Fire & Ice ~ Adrian

Between the truth and the lies. See who I am. Break throught the surface.Adrian & Hecate

Fire & Ice.

Cela faisait plusieurs jours que la situation à Tévinter semblait se calmer enfin, les esclaves encore vivants se tenaient à carreaux et les supposés traitres étaient tous morts. Désormais tout semblait aller pour le mieux, sauf que ce n’était pas totalement la réalité, le Magisterium se retrouvait avec beaucoup moins d’occupants. En plus, pour ne pas améliorer tout cela, le Magister Pavus avait décidé d’aller faire le touriste hors des frontières de l’empire pour une stupide vengeance…Apprendre cette nouvelle avait eu le don de l’agacer.

Est-ce qu’elle s’inquiétait pour le crétin qui ne l’avait pas écouté ? Non, absolument pas…Bon peut-être un peu…Juste un tout petit peu, mais au moins elle savait que le Magister était parti de son plein gré et que ce n’était pas un enlèvement comme les rumeurs le laissaient entendre. Enfin, elle ne pouvait rien dire là-dessus, après tout elle avait promis de ne rien dire sur l’escapade du Pavus.

Hecate se retint de soupirer d’ennui lorsqu’elle marcha à travers les couloirs du Magisterium, en théorie il devait bientôt avoir une réunion alors elle passa d’abord dans son bureau. Remarquant qu’il lui manquait un papier, elle dut se rendre là où elle avait laissé l’objet…Pour son plus grand malheur, il se trouvait dans le bureau du Pavus, elle l’avait oublié lors de sa dernière entrevue avec le Magister. Pas le choix, la blonde pris donc la direction du bureau. Une fois sur place, elle ne se gêna et entra directement…Sauf qu’elle s’attendait à trouver une pièce vide et ce n’était absolument pas le cas. Un homme s’y trouvait, un homme qu’elle n’avait jamais vu, légèrement méfiante elle resta sur ses gardes.

-Vous n’avez pas le droit d’être ici.

La politesse aurait été de demander son identité avant de lui dire de dégager d’une manière polie, mais non, la politesse ce n’était que pour les amis et les proches.

(c) crackle bones

♔ Hecate & Adrian

Fire & Ice

Adrian n’avait pas spécialement prévu de finir ici, mais puisque cela lui était proposé : il n’avait pas pu refuser. Entrer dans le Magisterium, y avoir une place – même si cela risquait de n’être que provisoire ? C’était quelque chose qui ne se reproduirait certainement pas deux fois dans sa vie, alors évidemment qu’il avait accepté sans aucune hésitation. Ou alors, en faisant mine d’hésiter légèrement, par modestie, pour en pas paraître trop hautain : il ne se pensait pas spécialement capable d’assurer et d’assumer cette place, mais il était beaucoup trop curieux pour refuser. Et, plus important : il pouvait au moins relever le défi, et se donner les moyens de réussir.

Evidemment, cela passait avant tout par écouter sa cousine, ce qu’elle avait lui dire, à lui apprendre. Sortir de la bulle de repos nommée « Caelestis Tenera », parce qu’apparemment il était bien le seul Tévintide à ne pas mettre sa parole en doute et à être aussi adorable. Et finalement, le voilà dans ce bureau qui appartenait à son cousin, avec ses affaires tel qu’il les avait laissés. A Adrian de mettre le nez dedans afin de pouvoir comprendre et être un minimum utile lors de la... Réunion qui devait avoir lieu un peu plus tard. A vrai dire, plus le temps passait et plus il se demandait ce qu’il faisait là, chassant continuellement ses doutes en se disant « je peux le faire ». Au pire, il ferait avance rapide – si seulement il le pouvait réellement.

Lorsque la porte du bureau s’ouvrit, Adrian releva la tête et... Arqua un sourcil. Voilà une belle blonde qui ne manquait pas de toupet ! Il s’adossa au fond du siège en croisant les bras, avant de laisser ses lèvres s’étirer en un sourire en coin, presque amusé. L’Empire tévintide était décidément plein de surprise. « Ah oui ? Et avez-vous plus le droit que moi d’entrer dans ce bureau qui, de toute évidence, nous ne vous appartiens pas, et sans toquer ? » Il quitta néanmoins le fauteuil pour se relever et contourner le bureau, se rapprochant de la nouvelle venue. « Cela dit, je vous pardonne. Adrian Pavus, pour vous servir. Ce bureau est le mien... Au moins pour quelques temps. » jugea-t-il préférable de rajouter, ne souhaitant réellement engager les hostilités avec personne.

