-elle en saisissant la flèche "un...deu..."et elle tire avant d'appuyer directement avec le bout de tissu qui reste du futal pour contenir le sang elle reste comme ça quelques instants "tu fais rien de chelou avec ce sang ok ?" le regard qu'elle lui jette est un mélange d'ordre, de sérieux avec une pointe de crainte si on cherchait bien. Le moment écoulé elle jette un coup d'oeil à la blessure, c'est pas trop profond. "Tiens ça en place, et je te jure, tu tombe dans les pommes je t'assomme au réveil." pendant qu'il s'empêche de trop saigner, ou qu'il fait un malaise, elle prépare un cataplasme à base d'herbes et d'autres trucs; on en apprend des machins en vagabondant, même si elle ne serait pas capable de cite le nom de la moitié des machins. Elle prend aussi le service à coudre de Way et une bouteille. Elle trempe l'aiguille dans l'alcool avant de le donner à Way "bois un coup." puis elle vire la main de l'elfe, fait deux points de sutures sans lui demander son avis, applique le cataplasme puis bande la plaie. "Normalement tu devrais pouvoir marcher et ça ira mieux dans trois jours, mais tu comptais survivre comment jusqu'à Tevinter avec les capacités d'un cochard qui vient de naître ?" Il lui rappelle une autre personne qu'elle avait prit sous son aile quelques années plus tôt; la ressemblance était dans la situation; tant qu'ils n'auraient pas couché ensemble, ça ne serait pas exactement pareil, et même si il était mignon, il valait mieux laisser sa cuisse guérir...pour l'instant.



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Jeu 30 Nov - 14:31


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Apparemment il était juste con : Waylian rit nerveusement en réponse à la réflexion d'Elena. C'était un pari complètement fou, il le savait, mais sur un malentendu... D'ailleurs, c'en était sûrement un, cette histoire d'orange. C'était lui qu'on voulait voler ? Genre il était important... C'est pas comme s'il avait une quelconque valeur au marché noir, à moins qu'on connaisse l'étendue de ses talents magiques. Quant au reste, Waylian était bien plus patient qu'on pouvait l'imaginer, et n'avait pas pensé rencontrer quelqu'un comme Elena pour le défendre pendant son périple. Les choses n'allaient pas si mal, finalement.

***


Il avait gelé le mec mais un peu trop tard. Résultat, il s'était pris une flèche dans la cuisse et par le Créateur qu'est-ce que ça faisait pas du bien ! Waylian essayait de ne pas gémir comme un gamin, mais la douleur était trop forte. Il n'avait pas signé pour ça, merde ! Bon il n'avait pas signé du tout et c'était bien sa veine s'il avait décidé d'aller à Tevinter... Mais c'était du détail tout ça. Et si en plus Elena ajoutait son grain de sel en lui rappelant à quel point il était inutile vu qu'il ne savait pas soigner...

— Ouais bon ça va hein, est-ce que tu sais faire des pics de glace toi ? Non, alors débrouille-toi avec ça ET VITE J'AI MAL BORDEL !

Elle lui retira promptement, peut-être même un peu trop vite ('putain pourquoi dire "jusqu'à trois" si tu retires à deux, connasse !?'), et sa cuisse se mit à pisser le sang. La douleur vive lui arracha un cri, et vu la gueule de la plaie il n'était pas sûr d'aimer la suite. Elena avait dû le charcuter pour retirer la tête de la flèche : elle allait sûrement devoir le recoudre. Heureusement qu'il se baladait toujours avec son nécessaire à couture, dis donc.

— P'tain profite pas de ma faiblesse pour me traiter de mage du sang ok ?

Il était pas venu pour souffrir, damned ! Et pourtant, il fallait bien passer par les sutures. Il but à la bouteille que lui tendait Elena, se doutant bien que ce serait également son seul déinfectant, et serra les dents pendant qu'elle le recousait.

Cela dura que quelques minutes, et une éternité pour Waylian, qui se sentit pourtant mieux une fois l'opération terminée. Il allait claudiquer pendant un moment, mais s'il en croyait sa compagne de route (et c'était le cas), il allait se remettre totalement. Physiquement du moins, parce que mentalement, il se faisait grave victimiser là.

