beauty and the fox - Matei

beauty and the fox

Chose certaine, tu n'avais plus le choix de vivre ainsi. Ta forme de renarde semblait maintenant être inaccessible et pourtant tu avais chercher, tu avais retourner la situation un million de fois. Tu pouvais en pleurer tellement cette forme te manquait. Tout semblait beaucoup plus difficile en étant humaine. Chaque effort était au dessus de tes forces. Chaque mouvement t’arrachais un soupire, une petit moue en réalisant ton manque de souplesse. La nuit, tu te trouvais un coin sous une souche, près d'un arbre. Parfois tu y grimpais même afin de ne pas te fait déranger, et tu t'entourais de tes bras maigres, trop petits pour retenir la moindre chaleur.

Ta nouvelle vie n'avait rien de palpitant. Tes sens amenuisés n'étaient plus d'aucune aide pour chasser quoique ce soit. Tu étais étonnée de ne pas être morte de faim ou de froid, et tu portais les mêmes vêtements depuis plus de deux semaines. Tes mésaventures à Val Royeaux t'avais découragée de retourner dans la moindre ville, même les petits villages ne t'inspiraient pas confiance. Même si tu étais femme, l'homme ne te donnait aucune raison de lui accorder le bénéfice du doute. Tes années passées en Renarde avaient tôt fait de te convaincre que l'homme était vil, et que les bêtes étaient nobles.

Convaincu que ta vie allait s'interrompre, après plusieurs jours de jeûne, tu ne crois plus en aucun espoir de rémission. La forêt est vierge de chemins, de pas, et de vie. Et les petits animaux t’échappent presque en se moquant de ta lenteur. Tu étais pourtant si habile autrefois et ce même avant d’arborer une fourrure rousse. Tu avais eu quelques habiletés. Poète, mais surtout vilaine menteuse, voleuse, et cachotière. Tu n'avais pas la langue dans ta poche autrefois et maintenant tu te montrais muette, comme si les mots ne glissaient plus aussi facilement entre tes lèvres.

Contre un arbre tu rêves, penses à celle que tu avais été. Une noble devenue sauvage. Tu ricanes doucement en imaginant la tête de ta tante en te voyant dans cet état. Elle serait scandalisée, outrée. Il t'arrivait de te demander si tu lui manquais, les circonstances de ton départ étant floues, presques oubliés, mais tes pensées revenaient rapidement à ton ventre tordu de douleur.

Désespérée, tu n'entends pas l’homme dans la clairière, tu ne le vois pas non plus, mais une odeur vient te chatouiller les narines. Tu penses halluciner, pareil fumet ne pouvant pas de trouver en pleine forêt et pourtant, l’odeur guide tes pas, te donnant une motivation pour enfin te lever. Douloureusement, tes pieds nus marchent sur les branches cassés. Fragile, mince il est possible qu’il ne t'entende pas te frayer un chemin afin de poser les yeux sur son maigre campement de fortune.

Cachée entre les branches, tu tentes de voir si il est occupé, mais il semble allongé dans l’herbe, immobile. Est-il mort? C'est possible, mais il ne semble pas y avoir de trace de sang sur lui. Curieuse, tu approches silencieusement et constate qu’il roupille, inconnu des dangers qu'il risque de courir dans cette forêt. D'ailleurs, il est aussi à risque de se faire voler, mais pour l’instant, tu ne fais que regarder vaguement ce qu'il possède avant de disparaître entre les arbres. Tu allais attendre que la nuit tombe pour agir. Quitte à devoir le suivre si il bougeait. Les bruits de ton estomac menace de te faire découvrir, mais tu restes là et l'observe sans fatiguer, animé par une nouvelle énergie, un nouvel espoir.

Beauty and the Fox.

Cela faisait plusieurs mois qu’il avait passés la frontière entre le Nevarra et Orlais, enfin il ne savait pas exactement où se situer la dite frontière mais il savait qu’il était en Orlais. Comment il en était certain ? Il suffisait de voir la tête des personnes, enfin non justement, il ne voyait pas leurs visages vu qu’ils portaient leurs fichus masques.

