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Jeu 15 Mar - 15:24



You've got to
break free
Draco & Athéna

« Maker knows you want to break free. »
Draco affectionne énormément son amie Athéna. Semblable à une petite sœur qu'il côtoie maintenant depuis de longues années au sein des Templiers, assez pour être bien au fait des complexes qui la collent au quotidien mais qui de son point de vue, lui bouffent une partie de sa vie. Tout simplement car ils n'ont pas lieu d'être ; pas de manière aussi exagérée. Il essaie progressivement de la mettre plus à l'aise avec son environnement plutôt que d'être accrochée à son armure et de s'en servir comme d'une cachette. Car à son inverse, le Pentaghast est complètement décomplexé. Si cela ne les empêche pas de très bien s'entendre, c'est parfois un sujet sur lequel il aime la taquiner, mais jamais méchamment.

Sa dernière idée en date afin qu'elle prenne un peu plus confiance en elle est osée : prendre un bain dans un lac, en pleine nature, avec le risque qu'un voyageur passe dans le coin. C'est pourtant ce que beaucoup font, surtout lors de longues traversées, et dont il est l'un des premiers habitués. Draco est d'ailleurs fier d'avoir réussi à la convaincre de l'accompagner dans cette optique. Ils s'acheminent à travers la campagne Orlésienne fixés sur leurs canassons, profitant d'une permanence entre eux missions. Cela ne le prive pas d'être un minimum armé et prêt à se défendre, avec les mages en liberté, étalés dans tout Thédas. Ils ne sont pas à l'abri d'un maléficien rôdant dans les environs ni même de brigands, quand bien même le lac où ils se rendent ne lui est guère inconnu : le soldat de la Chantrie s'y rend assez régulièrement. Sa tête pivote vers son amie bien silencieuse. « Je vois à ta tête que tu cherches encore une bonne excuse pour y réchapper, n'est-ce pas ? Ne t'en fais pas Athéna, tant que je suis là, tu ne crains rien. Tu verras, je suis certain que ça t'aidera. » Il fouille sur son faciès, certain d'avoir vu juste ; et même si ce n'est pas le cas, il préfère la rassurer.

Ils pénètrent à l'orée d'un moindre bois avec en son centre la source d'eau en question, tout de même proche du champ duquel ils proviennent ; mais le coin est tranquille. Aucune présence autre qu'animale ne semble être à proximité. Avec un grand sourire, Draco annonce à sa camarade ; « Nous y voilà. » Il accroche la bride de sa monture à un arbre proche, non sans flatter son encolure, particulièrement de bonne humeur. Ce genre d'instants de détente, surtout en bonne compagnie, sont magiques pour lui. Sans attendre il est le premier à se départir des épaisseurs qui l'encombrent, conscient que ce n'est pas Athéna qui plongera avant lui dans l'étendue du lac - si son initiative enthousiaste pouvait finir de la convaincre, ce serait parfait. Il ne s'est jamais présenté dans sa tenue d'Adam sous ses yeux, d'ailleurs, mais ne ressent pour sa part aucune gêne. De la même manière, il n'y a jamais eu aucune ambiguïté entre eux. Le Pentaghast s'infiltre lentement dans les eaux, encore au niveau de ses cuisses lorsqu'il se retourne vers elle. « L'eau est bonne. » Il l'encourage à le rejoindre avant de s'enfoncer plus en avant et que ses parties exposées sortent du champ de vision.
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Jeu 15 Mar - 20:50



break free
orlais - flashback

« Avant de disparaître totalement du monde, la beauté existera encore quelques instants, mais par erreur. La beauté par erreur, c'est le dernier stade de l'histoire de la beauté. »
Impossible. Improbable. Miracle. Ou Profanation? Ses mœurs tant que son humeur font naufrage, ballottées dans une houle trop discordante pour qu'elle parvienne à y mettre un digne qualificatif. Son poitrail était encore gondolé à leur départ du camp, le port altier de l'individu qui relève le défi et se targue pouvoir le remporter sans peine. Fière, elle était, impénétrable aux quolibets et nébuleuses mimiques du névarran dont elle ne connaît que trop bien les tiques – et l'éthique. Au gré de la rythmique des équidés les éloignant de leurs homologues, au fur et à mesure qu'ils ont pénétré et se sont enfoncés dans la sylve, sa contenance a mué. Les phalanges sont désormais crispées autour des brides de la monture, la mine légèrement basse et renfrognée, elle commence à s'interroger sur cette véhémence à l'action qui lui cause beaucoup de tort. Les propos de Draco n'avaient constitué qu'une suggestion là où elle a entendu bravade, et si elle avait songé avant d'accepter à pareille ineptie, elle serait affairée à bien plus important devoir. L'idée est sotte. Et particulièrement inutile. Les adjectifs pour dédaigner la situation ne cessent de tournoyer dans son esprit, et ainsi trop occupée à fulminer intérieurement, elle en omet de faire la discussion. Un mutisme et un caractère taciturne qui n'échappent pas à l'éphèbe dont la voix s'élève avec acuité sur les circonstances. En guise de réponse, celui-là ne glane qu'une oeillade assassine et un rictus qui en dit long sans s'exprimer. La donzelle maugrée dans son coin, tourne son museau dans la direction opposée pour feindre l'indifférence.

