Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Dim 22 Oct - 18:26

"I've set a course for losing you. I've no remorse for what I do."

I don't want to remember. I'm moving to newer frontiers. I will build my own empire and banish myself from you there.
••• Des alliances. Ce mot peut prendre tellement de formes. Être sur nos mains fatiguées sous forme de métal rond, couché sur le papier, ancré en notre coeur par des pactes secrets. D'autres sont malheureusement plus officiels et dans la pierre sont gravés par les plus assidus des historiens de ce temps désolé. Une alliance qui à chaque frappe du marteau sur le burin, change les principes et la volonté d'un être; un être n'ayant pas voulu de ça ...

Le choix est fait. En sa grande mansuétude, notre roi a choisi sa future reine, après moult réflexions. Sepith Aravish, vous êtes à présent la fiancée de notre bon roi, Bazral Aeducan. Nous attendons de votre part à ce que cette responsabilité qui à présent vous incombe soit remplie selon les traditions de notre communauté.
De sa place de Haute, Sepith qui arborait jusque là un sourire empreint de fierté et de malice, ne s'attendait pas à cela. Elle parlait avec quelques nobles moins bien côtés que des Gavorn, ou bien Aeducan, tels que les Ortan, les Ivo ou bien les Dace. D'ailleurs elle avait envoyé un salut respectueux au géniteur de l'admirable et estimée Vigdis. Cachée sous son épaisse fourrure qu'elle utilise habituellement pour les négoces à la Porte, celle-ci se détache soudainement face à la violence de la levée du corps. La robe bleu gris aux brodés en son centre apparaît alors, tranchant avec l'impertinence et l'indomptable esprit de sa porteuse au quotidien. Ses doigts se posent en leur dernière phalange sur la pierre et sans une once d'hésitation, la Haute s'exprime devant ce Conseil de vieux abrutis traditionalistes pour la grande majorité.
"Êtes-vous absolument sûrs de ce que vous avancez, messieurs."
Réfuteriez-vous la parole de votre Roi, Haute Aravish ?
Les paroles fusent au sein du Conseil, et Sepith, bien que dépassée par l'annonce, ne semble en rien perdre contenance malgré les premières insultes fusant à son encontre. Elle, une sans caste. Nommée Haute. Puis fiancée au Roi Aeducan. Ses yeux bleus se tournent à présent vers Bazral, celui qu'elle s'est tenue à respecter humblement, pour lequel elle a fait en sorte que ne se forment des bruits d'alcôve suite à leur écart d'un soir. Ses phalanges s'appuient de plus belle sur la pierre. Lui, semble sûr de lui, impassible. Leurs regards se croisent. Sepith tique des paupières, se mordant la joue pour éviter de montrer au grand jour sa fragilité teintée d'incompréhension et de colère.
"Je demande simplement confirmation de dires. Est-ce là trop vous en demander, ou bien n'êtes-vous, vous-mêmes, pas sûrs de ce que vous venez d'avancer."
Ces dires sont vrais, Haute Aravish. Et gravés dans la pierre.
Silence. Cette fois-ci Sepith ne peut s'empêcher d'écarquiller les yeux et confondre en son expression ce qu'elle retenait depuis un moment. Gravé dans la pierre. Déjà.
"Je vois. Bien que je sois surprise d'un tel choix, au vu des diverses prétendantes de hautes familles. Si telle est la volonté de notre Roi, Bazral Aeducan, je m'y plierai. Bon gré mal gré."
De nouveau les gens de l'Assemblée pour la plupart s'indignent, bien vite soufflés par les voix puissantes de certains Aeducan ou bien Meino, et la sortie bien rapide de leur future reine de la salle.
HAUTE ARAVISH ! VOUS N'AVEZ PAS L'AUTORISATION DE SORTIR DE CETTE ASSEMBLÉE !!!!
La voix du chef de clan Meino oblige la blonde naine à se retourner et s'arrêter alors qu'elle vient à peine de franchir le pas de la porte du conseil. Mains sur son ventre, tête haute, Sepith les observe tous, en particulier Bazral puis, penche la tête en souriant, emplie d'une nouvelle fierté. Si elle doit se marier, ils devront respecter une chose : ce qu'elle est et a toujours été.

