Le Deal du moment : -40%
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + ...
Voir le deal
29.99 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Dim 13 Jan - 21:09

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
   
   
Des Shem, partout, évidemment. L’odeur des chevaux, d’un feu perpétuellement en train de se consumer quelque part, le bruit des armes à l’entraînement, les rires et les invectives, tout ressemblait en tout point à une ville humaine, même ici.
L’Inquisition était pourtant un rassemblement hétéroclite, mélange curieux de races et de croyances diverses. Il y avait des Shem dans tous les coins, bien sûr, mais aussi des Nains et des Elvhen. Certains arboraient les vallaslin d’Andruil, de Sylaise, d’Elgar’nan, les autres rien du tout – et à voir la façon dont ceux-ci courbaient l’échine dès qu’ils croisaient un Shemlen, il n’y avait guère de questionnement sur leur origine. L’Inquisition rassemblait tout autant les Dalatiens que les Elvhen des bascloîtres. Vraiment hétéroclite, oui.
Au milieu de cette effervescence et de ce foisonnement de races, Harand peinait à trouver sa place. Certains lui auraient sans doute dit qu’il venait à peine d’arriver, qu’il lui faudrait quelques jours pour trouver ses marques, nouer des relations. Il savait que ce serait beaucoup, beaucoup plus compliqué. La vision d’autant de Shem au même endroit lui donnait la nausée. Qu’est-ce qui lui avait pris, de choisir de rejoindre l’Inquisition ? Pourquoi n’était-il pas resté parmi le clan, alors que tout le monde lui demandait d'abandonner son projet ? Il aurait pu partir avec les autres et continuer sa vie de nomade. Peut-être aurait-il fini par oublier, par se faire une vraie place. Il serait un jour devenu Archiviste, comme on le lui avait toujours dit.
Il secoua la tête, chassant ces regrets inutiles. Ressasser le passé, ce qui avait été, ce qui aurait pu être, ce qui serait, ne servait à rien. Il devait avancer. Et après tout, rejoindre l’Inquisition avait été son choix, aussi improbable que cela pût être. Évoluer au beau milieu de tous ces Shem avait été sa décision : se le reprocher à présent, c’était renier le chemin qui l’avait mené jusqu’ici, et toutes les raisons qui l’avaient conduit à rallier cette bannière. La folie chantriste. La folie shemlen. Le désarroi des mages. La solitude qu’il éprouvait toujours, même parmi les siens. Être seul et se sentir seul sont deux choses si différentes…

« Hé, l’elfe, tu bouges ? »

La voix bourrue le ramena à la réalité. Harand recula d’un pas et l’homme, à la carrure formidable, poursuivit son chemin, traînant derrière lui une charrette aussi facilement que s’il avait été un hahl. Le Dalatien le regarda passer, une lueur d’étonnement au fond de ses prunelles sombre. Le wagonnet était plein de fourrures et de peaux, destinées sans doute à la confection de vêtements, de couvertures, et peut-être même d’armures. La force du Shemlen devait être stupéfiante.
Avec un soupir, Harand se résolut à quitter son poste d’observation, sans trop savoir cependant où aller. La forteresse de Therinfal était une espèce de gigantesque verrue de pierre sur les flancs de la colline. La nature, ici, n’avait de droits que pour décorer un parterre de fleurs – depuis longtemps abandonné aux mauvaises herbes. Comme tous les nouveaux venus, Harand avait été accueilli avec circonspection. Il voulait aider ? Parfait. On lui ferait signe quand on aurait besoin de lui. En attendant, il lui faudrait trouver ses quartiers, se débrouiller pour obtenir à manger, et personne ne viendrait lui tendre la main pour le guider dans le dédale de couloirs, de cour et de salles. Une bouffée de nostalgie le saisit. La solidarité dalatienne lui manquait déjà.
Comme si les Faiseurs avaient entendu ses prières silencieuses, son regard s’immobilisa tout à coup. Une franche stupeur se peignit sur ses traits quand il reconnut un visage, pourtant pas vu depuis des années. Mais ces yeux, ce nez, ces lèvres, ces vallaslin, tout appartenait bien à une personne qu’il avait connue autrefois. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Cela faisait peut-être des années, mais elle avait à peine changé. Un peu plus mince, peut-être. Un effet des temps qui couraient ?

« Eshalineva ? »

Le nom lui était venu comme ça, comme une bulle de souvenir remontant à la surface de son esprit troublé. Se remémorerait-elle seulement leur précédente rencontre ?

« Eshalineva, c’est bien ça ? Je ne pensais pas… »

Non. Se présenter avant tout, pour qu’elle remette une identité sur ce visage.

« Aneth ara, lethallan. Je suis Harand, du clan Varalasan. J’ignore si vous vous souvenez de moi. Ça fait longtemps… »

Une autre vie. Un autre Harand. Elle aussi devait avoir vécu bien des épreuves pour arriver jusqu’ici. Par les Faiseurs, que Thédas était petit !
   
© Grey WIND.
   
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 14 Jan - 15:04

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
You will learn a lesson from everyone you meet in this lifetime.

Cela faisait près d'un an, à présent, qu'Eshalineva avait rejoint l'Inquisition.

Durant cette période, elle avait pu voir l'organisation évoluer - de vieux membres revenir, de nouveaux volontaires s'engager, des conflits aller et venir, de nombreux blessés passer entre ses mains. L'endroit, qui lui avait semblé si étranger durant ses premiers jours, lui était à présent familier et même agréable. Therinfal n'était pas le genre d'endroit qu'une dalatienne comme elle fréquentait actuellement - et elle ne pouvait pas dire qu'elle ne regrettait jamais son aravel et son mode de vie nomade - mais elle avait appris à apprécier ses habitants et ses coutumes. Il y avait déjà sa propre infirmerie, plus grande que n'importe quel endroit où elle avait pratiqué avant, qui lui offrait un confort indéniable... Il y avait les repas du soir préparés par Alerion - et toutes les fois où elle l'interrompait en cuisine pour lui parler de sa journée et s'assurer de sa santé... Il y avait le jardin médicinal, les papotages avec Fëanor, et la taverne de la forteresse - autant de raisons qui la poussaient à penser qu'elle avait fait le bon choix, en s'engageant là.

Ce n'était pas toujours facile, bien sûr. Mais le travail d'une doctoresse ne l'était jamais.

Et clairement, la vie à l'Inquisition n'avait pas été de tout repos, ces derniers temps. L'attaque de la Flèche Blanche à Val Royeaux avait été particulièrement éprouvante, causant un nombre effarant de blessés et de morts parmi ses alliés... Les jours qui avaient suivi la bataille restaient parmi les plus intenses de la vie de la Dalatienne, bien qu'elle estime pouvoir être fière du travail qu'elle y avait effectué. A présent, les choses s'étaient un peu calmées... La calme durant la tempête, peut-être - une période dont elle ne comptait pas profiter pour se tourner les pouces. Elle ne tenait pas à manquer de baumes et de médicaments en périodes d'urgence : il était important d'être prêt pour tout.

Cela faisait plusieurs mois qu'elle était absorbée dans son travail d'apothicaire, collectant plantes, produits et matériels pour être préparée pour la suite. Il fallait l'avouer : les quartiers-maîtres du groupe étaient franchement efficaces. Elle avait même réussi à se procurer quelques livres qu'elle savait vraiment rares - des traités de médecines humains qu'elle se réjouissait de lire, dès qu'elle aurait le temps. Le temps, c'était peut-être ce qui lui manquait le plus, depuis son engagement !

Elle se dirigeait, pour l'heure, vers l'une des cours intérieures de Therinfal. Elle y avait planté plusieurs plants de laurier du prophète un peu plus tôt - et si tout allait bien, elle devrait pouvoir commencer à les récolter. Elle était quelque peu perdue dans ses pensées, traversant Therinfal l'air un peu distrait. Elle s'inquiétait pour les quelques membres de l'organisation qui s'étaient rendus au nord, dans les Marches Libres, pour une nouvelle mission avec les mages de Kirkwall. Elle ne savait pas exactement en quoi consistait leurs objectifs - l'opération toute entière semblait plutôt secrète. Mais elle ne pouvait s’empêcher de penser qu'elle aurait du être là. Si les choses tournaient mal...

Son propre nom la sortit de ces sombres pensées. Quelqu'un l'appelait... Elle chercha le responsable des yeux. Un elfe - un dalatien, au visage décoré des vallaslins de Mythal. Il s'approchait d'elle, amical - il la connaissait clairement.