Donc voilà, Matei se trouvait dans le pays où actuellement se trouvait le seul cercle en activité pour le moment, lui le mage…Oui il avait déjà prit des meilleures décisions, non il ne regrettait pas, il devait juste faire très attention. En temps normal il n’avait pas vraiment de soucis pour voyager, il évitait les villes et c’est tout, personne ne venait l’embêter. Cependant parfois il devait se rendre dans des villages pour acheter le minimum vital, il ne savait pas chasser, sans aigle du moins. Alors quand il devait retourner auprès de la civilisation, autant que peut-être civilisé un orlésien, Matei cherchait toujours un endroit où cachait son bâton et une partie de son sac, en général sous des cailloux ou dans une souche d’arbre. C’était risqué mais il ne pouvait pas se promener devant des inconnus avec son bâton, la bande de paysans risquaient de hurler et d’attirer un templier, Matei n’avait vraiment pas besoin de cela.

Désormais le jeune mage était installé dans une petite carrière, avec un lapin qu’il avait acheté à un villageois croisé plus tôt dans la journée. Après avoir mangé, il s’allongea sur le dos, observant le ciel quelque temps avant de s’endormir. Un bruit le réveilla, se redressant il observa autour de lui, la main posée sur son bâton, il finit par lâcher un soupir. Entendre une branche craquée était une chose particulièrement banale en forêt, ce n’était surement qu’un animal se déplaçant entre les arbres.

Matei se leva puis s’étira, le dos engourdit par la petite sieste qu’il venait de faire. Se rapprochant du feu il attrapa un petit morceau de viande avant de l’avaler, c’était un repas bien maigre par rapport à ce qu’il avait l’habitude de manger lorsqu’il était au Nevarra. Il devrait finir par s’habituer au petit régime forcé que lui imposait son voyage. Ensuite le mage attrapa sa gourde, la secouant légèrement il remarqua qu’elle était vide, il jeta un regard au campement puis à sa gourde, il n’avait pas le choix d’aller la remplir s’il voulait par mourir de soif cette nuit.

Le jeune homme attrapa son bâton puis se dirigea vers la direction où il avait vu une rivière, enfin dans la direction qu’il pensait la bonne. Il mit plusieurs minutes à retrouver la rivière, son sens de l’orientation quasi inexistant ne l’ayant pas aidé dans sa recherche. Une fois la gourde remplie, il retourna à son campement de fortune, par chance il mit moins de temps à retrouver son chemin…Par contre il fut extrêmement surpris de voir que quelqu’un semblait s’intéresser à ses affaires. Il s’approcha le plus silencieusement possible, prêt à utiliser la magie si cette inconnue se montre agressive, oui c’était une jeune femme, mais cela ne changeait rien au fait qu’elle pouvait représenter une menace. Une fois à distance raisonnable, il l’interpella.

-Hé je ne crois pas que tout ceci t’appartienne.

Il n’avait aucune idée de ce qu’elle pourrait faire, mais le pire cas serait qu’elle soit une templier, mais vu l’état lamentable dans lequel elle se trouvait, Matei se dit qu’elle devait juste être une simple voleuse.

Codage par Libella sur Graphiorum

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Tu guettes le moindre mouvement, étudiant la silhouette de l’homme devant toi. Il n’est pas trop costaud, mais avec ta maigreur, tu doutais pouvoir t’en sortir si altercation il y avait. Soupirant, tu essayas de calmer ton estomac en le frottant doucement sous ta tunique immonde et sale, et beaucoup trop grande, tellement qu’elle te glissait des épaules. Le pantalons qui couvraient tes membres inférieurs glissait sur tes hanches étroites. Tu aurais pu revêtir un drap que l’effet aurait été le même, l’effet couvrant peut-être un peu plus crédible.

Le sale gamin ne bouge pas, pas avant longtemps et lorsqu’il se redresse pour aller chercher de l’eau, tu retiens un petit cri de soulagement, avalant tes mots, mais surtout tes sons, car les mots ne te venaient plus aussi facilement. Prise d’une nouvelle énergie, tu t’élances agilement entre les arbres et te dirige vers ce qui te semble être du lièvre. Tu n’attends pas une seconde avant d’engouffrer le morceau de viande entre tes lèvres et le savourer, à peine une seconde avant de l’avaler. Tu avais tellement faim que ton estomac accueille douloureusement la nourriture. Mais rapidement, tu te rends compte que ce n’est pas suffisant, et tu ignores totalement le temps qui s’écoule et le risque que l’homme revienne d’une seconde à l’autre.