Deux jours après l'annonce, on mande de nouveau la dame qui alors ne se gêne pas pour jeter chaises et planter dague dans le bois en ajoutant par intermittences des "fais chier" devant sa famille. Sa belle-mère s'est tue, consciente du danger qu'est la naine en cet instant. Perdre mines, père. Devenir Haute, puis future reine d'Orzammar. Les frères et soeurs l'ont regardé d'un air inquiet, indigné; indigné pour l'aînée des quatre, qui ne voit pas de quoi Sepith peut se plaindre.
La future reine s'en va alors de la maisonnée en trombe, discutant avec ses deux seconds de la situation des mines et des potentiels moyens d'en récupérer une partie via des chemins en surface, en restant ainsi un moment loin du quartier de diamant et de sa verve putride. De nouveau en marche, elle serre l'un des parchemins dans sa main, pressant d'autant plus le pas quand des nobles passent dans le sens opposé. Ils la regardent en biais, crissent des dents; surtout certaines nobles. Sauvage, indomptable, mais tellement intelligente. Et c'est elle que Bazral à choisi. Les portes du Palais Royal s'ouvrent et Sepith commence à s'agacer au vu de l'inconfort que lui procure sa robe et les bijoux posés par sa belle-mère entretemps, dans ses mouvements. Elle voit Bazral au loin, occupé à parler avec quelques nobles en ce jour de "fête". Qu'ils jouissent comme des porcs au bec de charognard de la largesse que leur offre sa nouvelle responsabilité. Quand le temps viendra, ils finiront éventré.
"Mon roi."
La voici à présent à quelques pas de l'homme qui revient s'imposer dans sa vie. Pour une raison qu'elle ne semble pas accepter. Les nobles se retirent en les saluant non sans jeter quelques coups d'oeil pour les observer. Tous deux partent finalement plus loin, jusqu'à ce que la naine se retourne pour faire face au dirigeant. Traits de ses yeux tirés par les lignes faites au charbon, le regard de Sepith se fait bien plus tranchant que lors de l'assemblée; aussi tranchant que sa voix.
"D'où vous est venue l'idée de faire de moi votre reine."
En elle, grandit la flamme. Explosion d'un monde de plèbe travaillant pour sa survie et voir le lendemain briller à l'ouverture de leurs paupières. La Pierre chante et gémit sa douleur dans l'âme de sa fille, tandis que rires, sarcasmes, et faux semblants se font entendre. Sentiments contraires. Sentiments désastreux. Elle veut des réponses.

© 2981 12289 0
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Ven 3 Nov - 18:57






10:40 Orzammar
Inner Feelings
My shade will always haunt her
La réaction de l’intéressée ne le surprit pas. Un hochement de tête servile aurait été presque décevant devant de la Haute en personne. Mais il retint d'un geste ceux qui s'étaient déjà levé pour la rattraper quand la porte claqua après son passage éclair. Inutile de forcer plus la main quitte à briser le poignet. Il se tenait prêt à répondre lorsqu'elle viendrait dans toute sa hauteur pour lui demander des comptes en personne.

La décision avait été dure à prendre, et il n'en avait jamais douté. Il savait qu'un choix de prime abord si égoïste et si abrupte aurait des répercussions. Si le conseil avait une idée bien arrêté sur la question -les dashyrs étaient ravis de voir leur requête enfin exaucée- le roi n'en partageait que guère leur enthousiasme. Presque répulsif. Il y avait tellement, tellement, plus important que de s'enticher de mariage arrangé et de célébrations puériles. Et c'était pour cette raison qu'il avait choisi Sepith.

