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Dim 3 Sep - 22:08


Freebird
“If you want to know what a man's like, take a good look at how he treats his inferiors, not his equals.”  ▲ JK Rowling



Waylian n'aurait jamais cru s'habituer aussi vite à être un esclave parmi tant d'autres, mais il fallait bien avouer que le Divin n'était pas aussi terrible que sa réputation le laissait penser. Oh, Waylian ne le sous-estimait pas pour autant, mais quelque chose était né qui ressemblait à du respect, peut-être un peu plus. Une certaine fascination pour l'exercice du pouvoir, et surtout, pour la personnalité profonde de celui qui n'avait de choix de l'exercer. La curiosité de Waylian était si insatiable qu'on aurait tôt fait de faire la comparaison avec n'importe quel autre addiction, et il voyait dans le Divin une énigme complexe et savoureuse qu'il ne manquerait pas d'explorer. À sa manière.

Ce jour-là, il venait de finir ses tâches quotidiennes et pensait pouvoir profiter un peu de la bibliothèque, quand on vint le voir pour lui demander de montrer sa chambre au nouveau venu. Un nouveau venu, vraiment ? Le Divin n'avait-il pas assez de domestiques comme ça ? Waylian ne fit aucun commentaire, pesta intérieurement contre le fait d'être sûrement le seul esclave disponible, et se dirigea vers le salon où l'attendait ce... 'nouveau venu'.

— Salutations. Je suis Waylian, au service du Divin. Si vous avez besoin de quoi que ce soit...

Des soins, déjà, non ? Il était tout cabossé de partout, tuméfié et dans un état déplorable... Waylian n'était pas infirmier, mais il pouvait sûrement faire quelque chose pour ça.

— Vous devez sûrement avoir envie d'un bon bain, je vais vous préparer ça. Je suis également chargé de vous indiquer vos quartiers.

Comment amener le sujet des blessures sans insulter cet invité de marque aux allures étranges ? Il n'avait pas l'air bien noble, cependant il avait été accueilli comme l'égal du Divin : Waylian ne ferait aucun commentaire là-dessus, même s'il ne pouvait s'empêcher de penser qu'une nouvelle énigme venait de faire son apparition.




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Dim 3 Sep - 23:56






Waylian & Renatus
Freebird


Renatus avait encore du mal à réaliser ce qu’il lui arrivait. Le matin même, il avait été réveillé attaché dans une cave, punition pour avoir tenté de fuir ses maîtres d’alors, et maintenant… Il était dans le salon du Divin Noir, c’est-à-dire Faustus, c’est-à-dire son demi-frère. Ah puis, accessoirement, il n’était plus esclave. Enfin, officiellement, il l’était encore : mais ça ne saurait tarder qu’il ne le soit plus. Alors passer d’esclave maltraité à maître en la demeure de l’une des personnes les plus importante de Tévinter… Ça faisait un petit choc. Et il devait certainement avoir l’air encore totalement hagard, esseulé au milieu de ce salon. Tout se bousculer dans sa tête, et il ne réalisa pas tout de suite que quelqu’un l’avait rejoint, avant d’entendre sa voix. Il se leva d’un coup, dans un réflexe qu’il allait mettre du temps à oublier, et grimaça légèrement en portant une main à ses côtes, qu’il laissa ensuite retomber le long de son corps.

« Enchanté, je suis Renatus. »

Il sourit doucement, troublé par les paroles de ce Waylian. S’il désirait quelque chose ? Quel drôle d’effet ça lui faisait : normalement, c’était lui qui posait ce genre de question. Il s’affola d’ailleurs un instant, fronçant légèrement les sourcils, en se demandant s’il devait préciser ce que le Divin venait de lui apprendre à propos de leur lien de parenté, ou non. Il décida de remettre ça à plus tard, en particulier lorsque l’elfe lui proposa un bain : il se rendit compte de l’état pitoyable dans lequel il devait être, tout amoché et certainement encore couvert de la poussière de la cave des Altus.

« Un bon bain, ça ne me ferait pas de mal, je crois, oui... »

Il était loin de se douter de quel genre de bains il s’agissait. La journée était toujours plein de surprises, et ça allait en grandissant : pour autant, en voyant l’état dans lequel il était, même Waylian faisait plus… « Noble » que lui, dans ses vêtements, et propre comme il était (du point de vue de Ren, du moins). Dansant d’un pied sur l’autre en prenant garde à ne pas faire trop de mouvements brusque, ne sachant pas encore quel comportement adopter, il finit par demander :

« Je… Je peux t’aider, peut-être ? » Il allait sans doute passer pour un énergumène aux étranges mœurs, mais il se sentait mal à l’aise de laisser ce pauvre Waylian lui préparer tout ça, rien que pour lui. « Ne t’inquiètes pas pour ça -» il désigna ses blessures d’un vague geste de la main : « Ca ne m’empêchait pas de passer le balai avant d’arriver ici, alors si tu as besoin d’aide, vraiment… » Oups, en avait-il trop dit ?


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Lun 4 Sep - 10:10


Freebird
“If you want to know what a man's like, take a good look at how he treats his inferiors, not his equals.” ▲ JK Rowling



Renatus, juste Renatus ? Waylian était déconcerté, mais par égard pour l'invité du Divin, il n'en montra rien. Peut-être qu'il s'attendait à ce que l'elfe connaisse déjà la maison noble de laquelle il faisait partie, mais ça aurait été grandement étonnant. La plupart des Tévintides aiment à rappeler à qui voulait l'entendre leur ascendance et s'ils en avaient l'occasion, toute leur généalogie. L'intrigue rénatienne s'épaississait.

Waylian répondit une politesse à ce dernier et l'enjoint ensuite à venir prendre un bain. Au-delà de l'aspect purement hygiénique, l'elfe se doutait que Renatus avait sûrement besoin de se dénouer les muscles. Et de se soigner aussi.

— Oui, je pense que nettoyer vos plaies ne serait pas non plus un luxe... Avec tout le respect que je vous dois.

Il ne s'agissait pas de jouer les insolents, loin de là, mais Waylian était tout de même inquiet. Il sortit du petit salon et s'assura que Renatus le suivait bien. Marcher allait aussi le distraire de ce qu'il entendait, et qu'il n'était pas bien sûr de comprendre. Passer le balai ? Lui ?

— Non, non, le Divin m'en voudrait si je vous laissais faire les corvées ! J'ignore d'où vous venez, mais ici vous êtes un invité.

L'homme n'avait pas bien l'air de comprendre sa position vis-à-vis de Waylian, et ce dernier ne savait pas trop comment le lui signifier sans paraître impoli. Mais l'elfe pensait comprendre la gêne dans laquelle pataugeait Renatus : il tenta donc d'apaiser son malaise du mieux qu'il put.

— J'en déduis que vous n'avez pas l'habitude d'avoir quelqu'un à votre service, mais je vous rassure : on s'y fait très vite.

Waylian esquissa un sourire et se mit en route vers les quartiers de Renatus : sans être immenses, ils étaient de bonne taille, comprenant une chambre, un petit salon avec un bureau et une salle de bains privative. L'elfe s'affaira dans cette dernière, faisant couler l'eau chaude qui arrivait - littéralement - par magie jusque dans cette salle. Il prépara des linges propres, sortit une trousse de premiers soins et quand tout fut prêt, il fit signe à Renatus.