Eshalineva avait déjà rencontré beaucoup de Dalatiens, au cours de sa vie. Suffisamment pour que leurs visages s’entremêlent et que leurs noms s'oublie. Celui-ci, pourtant, lui disait bel et bien quelque chose. Harand... Le clan Varalasan... C'était...

-"...Harand ? Oui, je... oh !"

Les souvenirs lui étaient revenus tout à coup. Des rencontres entre leurs deux clans, des échanges, du commerce, des discussions. Harand était cet elfe un peu plus jeune qu'elle, un mage, un garçon plutôt sympa ; elle ne l'avait jamais connu que d'assez loin, mais se souvenait quand même de quelques rencontres et conversations. Elle se rappelait notamment l'avoir croisé quelques semaines à peine après avoir reçu ses vallaslins - les membres son clan avait été, à l'époque, les premier à la voir en tant qu'adulte n dehors des Lavellan eux-même. Qu'elle était fière, à l'époque... Qu'elle était jeune.

-"Harand - aneth ara - c'est fou ! Ca doit faire des années..." Sa voix trahissait son étonnement. En toute franchise, elle n'avait plus pensé à lui depuis bien longtemps - et le voir réapparaître ainsi, sans crier gare, était vraiment une surprise... Une bonne surprise, cependant. S'était-il joint à l'Inquisition ? Elle lui sourit, enthousiasmée. "C'est un plaisir de te revoir, lethallin. J'ai du mal à le croire. Que fais-tu ici ?"


▬ Gasmask
Eshalineva Lavellan

Eshalineva Lavellan

Ladarelan
▲ MESSAGES : 124
▲ OCCUPATION : CHIRURGIENNE ET DOCTORESSE, TRAVAILLANT ACTUELLEMENT POUR L'INQUISITION
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ELLE A DÉDIÉ SA VIE À L'APPRENTISSAGE DE LA MÉDECINE ET ÇA SE VOIT. BIEN ENTRAINÉE EN HERBORISTERIE, CHIRURGIENNE CONFIRMÉE, SON JOB EST DE SAUVER DES VIES ET ELLE FAIT BIEN SON JOB.
▲ LOCALISATION : PARTOUT OÙ VA L'INQUISITION

Revenir en haut Aller en bas

Lun 14 Jan - 20:49

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
   
   
Harand poussa un soupir soulagé. La jeune femme ne l’avait pas oublié malgré les années. Soudain, la perspective de côtoyer ici quelqu’un qui l’avait connu autrefois, même si peu, apaisait l’inquiétude qui le saisissait depuis son arrivée. Il esquissa un sourire en entendant les salutations en elfique.

« Le plaisir est partagé, assura-t-il. Je ne pensais pas retrouver un visage familier entre ces murs. »

Il se souvenait sans mal de la fierté qu’elle arborait alors, la façon dont elle se redressait, affichant comme un trophée les marques toutes nouvelles sur sa peau. Harand n’était encore qu’un mage néophyte, à cette époque, et ne portait pas le masque de Mythal. Il apprenait son art avec application, tout en admirant la grâce sauvage des chasseurs, la compréhension des hahliers, la verve des commerçants. De son œil de jeune Elvhen, il avait bien sûr contemplé avec envie les vallaslin de son aînée. Un jour, lui aussi en serait gratifié. Elle ne l’avait jamais connu avec les siens. Par les Faiseurs, combien d'années s’étaient-elles écoulées depuis leur dernière rencontre ?
La question d’Eshalineva amena un nouveau sourire sur ses lèvres, un peu désabusé sans doute. Elle ignorait ce qui s’était produit entre-temps et ne pouvait donc imaginer pourquoi un mage dalatien se retrouvait au milieu d’une organisation qui ne le concernait absolument pas. Que pouvait-il dire ? Je suis venu parce que tous les miens sont morts et que je suis seul. Qu’en dépit de mes efforts, je ne trouve pas ma place dans un clan qui n’est pas le mien. Que ma vie a été bien trop bouleversée, que j’ai trop fréquenté les Shem durant mon errance. Que je redoute de m’isoler sur une terre en proie au chaos et que cet endroit est peut-être l'unique où je serai en sécurité, à l’abri de la folie des templiers et de la fureur des engeances. La lâcheté, en somme. Ou l’horreur, après des mois passés dans le monde des Shemlen, à constater qu’il n’était plus tout à fait…
Il déglutit, chassant avec fermeté les pensées qui se formaient dans son esprit, et reporta son attention sur Eshalineva. Il y avait peu de chance qu’elle se formalise de sa décision. Elle l’avait connu réservé et calme, non épris de justice et de vengeance.

« Je suis venu apporter mon aide à l’Inquisition, expliqua-t-il. Après tout, je suis mage, moi aussi. Je me sens concerné. »

La réponse n’aurait satisfait personne, surtout pas sortant des lèvres d’un futur Archiviste. Comment envisager qu’un garant des traditions elfiques puisse un jour décider de tout quitter, juste pour défendre la cause des mages – qui n’était en réalité pas du tout la sienne ? Les templiers n’avaient aucun pouvoir sur les Dalatiens. Ils pouvaient bien montrer les dents et grogner, les molosses ne pouvaient saisir ce qui leur filait perpétuellement entre les pattes.
Mais jusqu’à quand ? Tôt ou tard, la guerre entre chantristes et mages s’achèverait. Si les vainqueurs étaient les premiers, ils ne tarderaient pas à vouloir affirmer leur autorité sur tout ce qui leur résistait encore, et les Elvhens seraient les premiers à en pâtir.
Coupant court aux questions qui ne manqueraient pas de fuser, Harand embrassa du regard la scène qui s’étendait sous ses yeux, toutes ces fourmis en pleine effervescence. Il lui faudrait s’intégrer, à son tour, trouver sa place, son rôle. S’activer et quitter les murs de Therinfal aussi souvent que possible, sous la protection de l’Inquisition, avant de devenir fou au milieu de toutes ces pierres et cette fébrilité.

« Je suis surpris de te rencontrer ici, moi aussi. J’ignorais que tu t’intéressais aux affaires qui ne concernent que peu les Dalatiens. »

Une phrase trop ouverte aux interrogations inverses et au renvoi de la question. Harand détourna brièvement le regard.

« Mais c’est une cause juste, n’est-ce pas ? Combattre pour la liberté. Nous autres Elvhens savons ce qu’il en est, de vouloir rester libres en dépit des prétentions de la Chantrie. Mais, dis-moi… que fais-tu ici, toi ? »

Il ne se souvenait pas d’elle comme d’une rebelle, une guerrière. Qu’est-ce qui avait bien pu la pousser à rejoindre les rangs de cette armée de renégats ? Pourquoi la dalatienne avait-elle quitté son clan pour se mêler à toute cette population hétéroclite ?
   
© Grey WIND.
   
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 14 Jan - 23:36

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
You will learn a lesson from everyone you meet in this lifetime.

Ils ne s'étaient réellement plus vus depuis une éternité - mais ils se retrouvaient à parler comme des amis très proches. Plus que leur familiarité, c'était probablement leur identité commune qui devait les y aider... Quelques mots en elfique, une compréhension du monde partagée - il y avait certaines connexions que, même avec la meilleure volonté du monde, elle n'aurait pas pu partager avec un humain, ou même un elfe citadin.

Elle cru voir passer une ombre sur le visage de son ami quand elle lui posa une question sur sa présence sur place - mais l'explication qui suivit fut toute simple et banale. Bien des gens, comme lui, avaient décidé d'apporter leur pierre à l'édifice qu'était l'Inquisition parce que la tournure que prenait le monde les inquiétait. Mages ou pas mage, il ne fallait pas être une génie pour se méfier des derniers abus de la Chantrie andrastienne. Il est vrai que certains elfes dalatiens avaient tendance à s'isoler de ce genre de problèmes - des histoires de shemlens, en somme - mais, clairement, ce n'était pas le cas de chacun d'entre eux.

-"Oh, tu sais, les Lavellan ont toujours été assez proches de l'Inquisition." Du moins, depuis sa première reformation au siècle dernier, guidée pour l'Inquisitrice dalatienne que tout le monde connaissait encore aujourd'hui. Dans son clan, cette figure historique était une véritable héroïne, souvent présentée comme un modèle pour les plus jeunes. Eshalineva se souvenait parfaitement de l'avoir admirée dès son plus jeune âge, de s'être régalée de ses histoires et des légendes à son sujet, rêvant de devenir, un jour, comme elle. Était-ce cela qui l'avait poussée à se joindre au groupe ? Peut-être en partie... Elle avait en tout cas été réellement dérangée quand elle en avait appris la dissolution par la Divine, et soulagée en entendant parler de son retour.