Il ne s'y trompa pas. La Haute Aravish se montra rapidement, sèche et puissante, en réclamant immédiatement des réponses. Le Roi tourna vers elle, délaissant ses interlocuteurs, les bras croisés, et jaugeant la femme en face de lui. Il fait silence un instant, mais finit par ordonner un silence de mesure en tonnant de sa voix épaisse. Certains en sursaute, mais Bazral y coupe court.

« J’offrirai des réponses à vos question, Haute Aravish. » Il jette un regard sur l'assemblée qui les regardent sans aucune pudeur et tranche. « Mais pas ici. Suivez-moi. »

Le ton est direct et ne souffre d'aucune contestation, il l'invite cependant à la suivre d'un geste poli, mais ferme, jusqu'à ses appartements reculés, loin de l'agitation, et plus à même à parler à cœur ouvert avec celle qu'il avait décidé de faire sa promise. Seuls, dans l'immense salon richement décoré de l'artisanat nain, salon bien plus ancien que lui et toute la lignée des Aeducan, il s'avance vers le balcon. Si les nains ne sont pas friands de fenêtre, Bazral, lui, ne se lasse jamais de la vue imprenable d'Orzammar qu'il peut contempler depuis ses quartiers.

Ayant bien trop de respect pour sa potentielle reine pour retarder la discussion avec des frivolités ridicules, le Roi commence les hostilités, le dos acculé au balcon, mais sans se départir de son décorum royal de mesure.

« J'ai entendu vos réticences. Particulièrement le passage où vous parlez de toutes les prétendantes au trône.  Vous êtes une femme intelligente : vous savez bien que si c'était une affaire d'alliance et de pouvoir, vous n'auriez pas été choisi, au nez et à la barbe de bien des familles anciennes au sein d'Orzammar. »

Il croise les bras, et continue. « L'assemblée me tuerait pour dire cela, mais vous êtes libres de refuser si vous estimez que le rôle de Reine n'est pas le votre. Mais je vous ai choisi, en effet. Sur moult candidates, j'ai cherché celle qui pourrait m'assister pour ce qu'attend Orzammar. »

Il marque un silence. Elle avait été présente aux derniers conseils, et et si bien des nains considéraient les potentielles menaces comme superflues, Bazral, lui, restait aux aguets.

« Nous avons perdus la Légion des Morts. » Fit-il se décollant du balcon pour s'approcher lentement de la noble dame. « Vous avez perdu beaucoup également, mais vous avez tenus tête aux engeances, vous avez même sauvés bien des nains dans votre démarche. Je ne cherche pas une femme docile alors que la menace de l'enclin frappe aux portes de notre royaume. Je cherche une alliée. Je cherche quelqu'un qui m'aidera à inspirer notre peuple. Qui aura le courage de se battre à ses côtés avec moi. Qui ne se contentera pas, comme le reste de nos conseillers, à attendre que le danger nous tombe dessus. »

Il est désormais face à elle, le menton haut, et les yeux dans les yeux. « Personne dans le royaume ne peut se vanter d'être la plus proche de cette description que vous, Sepith. »
CODE BY ÐVÆLING // groover par une licorne


avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Sam 4 Nov - 0:02

"I've set a course for losing you. I've no remorse for what I do."

