After the battle | ft. Hereward

Dans le Fort Céleste, les Gardes des Ombres de Thédas et leurs alliés se remettaient tout doucement des combats qui y avaient eu lieu peu de temps auparavant. L'Archidémon s'était envolé avant que qui que ce soit n'ai réussi à lui porter un coup. Les engeances l'avaient suivi, abandonné la forteresse à l'exception de quelques acharnés qui n'avaient pas trop tardé à être tués par leurs ennemis. Comme toujours après ce genre de bataille, les victimes étaient nombreuses... et l'ambiance, morose. En effet, l'objectif recherché n'était qu'à moitié atteint : Skyhold avait été libéré, oui, mais l'Archidémon était toujours au large. Les survivants de l'attaque s'étaient tous mis aux repos, pansant leurs blessures, tentant d'oublier la terreur des combats, songeant peut être déjà à l'Enclin toujours en cours malgré leurs efforts. Même Isobel, qui avait pourtant tué son lot d'Engeance durant l'assaut, ne pouvait s'empécher de se demander encore et encore ce qu'elle aurait pu faire de plus pour définitivement mettre fin à l'Enclin. Mais le passé était le passé... Et il ne servait à rien de se morfondre.

Comme on le disait : la bataille était terminée, mais pas la guerre.

Pour l'heure, Isobel se reposait dans sa tente avec pour seule compagnie Cyrel, son brave faucon pélerin qui s'était montré si utile durant la bataille. Elle avait revêtu l'une de ses tenues les plus présentables, un uniforme aux couleurs de la Garde qui lui semblait bien léger en comparaison à son armure normale... mais il semblait qu'elle n'aurait plus besoin de porter cette dernière dans l'immédiat. Au moins une bonne nouvelle.

Mais elle avait d'autres choses auxquelles songer dans l'immédiat. L'une des personnes qu'elle avait croisées au cours des combats était Randall Theirin, qui n'était nul autre que le Prince héritier de Ferelden... Une rencontre inattendue pour l'elfe, qui n'avait pas l'habitude de se battre aux côtés de nobles si importants. Mais elle avait été agréablement surprise par le comportement du jeune Prince bien plus humble et réaliste qu'on aurait pu s'y attendre : c'était même lui qui avait mené l'assaut des murs du Fort, qui lui avait permis au final de tuer un monstrueux général Genlock qui avait été une épine dans le pied de la Garde depuis le début de l'Enclin. C'était presque une vengeance personnelle : la créature avait fait de nombreuses victimes parmi les Gardes durant le massacre de Jader, et sans l'intervention d'Isobel, elle en aurait fait plus encore. A commencer, sans doute, par le Prince fereldien.

Or, un peu plus tôt dans la journée, l'elfe citadine avait reçu un message la convoquant dans la tente royale où se trouvait le Roi de Ferelden, Hereward Theirin. Elle supposait que le sauvetage de son héritier - fils ? neveu ? loin d'être une spécialiste de la royauté, elle n'en était même pas sûre - n'y était pas étranger. En toute franchise, l'invitation la mettait un peu mal à l'aise : droite et carrée, et surtout peu habituée à ce genre de rencontres. Son expérience avec les nobles orlésiens n'était pas non plus la meilleure... Elle craignait que cette histoire ne soit une perte de temps. Mais il était hors de question qu'elle manque le rendez vous : elle avait quand même un certain sens des convenances.

Offrant un dernier morceau de viande à son oiseau - il l'avait mérité - elle lui murmura un "à plus tard" presque à regret et sortit de son abris, gardant quand même son épée et son bouclier sur elle. Le camp dressé aux abords de Skyhold n'était pas le plus beau de spectacle, aucun camp militaire ne l'était jamais... Perdue dans ses pensées, elle rejoignit la tente royale sans parler à personne, pas même à ses frères et sœurs de la Garde d'Orlais qu'elle aperçu de loin. Plus tard, peut-être... Là, elle n'en avait ni le temps, ni l'envie.

Un garde l'accosta à l'entrée de la tente, et elle déclina son identité, expliquant la raison de sa présence. Qu'on la laisse entrer... qu'on en finisse.

