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Sam 19 Mai - 11:59



― listen to the beats resound. ―
it feels better biting down. (act i., scene ii.)

je me suis montré stupide. je n'aurais jamais dû lui faire confiance. je n'aurais dû faire confiance à qui que ce soit. que ce soit la petite fille que j'avais rencontré durant la révolte des esclaves, ou même cet individu qui semble être dorian pavus et encore moins ce semi-homme qui conduisit les esclavagistes à ma portée. désormais, me voilà enchaîné, tête basse, tiré par les montures des individus qui se réjouissent de me ramener en terre maudite. je ne sais exactement quelles sont leurs véritables intentions quant à ce qu'ils allaient faire de moi. d'un côté, je me dis que cela sera probablement l'occasion pour eux de se faire de l'argent sur un champion pour lequel beaucoup de citoyens libres désireraient se l'arracher et d'un autre, je me dis qu'ils y gagneront également sans doute s'ils me ramèneraient directement au sein de la demeure des Pavus ; de la progéniture encore en vie. Ainsi, soit j'avais la chance d'espérer une nouvelle existence faite de combats ou soit j'avais la malchance d'être probablement condamné à mort pour avoir profiter de la détresse de mon propriétaire pour prendre la poudre d'escampette. Mais dans tout les cas, cette nouvelle perspective de vie ne me plaisait guère. À quoi bon servir un homme qui n'aura probablement pas la réputation d'un Pavus ? Et à quoi bon revenir ici si ce n'est pour périr ? Je devrais certainement me révolter à nouveau dès maintenant afin d'espérer obtenir une existence meilleure dans la fuite. Mais non. Je suis bien trop faible, les membres tremblotants à cause du manque de lyrium, la tête basse. Si les trafiquants pensent qu'ils tiennent en leur possession une marchandise de luxe, moi je me considère semblablement à un tigre de cirque bon pour la retraite. Ils ne sauront me donner le même entraînement que Tibère. Il y a bien longtemps que ma glorieuse réputation n'est plus. Je suis désormais un serviteur qui a fauté, retournant les griffes contre les grands seigneurs. D'ailleurs, beaucoup penseraient que ces opportunistes sont probablement fou pour garder, eux-mêmes, en vie un pareil animal qui a juré fidélité avant de se rebeller soudainement. Certainement. Mais moi, je considère que j'ai perdu le combat, ils m'ont trompé et ils m'ont gagné. Ils me méritent. Qu'importe les moyens inqualifiables utilisés pour m'obtenir. Ils ont triché, mais ils n'avaient pas eu vraiment le choix s'ils désiraient s'en sortir victorieux.
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Jeu 7 Juin - 14:19



LISTEN TO THE BEATS RESOUND
Phoenix & Lysander

« You would think such understanding would stop me from making such terrible mistakes. You would be wrong. »
Sous-estimer un Pentaghast qui a des envies de liberté n'est jamais une bien bonne idée. Même quand ledit Pentaghast s'avère être Lysander. Faisant fi de sa constitution fragile et de ses difficultés respiratoires -minimes lui semble-t-il aujourd'hui- le prince nevarran a profité que son médecin personnel ait le dos tourné pour s'éclipser sans un bruit. Petite souris souffreteuse qui s'est glissée hors de sa chambre jusqu'à une petite salle de garde, où la maligne a fait ployer la volonté des quatre hommes qui s'y trouvaient pour les forcer à l'accompagner lors de son escapade. Car non, Lys n'est pas pas inconscient au point de partir seul courir la campagne. Si jamais son état de santé empire soudainement ils le ramèneraient derechef au palais, tout comme ils assureraient sa sécurité si jamais ils devaient croiser des individus peu recommandables.