Parvenus à destination, la Vaël observe les environs avec une précaution acérée, vraisemblablement suspicieuse qu'un spectre quelconque surgisse du revers d'un tronc. Plus charmée par la beauté naturelle du lieu que la raison de leur venue, elle descend également de scelle et lie les rênes avec celles du second étalon. Puis elle ose quelques pas, concentrée sur la découverte de cette bribe d'éden qu'elle ne connaissait pas. « C'est joli... » Consent-elle dans sa bouderie, prête à poursuivre lorsque les échos distinctifs de la cuirasse que l'on retire lui fassent obvier le chef vers son partenaire. Avant même qu'elle n'ait eu l'opportunité de distinguer un omoplate, elle fait volte-face, mirettes béantes et stupeur burinée en patientant que le bougre ait terminé. C'est une discrète et prudente lorgnade qu'elle lance lorsqu'elle l'entend entrer dans l'eau – mais pas assez, car elle aperçoit les courbes saillantes de sa croupe de chevalier qui lui font grimper le vermeil aux joues. Echine à lui, Athéna grogne et ne refait une tentative qu'une fois sûre qu'il soit totalement immergé. Elle attrape alors un morceau de rocaille qu'elle lance vers le Pentaghast – sciemment à côté pour l'asperger et non pas le meurtrir.

« Par Andrasté ! Tu pourrais attendre avant de te montrer dans le plus simple appareil, que je décide au moins si j'ai envie de regarder ou pas ! » Elle souffle sur une mèche venue strier son minois. « Tu sais que mon frère te ferait traîner sur la claie dans tout Osterburg pour manque de pudicité en présence de sa sœur adorée ? » Il le sait, elle fait référence à l'aîné de sa fratrie et actuel Prince de sa mère patrie, que lui-même connaît presque aussi bien qu'elle. Un dirigeant hautement puritain et première sentinelle de l'innocence de sa cadette, qu'il aimerait davantage voir au bras d'un seigneur qu'à risquer sa vie sur le champ de bataille. Malgré la palpable fâcherie de la jeune femme, cette évocation et l'illustration qui l'accompagne la font tout de même sourire. Elle secoue la tête en signe de désapprobation et soupire – que diable fait-elle ici ? Elle mire son armure, devenue deuxième derme depuis longtemps, puis les vaguelettes de l'étendue causées par les mouvements de son interlocuteur. « C'est idiot, Draco. Vraiment. Faire trempette ne rime à rien, nous devrions être en train de faire une ronde ou de prendre la route pour le prochain hameau. Quelque chose de censé ! Rah. C'est idiot... » Elle râle, la belle, peu motivée à l'idée de le rejoindre nonobstant son accord – et promesse tacite – de le faire. Elle considère ensuite les chevaux à proximité et se met à railler. « Et si, là tout de suite, j'emportais tes affaires et ton cheval. Ah ! Il aurait l'air fin, le Pentaghast ! Fesses nues jusqu'au camp, avec un bonus si tu croises des apostats. Et je ne viendrais pas à ton secours. »

Elle rit doucement, se disant sous cape que ce serait là un châtiment mérité. Toutefois, leur authentique amitié la garde de pareille malice et elle se contente de croiser les bras tout en s'envasant dans son incertitude. Tout en happant le bleu irien de son collègue, elle effectue une négation de la caboche. Nul besoin de dialecte ; Athéna est particulièrement mal à l'aise.
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Ven 16 Mar - 10:07



You've got to
break free
Draco & Athéna

« Maker knows you want to break free. »
La cuirasse est vivement ôtée, sans honte, sans gêne, sans même prévenir sa comparse complètement échine à lui. Ce qui, automatiquement, le fait pouffer de rire. Il imagine sa tête à milles lieues à la ronde et peut d'ailleurs en voir un bout lorsqu'elle se retourne trop tôt, alors que l'eau ne lui monte pas plus haut que les cuisses. Elle est toute rouge. S'en suit un caillou vengeur de son amie qui plonge à côté puis l'éclabousse, lui arrachant ainsi un rire plus sonore que le précédant. « Quoi ? Ne me dis pas qu'un tel spectacle te trouble à ce point ? » Il taquine mais s'enfonce enfin convenablement dans les eaux, la pensée du frère aîné de Athéna lui venant sans mal en tête ; si puriste que certains Chantristes passeraient pour des hérétiques à côté. Mais surtout grand défenseur de la pureté de sa sœur, ça, Draco en est bien conscient. « Quelle chance, alors, qu'il ne participe pas à notre baignade ! » Le bougre préserve son timbre de voix taquin. Loin d'être un exhibitionniste notoire, tout de même conscient que son manque de pudeur n'est pas à prendre à la légère partout - ou avec n'importe qui, il se lâche avec Athéna. Pour contraster avec ses complexes, l'inciter à s'en départir le temps d'une baignade, au moins. Même Andrasté, de là où elle est, doit considérer qu'elle ne se lâche pas assez.

En tout cas, ce n'est pas gagné : la Vaël s'oppose fermement à toute immersion dans le lac, même ne serait-ce qu'à abandonner son armure sur la rive. Draco, face à ses réflexions et sa nonchalance, n'en perd pas pour autant son rictus. Même le châtiment évoqué ne l'effraie pas, persuadé que son amie ne lui ferait jamais un tel coup tordu. Mais en tout cas, l'image qui lui vient en tête parvient à le faire rire de son propre malheur ; ce qui serait moins le cas si cela lui arrivait. « Voyons, Athéna... Tu ne veux tout de même pas que je vienne te prendre par la main jusqu'ici ? » Le Pentaghast doit maintenant argumenter pour convaincre la belle à faire trempette. Son malaise saute suffisamment aux yeux. Afin de la dérider un peu, le voilà qui lui envoie de l'eau - à destination du visage à l'aide de ses deux paumes jointes.

