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Mar 30 Oct - 13:24




Alerion & Eliott
Nope, you didn't see me there.
I was in my bed, resting. 'Promise!



Allongé sur son lit, un livre ouvert contre son épaule, Eliott avait la tête tournée vers la fenêtre. Le crépuscule avait plongé le ciel dans un orange ambré qui commençait lentement mais sûrement à foncer. Il était censé se reposer, mais le jeune homme ne supportait plus de ménager sa blessure. Une partie de lui aimerait même qu’elle se rouvre encore, mais en pleine lecture. Ah ! Ils seraient tous bien aise de voir que même s’il reste allongé, il n’est pas à l’abri de ce genre d’incident ! Son esprit boue après sa visite des cachots. Quelle idée. Quelle foutue idée. Eliott préfère ne pas y penser, même s’il est extrêmement difficile de ne pas penser aux Templiers. Peu importe lequel, d’ailleurs, deux lui revenaient souvent en tête, et il tentait tant bien que mal de les chasser. Après tout, il n’avait plus rien à attendre d’eux.

Eliott décida de n’en faire à nouveau qu’à sa tête, mais il en avait marre des repas sur le pouce qu’on lui apportait, certainement pour vérifier qu’il se rétablissait bien et s’assurer qu’il ne faisait pas de folies. Eh bien, il allait en faire. Il mourrait d’envie de sucré. Il avait faim, et il n’allait pas laisser son ventre gargouiller toute la nuit. Cette dernière n’était d’ailleurs pas encore tombée lorsqu’il sorti de sa chambre pour se rendre aux cuisines. Maya le suivait sagement, remuant doucement la queue. La jeune Mabari commençait à bien grandir, même si elle était encore loin d’avoir atteint sa taille adulte. Difficile de pouvoir être réellement discret dans les couloirs avec elle, pour le moment, mais ils atteignirent leur but sans que personne ne le renvoi à sa chambre.

« Toi aussi tu as faim, ma belle ? » demanda-t-il après avoir attrapé un morceau de viande séchée, et tout ce qu’il lui fallait pour tenter de préparer quelques pâtisseries. Une grimace lui échappa, ainsi qu’un soupire :  « Il m’a pas loupé, ce con... Enfin, en l’occurrence, si, mais tu vois ce que je veux dire... » Parce qu’il était tout à fait normal d’avoir une discussion avec son compagnon à fourrure, Eliott ne s’étonna même pas de l’entendre répondre par un petit aboiement maîtrisé. Fier d’elle, il se retourna, avant de sursauter, ce qui lui arracha une nouvelle grimace. Ce n’était pas pour lui répondre que Maya avait ouvert la gueule, mais plutôt pour saluer Alerion qui venait... D’arriver ? De se dévoiler ? De sortir de quelque part, en tous cas. « Oh... Bonsoir. » Le jeune orlésien se racla la gorge, avant d’adresser un sourire au roux : « Je... Meurs de faim. Tu sais, ils me nourrissent pas assez, et... Ca ne dérange pas, hein ?... »

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Mar 30 Oct - 17:10



NOPE, YOU DIDN'T SEE ME THERE
Eliott & Alerion

« And yet I see you, so... Are you a ghost or something like that ? »
L'heure se fait tardive. Les cuisines se sont vidées après avoir été scrupuleusement rangées et nettoyées, comme chaque soir. Le semi-elfe régnant d'une main de maître sur ce domaine y veille avec une grande attention ; d'autant plus depuis les malheureux derniers événements qui ont secoué l'Inquisition dans son entièreté. Non, il ne verra pas tout. Mais il espère que son regain de précaution dissuadera quiconque de s'amuser une nouvelle fois à pourrir ses plats avec du poison.

Le nez fourré dans la réserve, Alerion fait un inventaire rapide de ce qui leur reste. Les stocks diminuent de plus en plus, et même si la plus grosse majorité des mages perdus venus de Val Royeaux ont à présent quitté Therinfal pour se rendre à Kirkwall, il n'empêche que les bouches à nourrir sont nombreuses. Intérieurement il note qu'il devra faire part de ce souci à quelqu'un de plus haut placé que lui. Avant que la nourriture ne vienne à manquer, ce serait mieux.
Soudain l'une de ses oreilles tique. Quelqu'un vient d'entrer dans les cuisines. Sourcils froncés le marchéen soupire en songeant que ce doit être un autre morfal n'ayant pas eu son compte qui se faufile dans l'espoir de grappiller quelque chose à se mettre sous la dent.

Dès que son pied passe le seuil de la porte, un aboiement amical l'accueille, ce qui lui tire un léger sourire. Tiens donc, mais c'est le petit mouton orlésien et son chien de garde. C'est un petit rire qui passe les lèvres d'Alerion quand Eliott sursaute en réalisant enfin qu'il se trouve là. Trop émotif, celui-là. Comment est-ce qu'il ne se trouve pas déjà de l'autre côté du Voile, ça c'est un mystère.

- Hanw, présenté comme ça on dirait qu'on t'affame. Tu trouves pas que t'exagères un peu ? rétorque-t-il en croisant les bras sur son torse, ses iris d'un bleu à faire pâlir d'envie l'océan fichées dans ceux du Barde. Enfin, je suppose que c'est dans la nature des orlésiens d'en faire des tonnes. Tu veux manger quoi ? Dans la plus grande décontraction le semi-elfe passe à côté d'Eliott pour se diriger vers les placards. Après tout, il peut bien se permettre d'être compréhensif. Gwenaël n'a pas été la seule victime de cet espèce de timbré fanatique de la Chantrie qui serait de la même famille que lui. A ce propos, justement...

- Tu devrais pas être allongé, toi ? Si tu mets du sang partout dans mes cuisines, je te préviens ça va mal se passer entre nous. Evidemment c'est dit sur le ton de la plaisanterie, mais avec Alerion mieux vaut tout de même se méfier. De même, il espère que le jeune homme n'abordera pas le sujet de la superbe ecchymose qui lui mange une bonne partie de la joue gauche. Parce que non, il n'a absolument pas envie d'en parler.
D'une main, il attrape une chute de viande qui traînait encore dans un coin -il comptait aller nourrir quelques corbeaux après- pour la jeter à la mabari. Y a pas de raisons qu'y ait que ton maître qui profite d'un petit extra.
(c) DΛNDELION
Alerion Pentaghast

Alerion Pentaghast

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▲ MESSAGES : 62
▲ OCCUPATION : Chef cuisinier de l'Inquisition
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Mar 30 Oct - 22:49




Alerion & Eliott
Nope, you didn't see me there.
I was in my bed, resting. 'Promise!



Un léger sourire vint étirer les lèvres d’Eliott à la remarque du cuisinier. D’un air innocent, il écarta légèrement les bras, dévoilant ses vêtements trop larges dans lequel nageait un peu son corps fluet. Alerion l’a surpris, oui, mais il sait que sa présence n’est pas hostile. Du moins, c’est ce qu’il pense et, depuis la trahison de Draco, son petit cerveau aurait tendance à douter de tout le monde. Il ne voulait pas que le Templier ait réussi à faire de lui non plus un méfiant, mais un parano. Ami, donc. « Evidemment qu’on m’affame, regarde comme je suis maigre ! » Il soutient son regard sans broncher même si, en ce moment, son état d’esprit est plutôt à la dérobade. « Je ne suis orlésien que quand j’ai envie de l’être. » tente-t-il de plaider dans un léger couinement, essayant vainement de rappeler que malgré ses mésaventures, il reste un Barde reconnu dans son pays et, techniquement, un bon espion. Et un espion, pas un aventurier courant les Cercles pour tuer une Divine, ni un guerrier combattant des Templiers. Là était toute la nuance.

Eliott fait la moue aux paroles du cuisinier. Evidemment qu’il devrait être allongé. Il y avait à peine trois ou quatre jours, il s’était pris un coup de poignard qui aurait pu le tuer. Si ça n’avait pas été le cas, son idiotie allait certainement achever le travail de Draco. Un maigre sourire étira ses lèvres : « Si, il paraît que c’est mieux. Mais j’avais faim, et... Je préfère souffrir le martyr que de penser à ce que je pense quand je suis allongé toute la journée. Même rouvrir la blessure me ferait moins mal que penser... » Son regard se perdit un instant, quelque part derrière Alerion, sur un point indéfini. Son esprit s’esquivait encore ailleurs, se pâmait dans les bras d’une mélancolie qui lui devenait bien trop familière. Il secoua légèrement la tête. « Si je mets du sang partout, je nettoierai. Mais tu peux parler, on dirait que tu t’es pris une poutre dans la figure ! » Difficile de passer à côté de l’hématome qui mangeait une bonne partie du visage du cuisinier.

Son sourire lui revient néanmoins lorsqu’il voit Maya se jeter sur la viande avec joie et appétit, et le regard qu’il lance ensuite à Alerion témoigne de sa gratitude. Parfois, Eliott se sentait indigne de sa jeune compagne à fourrure, pourtant précieuse et inestimable à ses yeux. « Je me demande comment elle a pu me choisir. Je fais un bien mauvais maître, en ce moment... » S’adressant ses mots plus à lui-même qu’au rouquin, Eliott hausse une épaule avant de relever son minois vers le cuisinier. « Je voulais faire des pâtisseries. Tu sais, mes, hum, pâtisseries orlésiennes... » Soudainement, pétrir la pâte et tout le reste lui semblait une idée bien dangereuse – ou du moins douloureuse – avec ce qu’il avait sur le torse. Et oui, il avait dit que rouvrir la blessure ferait moins mal que certaines pensées, mais il n’était tout de même pas encore masochiste. « Enfin, je suppose que n’importe quoi de sucré ferait l’affaire... S’il te plaît ? » Il tente un regard de chiot battu, le petit Eliott. Il y a bien quelque chose qui fonctionne encore chez lui, non ?