Tu te met à fouiller frénétiquement les maigres possession du voyageur, cherchant de quoi te mettre sous la dent, puis tu l’entends revenir, un peu trop tard, lorsqu’il franchit la lisière des arbres. C’est lorsqu’il t’interpelle que tu te redresses doucement, laissant tomber ce que tu tenais dans ta petite main. Tu te maudis de ne plus avoir tes sens de renarde, la situation aurait pu facilement être évitée. Ton regard apeuré se promène entre l’homme et le bâton qu’il tient ; un mage. Il allait sans doute te réduire en poussière, mais tu n’avais rien volé, enfin presque.

Ta voix se tait, pourtant, comme si les sons ne te parvenaient plus aussi facilement. Il ne te reste plus que la fuite. Au pire, il aura plus de difficulté à t’atteindre si tu cours entre les arbres. Tu te tiens prête, ignorant la breloque s’étant accrochée à tes vêtements amples, et sans prévenir, tu t’élances vers les arbres, priant pour te couvrir à temps et ne pas subir le mauvais sort de ce mage.

Mais ce n’est pas le mage qui te ralentit, c’est plutôt la branche qui se plante sous ton pieds, écourtant ta course et te faisant plongé dans un tas de feuilles mortes. Tu lâches un petit cri, ressemblant étrangement à un glapissement, et tu tente de te relever, complètement effrayée qu’il puisse te rattraper. Tes ongles s’accrochent à l’écorce de l’arbre le plus près, t’arrachant une grimace de douleur, puis tu te redresses tant bien que mal, entendant des pas non loin de toi.

Beauty and the Fox.

La voleuse le regarde, l’observe, une légère crainte peut se voir sur son visage. Oui il avait voulu lui faire peur, la faire fuir et c’est tout, mais il ne voulait pas lui faire de mal…Pas vraiment…Enfin seulement si elle était dangereuse et dans l’immédiat elle ne fit rien qui faisait penser qu’elle était une menace.

Matei attendait une réponse de la jeune femme, peut importe laquelle, une justification. Rien. L’inconnue resta muette. Matei allait lui demander si quelque chose clochait lorsque la voleuse se mit à courir vers les arbres, en temps normal il n’aurait même pas réagi…Petit problème, un objet bien particulier s’accrocha aux loques de l’inconnue. La figurine en bois appartenant à sa sœur.

Le mage se mit à courir derrière la voleuse, hors de question de la laisser partir avec l’objet, elle aurait pu voler autre chose ce n’était pas grave mais pas ça. Il tenait bien trop à cette figurine. Par chance, enfin pour lui, elle trébucha sur une branche avant de se retenir à un tronc d’arbre, c’est à ce moment qu’il parvint à l’attraper par l’épaule avant de la plaquer dos à l’arbre. Il dévisagea avec plus d’attention la jeune femme, vue son apparence elle n’avait pas dû prendre un bain ou vue une brosse depuis un long moment, mais il ne voyait plus la figurine.

-Rends-la moi immédiatement !

Il y avait peu de chance qu’elle sache de quoi il voulait parler, mais cela ne lui vint pas à l’esprit. Pour lui, elle lui avait volé un objet de grande valeur et il voulait récupérer le dit objet.

-Faut mieux pour toi que je récupère ce que tu m’as pris, crois-moi.

La colère pouvait se lire sur son visage, mais la menace n’était pas vraiment réelle, oui il était en colère d’avoir perdu la figurine, non il n’utilisait pas sa magie en permanence pour attaquer les autres…Il avait un minimum de savoir vivre et tant qu’elle ne ferait rien, il en ferait de même de son côté.

Codage par Libella sur Graphiorum

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L’écarlate se répand sous toi, tandis que tu t’accroches à l’arbre comme si ta vie en dépendant. Tu ne pourras pas grimper, ton pieds est beaucoup mal en point pour que tu puisses même songer t’appuyer dessus. Tu restes là, misérable, tandis que la douleur traverse ta jambe au complet. Tu as envie de crier, mais ta voix se fait muette, absente, comme si tu ne savais plus du tout comment l’user, et pourtant, lorsqu’on t’avait trouvée, tu avais réussi à en sortir quelques mots, quelques sons. Hélas, cet exercice ne t’était plus familier.