Il retourne néanmoins à plus de sérieux, coupant court aux plaisanteries quelques instants. Pousser Athéna contre son grès m’amènera rien de bon. « Que crains-tu ? Nous sommes seuls, en pleine nature, et je me baigne ici depuis suffisamment de temps pour être certain que nous ne craignons rien. Excepté d'être épié par nos chevaux. Cette eau détendra tes articulations malmenées par ta cuirasse, et te déchargera d'un autre poids plus conséquent : le complexe. » Le soldat de la Chantrie espère faire mouche, faisant quelques brasses, avec l'air de réellement profiter du lac. Celui-ci n'est pas très profond - il a pied, mais suffisamment pour lui permettre de prendre du bon temps ainsi. « Regarde, je ferme mes yeux, je me retourne. » Pour finir de convaincre son amie, il cache sa vue à l'aide de ses mains puis se retourne en accompagnant ses paroles, n'ayant plus que son ouïe pour savoir si elle craque finalement. Il espère vraiment qu'elle ne lui fera pas une frayeur avec son cheval et ses affaires, soit-dit en passant ; mais cela prouve qu'il lui fait confiance, lui aussi.
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Lun 19 Mar - 16:10



break free
orlais - flashback

« Avant de disparaître totalement du monde, la beauté existera encore quelques instants, mais par erreur. La beauté par erreur, c'est le dernier stade de l'histoire de la beauté. »
L'illustration d'un Draco tout de sa peau d'homme vêtu et uniquement de cela, s'extirpant des eaux pour venir lui empoigner la paume et l'entraîner dans sa lubie comme s'il était question d'une trivialité, met à mal la patience et la volition de la demoiselle. Elle sourcille et fait rouler ses mirettes à en apercevoir les confins de son encéphale – elle n'est pas prompte à se gausser à cette proposition, car elle sait que le fichtre bougre en serait amplement capable. Ne jamais jouer de bravades même innocentes avec lui tant il est imprévisible et apte à tout, libéré et confortable dans son derme et dans sa position, tout à l'antipode de sa tendre amie. Fort heureusement pour leur incomparable binôme, leurs disparités forgent leur force bien davantage que l'inverse, et quand bien même la bouscule t-il parfois trop loin dans ses retranchements, sa malice lui manquerait cruellement si elle venait à s'estomper. Celle-ci se manifeste d'ailleurs sous la forme d'une offensive aquatique menée à son encontre et contre laquelle elle se protège du bras en ricanant.

Par-delà son espièglerie intrinsèque, son homologue est aussi et avant tout un quidam concerné et sagace. Preuve lui en est encore déployée alors qu'il entonne son discours avec le cœur, exposant avec aisance et simplicité les faits jouant en la faveur d'un lâcher prise. Le complexe, l'une des plus vives faiblesses d'une Athéna usuellement assurée, mais profondément inhibée à l'évocation de son physique pour un autre usage que le combat. Touchée en plein mal-être, elle arbore une moue timorée et fait traîner son regard sur le sol. Le Pentaghast la connaît dans sa moindre parcelle psychique, témoin depuis l'aurore de sa psychose qui refuse de la quitter. « Oui mais... » L'argutie se tronque ici, n'ayant plus aucune allégation à brandir pour la défense de sa couardise. Elle constate derechef qu'il ne sait que trop bien s'y prendre pour dulcifier ses appréhensions, le voici à faire volte-face pour tirer entre eux un fin voile de pudeur, congrûment opportun pour achever de la convaincre. Un râle mêlé d'un soupir lui écorche le gosier, la belle se frotte l'arcade sourcilière. « Tu n'abandonnes jamais, hein ? » Elle scrute nerveusement les environs pour se garantir une dernière fois leur intimité.

Ses phalanges se mettent soudainement à la besogne et attaquent la première attache à défaire. « Ne te retourne pas... ! Tu n'as pas intérêt ! » La tirade signe le triomphe de l'éphèbe, son fond de menace ne traduisant rien de plus que le malaise de la Vaël. Cette dernière se soulage de l'ensemble de sa tenue, exhibant ses convexités de femme si dextrement camouflées sous son complet-veston de templier. Sensiblement recroquevillée sur elle-même, son instinct premier est de tenter de cacher son anatomie, encore incertaine de désirer aller jusqu'au bout de l'expérience. Mais si le doute l'assaille, elle se meut dans un soubresaut de hardiesse et plonge gracieusement dans le lac, sous la surface duquel elle demeure un moment. Elle finit par émerger non loin de son acolyte, rabattant sa ténébreuse crinière vers l'arrière et veillant activement à ce que le niveau d'eau ne descende pas sous ses épaules. « Tais-toi. » Tranche t-elle tout de go en devinant la satisfaction de Draco, auquel elle adresse malgré tout un large sourire.

Athéna exécute quelques brasses pour profiter des caresses subaquatiques sur sa musculature constamment sollicitée, vraisemblablement plus sereine qu'il y a quelques instants. « C'est vrai que c'est agréable... » Elle penche la caboche en arrière, clos les paupières. « Cela fait si longtemps que je n'ai pas pris un bain de lait, j'en rêve la nuit. » Certainement l'unique fantaisie féminine de laquelle elle s'est entichée dès la première fois et dont la mention enfante un nouveau soupir, songeur celui-ci, étonnamment substitué par un rire franc. « M'aurais-tu supportée pour le restant de tes jours, si nous avions été mariés ? »
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Mer 21 Mar - 18:44



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Draco & Athéna

« Maker knows you want to break free. »
Sa tirade suivie de son initiative percent les défenses hautement sécurisées de son amie qui s'en retrouve désarmée et qui pour sa plus grande satisfaction, rend celles-ci après quelques instants d'hésitation. Dos à elle, Draco affiche un rictus certain. Non il n'abandonne jamais mais avec ce genre de résultats à la clef, preuve est que ses efforts en valent la peine. Finalement, il termine de rassurer la jeune femme. « Je ne me retournerais pas, sauf si tu me donnes le feu vert. » En ceci le Pentaghast n'est nullement fourbe, il se doute des conséquences que cela aurait de bafouiller sa parole et mettre plus à mal Athéna. Elle serait à tous les coups encore plus renfermée sur elle-même. Alors il ne bouge pas d'un poil, bercé par le son de l'armure dont elle se départ face à son échine.