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Ven 9 Nov - 13:33



NOPE, YOU DIDN'T SEE ME THERE
Eliott & Alerion

« And yet I see you, so... Are you a ghost or something like that ? »
Alerion lève les yeux au ciel en entendant son cadet affirmer que si, on l'affame, appuyant ses propos en montrant à quel point il nage dans ses vêtements. Le souci, c'est qu'avec une carrure comme la sienne il est facile de flotter dans ses fripes. Eh, lui aussi peut jouer à ce petit jeu ! Avec sa silhouette élancée héritée de son dalatien de père, ce serait même très facile.

Puis appuyé contre l'un des plans de travail, il écoute d'une oreille attentive ce qui lui paraît être d'interminables bla bla. Ce qui, d'ailleurs, lui fait remettre en cause sa propre tendance à ouvrir sa grande gueule en permanence. Est-ce qu'il ressemble à ça ? Bien possible. En moins expansif sur les sentiments négatifs, en revanche. Sinon, il ne doit pas en être bien loin. Un soupir échappe au bâtard rouquin alors qu'il lève les yeux au ciel.

- T'es une vraie reine du drame, tu le sais ça ? Suite à quoi il grogne en lui lançant un regard par en dessous. Une poutre, ouais... J'ai pas envie d'en parler. Ses prunelles glissent ensuite sur la mabari, sur laquelle il s'arrête quelques instants. Impossible de savoir comment et pourquoi ces chiens choisissent une personne plutôt qu'une autre. Ce ne semble même pas être une question de force, ce qui aurait été logique pour une race élevée avant tout pour la guerre. Peut-être, tout simplement, font-ils confiance à leur instinct. Ou adoptent le bipède dont la tête leur reviendra le mieux. Qu'est-ce qu'il sait, lui !

- Tes pâtisseries orlésiennes... Ah oui, celles-là ! Franchement, t'es sûr que t'as envie de ces trucs-là maintenant ? Même moi je trouve que c'est un peu de mauvais goût, et j'ai grandi dans un bordel. Avec un nouveau soupir, il se tourne pour ouvrir l'un des placards, dont il sort une large assiette remplie de biscuits en tout genre. Un assortiments de petits gâteaux secs venus des quatre coins de Thedas. Et puis j'ai la flemme de ressortir tout ce qu'on vient de nettoyer et ranger. Pioche là-dedans, plutôt. Je te conseille ceux-là, ils sont aux amandes et au miel, c'est une recette antivane. Sinon tu as eux, c'est aux fruits secs, du raisin majoritairement. Ca vient de Tevinter, enfin c'est ce qu'on m'a dit. Mais honnêtement j'irai pas vérifier ! Avec mes oreilles, je finirai avec des chaînes autour du cou avant même de réaliser que j'ai fait une connerie.

Le marchéen prend ce qui ressemble à une langue de chat pour la grignoter, influençable qu'il est dès qu'il a de la nourriture sous le nez. Sa trop grande gourmandise lui joue souvent des tours.

- Sinon, tu sais... Plus tu vas remuer dans tous les sens, et moins vite tu guériras. Et plus longtemps tu seras forcé de garder ton cul posé dans un coin. Si tu veux vite retourner sur le terrain, tu ferais mieux de te ménager.

En ce qui le concerne, Alerion adorerait reprendre son rôle d'éclaireur. Si seulement ses os le lui permettaient.
(c) DΛNDELION
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Ven 9 Nov - 14:52




Alerion & Eliott
Nope, you didn't see me there.
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Eliott cligne des yeux, quelques secondes. Puis fronce les sourcils. Est-ce qu’il a bien entendu ce qu’il venait d’entendre ? Est-ce que le cuisinier venait bien de dire qu’il était une... Reine du drame ? Le mouton Orlésien se change instantanément en hamster, gonflant ses joues pour montrer qu’il n’est pas d’accord, avant de laisser échapper un « Pardon ?! » dans un couinement tout sauf approbateur. Profondément vexé, il fronce les sourcils, croise les bras et, avec un air hautain, réplique : « Je ne suis pas une... Reine du drame ! Je suis un poète. » Un poète torturé, parce que tout poète torturé était magnifique, magnifié. Mais certainement pas une reine de drame, c’était quoi encore que ces foutaises ?

Cela dit, Eliott est rapidement ramené à la réalité. Est-ce que ses pâtisseries sont de mauvais goût ? Peut-être, oui. Certainement. En y pensant, il esquisse même une légère grimace. Est-ce qu’il a vraiment envie de manger des gâteaux de cette forme ? Certainement pas après sa discussion de la veille avec Draco et ses insinuations sur ce qu’ils auraient pu faire au lit s’il n’y avait pas eu Lance, et s’il n’avait pas réussi à avoir Gwenaël. Berk, berk, trois fois berk. « Tu as raison, en fait. Je n’ai pas vraiment envie de manger ou de toucher quelque chose de cette forme, pour le moment. » Le barde fait le tour de la table en attrapant un couteau de cuisine. Un sourire rêveur lui monte aux lèvres, surtout quand il entend Alerion se plaindre qu’il n’a pas envie de ressortir tout ce qu’il vient de ranger et nettoyer. « Si ce n’était que ça le problème, j’aurai pu m’en charger. On peut très bien leur faire d’autre forme, c’est juste le goût qui est divin... » Du doigt, doucement, il teste le fil de la lame. « J’aurai vraiment dû mettre ce foutu laxatif dans celles que j’avais fait pour Draco ! »

Comme pour accompagner ses paroles, laissant un instant sa colère exploser, il plante le couteau dans le bois. Je geste brusque et le choc de la lame contre la table lui arrache une grimace qu’il réprime rapidement, avant de fixer « l’arme » d’un air circonspect. « Pardon. Il fallait que ça sorte. Et merci pour les biscuits. » Avec un sourire soudainement beaucoup trop grand et innocent, et ses yeux de chiots qu’il sait si bien faire en temps normal, il s’éloigne de son méfait et vient attraper un petit gâteau pour mordre dedans, tout en caressant la chienne. Il se rend compte, en sentant le sucre sur sa langue, qu’il avait réellement faim. Voir Alerion en piquer un lui aussi l’amuse, et lui arrache finalement son premier vrai sourire depuis un petit moment. « Ouais, je sais, mais... » Un soupire passe la barrière de ses lèvres mais, pour autant, il a retenu la leçon. Ou, plutôt, il est toujours vexé de s’être vu appeler « reine du drame », et se retient bien de se laisser encore aller en jérémiades et complaintes. « Tu as sans doute raison. Et toi, tu devrais faire attention. Aux poutres. Quand on est grand comme ça, faut pas se laisser distraire, parce qu’après on risque de se heurter... A des poutres. »

Par son meilleur trait d’esprit, il en est conscient, loin de là. On est même encore plus loin de son côté poète mélancolique, mais avec son air concerné qu’il pousse à la caricature, il espère bien dérider un peu le semi-elfe. « D’ailleurs, est-ce que c’est toi qui fait mon assiette ? » finit-il par demander en piochant un deuxième biscuit. « Parce que... Est-ce que tu penses que je pourrais avoir un tout petit peu plus de viande ? J’en ai besoin pour me remettre, tu sais... Et puis... » Son regard glisse son Maya, qui les observe tous les deux, langues pendantes et gueule entrouverte, la queue remuant rapidement. Adorable.

HRP.
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Mer 14 Nov - 10:38



NOPE, YOU DIDN'T SEE ME THERE
Eliott & Alerion

« And yet I see you, so... Are you a ghost or something like that ? »
Une nouvelle fois, Alerion lève les yeux au ciel. En essayant de se défendre si farouchement de ne pas être une reine du drame, le jeune orlésien ne fait que davantage affirmer la véracité de cette comparaison. Enfin pour le marchéen, tout Orlaïs est composé de reines du drame, alors une de plus ou une de moins, hein... De plus ce n'est pas une insulte. Pas vraiment. Ce serait plutôt une constatation. Un peu comme pour lui, quand on le qualifie de bâtard ou de fils de catin. Oui, c'est le cas. Et alors ? Dans la vie, on doit apprendre à faire avec ce qu'on est, sinon on ne va pas bien loin.

Cette fois-ci c'est un sourcil qu'il hausse en voyant Eliott s'emporter suffisamment pour attenter à la vie d'un malheureux plan de travail. Mais que de violence en un être aussi frêle, ma parole. Un soupir passe la barrière des lèvres du rouquin, qui répond d'un vague signe de la main à son cadet pour lui signifier que ce n'est pas grave. Après tout, ce ne sont pas les coups de couteaux qui manquent sur ces meubles. Ils en ont vu d'autres.

- Par contre t'es mignon, mais tu ne mets rien dans la nourriture. Rien du tout. Que ce soit moi qui l'ai faite ou non. Si je t'attrape à faire ça, tu vas le sentir passer, tu peux me croire. Peut-être Alerion se montre-t-il soudainement dur envers le Barde, mais il a ses raisons. L'empoisonnement de Gwenaël l'a marqué plus qu'il ne l'aurait voulu. C'est de ma faute, j'aurais dû faire attention. Ces phrases tournent en boucle dans son esprit depuis. Alors oui, s'il surprend quiconque à verser quoique ce soit dans un plat quel qu'il soit... Andrasté ait pitié du pauvre bougre, parce que lui n'en aurait aucune.

- Eh, comme si je faisais des câlins aux poutres par plaisir ! C'est vrai que je suis teeeellement grand, un véritable géant hein... Pour appuyer son propos, le semi-elfe colle un coup de poing amical dans l'épaule d'Eliott, avant d'attraper deux biscuits qu'il fourre dans sa propre bouche sans distinction aucune. Il a été élevé dans un bordel, pas dans un château, pour rappel. Tu parles plus que moi quand je suis bourré, tu le sais ça ? Faut le faire quand même. Sur ce il avale sa bouchée pour mieux poursuivre : Non, c'est pas moi qui la fais. Mais je peux dire au concerné d'ajouter un peu plus de viande, ouais. Vu que t'es en convalescence, ça posera pas de problème. Et puis au pire, j'enlèverai ce qu'on te met en plus de la part de quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un d'autre, Alerion sait déjà parfaitement qui ce serait. Avec un sourire, le marchéen s'accroupit pour venir caresser vigoureusement la mabari, après lui avoir donné un gâteau.

- C'est qui la plus adorable des bestioles tueuses d'hommes ? Hein, c'est qui ? Mais oui c'est toi, fifille. Son attention se reporte ensuite sur le maître de la chienne, sans pour autant cesser de flatter celle-ci. Je sais que ça me regarde pas, mais... C'est pas que Draco qui t'a déçu, pas vrai ? Ca se voit gros comme une maison, pour un Barde t'es pas si impénétrable que ça. ... Oups pardon, celle-là était pas volontaire.
(c) DΛNDELION
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Mer 14 Nov - 14:06




Alerion & Eliott
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L’air désolé d’Eliott après son coup de sang est vite oublié. Alerion ne semble pas se soucier du fait qu’un nouveau coup orne le bois ; tant mieux. Une fois l’arme blanche sagement reposée et ses paroles grommelées à l’intention de Draco, il ne peut cependant pas s’empêcher d’être surpris par les soudaines menaces du cuisinier. Interdit, il l’observe, le détaille un instant ; est-ce qu’il s’en veut, pour ce qui est arrivé à l’Inquisiteur ? Sans doute. C’était même quasiment certain. Eliott pince légèrement les lèvres et secoue la tête ; « J’ai dit que j’aurai dû le faire, pas que j’allais le faire. De toute façon, je ne l’ai pas fait. » Il n’avait pas voulu qu’on risque de l’accuser de quoi que ce soit alors qu’à l’époque, il avait encore raison. Il ne s’était fourvoyé que plus tard.

Un léger soupire lui échappe et il fait doucement danser ses boucles en secouant la tête, soupire qui se changea néanmoins assez rapidement en petit gloussement. Oui, le semi-elfe était petit. Plus petit que lui, qui ne semblait déjà pas bien grand avec son corps tout frêle – en apparence. « Plus que toi quand t’es bourré ? C’est que tu dois pas t’en souvenir alors, parce que je suis encore loin d’atteindre ton niveau ! Par contre, moi je frappe pas les blessés. Te plains pas si je saigne sur ton domaine. » rétorque-t-il en attrapant à son tour un nouveau biscuit. Tant qu’il était là, autant en profiter. Le coup n’avait pas été douloureux, il fallait l’avouer – du moins, pas vraiment. Les chocs, même légers, lui rappelaient toujours plus ou moins douloureusement qu’il était censé resté allongé. Cela dit, un grand sourire vient orner le visage d’Eliott lorsqu’Alerion accepte sa requête, et il le remercie d’un signe de tête entre deux bouchées de biscuits.

S’il ne fait aucune remarque, il note que Maya semble aimer les biscuits. Et que ce n’est pas lui qui lui en donnerait ; il paraissait que le sucre, ce n’était pas bon pour les bêtes... Mais bon, une fois comme ça, si ça lui faisait, ça ne pouvait pas lui faire de mal. D’autant plus que la mabari était ravie de se faire cajoler, étant de nature assez sociable. Quand elle ne voulait pas mordre les fesses de ceux qui s’en prenait à son maître. Cependant, lorsque le cuisiner reprend la parole, Eliott manque de s’étouffer avec sa bouchée. Il perd son sourire bien vite, en ce moment bien plus prompt à le délaisser qu’à l’afficher. Le jeune barde glisse une main dans ses cheveux en grommelant : « Il faudrait que je joue au barde avec vous aussi ?... »

Il décide cependant de ranger sa mauvaise foi au placard. Eliott sait dans quel état il est, et qu’il va lui falloir travailler sur lui-même s’il veut se reconstruire. Au fond de lui, il est terrifié de ne plus jamais pouvoir retourner jouer dans la cours orlésienne, car il sait pertinemment qu’actuellement, s’y rendre serait signer son arrêt de mort. Lui qui avait l’habitude de briller, si jeune et si talentueux, n’était plus que l’ombre de lui-même. « Je... Oui. Mais il ne m’a pas déçu, c’est moi qui ai merdé. Je crois. Je ne sais plus vraiment. » Un lourd soupire lui échappe. Il a parfois l’impression que s’il soupire assez fort, assez longtemps, que s’il se vide ses poumons de tout air, alors l’étau qui lui serrait la poitrine s’en irait avec . « J’étais bon, je te le jure ! J’étais même excellent. Et puis, il y a eu l’assassinat de mon jumeau par des templiers, et toutes mes conneries avec, justement, des Templiers. Mais... Ca va revenir, hein ? Toi qui est plus vieux... Si je travaille sur moi... Je serais plus un bon à rien ? »

HRP.
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Lun 19 Nov - 10:52



NOPE, YOU DIDN'T SEE ME THERE
Eliott & Alerion

« And yet I see you, so... Are you a ghost or something like that ? »
La plupart des gens pensent Alerion volontairement mauvais dans ses propos. En vérité, ce n'est pas vrai si souvent que ça. Le semi-elfe n'est pas plus méchant que le premier pèlerin venu, il est juste... Honnête. Alors certes, parfois il a le verbe acéré, et effectivement, cela peut blesser. Mais contrairement à l'opinion générale, ce n'est pas son intention première. Sauf, évidemment, quand il a décidé de cracher son venin sur une personne qui l'insupporte particulièrement, ou qui l'a blessé.
Alors voulait-il contrarier Eliott ? Non, bien sûr que non. C'est vrai que de temps à autres il peut le trouver un peu agaçant. Oui. Mais ce n'est pas pour autant qu'il a envie de s'amuser à appuyer là où ça fait mal.

- Nan, c'est pas ce que je voulais dire. Heureusement que t'as pas à être un Barde en permanence. Et je doute pas un instant que tu en sois un bon, d'ailleurs. Un léger soupir échappe à Alerion tandis qu'il continue de caresser la tête de la mabari d'une main. Un Templier, hein... T'as le chic pour te mettre dans les emmerdes jusqu'au cou, toi. T'es pas un bon à rien. T'as peut-être cette impression pour l'instant, mais ça passera. Tu vas guérir, et tu vas pouvoir retourner faire la fouine à Orlaïs. Le marchéen rit doucement, bien qu'un peu amer en songeant que lui ne pourrait jamais retourner à ses anciennes prérogatives. Sa vie d'éclaireur est loin derrière lui, et s'il adore passer son temps derrière les fourneaux pour remplir l'estomac de ses compagnons de l'Inquisition, tout ça lui manque souvent. L'inutilité que ressent Eliott, il la comprend, étant lui-même encore en proie à ce genre de sentiments quand le moral n'y est pas. Laisse personne te faire croire que tu sers à rien. C'est pas vrai. Regarde, je suis encore là alors qu'on aurait pu me jeter dehors à grands coups de pied au cul en disant que je suis aussi utile qu'un pansement sur une jambe de bois.

Le rouquin se relève en grognant vaguement entre ses dents, maudissant silencieusement ses articulations et ses os, puis va attraper un autre biscuit qu'il engloutit aussi sec. Sa gourmandise le perdra, si ce n'est pas sa grande gueule. Pronostique personnel.

- T'as peut-être pas envie d'en parler, mais ça pourrait te faire du bien. De ton Templier, j'veux dire. Parce que te connaissant, tu dis que c'est toi qui as déconné mais je suis sûr que tu exagères. Et au pire, ça peut pas être QUE de ta faute.
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Dim 25 Nov - 18:07




Alerion & Eliott
Nope, you didn't see me there.
I was in my bed, resting. 'Promise!



