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Lun 28 Aoû - 22:52


on the road again   

Arion avait entendu ce que Altos avait fait; la rumeur s'était répandue, le nom des personnes impliquées également, et il regrettait la morts de certains vieux amis sur la désorganisation et le pêché d'orgueil de l'un des siens.  Il savait aussi que certains avaient réussit à fuir, vraiment. La Chantrie n'était pas la seule à avoir des yeux et des oreilles, et le fait qu'Arion se soit invité, sous sa forme de corbeau, dans le Cercle d'Orlaïs aidait bien. Après 100 ans de diète, les Templiers n'étaient pas au point sur la protection de leurs prisons; ce qui était peut-être pour le meilleur. Mais leurs réactions, sanglantes, n'étaient pas forcément mieux qu'une bonne organisation. Et après avoir entendu ce qu'il voulait entendre, Arion s'était envolé, vers les Dorsales de Givre, puis en cercles plus larges afin d'essayer de retrouver les quelques personnes désormais libres. Il l'avait repérée aux feux, fait pour survivre, quand on savait à quoi s'attendre, on savait reconnaître un feu allumé magiquement, on pouvait en sentir la trace.

Et puis il l'avait retrouvée, sur un chemin, alors que la neige commençait à disparaître. Hélène Sutter, en tout cas, c'est ce que disaient les avis de recherches, envoyés de Templiers à Templiers, la concernant. Arion en avait récupéré un sans trop de trouble et il devait avouer que le portrait de la jeune femme n'était pas très flatteur. La réalité lui allait mieux au teint.
Manifestement toutefois, alors qu'il guettait le moment opportun pour arriver, il vit débarquer quelques brigands. 4 ou 5 peut-être, profitant du nombre pour attaquer une jeune femme seule. Il s'envola pour aller se poser sur une branche, tout prêt et les observa faire leur ""honnête travail de brigands."" Elle aurait probablement pu se débrouiller seule, mais il en voyait un arriver par derrière et Arion avait quand même un minimum de manières. Alors, perché sur sa branche, il ne put retenir un vocal soupir
"Messieurs, ce n'est pas très fair-play de vous y prendre à autant. A moins que vous n'ayez peur, mais cela serait un affront à votre débordante virilité." Les voleurs, surpris, se tournèrent dans tout les sens, pour essayer de trouver d'où venait cette voix, vu qu'elle n'était pas celle de leur victime présumée. Puis il prit l'envol à nouveau pour aller se placer juste derrière le brigand qui arrivait par l'arrière, avant de reprendre apparence humaine et de l'assommer d'un puissant coup de bâton. "Je déteste les gens qui arrivent en traître." déclara-t-il, non sans ironie, avant de larguer de la magie sur les autres bandits, trop surpris peut-être pour réagir.

Une fois la menace éloignée à coup de sorts, peu importe que qui ils venaient, il fit une petite courbette devant la mage qu'il avait rejoint.
"Arion, ancien Archimage de la désormais célèbre prison du lac Calenhad, apostat mal-aimé qui aimerait bien réunir les siens pour faire comprendre à Faustine V ce qu'il pense de sa réforme." Il faudrait qu'il prévoie des parchemins de visite, car ça risquait de vite prendre du temps. "Je suis ravi d'enfin vous rencontrer, j'ai entendu parler de votre petite aventure dans les Dorsales de Givre, je me désole juste qu'elles se soient plutôt mal terminées."  



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Mar 29 Aoû - 21:53

 
Arion & Hélène Sutter

"On the road again"