Jusqu'à ce qu'elle ne pénètre à son tour les eaux assez profondes pour masquer ce qui lui fait tant complexe. Le quidam patiente tout de même, pour être certain, mais elle émerge vivement à ses côtés. Son sourire est immense, sa langue le brûle, tout en joie de ce qu'il considère comme une belle victoire. Loin d'être crédule, avant qu'il ne se vante d'une quelconque manière, la Vaël le stoppe promptement dans son élan ; ce qui lui arrache malgré tout un rire. Draco n'émet finalement aucune réflexion pour l'heure, profitant silencieusement de son succès que son faciès, lui, ne dissimule guère. « Tu vois. En revanche ce sera à toi de me faire découvrir les bains de lait si l'occasion se présente. » Si cette pratique est considérée féminine, le Pentaghast n'est pas réticent à s'y essayer, même si ce ne fut pas le cas lors de sa jeunesse au Nevarra ; avec tout le confort à disposition. Peut-être lors d'un retour du pays, en compagnie de Athéna ?

Il profite à nouveau de quelques brasses non sans rire une énième fois à la remarque de sa comparse. « Nous ne sommes pas mariés mais j'ai prévu de te supporter jusqu'au restant de mes jours, ne l'oublie pas. » Si il lui rétorque à la suite, il ne manque pas de l'asperger un peu plus d'eau à l'aide d'un geste bon enfant. Même s'ils auraient pu finir fiancés - et mariés, tous deux y ont réchappé au profit d'une profonde amitié qui vaut plus chère aux yeux de Draco. Il suppute que c'est la même du côté de Athéna, qu'il n'arrive de toute manière pas à figurer en tant qu'épouse. Ni la sienne ni celle d'un autre bougre. « Le regrettes-tu ? Que nous ne soyons pas unis par les liens du mariage, j'entends. » En son for intérieur, il ne doute pas, mais il est curieux - maintenant que le sujet est lancé. « Je n'ose imaginer la nuit de noces. » Il ne se prive pas non plus pour une maigre plaisanterie, taquinerie, sans pour autant dévaloriser la jeune femme embourbée dans ses complexes. Jonglant de la gausserie au sérieux, si ce n'est un mixte des deux, il enchaîne ; « Personnellement, je préfère cette relation que nous avons actuellement. J'aurais fait un piètre époux pour toi, je crois. Le rôle d'ami, même de grand-frère, me correspond mieux. » Athéna est comme une petite sœur, à aider à prendre confiance en elle, à charrier de temps en temps, à accompagner dans ses folles expéditions. Draco ne la regarde pas de la même manière qu'il le ferait avec une femme convoitée.
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Lun 26 Mar - 17:38



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orlais - flashback

« Avant de disparaître totalement du monde, la beauté existera encore quelques instants, mais par erreur. La beauté par erreur, c'est le dernier stade de l'histoire de la beauté. »
Le liquide hyalin fait blandices sur son enveloppe charnelle à chaque mouvance, masse sa musculature endolorie par l'effort et les entraînements sempiternels. Plus encore, l'instant n'est que merveille alors que la vénusté de Mère Nature les encadre, ne les importunant que par la brise qui taquine les frondaisons et les oiseaux qui volettent de-ci de-là. Les équidés sont eux aussi quiets et profitent d'un repos bien mérité, l'un contre l'autre, dans une suavité et une simplicité qui interloquent l'oeil de l'ondine. Elle apprécie également le quant-à-soi de son ami lorsqu'elle le somme de ne pas y aller de sa goguenardise, qu'il ne jubile de sa victoire qu'intérieurement au risque qu'elle ne lui dérobe réellement monture et affaires. Elle opine positivement du chef sur une future découverte des bains de lait – la prochaine fois, elle l'espère, qu'ils se rendraient à Osterburg ou au Névarra ensemble. Une accalmie dont ils auraient besoin, mais qu'ils ne peuvent s'octroyer pour le moment. Leur besogne est dantesque et prioritaire sur leurs hypothétiques lubies, quand bien même se laisse t-elle aujourd'hui séduire par une once de procrastination, saupoudré d'une contiguïté amicale qui n'est que d'autant plus salutaire. La réponse de Draco la laisse par ailleurs coite et la love dans un nuage ouaté, agréable, qu'il fait suivre d'un franc éclat de rire lorsqu'il l'arrose derechef. Si elle s'éloigne quelque peu, c'est avec le minois diapré d'un sourire touché. Les amitiés de cet acabit sont rares, tant et si bien que la Vaël la chérit avec préciosité.

« Non, tu aurais été un piètre mari. » Argue t-elle à brûle-pourpoint lorsqu'il l'interroge sur son opinion et ses contingents remords quant à l'échec de leurs fiançailles. Si elle farde sa tirade d'un rictus espiègle, elle n'y concède pas moins un fond de véracité. Le Pentaghast, de ce qu'elle connaît de sa personne, n'aurait assurément pas été un parangon de vie conjugale. Trop épris de liberté, trop porté sur son épicurisme, aussi, domaine dans lequel elle ne lui aurait inspiré qu'une vague monotonie. Sans doute en serait-il venu à des accointances adultérines, se convainc t-elle, et ils n'auraient pas été heureux en dépit de leur sincère affection. Ou peut-être aurait-il battu la coulpe de ses péchés, par devoir marital, et qu'il l'aurait dignement aimée. Mais de cela, elle ne préfère penser qu'une mascarade. « Et moi une misérable épouse. » Ajoute t-elle toutefois pour se mettre à niveau, lançant une lorgnade en biais lorsqu'il est question de la nuit de noces. « Oui, pour ça, en l'occurrence, j'aurais été misérable... » Draco aura vraisemblablement le temps de se découvrir plusieurs bâtards avant que sa petite sœur de cœur n'ait effleuré quelque stupre que ce soir du bout du doigt.