A présent, Lysander profite du grand air des plaines au nord de la cité de Nevarra, juché sur le dos de sa monture. Un hongre à la robe majoritairement blanche si calme qu'une fanfare pourrait lui passer juste sous le nez que c'est à peine s'il bougerait les oreilles. Cet animal au très bon caractère et au pied sûr a été longuement entraîné pour s'assurer qu'il ne ferait pas chuter son cavalier, pour lequel un choc trop violent pourrait s'avérer dramatique. Même si son poil gêne parfois les bronches du Pentaghast, celui-ci ne l'en aime pas moins pour autant.
Tandis que son regard se perd sur la ligne d'horizon après laquelle il rêverait de pouvoir s'élancer, un peu en retrait l'un des soldats se hisse sur ses étriers pour avoir une meilleure vue d'ensemble de ce qui se passe dans une autre direction. Un petit groupe d'hommes se dirige vers le nord. Il plisse les yeux en réalisant qu'ils ont un captif.

- Mon prince, vous devriez venir voir ça. Lysander fronce légèrement les sourcils, perplexe, mais a tôt fait de placer son cheval au niveau de celui du lieutenant. Ces personnes ont l'air d'aller à Tevinter, et je n'aime pas particulièrement ce que laisse présager ce prisonnier qu'ils traînent derrière eux.
- Des esclavagistes ?
- Probablement. Restez ici avec lui, à trois nous devrions pouvoir...
- Non, je viens. Je suis un Pentaghast, je ne resterai pas caché derrière mes hommes. C'est non négociable. ajoute-t-il d'un ton sec alors que son interlocuteur s'apprêtait à rétorquer, puis il talonne sa monture qui part au galop, rapidement suivie des autres.
- Orfeo va nous étriper...

En l'espace de quelques instants, les cinq nevarrans se mettent en travers de la route du  petit groupe de tevintides (car il devient évident qu'ils en sont), forçant leur arrêt. Priant pour qu'une quinte de toux ne vienne pas tout ruiner maintenant, Lysander se décide à devancer une nouvelle fois tout le monde en prenant la parole.

- Messieurs, je vous laisse deux minutes pour nous expliquer qui vous êtes et ce que vous comptez faire de cet homme que vous ballottez ainsi derrière vos chevaux.
- Et n'oubliez pas que vous vous trouvez encore en terre nevarrane, alors un peu de respect. grogne le lieutenant de la garde comme un avertissement, prêt à se saisir de sa lame à tout moment ; comme le reste de ses hommes.
(c) DΛNDELION
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Jeu 7 Juin - 16:48

« Une chose qui m'a toujours fascinée (outre celle du compte Lancenet, dont la réputation n'est plus à faire), c'est bien le concept même de frontière. Qui sommes-nous pour décréter que cette ligne dessinée sur la carte représente la limite entre deux pays ? Et pour aller plus loin, comment définir une telle limite ? Une famille de paysans vivant sur la ligne depuis des générations est-elle plus d'un pays que d'un autre ? Pourtant, c'est de vouloir les franchir sur le papier qu'il devient si compliqué de le faire au pas, et qui peut se révéler être la cause de certains des troubles les plus violents de notre histoire. » Extrait de "Le Dessus des Cartes", par Aurelius Argento (1)