"The price of freedom is eternal vigilance" - Thomas Jefferson
Je suis parvenue, avec quelques autres, à quitter la prison pour mages d'Orlaïs. Au cours de cette évasion, j'ai perdu la trace de Rosélie, mon apprentie, et je me demande même si elle est encore en vie. Si c'est le cas, j'espère que comme moi, elle a réussi à échapper aux griffes des templiers.
A présent, je suis seule, et j'erre dans les Dorsales de Givre avec un seul but : mettre le plus de distance entre moi et cette fichue Tour. J'ai gagné ma liberté, alors je refuse qu'on me l'arrache à nouveau. J'ignore en revanche parfaitement ce que je vais faire ensuite. Où pourrais-je aller ? A Tévinter, la terre des mages ? C'est une possibilité, sauf que la route pour y parvenir serait longue et semée d'embûches... Mais où aller sinon ? Je n'ai plus de souvenirs, très certainement plus de famille, aucun ami et aucun repère où me diriger.
Le soir, lorsque je m'arrête pour me reposer, seulement réchauffée par la chaleur du feu que je génère magiquement, je repense sans arrêt à ce qu'il s'est passé là-bas. Je revois le corps sans vie de l'éclaireur s'animer et le démon apparaître, je me souviens de la folie dans les yeux d'Altos, de la peur dans ceux des autres mages. Le désespoir peut nous pousser à de terrifiantes extrémités, et c'est ce qui est arrivé. J'ai eu beaucoup de chance de m'en sortir indemne, et les templiers étaient bien trop occupés à se battre avec ce démon pour remarquer ma fuite et se lancer à ma poursuite. Je me demande comment cela s'est terminé, mais je suis contente de pas avoir été là pour y assister.
Les paroles de ce mage me reviennent également en mémoire : "Venge-nous.". Il m'a laissée partir et a couvert mes traces alors qu'il aurait pu m'arrêter. Je m'interroge encore sur ce geste. Je me rappelle aussi de mes propres mots : des menaces. J'étais prête à le blesser si cela pouvait me garantir ma liberté. En aurais-je vraiment été capable ? Je ne sais pas, et je ne le saurais jamais. Mais cela n'a guère d'importance. Désormais, je suis libre et lui doit être mort, ou bien à nouveau enfermé entre les murs du Cercle.
A force de marcher dans le froid, je m'enfonce de plus en plus - sans vraiment le vouloir, j'avance à l'aveuglette - dans les terres féréldiennes. La neige commence peu à peu à disparaître et laisse place à des routes herbeuses. Fort heureusement pour moi, la température commence à se réchauffer et je n'ai plus besoin de ma magie pour me tenir au chaud. Ça signifie également que je risque de plus en plus de croiser des voyageurs sur les routes. Et on ne peut pas vraiment dire que je sois discrète. Je porte encore ma robe de mage du Cercle et même si, avec la crasse et mon manteau, je peux essayer de la dissimuler, je suis encore trop facilement reconnaissable.
Soudainement, tandis que j'arpente un chemin d'un pas vif et décidé, j'entends du bruit. Les sourcils froncés, je vois débarquer devant moi plusieurs hommes armés qui me fixent avec un regard carnassier. Des bandits, sans aucun doute. Ils ne savent probablement pas à qui ils s'attaquent, je suis capable de les réduire en cendre d'un mouvement de la main, bien avant qu'une de leurs lames n'ait pu m'atteindre.

« Bonjour ma jolie. On voyage seule ? » Me demande l'un d'entre eux en approchant lentement. « Tu devrais faire attention, c'est dangereux par ici. »

« Je vous déconseille de faire ça. » Je les préviens, le regard sombre.

« Et pourquoi ça ? »

Je sors les mains de sous mon manteau et me prépare à invoquer un mur de flammes juste devant moi lorsqu'une voix retentit. Une voix toute proche, mais dont je ne parviens pas tout de suite à identifier l'origine. Cette dernière, d'un ton nonchalant, se moque des bandits et de leur attaque sur ma personne. Interloqués, ils se retournent, ne comprenant pas qui leur parle. C'est à ce moment-là que je remarque un grand corbeau noir posé sur une branche. Il s'envole et, intriguée, je le suis des yeux. J'ai juste le temps de me tourner pour le voir se transformer en un humain et asséner un violent coup de bâton sur la tête d'un homme que je n'avais pas remarqué et qui avait très certainement pour projet de m'attaquer par derrière. Le bandit, assommé sur le coup, s'écroule au sol, tandis que les autres s'apprêtent à nous attaquer.
Je n'ai même pas le temps d'intervenir que l'homme-corbeau - un mage, aisé de le deviner - repousse les gredins avec l'aide de ses pouvoirs. Sans me poser de questions, j'adresse à mon tour une vague de magie du feu, non pas dans le but de les refroidir, mais simplement de leur faire peur pour qu'ils s'en aillent. Et ils ne se font pas prier, ils prennent leurs jambes à leurs cous et laissent juste derrière eux leur camarade sonné.
Je me retrouve seule avec mon "sauveur". Celui-ci s'approche et se présente : Arion, apparemment ancien archimage de la Tour du Lac Calenhad, en Férélden et désormais, tout comme je le suis depuis quelques jours, apostat chassé par la Chantrie. Il évoque également mes "mésaventures" dans les Dorsales de Givre et je comprends qu'il est au courant de la petite escapade organisée par Altos. Il doit donc savoir exactement qui je suis.