Il entérine même ses pensées dans son verbiage, prouvant une fois encore qu'ils n'ont toujours été qu'à un même diapason. Bien plus dextres à l'épée et à la défense de la plèbe qu'à faire des ronds de jambe dans la haute société, tous rangés en rangs d'oignons au passage des crânes couronnés. Tous deux fruits de legs royaux et princiers, un sang azuré voguant dans leurs artères et pourtant entichés d'une vie de peu. « Les choses se devaient d'être ainsi, nous pouvons profiter de notre relation sans la pression du protocole, c'est tellement mieux. Je suis moi aussi contente que notre mariage n'ait pas abouti, j'aurais été triste de te perdre. » Pour peu que le mariage s'affiliait à la notion de perte, une vision somme toute biscornue d'une guerrière plus songe-creuse qu'elle ne semble le montrer. Athéna s'embourbe subitement dans un inconfort palpable, à en voir ses prunelles fichées sur la surface de l'eau et l'expression close qu'elle arbore. Elle réfléchit, en joute mutique contre elle-même, l'éphèbe enclin à le constater en la voyant se mordiller l'intérieur de la joue comme à chaque fois qu'un dilemme s'impose à elle. « Mais... il y a tout de même quelque chose qui me... turlupine... » Racornie sur elle-même, la naïade s'enfonce dans l'eau jusqu'au menton, manquant d'y faire des bulles en guise de paroles. « Tu... n'as jamais tenté de flirter avec moi... »

Rubiconde, la damoiselle. De flamboyantes érythèmes ornant ses pommettes, elle ne peut elle-même en croise sa hardiesse. Aborder un tel sujet n'est pas dans ses coutumes, plus encore lorsque son interlocuteur est si cher à son myocarde. Par crainte de la méprise, elle s'agite cependant. « Pas que je le désire, ne méjuge pas mes intentions ! Je ne ressens rien de déplacé pour toi, tu le sais. C'est juste que... tu as un éventail de goûts assez large... enfin... tu marivaudes avec beaucoup de monde... pas que ce soit mal ! Je... » Le vermeil voile plus encore son faciès – voilà qu'elle taxerait presque son acolyte de catin sans le vouloir, plus encore alors que leurs mœurs en la matière sont aux antipodes. Ceinte de remord d'avoir entamé pareil ergotage et inquiète des conclusions hâtives que son comparse pourrait se ficeler, elle ne sait plus que dire et fourre son visage dans ses paumes, inspire un grand coup et pacifie la folle eurythmie de son palpitant. Puis, la honte et un iota de tristesse lancinant en son sein, elle déclare. « Je ne suis pas vraiment ce que l'on peut appeler une femme séduisante... du moins pas de là d'où l'on vient tous deux... » Elle lui coule doucement sa confidence, quand bien même Draco est-il l'un des mieux placés pour le deviner. Il n'est ici point question de se dénigrer sans intérêt : son mal-être est tangible, persuadée que ceux qui s'essaient aux jeux de charme en sa compagnie ne sont jamais rien qu'alléchés par son héritage.
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Dim 1 Avr - 22:30



You've got to
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Draco & Athéna

« Maker knows you want to break free. »
Sans grand étonnement, l'opinion de son amie est identique à la sienne sur un tel sujet. Si un mariage est de rares fois synonyme d'amour, il l'est bien souvent plus d'obligation et de frustration. Et nul doute qu'il aurait englobé les deux, mis de l'huile sur le feu même si ils avaient eu une entente semblable à celle qu'ils partagent actuellement. Ou peut-être n'en auraient-ils pas eu l'occasion, en raison des événements ? Draco ne se tracasse pas tant à imaginer ce qui aurait pu se passer, heureusement tout ceci est désormais loin derrière eux. Lorsque Athéna complète ses propos, ajoute qu'elle aurait été triste de le perdre, il opine du chef. « Moi aussi. »

Seulement, rien ne le prépare à ce qui suit. C'est à son tour d'être surpris, en considérant ce qui turlupine sa compagne, avant de sourire doucement du rose qui lui monte aux joues. Il est vrai que Draco ne se prive pas de faire du charme à de potentielles conquêtes sans en avoir honte lorsqu'il s'agenouille plus tard face à un marbre d'Andrasté. En se faisant, il n’entache ni le Cantique, ni ne heurte le Créateur. Qu'il n'ait pas flirté avec son amie n'est pas dû à un manque d'attirance mais une raison plus délicate qu'il ne lui a jamais réellement avoué. C'est l'heure de le faire, songe-il. « Tu me rappelais l'une de mes sœurs, et j'avais peur qu'en m'engageant sur cette voie, j'étouffe dans l’œuf l'amitié en train de naître entre nous deux. » Bien évidemment, si ils avaient été unis, les choses auraient été bien différentes et le Pentaghast n'aurait pas lésiné sur ses tentatives - quitte à se prendre quelques vents glacials. Encore une fois il est difficile pour lui de se faire une idée en tête de cette réalité alternative.