_______________________________________________


A bien des égards, c'était une belle journée pour chevaucher. Le temps était agréable, et la brise qui  faisait voleter le manteau rouge d'Aurelius apportait une fraîcheur bienvenue. Mais après quelques jours passé à batailler oralement entre les murs du magisterium, il aurait volontiers accueilli un ouragan. Comme à son accoutumée, il voyageait léger, sans traînée de gardes à sa suite. Une habitude acquise après deux décennies de voyages, où il avait rapidement appris qu'il valait mieux s'encombrer le moins possible pour la simple bonne raison qu'on ne savait lorsqu'ils nous faudrait fuir une ourse sauvage, un démon en vadrouille ou une petite vieille très en colère (ces dernières pouvant s'avérer être des adversaires aussi tenaces que redoutables). Il songea à ce qu'en aurait pensé son père, de la voir vadrouiller ainsi sans la garde rapprochée de rigueur, et son cœur se serra à cette pensée. Cela ne faisait que quelques mois qu'il avait appris la nouvelle de sa mort, et son deuil n'allait pas se terminer de sitôt. Ils n'avaient jamais réussi à être très proches, mais ils s'étaient aimés à leur façon, et la disparition d'Augustus laissait un fardeau important sur les épaules de son fils. S'il n'avait pas eu sa mère et sa sœur à retrouver au pays, s'il n'avait pas décidé de veiller sur elles, peut-être aurait-il galopé à vive allure dans l'autre sens, sans plus jamais retrouver les rues de Minrathie. Mais les Argento avaient besoin de lui, aussi bien sa famille que ceux qui dépendaient de leur commerce, et il ne pouvait pas résoudre à voir le nom de son père souillé par l'héritage de la soirée sanglante. Alors il avait serré les dents, il avait regardé ses responsabilités en face, et il avait accepté le titre de magister qui lui revenait. Et puis comment pourrait-il changer les choses, sinon ?

Il n'avait peut-être pas jugé bon de s'adjuger les services d'une troupe, mais il ne voyageait pas seul pour autant. Il se rendait bien compte qu'il était trop dangereux pour un magister de se balader seul, et ce quel que soit le côté de la frontière. Eko l'accompagnait, silencieux sur un cheval robuste, à l'image de son cavalier. Massif, les muscles secs et puissants, ce dernier  avait le crâne chauve, le corps couturé de cicatrices, et l'air aussi aimable que le cloaque d'une wyverne. Il portait son éternelle armure de cuir sombre, légère mais efficace, et qui portait la trace de nombreux combats. L'homme de main servait la famille Argento depuis qu'Aurelius avait dix ans, et il lui était difficile de lui attribuer un âge ; le magister n'avait pas l'impression qu'il avait beaucoup changé. Leurs chemins s'étaient régulièrement croisé ces vingt dernières années, mais Eko était au service du magister de la famille avant tout. Aussi quittait-il rarement la compagnie d'Aurelius depuis qu'il en assumait le titre. Une compagnie guère bavarde, au grand dame du mage, qui s'évertuait de tirer les vers du nez de cet homme aussi efficace que mystérieux. A part qu'il s'occupait des bases besognes depuis toujours, il ne savait pas grand chose sur lui. Il n'était pas sûr de son origine -les Marches Libres ? Ferelden?- et il était à peu près sûr qu'Eko n'était pas son vrai nom. Et les réponses laconiques du rustaud ne lui étaient pas d'un grand secours sur la question. En tous les cas, c'était un homme fidèle, qui avait toujours placé les intérêts de la famille Argento avant tout ; à se demander s'il en avait pour lui-même. Aurelius avait fini par s'habituer à sa présence quasi constante lors de ses déplacements. De plus, il avouait volontiers qu'il y avait quelque chose de rassurant dans la présence d'Eko : il ne connaissait pas de garde du corps plus redoutable.

« Holà Aglaé, du calme ma vieille! » De sa main gantée, le magister flatta l'encolure de sa monture. Prudemment, pour éviter de la prendre dans l'un des piquants qui garnissaient le col de la dracolisk. Il avait fait la rencontre du reptile huit ans plus tôt, dans des circonstances qui mériteraient leur volume à elles seules. Il avait -à force de patience et d'un certain nombre de morsures- fini par gagner sa confiance, et ils ne se quittaient plus depuis. Son nom, la bête la devait à une douairière orlésienne que son cavalier avait rencontré lors d'un de ses séjours dans l'empire : elles avaient le même caractère acéré, ainsi que la tendance à baver en dormant. Et il valait mieux ne pas les chercher l'une comme l'autre. D'un bleu qui rappelait l'éclat du saphir, ses écailles étaient décorées de traînées rouges, et ses piquants étaient jaunes. Elle projeta son museau en avant, poussant une série de sifflements qu'elle ponctua de deux claquements de mâchoire. Elle avait flairé quelque chose, il n'y avait pas de doute.

« Là-bas. » lança Eko, dont la vision était plus perçante que celle d'Aurelius. Celui-ci se mit une main au-dessus des yeux, qu'il plissa pour essayer de mieux voir : oui, des cavaliers. Deux groupes à la rencontre l'un de l'autre. Il ressentit un frisson caractéristique : celui d'une aventure, ou d'un sacré grabuge. L'un allait rarement sans l'autre... Sans plus attendre, il força l'allure, Eko le suivant sans mot dire : s'il désapprouvait, il se gardait bien de le dire. Ils ne tardèrent pas à rejoindre ce petit groupe, et Aurelius passa une nouvelle fois sa main sur l'encolure d'Aglaé pour la maintenir au calme ; sa présence avait parfois tendance à inquiéter les chevaux. Aurelius fronça les sourcils : il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre de compte la situation. Il reconnut la livrée névaranne des gardes, et les couleurs des Pentaghast. Quant à l'autre groupe, il était assurément plus disparate. Et quand les yeux du magister se posèrent sur l'homme à pied, sur l'homme attaché, ses yeux se durcirent aussitôt. Il n'y avait pas besoin d'être savant pour savoir quel était le but de cette bande après qu'ils eurent pris cette direction. Des esclavagistes. Voilà bien l'une des conséquences issue des pratiques de sa nation qui le révoltait le plus. Il étudia soigneusement les nombres en présence, se demandant comment résoudre une telle situation. Sous son manteau rouge tenu au col par un petit renard en argent, il portait une tenue de voyage bleue élégante mais pratique ; son bâton de mage était accroché à sa place, sur le côté de la selle d'Aglaé. Mage il était, mage il resterait, il refusait de le cacher. Pour le reste, rien ne criait « magister » dans sa tenue, du moins à ce qu'il lui semblait.

« Heureuse rencontre, mon seigneur. » fit-il à l'adresse du jeune homme qui semblait mener les névarans, inclinant la tête à son égard. Il était sur leurs terres après tout, autant leur concéder les égards qui lui étaient dus. Sur son cheval, un peu en retrait, Eko observait la scène de son air impassible. Puis Aurelius s'adressa à ceux qui emmenaient le prisonnier : « Je crois que le seigneur vous a posé une question, et j'avoue qu'il me serait également agréable d'avoir une réponse. Et elle a intérêt à être bonne, car si c'est ce que je soupçonne... »  


__________________________________________________________________________
(1) Franchement, qui s'intéresserait au dessous des cartes ? On n'y voit plus rien !
Aurelius Argento

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Ven 15 Juin - 12:50



― listen to the beats resound. ―
it feels better biting down. (act i., scene ii.)