Il voulait s’en sortir, vraiment. Eliott ne demandait que ça, sortir la tête de l’eau, s’extriquer de cette mer agitée, retrouver la terre ferme. Il avait l’impression d’être balloté dans tous les sens, en ce moment, petite bouée sans attache qui était à deux doigts se laisser engloutir. Peut-être que ça ne se voyait pas, peut-être que ça ne se ressentait pas, mais intérieurement, le jeune barde se battait. Il savait qu’en premier lieu, il devait faire taire cette voix dans son esprit, cette vois qui lui appartenait pourtant mais qui le rabaissait constamment. Il n’avait pas besoin qu’on le fasse pour lui. Les digues cèdent, les langues se délient, les aveux tombent. Plus ou moins. D’un regard, il remercie Alerion pour ses paroles, même s’il ne comprend pas vraiment ce léger rire qui l’agite. Y avait-il quelque chose de rôle dans l’idée de l’imaginer « faire la fouine à Orlaïs » ? Il allait le lui faire remarquer, mais le semi-elfe n’avait pas terminé. Plus touché qu’il ne l’aurait admis, Eliott se lève et vient instinctivement prendre Alerion dans ses bras. L’embrassade n’aura pas duré longtemps, une poignée de secondes à peine et Eliott se recule, reprenant sa place. Cependant, il est reconnaissant, bien plus qu’il n’aurait pu l’être jusqu’à présent. « Merci. Mais je ne vois pas pourquoi on t’aurait foutu à la porte, t’es quand même super important. On fait comment pour manger si t’es pas là ? »

Le jeune barde sait très bien qu’il n’est pas le seul cuisinier : cela serait trop de travail pour un seul homme. Cela ne l’empêchait pas de le croire : et s’il se garda bien de le mentionner, lui ne servait réellement à rien allongé dans un lit à se morfondre en attendant que sa blessure cicatrise. Juste après avoir dû se reposer, encore, en attendant que ses précédentes blessures ne guérissent. Difficile de faire plus inutile, du point de vue d’un jeune barde en manque d’action et de ragots. « Mon Templier... » Le rire qui échappe à Eliott suite aux paroles du rouquin est nerveux. Blasé. Blessé. Il sonne faux, mais il lui permet également de gagner du temps. Veut-il réellement en parler ? Il ne doit pas s’épancher, quoi qu’il arrive. Parce qu’il ne veut pas se reprendre une pique acérée de la part du cuisinier, qui finirait par lui faire croire qu’il ne lui demande ça que pour mieux l’enfoncer par la suite. Technique qu’avait eu Draco ; et heureusement qu’Eliott ne sait pas que les deux sont de la même famille.

« Il était pas comme Draco. » Catégoriquement, il n’était pas comme Draco. L’Orlésien réfléchissait rapidement à ce qu’il pouvait dire et ne pas dire ; il avait fricoté avec une figure importante de la Chantrie, après tout. Y repenser lui faisait mal, et un lourd soupire vint accompagné ses paroles : « Lui, il... Il avait quelque chose. Et il essayait de ne pas tuer les mages, de leur laisser une chance... » Un jeu risqué. Pour autant, Lance restait un Templier aux ordres de la Chantrie, aux ordres de la Divine. Il ne devait pas être Chevalier Commandant pour rien, il aurait dû se douter que les évènements de la Flèche Blanche n’allaient pas lui plaire. « Je... Je savais qui il était, et il savait qui j’étais. Tu sais, j’ai passé trois mois à Denerim... » Ne pas s’épancher. Son regard croise celui de Maya, avant de revenir sur Alerion. « Il n’a pas apprécié les évènements à la Flèche Blanche. Evidemment. J’aurai dû le savoir, hein ? Je l’ai déçu, lui aussi, mais j’aurai dû m’y attendre. » Un instant, Eliott secoue la tête pour lutter contre la peine qui le submerge. La Flèche Blanche n’a été qu’une succession d’erreurs, de déceptions et de douleurs pour lui. Il ne sait pas comment, mais il réussit à retenir les larmes qui menaçaient d’exploser et prend une grande inspiration avant d’offrir un sourire à Alerion ; « Ce qui est fait est fait, de toutes manières. »

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Mer 12 Déc - 12:26



NOPE, YOU DIDN'T SEE ME THERE
Eliott & Alerion

« And yet I see you, so... Are you a ghost or something like that ? »
Franchement, Alerion n'a rien contre les câlins. Bien au contraire, il adore ça. Avec certaines personnes, qui sont actuellement bien loin de lui. De toutes les façons imaginables, d'ailleurs. Mais celui-là, il ne l'a pas vu venir. Surpris tout autant que perplexe, le semi-elfe ne bouge pas d'un iota quand Eliott l'étreint. Brièvement, heureusement pour lui qui commençait à se demander comment lui dire gentiment de le lâcher. Pas par méchanceté, c'est juste qu'il ne se sent pas d'humeur pour ce genre d'attentions sur le moment. Eh, ça peut arriver. Et puis au fond, il ne le connaît pas tant que ça, le Ronceret.
Avec un sourire un peu amer, le marchéen lève les yeux au ciel.

