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Sam 14 Oct - 16:21

"Throw away your sadness, lose your heart, violate your thoughts.
What I can see is the distant abyss of the past. What I can see is cruel frozen eyes. What I can see is the dream of a sheep who has been softly woken. ••• L'écoeurante senteur de cadavres prend peu à peu au nez. Cadavres anciens, laissés à pourrir dans un ravin. Charognes d'animaux, crevés par la morsure pestilentielle et toxique d'une araignée géante. Aussi acides, et puantes soient ses odeurs, ils avancent dans les Tréfonds. Eux, ces quatre aventuriers d'un jour voir plus; le délai dépendra du bon vouloir de mère destinée et ses acolytes morbides. Ils avancent encore et toujours, alors que la pierre s'écrase sur leurs bottes salies, se presse sur leur pied meurtri; de tant de marche. Un s'arrête soudainement pour enlever sa chausses et en retirer un petit caillou, caillou qu'il prend entre ses gros doigts. Et il grogne finalement sa désapprobation.

"Pute borgne ... Keskifaupasfair pour de l'argent et sa femme quoi.
- C'pas comme si on avait aut' chose pour travailler ces jours-ci. 'Sont tous occupés à s'empiffrer jusqu'aux prochains combats, les gagnants du Hall des héros. Pis un mioche tu peux en refaire un.
- Ah ben ouais. Sauf que je rentre sans, j'pourrai pas la refourrer.
- Fermez vos gueules, foutus crétins. Ou je vous fais bouffer ce qui est censé vous servir de couilles par votre verge."
La voix sèche, rapide et profonde arrête les mâles net dans leur râles. Cette voix, c'est celle d'une femme qu'ils ont l'habitude de côtoyer malgré eux, une noble sans caste. Sans caste,
mais bien plus couillue que tous les nobles réunis. Sepith la blonde. Sepith la voix du peuple nain. Quand on l'entend braire, mieux vaut se tenir à carreaux; des marchands s'en souviennent encore. Son regard bleu tranché par le charbon courant de ses tempes à l'arrête de son nez les cisaille net jusqu'à ce qu'elle retourne celui-ci vers une elfe rousse, aux aguets depuis quelques minutes. Les deux nains arrivent vers les deux femmes en dodelinant, avant de se mettre eux aussi à tendre l'oreille.
"Merde ... On entend rien. Bahaha
- Bahaha.
- C'est ça le problème."
- J'vois pas en quoi ça l'est.
- Dis moi, Norgrim."
Sepith se place face à lui, bras d'abord croisés. Soudainement, elle vient empoigner sans délicatesse sa barbe pour le faire pencher. Elle se penche à son tour vers lui, tenant dans son autre main sa hache.
"Tu peux dire ce que tu veux, mais on sait tous pourquoi tu as été infoutu de t'en sortir aux derniers affrontements. Parce que ta connerie est aussi lourde que ta hache à deux mains."
Elle le relâche, le laissant se masser sa mâchoire maintenant douloureuse. Le dénommé Morgrim renifle, se remplume comme il peut dans sa fierté blessée en cherchant de l'aide auprès de son collègue guerrier. Manque de bol ...
"Ça ... c'vrai.
- Ils ont quelle idée de foutre les Aravish chez les nobles."
Grommelle-t-il avant de se taire pour de bon. Il remarque que pour une fois, son silence est utile, qu'ils peuvent voir une engeance traîner ses pieds et bouger ses armes de façon inhumaine au loin. Et l'odeur de pourriture redouble alors.

"Dalaani."
Sepith fronce les sourcils, encline à aller certes de l'avant, mais redoutant tout de même l'arrivée de quelques engeances en plus. Tout ça pour trouver deux nains. On lui a dit que c'était des employés de sa mine, chose qui a fortement étonné la naine lors de la levée de cette expédition. Pourtant, ils sont là à guetter le passage des engeances qui maintenant ont quintuplé en nombre. Ça sent pas bon. La blonde passe son avant bras sous son nez en réflexe, afin d'essuyer un peu de son odeur la souillure omniprésente.
"D'après toi. On passe et on fracasse ? ou on contourne ?"
Non pas que ça la gêne d'aller enfoncer sa lame dans le crâne atrophié de ces choses. Ou de les déchiqueter avec une bombe explosive. C'est le genre de sport qu'elle aime quand elle est avec l'elfe garde des ombres. Le seul problème qui reste est le suivant : si les nains recherchés ne sont pas loin, à coup sûr ils vont se faire dépecer. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour sa patrie.
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Dim 15 Oct - 2:46

En tête du petit groupe, Dalaani agit en tant qu'éclaireuse. Elle s'assure qu'ils ne tomberont pas sur une surprise. Alors, elle n'écoute pas vraiment ce que les nains racontent dans son dos. La moindre inattention peut être fatale dans les Tréfonds et les deux compagnons des femmes ne semblent pas comprendre à quel point la situation est sérieuse. S'ils étaient perdus dans ce labyrinthe souterrain, ils voudraient que quelqu'un parte à leur recherche, non ? Il n'a pas fallu beaucoup pour que l'elfe accepte la demande de Sepith. Combattre l'engeance est ce qu'elle fait de mieux. C'est l'unique chose qu'elle sait faire.

- Ils sont trop nombreux pour les attaquer tête première comme ça. Il y a en encore plus au détour du tunnel, on va être surchargés.