— Chacun ses talents, hein. Moi au moins j'sais parler autrement qu'en sortant une dague, et puis j'ai des talents cachés, tu sais.

Il l'aimait bien, dans le fond, cette humaine, et il ne put s'empêcher de ponctuer sa phrase d'un clin d'œil qui se voulait complice.

— Merci.

C'est vrai que sans elle, il n'aurait pas su soigner cette foutue flèche dans la cuisse. Bon, sans elle, il n'aurait peut-être jamais eu de flèche dans la cuisse tout court mais ça... C'était encore du détail.



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Jeu 14 Déc - 17:49


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Vers la fin du mois de Guardian en pleine forêt Orlésienne, plus ou moins dans la direction du Nevarra.
Et l’autre qui beuglait. Franchement. Il n’était pas méchant, un peu con, pas moche du tout mais il râlait touuuut le temps, un vrai bébé Orlésien.  « Oh le pauvre petit, il a maaaal » dit-elle en roulant des yeux tout en le soignant. Il proteste aussi quand elle le traite de mage du sang, elle ignore sur le coup et remarque bien ses remerciements flatteurs, et son sur-égo précédent. « D’autres talents hein ? » dit-t-elle en remontant doucement la main sur sa cuisse  vers le haut avant de se redresser et de déboutonner une partie de son haut pour lui montrer une large cicatrice sur le torse. « Ca, c’est un mage du sang qui voulait un peu du mien ; pas de chance pour lui, manifestement, j’suis une bâtarde de demi-elfe et il avait besoin d’humain pur. Et puis il est mort, aussi, encore moins de chance. » Ce n’était pas vraiment une menace, la magie, elle s’en méfiait mais ça pouvait être utile, mais si il faisait quoi que ce soit d’étrange, elle lui pourrissait la tronche direct. Et là le massage était clair « Tu risque d’avoir du mal à marcher avant demain, on va monter le camp. »

[Plus tard dans la soirée]

Le camp avait été monté,  depuis le début, ils partageaient la même temps, embarquée par le mage qui au mois n’avait pas prévu de dormir à la belle étoile (il était si naïf qu’il aurait pu, mais voilà )  jusque là ils avaient laissés une certaine intimité, mais là, sachant pertinemment qu’il était en train de se changer, Elena entra dans la tente. Pas mal, le torse « Effectivement, plus musclé que je l’imaginais » dit-elle en s’approchant de lui ; ça allait faire deux semaines qu’elle n’avait pas partagé un lit et l’elfe était séduisant, il ferait l’affaire.




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Ven 29 Déc - 20:59


THE LONG WAY



Bah ouais il avait mal, c'était quoi le problème là ? Il n'avait pas le droit d'exprimer sa douleur en étant blessé maintenant ? Quelle blague... Cette Elena était non seulement plus dure à cuire que lui, mais aussi de la plupart des gens qui foulaient Thédas. Elle n'était sûrement pas humaine, ni elfique... Un démon. Pire encore. Waylian la regardait comme si elle venait de dire la plus grosse connerie du monde, avant de se justifier. Il ne pouvait pas s'en empêcher.

Alors oui, il avait beau être mage, il ne pouvait pas se soigner : il était plutôt du genre à pouvoir se protéger ou protéger les autres, mais une fois que le mal était fait, il était assez inutile. Il pouvait toujours apprendre les premiers soins cela dit, mais il n'en avait jamais eu l'occasion. Avant maintenant, bien sûr.

Enfin, ça, c'est si Elena voulait bien le lui apprendre, au lieu de se foutre à moitié à poil pour lui faire l'inventaire de ses cicatrices. Oui, oui, elle en avait vu des vertes et des pas mûres, et tout ce que Waylian retenait, c'est que tous ceux qui avaient levé la main sur elle n'étaient plus là pour le faire.

— Si c'est une menace, t'as rien à craindre tu sais.

Mais elle avait raison : il ne pourrait pas aller plus loin ce soir-là. Autant bivouaquer.

[Plus tard]



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