le regard bas de celui qui s'abandonne à la captivité, je n'attendais plus rien d'autre de ce voyage qu'une nouvelle existence docile en tant que marchandise d'un prochain heureux propriétaire tévintide. mais soudainement, des galops retentissent et le petit groupe où je me trouvais moi-même s'arrête. quelque peu inquiet, je porte mon regard en direction des nouveaux arrivants afin de les détailler, d'essayer de mettre un nom sur ces inconnus de passage. les esclavagistes cherchent à en faire de même, ne sachant que trop comment réagir face aux groupes, sûrement incertain de gagner le combat s'ils prenaient la décision d'attaquer ces voyageurs étrangement bien équipés. ils veulent d'abord savoir à qui ils avaient affaire avant de prendre une quelconque initiative. pour ma part, je ne savais comment trop réagir. à l'écoute de leur interrogation, je me dis qu'ils devaient certainement s'inquiéter du trafique qu'il était en train de se faire... à moins qu'ils ne soient eux-mêmes des esclavagistes désireux de dérober la marchandise, eux aussi ? je supposais que cela ne pouvait être que cela. qui se préoccuperait du sort d'un quelconque misérable tel que moi ? à la vue de mon état, on m'aurait probablement abattu si je ne valais rien en terre tévintide. mais c'était bien là tout le problème. j'avais de l'importance aux yeux de tous ceux qui avaient de l'engouement pour les combats de coq. une créature bien entraînée pour faire des miracles. un divertissement notable proliférant de l'argent au bienheureux qui pourrait m'obtenir... aussi, je préfère rester à ma place plutôt que de me débattre et de confirmer les doutes qui occupaient l'esprit de ces nouveaux interlocuteurs. je préférais encore laisser mes nouveaux possesseurs réagir à ma place, ce qu'ils font, n'hésitant pas à se montrer désinvolte. en particulier celui qui guide la troupe. ≪ - ce qu'on compte faire ? quelque chose qui ne vous regarde pas, il me semble... ≫ lance-t-il à l'encontre du jeune homme qu'il regarde de haut avant que toute l'assemblée ne se mette à rire, hilare.

tous sauf moi. je cherche à me faire silencieux et à m'écraser sur moi-même comme si cela me permettrait de disparaître complètement de la vue de ce petit groupe qui s'agrandit au fil du temps. car, en effet, deux autres hommes rejoignent également l'assemblée, ceux-là tout aussi hostiles envers les esclavagistes qui comprennent qu'ils pourraient bien se retrouver en minorité. pourtant, ils ne cherchent ni à fuir ni à combattre pour le moment, tiquant seulement lorsque le nouveau arrivant nomme le leader du groupe d'en face par le titre de seigneur. la tête pensante de la meute répond ≪ - ...oh ! pardonnez mon insolence, mon seigneur ! je croyais que nous avions affaire à des concurrents. ≫ son ton employé trahi clairement la comédie faussement jouée, probablement déterminé à divertir ses compères. néanmoins, il reprend, plus sérieux lorsque l'homme sur le dracolisk insiste, questionnant les marchands à son tour. ≪ - nous ne sommes que de passage, soyez sans crainte. cet... elfe que vous nommez "homme" est un esclave tévintide en fuite. il est né et il a vécu à tévinter durant toute sa vie... jamais nous oserions dérober à votre nation l'un de vos concitoyens ! aussi, sachez que l'esclavage est légal à tévinter... vous n'oseriez donc tout de même pas déclarer la guerre pour quelques broutilles, n'est-ce pas ? ...pas avec tout ce qu'il se passe actuellement à travers tout thédas ? cela ne serait que des futilités ! ≫ déclara l'individu qui menait les belliqueux. je surveillais les réactions du-dit seigneur.

d'un côté, mon geôlier avait raison. qu'est-ce que cela apporterait au prince de venir me sauver alors qu'à ses yeux, je ne devais être qu'un pauvre misérable dont la vie ne lui avait point souris. n'y avait-il pas d'autres paysans qui crevaient de faim au sein de sa nation ? pourquoi moi ? savait-il qui j'étais avant de devenir le phœnix que je suis devenu aujourd'hui ? comptait-il tirer quelque chose de moi ? d'ailleurs, je supposais que cela devait être tout aussi le cas pour le noble que l'autre individu qui s'était joint à nous. que dans leurs actions, peut-être il y avait-il de l'intérêt. pour ma part, je me disais qu'importe le résultat que l'on pourrait en tirer de la joute, je finirais certainement par rejoindre celui qui s'en sortira pleinement vainqueur. qu'après tout, je ne savais quel autre chemin prendre. que je me trouvais bien trop faible et à la limite de la démence pour espérer continuer à exister seul. j'avais besoin de lyrium ; que quelqu'un m'en fournisse maintenant. au final, tibère pavus avait trouvé la bonne solution pour me tenir en laisse. car malgré ma situation, je gardais encore l'espoir d'aller mieux. que si l'on me poussait à combattre d'autres mages, on me féliciterait en me donnant volontairement du lyrium. comme ça, j'irais mieux et en même temps, je serais d'avantage plus efficace au sein des arènes. ainsi, même en étant libre, jamais je ne le saurais réellement. mon esprit songera toujours à la même chose. à ce besoin terrible de se sustenter de ce liquide dangereux. jamais je ne pourrais fermer les yeux sur cette addiction. j'ai déjà essayé et voilà où est-ce que cela m'avait mené, voilà dans quelle situation je m'étais retrouvé. j'aurais dû protéger mon maître et perdre la vie à sa place s'il le fallait. tévinter se serait mieux porté ainsi... ≪ - bon. on va vous laisser. ≫.