Isobel n'eut pas à attendre trop longtemps. Elle fut rapidement introduite dans la tente royale, où l'attendait le Roi de Ferelden, allongé sur un divan de fortune. Il ne se leva pas pour l’accueillir, mais ce n’était pas par dédain : simplement, sa jambe avait été bien amochée durant les combats, et bien qu’il ait été soigné, sans doute ne pouvait-il pas se redresser librement. Qu'il ait ainsi été blessé ne choquait pas du tout la Garde, au contraire, c'était tout à son honneur : un Roi se battant aux côtés de ses sujets ne pouvait qu'être admiré. L'elfe ne pouvait s’empêcher de se dire qu'on ne verrait sans doute jamais ça de la part de l'Impératrice Aurore... Mais plus elle les fréquentait, plus elle se disait que les nobles

Elle s’inclina avec raideur. Clairement, elle n’était pas très à l’aise : elle ne l’avait jamais été dans ce genre de circonstances. Ce n’est pas qu’il était désagréable d’être reconnue pour ses efforts… Elle était heureuse de représenter la Garde dans ce qu’elle avait de meilleur… Mais, voilà, si ça avait été possible que quelqu’un d’autre qu’elle aille recevoir les honneurs… ça ne l’aurait pas dérangée.

-"Votre Majesté."

Le Roi, en tout cas, avait l’air plutôt plaisant. Pas trop de cérémonies – de toute façon, le contexte ne s’y prêtait pas.

-"Je vous remercie. Je n’ai fait… que respecter les vœux que j’ai pris en entrant dans la Garde."

Ca semblait un peu cliché, comme phrase. « Je n’ai fait que mon devoir… » Mais c’était vrai, et c’était réellement comme ça qu’elle voyait les choses. Elle avait sauvé la vie d’un prince, mais cela avait-il plus de valeur que de sauver n’importe quelle autre vie ? Cela méritait-il plus de félicitations que tous les efforts que les autres Gardes des Ombres avaient fait depuis le début de l’Enclin ? Que tous les efforts qu’ils allaient encore fournir dans le futur ? Après tout, il était clair que le cauchemar n’était pas terminé. Avec l’Archidémon en fuite, l’Enclin continuait, et la guerre n’était pas gagnée.

Ses proches lui avaient toujours dit qu’elle avait du mal à se détendre. Qu’elle était trop sérieuse, perpétuellement préoccupée, coincée, pas marrante. Il fallait bien reconnaître qu’ils n’avaient pas tort.

Quand le Roi lui proposa un peu du vin de sa propre gourde, cependant, elle ne put qu'accepter. "Je... Avec plaisir, Sire." A vrai dire, la proposition l'avait un peu surprise, un peu plus informelle qu'elle ne l'aurait cru, peut-être, mais un verre de vin semblait plutôt bienvenu pour l'instant. Elle resta un instant les bras ballants, sans savoir si elle devait s'asseoir ou rester debout - quelles étaient les règles de politesse de vigueur à Ferelden ? Eh, en vérité, elle n'était même pas sûre de la connaître pour Orlais. Enfin, d'un autre côté, l'étiquette orlésienne était un exemple un peu extrême... Elle tenta de changer de sujet pour dissiper ce malaise, restant debout jusqu'à nouvel ordre. "Votre neveu. Je suis heureuse qu'il aille bien. Sans lui, sans doute n'aurions-nous pas réussi à atteindre les remparts." Difficile de dire comment la bataille se serait terminée sans ses actions. Isobel avait grimpé à l'assaut de la forteresse à la suite du Prince... Sans cela, peut-être n'aurait-elle pas eu l'occasion de porter le coup final au Genlock qu'elle avait abattu plus tôt, et ça ferait un ennemi de plus dans la nature pour la Garde. Une bonne chose, donc. L'héritier de Ferelden avait peut-être été un peu imprudent, mais on ne pouvait lui reprocher de manquer d'audace ou de courage.