HRP.

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Fire & Ice.

Hecate observa l’homme dans le siège, sa façon de sourire et de se tenir lui rappela vaguement le propriétaire légitime des lieux…Un sourire tout aussi énervant. La jeune femme leva les yeux au ciel lorsque l’inconnu lui fit remarquer qu’elle n’avait pas non plus le droit de se trouver dans le bureau. Elle ne cacha pas sa surprise lorsque l’inconnu se présenta comme étant un Pavus, vraiment ?

-Si je me permets d’entrer sans toquer, c’est tout simplement parce que je connais le Magister Pavus et je sais qu’il n’est pas ici actuellement.

Oui, pour elle, elle avait totalement le droit de venir sans toquer ou quoi que ce soit d’autre. Elle haussa les sourcils lorsque l’inconnu se rapprocha d’elle et présenta comme un Pavus, de ce qu’elle en savait, Nero Pavus n’avait pas de famille autre que sa sœur jumelle et son épouse.

-Vous ne pouvez pas être un Pavus, c’est impossible.

Hecate était sérieusement méfiante vis-à-vis d’Adrian, alors certes elle ne connaissait pas la généalogie des familles Altus par cœur, mais Nero lui aurait surement parlé de cet Adrian…Surtout s’il devait occuper le siège du Magister durant son absence. La blonde s’écarta et se dirigea vers le bureau puis se mit à fouiller la paperasse présente, elle était venue pour quelque chose, ce n’était pas un crétin qui allait l’en empêcher.

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♔ Hecate & Adrian

Fire & Ice

Adrian tiqua légèrement. C’est qu’elle avait du répondant, la demoiselle ! Mais c’était loin de lui déplaire, au contraire. Même s’il n’apprécierait pas forcément de mal se faire voir dès son entrée au Magisterium, il devait avouer aimer quand il y avait un peu de défi, un peu de piquant. Et cette... femme qui semblait connaître son cousin était la première bûche qui se trouvait sur sa route. Pas celle de la domination, évidemment – juste celle de l’élévation. Spirituelle. Il avait besoin de savoir, de connaître, il avait ce genre de soif qui ne pouvait jamais être totalement hydratée. « Ah, vous m’en voyez fort aise. Mais saviez-vous que sa sœur était censée occuper son siège, durant son absence ? Est-ce qu’à tout hasard, vous entrez aussi sans frapper quand il s’agit... D’elle ? Oh vous savez, je ne juge pas, je suis moi-même ouvert à toutes sortes d’expériences. »

Mais passons aux choses sérieuses : et pour les choses sérieuses, même si son sourire en coin, amusé, n’avait pas disparu, il fallait... Se rapprocher un peu. Croiser ses bras sur sa poitrine. Avoir l’air sûr de soi. Se présenter – et, une fois de plus, faire face à la grande interrogation ; non, peut pas être un Pavus. Et pourtant ! Il soupira légèrement, avant de décroiser les bras pour fouiller sa poche intérieure : « Et pourtant, je suis bien un Pav... Eh ? » Il n’en croyait pas ses yeux. Tenant son médaillon et ses papiers officiels dans une main, il posa l’autre sur l’épaule de la jeune femme par réflexe. « J’ai ici tout ce qu’il faut pour prouver mon appartenance à la maison Pavus – et je ne connais même pas votre non, Madame. » Sans qu’il ne le veuille vraiment, vexé, son accent nevarran était quelque peu ressorti. Mais il n’aimait pas vraiment qu’on se désintéresse de lui de manière aussi... Peu polie.

HRP.

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Elle trouvait l’homme très agaçant, bien évidemment qu’elle savait que Nerva Pavus occupait le siège de son frère durant son absence, mais même dans ce cas elle ne toquait pas. La sœur n’était pas Magister, elle oui, donc elle se permettait certaine chose. D’un signe de main, elle fit comprendre qu’elle n’avait guère envie de répondre et de toute façon elle n’y était pas obligée.