Mais comment répondre aux questions de Harand ? Elle haussa les épaules, modestement. "J'ai pensé qu'il leur faudrait un bon soigneur. Et je n'avais pas tort, crois moi..." Elle esquissa un sourire un peu moqueur - non qu'elle méprise les autres soigneurs, souvent des mages, qui officiaient ici, mais clairement, elle ne es imaginait pas aller très loin sans son aide. Oui, son arrivée ne leur avait pas fait de tort... Mais c'était toujours plus agréable de se sentir utile. Elle replaça une longue mèche noire derrière son oreille et sourit. "Honnêtement, nous sommes tous concernés. Je suis contente que tu sois là, en tout cas. Ca fait combien de temps ?" Therinfal était vaste, et elle sortait peu de ses quartiers. Se pourraient-ils qu'ils se soient côtoyés sans le savoir pendant longtemps ? Ce n'était pas impossible, mais elle avait ses doutes. Harand avait l'air soulagé de quelqu'un qui rencontre un visage familier dans un lien inconnu. Probablement ne se sentait-il pas encore tout à fait à l'aise entre ces murs. Si c'était le cas, elle serait parfaitement heureuse de l'aider à prendre ses marques... C'était un frère, après tout.


▬ Gasmask
Eshalineva Lavellan

Eshalineva Lavellan

Ladarelan
▲ MESSAGES : 124
▲ OCCUPATION : CHIRURGIENNE ET DOCTORESSE, TRAVAILLANT ACTUELLEMENT POUR L'INQUISITION
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ELLE A DÉDIÉ SA VIE À L'APPRENTISSAGE DE LA MÉDECINE ET ÇA SE VOIT. BIEN ENTRAINÉE EN HERBORISTERIE, CHIRURGIENNE CONFIRMÉE, SON JOB EST DE SAUVER DES VIES ET ELLE FAIT BIEN SON JOB.
▲ LOCALISATION : PARTOUT OÙ VA L'INQUISITION

Revenir en haut Aller en bas

Mar 15 Jan - 23:02

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
   
   
Harand sentit un poids quitter son cœur quand Eshalineva accepta son aide. Il n’était pas soigneur attitré, mais Nesiara lui avait enseigné tout ce qu’elle connaissait de l’herboristerie et de la médecine. Il avait dirigé son attention principalement sur la magie de Création, et même s’il préférait découvrir les rites perdus et les anciennes pratiques de son peuple, il savait que son rang d’Archiviste exigerait de maîtriser l’art de la guérison.
Mais occuper ses mains et son esprit lui éviterait surtout de trop ressasser. Il culpabilisait bien assez de se tenir là où aucun Dalatien ne devrait être, même en tentant de se persuader que c’était nécessaire. Et puis, travailler avec une personne qu’il connaissait et respectait était tout de même appréciable. Il aurait le sentiment d’être sur un pied d’égalité avec elle – l’avantage de se trouver en présence d’une Elvhen et non d’une Shem. Les conversations seraient ainsi bien plus passionnantes et enrichissantes. Et aucun risque d’avoir des envies de meurtre à cause d’un pansement mal réalisé…
Harand emboîta le pas de sa guide improvisée, soulagé d’une partie de son anxiété. Il n’avait jamais beaucoup aimé les changements : se présenter à l’Inquisition s’était révélé extrêmement éprouvant à ses yeux.

« Comment as-tu deviné ? lança-t-il lorsqu’Eshalineva évoqua celui qui l’avait accueilli. Il avait l’air de s’en moquer comme d’une guigne, de savoir si j’étais nouveau ou pas. »

Cela dit, il ne s’en était pas offusqué. D’un Shem, il aurait pris cela pour du mépris. D’un Nain, il voyait cela comme une indifférence assez neutre. Il était rassurant cependant d'apprendre que tout le monde était logé à la même enseigne, avec lui.

« Cela fait longtemps que tu appartiens à l’Inquisition ? s’enquit-il alors qu’ils traversaient la cour. Tu sembles bien connaître cet endroit… et les personnes qui y vivent. »

Les Lavellan, contrairement à nombre de clans dalatiens, s’étaient toujours intéressés aux affaires humaines – c’était ce qui avait mené l’Inquisitrice au Conclave, le siècle dernier. Harand avait lui aussi fréquenté les villes shemlen durant son errance, et même s’il n’y avait pris aucun plaisir, il avait fini par s’habituer. Peut-être trop, d'ailleurs. L’effervescence des rues, des boutiques, des tavernes… il connaissait le bruit, lui qui aimait tant le silence de la forêt, et redoutait d’admettre la vérité. Il s’y était adapté. Pire, encore, le calme des sous-bois l’oppressait. Quand il se perdait autrefois en pensées lors de ses promenades solitaires, il n’y trouvait plus désormais que la douleur, le remords, la culpabilité.
Le Dalatien se laissa donc entraîner à la découverte de son nouvel environnement, aussi foisonnant d’activité qu’il l’avait constaté à son arrivée. Il lui faudrait un temps d’adaptation, mais l’effervescence qui régnait serait une excellente façon d’occuper son esprit.

« Comment es-tu traitée, ici ? Les gens te font-ils confiance, en dépit de tes origines ? Enfin… je suppose que porter le nom de Lavellan doit ouvrir quelques portes. Ils ne t’ont pas encore proposé un poste à hautes responsabilités ? »

Harand avait souri en prononçant ces mots, un peu amusé à cette idée – mais sans moquerie aucune. Il avait beau trouver ça drôle, l’Inquisitrice avait fait beaucoup pour la renommée de son peuple. Il y avait pire destin pour une Dalatienne que de suivre ses illustres traces.

« J’aimerais voir l’infirmerie, si tu veux bien m’y conduire. Si je dois venir t’y aider de temps en temps, autant repérer les lieux assez vite. »

Son regard s’attarda sur des soldats à l’entraînement. Tout à coup, le spectre de ce qu’il se passait au-delà des murs de Therinfal lui parut bien réel : une guerre entre mages et templiers, un Enclin sur le point d’empoisonner tout Thédas. Harand s’immobilisa en les observant, pensif. En dehors de cet endroit, les Dalatiens devraient se battre pour survivre à ces nouvelles menaces. Comme si la haine naturelle des Shems ne suffisait pas…
Il poussa un soupir, alors qu’un pli soucieux naissait sur son front. De nouveau, les doutes l’assaillirent, et il songea à ceux qui l’avaient accueilli et qu’il avait abandonnés derrière lui. Les Dinlaselan se débrouillaient très bien sans lui, avant son irruption dans leur vie. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de se reprocher sa fuite. Il aurait sûrement pu les aider. Leur rendre tout ce qu’ils lui avaient apportés quand il en avait besoin.

« Dis-moi, lethallan… Penses-tu que c’était une bonne idée ? Que notre présence ici est réellement utile ? »
   
© Grey WIND.
   
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Mer 16 Jan - 21:28

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
You will learn a lesson from everyone you meet in this lifetime.

Ainsi donc, en effet, Harand arrivait à peine à Therinfal : il venait tout droit d'Orlais, où il avait croisé un groupe de recrues pour l'Inquisitions et les y avait à priori accompagné. Elle crut entendre une hésitation dans sa voix au moment où il mentionna ces humains, l'éternelle nuance entre shem et shemlen qui trahissait toujours l'opinion des elfes qui utilisaient ces mots. Mais peut-être l'avait-elle simplement imaginé... Elle ne se souvenait pas d'Harand comme de quelqu'un d'intolérant. Et puis, il était là, n'est-ce pas ? Un dalatien moins ouvert n'aurait pas pris la peine de rejoindre une organisation telle que celle-ci. Et quand bien même : le temps était aux retrouvailles, et elle n'avait pas envie d'entacher cela avec des discussions trop lourdes.

Pour l'heure, il s'inquiétait surtout de ne pas vraiment savoir que faire ou où aller. Elle pouvait se mettre à sa place : elle s'était sentie comme ça aussi lors de son arrivée. Un endroit tel que celui-ci était si fondamentalement différent de tout ce que pouvait sembler familier à un Dalatien... Et encore, elle, au moins, à son arrivée, avait une idée assez claire du rôle qu'elle tiendrait sur place ; en tant que mage, Harand devait probablement avoir bien plus de possibilités ouvertes à lui... Elle imaginait que c'était troublant. "Je ne sais pas non plus. On a certainement besoin d'aide sur tous les fronts ! Ca dépendra de ta spécialité, je suppose." Elle sourit. "Et de ton choix, bien sûr." Jusqu'à présent, elle n'avait jamais été forcée à faire quoi que ce soit qu la mette mal à l'aise ici - sans quoi elle ne serait certainement pas restée aussi longtemps. L'Inquisition demeurait une organisation pleine de surprises, qui utilisait chacune de ses ressources et de ses membres si variés de la meilleure façon qui soit. C'était un peu étourdissant - mais plaisant, dans l'ensemble. Elle aimait cet environnement.