Isobel s’assit quand le Roi l’y invita, toujours assez raide sur son siège – pas parce que ce n’était pas confortable, mais simplement parce que c’était sa façon de faire. Elle goûta un peu le vin de la gourde, fort bon soit dit en passant, et la lui rendit. Ils continuèrent un peu de parler du prince Randall, un jeune homme courageux, indéniablement, puis abordèrent le sujet du général Genlock qu’Isobel avait tué au cours des combats. "Oui. Je suis heureuse d’avoir pu nous en débarrasser… Il avait fait beaucoup de victimes dans nos rangs." L’archidémon avait survécu, beaucoup de bon Gardes étaient morts, mais cette petite victoire était une consolation.

Le Roi était curieux quant à ses origines, et il l’interrogea : faisait-elle partie des Gardes de Ferelden ? Entonnement, la question la flatta un peu. Elle appréciait les fereldiens, leur honnêteté et leur courage au combat… Elle avait tendance à voir les nobles orlésiens avec méfiance (de son point du vue terre à terre, le Grand Jeu était une aberration) mais ceux de Ferelden semblaient plus abordables. D’ailleurs, elle se sentait plus à l’aise face à souverain étranger qu’elle ne l’aurait été avec l’Impératrice Aurore.

-"Non, non, je suis Orlésienne." Elle avait toujours vécu dans l’Empire Orlésien, et, sans être particulièrement patriote, elle le considérait quand même comme sa patrie. "Je suis née à Val Royeaux", précisa-t-elle. "Mais je vis avec la Garde depuis des années." Après 18 ans d’appartenance à cette dernière, elle avait tendance à voir la Forteresse Inébranlable comme sa maison, plus encore que le bascloître où elle avait grandi. Elle ne reniait pas ses origines, mais la Garde était devenue sa famille. Une source de fierté, aussi. Sans ajouter que la vie y était meilleure que dans les bas quartiers de Val Royeaux.

Le roi s’inquiétait de la déranger avec ses questions, mais c’était loin d’être le cas. "Oh, ce n’est pas un problème. En période d’Enclin, toute la Garde se tient unie sous un même drapeau. Nous nous battons pour tout Thedas… pas juste notre contrée d’origine." C’était, encore une fois, une façon un peu idéaliste de voir les choses : la rhétorique de la Garde lui était bien entrée en tête. Mais c’était vrai, l’Enclin concernait bel et bien tout le monde et des Gardes étaient venus de partout pour le combattre. Ferelden, Orlais, et même les Anderfels et ailleurs… Tout le monde avec répondu à l'appel, à part Tevinter, bien sûr, mais ceux-là avaient toujours tout fait différemment et Isobel était presque plus à l’aise de ne pas les avoir à ses côtés. Comme beaucoup d'autres, l'elfe se méfiait des tevintides comme de la peste. "Mais je me demande tout de même... pourquoi cette curiosité ? Si je puis me permettre." Dans son esprit, elle se disait que peut-être que le souverain avait eu envie de la récompenser d'une manière ou d'une autre pour ses efforts. Si c'était le cas, elle tombait probablement en dehors de sa juridiction. Encore qu'elle n'y connaisse pas grand chose.

Le Roi lui expliqua avoir envie de lui offrir quelque chose en remerciement - nous seulement en tant que Roi, mais aussi en tant qu'oncle qui avait bien manqué de perdre son neveu. C'était bien ce qu'elle se disait. Elle ignorait cependant ce qui était approprié dans ce genre de situation, et, pour le coup, avait un peu de mal à songer à un désir en particulier. Tout était encore si frais dans son esprit !

Mais ce n'était pas la seule question que le Roi avait en tête. Il l'interrogea - comme le faisaient souvent les gens - sur la raison pour laquelle elle avait rejoint la Garde.