Sans accorder beaucoup d’attention à l’homme, Hecate se dirigea donc vers le bureau, cependant l’autre ne semblait pas appréciait ce manque d’attention. Il posa sa main sur l’épaule de la femme puis lui assura d’avoir des papiers prouvant son affiliation à la famille Pavus…Avec un accent nevarran très marqué…

La Magister se retourna, les sourcils froncés, elle regarda la main d’Adrian puis le regarda droit dans les yeux.

-Ca vous arrive souvent de poser vos mains sur une femme sans lui demander sa permission ? Elle se retourna puis attrapa le poignet de l’homme, avec la magie elle gela légèrement le poignet et la main, ce n’était qu’une fine couche de glace, rien de dangereux.Recommencer une fois et je serais beaucoup moi magnanime

Elle relâcha le poignet puis attrapa à la suite, les papiers et le médaillon. Elle examina la fameuse paperasse, pour son plus grand malheur, il semblait dire la vérité…Et Nero lui avait peut-être menti ou lui aussi n’était pas au courant de l’existence de ce fameux cousin. Hecate tendit les objets pour les rendre au propriétaire légitime.

-Magister Hecate Nehalias…Enchantée.

Au ton de sa voix il était clair qu’elle ne l’était absolument pas, de nouveau elle se retourna vers le bureau pour y attraper ce qu’elle était venue chercher.

-Donc si je comprends bien, Nerva vous a laissé sa place au Magisterium…Je suis curieuse de savoir comment vous avez réussi à la convaincre.

Trouvant enfin ce foutu papier qu’elle avait oublié, elle se retourna, la réunion n’était pas pour tout de suite, donc autant tenter d’en savoir le plus possible sur ce Pavus…Elle devrait le supporter le temps que le véritable Magister Pavus revienne enfin de son voyage.

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♔ Hecate & Adrian

Fire & Ice

Adrian retira vivement sa main, avant de la frotter doucement de son autre main pour en ôter la fine couche de glace qui l’avait recouvert. Le tout, sans quitter la femme des yeux, les paupières légèrement plissées. Durant un instant, quelques secondes à peine, son sourire s’était fané. Et après, ça chouine parce que ça veut l’égalité. songea-t-il alors. Oh, loin d’Adrian l’idée d’être misogyne ou patriarcale. Sa mère était un bon exemple de femme forte, qui méritait autant qu’un homme, et elle lui avait appris à respecter ce que certain appelait « le sexe faible » comme son égal. Ce qu’il faisait. Néanmoins, il ne comprenait pas pourquoi les femmes s’exaspéré à vouloir l’égalité si elle ne supportait pas d’être traitée de la même manière. Touchez un homme, et on vous juge. Touchez une femme et on vous gèle. pensa-t-il ironiquement en laissant son sourire revenir sur son visage. « Elles me demandent rarement la permission avant de me toucher, je ne savais pas qu’il fallait faire l’effort d’être plus poli. »

Elle avait attrapé ses papiers et son médaillon en lâchant sa main, et Adrian ne lâchait pas ses possessions des yeux. Il avait plusieurs exemplaires de ces papiers officiels, au cas où il leur arriverait malheur, mais le médaillon était unique. Evidemment. Il les récupéra et les rangea précieusement sur lui, peu désireux de se les faire voler ou de les voir détruit ; cela le rendrait malade. « Enchanté, Magister Nehalias. » lui répondit-il d’un ton légèrement plus enjoué qu’elle. Même si, de toute évidence, l’enchantement n’était pas au rendez-vous. « Oh, je crois qu’elle ne voulait pas vraiment de ce siège. Et je ne suis pas le genre à coucher avec ma cousine, Magister. » Il arqua un sourcil, étira son sourire en coin. S’il voulait préserver les apparences, ce n’était certainement pas en couchant avec sa propre famille qu’il y parviendrait. A moins que ce ne soit la coutume ici ?... Oh fichtre, il en avait des choses à apprendre.

Et la blonde ne semblait plus vraiment avoir envie de partir. Eh bien, cela ne le dérangeait pas, voilà ! S’il la détailla rapidement, se demandant ce qu’elle avait bien pu oublier ici, une soudaine question effleura son esprit... Et il s’adossa négligemment au mur en lança d’un air amusé : « Alors, est-ce que vous êtes la promise de mon cher cousin ? Même si je ne le connais pas, il faut avouer qu’il a bon goût. Les femmes fortes et indomptables ont plus de charme que les autres. »

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L’homme ne sembla pas réellement apprécier de se retrouver avec la main légèrement gelée, mais apparemment il se remit assez vite de ça et enchaina avec des paroles qui eurent le don d’exaspérer la Magister.

