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Jeu 31 Aoû - 17:17


     
     

     
L'Union.

     
Évènement commun

   

   
Le chaos. Des hurlements, des grognements, des armes, des morts. Par la Pierre, comment m’étais-je retrouvée perdue au milieu de cet enfer ?
Collée à la paroi du tunnel, j’attendais simplement qu’il se passe quelque chose et que la situation se règle d’elle-même. Mon regard passait brusquement sur chaque protagoniste, me plaçant dans la situation d’un spectateur impuissant – oui, j’aurais dû agir, et non, je n’y comptais pas.
Un haut-le-cœur me saisit lorsque je vis soudain le corps de Jenkins se déliter sous mes yeux.
Oui, c’était bien ça : le cadavre retournait avec une rapidité surnaturelle à l’état de poussière, comme pris dans un spectacle qui ne concernait pas les deux cadavres et les trois engeances au combat à côté de lui. Le pire était encore à venir puisque les cendres se soulevèrent doucement, dansant dans les airs, puis volant droit vers l’elfe mage aux jolis tatouages. Peut-être me paraissait-elle soudain moins jolie, maintenant qu’elle avait retiré les restes de dignité à ce crétin de Jenkins, privé de la dernière étreinte de la Pierre.
Visiblement, le repas convint à Fenara : elle reflétait une vie contrastante par rapport aux lieux, au milieu des colosses épuisés et des recrues effrayées. J’en faisais partie. Mais peut-être parce que j’étais la seule consciente du danger – et assez conne pour avoir voulu rentrer dans la Garde des ombres malgré cela.
Et puis, Fenara planta son bâton dans la pierre comme un mineur fendait la roche pour exhumer le lyrium. Je fis un bond de côté, de préférence vers les mages qui semblaient se mettre en sécurité des coups de l’elfe. Soudain, les engeances tombèrent dans le sol : oui, ils tombèrent, leurs cris résonnant comme ceux d’un corps balançant dans le vide.
C’était donc ça, la magie ? Je devais reconnaître qu’elle m’effrayait. Saloperie de Surface…

« Qu'est-ce que vous en foutez comme bordel par les Hauts ! »

Une tête d’engeance s’effondra. Une tête de Nain apparut.

« Et vous en prenez du temps, bande de princesses ; franchement, c'est pas le moment, ni l'endroit de faire la sieste. Bah alors mon p'tit, on sait plus se servir d'une épée ? Ils vous apprennent plus rien à l'entrainement ? »

Je déglutis tandis que son regard coulait sur moi. Les gargouillis de la dernière engeance, face à Wilhelm, me mettaient terriblement mal à l’aise. Et me condamnaient à un certain silence, alors que le Garde des ombres continuait à nous asséner ses sermons. Il commençait à me fatiguer un peu…

« Attendez, l'en manque pas un là ? Il a filé ? Vous en avez fait quoi ? Me dites pas que je vais devoir faire un rapport au chef...
- Z’en faites pas, il en reste plus rien. »

Wilhelm voudrait sûrement garder sa bestiole à moitié morte. Aussi, je sortis la fiole qu’on nous avait confiée à tous, et m’approchai de la créature fraîchement décapitée. J’attendis l’assentiment d’Estaïr pour toucher à son cadavre, et profitai de l’artère découpée pour remplir ma fiole rapidement. J’en avais plein les doigts, les mais, et je ne réprimai pas une grimace de dégoût.
Alors, sans traîner, je fis demi-tour sur les talons et pris la direction de la sortie. Loin de cet enfer… et cette abrutie de situation.

« Vous venez ? »



©S a n i e
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Dim 3 Sep - 22:31



L'union

La bleusaille en baptême de sang.


C'est avec hargne que son épée s'enfonce dans la tête de l'engeance à terre. Son grognement rageur éteint tout à fait les râles d'agonie de la créature pitoyable qui pleurniche à ses pieds. Wilhelm dissimule mal sa honte et sa rage, si il s'en sort relativement indemne, son ego, lui, se retrouve bien ébréché. Il n'a rien pu faire. Tout simplement. Les engeances pleuvaient, et il n'a plus que défendre et parer. La mage derrière eux a ouvert le sol comme si il n'avait rien été. Pas un seul coup n'a été donné de sa part. Wilhelm, celui qui forçait les autres à se tordre le cou pour lui parler, avait fait preuve d'une stupidité sans borne, et d'une faiblesse digne d'un faon.