Elle sourit. Cette histoire n’était un secret pour personne, et elle l’avait déjà racontée bien des fois. « Ma mère voulait que je me marie avec un elfe de Verchiel. Je n'en avais pas envie, donc je me suis mariée à la Garde à la place. » Les mariages arrangés étaient monnaie commune chez les elfes citadins, mais Isobel avait toujours critiqué la pratique et, le jour venu, avait refusé de s’y plier. Ce n’est pas qu’elle détestait son ancien promis : c’est qu’elle le connaissait à peine. « Et puis… Il y a peu d’opportunités d’avenir, dans les bascloître. J’ai préféré faire quelque chose de plus de ma vie, je suppose. »

Elle avait clairement bien changé depuis cette époque. Ça faisait si longtemps qu’elle avait rejoint la Garde, à présent, qu’elle avait presque du mal à sa souvenir de la jeune elfe aventureuse qui avait supplié un Garde des Ombres de la prendre avec lui 18 ans plus tôt. Elle ne regrettait rien… Bien sûr, il lui était arrivé de douter de sa décision – quand elle avait appris en quoi consistait le rituel de l'Union et ses conséquences à long terme – mais globalement, si tout avait été à refaire, elle n’aurait rien changé.

-"Pour ce qui est d'un remerciement... Je ne crois avoir besoin de rien. J'apprécie déjà réellement le soutient de Ferelden à la Garde des Ombres." Reproche voilé à sa propre dirigeante ? L'Impératrice d'Orlais semblait bien peu présente, depuis le début de l'Enclin.

Une idée lui vint alors à l'esprit, et elle continua. "Encore que... J'ignore à qui la Forteresse de Skyhold appartient en ce moment - Orlais, Ferelden, l'Inquisition ? Mais elle nous serait certainement utile pour l'instant." Le fort était situé au cœur des Dorsales - au cœur de l'Enclin, si on pouvait dire. Il pourrait être un atout certain pour les Gardes. Il faudrait le remettre en ordre, réparer les dégâts causés par l'occupation des engeances et la bataille contre l'Archidémon, mais il lui semblait que ça en vaudrait la peine.

Isobel ignorait à qui la Forteresse était sensée appartenir actuellement, et en vérité, peu lui importait. Dans sa vision des choses, elle aurait dû aller à ceux qui en avaient le plus besoin ; c’est-à-dire, à présent, les Gardes des Ombres. Heureusement, le Roi semblait d’accord sur ce point, ou en tout cas prêt à l’accepter. En l’absence de représentants officiels de l’autorité d’Orlais, ou de l’Inquisition, d’ailleurs, il devait avoir autorité sur la chose : il déclara la Forteresse sous ses ordres.

Ses ordres… elle espérait s’en montrer digne. Elle n’avait jamais spécialement eu le goût du commandement, bien qu’elle ai déjà souvent été à la tête de groupes de Gardes plus jeunes, ou même de simples recrues. Elle avait toujours fait de son mieux pour rester professionnelle dans ces moments-là. Elle était douée pour garder les pieds sur terre et la tête sur les épaules… Gérer un fort complet et ses rénovations, en temps de crise qui plus est, serait tout de même différent. Un nouveau défi pour elle, donc.

-"Je vous en remercie."

Elle sera la main qu’il lui tendait, de sa poigne ferme ; tirer des accords avec des Rois n’était pas dans ses habitudes, mais tout s’était déroulé bien plus simplement qu’elle ne l’aurait cru. Hereward Theirin avait quelque chose de naturel, malgré son rang ; ça la mettait à l’aise. En tout cas, aussi à l’aise qu’elle pouvait l’être.

-"Nous serons bien sûr prêts à libérer les lieux une fois l’Enclin terminé." Se serait probablement nécessaire, avec l’Inquisition reformée. Elle avait cru comprendre que l’Inquisiteur avait trouvé un nouveau site pour ses troupes, la Forteresse de Therinfal en Ferelden… Et tant que l’Enclin durait, de toute façon, la location des Dorsales n’était pratique pour personne à part les Gardes.

Le monarque voulait savoir à qui s’adresser pour officialiser la nouvelle. "Le commandeur Turin devrait être dans sa tente…" Son ton était resté neutre, mais dans les faits, elle s’inquiétait pour le nain… Lui qu’elle avait toujours connu dans la Garde était, semblait-il, hanté par l’Appel – et la mort toute récente de son ami Law Dunstan ne devait pas aider. Des rumeurs disaient qu’il prévoyait de quitter son poste de commande très prochainement ; certains annonçaient même que son remplaçant avait déjà été désigné. Isobel n’avait rien fait pour accéder au poste, malgré son ancienneté : en cette période d’Enclin, elle préférait ne pas se retrouver en charge de toute la Garde orlésienne. "Je peux lui faire passer le message, et lui demander de venir vous parler. Il devrait déjà être au courant de notre rencontre." Par égard à la cheville du Roi, il valait mieux que ce soient les autres qui viennent à lui.