« Hélène Sutter. » Je me présente néanmoins à mon tour. « Anciennement mage prisonnière de la Tour d’Orlaïs et maintenant… eh bien, apostate il semblerait. »

Difficile de m’y habituer. Ce nouveau statut me réjouit et me terrifie à la fois. En choisissant de partir, j’ai perdu la relative "sécurité" que m’offrait le Cercle.

« Je vous remercie pour votre aide. Néanmoins, j’aurais très bien pu me débrouiller seule. »

Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’un mage que je ne dois pas me méfier de lui. J’ignore quelles sont ses intentions à mon égard et mon instinct me dicte d’être toujours prudente.

« Et puis-je vous demander comment vous pouvez être au courant de ma "petite aventure" ? En effet, je ne crois pas vous avoir vu parmi notre groupe de mages. A moins que vous n’eût été transformé en corbeau. » Je ne peux m’empêcher de le questionner, sans langue de bois.  

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Sam 9 Sep - 17:32


on the road again   

Elle semble méfiante. Ça en serait presque vexant si ce n’était pas régulier ; manifestement, certaines personnes semblent avoir du mal avec la manière qu’Arion a de les aborder. Flèches réflexes, cris de surprise, portes refermées brutalement. Un manque de civilité certain ; la méfiance n’en est qu’une variante parmi d’autres. Elle se présente, confirme ce qu’il sait déjà. Le petit doigt d’Arion lui dit beaucoup de choses ; ils ont des conversations passionnantes après tout. Vagues remerciements teintés de fierté froissée et enfin, les questions, le vif du sujet. On frôle l’intéressant, ce n’était pas trop tôt, il commençait à fatiguer de devoir traquer sans lancer ce qu’il avait sur le cœur. « Vous débrouiller seule oui, mais j’avais comme une folle envie de frapper de l’idiot depuis quelques jours, maintenant, je suis satisfait. » Il enfonce le bout de son bâton dans la main du brigand à ses pieds qui essayait discrètement, après avoir repris ses esprits, d’attraper sa lame au sol, puis d’un mouvement de son arme, aidé de la magie, Arion le soulève de terre pour l’envoyer valser bien loin dans les buissons et poursuivre sa conversation comme si rien ne s’était passé.

Sa comparse voulait savoir d’où il tirait ses informations, sa connaissance des événements. Arion eut un petit rire
« Ah mais ça ma chère c’est car je sais tout ! » il avait dit ça avec la plus naturelle des convictions, et impossible de réellement dire si il se croyait lui-même ou se jouait de la situation. « J’ai entendu des rumeurs, qui se sont confirmées par une enquête rapide. J’ai la tristesse de vous dire qu’Altos a été appréhendé et apaisé, et qu’aucun autre mage n’a survécu. » Il connaissait plutôt bien l’Elfe qui avait essayé de se soulever, sans réelle réussite. Son sort l’attristait mais l’énervait profondément. Il savait ce que les templiers racontaient, sur ce qu’il avait fait et invoqué ; mais rien de tout ça ne serait arrivé sans les autres de Faustine V. L’Altos qu’il connaissait était un homme sage et réfléchit, pas un fou acoquiné avec des démons ou peu importe ce que le désespoir l’avait poussé à faire. Et là encore, une mort aurait été préférable à l’apaisement. «Je sais que vous ne me faites pas confiance ; aussi je vous offre une nouvelle rassurante ; Rosélie, l’autre mage qui s’est enfuie, est en vie et elle a réussi à quitter les montagnes. » La dernière lettre qu’Arion avait reçue, très peu de temps auparavant, s’avérait d’une légendaire utilité. Comme si le destin écrivant sa vie avait décidé d’en faire une utilisation directe et imprévue.