— Je peux nettoyer vos blessures, ou simplement vous laver le dos mais si vous le souhaitez, je peux attendre à l'extérieur, ou mander les cuisiniers. Vous avez peut-être faim.

Jamais l'elfe n'aurait cru embrasser son rôle de domestique aussi bien et aussi rapidement, mais il devait bien avouer que de servir des gens comme le Divin ou cet humble invité de marque qu'était Renatus, ce n'était pas vraiment désagréable.



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Lun 4 Sep - 23:52






Waylian & Renatus
Freebird


Renatus prit finalement le parti d’afficher un sourire poli, surtout après le « avec tout le respect que je vous dois » de l’elfe qui, après tout, ne lui devait pas grand-chose. Il tenta vaguement de se souvenir de l’attitude de ses maîtres – ses anciens, tous. Pas qu’il les ai déjà oublié, loin de là, plutôt qu’il ne savait pas vraiment quelle attitude il devait lui-même adopter, vu que l’idée de se montrer condescendant envers cet esclave lui semblait totalement irrespectueux et déplacé, compte tenu de sa propre situation. Il préféra hocher la tête en gardant son sourire, quoi qu’il ne dût pas être si charmant qu’à son habitude avec son visage tuméfié. Tant pis. Peut-être aurait-il l’air au moins un minimum sympathique.

« Oh, ce serait avec, plaisir, mais… »

Il s’arrêta, un instant, et pris le temps d’embrasser tout le temps qu’il avait déjà écoulé, de sa naissance jusqu’à ce jour, cette heure, cette minutes précise. Il lui fallait franchir le pont. Ce jour était à marquer d’une pierre blanche dans sa vie et, grossièrement, s’il devait dessiner ce que représenter cet instant, il n’hésiterait pas : un pont, une rivière. Son passé d’esclave, derrière. Son avenir, encore un peu incertain, devant. Mais pour le moment, il se trouvait bloqué au milieu du pont. Il devait faire un pas, un seul pas, se dire qu’exposer ses blessures et son corps meurtrit ne serait pas se jeter dans la gueule du loup. On n’était pas là pour faire empirer son état. Il pouvait se laisser manipuler par d’autre esclave sans craindre de ne pas y survivre, sous peine qu’on était mieux traité, qu’on avait eu plus de soupe, que la jolie fille nous avait un peu trop regardé – ou l’inverse, ou plus. Renatus se détendit légèrement :

« Je… Je veux bien, que tu m’aides à nettoyer tout ça. »

Il lui emboîta le pas en gardant un léger sourire. Il suivait Waylian, mais à son rythme, conscient que s’il traînait un peu de la patte, on allait l’attendre. C’était étrange – étrange, mais agréable. Il hocha presque inconsciemment la tête aux paroles de l’elfe, mais fronça les sourcils contre lui-même avant de rectifier :

« Peut-être, oui. Sans doute. Mais je ne serais pas… » il cherchait une tournure de phrase. Comme les autres lui semblait injuste, en particulier envers Faustus qui venait tout de même de le sortir de là, même s’il avait des motifs bien particuliers. Pinçant légèrement les lèvres – ou faisant tout comme – il finit par dire : « Condescendant. Ou hautain… Ou raciste. » ajouta-t-il en jetant un léger coup d’œil aux oreilles de Waylian, avant de raffermir un peu son sourire.

Lorsqu’ils arrivèrent dans ce qui était apparemment ses appartements, Ren dû se retenir de vaciller. Un nouveau choc. Pas qu’il n’ait jamais vu de demeure si grande, ce serait un mensonge éhonté, mais penser qu’il ne dormirait plus dans un endroit sombre, voir sur un matelas à même le sol – ou dans une cave – mais bel et bien dans « ses appartements », avec « son bureau » et même des livres. Il pensait rêver. Il allait se réveiller, n’est-ce pas ? Il allait se prendre un coup dans le coin de la tête, et se réveiller ? Non, pourtant, il était parfaitement éveillé. Il tenta de ne pas trop montrer son émeirveillement, et lâcha un petit « Ah, oui ! » en se déshabillant.

Littéralement. Et totalement. En retenant quelques grimaces de douleur, il retira chacun des vêtements qui couvrait son corps, vêtements certainement bons à jeter, et afficha un grand sourire ravi en plantant son regard dans celui de l’Elfe, sans aucune honte d’être nu comme un ver devant lui. Renatus en avait vu d’autre, et la pudeur n’avait pas toujours été au rendez-vous, auparavant. Ce n’était pas une situation qui le choquait, mais il n’avait pas pensé le moins du monde que ça puisse être différent aujourd’hui.

« Pour les cuisiniers, ça ira, merci, nous avons déjà manger. C’était même le meilleur repas de toute ma vie, tu pourras les remercier de ma part ! » Sans prendre conscience de l’étrangeté de la situation, il passa devant Waylian et entra délicatement dans l’eau en prenant garde à ne pas trop maltraiter son corps endolori. Un vrai bain. Un magnifique et délicieux bain. « Tu veux bien m’aider à nettoyer tout ça, alors ? »


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Mar 5 Sep - 0:49


Freebird
“If you want to know what a man's like, take a good look at how he treats his inferiors, not his equals.”  ▲ JK Rowling



Mais... il y avait toujours un mais. Renatus était mal à l'aise, comme s'il n'était pas à sa place, et Waylian avait bien compris que s'il était de sang noble, il n'avait pas vécu comme tel. Par égard pour lui, il chercha à le soutenir en le rassurant comme il le pouvait. Waylian était quelqu'un de patient, et il était disposé à l'être encore plus pour un homme qui avait visiblement vécu bien pire que lui.

Renatus fit enfin un pas en avant, acceptant sa nouvelle vie. Cette dernière commençerait par un bain, rituel hautement symbolique s'il en était. Dans son cas, au-delà des cérémonies, c'était surtout une nécessité. La boue aurait tôt fait de précipiter les infections, et il ne cicatriserait pas bien s'il demeurait sale.

Au détour d'un couloir, l'invité ne put s'empêcher de venir préciser quelques petites choses. Certes, il ne serait pas le noble lambda qu'on croise tous les quatre matins, mais Waylian ne s'attendait pas à ce qu'il le renvoie à sa condition d'elfe.

— Oh, ne vous en faites pas. Le Divin n'en fait pas moins... ou plus, que vous. Il est moitié moins sévère que ce que j'aurais cru, et bien plus tolérant que sa réputation le laisse croire. À son service, j'en ai même oublié les pointes de mes oreilles.

Waylian sourit doucement, sincèrement, avant de se rappeler qu'il était sûrement inconvenant de parler ainsi du Divin en son absence. Qui sait ? Peut-être que Renatus le détestait, et qu'il était là contre son gré... L'elfe demeura silencieux, du moins jusqu'à ce qu'il arrive à la chambre et ne prépare le bain.