Elle se demanda brièvement dans quel domaines Harand préférait travailler, et quels types de magie il avait le plus exploré au cours de sa vie. Lors de leur dernière rencontre, après tout, ils étaient tous deux encore jeunes : il avait du bien évoluer depuis. Quoi qu'il en soit, Eshalineva savait que les mages dalatiens bénéficiaient d'un savoir tout particulier, et l'Inquisition ne pouvait que se réjouir d'accueillir l'un d'entre eux en son sein. (Une part d'elle-même, celle qui s'occupait des blessés et s'inquiétait pour le bien-être de ses proches, croisa intérieurement les doigts pour qu'il ne décide pas d'aller au combat direct contre les Chantristes.)

Dans l'immédiat, de toute façon, il devait avoir des préoccupations plus urgentes à l'esprit... Se trouver un lit, par exemple. A priori, la personne qui l'avait accueillie n'avait pas été des plu, eh bien, accueillantes, ce qui expliquait d'autant plus le fait qu'il se sente un peu perdu. Eshalineva fronça les sourcils, songeuse, en se demandant comment elle pourrait l'y aider. A quelle personne parler dans ces cas-là ? Son visage s'éclaircit quand il lui proposa de travailler avec elle. Était-il soigneur ? Voilà qui était parfait.

-"Oh, lethallin, ce serait un honneur. Tu serais réellement le bienvenu. Je suis sûre qu'on pourrait arranger ça."
Elle était la première à admettre que deux mains de plus aux infirmeries ne ferait de tort à personne. En plus, Harand était un Dalatien, tous deux devaient avoir suffisamment de références en commun pour travailler ensemble sans peine - ce qui n'était pas toujours le cas, il fallait l'admettre, avec certains humains. Et puis, s'il venait travailler avec elle, il pourrait se trouver un endroit où dormir... Aux abords de l'infirmerie - un endroit où être accessible même en pleine nuit, en cas d'urgence. Tout semblait s'organiser parfaitement. "Il faudra en parler à quelqu'un de responsable, mais je ne vois pas pourquoi ça poserait problème. Et ça réglerait le problème du lit. Mais suis moi - il faut que je te montre les environs..."

Oui, elle s'était bel et bien une nouvelle mission pour la journée - celle de guider le nouvel arrivant jusqu'à ce qu'il prenne ses marques. Elle était en général assez fatiguée par ses journée, et avait acquis la réputation d'être une personne "blasée" et assez cynique, mais retomber sur cette vieille connaissance avait bel et bien réussi à faire revenir son entrain. "Laisse moi deviner," reprit-elle en se mettant doucement en marche, "l'homme qui t'a dirigé, c'était un nain avec les cheveux gris et une cicatrice ?" Elle connaissait le personnage de loin - un vieux de la vieille de l'Inquisition, à priori, réputé dans toute la forteresse pour ses manières un peu bourrues. Pour une raison qui échappait totalement à la dalatienne, c'était souvent lui qui accueillait les nouvelles recrues. "Ne t'en formalise pas, il est comme ça avec tout le monde..."


▬ Gasmask
Eshalineva Lavellan

Eshalineva Lavellan

Ladarelan
▲ MESSAGES : 124
▲ OCCUPATION : CHIRURGIENNE ET DOCTORESSE, TRAVAILLANT ACTUELLEMENT POUR L'INQUISITION
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ELLE A DÉDIÉ SA VIE À L'APPRENTISSAGE DE LA MÉDECINE ET ÇA SE VOIT. BIEN ENTRAINÉE EN HERBORISTERIE, CHIRURGIENNE CONFIRMÉE, SON JOB EST DE SAUVER DES VIES ET ELLE FAIT BIEN SON JOB.
▲ LOCALISATION : PARTOUT OÙ VA L'INQUISITION

Revenir en haut Aller en bas

Lun 21 Jan - 15:51

Harand sentit un poids quitter son cœur quand Eshalineva accepta son aide. Il n’était pas soigneur attitré, mais Nesiara lui avait enseigné tout ce qu’elle connaissait de l’herboristerie et de la médecine. Il avait dirigé son attention principalement sur la magie de Création, et même s’il préférait découvrir les rites perdus et les anciennes pratiques de son peuple, il savait que son rang d’Archiviste exigerait de maîtriser l’art de la guérison.
Mais occuper ses mains et son esprit lui éviterait surtout de trop ressasser. Il culpabilisait bien assez de se tenir là où aucun Dalatien ne devrait être, même en tentant de se persuader que c’était nécessaire. Et puis, travailler avec une personne qu’il connaissait et respectait était tout de même appréciable. Il aurait le sentiment d’être sur un pied d’égalité avec elle – l’avantage de se trouver en présence d’une Elvhen et non d’une Shem. Les conversations seraient ainsi bien plus passionnantes et enrichissantes. Et aucun risque d’avoir des envies de meurtre à cause d’un pansement mal réalisé…
Harand emboîta le pas de sa guide improvisée, soulagé d’une partie de son anxiété. Il n’avait jamais beaucoup aimé les changements : se présenter à l’Inquisition s’était révélé extrêmement éprouvant à ses yeux.

« Comment as-tu deviné ? lança-t-il lorsqu’Eshalineva évoqua celui qui l’avait accueilli. Il avait l’air de s’en moquer comme d’une guigne, de savoir si j’étais nouveau ou pas. »

Cela dit, il ne s’en était pas offusqué. D’un Shem, il aurait pris cela pour du mépris. D’un Nain, il voyait cela comme une indifférence assez neutre. Il était rassurant cependant d'apprendre que tout le monde était logé à la même enseigne, avec lui.

« Cela fait longtemps que tu appartiens à l’Inquisition ? s’enquit-il alors qu’ils traversaient la cour. Tu sembles bien connaître cet endroit… et les personnes qui y vivent. »

Les Lavellan, contrairement à nombre de clans dalatiens, s’étaient toujours intéressés aux affaires humaines – c’était ce qui avait mené l’Inquisitrice au Conclave, le siècle dernier. Harand avait lui aussi fréquenté les villes shemlen durant son errance, et même s’il n’y avait pris aucun plaisir, il avait fini par s’habituer. Peut-être trop, d'ailleurs. L’effervescence des rues, des boutiques, des tavernes… il connaissait le bruit, lui qui aimait tant le silence de la forêt, et redoutait d’admettre la vérité. Il s’y était adapté. Pire, encore, le calme des sous-bois l’oppressait. Quand il se perdait autrefois en pensées lors de ses promenades solitaires, il n’y trouvait plus désormais que la douleur, le remords, la culpabilité.
Le Dalatien se laissa donc entraîner à la découverte de son nouvel environnement, aussi foisonnant d’activité qu’il l’avait constaté à son arrivée. Il lui faudrait un temps d’adaptation, mais l’effervescence qui régnait serait une excellente façon d’occuper son esprit.

« Comment es-tu traitée, ici ? Les gens te font-ils confiance, en dépit de tes origines ? Enfin… je suppose que porter le nom de Lavellan doit ouvrir quelques portes. Ils ne t’ont pas encore proposé un poste à hautes responsabilités ? »

Harand avait souri en prononçant ces mots, un peu amusé à cette idée – mais sans moquerie aucune. Il avait beau trouver ça drôle, l’Inquisitrice avait fait beaucoup pour la renommée de son peuple. Il y avait pire destin pour une Dalatienne que de suivre ses illustres traces.

« J’aimerais voir l’infirmerie, si tu veux bien m’y conduire. Si je dois venir t’y aider de temps en temps, autant repérer les lieux assez vite. »

Son regard s’attarda sur des soldats à l’entraînement. Tout à coup, le spectre de ce qu’il se passait au-delà des murs de Therinfal lui parut bien réel : une guerre entre mages et templiers, un Enclin sur le point d’empoisonner tout Thédas. Harand s’immobilisa en les observant, pensif. En dehors de cet endroit, les Dalatiens devraient se battre pour survivre à ces nouvelles menaces. Comme si la haine naturelle des Shems ne suffisait pas…
Il poussa un soupir, alors qu’un pli soucieux naissait sur son front. De nouveau, les doutes l’assaillirent, et il songea à ceux qui l’avaient accueilli et qu’il avait abandonnés derrière lui. Les Dinlaselan se débrouillaient très bien sans lui, avant son irruption dans leur vie. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher de se reprocher sa fuite. Il aurait sûrement pu les aider. Leur rendre tout ce qu’ils lui avaient apportés quand il en avait besoin.