« Maintenant, passons à ce pourquoi je suis réellement ici » fracasser du brigand était relaxant, Arion avait une idée derrière la tête. Mais n’était-ce pas tout le temps le cas ? « Je pense, sans me tromper, que vous n’approuvez pas réellement la dernière fantaisie de cette illuminée de Faustine V. Alors, au lieu d’être une simple apostate, que diriez-vous d’être une rebelle ? » il avait ce sourire mystérieux qui le quittait peu, et le regard pétillant ; une toute confiance en ce qui disait, l’aura inspirante ; on avait presque envie de le suivre. Enfin, lui se serait suivit sans réfléchir à deux fois. « Les choses s’organisent, et j’aimerais savoir, ma chère amie, si vous vouliez en faire partie ? » Ne pas tourner autour du pot, les Templiers n’attendaient pas pour les massacrer, autant faire au plus simple.




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Dim 10 Sep - 17:35

 
Arion & Hélène Sutter

"On the road again"

"The price of freedom is eternal vigilance" - Thomas Jefferson
Arion ne s’offusque guère de mon attitude méfiante à son égard. Il m’affirme avec ton détaché qu’il savait que je pourrais me débrouiller seule, mais que son envie de frapper ces idiots de brigands était trop forte pour ne pas être assouvie. Je hausse un sourcil. Je le vois soudain enfoncer son bâton dans le sol. En baissant les yeux, je réalise que le brigand à nos pieds vient tout juste de reprendre conscience et tentait, tant bien que mal, d’attraper son arme. Et que c’est dans sa main que le bâton est enfoncé. Ouch, ça ne doit pas être plaisant.

Je n’ai pas le temps de dire quoi que soit que l’avorton est soulevé au-dessus de la terre et balancé sans délicatesse derrière les fourrés. Je ne fais, toutefois, aucun commentaire. Bien loin de moi l’idée de critiquer les méthodes de mon comparse mage. Au contraire, je suis impressionnée par tant de facilité dans le maniement de ses pouvoirs. Le plus étrange, c’est qu’il fait tout ça le plus naturellement du monde.

A ma question sur le pourquoi du comment, il rit et me réponds que c’est parce qu’il sait tout. Je fronce les sourcils, est-ce du sarcasme ou bien est-il intimement convaincu de ce qu’il avance ? Je n’ai pas le temps de tergiverser d’avantage sur la question que ce dernier poursuit en m’expliquant qu’il a enquêté jusqu’à récemment apprendre qu’Altos avait été attrapé par les templiers, ramené au Cercle et apaisé.

Je frisonne : « Ce qu’a fait Altos dans les montagnes était impardonnable. Néanmoins, je ne souhaiterais à personne de finir apaisé. La mort est un sort qui me paraît plus enviable. »

J’ai une peur panique de l’apaisement depuis mon arrivée au Cercle. A mes yeux, il s’agit d’une méthode barbare, sans merci. Condamner un mage à une vie dénuée de sens et de sentiments est infiniment plus cruel que de lui trancher la tête. Enfin, c’est mon avis. D’autant que l’apaisement est, jusqu’à preuve du contraire, irréversible. La mort aussi, vous me direz… Mais au moins quand on est mort, on est libre de reposer en paix. Quand on est apaisé, on est même pas libre d’errer autre part qu’entre les murs d’un Cercle.

La nouvelle qui suit me laisse bouche bée. Rosélie est en vie. Mais comment a-t-elle fait pour s’enfuir ? Elle était à la merci des templiers, encerclée de toutes parts… J’esquisse un sourire de soulagement. Je la croyais morte et, si j’ai secrètement espéré qu’elle ait survécu, je ne nourrissais pas de grands espoirs à ce sujet.