Draco s'avance vers son amie à sa dernière réflexion, à son goût dévalorisante à souhait, mais évidemment liée à son manque de confiance. Il attrape ses mains en prenant grand soin de ne pas effleurer une parcelle de peau plus intime puis accroche son regard le temps de lui souffler ce qu'il en pense. « Mais ne doute pas un instant de ton charme, Athéna. Même si tu aimes à cacher ta beauté sous cette armure épaisse. » La sincérité est nichée dans ses propos. Si Athéna a beau s'éloigner des critères de séduction en noblesse, ce n'est qu'une question d'accoutrement. Quoi qu'un autre élément joue probablement... « Si tu fais fuir quelques prétendants, c'est la faute à ton caractère de cochon, tu sais, pas ton corps. » La plaisanterie employée pour détendre l'atmosphère ne s'attarde pas, promptement placée avant qu'une énième vérité ne s'enchaîne. « Tu as juste besoin de temps. Je veux t'aider à te sentir mieux, pour que tu prennes conscience de tout ceci et confiance. Tu vaux bien plus que les autres ne se l'imaginent. » Le contact visuel n'est pas une seconde rompu de son côté. Plutôt doué avec les belles paroles, celles-ci n'en sont pourtant rien, étant donné qu'elles ne reflètent que ce qu'il pense réellement.
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Lun 2 Avr - 13:29



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orlais - flashback

« Avant de disparaître totalement du monde, la beauté existera encore quelques instants, mais par erreur. La beauté par erreur, c'est le dernier stade de l'histoire de la beauté. »
L'image de ses deux petites sœurs volette dans l'esprit d'une Athéna qui se complaît dans son mal-être. Ces dernières sont bien plus déférentes des impératifs de beauté qu'elle ne l'est et ne le sera jamais, graciles et féminines, aptes à faire la conversation et à mettre un pied devant l'autre lors d'une valse. Elle remercie le Créateur qu'elles soient de ce monde pour battre la coulpe de son manque de féminité et assumer le rôle de Dame à sa place. Si elle avait été l'unique fillette parmi une armada de mâles, elle ignore qui plus est si leur père se serait montré aussi permissif quant à son éducation martiale. Le patronyme Vaël étant sauf de cette masculinité dont elle se fiche volontiers, elle soupire et se languit qu'ils s'en retournent à leur besogne, qu'elle n'ait plus l'opportunité de penser à ces vieux maux qui lancinent. Elle ne sait d'ailleurs de quelle façon considérer la confession de Draco – si les choses avaient été autres, aurait-il fait preuve de cette galanterie qui lui semble intrinsèque envers elle aussi ? La situation s'illustre éphémèrement dans sa caboche et suffit à lui déplaire, assurément influencée par leur présente promiscuité amicale qu'elle ne peut envisager sous un autre angle que celui-ci. En revanche, la considération sororale qu'il lui accorde l'emplit d'une probe satisfaction.

Le Pentaghast se meut jusqu'à elle, bien que pantoise et presque effarouchée, elle lui fait l'ostentation de sa confiance en le laissant agir à sa guise – là ou tout autre quidam aurait éveillé la gorgone. Engoncée dans le lac jusqu'au cou, elle arbore une mimique timorée tandis qu'il lui récite sa véracité. Parfaitement attentive à cette joliesse de cœur, même lorsqu'il pointe dûment son caractère de forcenée. Ce à quoi elle dévie les prunelles, moue bougonne aux lèvres. « N'importe quoi... » Le fallacieux déni corrobore en fait cette réalité, le peu de damoiseau osant s'approcher de sa personne sont promptement épeurés ou éconduits par son irascibilité et sa rigidité. La faute à cette armure, probablement, et à tout ce qu'il a fallu pour pouvoir s'en parer. Elle ne prend toutefois le quolibet que pour ce qu'il est et ne s'en offusque aucunement, bien au contraire. Elle le regarde derechef et se sent comblée par cette volonté de lui venir en aide, lui qui a l'incroyable capacité d'être un purgatif à ses complexes. Le scintillement de son sourire miroite tous les remerciements qu'elle serait en mesure de lui adresser, elle enserre tendrement ses paluches dans les siennes, et sans y réfléchir, place l'une d'entre elles tout contre sa propre joue. Elle s'y frotte à l'instar d'une féline, rare représentation de cette lionne qui s'adoucit et exprime par là bien plus que sa parole n'en est encline. Athéna souffre d'un manque de proximité. D'un contact physique, elle qui s'avère peu tactile, plus encore depuis le tragique trépas de son frère. La seule caresse des phalanges du jeune homme, la chaleur de sa paume contre son minois, suffit à dulcifier cette peine qu'elle ravale au quotidien.

Tout à coup, l'incertitude semble assaillir ses traits. Elle sourcille, gondolée d'une stupéfiante hardiesse qui la fait bouger et entraîner Draco avec elle. Elle le traîne vers la bordure de l'étendue, là où ils ont amplement pieds, et se place face à lui. L'expression qu'elle lui offre est pareille à celle qu'elle prend avant de se lancer au combat – car s'ils n'ont pas d'armes et n'ont pas l'intention de se larder la chair, ce qu'elle s'apprête à entreprendre ne lui somme pas moins de courage. « D'accord... » L'ondine enfle ses bronches d'une profonde inspiration, puis, sous les calots de son ami, se lève. Pour la première fois, à lui, et tout individu sur cette terre, elle expose son enveloppe charnelle telle que le Créateur l'a sculptée. Les courbures exhibées, elle ferme les paupières par peur de la réaction engendrée, vraisemblablement crispée et rubiconde au possible. « Vas-y, dis-moi... ce que tu en penses... sincèrement ! Tu as l'habitude des corps alors, ne me mens pas ! » A s'y pencher, le corps de la Vaël est bien plus musclé que ne devrait l'être celui dune femme. Les épaules, biceps et ceinture abdominale développés dû aux innombrables entraînements font de ce grand bout de princesse un roc. Disgracieux dans une robe, elle le sait, plus encore avec sa poitrine certes existante mais timide. Ce qu'elle se refuse à voir, néanmoins, sont ces hanches convexes qui fleurissent à son bassin, subtiles courbures qui ne sont autres que féminines et convient à la matrice, en plus de ses formes callipyges. Tout n'est pas horreur et masculinité, chez la belle.
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Mar 3 Avr - 10:07