Il grince des dents à la remarque acerbe de son supérieur, et se retient d'hurler que lui au moins à essayer de faire quelque chose. Il a raison, et l'admettre est presque physiquement douloureux. On ne l'y reprendra plus. Si il avait passé rapidement sur la dangerosité de leurs ennemis, il venait d'en avoir un avant goût très amer. Lui prendre la réalité dans sa figure de barbare fut aussi douloureux qu'un upercut qui le fait claquer des dents. Il essuie vaguement  sa large épée dans la pliure de son coude, et en profite pour récupérer sans râler l'hémoglobine tant recherchée. Par les dieux : à quoi pouvait bien leur servir cette substance parfaitement dégoûtante?

Il contemple encore les dégâts faites par la magie, enchevêtrement des corps qui ressemblent à rien. Il donne un dernier petit coup pour s'assurer de la mort définitive de cette chose immonde qui croupie à terre. Aucune description ne pouvait rendre grâce à leur laideur, et c'était dire beaucoup de la part d'un barbare comme lui. Et ils devaient en affronter des centaines d'autre, vivre uniquement pour ça? Peu étonnant que le fort ne soit pas rempli de vieux croulants retraités. Peu probable qu'ils fassent des vieux os sur ce genre d'histoire.

Il tourne les talons, offre un bref hochement de tête agacé à Zarvia. La colère n'est pas dirigé contre elle, mais il n'a pas la foi de prétendre être de bon poil alors qu'il ruminerait cet échec cuisant pour les prochaines heures, avec un peu de chance. Il plante ses doigts dans la chevelure blonde d'Aeron pour la pousser vers l'avant :

« Avance, fiente de cochard. » Il ne lui donne pas d'autres choix que de prendre sa suite. « 'Parait qu'ils en ont pas fini avec nous. » Il osait juste espérer que ça ne ressemblerait pas à un truc en rapport avec une quelconque religion obscure, comme cette stupide Chantrie, sinon il promettait de faire un malheur.

Il lança un regard à Fenara, qu'il n'a pas oublié. « T'es efficace quand on te dit d'te bouger. » Qu'il avoue, parfaitement plat et laconique. Probablement un de ses meilleurs compliments depuis qu'il s'est retrouvé coincé à Fort Bastel.
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Lun 11 Sep - 17:43




L'existence même de Vaughn et le regard mauvais (ou était-il apeuré ?) que lui jeta Zarvia auraient suffit à Fenara pour détester les nains pour de bon, aux mêmes titres que les humains. Mais elle était déjà tellement blasée par la situation que plus rien ne semblait l'effleurer. C'était une sorte de calme formé par le désespoir le plus profond quant à la situation actuelle. Si tels étaient les futurs Gardes des Ombres, si le destin de Thedas reposait vraiment entre leurs mains, alors Thedas était condamné et n'en avait plus pour longtemps. Après l'intervention clairement inutile et agaçante (il suffisait de regarder toutes les personnes présentes pour le comprendre), du nain en chef, Fenara alla prendre une fiole de sang; sans se baisser, elle se saisit juste de celle que le mage roux avait dans les mains. Il irait en chercher une autre, elle n'avait pas vraiment envie de se baisser et sa réflexion précédente lui restait dans le travers de la gorge.


Les gargouillis des engeances, et les cris les précédents, étant terminés, elle se sentait déjà plus légère; bientôt ils remonteraient à la surface et les Dieux seuls savaient à quel point elle avait envie de revoir le ciel, même sous la pluie. Elle garda un visage fermé quand les échos de ce qui se disaient sur le corps de Jenkins lui parvinrent. Elle avait l'impression qu'on portait sur elle le blâme du meurtrier, alors même que si elle n'avait pas fait ce qu'elle venait de faire, ils seraient toujours coincés dans ce couloir trop sombre à se faire massacrer avec une incapacité légendaire. Ce n'était pas elle qui l'avait tué, c'était les engeances et la propre bétise du shem. Elle essayerait de ne pas oublier ça, et de laisser de côté le corps disparu par ses soins. Comme les autres, elle prit la route vers la surface, souhaitant presque enfin passer à la suite, si le mystère de la chose, et l'idée de passer une vie avec les gens l'accompagnant, ne sonnait pas comme une torture pour elle.