À la surprise de Waylian (qui ne la montra pas), Renatus se dévêtit sans pudeur et passa devant lui pour aller se plonger dans l'eau. Ce n'était pas la première fois que l'elfe voyait quelqu'un nu, mais quand même pas si peu après leur rencontre. Peu importait les pensées qui lui traversèrent l'esprit, il les chassa pour se concentrer sur sa tâche : Renatus souffrait sûrement encore, et aurait besoin de son aide.

— Bien sûr, répondit-il en attrapant une éponge et en se penchant sur le dos meurtri de cet homme.

Il mourait d'envie de lui poser des questions, mais savait que ce ne serait pas très poli de sa part : les affaires du Divin n'étaient pas les siennes, ou du moins, pas tant qu'il ne l'avait pas prévenu du contraire.

— J'espère que je ne vous fais pas mal...

Difficile à dire entre les plaies et les ecchymoses : Waylian se dit que même s'il n'en avait pas la formation, il y avait de grandes chances qu'il joue les infirmiers aujourd'hui.




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Mar 5 Sep - 15:45






Waylian & Renatus
Freebird


Renatus ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire lorsque Waylian vint le corriger à propos du comportement de son frère envers les esclaves. Oh, il en avait eu, des maîtres agréables, et même des maîtresses qui l'étaient encore plus, mais savoir que celui qui s'était avéré être son demi-frère, et qui l'avait sauvé des affres de l'esclavage, était un "bon maître"... Était rassurant, quelque part. Les joues de Ren se colorèrent de rouge pendant quelques instants lorsque l'elfe lui répondit qu'ici, il en oubliait même avoir des oreilles pointues. Il s'en voulait sans doute de le lui avoir rappelé, bien que ça ne soit (pour lui) par une honte d'être ce que l'on était. On ne choisissait pas d'où l'on venait, qui nous donne naissance, quel sang coule dans nos veines et avec qui nous le partageons : et l'expérience qu'il était en train de vivre le lui prouvait bien. Il y avait une sort de fatalité dans son raisonnement, mais ce fatalisme s'arrêtait ici : on ne choisissait pas ses origines, mais on choisissait ensuite de ce que l'on faisait de sa vie. Plus ou moins. Lorsqu'on était esclave, le champ des possibilités étaient, certes, considérablement réduit, mais on pouvait au moins décidé de quel genre d'esclave on était : celui qui se soumettait sagement, celui qui léchait les pieds de ses maîtres, celui qui se révoltait, celui qui voulait dominer les autres esclave ou celui qui tentait de fuir... Pour échouer, lamentablement. Il frémit.

"Je ne voulais pas être désobligeant, excuses-moi."

Et il espérait bien se faire pardonner, parce qu'il trouvait l'elfe de plus en plus sympathique : mais le sourire sincère qu'afficha Waylian le rassura sur ce point. Il termina son périple dans la demeure (pour le moment) dans la baignoire, sans afficher aucune notion de pudeur. En y réfléchissant, et en se mettant à la place de l'elfe, il aurait pu penser que cela pouvait représenter une forme de vanité qu'il pouvait certes afficher de temps à autre (il était conscient de ses charmes) mais certainement pas aujourd'hui, et certainement pas dans cet état. Renatus ne cacha pas son plaisir lorsque l'eau se referma sur ses chaires, et il poussa un lourd soupire d'aise. Il lui importait peu de souffrir à présent, même si sa chaire à vif n'appréciait guère ni le contact de l'eau, ni celui de l'éponge. Il était bien trop heureux de pouvoir enfin se débarrasser de tout ce sang séché et de la poussière qui semblait presque s'être incrustée sur sa peau.

"Merci." Il prenait sur lui pour n'afficher qu'un large sourire, sincère, bien que parfois le coin de ses lèvres sursauter en une légère grimace qu'il ne parvenait à réfréner que de justesse. "Ne te soucies pas de ça, je vais survivre. Et il faut bien passer par là, cela fait si longtemps que je rêve de me laver, de me débarasser de toute cette poussière..."

De la boue, et du sang. Il n'était vraiment pas beau à voir, ce pauvre Renatus, et l'on dirait presque plus un gueux que l'esclave d'une grande demeure comme il l'était pourtant encore le matin même. Alors imaginer deux secondes qu'il était, à présent, à considérer comme l'égal (ou presque) du Divin en sa demeure... Il frotta doucement ses avant-bras, puis ses jambes avec ses mains. Il réfléchissait, et peut-être eu-t-il l'air ailleurs durant quelques instants. Il voulait parler - il adorait ça. Il avait besoin de contact, d'échange, de relations. Il était ivre de ça, et tout cela lui avait trop manqué depuis trois jours pour que cela ne commence pas à le torturer. Il finit par relever doucement le regard vers l'elfe en train de l'aider à se laver, avec un regard de détresse, et pris le temps de dénouer la boule de nœuds qui s'était formé dans sa gorge pour murmurer, doucement :

"Scaevola..." il hésita un instant, puis repris finalement, presque hésitant : "Renatus Scaevola. C'est... C'est mon nom. Je suis son... Son demi-frère. Je suis le frère du Divin."

C'était la première fois qu'il le prononçait. C'était un pas de plus vers sa nouvelle vie, une marche qu'il venait de franchir, fébrile, hésitant. Il commençait à peine à comprendre et à embrasser tout ce qui en découlait, et ne savait pas vraiment s'il fallait le lui dire : mais il ne voulait pas être un mystère, une curiosité à laquelle on ne saurait s'attacher parce qu'on ne saurait sur quel pied danser avec lui. Et s'il était encore esclave, se rendit-il compte, cela aurait été tellement plus simple pour lui de sympathiser avec Waylian. Il déglutit légèrement, et baissa la tête vers l'eau, avant de prendre une grande inspiration, et de s'avancer légèrement dans la baignoire pour lui laisser un peu de place, reprenant une expression un peu enfantine, désirant peut-être éviter l'orage, le choc, le silence ou le froid, si tout ça devait avoir lieu, et demanda avec une innocence candide :

"Si tu veux venir dans la baignoire, ne te gênes pas, hein." Il cligna des yeux avant d'ajouter : "C'est comme tu veux." C'est vrai qu'à présent, toute question pouvait être prise pour désir, et tout désir exécuté. Ou quelque chose comme ça. Mais ce n'était pas ce qu'il voulait dire...


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Mar 5 Sep - 20:33


Family Time
“If you want to know what a man's like, take a good look at how he treats his inferiors, not his equals.” ▲ JK Rowling



L'attitude de Renatus était humble, ce qui était suffisamment plaisant pour être noté. Waylian secoua seulement la tête pour lui montrer qu'il n'avait pas à s'excuser, et reprit tranquillement son chemin. Ils arrivèrent bien vite aux quartiers du nouvel invité, où Waylian s'affaira à lui préparer son bain.

L'elfe n'était pas insensible aux sirènes de l'eau chaude, mais il ne lui appartenait pas de décider de venir s'enjailler dans la baignoire lui aussi. Ç'aurait été même un grand manquement à la politesse que de prendre la place de celui qu'il devait servir. Surtout vu ce qu'il lui avoua.

Le frère du Divin, réellement ? Que devait-il faire de cette information ? Et surtout, comment la relier à l'état dans lequel se trouvait Renatus ? Oh, demi-frère, sûrement bien caché jusqu'à ce que Faustus ne lui mette la main dessus. N'empêche que Waylian ne savait pas trop quoi dire, de peur de paraître impoli.