Je m’apprête à lui demander comment il peut être au courant pour mon ancienne élève, et si il l’a croisée avant de me trouver moi, lorsqu’Arion reprends la parole. Il me fait alors une proposition. Une alléchante proposition. Il m’offre de rejoindre les rangs d’une rébellion contre la Chantrie et cette folle de Faustine IV, l’actuelle Divine.

Je n’ai nulle part où aller, pas de famille ou d’amis à retrouver, alors qu’ai-je à perdre ? M’engager pour une noble cause, celle des mages opprimés, me semble être une voie envisageable. Mais hors de question que je me jette la tête la première là-dedans. Je dois d’abord peser le pour et le contre et surtout, réfléchir aux conséquences que cela pourrait engendrer. Je ne connais que trop bien les mages et les abus dont ils sont capables. Altos en est le parfait exemple. Refusant d’être enchaîné, il est devenu fou et a libéré un démon enragé sur les templiers. Dans sa folie, tous ses alliés mages – dont Elixa, sa compagne – ont perdu la vie.

« Et qu’est ce qui me prouve que vous ne finirez pas comme Altos ? » Je lui demande, dardant mes pupilles dans les siennes. « Je refuse de rejoindre une rébellion qui ne sera alimentée que par la haine. Les gens doivent cesser d’être terrifiés par les mages et ce n’est pas en se comportant comme lui que nous réussirons à les convaincre que nous pouvons vivre sans être enfermés dans des Cercles. »

Mon ventre émet soudainement un gargouillement de mécontentement. Je soupire. Je suis fatiguée, mais surtout, je suis affamée. Cela va faire des jours que je n’ai rien mangé – hormis quelques bais ramassées ici et là sur le chemin. Si je continue comme ça, je vais finir par m’écrouler.

« Auriez-vous quelque chose à manger ? » Je questionne, à tout hasard, mon comparse mage.

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Lun 9 Oct - 21:26


on the road again   

Arion écoute les interrogations et méfiances d'Hélène en hochant légèrement la tête sur le côté, un sourire naissant sur les lèvres, l'esprit intérieurement en feu. Elle n'est pas idiotes et ne s'emballe par sur les promesses d'un inconnu, peu importe les preuves de bonnes intentions qu'il peut apporter.  C'est bien, c'est une preuve d'intelligence; c'est ce genre de personnages et de caractères dont il avait besoin pour son projet. Les têtes brûlées se lançant sans réflexions étaient parfois nécessaires; il y en aurait probablement, mais dans les débuts, il fallait parfois préférer  la prudence; sinon on terminait avec un tas de cadavres et un démon dans une montagne, rien de très enviable ou souhaitable au final. Il lui semblait donc logique et bienheureux qu'elle rebondisse de cette manière sur les derniers éléments dont il l'avait informée. "Finir comme Altos ? Je ne pense pas; j'ai toujours un plan de secours, ce n'était clairement pas son cas." Mort de la modestie, ou simple assurance ? Arion pensait-il réellement ce qu'il disait, lui pour qui les plans étaient parfois bien flous et qui assurait sur l'improvisé, récupérant la gloire de ce qui réussissait.