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Mar 12 Sep - 16:55




INTERVENTION DU MJ
Attention à vos petites fesses !


Après avoir récupéré les fioles, vous remontez à la surface; accueillis par la pluie qui tombe à dru. Vaughn, après avoir prit les récipients  vous colle au train, à l’arrière, comme pour vérifier que vous n’essayez pas de fuir. Vous vous retrouvez au campement, pour remarquer qu’Anthiril a dressé une toile pour protéger un feu de l’eau qui tombe du ciel. Elle claque des mains en vous voyant arriver, manifestement joyeuse “enfin ! et il n’en manque queee...un ! Y’a du progrès ! “ la fin de la phrase est plutôt acide, manifestement destinée à Vaughn qui pousse un vague grognement avant d’aller s’adosser à un arbre. Vous pouvez remarquer qu’il garde une certaine poigne sur sa hache. l’Elfe lance ensuite d’un air tout aussi joyeux et presque honoré “en plus, vous avez de la chance, le Commander-Garde est là pour votre union !” En effet, Law Dustan se révèle être présent, arrivé alors que vous étiez dans les tréfonds. Il s'éloigne un instant avec Vaughn et les fioles de sang d’Engeance pendant qu’Anthiril soigne avec une grande habilité vos quelques blessures et fatigues Arys, le mage, demande si c’est fini. “Oh mais non” répond-elle avec un sourire mystérieux et un peu effrayant “le meilleur va commencer.”


Law et Vaughn reviennent avec un très gros calice emplit d’un liquide qui semble peu ragoutant; vous le reconnaissez immédiatement. C’est le sang que vous avez recueilli; les intentions semblent claires, vous allez devoir le boire, et c’est d’ailleurs Arys qui passera en premier; mais avant cela, il vous faut réciter votre serment, et les honneurs reviennent à votre charismatique chef.



Exceptionnellement, Law se joint à nous pour la suite de cet event; il postera directement après le Game Master, avant Zarvia et son poste aura le même poids que celui du MJ. C’est le tour où vous buvez et passez réellement l’Union. A vous de voir si vous tirez les dés ou pas pour votre survie, c’est optionnel.


Game Master

Game Master

Rebellions are built on hope
▲ MESSAGES : 811

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Mar 12 Sep - 22:14




L'Union

May the odds be ever in your favor

   Une Union, c'est un moment on ne peut plus délicat pour les recrues ; mais pas seulement. Dans le regard des Gardes confirmés qui voient ces potentiels frères et soeurs d'armes en devenir quitter Fort Bastel pour partir vers les Tréfonds, on décèle bien souvent de l'appréhension. Ou au moins un vague sentiment concerné. En ce qui me concerne, c'est de l'inquiétude. On ne sait jamais ce que nous réserve notre avenir, mais parfois je me surprends à penser que si ces personnes savaient ce qui les attendait... Nous aurions sûrement beaucoup moins de volontaires. Et déjà que ces derniers ne courent pas les rues !

En ce jour pluvieux, c'est une nouvelle cérémonie de l'Union qui m'attend. Ou disons plutôt que moi j'attends patiemment que les recrues qui se sont engouffrées dans les profondeurs de la terre daignent bien remonter, tandis que Anthiril m'expose ses dernières avancées dans ses dons de mage. Alors... Elle est bien gentille, mais Andrasté, je ne comprends rien à son charabia mystique ! Pour ne pas la froisser -je l'apprécie beaucoup tout de même- je me contente d'opiner régulièrement du chef tout en laissant échapper de temps à autres un "Ah ?" ou bien un "Eh bien, tu m'en diras tant".
Mais les voilà enfin, et à peine ai-je le temps de les saluer d'un signe de la tête que Vaughn insiste pour me glisser quelques mots, un peu à l'écart. Et je comprends rapidement pourquoi. Il m'informe en grognant que l'un d'eux est mort face aux Engeances. Je ne parviens pas à retenir un soupir tout en me pinçant l'arête du nez. Alors certes, il aurait pu mourir en ingurgitant le sang des Engeances, mais là il n'en aurait même pas l'occasion. Malheureux.

Une fois les fioles vidées de leur liquide poisseux et versé dans le calice rituel, je viens me placer en face des futurs Gardes. Espérons qu'ils le deviendront tous. Même si, restons réaliste, il y a peu de chance que ce soit le cas. A leurs visages, ils ont deviné de quoi il retourne. Bien, il est temps de lever les derniers doutes.

- En entamant la cérémonie de l'Union, vous avez fait un choix. Sachez que peu importe l'issue, vous n'avez à présent plus l'opportunité de faire demi-tour. Afin de lutter contre les Engeances et repousser les Enclins, vous devez vous approprier et tourner à votre avantage leur souillure. En buvant leur sang, vous gagnerez l'immunité contre ces monstres. Ce sera votre force, comme elle est déjà la nôtre. Ou bien, vous mourrez. Là, je laisse planer un silence de quelques instants, sondant les regards et détaillant les attitudes. Personne ne paraît vouloir prendre la poudre d'escampette. A la bonne heure, je poursuis donc. A présent, vous allez devoir prononcer le serment que voici. Unissons-nous, frères et soeurs. Unissons-nous dans les ombres contre lesquelles nous veillons. Unissons-nous pour remplir ensemble notre devoir éternel. A ceux qui vont mourir ici, je dis ceci : votre sacrifice ne sera pas oublié. Un jour prochain, nous vous rejoindrons dans la mort. J'adresse un geste du menton au jeune mage qui se situe le plus près de moi, l'invitant à s'approcher. C'est légèrement tremblant qu'il se saisit de la coupe, mais prenant son courage à deux mains, il avale tout de même une gorgée du sang qu'elle contient. Je la récupère, et recule de deux pas, priant silencieusement Andrasté. En vain. Le rouquin commence à suffoquer, titube, pour finalement s'écrouler au sol, inerte. Créateur, il était si jeune. Même pas vingt ans. Mais c'est ainsi.

- Je suis navré, Arys. Sincèrement. glissé-je dans un souffle, avant de me tourner vers le suivant. Ou plutôt, la suivante. Une Naine, Zarvia, si je ne m'abuse. A toi, approche.

Espérons qu'elle ait plus de chances.

.SHADOW
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Jeu 14 Sep - 21:14


     
     

     
L'Union.

     
Évènement commun

   

   
La lumière du bout du tunnel. A sa vue, je laissai mes doigts s’égarer sur sa surface lisse. Le contact m’apporta une chaleur que je ne pouvais pas espérer recevoir du soleil. Et encore moins de la pluie. Or, malgré les quelques lueurs qui perçaient de l’entrée des tunnels, les bruits des gouttes de pluie assourdissaient la venelle…

« Enfin ! et il n’en manque queee...un ! Y’a du progrès ! »