Elle a beau avoir confiance en ses capacités, elle sait qu'elle n'est pas une sur-femme. Personne ne l'est alors vaut mieux être prudent. Elle est une force tranquille, une silencieuse guerrière qui est habituée aux horreurs. L'odeur qui emplit ses narines ne la gêne pas, elle essaie simplement de ne pas y penser.

- Il est préférable de suivre ce mur. Il y a d'autres engeances plus loin mais moins que par là : ils ne poseront pas problème.

Elle leur fait donc signe de la suivre sans faire trop de bruits pour ne pas attirer l'attention du groupe d'engeances devant eux. Ils atteignent le tunnel suivant sans trop de problèmes, Dalaani priant pour que les deux nains ne se mettent pas à dire des insanités et attirent le danger sur eux. Mais ils restent muets, conscients que leur survie est en jeu autant que celles des disparus. L'elfe les entend marmonner dans leurs barbes une fois qu'ils sont loin du groupe mais Dalaani sent le prochain groupe de monstres approcher alors elle leur lance d'un ton sec un :

- Fermez-la.

Le groupe s'arrête et la garde des ombres jète un coup d'oeil au détour. Ils sont une douzaine, des créatures inhumaines, monstrueuses. Des Genlock et des Hurlock. Pas d'Ogre en vue, ce qui est une bonne chose.

" Alors, l'elfe, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? "

La jeune femme lui jette un regard exaspéré puis ose les épaules.

- On les envoie ramper d'où ils sont sortis.
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Dim 15 Oct - 12:33

"Throw away your sadness, lose your heart, violate your thoughts.
What I can see is the distant abyss of the past. What I can see is cruel frozen eyes. What I can see is the dream of a sheep who has been softly woken. •••
D'un hochement de tête, Sepith donne son accord, laissant ses compagnons nains grommeler à l'idée de devoir encore bouger leurs pieds trop blessés à leur goût. La marche reprend donc, et l'on va dire que les deux hommes ne pipent pas mot en raison de la présence dans leurs arrières de la blonde avec qui ils se sont embarqués dans cette mierdasse de mission. Alors ils se la ferment et serrent les fesses, histoire de ne pas se prendre sa botte dans le fondement.
Cette même femme en profite pour ranger ses armes lentement, sans qu'un cliquetis violent ne fuse et ne donne indice de leur position à leurs possibles agresseurs. Son bouclier rond nommé Étreinte de l'hiver est en soi assez pratique. Même si celui-ci arrive à mi hauteur de ses cuisses, il lui permet de se couvrir efficacement contre toute attaque dans le dos de ces sans cervelle d'engeances et donc, de riposter efficacement quand vient le temps du combat.

De nouveau, ils s'arrêtent et cette fois, la combattante et artificière va de l'avant, sortant de sa sacoche le nécessaire pour monter quelques bombes, ainsi que la matière principale allouée à ce contenant. Intense. Concentrée. Massacrante.
"Oui. On les fait ramper. Mais je ne suis pas contre le fait de les voir aussi exploser.
- Tant qu'elles dégagent et qu'on finit ça vite, ça me va.
- Vous ââvez une idée Dame Sepith ?"
La mâchoire de l'intéressée se resserre, son regard devient plus sombre. Dame. Elle ne sait pas ce qui le plus dégradant entre ça ou Catin. Les deux se valent. L'une a de plus beaux habits mais ouvre autant les cuisses que l'autre. Crachat sans l'être. Dague de pointe sur une langue sale. Pourtant, malgré la blessure sur sa fierté, Dame Sepith sourit. Les deux hommes qui commençaient à voir leur victoire se profiler en perdent leur ventre enflé de fierté abrutie. Ni une ni deux, elle assemble avec facilité sa bombe de goudron, trois au total. Et désigne du menton ce qui semble être une zone de roche menant droit vers le vide.
"Si on les accule là bas, on a une chance. Je pense que tu ne diras pas non sur le fait d'immobiliser cette pitance d'archidémon avec ça. Voir de leur ficher la flèche dans leur sale crâne vide."
La naine donne les bombes aménagées pour être attachées sur des flèches à sa comparse elfe. Les armes sont ensuite sortie, la position devient fléchie, le regard se vide. Combat.
Sepith est la première à charger, son bouclier en avant couvrant son corps de femme musclé et imposant, malgré sa contrainte de taille. De cette vitesse qu'ont les spécialistes de cette branche. Une vitesse capable de vous mettre ventre à terre et deux mètres plus loin pour qui ne s'y attend pas. Celui qui en fait le premier les frais est un genlock qui en lâche son arbalète tandis qu'une lame le transperce au ventre. Les hurlements des deux autres guerriers nains alertent la troupe qui malheureusement se prend secousses et moulinets en pleine face. Sepith pare les coups, en donne d'autres, pousse ses adversaires comme elle le peut; rien n'y fait. Seul bouclier, elle ne peut se permettre de trop avancer, au risque de céder les flancs de ses alliés. Mais ils arrivent lentement à les repousser vers ce vide, à laisser trois cadavres sur les douze gésir dans leur sang vicié, leurs tripes et yeux sortis de leur masse difforme. Elle prend un coup au casque d'une masse et à moitié assommée tente de tout de même hurler de tout son soul vers sa partenaire.
"MAINTENANT."
La bombe de goudron a cela d'utile : immobiliser, paralyser et brûler à l'impact. L'ennemi devient une cible facile, prenable sur laquelle ils vont à présent se défouler. Ne tient qu'à la garde des ombres d'enclencher leur guerilla naine.

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