-Ce n’est pas parce que les autres le font, qu’il faut faire pareil…Faut réfléchir par soit même parfois.

Hecate examina ensuite les papiers pour ensuite les rendre à leur propriétaire et après une rapide présentation elle se remit à fouiller. La réponse à sa question la surpris légèrement, elle n’avait jamais voulu sous-entendre qu’il avait couché avec Nerva pour le siège…Ce genre de comportement était vraiment digne de mépris et entre membres d’une même famille c’était carrément répugnant.

-Ce n’est pas vraiment ce que je voulais dire, mais soit, contente de le savoir quand même.

Elle nota tout de même qu’Adrian se sentit presque obliger de préciser ce petit détail, ce n’était surement rien, mais elle resta méfiante tout de même…Lorsqu’on été totalement innocent on n’était pas obligés de préciser ce genre de choses. Un peu perdue dans ses pensées, la question de l’homme la surpris énormément, chose qu’elle ne cacha pas…Elle ne s’attendait pas à ce genre de question.

-Non…Bien sûr que non ! Elle détourna légèrement le visage, un peu par gêne. Comment pouvait-il sérieusement lui poser la question, le Magister Pavus était particulièrement énervant. Lui et elle ? Impossible.Le Magister Pavus et moi ne sommes que collègues. Je suis parfaitement bien en étant seule.

Bon cette fois c’était elle qui parlait peut-être un peu trop pour se justifer, surtout qu’elle n’était absolument pas obligé de le faire face à Adrian. Il n’était qu’un remplaçant, rien d’important.

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♔ Hecate & Adrian

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Adrian haussa une épaule mais préféra ne rien rétorquer à ce que lui dit la jeune femme. Il n’avait, après tout, pas à se justifier plus que ça. D’ailleurs, a peine avait-il rangé ses papiers que cette Hecate se remis à fouiller. Elle ne manquait pas d’air, décidément – mais d’un côté, Adrian ne pouvait pas dire qu’il ne comprenait pas. Si elle avait l’habitude de le faire, pourquoi se gênerait-elle pour un Nevarran soi-disant Pavus qui venait de débarquer ? S’il n’appréciait pas forcément, il ne pouvait décemment pas dire qu’il ne comprenait pas sa réaction. Il eut cependant un petit rire et répondit d’un air taquin : « Je ne sais pas si c’est la coutume par ici, mais ce n’est pas parce que j’ai du sang de Pentaghast qu’il faut croire que je verse dans ce genre de choses ! » Il préférait les hommes, même s’il flirtait avec les femmes – et c’était déjà bien assez.

En revanche, même si elle lui effleurait réellement l’esprit et qu’il ne lui avait pas demandé si elle comptait épouser son cousin pour la mettre dans l’embarras, sa réaction plus à Adrian. Avec un petit sourire amusé, tirant légèrement sur sa moustache en l’écoutant. Si auparavant la précision qu’il avait donné à propos de sa cousine aurait pu, aux yeux de certain(e)s, être de trop... Il en allait de même pour les justifications de la Magister. Et il allait se faire un plaisir de le lui faire remarquer ; « Oh, vraiment ? J’aurai pourtant cru avoir le plaisir de rencontrer ma belle-cousine, vu comme vous semblez à l’aise dans ce bureau... » Il haussa négligemment une épaule avant de refaire le tour du bureau pour finalement proposer : « Mais je peux peut-être vous aider ? Si vous me disiez ce que vous cherchez... »

HRP.

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Vu comment l’homme se défendait de toute coucherie avec sa cousine, Hecate avait plutôt tendance à croire l’inverse et ce n’était pas parce qu’il était un Pentaghast. Certes elle avait entendue certaines choses sur la famille du Névarran, entre autre les mariages entre cousins, mais ce n’était pas le sujet à cet instant.

-Non ce n’est pas une coutume de coucher avec sa famille ici, ceux qui le font, sont des êtres dérangés dans leur tête. Et que vous soyez un Pentaghast ou non ne change rien à l’affaire.