L’eau suintait encore de mes cheveux attachés en chignon, et ruisselait le long de ma colonne vertébrale. Si je n’avais plus rien à faire de Jenkins, malgré les égratignures et les hématomes que ce connard m’avait légués – alors que de lui il ne restait plus rien, Fenara s’en était chargée. Ce n’était finalement pas si mal qu’il ait disparu… Par les Hauts, j’aurais profané un corps tant je me sentais lassée…
C’est alors que Vaughn annonça la présence du Commandeur-garde de Férelden… Pardon ? Pendant un instant, je sentis mon cœur s’emballer. Cet homme pouvait-il savoir la vérité ? Je détournai les yeux, adressai un sourire beaucoup trop forcé à Anthiril qui m’annonça qu’elle ne pouvait rien pour moi. Forcément. J’avais la chance de ne pas être blessée…
Je faisais de mon mieux pour ne pas croiser le regard de Law Duncan. Comme si je n’avais pas envie de confronter ma basse condition à la sienne, illustre.
Et le voilà qui revenait avec Vaughn de leurs messes basses. Je sentis une tension réelle me vriller les entrailles, de concert avec une faim criarde et un mal de crâne tonitruant – la faute aux insomnies à répétition et rouler-bouler dans les Tréfonds. Et la pluie qui battait, battait, battait sans fin contre la toile tendue, comme autant de menaces proférées pour que celle-ci se fende et les laisse nous acérer…
D’un regard désabusé, je vis Law Duncan remplir un calice avec les fioles de sang d’engeance que nous avions laborieusement – et avec ridicule – récoltés. Je fronçai les sourcils. Mes yeux s’arrondirent. Ma bouche se tordit.
Ils n’allaient pas nous faire boire le sang de ces monstres ?

« En entamant la cérémonie de l'Union, vous avez fait un choix. Sachez que peu importe l'issue, vous n'avez à présent plus l'opportunité de faire demi-tour. Afin de lutter contre les Engeances et repousser les Enclins, vous devez vous approprier et tourner à votre avantage leur souillure. En buvant leur sang, vous gagnerez l'immunité contre ces monstres. Ce sera votre force, comme elle est déjà la nôtre. Ou bien, vous mourrez. »

Trahie ?
Trahison !
Je ne pouvais pas m’empêcher de reculer d’un pas, malgré l’injonction formelle que nous ne pouvions pas partir. Autour de moi, tout le monde est immobile. Quelle serait leur réaction si je me taillais dans les Tréfonds pour ne jamais plus en sortir ? La mort, comme aurait agi le Carta à leur place ? Un instant, j’arrêtai mon deuxième pas. J’avais sans doute ma chance avec ma taille réduite, en me faufilant dans les petites veines. Les engeances ou les Gardes, ou le Carta, je n’en avais plus rien à faire : la Pierre me protégerait. Elle ne permettrait pas qu’un de ses enfants termine souillé…
Elle qui acceptait les engeances en son sein.
Je restai figée sur place. Le Commandeur-garde continua son inspection et estima que tout se déroulait au moins. Mon mouvement passa inaperçu. Avais-je joué de la chance ?

« A présent, vous allez devoir prononcer le serment que voici. Unissons-nous, frères et sœurs. Unissons-nous dans les ombres contre lesquelles nous veillons. Unissons-nous pour remplir ensemble notre devoir éternel. A ceux qui vont mourir ici, je dis ceci : votre sacrifice ne sera pas oublié. Un jour prochain, nous vous rejoindrons dans la mort. »

Je répétai en cœur la formule. Vaughn d’un côté, Anthiril de l’autre ; et Law Duncan qui désigne le mage roux devant nous. Heureusement que je me trouve cachée par Wilhelm ou sinon, j’aurais été accusée de désertion. Encore. Et silencieuse, je regardai la recrue appelée s’écrouler, mort après des suffocations agonisantes.
Je poussai un petit cri, surprise, terrifiée. Mais par la Pierre, pourquoi me trouvais-je ici ? Vaughn d’un côté, Anthiril de l’autre ; et Law Duncan qui surplombe le corps sans vie d’un homme dont j’avais oublié le nom.
Et puis, ses yeux bleus se plantent sur moi.

« A toi, approche. »

Je restais pétrifiée sur place, les lèvres entrouvertes. Je bafouillais.

« Je… je… je… »

Une enfance à Orzammar, à entendre des mises en garde contre une invasion des engeances. Une adolescence dans les mines de lyrium, à compter sur la protection de nos gardes. Et le reste de ma vie à traîner sur le territoire de ces monstres et à éviter ses occupants.
Mais tous ces yeux sont tournés sur moi, posés sur moi, m’invitant, m’ordonnant d’avancer. Ces armes dissimulées dans les ombres – je sentais déjà leurs pointes posées sur ma nuque. A moins que ce ne soit la morsure de la pluie qui continuait de me menacer. Je ne savais plus quoi faire : peu importait la direction, je ne voyais que la fin.
Ma fin.