l'homme à la tête de notre escouade s'impatiente. je sens qu'il aimerait continuer la route pacifiquement parce qu'il sait qu'il risque de ne pas avoir les chances pour se tirer de là. d'ailleurs, il demande à son cheval de reprendre la route, ce dernier étant particulièrement agité depuis la venue du mage. si prêt du but, il se dit que ça serait dommage de perdre son bien maintenant. il est impatient, sait qu'un marché aux esclaves l'attend avec la promesse d'en revenir particulièrement riche. tous contournent les autres donc, comme s'ils n'étaient que de vulgaires rochers. et moi, bien que je me suis montré plutôt silencieux jusqu'à maintenant, craintif également, je juge mes potentiels sauveurs d'un regard brillant, suppliant. je ne veux pas à ce qu'ils les laissent ainsi repartir sans rien faire. oh, comme j'aimerais qu'ils se battent pour moi. que pour une fois, je suis le spectateur et non le guerrier. avoir un semblant de valeur différant de celle marchande, comme l'avait expliqué les esclavagistes. j'aimerais, certes, obtenir mon lyrium... mais j'aimerais également ré-obtenir ma liberté. ≪ - pitié. ≫ lançais-je presque sans le vouloir à l'encontre du prince et du mage, toujours en les fixant. bien moins durement qu'eux, désespéré.
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Jeu 21 Juin - 11:57



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Phoenix & Lysander

« You would think such understanding would stop me from making such terrible mistakes. You would be wrong. »
Parfois, Lys se demande si le hasard a vraiment sa place en ce monde. Si, en fait, chaque chose qui se produit n'est pas le résultat de la volonté d'un être supérieur. Le Créateur, évidemment, et Andrasté qui doit parfois -souvent- souffler quelques paroles à l'oreille de son époux. En ce cas, ils doivent avoir un humour un peu particulier. Des esclavagistes, un prince nevarran et un seigneur tevintide. Un peu plus et on pourrait croire au début d'une blague douteuse. De celles qu'on peut entendre de la bouche d'un bougre sérieusement aviné, dans une taverne bondée, à l'heure où la nuit se meurt pour qu'un nouveau jour puisse naître.

C'est une oeillade curieuse que le Pentaghast adresse au nouvel arrivant. Surtout à sa monture, en vérité. Un dracolisk ? C'est la première fois qu'il en voit un. Conscient de la chance qui est la sienne de pouvoir poser les yeux sur une créature aussi rare que belle lui arracherait un sourire, si la situation y était propice. Seulement, elle ne l'est pas. Et s'il n'a prêté que peu d'attention aux railleries des brigands auxquels ses hommes et lui bloquent la route, il sait qu'il ne peut pas se permettre d'être distrait à ce instant. Plus tard, les questions sans fin.
Si les montures de sa garde s'agitent quelque peu à proximité du reptile, la sienne reste parfaitement calme, ce qui permet à Lysander de conserver son aplomb sans difficulté. A vrai dire, le hongre paraît même hautement intriguée par le dracolisk, n'hésitant pas à tendre l'encolure en sa direction, oreilles dressées, pour le flairer curieusement. Le nevarran adresse un signe de tête poli au tevintide, reconnaissant en lui un allié potentiel plutôt qu'un ennemi.
Ceci dit, il y a un homme que les moqueries n'ont pas laissé totalement de marbre. Le lieutenant, s'il ne tire pas encore sa lame hors du fourreau, ne se gêne pas pour aboyer son mécontentement à la face des esclavagistes, leur interdisant une nouvelle fois le passage. Ses hommes suivent rapidement le mouvement, même si l'un d'eux reste auprès de Lys pour assurer sa protection.

- Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans « vous êtes en terre nevarrane, un peu de respect » ? Le soleil vous attaque tant que ça les neurones, à Tevinter ? Vous n'irez nul part tant qu'il ne vous en aura pas donné l'autorisation ! Non, ces armoiries ne sont pas là pour faire joli, c'est un Pentaghast qui se tient devant vous et vous feriez bien de lui montrer le respect qui lui est dû, sans quoi je vais devoir vous envoyer manger les pissenlits par la racine plus vite que prévu.

Si les intentions de l'homme sont louables, il n'en demeure pas moins que ses paroles pourraient leur causer davantage d'ennuis que prévu. Il ne sont que quatre soldats. Très bien entraînés, certes. Mais cela reste peu, surtout si l'un d'eux doit rester en retrait pour tenir Lysander à l'abri. Car rien ne garantit que le seigneur tevintide leur viendrait en aide, si conflit il y a.
Sans se laisser décontenancer par cette situation qui part quelque peu à vau-l'eau, le prince croise les doigts pour qu'il ne leur vienne pas à l'idée de s'en prendre à lui pour une quelconque raison, et prend à son tour la parole.

- Que cet elfe soit né esclave ou non, peu importe. Il a passé la frontière, et à ce titre j'estime qu'il a gagné sa liberté. Vos menaces de déclaration de guerre ? Un enfant n'y croirait pas. L'Archonte se moque bien de ce qu'une bande de malfrats dans votre genre peut bien faire. Je pense même qu'elle ne serait pas ravie d'apprendre que vous vous amusez à provoquer la royauté d'un territoire avec lequel votre empire partage une frontière. Vous allez le libérer, sur le champ.
(c) DΛNDELION
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Jeu 28 Juin - 13:08

Aurelius avait depuis longtemps appris à ne plus se fier au hasard. Il ne s'estimait ni chanceux ni malchanceux ; d'un côté comme de l'autre, c'était donner au destin une emprise qu'il lui refusait. Mais il pouvait toujours faire confiance au fait que les aventures finissaient par le trouver. Ou les ennuis, mais les unes allaient rarement sans les autres. Ma fois, c'était ce qui rendait la vie plus intéressante. Comme partir pour une ballade au-delà de la frontière pour tomber sur un prince névarran, sa garde personnelle et une troupe de marchands d'esclaves avec leur dernière victime. On ne pouvait décidément plus se promener sans tomber sur un conflit à gérer, ces temps-ci. Bah, cela n'avait rien d'étonnant, au fond : Thedas était une véritable poudrière, et on ne pouvait pas faire un pas sans se retrouver entre un mage et un templier sur le point de s'étriper, et on finissait toujours par dénicher un coup d'état sans trop d'effort, comme en soulevant un caillou pour regarder ce qu'il y avait dessous. D'un claquement de langue, il fit approcher Aglaé du jeune seigneur ; la dracolisk rendit son intérêt au cheval en écartant les narines pour mieux le renifler. Le hongre était un animal aux nerfs solides, une bête digne de son cavalier.