« Dis-moi, lethallan… Penses-tu que c’était une bonne idée ? Que notre présence ici est réellement utile ? »
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 21 Jan - 20:29

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
You will learn a lesson from everyone you meet in this lifetime.

Elle sourit en apprenant qu'elle avait vu juste, concernant le nain. Elle laissa échapper un léger rire. "Quand je suis arrivée, il m'a saluée d'un grognement et m'a demandé ce que je foutais là. Pourquoi n'allais-je pas directement voir les autres soigneurs, si je savais déjà ce que je voulais faire ?" Elle ne s'en était pas formalisée à outre mesure, et avec le recul, elle en riait. Elle espérait cependant qu'Harand ne le prenne pas trop mal, lui non plus. Elle n'aurait pas voulu qu'il se sente plus mal à l'aise que nécessaire. "Je crois qu'il a travaillé pour le Carta, dans sa jeunesse." Du moins, c'était l'une des rumeurs qui circulaient à son sujet.

Harand mentionna le fait qu'elle semblait bien connaître les lieux. C'était vrai : elle en était venue à considérer Therinfal comme un endroit où elle était chez elle. Un miracle, pour une forteresse aussi moche. "Un an, plus ou moins... Je suis venue dès que j'ai appris que l'Inquisition avait été reformée." A l'époque, elle venait de retrouver son clan après une longue période de voyages loin d'eux. Certains avaient mal pris son nouveau départ, même si sa destination avait rendu les choses plus facile. N'était-il pas tout naturel de trouver une Lavellan à l'Inquisition ? Dans le fond, tout ça avait plus été une excuse qu'autre chose pour se remettre en mouvement, mais les choses avaient plutôt bien fonctionné, au final.

Elle n'aurait peut-être pas cru rester aussi longtemps sur place, le jour de son arrivée. Elle avait espéré prendre ses distances avec une certaine personne de son clan tout en ayant l'impression de faire quelque chose d'utile, mais il avait toujours été clair dans sa tête que si ce qu'elle trouvait à Therinfal ne lui plaisait pas, elle repartirait aussitôt... Pourtant, elle était toujours là. Ca devait en dire beaucoup - sur l'Inquisition ou sur elle.

Elle sourit. "Franchement, j'ai toujours été bien traitée, ici. Mieux qu'ailleurs, de mon expérience... Il y a bien quelques exceptions par-ci par-là - on attire un peu de tout, comme gens, donc c'est inévitable... Mais non, globalement, les gens restent respectueux. Ils ont intérêt. On ennuie pas le medic, pas vrai ?" Elle lui fit un clin d’œil, l'air peu sérieux.

Elle s'était souvent retrouvée dans des situations délicates liées à ses origines, durant les quelques années qu'elle avait passées loin de son clan. Un Dalatien, aussi amical soit-il, devait toujours garder quelque chose de suspect aux yeux d'un humain moyen... Encore qu'on aurait pu dire que le contraire était vrai aussi. Esha était partie sur les routes pour apprendre, pour étendre ses connaissances, mais bien souvent, ça n'avait pas été aussi simple. Elle avait été confrontée à des soigneurs refusant de partager leurs savoirs, à des charlatans dédaignant ses conseils... Parfois même des gens dans le besoin déclinant ses soins, préférant rester malades, ou, pire, laisser leur famille malade plutôt que d'accepter l'aide d'une elfe. Oui, ici, les choses étaient différentes... Ne serait-ce que parce que si l'un de ses patients essayait de lui faire des histoires dans ce genre-là, il se serait rapidement fait réprimander par un supérieur.

Elle rit encore une fois quand il mentionna que son nom de clan devait lui ouvrir des portes. "Eh, je suppose que je suis déjà plus ou moins en charge de l'infirmerie ? Crois moi, c'est amplement suffisant, niveau responsabilités !" Si une petite part profondément dalatienne d'elle-même ne pouvait pas s’empêcher de déplorer le fait que l'Inquisiteur actuel soit un humain, elle n'aurait certainement jamais songé à prendre sa place. Ce n'était pas la dernière tentative d'assassinat qui la ferait changer d'avis.

Elle hocha la tête quand il lui demanda de passer voir l'infirmerie. "Ca te dérange si on passe par les jardins en premier ? J'ai un truc à faire." Elle n'avait pas perdu de vue les lauriers qu'elle était sortie récolter. Et puis, elle pensait qu'Harand apprécierait le jardin médicinal... Il lui semblait plus agréable que le reste des lieux, et puis ce serait un endroit important à connaître s'il restait bel et bien pour l'aider.

En chemin, ils passèrent auprès du terrain où plusieurs soldats s'entraînaient. La dalatienne pu observer une ombre traverser à nouveau le visage de son ami, qui affichait un air à nouveau soucieux. Il s'interrogeait, encore. Avaient-ils fait le bon choix ? Ce qu'ils faisaient ici était-il vraiment utile ? Il semblait à la doctoresse que ces questions avaient une significations plus profonde que ce qu'on aurait pu penser au premier abord. Encore une fois, elle se demanda ce qui avait réellement pousser Harand à les rejoindre.

Elle hésita un instant, et posa une main délicate sur son épaule. "Hey... Si ce n'était pas utile, la Divine n'aurait pas essayé d'y mettre fin." A mieux y réfléchir, la phrase réaffirmait l'utilité de l'Inquisition dans son ensemble plutôt que celle de leur présence à eux deux sur place. Peut-être n'avait-elle pas réellement de réponse complète à ses questions. Tous deux n'étaient jamais que deux personnes isolées... Elle avait l'impression d'être utile, ici, mais ne l'aurait-elle pas également été dans son clan, à soigner ses propres malades ? Ne l'aurait-elle pas été sur les routes, hors de ces murs, à proposer son aide à ceux qui en avaient besoin ? Dans le fond, tout était une question de choix. Mais elle n'avait pas envie de trop se rendre malade avec ce genre de réflexions. "Viens... C'est pas loin."


▬ Gasmask
Eshalineva Lavellan

Eshalineva Lavellan

Ladarelan
▲ MESSAGES : 124
▲ OCCUPATION : CHIRURGIENNE ET DOCTORESSE, TRAVAILLANT ACTUELLEMENT POUR L'INQUISITION
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ELLE A DÉDIÉ SA VIE À L'APPRENTISSAGE DE LA MÉDECINE ET ÇA SE VOIT. BIEN ENTRAINÉE EN HERBORISTERIE, CHIRURGIENNE CONFIRMÉE, SON JOB EST DE SAUVER DES VIES ET ELLE FAIT BIEN SON JOB.
▲ LOCALISATION : PARTOUT OÙ VA L'INQUISITION

Revenir en haut Aller en bas

Jeu 24 Jan - 17:12

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
 
 
Le jardin ? Les oreilles d’Harand auraient pu se dresser, si ça avait été possible. Il n’imaginait pas qu’un jardin pouvait se trouver dans un édifice aussi massif que la forteresse de Therinfal et avait même tiré une croix sur l’idée de voir un peu de verdure au milieu de toute cette pierre. Un tel endroit ne devait-il pas faire venir ses cultures des fermes alentours ? Intrigué, le Dalatien avait acquiescé, emboîtant le pas de sa guide dans la direction qu’elle empruntait.
Quand il s’immobilisa, l’instant d’après, le regard perdu sur les soldats à l’entraînement, il avait déjà presque oublié le plaisir que pouvaient lui apporter la terre et la végétation. La main d’Eshalineva sur son épaule le fit sursauter. Trop de temps passé à éviter les Shemlen. Trop de temps à scruter derrière son épaule pour éviter d’être surpris.