You've got to
break free
Draco & Athéna

« Maker knows you want to break free. »
Le silence qui s'insinue n'inquiète en rien le Pentaghast, convaincu que ses paroles ne sont pas tombées dans l'oreille d'une sourde. Néanmoins, un regard, un geste vaut parfois bien plus qu'une sérénade amicale. Il laisse sa main être guidée sur la joue d'une Athéna moins farouche et en confiance ; qu'il ne bafoue guère. Tendrement, il moue sa même paluche pour caresser ses pommettes. Elle est comme une féline réclamant de l'affection affective, pas nécessairement amoureuse, qu'il peut parfaitement concevoir... et même lui offrir, d'ailleurs.

Mais sa comparse ne lui en laisse pas l'opportunité pour l'heure, l'entraînant plutôt vers la bordure du lac ; un peu surpris il s'achemine les yeux rivés sur ses expressions. Même lui arrive difficilement à concevoir ce qui va suivre. Pourtant c'est bien réel et c'est une preuve plus que significative de cette relation unique qui les lie. Elle se dévoile entièrement, sans armure, sans parures ni colifichets. Draco est toujours bien silencieux mais très touché : il suppute que c'est la première fois qu'elle se montre d'une telle manière à quelqu'un - étranger à sa famille. Ses prunelles scrutent alors les courbes face à lui sans esquisser de sourire déplacé. Si celles-ci sont musclées, elles sont loin d'être exemptes de féminité et ce n'est pas la première fois qu'il se retrouve devant un tel corps. Pas si rare que son amie semble le soupçonner. « Je pense que tu n'as rien à cacher. Ton corps est sculpté mais c'est ta marque de fabrique, ce n'est pas dans l'excès, pourquoi serait-ce disgracieux ? Pour tout te dire j'en ai croisé quelques-uns semblables et qui n'en sont pas moins féminins ni agréables à l’œil. » C'est à son tour de sortir sur la berge sans en rougir, depuis longtemps assumé. « Si tu restes focalisée sur tes complexes, les autres aussi ne verront que ça. Fais de ce qui te gêne une force, assume le pleinement et personne ne t'atteindra. C'est un peu comme l'entraînement... mais avec ton corps, pas une épée. » Cette analogie sera peut-être plus facile à comprendre pour Athéna et il n'en est pas peu fier ; pourquoi n'y avait-il pas songé plus tôt ?

En tout cas, c'est à son tour de faire ce qu'il voulait entreprendre quelques minutes avant. Se fichant qu'ils soient encore en tenue d'Eve et d'Adam, le Pentaghast l'enlace ardemment. Une situation qui d'un œil lointain, porterait à confusion, mais qui est bordée de chasteté. C'est une accolade sincère quand bien même sa virilité est particulièrement proche et tamponne la peau de son amie. Heureusement qu'il n'y a jamais eu aucune ambiguïté entre eux. Il s'éloigne enfin non sans garder ses paluches scotchées sur ses épaules, de chaque côté, la questionnant ; « Comment tu te sens ? Un peu plus libérée qu'avant ? »
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Jeu 5 Avr - 11:01



break free
orlais - flashback

« Avant de disparaître totalement du monde, la beauté existera encore quelques instants, mais par erreur. La beauté par erreur, c'est le dernier stade de l'histoire de la beauté. »
Elle ne peut – ne veut, surtout pas, croire à ce qu'elle est en train d'accomplir. Rigide telle une ronde-bosse sculptée avec une bien fantasque expression, convaincue que ce serait la seule et unique fois où elle aurait à ainsi se dévoiler avant qu'un importun marital ne lui soit lesté. Andrasté lui pardonnera son manque de pudicité pour cette opportunité, elle qui préserve avec une ferveur immaculée son enveloppe charnelle et son innocuité. Ce n'est guère une tentation à la luxure, jamais elle ne convierait son ami sur ce sentier sybarite tout comme lui ne s'en ferait des desiderata. Aussi impromptue soit-elle, la requête demeure amicale. Elle n'ose pourtant guetter sa réaction, qu'elle soit fardée d'un rictus ou d'une risette, elle fait voguer ses pensées vers d'autres univers pour occulter qu'elle n'est qu'en tenue d'Eve. Elle sent néanmoins la blandice, si ce n'est la pesanteur du regard de Draco sur ses convexités dont il prend sciemment connaissance, comparant cette harmonie toute relative à celle qu'il a jadis pu contempler. Il lui fait l'ostentation d'une placidité bienvenue et d'une analyse sereine, à l'instar d'un peintre prompt à comparer deux tableaux de factures différentes, mais de bonne facture tout de même. Athéna en est à ce point prise au dépourvu qu'elle rouvre ses paupières et ose même lorgner sur ses propres courbes, comme si elle les découvrait pour la première fois, sous une toute neuve luminescence émanant de son camarade. « Féminin ? Ca ? » Ne peut-elle s'empêcher d'être incrédule, pantoise que son corps puisse susciter semblable opinion.