Ensuite le Magister suppléant prit Hecate par surprise en la questionnant sur son lien avec Nero, elle se justifia qu’il n’y avait absolument rien en eux…Ce qui était totalement vrai, mais bizarrement l’homme ne lâcha pas le morceau.

-Oui vraiment. Le Magister Pavus et moi ne sommes que collègues et si je suis si à l’aise ici c’est tout simplement parce que je suis venue récemment. Il n’y a rien et c’est très bien ainsi.

La blonde était particulièrement mal à l’aise avec ce sujet de discussion, il n’y avait aucune raison pour autant, comme elle l’avait dit, il n’y avait strictement rien entre elle et le Magister Pavus. Il n’y avait qu’une relation professionnelle, ce qui s’était passé plusieurs années plus tôt ne comptait absolument pas et les choses resteraient ainsi. Un peu perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas qu’Adrian venait de faire le tour du bureau et ne le vit seulement lorsqu’il parla.

-Je…Je cherche juste un simple compte rendu que j’ai oublié lors de ma dernière visite. Ce n’est pas bien important mais j’aimerais le récupérer tout de même.

Elle n’était même plus certaine de l’avoir emmené avec elle et de l’avoir oublié, la dernière fois qu’elle avait été dans ce bureau, la situation avait été un peu étrange. D’ailleurs elle se demanda d’un coup si Nerva Pavus n’avait pas eu des nouvelles de son frère depuis le temps…Pas qu’elle avait quelque chose à faire du Magister, mais juste au cas où…

-Nerva vous a dit combien de temps vous resterez au magisterium ? Histoire que je sache combien de temps je devrais vous supporter.

La Magister avait cessé de chercher le papier quelques instants, le temps de voir la réaction de l’homme et d’avoir une réponse…Enfin elle espérait avoir une véritable réponse.

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♔ Hecate & Adrian

Fire & Ice

Elle marquait un point, et ils tournaient en rond. Un peu comme deux lionnes en cage prêtent à se sauter dessus (parce qu’on sait tous qu’un lion c’est un peu plus paresseux, malgré tout). Adrian préféra se contenter d’hausser une épaule, souriant légèrement : « Vous m’en voyez fort aise. » Qu’ils étaient durs, ici. Il n’était pourtant venu que plein de bonnes intentions, loin d’être celui prêt à corrompre pour s’enrichir ou gagner du pouvoir. Seule la curiosité et sa soif d’apprentissage, son amour pour cette terre qu’il ne connaissait pas mais qui avait donné naissance à son père l’avaient emmené jusqu’ici. Difficile à concevoir pour tout un chacun, apparemment, ô cœurs corrompus. « Oh, je vois. Peu de temps avant sa disparition, je présume ? A moins que vous ne veniez régulièrement, en réalité... » Il hausse à nouveau une épaule, négligemment, mais son sourire se fait un peu plus acérés. Tout comme son regard.

Il était drôle de la voir se démener avec ce sujet de conversation. Si elle n’avait vraiment rien à se reprocher, pourquoi sembler si peu à l’aise avec ça ? Adrian ne connaissait pas son cousin, mais il n’avait pas de mal à l’imaginer avoir toute une floppée d’admiratrices. Est-ce que cette charmante magister en faisait partie ? Voilà une question intéressante, mais qui n’allait pas vraiment l’aider à avancer pour autant. « Je vois... » fit finalement le Nevarran en regardant d’un œil un peu distrait dans les piles de papiers. Sans plus de précisions, il pouvait aussi bien l’avoir sous le nez sans le savoir, mais il pouvait toujours faire croire qu’il voulait aider. Et puis, peut-être pouvait-il le trouver, après tout – même s’il ne se voyait pas lui agiter chaque papier suspect sous le nez en demandant « C’est ça ? ».

Il releva les yeux vers elle à sa dernière question, et un sourire amusé s’étira sur ses lèvres. A vrai dire, il retint même un léger rire, et son regard pétillait. « Je suis flatté que vous teniez à savoir combien de temps vous allez devoir supporter ma remarquable présence... Il est vrai que je dois un peu sortir du lot, ici. Une nouvelle tête inconnue, ça doit faire jaser. » Il arrangea une pile de feuille sans grand intérêt, avant de lui répondre en haussant une épaule : « Jusqu’à ce que le Magister Pavus – le vrai – rentre, je suppose... Ou aussi longtemps qu’elle le voudra. Peu importe, à vrai dire, je me retirerai quand on me le demandera. »

HRP.