Elle parlait aussi de haine, de ce qui pouvait mettre de la nourriture dans le feu de la rébellion, en poser la base; il n'en avait jamais été question pour Arion. Oui, cette Chantrie, il la haïssait de tout son coeur, et souhaitait la voir en cendres, quitte à la détruire pierre par pierre, mais ce n'était pas l'objectif, ce n'était pas de cela que son projet devait se nourrir; il aurait sans quoi été voué à un sanglant échec.
"Il n'est pas question de haine gratuite, de violence. Cela serait faire le jeu des Templiers, donner à la Chantrie l'image qu'elle veut avoir de nous; et je ne détesterais rien de plus que de donner raison à Faustine V." il avait dit cela sérieusement; c'était peut-être la première fois depuis le début de la rencontre qu'il était aussi sérieux; mais on évoquait la chose qui faisait battre son coeur et motivait ses faits et gestes. "La liberté, voilà le maître mot. Si nous pouvons l'avoir sans violence, cela serait idéal; toutefois nous savons tout deux que l'on ne peut s'en défaire complètement. Il nous faut marquer les esprits; poser notre marque sur cette ère. " Les yeux vifs, brillants de motivation, il connaissait son discours par coeur, mais ce n'était pas pour autant qu'il n'y mettait pas moins d'âme. "Anders a posé le début de notre libération, il y a de cela plus d'un siècle; sans la Divine, nous serions encore libre. En cent ans, la population a apprit à comprendre; ils sont en train d'oublier. Il faut soulever les mémoires, à nouveau." Il a un instant de pause, un sourire dont la signification n'est connue que de lui, avant de conclure " Pour le moment, cependant, l'important est de nous réunir, entre nous, et de reprendre des forces qui nous ont été sapées par la Chantrie. Et pour ça, j'ai la solution, si vous le souhaiter." Il n'en dira pas plus; il n'est pas un fou, ni même un optimisme, et même si il pense connaitre l'allégeance prochaine de la mage qu'il a en face de lui, la prudence reste nécessaire.

Le grognement d'estomac d'Hélène et sa demande sont un rappels à la réalité pour un Arion qui aurait tendance à s'enfoncer dans rêveries et aventures si il n'était pas capable de leur donner un sens de la réalité. Il hoche la tête et plonge une main dans son sac; il en sort un petit sachet de tissu qu'il ouvre pour découvrir de la viande séchée et un peu de pain
"c'est un peu frugal, mais ça devrait combler un peu votre faim, j'ai également un outre de vin, si vous avez soif." Soudainement, son attitude devenait différente; il n'était plus le leader en devenir, le rebelle capable de faire exploser son Cercle; il devenait l'Archimage prenant garde aux siens, celui qui n'aurait jamais laissé un autre mage dans le besoin, devait-il s'affamer lui-même ou, dans la plus grande des extrémités, mourir pour ses semblables.




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Mer 11 Oct - 19:51

 
Arion & Hélène Sutter

"On the road again"

"The price of freedom is eternal vigilance" - Thomas Jefferson
Arion écoute mes arguments et mes inquiétudes avec grande attention. Aucune colère ni aucun agacement n’apparaît dans son expression, je vois même un sourire fleurir sur ses traits tandis que je déblatère. Cela me rassure déjà un peu sur ses intentions. J’aurais été effrayée s’il s’était montré réfractaire à mes propos, en prétextant que seule la force pouvait libérer les mages du carcan que leur impose la Chantrie.

Lorsque j’évoque Altos et ses méthodes méprisables – cette tentative stupide avec le démon aurait très bien pu lui coûter la vie – Arion prétends, le plus naturellement du monde, qu’il a toujours un plan de secours, contrairement à l’elfe. Je hausse un sourcil, intriguée. Il paraît très assuré dans ses propos, et je suis une éternelle sceptique.

«Je doute qu’un plan de secours puisse toujours palier à toutes les circonstances. » Je lui fais remarquer, un fond de sarcasme dans la voix. « Mais enfin, il est vrai qu’un plan B vaut toujours mieux que rien du tout. »

Si Altos avait ne serait-ce qu’envisagé la possibilité que les templiers puissent nous rattraper pendant notre fuite, peut-être ne serait-il pas un apaisé à l’heure d’aujourd’hui. Enfin, peut-être l’avait-il envisagé mais écarté la question. Ou alors… peut-être que le démon était sa solution de secours ? Effrayante perspective.

« Je suis soulagée d’entendre cela. » Je souffle à Arion quand ce dernier m’explique qu’il n’est pas question de haine dans sa rébellion.

Il a parfaitement raison lorsqu’il estime que permettre aux mages de gagner leur liberté dans le sang et le massacre ne serait que donner satisfaction à la Divine et à sa Chantrie. C’est également mon avis. La peur est le principal instrument des templiers. Entretenir la peur dans le cœur de la population, dans le but de justifier l’enfermement des miens dans des Cercles, là où ils sont à l’abri et où ils ne peuvent causer aucun tort à ceux qui ne détiennent pas de pouvoirs magiques. Voilà les méthodes employées par les agents de Faustine IV.  