« Je… »

La fuite est proscrite. L’immobilité est punie.
Les mots ne sortaient pas alors je m’avançais. Le premier pas m’offrit un peu d’aplomb. Le second de l’assurance. Le troisième ne dénoua pourtant pas le nœud au fond de ma gorge.
Ne pas hésiter. J’attrapais le Calice et je bus l’intégralité du liquide, infâme.
Infâme. A mon tour, je sentis mes jambes se dérober sous moi : si mon corps n’avait pas été que rigidité, subissant l’intrusion du sang d’engeance avec tétanie, j’aurais hurlé, je me serais débattue contre ma mort.
Mes bras s’avancèrent, retinrent ma chute, et je sentis le choc dans tout mon corps. J’avais envie de vomir. Je ne pouvais pas. Comme je ne pouvais pas hurler. Je tremblais, je suffoquais, je pleurais, je n’avais qu’une envie : dégager cette infâmie de mon corps, de mon estomac, de ma vie.
Mais je ne pouvais pas. J’allais mourir, ou être souillée.
Un râle s’échappa du fond de ma gorge, incontrôlable. Et le temps passa sans que je ne passe dans le royaume des ténèbres, seule face à ma douleur bien décidée à ne pas m’abandonner. A ne pas me laisser sombrer dans l’inconscience.
A me contraindre au combat quand je ne désirais que la fuite.

©️S a n i e


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Mar 26 Sep - 16:01



L'union

La bleusaille en baptême de sang.


Des discours et des paroles, et des palabrements parfaitement inutiles après une longue série d'actions. Les terres-basses et leur protocole ridicule qui s'introduisait partout, et surtout quand il le fallait pas... Wilhelm en avait déjà soupé et préférait mettre un terme rapide à leur petit rituel saugrenu. Bras croisés aux côtés d'une Aeron qui a reprit ses esprits tant bien que lui, Wilhelm reste de marbre sous la pluie. Ils ont déjà perdu l'un d'entre eux, et tout semble déjà quasiment terminé. Il n'oublie pas que sa survie s'est faite par le bon vouloir et les talents de l'elfe mage. Mais cela lui avait servit de leçon d'humilité. Tout aussi humiliante qu'elle puisse être. Si Aeron semble encore inquiète, Wyl, lui, se montre pragmatique: Qu'est ce qui pourrait être pire que d'affronter des engeances? La réponse vient très vite quand Law, nouvellement arrivé, brandit sobrement le calice débordant de liquide poisseux. Du sang. Le sang d'engeances.

Jusqu'aux dernières secondes, Wilhelm était persuadé qu'il n'y aurait aucune raison de leur faire avaler cette chose. Boire du sang était un rituel commun dans sa tribu, mais du sang d'engeances?! Par les dieux, c'était ridicule. Et surtout une bonne façon de se faire définitivement oublié de ses deux. Mais Arys le fait, bien forcé, et tombe. Comme une mouche misérable. La tête la première sur le sol humide. Condamné à nourrir les vers, même en cas d'enclin. Une force de perdue.

Pauvre imbécile. Évidemment que les Gardes ne réussissent pas à sentir la présence d'Engeances sans une bonne raison. Sans un sacrifice quelconque. Évidemment que l'union devait se faire dans ce cas. Tout semblait clair, et beaucoup trop pour Aeron qui s'agita non loin de lui. Par réflexe, peut-être protecteur, Wil posa une main épaisse sur l'épaule de son acolyte. Des deux, c'était celle qui ne dormait pas la nuit en pensant à cette union. Elle lui en avait parlé à mi-voix, assez pour qu'il comprenne toute l'angoisse qu'elle en portait. Mais leur Commandeur avait raison : trop tard pour reculer. Qu'ils vivent ou meurent, les dieux les auront abandonné ce soir.

Zarvia survécu, cependant. Un geste fort pour quelqu'un qui avait été incapable d'agir sous peu. Pétrifiée par la peur, tout juste capable d'empêcher Jenkins d'avancer à sa mort. Et un peu inutilement. Le barbare ignorait si c'était parce que quelque chose avait de plus gros plans pour elle à l'avenir, qu'Arys, mais il se saisit du Calice sans plus de trivialité. Impossible de reculer, et il n'en avait pas l'intention.