— Ceci explique sûrement pourquoi il vous gâte tant.

Un nouveau sourire vint étirer les lèvres de Waylian, alors qu'il essayait de ne pas songer au fait qu'il venait de voir le demi-frère du Divin nu, et qu'il pouvait en déduire, de par l'air de famille, ce à quoi ressemblerait ce dernier dans la même tenue. De telles pensées n'étaient pas dignes de lui, et ne le mèneraient nulle part. L'elfe se concentra plutôt sur sa tâche, relativement simple : gratter le dos de Renatus.

Mais même là, les choses n'étaient pas simples. Il lui demanda de venir le rejoindre, et pendant un long moment, Waylian ne sut quoi faire. Il voulait faire plaisir à Renatus parce que c'était un homme charmant et que Faustus le lui revaudrait sûrement, mais il ne voulait pas non plus laisser croire à ce dernier qu'il était le genre d'esclave à finir dans le lit de son maître sans protestations. La proposition de Renatus était suffisamment ambigue pour laisser planer le doute, avant que Waylian ne songe qu'il pouvait très bien accéder à sa requête sans y perdre une once de dignité.

— Si vous le souhaitez...

Ce serait même plus simple pour lui masser les épaules : Waylian tourna le dos à Renatus pour se dévêtir, vestige d'un reste de pudeur, avant de venir le rejoindre. Il se plaça dans son dos, essayant de prendre le moins d'espace possible tout en profitant de l'eau chaude, et il reprit son léger massage.

Les mains savonneuses, il parcourait les haut des épaules et la nuque de Renatus, venant dans le même mouvement lui dénouer les muscles. Ses doigts fins vinrent ensuite se perdre dans sa chevelure emmêlée, lui massant le crâne et les tempes en de longs mouvements circulaires.

Le silence qui s'était installé dans la salle de bains et l'atmosphère embuée étaient propices aux pensées vagabondes, au grand damn de Waylian. Ce dernier se surprit à s'imaginer aider pareillement le Divin dans son bain, le délassant et lui faisant oublier, l'espace de quelques minutes, les turpitudes de sa position. Avant qu'il ne le réalise, il était trop tard, et il n'avait plus aucun moyen de cacher son désir honteux et déplacé à Renatus.

— Veuillez m'excuser..., murmura-t-il simplement, sans pour autant abandonner son poste.





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Mar 5 Sep - 23:42






Waylian & Renatus
Freebird


Renatus n’avait jamais eu l’occasion de réellement profiter d’un bain. Pas qu’il ne se soit jamais lavé, merci bien, il en serait mort de honte et de dégout : plutôt qu’il n’avait jusque-là jamais pris le temps de se poser dans l’eau, de savourer. C’est donc avec joie qu’il s’enfonça dans l’eau, profitant juste de celle-ci pendant quelques secondes, les paupières closes, avant d’esquisser un sourire en sentant l’éponge sur son dos. Malgré la douleur, il ne pouvait pas nier que cela faisait un bien fou, et son esprit fut occupé quelques instants par les paroles de l’elfes. Il était gâté par Faustus, vraiment ? Bon, d’accord, s’il disait que non, ce serait vraiment l’hôpital qui se fout de la charité. Mais il prenait ça comme une sorte de compliment, ou du moins quelque chose de positif : ça lui réchauffait le cœur.

Il n’y avait, dans la proposition que Renatus fit à Waylian de le rejoindre dans son bain, aucun sous-entendu lubrique d’aucune forme. Il n’était pas vraiment dans le bon état pour y penser, et il n’imagina même pas une seule seconde ce que pouvait penser l’elfe de tout ça : il pensait voir clarifié la situation en rajoutant qu’il faisait comme il le voulait, et ne jeta même pas un coup d’œil à l’esclave se dévêtissant, trop occupé à s’occuper de son corps. Même si ses paroles le troublèrent un instant, il osa espérer que l’esclave de son frère n’avait pas pris ça pour un désir ou un caprice quelconque… Renatus esquissa néanmoins un sourire ravi en le sentant entrer dans l’eau. Il ferma les yeux lorsque l’elfe reprit son léger massage, attentif à son corps endoloris et à ses muscles noués. Avait-il un jour connu des mains aussi agiles et expertes que celles-ci ? Avec un soupire de satisfaction, Renatus s’apprêta à lâcher un « Tu es vraiment doué »… Mais quelque chose se produisit.

Dans le silence qui s’était étiré, le corps et l’esprit fatigué de Renatus n’avait pas pris une seule seconde pour analyser la situation actuelle – cette salle de bain, cette baignoire, cette ambiance – trop concentré à analyser la journée dans son entièreté et dans tout ce qu’elle avait de perturbant à ses yeux. De positifs, surtout. Et il en prit subitement conscience en réalisant, un peu tard, ce que cette proposition aurait évidemment pu sous-entendre. Sentant le désir de Waylian dans son dos, il se redressa légèrement, et ses joues s’empourprèrent. Il mit un instant, réfléchissant à toute vitesse à analyser la situation, avant que l’esclave qui était toujours profondément enraciné en lui ne réponde à la place du Scaevola qu’il était censé être :

« Je suis désolé, je… Ne vais pas pouvoir vous satisfaire, aujourd'hui… Je souffre trop, mais ne m'en voulez pas s'il vous plaît, je saurais me montrer satisfaisant pour toute autre tâche… »

Le vouvoiement était revenu, naturellement, comme s’il ne s’agissait non pas d’un autre esclave qui se tenait dans son dos, mais bien de l’un des nombreux maîtres (ou maîtresses) qu’il avait pu avoir. Qu’il aurait pu avoir. Son cerveau venait de griller et l’espace d’un instant, ses deux réalités se superposèrent l’une sur l’autre. Il ne savait plus ce qu’il devait faire et ne plus faire.


HRP. Désolé, je suis pas super fière de moi Chat potte Si t'as pas matière pour répondre,
dis-le moi et j'arrangerai ça Chou
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Mer 6 Sep - 10:53


Freebird
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Entre ce que Renatus pensait et ce que Waylian en avait compris, il y avait un gouffre. Le Divin n'avait jamais demandé de telles choses de la part de l'elfe, mais ce dernier avait pu discuter avec des esclaves moins bien lotis que lui : les abus étaient monnaie courante. L'invitation à le rejoindre dans son bain était sonnée comme un ordre aux oreilles pointues de Waylian, et le reste n'avait été que le jeu du destin. Pourquoi s'était-il mis à penser au Divin ? Et pourquoi avait-il eu cette réaction ? Ce n'était pas digne de son rang, quoi qu'il puisse penser de ce dernier.

La réaction de Renatus à ce changement physiologique extrêmement palpable soulagea quelque peu Waylian : comment expliquer à l'homme qu'il n'était pas l'objet de ce genre de pensées, sans le vexer dans la seconde ? Way y songea un instant avant de comprendre ce qu'il venait de se passer dans la tête du demi-frère du Divin. Les choses étaient plus graves qu'il ne l'avait pensé, si le réflexe du vouvoiement et des excuses était si fort.