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Fire & Ice.

Hecate n’arrivait décidemment pas à savoir si elle détestait Adrian ou si elle devait trouver son petit caractère amusant…Il avait certaines manières un peu énervante, comme son cousin d’ailleurs, les Pavus avaient cela en commun visiblement.

-Je ne suis venue que peu de temps avant le départ du Magister Pavus, nous devions discuter de certaines affaires importantes.

Elle n’était toujours pas à l’aise avec ce sujet de discussion et plus ils en parlaient, plus elle repensait à sa dernière entrevue avec Nero. C’était bien une chose qu’elle ne voulait pas, sa dernière rencontre avec le Magister n’avait pas été des plus calmes, est-ce qu’elle le regrettait ?…Peut-être un peu au final, mais jamais elle ne l’avouerait, plutôt mourir.
Après avoir expliqué ce qu’elle recherchait, l’autre homme se mit à fouiner les papiers pour l’aider, il lui en présenta un mais la femme secoua négativement la tête. Puis de nouveau, ce sourire énervant refit son apparition sur le visage du Magister temporaire.

-Remarquable présence ? Ce n’est pas vraiment les termes que j’aurais choisi. La blonde rigola légèrement. Ce n’était pas vraiment une moquerie, juste une simple petite remarque.De toute façon vous n’aurez guère le choix, lorsque le Magister Pavus rentrera il vous faudra quitter le siège, ce n’est pas le vôtre…Etre au Magisterium ce n’est pas un jeu et vous me semblez…mh…Pas tailler pour ce poste.

Oui clairement Adrian Pavus ne semblait pas du tout à sa place dans ce genre d’endroit. Il avait peut-être l’habitude de la noblesse au Nevarra, mais Tévinter c’était autre chose. Enfin Hecate n’allait pas lui expliquer comment les choses fonctionnaient ici, sa présence n’était que temporaire, s’occuper de lui n’était qu’une perte de temps. A force de fouiller la Magister fini par mettre la main sur ce qu’elle cherchait.

-Ah enfin. Elle regarda la paperasse étalée sur le bureau.Si j’étais vous, je rangerais tout ça. Sur ce, je vous souhaite une bonne journée.

La blonde s’en alla rapidement après avoir salué Adrian. Sa rencontre avec ce soit disant cousin avait été un peu étrange…Il ressemblait beaucoup trop à Nero sur certains points et cela était un peu énervant, parce qu’involontairement elle avait repensée à l’homme le plus enquiquinant du Magisterium.

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♔ Hecate & Adrian

Fire & Ice

Elle était amusante. Merde ! Il voudrait presque que son cousin rentre sur le champ et l’épouse, pour qu’il puisse continuer à la taquiner indéfiniment. C’est avec un petit sourire distrait qu’il se lissait la moustache tout en imaginant les repas de famille houleux. Il était peut-être un masochiste, mais il avait toujours aimé ça. Se retrouver face à quelqu’un qui avait du répondant (qu’on soit clair), pas être masochiste. « Pourquoi ? Parce que je ne suis pas l’un de ces tévintides conservateurs à l’esprit étriqué et enfermé dans des traditions parfois… désuettes ? » Sourire en coin, encore. Son attention et son regard se reporte à nouveau sur la demoiselle, qu’il trouve décidément de plus en plus intéressante, même si elle semblait le juger sur ce qu’elle voyait plus que sur ce qu’elle pouvait peut-être apprendre à connaître. Peu importe.

Lorsqu’elle trouva enfin ce qu’elle cherchait, il était presque déçu. Sa petite distraction allait s’en aller et, comme elle venait si bien de le lui faire remarquer, il allait devoir se replonger dans cette paperasse quasi-inconnu pour ranger un peu ce bureau. Il n’allait pas lui demander de l’aide, il connaissait déjà la réponse – ou, du moins, il était certain de la connaître. « Repassez quand vous voulez, je serais ravie de pouvoir discuter à nouveau avec vous ! » lui lança-t-il avec un grand sourire tandis qu’elle le saluait et quitter la pièce. Il n’y avait pas à dire : les femmes aux Nevarra, c’était quelque chose, mais les femmes tévintides, ça n’avait pas l’air d’être rien non plus. Une chose lui semblait certaine : il allait bien s’amuser, ici.

HRP.

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