I don't want to remember. I'm moving to newer frontiers. I will build my own empire and banish myself from you there.
••• Si la gravité avait une masse, elle percerait en ce moment même le sol pierreux, fendrait lave et toute chose connue comme le fit il y a un temps la Brèche. Cette gravité, elle se lit sur le visage de la Haute Aravish. Lourde, puissante, allant de sa mâchoire dans laquelle crissent quelques dents, aux bras malmenées par des mains de femmes ayant travaillé l'âme de la race naine.
Les festivités qui s'entendent plus loin ne sont que faibles frivolités face à cette conversation. La femme sait tout ce que son roi lui énonce. La minière l'a assez vécu pour que les dashyrs et autres pédants se la ferment et restent vissés dans leur obésité à la hauteur de leur idiotie sur leur trône couvert de peaux de tourbeux; qu'ils n'ont même pas chassé. Couards à couenne. La naine attachée au peuple et sa famille a crié ses morts, et tracé leur nom sur sa peau de la poussière qui les a vu naître.
"Je sais que je devrais être flattée."
De sa décision ? De ses compliments ? Au moins, il faut l'avouer; c'est plus délicat que certaines mains collées aux fesses par ces dits héritiers de haute lignée. Sepith lâche donc un léger soupir, ravalant ses mots, prônant le respect envers un individu qui jamais n'en a manqué à son égard.
"Je sais que votre décision devrait se faire dans un besoin non d'alliance entre familles, mais d'allégeance envers un peuple qui se meurt, mon Roi."
Sepith affiche ainsi sa position. Un pas en avant se fait. Plus proche de cet homme qu'elle ne l'a jamais été. Tout du moins, depuis des années. La future reine baisse le menton, instigue un jeu de regards puissants entre eux. Le désir envahit ses veines.
"Un peuple qui attend de voir s'épanouir leurs enfants dans la paix et le bonheur. Simple."
Simple. Sans victuailles coûteuses, sans tissus qui ne servent qu'à vous rendre aussi affreux qu'un dragonneau couvert de teinture rose. Être ensemble. Et vivre.

Nouveau pas vers Bazral Aeducan, roi d'Orzammar, aimé de la noblesse pour des raisons diverses et variées, dont on taira certaines revendications malsaines. Sepith peut sentir la profondeur de sa respiration, crever aussi l'abcès qui a toujours existé entre leurs rangs; frissonner face à la prestance qu'il dégage et s'en enivrer comme un verre cul sec d'Aqua Magus. Elle ne prend pourtant pas peur, ni honte, alors que quelques officiels passant prennent sueur froide sur sueur froide en voyant les deux protagonistes en telle position sur un balcon.
"Si je dois m'acquitter de ce devoir, et sur cela nous sommes d'accords mon Roi, ce sera pour le peuple. Ainsi que sa protection contre l'enclin."
Un moyen d'écarter pour le moment le devoir conjugal de son esprit, l'idée même de ressasser des choses que tous deux préfèrent encore taire aujourd'hui. L'indomptable brise encore les quelques reliquats de distance entre eux, penchant cette fois-ci sa tête sur le côté pour venir toucher le torse de son épaule et surtout ... imposer sa voix, sa présence envers celui qui lui-même lui a imposé une condition que dans tous les cas, elle ne peut refuser par égard envers les siens (mais aussi pour faire hurler de rage jusqu'à l'étouffement dans leur pitance les dashyrs, dans un coin de son esprit).
"Et j'ai bien l'intention d'affirmer votre propos."
Un fin sourire vient adoucir la rudesse de ses traits. Sa voix devient plus douce, le son chuchotement.
"J'ai même hâte ... de vous montrer que je ne serai jamais docile.
- Mon Roi ! Veuillez pardonner cette intrusion mais ... ! Oh. Haute Sepith."
L'intrus se racle la gorge et détourne le regard quand la dénommée Haute le dévisage de son air impétueux.
"Faites nous acte de votre requête ... .... L ... Lili ?
- ... Ligri votre ... majesté. Les festivités vont commencer et nous avons besoin de votre présence commune pour le discours.
-Encore un moment où ces mains bonnes à se curer le nez demandent à se faire torcher le derrière Très bien. Nous arrivons."
Sepith se recule, inspirant fortement pour reprendre ses esprits et dégager ses bronches de l'éventuelle colère qui monte en elle. Une fois hors de portée de Bazral Aeducan, La naine arbore un sourire bien plus radieux, hypocrite, mais utile.
"Je vous suis, votre majesté."


© 2981 12289 0
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires