Ceci n'était qu'un jeu de dupes où brillait un reflet de mensonge - feat Kaida
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( ceci n'était qu'un jeu de dupes )
- où brillait un reflet de mensonge -
Libéré. Voilà comment je me sentais désormais, alors que je n'étais absolument plus la possession de Nero Pavus. Je ne devais plus me pavaner dans des haillons qui me servaient de vêtements et je n'avais également plus à exhiber des chaînes qui affichaient clairement ma situation d'esclave. Aussi avais-je eu le droit à des traitements faveurs que je n'avais pu obtenir jusqu'à présent au sein de Tévinter. De futiles réjouissances qui firent pourtant mon plus grand bonheur... Car je n'étais pas dupe. Si ici, j'étais à l'abris de la maltraitance, dehors, il devait y avoir des personnes qui se fichaient probablement de connaître mon identité, désireux de me voir courber continuellement l'échine. Parmi la masse grouillante qui pullulait la ville, il y avait bien évidemment mon ancien maître, mais aussi la Carta. Et peut-être même le Divin Noir en personne qui n'avait guère apprécié l'humiliation que j'avais provoqué envers le Magister. Tout ça pour dire que même si Marianis était bien différente de mon ancien maître, cela ne voulait pas forcément dire que je serais totalement libre. Malgré moi, je devrais une nouvelle fois suivre l'ombre de l'immaculée pour mieux éviter les potentiels ennuis... Et puis, ne lui devais-je pas une éternelle reconnaissance alors qu'elle m'avait retiré des griffes de l'horrible Pavus ? Ne lui devais-je pas une certaine dévotion alors qu'elle avait fait le déplacement pour me sauver et prendre le risque de provoquer des tensions avec d'autres figures politiques ? Certes, elle avait parlé de sa nation sans même évoquer ses mauvais côtés, mais au final, pouvais-je tout de même lui en vouloir pour cela ? Non. D'autant plus qu'elle m'avait fait des promesses quant à mon avenir. Notamment en ce qui concernait ma nature de mage. J'étais pressé quant à l'idée de développer mes pouvoirs magiques, aussi j'attendais impatiemment ce jour jusqu'à ce que la demoiselle ne vienne à m'appeler ce jour-même, posée à même le sol entre quelques coussins. Je m'étais précipité dans sa direction, souriant avant de ramper tel un serpent entre les oreillers, afin de se mettre à sa hauteur. Je l'écoutais ensuite attentivement, espérant à ce qu'elle ne vienne à évoquer mon apprentissage en matière de magie, mais non. Elle vint avant tout parler de mon but au sein de la maisonnée. Un fait qui me déplut légèrement même si je ne pouvais m'empêcher de me retenir afin de ne pas afficher mon mécontentement ; Je ne me le permettrais pas à l'égard de Marianis. ≪ - Oui... En effet. Je peux soutirer des informations. Ce genre d'information qui pourrait être un peu... compromettante, suivant les personnalités. ≫. Bien évidemment, ce n'était pas les seules choses qui permettaient de faire tomber des têtes couronnées. Toutes les solutions pouvaient être efficaces pour mener à bien la chute d'un monarque. Seulement, était-ce bien un monarque que Marianis voulait descendre ? ≪ - ...En quoi pourrais-je vous être utile ? ≫. Il suffisait simplement de demander. Faisant aujourd'hui preuve de docilité, j'étais prêt à accepter tout ce que Marianis pouvait me demander. Ou du moins, presque tout. Puisque l'on ne pouvait pas dire que je connaissais Tévinter ainsi que ses mœurs comme le fond de ma poche. Peut-être qu'il fut un temps où ces agissements me posaient aucun problème, aujourd'hui, je ne sais si je serais toujours en mesure d'avoir mes adversaires. Après tout, je suis un elfe. À Orlaïs, cette information ne posait aucun problème. Ici, il serait peut-être plus délicat de récolter des informations en tant qu'esclave, un bien personnel. J'étais cependant déterminé à essayer si cela pouvait satisfaire ma maîtresse... Tant que cela ne serait pas trop dangereux. Nonobstant, pas sans une récompense adéquat. ≪ - ...Après cela, vous... vous pourrez m'apprendre à contrôler ma magie ? Vous savez... J'ai... J'ai toujours rêvé de prendre la forme d'un dragon. ≫. Je baisse la tête en rougissant. C'était peut-être culotté de demander ou peut-être même trop spontanée, mais je ne pouvais pas m'empêcher de le faire. Je voulais absolument être en mesure de devenir un cracheur de feu.
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Attentivement, je l'écoute ce qu'elle a à me dire. Ainsi, je devais jouer les espions. Il est vrai que cela ne différait pas vraiment des activités que cela je pouvais avoir par le passé. Pourtant, à force de me l'imaginer, je ne savais guère comment m'y prendre au sein de Tévinter. À Orlaïs, j'avais une couverture ; celui de barde. J'avais un intérêt artistique pour tout les nobles qui pouvaient un tant soit peu s'intéresser à ce domaine. Ici, c'est à peine si on allait me considérer. On allait sans doute me regarder de haut, me blâmer ou tout bonnement m'ignorer. À la rigueur, je pourrais être une ombre parmi la foule. Je pourrais écouter aux portes sans me faire remarquer. Mais s'il fallait tirer des informations de force, comment allais-je m'y prendre ? Un serviteur ne pose généralement des questions si ce n'est pour demander des précisions sur des ordres, rien de plus. Aussi je comprends d'avantage lorsque Marianis évoque la dangerosité de ma mission. Bien sûr qu'elle le sera, mais à quelle prix ? Après tout ce que j'avais vécu, je ne savais plus vraiment si j'étais à nouveau apte de prendre des risques. D'autant plus s'ils sont encore plus importants qu'ils ne l'ont été par le passé. ≪ - Oui, je peux parfaitement espionner pour votre propre compte à Minrathie. Mais en ce qui concerne le Noble Jeu... ne pensez-vous pas que cela m'est tout simplement impossible ? Je veux dire... À Orlaïs, j'étais un artiste... Ici, que suis-je pour ces Nobles ? Absolument rien. ≫. Puis, à l'évocation d'un potentiel apprentissage magique si je faisais mes preuves me ramenait à l'ordre. ≪ - ...Néanmoins, je veux bien connaître ces notions. ≫ rajoutais-je alors en affichant un petit sourire. Ce qui était intéressant avec Marianis, c'était qu'un travail accompli me permettait au moins de recevoir une récompense. Si je restais une nouvelle fois au service de quelqu'un, je ne recevais pas de mauvais traitement, pour un oui ou pour un non. Elle n'était pas sadique à mon égard ; ne me considérant aucunement comme un jouet qu'elle pouvait torturer à sa guise. Pour la première fois, j'avais le sentiment d'être considéré comme un être à part entière. Mieux encore ; j'allais peut-être avoir l'occasion de réaliser mon rêve que j'ai toujours eu le désir d'accomplir ; celui d'améliorer mes compétences magiques.
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Je continue d'écouter l'immaculée, comprenant que toutes les informations qui pourraient m'être données pourraient me servir par la suite, afin d'accomplir ma mission. car oui, je comptais bien servir ma nouvelle propriétaire afin d'être en mesure de développer à nouveau mes pouvoirs. désormais, j'étais prêt à tout. et plus que tout au monde, j'avais confiance en elle, sa bonté, la douceur qu'elle pouvait dégager. ses premières paroles, ne me manquèrent également pas de me toucher. ainsi, suivant la position d'une noble pouvait donner à ses propriétés, on pouvait obtenir le respect des biens nés ? je peinais à y croire. pas après ce que j'avais pu observer concernant les elfes, et pourtant... Après tout, Marianis se trouvait presque à la tête du pays. Si moi, je ne suis qu'un esclave pour les mages d'ici, ces mêmes mages ne sont que des citoyens bons à courber l'échine devant leurs souveraines. Bien sûr qu'elle avait donc le pouvoir de décider ce que j'allais moi-même représenter pour la plèbe. Pourvu que ce même peuple ne s'offusque devant ses choix. Dans tout les cas, j'étais prêt à la soutenir coûte que coûte. Néanmoins, je comprends, tout comme elle, qu'il ne faut guère bousculer les habitudes dès aujourd'hui, qu'avant toutes choses, je devais laisser le temps faire son effet pour ensuite prendre une position bien plus respectable que celle que j'avais pu connaître par le passé, comme elle me le faisait remarquer. ≪ - Oui. Bien sûr. ≫ fis-je alors en souriant. Malgré la naïveté que je pouvais faire preuve, je saisissais parfaitement son raisonnement. Parce que j'avais pu moi-même le remarquer de part mon expérience au sein du Grand Jeu à Orlaïs. Et constater que tout les nobles fonctionnaient de la même manière.