Cette fois, elle ne s'ombrage pas du Pentaghast qui s'évade de l'eau et du vêtement de fortune que l'étendue lui procurait, invraisemblablement confortable dans l'exhibition de ses chairs. Comme à l'usuel, il se fait phonème d'une vérité qu'il souhaite ardemment lui faire comprendre et qui résonne inéluctablement en elle lorsqu'il use d'une métaphore martiale. Un index sur son menton, elle conçoit le stratagème pour étêter ses complexes, bien qu'il lui s'agisse d'un chemin de croix excessivement long et ardu. S'enorgueillir de ses courbures au même titre que de sa cuirasse ? L'allégorie est de bon sens et l'oeillade qu'elle lui offre fait serment d'y songer. Des prunelles qui se fendent d'interrogation et d'une méfiance davantage instinctive que réelle lorsqu'elle le voit approcher, les petons encore dans le liquide cristallin, elle hésite à reculer mais ne se meut point. L'étreinte qui s'en suit la laisse tout d'abord coite, encline à s'empourprer et s'embarrasser, avant que la chaleur du derme ne la love dans un probe et chaste amour. Le nécessaire d'affection se rappelle à elle, aussi se pelotonne t-elle un peu plus contre lui, pour la première fois sans égard pour leurs intimités qui se coudoient presque. Ses doigts se hasardent le long d'un pectoral tandis que sa tête se loge contre l'épaule, elle inspire sa fragrance, se panse de cette proximité inespérée. La Vaël refait surface de sa douce nue à la voix de l'éphèbe qui s'enquiert et s'éloigne sans entièrement rompre le contact.

« Je ne sais pas si libérée est le mot, mais je me sens bien. Merci Draco. » Une somptueuse risette vient ornementer son minois, ses mains glissent lentement sur les avant-bras du jeune homme dont elle espère ne jamais être âprement séparée par le fatum. Cet inintelligible et cotonneux contentement de laquelle elle se sent drapée s'évapore abruptement lorsqu'un fourré à leurs abords se met à mouvoir, l'alarmant tout de go et lui faisant perdre ses moyens. Sa paluche cherche intuitivement l'estoc censée demeurer à sa hanche, en vain, elle craint un instant qu'un voyeur n'ait été le témoin de leurs confessions et délassement. Les babines retroussées, son apparat de fauve déjà réadopté, elle se sent idiote quand un simple lapin bondit des feuillages et disparaît dans la sylve. Sidérée, elle reste mutique, puis prend enfin conscience de leur situation biscornue. Ni une, ni deux, elle pousse le paladin dans l'eau et part se racornir derrière le buisson en question. « Regarde pas ! » Elle hausse son visage pour lui décocher un sourire machiavélique, miroitant toute l'ironie de son comportement revenu au galop. Après avoir évasivement essoré sa chevelure, elle s'affaire à remettre son armure. « Allez sire Pentaghast, nous avons assez lambiné comme ça. Le Devoir n'attend pas. »
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Ven 6 Avr - 10:27



You've got to
break free
Draco & Athéna

« Maker knows you want to break free. »
Bien heureux qu'elle ne se décolle pas, qu'elle accepte son étreinte amicale même ainsi dénudés, Draco préserve son sourire. Il ne gâche pas l'instant en vaines paroles, le plus important ayant déjà été exprimé. Et offrir une telle affection à Athéna semble être bénéfique, semble-il. C'est à sa voix qui résonne qu'ils s'éloignent doucement mais pas entièrement. Elle confirme qu'elle se sent bien, ce qui ravi encore plus le Pentaghast rétorquant à sa risette par un rictus plus profond ; qui n'est pas dénué de taquinerie... Qu'il ajoute d'ailleurs. « Tu vois, je te l'avais dis. » Les propos qui par excellence, font grincer des dents beaucoup d'individus, notamment selon le ton employé. Pour l'heure celui-ci est amusé mais ne pousse pas la provocation à l'extrême, tout de même plus satisfait qu'autre chose d'avoir aidé sa comparse.

Enfin, l'état second dans lequel elle paraît plongée ne dure pas. C'est un bruissement provenant des feuillages à proximité qui l'alarme la première, bientôt suivi du Templier qui bien que sur ses gardes, songe plus à un animal qu'un réel voyeur. Il a sa confirmation au lapin qui bondit bientôt face à eux, lui arrachant automatiquement un rire ; tandis que Athéna le pousse en arrière pour filer se camoufler à nouveau. Pas le temps de réagir pour lui et de se rattraper : la carcasse plongée dans l'étendue, il refait surface assez rapidement puis crache un peu d'eau s'étant infiltrée dans sa bouche. Quand ses yeux cherchent ensuite la position de la demoiselle, il se heurte à son habituelle froideur pudique qui est plus qu'ironique. « Sérieusement ? Je viens de te voir toute nue, qu'est-ce que tu as encore à cacher ? » Il n'arrive pas à comprendre - pas en totalité mais se doute que la panique du buisson n'y est pas étrangère et n'insiste pas plus. Ce qu'il a réussi avec elle est déjà une grande victoire ; inutile donc d'aller plus loin plus pour aujourd'hui.

C'est à son tour, une fois sorti de l'eau, de s'essorer au minima avant d'enfiler son propre accoutrement, mais sans se cacher derrière un arbre ou quoi que ce soit. Être exposé ainsi ne l'a jamais dérangé et il doute que cela change. Il s'agit plutôt des autres qu'il est susceptible de gêner, en vérité, comme prouvé avec son amie. Il aurait par ailleurs aimé prendre un peu plus le temps de sécher. Dommage, le devoir les appelle et ce seront aux rayons de soleil de finir le travail sur le trajet du retour. Le voilà qui grimpe sur son canasson après avoir tout récupéré, prêt à se remettre en chasse avec sa fidèle compagne Templière. « En route. » Sourire en coin, ils sont partis. Vivement la prochaine fois, songe Draco.
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