Donner pour mieux recevoir

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Aravar & Mora

« Experience is simply the name we give our mistakes. »

Une grosse bête. Rien de tel pour éveiller plus encore la curiosité du Prince qui ronge son frein, dans l'attente de plus de détails ou tout simplement de voir la forme évoquée de ses propres yeux. Il n'insiste pas plus, car la conversation se détourne sur un sujet tout autant aguicheur. L'évocation d'une expédition dans les Tréfonds, plus exactement dans un Thaig spécifique. Aravar est happé par la curiosité et songe qu'une telle expérience lui serait bénéfique, surtout en lien avec le passé du peuple nain. De son peuple. Pourquoi son paternel refuserait-il alors qu'il est en bonne compagnie ? Par ailleurs, il faudra au groupuscule une personne de confiance provenant du Royaume dans tous les cas. Il souhaiterait que ce soit lui et comme Mora ne semble pas y voir d’inconvénients - excepté l'autorisation du Roi incertaine, cela lui arrache un rictus plus conséquent. Sûr de ses compétences en combat, moins de son Sens de la Pierre, il le développera probablement en l'usant. « Je convaincrais une fois de plus mon père. J'ai confiance en mes capacités et contrairement à beaucoup de mes semblables, j'ai déjà visité les Tréfonds. » Il ne doute pas que presque toutes les cartes sont au creux de sa paume, pour cette fois.

L'Aeducan capte l'expression blasée de Gilard quand celui-ci retourne auprès d'eux avec Maedhros. Celui-ci se pose enfin et c'est un soupire distinct qui s'échappe des lippes du guerrier, prenant à son tour place en lorgnant d'un regard sombre ce dernier. Oh, nul doute que résonnent dans sa tête moult insultes à son égard. Seulement aucune n'a le temps de s'échapper, la situation ne s'y prête pas. Aravar observe de loin l'elfe concentré sur le plan déniché : c'est immense et pourtant le bougre déchiffre à ses yeux tout avec une grande facilité. Puis enfin, le point d'accès. Il intercepte la carte glissée vers lui où Gilard jette lui aussi un coup d’œil sans tout comprendre pour l'heure. Quant au Prince, lui, il est plus que ravi. Sourire presque complice adressé à la sylphe, il reste toujours à convaincre son géniteur ainsi qu'à organiser l'expédition mais il n'est pas inquiet. Juste pressé. Le voilà qui se relève d'un air satisfait, mains posées sur la table. « Qu'est-ce que j'en pense ? J'ai hâte que nous partions. »

(c) DΛNDELION