Ainsi, elle m'invite à la rejoindre sur les coussins, ce que je fais presque automatiquement et docilement suite à son appel, m'étalant de tout mon long et faisant en sorte à me positionner en-dessous d'elle, comme en signe de position hiérarchique symbolique. Je ne me fais également pas d'avantage prier pour me servir en pâtisserie lorsqu'un domestique ramène un plateau suivant l'ordre donnée par l'Immaculée, lui ayant alors moi-même répondu à l'affirmative d'un signe de tête. Et je continue à rester silencieux lorsqu'elle m'explique le fonctionnement du pays qui ressemblerait à celui d'Orlaïs d'après elle. Que néanmoins, ici, le contrôle de la magie est un moyen comme un autre de s'élever dans la société. Le regard pensif, j'ose alors la questionner. ≪ - Auront-ils du respect pour moi lorsque je pourrais développer à nouveau mes pouvoirs, dans ce cas ? Ou alors est-ce impossible à cause de ma nature elfique ? ≫. Par mes pouvoirs, je voulais bien évidemment parler de mes rêves concernant une potentielle transformation en dragon. Qui ne pouvait avoir du respect pour quelqu'un capable de tels exploits ? Oui. Au mieux, peut-être pourrait-on avoir de l'admiration. Au pire, je pourrais toujours user de la force ou de la peur pour obtenir le respect. Car n'était-ce pas ainsi que le pouvoir pouvait tenir en place ? Je balaye mes pensées d'un revers de la main lorsque j'entends Marianis reprendre la parole. Elle me fait part du rôle que pouvait jouer un esclave au sein de la société, et surtout la possession d'une personne aussi élevée qu'elle pouvait l'être elle-même. Que cependant, je me devais de faire attention. ≪ - Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour honorer votre nom. ≫ m'exclamais-je tout en courbant légèrement l'échine, le regard baissé. Je m'y étais résolu entièrement, corps et âme.
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La vie a Tévinter semblait bien trop facile. Ainsi, tout n'était qu'une question de survie et de quête de pouvoir ? Sans doute que ceux qui cherchaient à s'élever sans jamais chuter savaient faire la part du pour et du contre. Peut-être avaient-ils eu la chance - ou la malchance - d'avoir existé ici depuis tant d'année pour comprendre le fonctionnement d'une telle société. Il me faudrait du temps pour m'y habituer, je le sais. Fort heureusement, savoir que j'avais plus de valeur qu'un simple elfe me réjouissait beaucoup. Je voulais d'ailleurs en savoir d'avantage ; apprendre toujours plus, mais Marianis cessa soudainement notre interlocution, affirmant qu'elle avait d'autres affaires à régler pour l'heure. Je fais un signe de tête, laissant comprendre que je le comprenais bien, même si mon impatience concernant l'apprentissage de la magie se faisait sentir. Je voulais perfectionner mes capacités maintenant. ≪ - Très bien. Je m'en vais de ce pas... Mais je sais déjà lire et écrire. J'ai eu tout le temps d'apprendre à Orlaïs... J'ai seulement besoin de développer mes dons. ≫ fis-je en souriant doucement. Ainsi, je me levais avant de me servir en pâtisseries comme elle me l'avait gentiment proposé d'en prendre. Et, sans me faire prier d'avantage, je commençais à m'éloigner d'elle, errant déjà à travers les couloirs en quête d'une action à mener à bien. Trouver quelque chose qui me permettrait de tuer le temps. Pourquoi pas commencer à lire quelques ouvrages sur l'histoire de Tévinter ou sur la magie afin de pouvoir voir ce que j'étais déjà capable de faire de moi-même, par mes propres moyens, sans avoir besoin de quiconque pour me soutenir. Un début avant d'en venir au véritable entraînement qui sera sans doute long et éprouvant. Notamment si je voulais que mes chimères deviennent réalités, si je voulais prouver que j'avais ma place au sein de la haute société. Être un puissant mage comme on en a jamais vu jusqu'à aujourd'hui. Seulement dans les légendes et les contes.f i n
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