Isobel était loin de se douter des conséquences stratégiques et politique du propriétaire de ce fort, du moins, dans que ça ne concernait pas la guerre contre les engeances... Les relations entre Ferelden et Orlais ne la touchaient pas trop : de toute façon, la Garde avait pour tradition de rester neutre dans les conflits mondiaux, concentrée sur sa tâche et sa tâche uniquement. Mais bien sûr, un homme tel que Hereward Theirin devait réfléchir à ce genre de choses, et c'est ce qu'il faisait, sans que ça ne semble le faire changer d'avis... Il mentionna même qu'il tenterait peut-être de rendre ce don permanent, de façon à ce que même après l'Enclin, la Garde puisse garder la Forteresse. C'était plus que ce qu'Isobel demandait, mais elle ne pouvait nier l'utilité d'un tel cadeau, même en période de paix. Comme il l'avait dit, la région était parfaite pour son Ordre.

-"Dans ce cas, je dois encore une fois vous remercier, votre Majesté. Mais le plus important reste de le garder jusqu'à la mort de l'Archidémon..." Après ça, il faudrait voir. Dans tous les cas, le gain de cette Forteresse était une excellente chose pour toute la Garde, et Isobel en était franchement satisfaite... Fatiguée, mais satisfaite.

Avant qu'elle n'aille prévenir son Commandeur, cependant, le Roi avait autre chose à lui dire...

Il lui expliqua que bien que la Forteresse sont un grand cadeau, il ne lui bénéficiait pas vraiment à elle personnellement, et qu'il désirait la remercier elle... Il ne pouvait pas faire d'elle une Garde Commandeur pour Ferelden, bien sûr (et de toute façon, aurait-elle vraiment voulu reprendre le flambeau de Law Dunstan ?). Il lui proposa plutôt le rôle d'émissaire royal Fereldien auprès des Garde des Ombres. Elle servirait ainsi de liaison entre la royauté féreldienne et la garde d'Orlais. Encore une fois, une surprise totale pour elle.

Ainsi, elle était à présent un Émissaire Royal ? Jamais de sa vie l'Elfe n'aurait cru jouer ce genre de rôle - elle était une femme d'actions plus que de paroles. Elle se demandait ce que ses connaissance du Bascloïtre de Val Royeaux penseraient de tout ceci... Encore qu'elle ne tienne pas vraiment à aller s'y vanter.

Elle ne se serait jamais attendue à ça, donc... mais elle se sentait également honorée et capable de tenir ce rôle. Autant elle se serait sans doute sentie hors de sa zone de confort si elle avait du être émissaire pour la couronne orlésienne, mais avec ce roi-ci, c'était différent. Pour l'avoir rencontré et avoir discuté jusqu'à maintenant, elle ne pouvait qu'admirer son naturel, sa nature terre-à-terre... Ca ne voulait pas dire qu'il n'avait rien de royal - il gardait une certaine majesté, ou une autorité naturelle - mais il gardait aussi une certain simplicité, de la meilleure des façons. Isobel supposait que c'était la réputation des Féreldiens en général, mais c'était agréable de savoir que cela comptait même pour les plus nobles d'entre eux...  

-"Je-J'espère me montrer à la hauteur... Je suis " Elle était surprise - ça s'entendait, malgré son sérieux. Elle se redressa, toujours très droite : il semblait qu'il était réellement temps de parler de ces développement au Commandeur Turin.

Elle s'inclina donc, prête à sortir. "Je vous remercie encore. Je devrais aller prévenir le Commandeur." Elle commençait à avoir l'impression de se répéter, comme souvent - elle était toujours un peu mal à l'aise dans ce genre de situations. "Ce fut un honneur de vous rencontrer, Sire. J'espère que vous serez vite de retour sur pieds, ainsi que votre neveu."