Je continue d’écouter attentivement mon comparse mage. Celui-ci tempère toutefois ses propos, affirmant que certes, la violence doit être évitée dans la mesure du possible, mais qu’il doute qu’elle ne soit pas nécessaire. Si l’idée de causer des morts innocentes me serre la poitrine, je ne peux néanmoins nier qu’aucune révolution ne se fait dans le calme et sans un peu de sang versé. Je souhaitais simplement m’assurer qu’Arion n’était pas l’un de ces extrémistes prêt à employer les pires méthodes. Et, à en juger par ses propos, il apparaît plutôt comme quelqu’un de sage.

Je ne peux m’empêcher de remarquer avec quelle passion il s’exprime au sujet de la cause des mages et de la liberté. Mes semblables croisés entre les murs de la Tour d’Orlaïs étaient, pour la plupart, résignés à leur triste sort, ou bien emplis de colère et de rage à l’égard de la Chantrie. Si la colère a du bon, elle ne doit pas nous aveugler, mais nous alimenter. Avec Arion cependant, c’est différent. Je peux sentir l’espoir et la détermination dans ses paroles. Je songe, en l’écoutant exposer ses idées, qu’il pourrait parfaitement être le genre de personnes que je serais prête à suivre.

« Je suis d’accord sur le fait que nous devons nous montrer soudés. » J’approuve avec un petit hochement de tête. « La Chantrie cherche à nous diviser, il ne faut pas la laisser faire. » Ma curiosité piquée, je lui demande ensuite : « Vous dites avoir une solution ? »

A mon interrogation concernant la nourriture, Arion réponds favorablement en me fournissant quelques victuailles. Affamée, je ne suis guère regardante. Je le remercie vivement et engloutit le pain et la viande séchée en quelques bouchées. De quoi combler un peu mon estomac et empêcher la faim d’occuper toutes mes pensées. Je décline en revanche le vin. Non pas que je n’aime pas l’alcool, je crains simplement qu’il ne soit pas très bien accueilli par mon organisme après cette période de jeûne prolongée.

« Si j’accepte de vous suivre, vous promettez de m’apprendre le truc du corbeau ? » Je plaisante en finissant mon repas. J’esquisse un petit rire, puis questionne, d’un ton bien plus sérieux : « Vous avez dit que Rosélie était en vie… Pouvez-vous me dire où elle est ? Fait-elle partie de vos partisans ? »

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Dim 15 Oct - 12:04


on the road again   

Ah, enfin. Il savait qu’il y arriverait, il avait pu sentir monter en elle ce même sentiment qu’il avait pu voir en de nombreux autres mages qu’il avait déjà recruté. Qu’il était actif, Arion, en ce moment ; parcourant Thedas à coup d’ailes pour retrouver sa famille si disparate ; quand bien même lui étaient-ils inconnus encore, chaque mage trouvait une place dans son cœur, sauf peut-être les lâches, les couards, les traitres, comme l’Archimage d’Orlaïs. Si il l’avait pu, Arion se serait lui-même occupé du cas d’Alcide. Mais il avait plus à faire et le savait, le temps du traitre viendrait bien assez tôt. En tout cas il le savait, Hélène acceptait de le suivre ; même si pour elle, les formulations ressemblait encore à des questions, Arion savait, et il aimait à penser qu’il se trompait rarement. Se doutait-il de la finalité de cette rencontre à partir du moment même où elle avait débuté ? Peut-être.