« La Divine… »

Un frisson glacé parcourut son échine, réflexe naturel de tous les mages dalatiens. La Divine, Faustine V, avait fini par décréter la magie dangereuse, à nouveau. Un pas en avant, deux pas en arrière… Fidèle à ses principes – on pouvait au moins lui reconnaître ça –, la Chantrie revenait sur ses errements antérieurs pour opprimer ce qu’elle ne parvenait pas à accepter. C’était toujours la même chose avec les Shem : ce qui ne convenait pas à leur esprit rationnel et étriqué devait à tout prix être conditionné. Les Elvhen autrefois, les mages ensuite… Des ères entières à asseoir sa domination en se fiant à la seule parole d’une prophétesse auto-proclamée, à lancer des Marches Exaltées à tout bout de champ, sur tout le monde, et tout ça pour quoi ? La magie doit servir l’homme et non l’asservir. Harand avait entendu ce refrain des dizaines de fois dans les villes shemlen qu’il avait traversées. Que de mensonges ! La magie faisait partie intégrante de ce monde. La redouter ne faisait qu’accentuer le pouvoir destructeur qui couvait dans les veines des mages, et plutôt que de leur apprendre à dominer cette rage intérieure, on ne faisait qu’en exacerber la puissance, au risque de voir la volonté de son porteur vaciller.
Mais Faustine V était morte, à présent. C’était le moment ou jamais pour les mages de reprendre le dessus, de faire entendre leur voix. Et l’Inquisition était là pour les y aider.
Néanmoins… ce n’était pas tout à fait ce qu’il avait voulu dire. Avec un sourire, il observa le visage d’Eshalineva, détaillant les lignes de ses vallaslin. Aux yeux de la jeune femme, c’était toute l’Inquisition qui comptait. Pour lui, c’était leur présence, à eux, dalatiens, loin de leurs clans respectifs, de leurs proches, qui le questionnait. Et toutes ses responsabilités abandonnées pour quelque chose qui le dépassait… Elle faisait partie de ce monde, elle y avait plongé toute entière, sans reculer. Harand, lui, freinait des quatre fers pour ne pas se laisser emporter.

« Tu as raison, dit-il cependant, dissimulant ses tergiversations internes derrière un sourire chaleureux. Alors, où se trouve ce jardin ? »

D’un geste de la main, il invita la jeune femme à reprendre son chemin. Le fracas des armes et des boucliers lui emplissait douloureusement les oreilles et il avait hâte de s’en éloigner. À bien y réfléchir, il n’avait jamais aimé les combats ni la violence. Pourtant, il devrait bien s’y faire – et il avait déjà eu son lot de batailles.
Personne ne prêtait attention aux deux Dalatiens qui traversaient la forteresse. Harand ouvrait grand les yeux, tâchant de se représenter mentalement le chemin qui menait aux jardins. Il avait toujours eu un bon sens de l’orientation, mais un bastion de défense shem n’avait rien de commun avec une forêt aux racines profondes. L’activité était partout autour d’eux. Certains visages exprimaient une tension certaine – la faute, sans doute, à la tentative d’assassinat sur l’Inquisiteur. Il en avait brièvement entendu parler en arrivant à Therinfal, et les nouveaux venus étaient scrutés avec suspicion, juste au cas où. Harand pouvait comprendre la méfiance, même si, bizarrement, elle s’était peu exprimée à son encontre : les mages dalatiens seraient-ils finalement plus dignes de confiance que des shemlen aux origines douteuses ?

« Qu’as-tu à faire, dans les jardins, si ce n'est pas indiscret ? s’enquit-il alors qu’ils passaient sous une arche de pierre. Je ne pensais pas qu’il y en avait, ici… J’imagine qu’on n’y fait pas pousser des fleurs, mais est-ce que les fermes aux alentours ne nous pourvoient pas en nourriture ? »
 
© Grey WIND.
 
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 26 Jan - 14:58

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
You will learn a lesson from everyone you meet in this lifetime.

Harand s'interrogeait sur l'utilité de ce jardin. La nourriture des membres de l'Inquisition ne venait-elle pas des fermes aux alentours ? C'était en effet le cas... Même s'ils l'avaient voulu, il aurait été impossible de cultiver suffisamment de nourriture pour tout le monde dans l'enceinte du fort. "Oui, oui, on fait venir tout ça de l'extérieur. Mais on fait pousser certaines choses nous-même... Des herbes, des plantes médicinales, quelques plantes aromatiques... Ce genre de choses." Elle sourit. "J'y vais souvent. Il n'est pas énorme, mais il est pratique." S'amuser à aller cueillir toutes ses matières premières dans la nature aurait été une vraie perte de temps - une perte de temps agréable, peut-être, mais tout de même. Et puis, c'était une bonne chose d'avoir un endroit plus vert au sein de Therinfal. La forteresse, sans ça, aurait réellement été très oppressante. Eshalineva insistait bien souvent pour aller cueillir ses plantes elle-même, plutôt que de déléguer la tâche à qui que ce soit.

-"Je dois chercher du Lauriers de la Prophétesse... Du halaralis." A l'heure actuelle, le terme lui venait plus naturellement en langue commune. Elle avait appris les deux, dans sa jeunesse - dans son clan, c'était bien sûr la version elfique qui primait, mais partout ailleurs, mieux valait connaître l'appellation plus classique.

Ils ne tardèrent pas à arriver sur place. En fait de jardin, on aurait plus pu parler d'une petite cour intérieure, aménagée avec de nombreux grands pots de grès et parterres carrés où poussaient diverses plantes, soigneusement étiquetées. Malgré sa petitesse, l'endroit dégageait quelque chose d'agréabe, du moins pour Eshalineva... Peut-être était-ce l'odeur des plantes, ou simplement la proximité avec la nature. Ou peut-être était Mya.

-"Esha ! Je voulais justement te parler - oh, bonjour, enchantée..."

La dalatienne sourit à son amie et alla lui faire la bise. Mya était une elfe citadine - bien que le terme ne soit pas très approprié dans son cas, puisqu'elle avait grandit à la campagne. Elle venait de juste à côté de Therinfal, en fait - de l'une de ces fermes dont ils avaient parlé peu de temps plus tôt. Elle avait rejoint l'Inquisition peu de temps avant Esha, et elles s'étaient rapidement bien entendues. C'était une jeune femme maligne, avec la main verte et un don pour le chant.

Accessoirement, c'était aussi une personne avec laquelle la dalatienne avait déjà passé quelques nuits mémorables.

-"C'est Harand, un ami, il est nouveau ici. Hanrand, Mya, notre herboriste..." Elle se retourna vers la concernée. Elle se demandait ce qu'elle avait voulu lui dire, tout à l'heure... Elle repasserait plus tard. "On vient chercher du laurier." Elle se dirigea vers les plants sans lus attendre - ça poussait bien, ça faisait plaisir à voir. Elle n'aurait pas de mal à en récolter assez.


▬ Gasmask
Eshalineva Lavellan

Eshalineva Lavellan

Ladarelan
▲ MESSAGES : 124
▲ OCCUPATION : CHIRURGIENNE ET DOCTORESSE, TRAVAILLANT ACTUELLEMENT POUR L'INQUISITION
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ELLE A DÉDIÉ SA VIE À L'APPRENTISSAGE DE LA MÉDECINE ET ÇA SE VOIT. BIEN ENTRAINÉE EN HERBORISTERIE, CHIRURGIENNE CONFIRMÉE, SON JOB EST DE SAUVER DES VIES ET ELLE FAIT BIEN SON JOB.
▲ LOCALISATION : PARTOUT OÙ VA L'INQUISITION

Revenir en haut Aller en bas

Sam 26 Jan - 22:56

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
   
   
Harand acquiesça.

« Oui, je comprends. Avoir les plantes à portée de main est plus simple que d’aller les récolter au dehors. »

Il suivit la jeune femme jusqu’aux jardins, modeste courette agrémentée de plantes en pots et de parterres cultivés. Harand observa les lieux, curieux, et se pencha vers les étiquettes accrochées aux pieds et aux tuteurs. Elfidée, embrium, herbe en fuseau, là un pied de la rare grâce cristalline, dont il n’était pas encore temps pour la floraison. Les « lauriers prophétiques », comme les shemlen nommaient cette plante, étaient rares et poussaient plutôt dans les zones humides et rocheuses. Ils semblaient se plaire dans cet endroit où la pierre dominait – sans doute était-ce justement parce que Therinfal leur rappelait leurs lieux de prédilection.
Harand se redressa quand une voix interpella Eshalineva, et esquissa un sourire aimable en direction de l’elvhen qui venait d’arriver, notant immédiatement l’absence de vallaslin sur son visage. Ce détail ne modifia en rien l’expression de son visage. Qu’ils soient Dalatiens ou non, l’origine des Elvhen qu’il rencontrait lui importait peu. Les citadins n’avaient pas le bonheur de connaître la vie hors des bascloîtres et ne suivaient pas les rites des anciens elfes, mais ce n’était pas de leur faute, après tout. En tant qu’Archiviste, il essayait de transmettre son savoir même à ces brebis égarées, dans l’espoir qu’elles se décident un jour à quitter les villes shem pour tenter leur chance auprès d’un clan.