Pauvre malheureuse, tu es devenu voleuse sans même t’en rendre compte. Tu ne comprends pas l’objet de cette poursuite, et même s’il voulait récupérer le bout de poulet voler, tu te voyais mal lui régurgiter dans les mains dans un soucis d’effort de rendu.

S’accrochant toujours, impuissante, tu vois la silhouette de l’homme approcher dangereusement. Évidement, il te repère, plutôt difficile à manquer dans cette forêt aux arbres éparses. La nature n’est pas assez dense pour s’y camoufler efficacement, sinon tu aurais facilement pu trouver un trou ou te réfugier le temps qu’il passe.

Lorsqu’il te plaque contre l’arbre, ta voix se fait enfin entendre en un petit gémissement de douleur. Tu ne sais pas si ton pied te fait plus mal que son dos, mais dans tout les cas, tu es inconfortable. L’incompréhension se lisait dans ton regard, tu ouvres tes mains, vides de quelconque objet, pour lui montrer que tu n’a rien voler, sauf du poulet.

Les larmes te montent aux yeux tandis que tu panique. Mais qu’est-ce qu’il veut à la fin? Il n’exagérait pas un peu? Tu n’avais rien pris d’autre, absolument rien. Tu baisse la tête, regardant ton pied douloureux, puis aperçois une petite breloque accrochée à ton pantalon trop grand. Le vêtement te glisse doucement des hanches et tu tente de le rattraper de justesse, malgré l’emprise du jeune mage, puis tu fais signe du menton afin qu’il suive ton regard et aperçoive l’objet qu’il pensait dérobé.

Tu attends qu’il comprenne, qu’il réagisse, espérant qu’il te laisse tranquille et qu’il comprenne que tu n’as pas fait exprès. Tu voudrais bien parler, mais tu ne t’en sent pas capable, ta voix semblant coincée au plus profond de ta gorge. Tu tousse quand même légèrement en voyant le sang se répandre sur les feuilles mortes. Tu vas tourner de l’oeil rapidement si tu n’arrête pas le sang de couler bientôt. Faible, tu t’accroches doucement à son épaule, involontairement, car tu n’as rien d’autre à quoi t’accrocher. Ton regard en dit long, et tu oublies complètement pourquoi il te poursuivait. Après, si il récupère son machin, il te laissera tranquille.

Beauty and the Fox.

Il s’en voulait de l’avoir plaqué aussi violemment contre l’arbre, il lui avait mal apparemment et il ne le voulait pas à l’origine…Mais cette figurine en bois était bien trop importante pour lui, il devait la récupérer. Puis il remarqua un geste de la part de la jeune femme, haussant légèrement les sourcils, il baissa le regard et vit l’objet si précieux. Immédiatement il relâcha l’inconnue et se baissa pour ramasser le petit dragon en bois, puis il vérifia qu’il n’était pas abimé…Ce qui était le cas par chance.

Alors qu’il examinait l’objet il sentit une main sur son épaule, la jeune voleuse semblait mal au point, dans sa tête ce fut un peu la panique…Il ne lui avait rien fait…Bon à part la plaquée contre l’arbre mais ce n’était pas suffisant pour ça. Il cherchait un début d’explication avec son regard puis remarqua le sang sur les feuilles, elle s’était blessée au pied, par sa faute. Il lui avait fait peur et maintenant elle était mal.

-Ton pied, je suis désolé.Il attrapa l’un des bras de l’inconnue puis le passa par-dessus son cou pour qu’elle prenne appui sur lui.Faut qu’on s’occupe de ça.

Matei n’attendait pas de réponse de la jeune femme, qu’elle soit d’accord ou pas, il s’occuperait de sa blessure, c’était sa faute, sa responsabilité. Il la ramena à son petit campement de fortune et l’aida à s’asseoir. Il se mit à fouiller dans ses affaires quelque chose qui pourrait faire l’affaire comme bandage, une fois trouvé il se retourna vers elle.
-Au fait, mon nom est Matei, et toi ?

Il passa sous silence son nom de famille, il n’était pas certain que ce soit une bonne idée de dire qu’il appartenait à la famille royale du Nevarra. Le jeune mage se rapprocha un peu d’elle.

-Excuse-moi si je te fais mal, mais je n’ai pas l’habitude de ce genre de choses.