Il ne la reprit pas quand elle évoqua une ultime fois Altos. Ce qui s’était déroulé dans les Dorsales était une erreur…si seulement l’elfe l’avait contacté avant de mettre son plan bancal en exécution...ou si il avait eu un sens de l’improvisation…enfin…du ‘’plan’’ aussi développé que celui d’Arion, les choses auraient été différentes. Mais le mal avait été fait. Cependant, peut-être était-ce pour un bien ; à part les Templiers, de ce qu’il savait, Hélène était la seule témoin de ce qui s’était réellement déroulé là-haut, et déjà la rumeur de l’Apaisement se propageait, enrageant les mages capables de l’entendre et de s’en révolter. De cette erreur n’était au final connu que la conséquence choisie par la Chantrie ; et elle était détestable aux yeux et aux oreilles de tout les détenteurs de la magie. Cela allait, dans un sens, aider. Un sacrifice qu’Altos n’aurait jamais eu conscience de commettre.

Elle le questionna encore sur sa ‘solution’ ; la finalité des idées d’Arion était connue de peu. En fait, à ce moment-là de l’histoire, peut-être bien que lui seul savait ce qu’il avait réellement en tête, mais il savait déjà ce qu’il pouvait dire à sa nouvelle sœur d’arme, ou de bâton.
« J’ai trouvé un endroit sûr pour tous les apostats de Thedas, un endroit qui ne soit pas Tevinter et ses promesses d’esclavage. » Pas plus de détails pour le moment. Il eut un petit rire quand elle lui demanda, comme un échange, de lui apprendre la métamorphose, avant d’enchainer sur Rosélie. « Votre amie est entre de bonnes mains, quant à savoir si elle a rejoint notre cause, je pense que vous le verrez bien assez tôt. » Il prit une gorgée de vin avant de ranger l’outre. « Quant à la transformation, vous savez, la route vers les Marches Libres est assez longue, nous avons tout notre temps. » Ultime détail offert avant qu’il ne réaffirme sa poigne sur son bâton et commence à marcher, sans s’assurer qu’elle le suive. Elle allait le faire, bien évidement ; il venait lui offrir la promesse du début d’une nouvelle ère.





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Lun 16 Oct - 20:13

 
Arion & Hélène Sutter

"On the road again"

"The price of freedom is eternal vigilance" - Thomas Jefferson
Un endroit sûr pour tous les apostats de Thédas. Voilà qui semble si idyllique. Mais si Arion  avait raison ? Actuellement, je suis une fugitive. Peu importe l’endroit où j’irais, les templiers ne cesseront jamais de me traquer. Ils n’abandonneront pas avant de me retrouver pour me ramener de force au Cercle ou m’exécuter froidement si je m’avère trop dangereuse. Ma vie serait condamnée à être celle d’une fuyarde, incapable de rester trop longtemps au même endroit ou de faire confiance à qui que ce soit.

C’est donc véritablement une alternative que m’offre Arion. Je prends une profonde inspiration. Je suis à un carrefour. Derrière moi, la Tour et mes souvenirs perdus. Et, devant moi, la cause et les belles promesses de liberté qu’elle garantit de m’apporter. Le choix semble si simple, si évident… Mais est-il le bon ? Est-ce-que, si je choisis de suivre Arion, je ne risque pas de le regretter ? Evidemment que oui. Mais les regrets en seront d’autant plus amers si je ne le fais pas.

« Attendez ! » Je m’exclame avant de rattraper mon comparse mage au pas de course. « C’est d’accord, je viens avec vous. »

Et voilà. Je tire un trait sur le passé et j’ouvre grand les bras à l’avenir. Pourvu que je ne le regrette pas. Je dois avouer que l’idée de retrouver Rosélie n’est pas étrangère à ma décision. Malgré moi, je me suis attachée bien plus que de raison à cette gamine. Et elle s’avère être un repère rassurant de cette grande fosse inconnue où je viens tout juste de sauter à pieds joints.

Il y a quelques mois, à mon arrivée à la Tour, j’aurais probablement rit à gorge déployée si on m’avait annoncé que je serais un jour amenée à rejoindre une rébellion de mages apostats. Mais beaucoup de choses ont changé entre temps, et moi la première.

Je prends donc la route aux côtés d’Arion, direction les Marches Libres. Et je garde bien en tête ses propos concernant la transformation. Il a raison, le chemin pour y arriver sera long, et je compte bien mettre tout ce temps à profit pour en apprendre le maximum. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité de voyager avec un ancien Archimage…

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