« Un Pentaghast ? Permettez moi de vous présenter une fois de plus mon respect, jeune seigneur. » Il inclina la tête, ignorant sciemment les esclavagistes pour le moment. « Prince Lysander, si je ne m'abuse ? Je suis honoré de vous rencontrer en personne. Je suis un vieil ami d'Orfeo. Comment se porte ce vieux toubib ? »

Il ne lui avait pas été très difficile de déduire l'identité du prince, en partie grâce à la correspondance qu'il entretenait avec l'antivan. De ce qu'il pouvait en juger, Lysander se portait bien malgré sa condition fragile, et son mental était solide. Il suffisait de voir comme il n'hésitait pas à tenir tête aux ravisseurs, sans se laisser démonter le moins du monde et en conservant l'ascendant. Il dégageait quelque chose de véritablement princier, et qui allait au-delà du simple titre que lui avait accordé sa naissance. Voilà qui faisait plaisir à voir ; Orfeo avait de quoi être fier. Nul doute que son influence y était pour beaucoup. Quant aux malandrins, leur bravade attire son attention ; avait-il bien entendu ? Croyaient-ils sérieusement qu'une telle menace allait avoir de l'effet ? Se tournant vers leur porte-parole, il éclata de rire. Ses côtes se soulevèrent pendant de longues secondes et, lorsqu'il reprit enfin son souffle, il en avait les larmes aux yeux.

« Une déclaration de guerre ? Elle est bien bonne celle-là ! Vous allez me dire que vous êtes au service direct de l'Archonte, c'est ça ? Ou un cousin éloigné, une âme damnée, ce genre de chose ; le Créateur sait que nous n'en manquons pas en Tevinter. Vous savez jongler avec des ours, aussi ? » Il secoua la tête, sans se départir de son sourire qui, d'abord incrédule, se rapprochait maintenant de plus en plus de celui du requin. « Vous n'avez aucun pouvoir ici, mais vous n'en avez pas plus en Tevinter. Le seul pouvoir auquel vous pouvez prétendre, c'est celui que vous imposez à vos victimes parce que vous n'êtes pas fichu de vous conduire décemment. Vous n'êtes que des parasites. »

Eko, en fidèle homme de main, avait mené sa monture pour se placer au côté de son maître. Il avait dégainé une de ses nombreuses dagues et avait innocemment commencé à se nettoyer les ongles avec la lame. Malgré sa nonchalance apparente, il se dégageait de lui une terrible impression de menace. Aurelius s'y était accoutumé, mais cela ne manquait pas pour autant de lui faire froid dans le dos : l'homme était redoutable, et il n'avait pas besoin de magie pour ça. Tout en parlant, Aurelius s'était désintéressé des marchands d'esclave pour porter son regard sur l'elfe. La silhouette dégingandée, presque pathétique, était néanmoins celle d'un guerrier, ou de quelqu'un qui l'avait été. Mais il n'était plus que l'ombre de lui même, et cette constatation serra le cœur d'Aurelius, alimentant sa fureur : comment pouvait-on infliger cela à un autre être doué de conscience ? Ce n'était pas tout, cependant : l'elfe présentait les signes d'une addiction au lyrium. Le type de souffrance dont abusaient nombre d'esclavagistes pour mieux choisir leurs proies, voire pour les contrôler. Non, il n'allait certainement pas les laisser s'en sortir comme ça...

« Je me nomme Aurelius Argento, prince Lysander. Et en ma qualité de magister de l'Empire de Tevinter, je puis vous assurer qu'aucune guerre ne résultera de vos actions aujourd'hui. Et si je peux vous apporter mon aide de quelque manière que ce soit pour résoudre cette affaire, sachez qu'elle vous est acquise. Quant à vous... »
Il darda son regard sur le représentant des esclavagistes, et ses yeux rougeoyèrent de l'éclat de la magie : « Libérez cet elfe, avant que je ne me mette vraiment en colère. » Enfin, s'adressant directement à l'esclave, d'un ton plus doux : « Je ne les laisserai pas vous emmener, vous avez ma parole. »
Aurelius Argento

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