En effet il n’avait pas vraiment l’habitude de prendre soin de gens bien vivant, il prenait soin des morts dans son pays et eux ne se plaignait jamais en tout cas. Il commença à bander le pied de la jeune femme, le plus doucement possible, en espérant ne pas lui faire de mal.

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Ton souffle se fait court, mais tu gardes la tête froide. Ce n’était pas la première fois que tu te blessais, or, la seule différence maintenant c’est que tu avais deux pattes sur lesquelles te tenir au lieu de quatre. Toujours accrochée à son épaule, tu évites cependant de poser ton regard sur lui, intimidée, mais surtout encore effrayée par la course-poursuite dans les bois. Tu es soulagé qu’il remarque la breloque, et qu’il puisse maintenant innocenter ton geste. Tu es d’ailleurs surprise qu’il prenne l’initiative de te soutenir. Il se sent coupable, enfin, c’est ce que tu aurais senti si tu avais encore ton flair, don qui t’avais malheureusement quitté en même temps que ta fourrure.

Silencieuse, tu marches à ses côtés, laissant échapper quelques grognements lorsque ton pieds te fait trop mal. Le petit campement te semble beaucoup plus loin que lorsque tu t’étais enfui, mais finalement arriver, du te laisser tomber sur une souche et le libère de ton poids, en soupirant de soulagement. Pendant qu’il fouille dans ses affaires, toi, tu observes ton pieds. Il est couvert de sang certes, mais il semble avoir arrêté de saigner, la plaie s’étant sans doute coaguler. Tu sursaute lorsqu’il s’adresse à toi, gardant les vestiges du petit animal craintif que tu avais été.

Découragée, tu tente de trouver ta voix, et fini par sortir de façon infiniment trop subtile que tu t’appelle Ephi, mais le reste de ton prénom, et même de ton nom d’ailleurs, passe sous silence, incapable de prononcer plus que deux syllabes sans avoir l’impression d’avoir bouffer du sable.

Légèrement effarée lorsqu’il commence à fouiller, tu espères qu’il va sortir de l’eau, quelque chose pour te rafraîchir le gosier, et peut-être pouvoir faire la conversation. Mais il s’agissait malheureusement d’un simple bandage. Même si ta confiance n’est pas acquise, tu l’observes quelques secondes avant de détourner ton attention sur la clairière. Tu as l’impression d’entendre un cours d’eau non loin, mais même si il y avait de l’eau, tu ne pourrais pas t’y rendre aisément. Ton regard bleuté se dirige aussitôt vers le jeune homme, et tu prononces tant bien que mal : eau?

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Elle lui répond lorsqu’il lui demande son prénom, la voix semble un peu rauque comme si elle n’avait pas ouvert la bouche depuis très longtemps. Matei ne posa pas plus de questions pour le moment, soigner le pied d’Ephi était le plus important dans l’immédiat, surtout qu’il était responsable de la blessure. Pendant qu’il bande le pied de la jeune blonde, le mage entend sa voix de nouveau, une seule syllabe pour une demande toute simple. De l’eau.

-Je finis ça d’abord et je t’en donne après.Il préféra finir le bandage avant puis une fois sa tâche terminée, il tendit sa gourde à la jeune femme.Tient. J’irai la remplir de nouveau plus tard.

Il rangea ensuite ses affaires avant de reprendre en main la petite figurine en bois. Il observa Ephi, essayant de deviner un peu qui elle pouvait être, comme elle n’était guère très causante. Tout ce qu’il pouvait déduire c’est qu’elle vivait sûrement dans la forêt, mais pourquoi ? Il n’avait pas grand-chose à faire pour le moment, autant essayer de connaitre la jeune femme.

-Tu vis dans les environs Ephi ?

Est-ce qu’elle était seule ? Certainement, sinon elle n’aurait pas essayé de lui voler quoi que ce soit. Il ne savait pas trop quoi faire, il avait prit l’habitude d’être tout seul dernièrement et s’il n’avait pas été le responsable de sa blessure, il ne prendrait même pas le temps de discuter avec elle. Matei était surtout plus occuper par ses propres objectifs qu’il ne faisait plus trop attention aux autres. Il finit par ranger le petit dragon en bois dans son sac pour ne pas le perdre de nouveau puis s’allongea pour regarder le ciel.

Codage par Libella sur Graphiorum