- J'ai pas toujours été cuistot. A la base, je suis éclaireur. Et un peu espion sur les bords, quand l'occasion se présentait. Donc si, ils auraient totalement pu me jeter dehors quand j'ai été incapable de reprendre le boulot... Pour avoir accepté de le garder au sein de l'Inquisition, Alerion se sent plus que redevable envers Gwenaël. C'est pour ça qu'il est revenu quand elle est revenue d'entre les morts, faisant un magnifique pied de nez à Faustine, et c'est pour ça qu'il aidera toujours du mieux qu'il peut malgré ses maigres moyens.

« Il était pas comme Draco. » Oui bah merci, mais ça je me doutais bien. Malgré cette réplique acide qu'il garde en son for-intérieur, le semi-elfe écoute attentivement son interlocuteur. Il se doute que le sujet ne doit pas être facile à aborder pour lui, alors autant faire preuve de respect et d'empathie. Un léger soupir échappe à Alerion.

- Eh, t'as rien fait de mal. Vous saviez tous les deux ce qui pouvait arriver, manifestement. S'il doit en vouloir à quelqu'un, c'est à lui-même. Et puis il a choisi son camp, à lui de s'en mordre les doigts aujourd'hui. T'as pas à te sentir coupable pour tout ça. Si tu veux mon avis, s'il tenait vraiment à toi cette histoire n'aurait pas dû l'éloigner de toi. Surtout si comme tu le dis il est si magnanime avec les apostats. Nan, il devait avoir besoin d'une excuse pour se donner bonne conscience en t'écartant, c'est tout... Tu seras bien mieux sans lui, tu verras. Réalisant que ses paroles pourraient être mal prises ou que le jeune Barde risquerait de les prendre comme des piques destinées à le blesser, Alerion juge bon de ne pas s'arrêter là-dessus. Mais c'est pas de ta faute. C'est lui qui est un parfait abruti, c'est tout.
(c) DΛNDELION
Alerion Pentaghast

Alerion Pentaghast

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▲ MESSAGES : 62
▲ OCCUPATION : Chef cuisinier de l'Inquisition
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : Arc (expert) + Dague (intermédiaire) + Pistage (expert) + Lancer de poêle (maître incontesté)
▲ LOCALISATION : Therinfal

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Lun 7 Jan - 23:04




Alerion & Eliott
Nope, you didn't see me there.
I was in my bed, resting. 'Promise!



Après l’étreinte et le « compliment » sur son rôle en tant que cuisinier, la confidence d’Alerion ne l’étonne guère. Il y a quelque chose dans son attitude qui n’avait pas trompé Eliott, même s’il n’aurait su dire avec précision de quoi il s’agissait. Il se garda bien de le dire, néanmoins ; un jour, peut-être, plus tard. La place est à l’éclipse totale du cœur, aux aveux à mi-mot et aux remords. Eliott porte le poids de ses erreurs et de celles des autres sur ses épaules, sans distinction ni discrimination. Il est le seul coupable, à ses yeux. Comment aurait-il pu en être autrement ? Coupable de trahison, de vengeance, de naïveté. Coupable. Sa geôle est son esprit, la voix pernicieuse qui écrase sa raison et lui souffle qu’il aurait dû être à la place de son frère. Elio aurait dû vivre, et lui…

Il soupire. Un soupire bref, sec, pour chasser les mauvaises pensées, écho sonore et involontaire à celui d’Alerion. Pendant que celui-ci prend la parole, le regard du brun à bouclette se fixe au sol, en suit les imperfections. Se concentre et sur la voix du rouquin, et sur autre chose. Retenir et refouler ses larmes en acceptant le baume que représentait, malgré eux, les mots de son vis-à-vis. Les mots qui déchirent autant qu’ils réparent. Evidemment. Une excuse de lâche pour l’éloigner. Ne pas s’en vouloir. Il avait choisi son camp, Eliott n’était pas le fautif.

Ce même Eliott qui finit par relever la tête, regardant cette fois distraitement le plafond en prenant une grande inspiration, avant de mordiller sa lèvre et de chasser les larmes qui étaient montés à ses yeux. Après quelques secondes de battements, le barde finit par reposer ses yeux sur Alerion. Ce n’était pas vraiment ce qu’il était venu chercher, mais… « Merci… » Le jeune blessé préférait le déni. C’était tellement plus simple, de se dire que tout était de sa faute, de faire croire que tout allait bien et de souffrir en silence. Tellement plus simple de ne pas chercher à se reconstruire et de gaspiller son existence dans la douleur. D’arrêter la douleur. Il était plus fort que ça, il pourrait surmonter ces épreuves. Il le devait. Au moins pour son frère, il ne devait pas abandonner. « Est-ce que je pourrais faire quelque chose pour toi ?... »

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