Le liquide fut une horreur a avalé. Bien pire que toutes les viandes avariées qu'il avait pu mâcher pendant ses patrouilles les plus difficile. Il cligna plusieurs fois des yeux, incapable de mettre un nom ou un son sur ce qui le traversa. Les râles qu'il entendit au loin se perdirent dans les visions horribles qui s'offrirent à ses yeux, bien avant qu'il comprennent que se fut les siens.

Il tomba lui aussi. Ses jambes se dérobèrent sans qu'il le ne comprenne, jusqu'à ce qu'il sente son dos toucher le sol épongeux. Le barbare en fut certain : il était mort. Et si sa vision restait bien clair et qu'il sentait toujours la pluie le laver, c'était parce que c'était quelque chose de bien précis à l'intérieur qui venait de se briser. Les visions venaient de partir, mais il se sentait frêle comme un faon. Une sensation détestable, qu'il insista pour évaporer le plus rapidement possible. En essayant de se lever avec peine sur le champ. À l'instant où ses épaules qui décollent du sol, c'est la vision de cheveux blonds qui s'écrasent sur la boue qui l'acceuille.

Difficile de savoir si c'est par déni ou mouvement d'humeur qu'il lui poussa l'épaule sans ménagement alors qu'il tentait de reprendre son appui sur ses jambes. Sans succès. « Tu roupilleras sur le chemin de retour, crétine. »

Aucune réponse. Juste la pluie qui lui répond par une parodie de litanie qui va crescendo quand la pluie s'accélère.

« Aeron, bordel! » Il touche la peau encore chaude, renonçant à se lever pour le moment. Le cœur serré par ce qu'il refuse d'imaginer. Il n'avait jamais été question d'une séparation, et encore moins si abrupte. Si ils crevaient à la tâche, ça serait ensemble. Si ils restaient, ça serait en tandem. Ses mains attrape les épaules désormais frêles, pour faire face au corps sans vie de sa compagne de toujours. La gamine blonde qui lui était rentré dans les pattes pour ne jamais la quitter. Ses mains s'agitent en soubresauts continus, de plus en plus furieux, en hurlant toute les insanitées et jurons possibles à cette paresseuse qui refuse de se réveiller. Comme quand elle roupillaient dans la chantrie, incapable de comprendre quand il faut signer la fin de la gaudriolle.

Si le monde continuait à tourner autour de lui, si quelqu'un d'autre avait survécu ou non à cette sinistre mascarade, il l'ignorait pour le moment.

Le retour se fit en serrant le corps gelé de l'infortunée barbare. Wilhelm cessera d'hurler pour afficher un regard noir et sans vie. Les dieux ont parlés, probablement pour la dernière fois. Il porterait sa haine, sa colère et son méprit avec la punition offerte imposée. Et le fardeau éternel de cette vie gachée accrochée à ses jambes.L es visions qu'il verraient dans son sommeil seraient éternellement accompagnée de celle du cadavre d'Aeron.
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Mar 26 Sep - 16:35




Si l’air était une véritable libération, la suite elle, semblait être pire prison ; les rumeurs n’étaient pas fausses ; la présence seule du Commandeur Garde avait quelque chose de plus qu’officielle, ce n’était pas pour rien. Fenara refusa de se laisser soigner, elle n’avait pas de blessure physique, et l’attitude trop joyeuse d’Anthiril l’agaçait. Elle écouta surtout d’une oreille ce qui se disait entre Vaughn et Law Dustan, mais impossible d’entendre correctement ; elle se doutait qu’un rapport sur ce qui c’était passé avait lieu ; et pas forcément sur le fait qu’il y ait eu un mort dans une opération dite facile. Il fallait qu’ils fassent leurs armes et le premier sang devait forcément couler. Elle avait donné le sien plus tôt avec Aguilar ; elle avait survécu deux fois aux tréfonds sans être Garde officiellement, et quelque chose lui disait qu’elle n’en avait pas fini avec les engeances ; mais c’était ce qui était prévu, un devoir auquel elle s’était promise et elle ne pouvait reculer maintenant.

Malgré le fait qu’il faille avaler le sang ce des créatures. Elle s’y connaissait assez en Magie pour savoir à quel types de rituels cela s’apparentait. Malgré les morts ; les corps qui s’écroulaient sur le sol dans des râles avant de laisser échapper un dernier souffle dans une douleur non dissimulée. Même les survivants semblaient dans le mal ; la naine avait vu meilleur jour et le grand chevelu n’était pas mieux, touché en plein cœur par le deuil de sa compagne ; l’espace d’un instant, une image vint en tête de Fenara, quelque chose qu’elle aurait pu vivre, quelque chose de similaire ; un pincement au cœur, la tête qui se secoue, les mains qui prennent le récipient. Dire qu’elle n’a pas peur serait mentir ; mais c’est son devoir, il en va de plus que la vie ou la mort. Elle boit.

C’est une douleur comme nulle autre, quelque chose qu’elle n’aurait jamais souhaité connaître, les murmures, les flashs, des voix qu’elle ne connaît pas, des impressions terribles, comme si son corps entier s’écroulait alors que son esprit se mourrait. Elle tombe sur le sol humide, mais sans reprendre conscience. Elle vivra cependant, se réveillant une poignée de minutes plus tard, assez pour voir la suite et comprendre ce que signifie réellement être Garde des Ombres. Le plus dur n’est pour autant pas passé, et elle le sent bien. Il est pourtant temps de rentrer.



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Mar 26 Sep - 16:50




INTERVENTION DU MJ
Attention à vos petites fesses !


CONCLUSION
C’est le regard triste et le cœur lourd qu’après les mots solennels, les Gardes séniors, ceux qui savent, regarde les recrues les rejoindre. Ce n’est jamais facile à voir, mais aucun ne détourne le regard. Ils remercient à chaque fois, en cœur, le nom de ceux qui ne survivent pas, tandit qu’Anthiril aide les survivants à rejoindre la charrette, après s’être redressés. On ne séparera pas  Wilhelm du corps de sa compagne pour le moment, le sacrifice est déjà trop grand.
Alors que Fenara reprend ses esprits doucement, Anthiril à ses côtés, c’est au tour d’Estaïr qui doit boire le sang, les dernières gouttes, le dernier sacrifice.
Mais la montagne refuse, sans mots, il secoue la tête ; il n’est pas venu pour mourir ainsi, il n’a pas choisit les Engeances face à la corde pour mourir d’une boisson. Un regard entre les gardes suffit ; ils essayent une dernière fois de le convaincre, il refuse. Un non clair, première fois qu’il ouvre la bouche, vient s’exprimer tandis qu’il prend sa hache. Un mouvement de tête du Garde Commandeur suffit, et Anthiril bouge son bâton ; un éclair en sort et foudroie le géant sur place ; trempé, il ne fait pas le poids face au courant qui le traverse et s’écroule sur le sol ; la mort est encore venue, le sacrifice a été fait, il reçoit les même remercîments et adieux tandis que le chariot, avec ses vivants et ses cadavres, fini par retourner à Fort Bastel, sous une pluie aussi significative que destinée.


CONSEQUENCES


Bravo ! Vous avez terminé (je n’oserais dire survécu), à l’Union ! Ce fut ardu, mais @Zarvia, @Wilhelm et @Fenara Belavahn, vous voilà Gardes des Ombres !

Jenkins, Arys, Estaïr et enfin Aeron n’auront pas survécu , pour diverses raisons, à cette Union ; la garde leur rendra cependant hommage, autant que faire ce peu.

Vaughn et Anthiril ayant survécus et vous ayant été introduits, deviennent désormais des PNJ récurrents ! Vous les retrouverez très bientôt pour votre plus grand plaisir !

Vous êtes désormais des Gardes à part entière, et quelque chose vous dit que vous devrez bien trop vite vous incombez de cette tâche qui est désormais votre, jusqu’au sang.




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