« Andaran atish’an, salua-t-il avec courtoisie. C’est un plaisir de vous rencontrer, Mya. Si je comprends bien, c’est à vous que l’Inquisition doit la présence de toutes ces plantes. Vous avez un don : trouver de l’halaralis est d’ordinaire extrêmement rare, alors réussir à en cultiver… »

Il sourit de nouveau, mais sans insistance. S’ils n’avaient jamais été particulièrement efficaces en matière de séduction, les sourires qu’il arborait depuis quelques années manquaient clairement de chaleur – sauf peut-être durant le bref laps de temps passé en compagnie des Dinlaselan, et malgré la paix qu’il avait connue parmi eux, il n’avait pu se résoudre à rester là-bas. Ou peut-être était-ce justement à cause de cette paix…
Réalisant soudain ce que Mya avait dit en arrivant, Harand s’extirpa de ses pensées. Il observa tour à tour les deux femmes. Il venait d’arriver et l’herboriste ne savait rien de lui. Sans doute y avait-il des choses qui ne pouvaient être dites devant un étranger, mais qui méritaient cependant d’être partagées tout de suite.

« Je vais faire un petit tour pour voir les herbes, de l’autre côté, annonça-t-il. Je reviens tout à l’heure, et tu me montreras l’infirmerie. »

Il n’avait jamais aimé se sentir « de trop », et il était clair que Mya avait quelque chose d’important à confier à Eshalineva. Quant à lui, la compagnie des autres lui avait toujours paru compliquée : comment parler de tout et de rien à quelqu’un que l’on connaissait à peine ? Il pouvait parler des heures de vieilles ruines, de secrets cachés sous la pierre, de rites oubliés ou d’histoires d’un monde perdu, mais faire connaissance lui avait toujours paru presque insurmontable. Et puis, se promener un moment au milieu de cet herbier vivant lui apporterait un peu de réconfort.
Il s’immobilisa près d’un sublime pied d’elfidée royale, dont les larges feuilles d’un vert soutenu se déployaient sur des tiges avides de lumière. Non loin de là, un Elvhen dépourvu de vallaslin taillait un pied d’embrium, le délestant de ses précieux pétales rouges.

« Vous devriez les couper à un pouce sous la base de la fleur, indiqua Harand avec douceur. Ça permettra à la plante de repousser après. »

L’Elvhen lui jeta un regard un coin, avant de le dévisager franchement. Harand sourit. Les marques sur les visages des Dalatiens produisaient toujours le même effet sur les elfes qui n’en possédaient pas. L’instant d’après, le jeune homme entreprenait de couper les feuilles entières plutôt que de les épouiller comme pour savoir si sa bien-aimée partageait ses sentiments.
Harand osa un coup d’œil discret en direction des plants d’halaralis. Il n’avait pas menti en disant qu’il voulait voir les herbes, mais il espérait tout de même qu’Eshalineva et Mya n’en auraient pas pour longtemps.
   
© Grey WIND.
   
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Lun 28 Jan - 21:27

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
You will learn a lesson from everyone you meet in this lifetime.

Harand avait du percevoir que les deux femmes avaient à se parler, car il s'excusa avec un joli tact. Elle le remercia d'un sourire silencieux en le regardant s'éloigner - c'était gentil de sa part... Elle ne pensait pas que Mya aie de grand secrets à lui révéler, mais sans doute avait-elle une conversation un peu plus personnelle en tête. Elle était assez pudique, comme personne.

Eshalineva attrapa un sécateur et s'attela à la tâche, certaine que son amie ne tarderait pas à prendre la parole d'elle-même. Les lauriers étaient beaux : c'était un vrai plaisir de s'en procurer aussi facilement. Comme l'avait dit Harand, ces plantes étaient difficiles à trouver, et encore plus difficiles à cultiver... Ce jardin, malgré son aspect plutôt modeste, était un vrai luxe. Elle commença à remplir sa sacoche en attendant la suite.

-"Il a l'air sympa,"
entendit-elle finalement. Mya semblait hésitante, plus encore qu'à son habitude. Le fait qu'elle tourne ainsi autour du pot ne faisait rien pour rassurer Eshalineva : elle commençait à redouter une mauvaise nouvelle ou quelque chose de plus sérieux... Elle leva les yeux de son travail pour regarder la citadine. "Mh mh. Tu voulais dire quelque chose ?"

Mya finit par expliquer, un peu piteuse, qu'elle songeait à quitter Therinfall. Elle parla vaguement de sa sœur qui était malade, de sa famille qui avait besoin de son aide, et de ses collègues qui s'occuperaient du jardin aussi bien qu'elle. Étaient-ce vraiment les seules raisons pour son envie de partir, ou avait-elle également en tête l'assassinat raté de l'Inquisiteur qui en avait effrayé un bon nombre ? En tout cas, l'annonce prit Eshalineva de court. Sa vie nomade l'avait plus ou moins habituée aux relations temporaires, aux allez et aux départs, mais ceci était différent... Mya avait sa place dans ce jardin, et la dalatienne avait du mal à imaginer les choses autrement. En soi, elle ne voulait tout simplement pas la voir partir... Elle fut prise de l'envie de lui demander de reconsidérer, de bien y réfléchir, mais sans doute n'était pas sa place. Sans doute aurait-ce été particulièrement ironique, venant d'elle. "On a besoin de toi ici, tu sais." C'était un peu faiblard. "Je veux dire - c'est... J'espère que tu ne pas pas tout de suite-tout de suite, quand même."

Elle soupira et manqua d'ajouter quelque chose avant de s'interrompre. Elle poussa un bref soupir. "Je repasserai tout à l'heure, d'accord ?" Elle avait assez de laurier. Elle ne pouvait pas faire attendre Harand éternellement : il avait dit vouloir observer les autres plantes, mais le jardin n'était pas si grand que ça et elle imaginait qu'il risquerait de vite se lasser.

Et puis, peut-être était-ce aussi une bonne excuse pour échapper à une conversation compliquée.

Elle le chercha rapidement - il était en train de s'adresser à un autre elfe, qu'elle ne connaissait pas très bien.

-"Harand ! J'ai fini... C'est gentil de m'avoir attendue." Elle fit de son mieux pour afficher un visage détendu - le dalatien n'avait rien à voir avec ses soucis privés et elle préférait de toute façon les garder pour elle. Du moins pour l'instant. Elle n'excluait pas l'idée d'aller en parler plus tard à quelqu'un d'autre. "Alors, qu'est-ce que tu en penses ? C'est joli, hein ?" Elle désigna le jardin du menton. "Si tu viens vraiment travailler à l'infirmerie, tu risques de passer ici souvent."

Elle espérait changer de sujet assez vite. Heureusement, Harand n'avait pas l'air du genre à mettre son nez dans des choses qui ne le regardaient pas.


▬ Gasmask
Eshalineva Lavellan

Eshalineva Lavellan

Ladarelan
▲ MESSAGES : 124
▲ OCCUPATION : CHIRURGIENNE ET DOCTORESSE, TRAVAILLANT ACTUELLEMENT POUR L'INQUISITION
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ELLE A DÉDIÉ SA VIE À L'APPRENTISSAGE DE LA MÉDECINE ET ÇA SE VOIT. BIEN ENTRAINÉE EN HERBORISTERIE, CHIRURGIENNE CONFIRMÉE, SON JOB EST DE SAUVER DES VIES ET ELLE FAIT BIEN SON JOB.
▲ LOCALISATION : PARTOUT OÙ VA L'INQUISITION

Revenir en haut Aller en bas

Mer 30 Jan - 21:38

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
   
   
À peine avait-il jeté un coup d’oeil en direction des deux femmes qu’Eshalineva surgissait devant lui. En dépit de l’effort que la Dalatienne fit pour le cacher, Harand sentit le souci qui perçait derrière le sourire. Ce n’était pas de l’inquiétude, ni de la colère, ni de la franche angoisse, mais plutôt un certain trouble. D’emblée, il eut envie de la questionner – non pour satisfaire une curiosité malsaine, mais parce qu’il se sentait le devoir de lui prêter une oreille attentive. Mais Eshalineva, elle, s’évertuait à chasser son amertume, ou en tout en cas à la dissimuler, signe qu’elle n’escomptait pas en discuter. Son sourire et sa manœuvre de diversion contraignirent Harand à garder le silence. Nesiara avait été formelle à ce sujet : si les Archivistes avaient le devoir d’écouter les membres de leur clan et de les conseiller au mieux, ils ne devaient pas s’immiscer dans leurs affaires privées.
Mais Harand n’était pas Archiviste, Eshalineva n’était pas une Varalasan, et l’Inquisition n’était pas un clan. Même si les vieux réflexes avaient la vie dure, il devait les maîtriser et se comporter comme n’importe qui d’autre. Il n’avait pas la charge des autres, ne l’avait même jamais eue. D’ailleurs, Eshalineva et lui venaient à peine de se retrouver après des années sans se voir : pouvaient-ils réellement se considérer amis ? Pourquoi aurait-elle voulu se confier à lui ?
Réprimant un soupir, il hocha la tête, comme pour se convaincre que c’était mieux ainsi. Puisqu’elle semblait avoir envie de parler de toute autre chose, il devait y consentir sans discuter.