— Oh non, je... il y a méprise.

Waylian ne put s'empêcher de sourire, au moins pour lui-même, tant il était soulagé : si le Divin aurait été vexé que Waylian ne serve pas son frère avec toute l'attention qu'il méritait, ce dernier n'était pas sûr qu'il soit ravi qu'ils s'ébattent joyeusement dans un bain. Ce qui n'arrivera donc pas.

Trop préoccupé par la détresse qu'il avait entendue dans les mots de Renatus, Waylian n'avait pas remarqué la forme féline sombre qui était venue se faufiler dans la salle de bains. Assis dans un recoin de la pièce, le chat observait.

— Renatus... J'ignore ce que vous avez pu vivre, mais ici personne ne vous fera de mal, ou vous forcera à faire quoi que ce soit. Ce n'était pas dans mon intention de vous faire croire que j'attendais quoi que ce soit de vous, et je m'en excuse. À vrai dire, j'avoue, mes pensées se sont juste égarées.

Waylian reprit alors son massage, essayant de ménager l'inconfort de Renatus en dissimulant au maximum ce désir envahissant. Il pensait également qu'il était dans son rôle de rassurer son invité et de l'aider à entrer dans son nouveau personnage.

— J'imagine que cela ne doit pas être facile de passer d'un extrême à l'autre, mais dans votre propre intérêt et dans celui du Divin, il va vous falloir agir selon votre nouveau rang, quel que fût l'ancien. Vous ne pouvez pas vous permettre de montrer ainsi vos faiblesses en public, car les vôtres sont également celles de votre frère. Je crains que sa bonté et son empathie pour vous ne lui causent énormément de problèmes, bien que je ne puisse lui en vouloir. Tout le monde en Orlais pense que les Tévintides sont d'horribles monstres, et je suis heureux qu'ils aient tort. Ma seule crainte, c'est que votre frère n'en paie le prix. Alors, pour vous et pour lui, oubliez qui vous avez été.

Il ne pensait pas, en ouvrant la bouche, avoir tant à dire, et surtout, si peu de mensonges à proférer. Il se surprit même du naturel avec lequel ces mots avaient été prononcés, et il n'en regrettait pas un seul. Il avait simplement peur d'avoir été trop direct et autoritaire, alors il ajouta :

— Bien sûr, avec moi vos secrets sont saufs, et vous pouvez agir plus... naturellement. Cela fait partie de ma situation de savoir garder le silence quand il le faut. Même si je vous ai plutôt prouvé que j'étais bavard...

Waylian termina sa phrase avec un petit rire. Il espérait vraiment que Renatus se ferait rapidement à sa nouvelle vie : il y avait bien plus en jeu que son seul bien-être.




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Mer 6 Sep - 17:24






Waylian & Renatus
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De toutes évidences, il y avait eu incompréhension des deux côtés. Après coup, Renatus se rendrait compte qu’il lui faudrait poser ses mots avant qu’il ne sorte de sa bouche, au moins pour ce genre de demande qui pouvaient apparaître des plus ambiguës. Pour le reste, il pouvait faire des efforts, mais ne saurait certainement pas refouler la franchise qui le caractérisait à jamais, il en était conscient. Les paroles de l’Elfe dans son dos le détendirent, légèrement. « Il y a méprise »… Un tel pouvoir libérateur dans ces quelques mots. Le poids qui s’était abattu sur les épaules de l’ancien esclave diminua de moitié, même s’il lui semblait toujours marcher sur un fil tendu, sans avoir l’équilibre que requerrait cet exercice. Un seul faux pas, et il plongeait dans l’abîme. Lorsque Waylian reprit doucement son massage, il finit par lâcher un soupire contre lui-même et hocha légèrement la tête.

« C’est vrai, je… Tu n’as pas à t’excuser. J’aurai mieux dû mesurer mes paroles… »

Il n’en avait pas l’habitude, il faut dire : mais Waylian l’avait déjà compris depuis longtemps, aussi Renatus ne jugea pas nécessaire de le préciser. Pas la peine de rabâcher cette vérité criarde qui sautait au visage : il n’était absolument pas dans son élément dans la position qu’il occupait à présent. Il lui faudrait le temps de s’accoutumer, et il était persuadé que cela viendrait, rapidement. D’après ce qu’il avait compris, sa mère avait certainement dû posséder un ou deux esclaves, avant d’en devenir une. Il avait fallu qu’elle s’habitue à ce rôle, ce qui était certainement moins facile que de jouir soudainement d’une liberté, d’une protection et d’un confort plus qu’appréciable. Renatus se rendait bien compte qu’il avait plus de chance que beaucoup d’esclave à qui on rendait leur liberté : il avait déjà un nom, un frère qui occupait l’un des postes les plus importants de l’empire tévintide et qui l’acceptait dans sa demeure. Qui le reconnaissait.

Le discours de l’elfe le toucha bien plus qu’il ne l’aurait imaginé. Parce qu’il était criant de vérité, de cette vérité écrasante qui faisait trembler Renatus, le faisait craindre de ne pas être à la hauteur. S’il ne répondit pas immédiatement, s’il écouta dans le silence le plus totales les paroles de l’esclave, c’est qu’une boule s’était formée dans sa gorge. Il se sentait soudainement abattu, presque las : journée épuisante, s’il en est. Puis Renatus n’avait pas l’habitude de pleurer, et il devait bien avouer que l’eau qu’il sentait glisser et tracer des sillons sur ses joues n’étaient pas cette du bain. Un nouveau coup pour son ego. Il ouvrit la bouche, et la referma, tentant plutôt de réprimer des sanglots pour le moment discret mais qui ne ménageait guère ses côtes. Faustus lui avait dit qu’il ne l’abandonnerait pas, qu’il n’avait pas honte de lui ; mais Renatus avait peur, peur d’être rejeté une nouvelle fois par son propre sang, peur de causer du tort à son frère par le simple fait d’exister, de respirer, d’être ici avec lui. Ce fut le rire de Waylian qui libéra ses sanglots.

Ce fut d’abord un bruit étrange, parce qu’il avait voulu rire, lui aussi : mais son rire fut à la fois vite rattrapé par ses émotions et sa douleur. Renatus rougit de honte de se montrer si faible, tout en tentant de se raisonner : il avait le droit, il avait eu une journée difficile, très difficile même, il avait vécu un choc, même deux en trois jours, il avait été maltraité, puis sauvé d’une manière dont il n’aurait jamais pu rêver. Il avait tout encaissé sans rien dire, et maintenant son corps se déchargeait de tout ça sans avoir demandé son accord à sa conscience. Il devrait faire avec. Confiant dans les paroles et la loyauté de Waylian, il réussit à articuler en tentant de se calmer :

« Je le sais… Je le sais, et je ne le supporterai pas. Je ne veux lui faire aucun tort, je m’en voudrais beaucoup trop, mais… Mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur, d’être une honte pour lui, qu’il finisse pas regretter d’être allé me chercher… Je lui ai bien proposé de rester un esclave en sa demeure, mais… Il me fait confiance, je crois. Un peu. Ou il a envie de faire des efforts, et je ne veux pas… Le décevoir. » Renatus inspira bruyamment, et serra ses mains sur ses genoux pour se calmer. Lentement. Doucement. Il avait délié sa langue, il pouvait continuer. Il avait confiance en Waylian, peut-être était-ce un peu tôt, un peu rapide, mais il sentait qu’il ne lui mentait pas – peut-être parce qu’il avait été dans des situations plus ou moins similaire (de loin, de très loin même) et où un esclave savait que sa place le réduisait à taire les secrets de ses maîtres. Alors, faiblement, il avoua : « Ce matin encore, j’étais un esclave moi aussi… Il y a trois jours, j’ai tenté de fuir mes maîtres qui étaient bien plus cruels que tous les précédents, mais je n’y suis pas parvenu. Les blessures que tu vois ont été ma punition. Ce matin encore, je me suis réveillé dans leur cave, et… Depuis trois jours je… Je ne pensais pas m’en sortir. Ce qui m’arrive c’est impensable. J’ai du mal à y croire… C’est trop, trop d’un coup. »

Renatus prit de l’eau entre ses paumes pour s’en asperger le visage, calmant ses plus forts sanglots et tarissant ses larmes, n’étant plus agité que d’un léger soubresaut de temps à autre. Sa lèvre le piquait, et il devina que la cicatrice ne s’était pas encore totalement refermée. Au goût légèrement métallisé qu’il sentit sur sa bouche, il devina également qu’elle avait dû se rouvrir légèrement, pas assez pour qu’elle saigne abondement, juste assez pour qu’il le sente. Et le jeune homme sentait que c’est ce qu’il risquait d’arriver à pas mal de ses blessures, si on voulait les nettoyer convenablement. Un mal pour un bien, pensa-t-il : au moins, il n’aurait plus de problème après ça. Ou plus trop. Il faudrait certainement recoudre, sauf si un mage venait le rafistoler… Quoi qu’il se rendait compte qu’il ne savait pas vraiment comment ça fonctionnait, tout ça. Tant pis, il s’en remettait à Faustus, à Waylian, à toutes les personnes de cette maison.

« Je vais faire des efforts, je vais… Je vais même me surpasser, et plus encore. J’ai juste besoin… D’un peu de temps. Pour comprendre ce qui m’arrive, pour être certain que je ne rêve pas. Mais je vais tout faire pour qu’il soit content de moi… » Il s’arrêta un instant, hésitant, et finit par tourner légèrement la tête vers Waylian pour pouvoir le regarder. Renatus lui adressa un léger sourire et conclu, en essayant de détendre un peu l’atmosphère : « Après une bonne nuit de sommeil, ça ira sans doute mieux… Je dois être épuisé. Ça ira… Bien mieux après. Je ne vais pas vous faire de tort, je te le promets… »


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Mer 6 Sep - 21:10


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S'il avait su que Renatus était aussi vulnérable, il y aurait sûrement été un peu plus doucement avec lui. Waylian n'avait pas eu l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, ou d'ajouter à la pression que ressentait déjà le frère de Faustus, mais quand il le sentit s'effondrer, il prit conscience d'à quel point il avait pu se montrer dur. Peu importe si ça n'avait pas été son intention : il avait fait pleurer Renatus.

Un temps, Waylian chercha quelque chose à dire, à répondre aux peurs et à la détresse de cet affranchi qui ne savait plus où était sa place dans la société. Il passa ses bras autour de ses épaules et le serra un peu plus contre lui, cette fois sans aucune arrière-pensée : il fallait être sacrément atteint pour penser à s'envoyer en l'air dans une situation pareille. D'une main douce, Waylian caressa les cheveux de Renatus :

— C'est fini, et personne dans cette maison n'ajoutera à vos blessures.

L'elfe espérait que ce soit vrai, mais il ne pouvait parler qu'en son nom, malheureusement. Il doutait fort que Faustus se soit risqué à affranchir son frère pour le maltraiter, cela dit. Non, Renatus était désormais en sécurité, et une fois que ses plaies seront refermées, il y avait de grandes chances pour ce soit les dernières.

— Je suis sûr que vous y arriverez.

Un petit rire s'échappa de la gorge de Waylian alors qu'il se souvenait de sa première véritable conversation avec le Divin. Il ne pouvait s'empêcher d'y songer avec une pointe de langueur, tant il aimerait pouvoir passer plus de temps avec. Mais être Divin, c'était une occupation chronophage.

— Après, il m'a semblé comprendre qu'il n'aimait pas qu'on le brosse dans le sens du poil, alors... Je pense qu'avec lui vous pouvez être comme avec moi, naturel et détendu.

Car c'était bien des autres, des gens extérieurs dont il fallait se méfier, des ennemis du Divin ou de ceux qui pourraient le devenir : Renatus n'aurait sûrement pas à être tiré à quatre épingles avec son propre frère, sous peine de le voir soupirer rageusement. Faustus avait quand même son petit caractère.

— En fait, je pense que les mondanités ont tendance à le fatiguer, et qu'il n'y prend aucun plaisir. Je crois que c'est quand j'ai compris ça que j'ai vraiment commencé à vouloir le connaître davantage. Ne pas jouer le Jeu est souvent plus intéressant, en fait.

Il y avait de l'impulsivité rebelle dans les actes du Divin Faustus, une volonté sourde et peut-être inconsciente de se libérer des chaînes dorées de son rang, et ça, Waylian pouvait tout à fait le comprendre. C'était ça qui lui plaisait tant.



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Jeu 7 Sep - 10:49






Waylian & Renatus
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Renatus appréciait le comportement de Waylian ; il n'avait pas pris de pincettes pour lui exposer la triste et brutale vérité, tout en restant attentif à ses réactions. Ce n'était pas tant le fait que ses paroles aient été dures qui avait fait craquer le frère du Divin, mais plutôt l'ensemble des évènements de ces trois derniers jours qui s'abattaient soudainement sur lui, comme une vague immense que l'on parvenait à tenir à distance, jusqu'à ce que celle-ci ne vous rattrape finalement pour s'abattre sur vous avec violence. Il était pris dans les remous de l'eau bouillonnante, entraîné contre son gré par la force des rouleaux. Il avait été solide, il n'avait pas dit un mot lorsqu'on l'avait attrapé, il s'était débattu mais n'avait pas gémit lorsqu'il était roué de coups, traînés dans la boue, enfermée dans une cave pendant deux jours et demi, sorti uniquement pour les tâches qu'on lui assignait, sans avoir rien d'autre pour se sustenter que le peu d'eau qu'on voulait bien lui accorder. Sans manger, dans un piteux état, sale, il ne s'était pas plaint. Il avait affronté ses démons et son plus vieille ennemi, la solitude, sans se plaindre un instant. Il n'avait pas versé une larme lorsqu'on était venu le chercher, lorsque le Divin lui avait annoncé qu'ils partageaient le même sang, du moins en parti, et qu'il allait en faire un homme libre. Il n'avait pas failli lorsqu'il avait parlé avec son frère autour de la table, mangé le meilleur repas de toute sa vie, commencé à prendre conscience de tout ce que sa nouvelle condition (pas sa condition d'affranchi, mais celle de Scaevola) impliquait. Il n'y avait pas que des avantages, même s'il y en avait bien plus que lorsqu'on était esclave, cela va sans dire. Il avait tantôt été envahi par la peur, la joie, la crainte, le soulagement. Des sentiments extrêmes laissaient place à d'autres sentiments extrêmes sans lui laisser le temps de souffler. Il était épuisé et maintenant qu'il pouvait enfin se poser, une nouvelle vague d'inquiétude avait fait tomber les barrières mentales qu'il avait dressé et qu'il avait miraculeusement réussi à tenir. Mais à présent, il craquait, ce trop plein d'émotions explosait dans les larmes qui coulaient sans qu'il puisse les retenir ; il se sentait faible, nu, pathétique... Et soulagé. Doucement, avec ses sanglots, la pression s'évaporait peu à peu.

Il hocha légèrement la tête lorsque l'elfe reprit la parole. C'était terminé, personne ne lèverait plus la main sur lui : il l'espérait, il voulait y croire. Il y croyait, certainement, même si une bonne nuit complète d'un sommeil enfin réparateur l'aiderait certainement à faire la part des choses, à dissocier le Renatus l'esclave de ce matin au... Renatus Scaevola qu'il était en train de devenir. Qu'il devait être. Le jeune homme s'était laissé aller contre Waylian lorsque celui-ci l'avait pris dans ses bras pour lui caresser les cheveux - geste qui plu énormément à Renatus. Il avait presque l'impression d'avoir cinq ans et de se retrouver dans les bras de sa mère le réconfortant après... Peu importe. Il se sentait fragile, et s'il appréciait cet instant, il en avait également un peu honte. Il hocha légèrement la tête et se racla la gorge pour retrouver une voix à peu près normale :

"Merci... Vous allez m'aidez, n'est-ce pas ? - vous tous, je veux dire." Il se rattrapa rapidement pour que Waylian ne pense pas qu'il soit à nouveau passé au vouvoiement.

Le rire de l'elfe termina de le détendre, et il s'autorisa lui-même un sourire, et ce qu'il lui avoua ensuite acheva de le rassurer. S'il pouvait se comporter naturellement ici, ce serait beaucoup plus simple pour lui. Ne pas faire de pirouettes à tout va, se lancer dans des flatteries grandiloquentes, ennuyantes et fatigantes... Ce n'était pas vraiment dans son caractère, de toutes manières. Il était capable de le faire et de faire des efforts en société, s'il le fallait, mais le faire constamment même "à la maison" (penser qu'il s'agissait à présent de sa demeure également était encore un peu étrange), il n'aurait pas été certain de pouvoir y parvenir. Il hocha doucement la tête avant de se tourner légèrement pour enlacer Waylian brièvement, et déposer un rapide baiser sur sa joue en remerciement. Naturel, tactile et franc, le frère du Divin.

"Ah ! Ca me rassure. J'ai tendance a être... Franc. Je sais faire des efforts et être, hm... Flatteur quand il le faut, mais pouvoir rester naturel ici, c'est rassurant." Renatus reprit sa place, mais en se tournant pour pouvoir faire face à Waylian, ce qui serait tout de même plus agréable pour discuter. "Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour parler avec lui encore, mais il a l'air..." Renatus cherchait ses mots, mais il ne savait pas trop comment décrire son frère. "... Gentil ? Abordable ? Patient ? Enfin... Il n'a pas l'air méchant, même s'il semble, hm... Réservé."

Ren haussa légèrement une épaule, ce qui lui arracha une légère grimace. Il frotta un peu son torse avant d'observer son corps. Maintenant qu'il était propre, il se rendait compte de l'état dans lequel il était, la crasse cachant malgré elle la gravité de certains hématomes. Il frémit légèrement, et fini par relever les yeux vers l'elfe avant de demander d'une voix un peu hésitante :

"Faustus m'a parlé de... Mages de soins ?" Il n'avait jamais eu réellement à faire avec la magie, ou pas directement et, surtout, pas directement sur lui. "C'est sûr ? Est-ce que ça fait mal ?... On ne peut pas laisser les choses les plus graves à la magie et soigner traditionnellement ce qui peut l'être ?" Pas qu'il voulait souffrir plus longtemps, et si on pouvait réparer ses côtes, il était prêt à se laisser faire. Mais il ne serait pas contre se faire recoudre ce qui n'avait pas besoin de plus, garder une cicatrice, un souvenir de ces moments qu'il avait dû surmonter, un rappel à toujours rester humble. Enfin, il humecta ses lèvres et fini par oser demander : "Et... Ce serait possible de, hm... Couper mes cheveux ?" Ils tombaient sur sa nuque et, sur lui, ils les avaient toujours préféré courts.


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Jeu 7 Sep - 21:05


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Renatus s'était calmé : il semblait à Waylian qu'il avait seulement besoin de s'exprimer, d'extérioriser un peu ses joies et ses peines. Sa vie avait totalement changé et en très peu de temps : l'elfe trouvait cela normal qu'il craque. C'était même signe qu'il était encore sain d'esprit. Il le serra contre lui pour le rassurer, et quand ce dernier demanda confirmation qu'on allait l'aider, Waylian hocha la tête.

— Bien sûr.

Ils étaient là pour ça, non ? Lui, et Faustus, et... Oh. Par... Renatus venait de lui déposer un baiser sur la joue là, vraiment ? Waylian rougit violemment, sourit nerveusement et détourna les yeux. Pas qu'il soit déjà énamouré de Renatus, mais cela faisait un certain temps qu'il n'avait pas plu à quelqu'un et... ça lui manquait.

Il chassa rapidement ces pensées cependant, car elles n'avaient rien à faire dans une telle situation. Son trouble l'empêcha de bien écouter Renatus pourtant, et il ne raccrocha que lorsqu'il l'entendit parler du Divin. Ah... Le Divin.

— Je n'ai pas eu beaucoup d'occasions de discuter avec lui non plus, il est très occupé... Mais il m'a toujours bien traité, et il n'est pas dénué d'humour. Ça me suffit, je dois avouer.

Il aurait été déplacé de la part d'un esclave de dire que c'était justement le fait que Faustus soit si réservé qui lui donnait envie d'en savoir toujours plus, donc Waylian garda le silence. La curiosité n'était pas un défaut pour lui, pas tant que les autres n'étaient pas au courant, du moins.

Heureusement pour lui, Renatus changea de sujet. Cela aurait été fâcheux s'il avait su à quel point Waylian pouvait être fasciné par son maître : non, il valait mieux qu'il rassure le frère de ce dernier quant à la magie. C'était étrange d'ailleurs, un tévintide qui semblait craindre la magie...

— Les mages soigneurs savent ce qu'ils font et ils vous remettront sur pied rapidement. Ça n'est pas plus douloureux que la méthode longue, il n'y a pas à s'en faire, je vous assure. Même si je n'ai aucun doute sur le fait que le Divin vous écoutera si vous refusez les soins magiques, je pense que c'est quand même plus simple.

Bon, on ne lui avait pas demandé son avis, mais Waylian estimait que le donner ne pouvait pas faire de mal. Surtout quand il parlait à quelqu'un qui demandait l'autorisation de se couper les cheveux.

— Je n'imagine personne s'y opposer. Vous êtes libre de porter vos poils comme vous l'entendez.

L'elfe n'avait pu s'empêcher de faire une petite plaisanterie, histoire de détendre un peu l'atmosphère. Plus ça allait, plus Renatus ressemblait à un petit garçon perdu : c'était chou, mais ça ne l'avancerait pas à grand-chose.




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Jeu 7 Sep - 22:34






Waylian & Renatus
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Qu’il était mignon, l’elfe, à rougir après le baiser que Renatus avait déposé sur sa joue. Le jeune homme, lui, n’y prenait qu’à peine garde : il était capable de dispenser ce genre d’attention sans compter, mais il devait bien avouer que ces rougissements lui plaisaient, de manière générale. C’était un peu comme un remerciement silencieux du corps, ce genre de chose – mais sans doute l’imagination trop fertile du nouveau Scaevola l’emmenait trop loin sur ce terrain-là. En tous cas, il était rassuré sur un point : il n’allait pas affronter toutes ces nouveautés seul. Faustus le lui avait déjà dit, mais il préférait se le faire confirmer. Ou quelque chose de ce genre.

« Je vois. » répondit-il sobrement lorsque le sujet s’égara un instant sur la personne de Faustus.

Dire qu’il avait hâte d’apprendre à connaître son frère était un euphémisme. Il en mourrait d’envie, et de rattraper le temps perdu. Il leur faudrait peut-être encore un peu de temps pour s’apprivoiser, bien que Renatus ne soit pas ni trop difficile ni particulièrement exigeant, il comprenait parfaitement que tout le monde n’était pas aussi prompt que lui à aller vers les autres. Ce que Waylian lui disait, couplé à l’impression qu’il en avait eu, lui plaisait, en tous cas. Apprendre à devenir son frère ne demandait plus qu’un peu de bonnes volontés et de temps, mais il était certain qu’il pouvait y parvenir.

Il appréciait de plus en plus Waylian – ce n’était, d’ailleurs, pas bien difficile. Il espérait juste que l’elfe ne se force pas à être aimable avec lui simplement parce qu’il était un invité, même un futur résident étant le frère du maître des lieux… Mais cette inquiétude ne prenait que peu de place dans son esprit : à vrai dire, ce n’était qu’un détail dans un coin de son esprit, actuellement préoccupé par la manière dont on allait le rafistoler.

« Bon... D’accord. » il sourit doucement. « Ce n’est pas que j’ai réellement peur, en fait, mais garder une ou deux cicatrices pour ne pas oublier ce que j’ai vécu et d’où je viens... Je n’aurai pas dit non. » il haussa une épaule avec un sourire : « Enfin, ce n’est pas le plus important. Tant que je suis remis d’aplomb, je ne vais pas me plaindre ! »

Il hocha la tête, solennellement, avant de perdre cet air soudainement sérieux qu’il avait pris, brisant ce visage par un léger rire, assez court mais sincère, qu’il calma rapidement pour éviter de terminer couché sur le côté. S’il riait à s’en tordre les côtes, ça risquait de lui arriver, littéralement.

« J’espère bien qu’on me laisse la liberté de faire ce que je veux de mes... Poils ! Je la possédais déjà avant. » il avait le regard pétillant et secoua la tête en souriant : « Je voulais plutôt savoir s’il était possible que quelqu’un me le fasse, en fait. Je n’ai jamais été spécialement doué pour ça, mais ça importait peu. Je ne voudrais pas mal commencer ici avec une coupe… Plus qu’inégale. »

Il avait un petit sourire mutin : en réalité, il ne se souvenait pas l’avoir déjà fait lui-même. Ou alors, uniquement en cas de force majeur : étrangement, son grand sourire et son doux regard suffisait à faire craquer les demoiselles, et il n’avait jamais de mal à leur faire faire ça à sa place. Renatus s’aspergea encore un peu d’eau, et fini par s’étirer avant d’attraper les rebords de la baignoire pour s’aider à se relever. L’eau commençait à refroidir, et il avait de plus en plus envie de se sécher et d’enfiler des vêtements propres.

« Eh... Y’a des chats, ici ? »

Son regard avait cru apercevoir une forme noire s’éclipser, mais il n’en était pas certain. Avec un sourire, il finit par sortir de la baignoire, et présenta sa main à Waylian pour l’aider à en faire de même, s’il le désirait.

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Sam 9 Sep - 11:03


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Qu'on le traite de vierge effarouché, ce qu'il n'était d'ailleurs pas, mais Waylian était toujours très réceptif à ce genre d'attentions. Tevinter avait assuré la liberté de sa magie, mais n'avait pas pu pourvoir à tous ses autres désirs. S'il était bien entouré, ça ne l'empêchait pas de se sentir seul parfois, et de manquer de contact humain, aussi ténu soit-il. Ce bain avec Renatus n'avait pas fait du bien qu'à ce dernier, et Waylian était plus content qu'il voulait bien l'admettre de s'occuper de lui.

Il tenta de le rassurer à propos de la magie des soigneurs, lui disant que ça n'avait que des avantages. Il ne s'attendait pas à ce que Renatus veuille garder des cicatrices, même s'il pouvait comprendre sa façon de penser. Way hocha lentement la tête, avant de répondre :

— La magie soigne plus vite, mais parfois il reste des traces. Tout ne peut être effacé.

En vérité, Waylian pensait qu'il y avait bien peu de choses en ce monde qui pouvaient l'être efficacement, et se disait qu'au fond de lui, Renatus ne pourrait jamais vraiment oublier qui il avait été. Il devait faire sans, s'inventer une nouvelle vie, mais l'ancienne serait toujours là, quelque part, comme autant de cadavres dans le placard.

Renatus riait pour le moment, c'était le plus important. Waylian ne voulait pas gâcher cette humeur et le rassura également au niveau de ses cheveux : personne ne lui interdirait de prendre soin de lui dans cette maison, c'était assez clair. Le souci était de trouver un barbier :

— Oh, je crains malheureusement d'être plus doué quand je coupe du fil que des cheveux, je m'en voudrais de vous forcer à arborer un massacre en guise de coiffure.

Mais Faustus devait forcément en avoir un quelque part, vu l'allure impeccable de sa propre pilosité. Il ne verrait sûrement aucun problème à ce que Renatus profite des mêmes services de qualité, désormais.

Ce dernier sortit de la baignoire et tendit la main à Waylian, qui la prit. Il ne se voyait pas rester à prendre son bain alors que celui qu'il était censé servir s'était déjà éclipsé. Quant à cette histoire de chats...

— Verius, le chat du Divin. Curieux, malin et farceur, mais je l'adore. Ce chat est décidément trop mignon.

Drôle de façon de parler de l'animal de compagnie du Divin, mais Waylian assumait. Il s'enroula rapidement dans une serviette, et entreprit d'éponger le corps meurtri de Renatus.

— Il me semble qu'il y a des vêtements propres dans l'armoire. Ils ne devraient pas être tout à fait à votre taille, mais vous n'aurez pas l'air ridicule. Dès demain nous aurons de quoi vous vêtir correctement.

Avec peut-être une petite broderie, clin d'œil personnel et discret de l'elfe.




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