« C’est un bel endroit, concéda-t-il en regardant autour de lui. Même si je ne travaillais pas avec toi, je crois que j’aurai plaisir à venir ici, car pour être franc, je suis heureux de voir un peu de verdure. »

Il agrémenta sa dernière phrase d’un sourire amusé. Pour un Dalatien, des murs et des pavés ressemblaient fort à une prison. Sous ses pieds nus, la pierre lui semblait froide et rugueuse. Un sol à marteler avec des fers, non avec la peau.
Du coin de l’œil, il observa Eshalineva, le regard plus inquisiteur qu’il ne l’aurait souhaité. La tentation de l’interroger sur la nature de son tourment revint. Mya avait employé un diminutif caractéristique : les deux femmes s’entendaient bien. Sans doute étaient-elles proches, plus proches qu’elles ne le laissaient paraître en public. Dans ces conditions, la teneur de ce qu’elles s’étaient dit ne concernait qu’elles.

« Mya a l’air gentille. Elle a un don avec les plantes. »

Non, non et non. Il ne devait pas évoquer la jeune femme. Décidant de changer de sujet une bonne fois pour toutes, Harand s’engagea vers la sortie du jardin, comme pour tirer Eshalineva de l’objet de ses tracas. Sa main effleura au passage le pied de grâce cristalline. Il lui faudrait revenir à la floraison des clochettes.

« Parle-moi un peu de l’Inquisition. Quels sont les projets actuels ? On ne m’a pas dit grand-chose à mon arrivée, mais je suis curieux de savoir à quoi sont employées les troupes en ce moment. »

Et pour être tout à fait honnête, il n’avait pas l’intention de rester enfermé dans les murs de Therinfal jusqu’à la fin du conflit. Il espérait même pouvoir user de sa magie sur quelques Shems si on lui en laissait l’occasion. Et avec un peu de chance, il pourrait approcher les Elvhens égarés et les convaincre de rejoindre un clan dalatien… Bon, c’était le plus compliqué à réaliser. La plupart des Elvhens vivant dans les bascloîtres semblaient trouver très pittoresques les coutumes de leurs cousins, mais loin d’avoir envie de les partager.
Sans doute ne lui accorderait-on pas tout de suite le droit de participer à des missions d’envergure, mais il espérait tout de même que l’Inquisition se révélerait aussi utile qu’il l’espérait.
   
© Grey WIND.
   
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Dim 3 Fév - 10:11

Da vhen’alas
Eshalineva & Harand
You will learn a lesson from everyone you meet in this lifetime.

Eshalineva ne fut pas surprise d'entendre Harand mentionner qu'il était heureux d'avoir un peu de verdure à proximité dans cet endroit plutôt rude : elle était dans le même cas, et elle supposait que n'importe quel Dalatien l'aurait été. La proximité avec la nature faisait partie de leur identité, après tout... Une forteresse telle que celle-ci était bien loin de leurs habitats de prédilection. Elle espérait qu'il s'y habitue aussi vite et aussi bien qu'elle, même s'il fallait regarder les choses en face : elle avait beau aimer l'Inquisition et ses membres, elle n'aimait pas beaucoup Therinfal, et s'il avait été possible de déplacer tout ça ailleurs, elle en aurait été soulagée.

-"Oui... Elle est super,"
acquiesça-t-elle quand il lui reparla de Mya. La jeune femme avait accompli un travail incroyable dans ces jardins : Harand avait raison, elle avait un don. Eshalineva se surprit à nouveau à espérer un changement d'avis de sa part - pas uniquement pour le bien des plantes. Elle ne tenait pas à lui imposer quoi que ce soit, pourtant. Elle n'aurait pas aimé qu'on le fasse pour elle... Quand bien même, déjà, elle pouvait voir les arguments pour la pousser à rester se former dans sa tête. Elle avait semblant hésitante, tout à l'heure. Peut-être... Il faudrait voir lors de leur prochaine rencontre...

Elle fut reconnaissante qu'Harand change de sujet, parlant à présent des projets actuels de l'Inquisition. Une conversation importante, pour son arrivée, encore qu'elle ne pense pas être la meilleure personne pour lui répondre. Elle était doctoresse - un rôle important, certes, mais qui n'exigeait pas une connaissance excellente de toutes les missions de leur faction... Enfin ! Elle lui dirait ce qu'elle savait, et elle ne doutait pas que d'autres compléteraient ses explications plus tard, si besoin.

-"Oh, euh... Et bien, on surveille surtout la Chantrie et les Templiers. Depuis la mort de Faustine, ils sont assez éparpillés, sans grande unité... Certains ont suivi l'ex-Templier Commandeur d'Orlais, à priori, l'homme qui est sensé avoir tué la Divine - on garde un œil là dessus, avec les mages de Kirkwall. La Chantrie officielle nous a plus ou moins laissé tranquilles depuis quelques temps. Je suppose qu'ils attendant d'avoir un nouveau leader." Elle haussa les épaules. Durant l'année qui avait précédé, elle en avait appris pas mal sur le fonctionnement de cette grande organisation shemlen qu'était "la Chantrie" - un sujet qui ne l'avait jamais intéressée avant. Etudier son histoire chaotique et sa manière d'opérer d'un point de vue extérieur et critique était pourtant assez édifiant. Vue comme ça, la Chantrie ressemblait plus à un énorme sac de problèmes qu'à autre chose... Elle se demandait parfois comment elle avait persisté jusqu'ici.

Elle se remit en marche, invitant Harand à la suivre, hors du jardin, de retour dans les couloirs, vers son infirmerie. "Enfin... Dans le fond, on est un peu dans la même situation, ici." Elle baissa un peu le ton. "Tu as entendu parler de l'assassinat de l'Inquisiteur, je suppose ? On a capturé le coupable, mais tout le monde est encore à cran. Et l'Inquisiteur lui-même... Il est en vie, mais toujours affaibli." Eshalineva faisait partie des gens chargé de ses soins, et les résultats étaient préoccupants. De fait, depuis qu'il avait échappé à la mort, il n'était presque plus jamais sortit de sa chambre, et le reste de l'Inquisition l'avait clairement remarqué. Ce n'était pas très bon pour la morale, et ce n'était pas facile à vivre pour Esha.

Encore une fois, elle opta pour changer de suet plutôt que de s'appesantir là-dessus. Harand aurait bien des opportunités de constater tout ça par lui-même, de toute façon. "Pour le moment, si j'ai bien compris, certaines équipes sont parties dans les Marches. Ca reste assez secret, même pour moi." Elle supposait qu'ils comptaient rejoindre les Mages Rebelles, et pas mal de bruits circulaient sur la présence de Felix Seneca là-bas, donc peut-être y était-ce lié aussi. Eshalineva n'avait pas - encore - été invitée à les suivre, en tout cas. Elle supposait qu'il y avait déjà assez de mages soigneurs sur place... et que, vu l'était de Gwenaël, elle avait plus de valeur ici.


▬ Gasmask
Eshalineva Lavellan

Eshalineva Lavellan

Ladarelan
▲ MESSAGES : 124
▲ OCCUPATION : CHIRURGIENNE ET DOCTORESSE, TRAVAILLANT ACTUELLEMENT POUR L'INQUISITION
▲ COMPÉTENCES ET ARMES : ELLE A DÉDIÉ SA VIE À L'APPRENTISSAGE DE LA MÉDECINE ET ÇA SE VOIT. BIEN ENTRAINÉE EN HERBORISTERIE, CHIRURGIENNE CONFIRMÉE, SON JOB EST DE SAUVER DES VIES ET ELLE FAIT BIEN SON JOB.
▲ LOCALISATION : PARTOUT OÙ VA L'INQUISITION

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires