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Jeu 14 Sep - 11:56






Aria & Aloïs
Home is where the heart is & Family's never so far away


La fuite des mages avaient été un véritable fiasco. Il avait presque semblé que l'Apocalypse était tombé sur la Flèche Blanche et avait déferlé dans le Cercle tout entier. Aloïs n'avait pas fait grand chose d'autre que suivre les ordres, courir derrière ses camarades Templier, vérifier quels mages étaient partis, lesquels étaient encore là. Il avait été vérifier personnellement la présence d'Aria, inquiet, et la promesse de revenir la voir rapidement au fond des yeux. Cela ne faisait que trop peu de jours qu'il était rentré de Lydes, mais on ne lui avait pas encore laissé le temps d'aller voir la jeune sœur d'Ariel. Aujourd'hui que la situation c'était quelque peu calmée (Félix gueulait encore régulièrement, mais les Templiers courraient moins partout), il se donna enfin l'autorisation d'aller voir la jeune femme. Machinalement, il porta sa main à son cœur, vérifiant la présence rassurante du papier, et alla chercher le petit écrin qu'Ariel lui avait confié pour sa sœur avant qu'il ne reparte pour le Cercle.

Aloïs avançait au pas de course pour rejoindre la demoiselle ; lui n'était pas anti-mage, mais certains des Templiers vouaient une haine féroce à tous ceux qui pratiquaient la magie. Certains autres étaient tout simplement bourrus, lourds, ou se pensaient supérieur du fait qu'ils soient Templiers. Depuis le fiasco de la fuite, les tensions s'étaient quelque peu renforcé, et il essayait de garder un œil sur la jeune femme de Lydes. Il avait beau être doux comme un agneau, il n'hésiterait pas à coller son poing dans le visage d'un Templier pour défendre Aria : après tout, il avait déjà fait pire. Il avait - avec elle - aidé un mage à quitter la jour, quelques mois plus tôt : mais il pensait avoir bien agit, le pauvre homme qui subissait la torture ne semblait pas être un terrible mage destructeur. Il chassa ces souvenirs en frappant doucement à la porte d'Aria, et attendit qu'elle lui réponde avant d'entrer dans la pièce.

« Bonjour, Aria. Je suis désolé de n'avoir pu passer plus tôt, avec ce qu'il s'est passé... » Il referma doucement la porte derrière lui, avant de se retourner vers elle : « Tout va bien, j'espère ? Si un Templier tente quelque chose... Je ne doute pas que tu puisses te défendre seule, mais j'aimerai aller moi-même m'assurer une nouvelle fois qu'il ne recommencera pas. »

Un petit sourire s'étira sur ses lèvres. Il ressentait une pointe de culpabilité à être allé à Lydes alors qu'elle était enfermée ici, mais il possédait un côté égoïste qui ne regrettait absolument pas son séjour, bien au contraire. Il fit quelques pas pour s'avancer dans la pièce, et sorti l'écrin du fond de sa poche, le faisant tourner entre ses doigts avant de le lui tendre. Il ne savait pas exactement ce que contenait la petite boîte, l'aîné de la famille lui ayant juste dit qu'il s'agirait d'un bijou qui lui plairait assurément.

« Ariel m'a donné ça, pour toi. » il hésita un peu : devait-il lui dire qu'ils étaient amants ? Que son frère l'avait convaincu, sans trop de mal, de rester auprès de lui les deux semaines ? Il esquissa un léger sourire, presque gêné, et se racla la gorge pour reprendre : « Il se porte très bien. Et ce n'est pas - pas encore - une robe, désolé. Mais ça ne saurait tarder, je te le promets. » évitons le sujet pour le moment - il se contenta de lui adresser un clin d'œil entendu. Il était toute à sa disposition pour s'en occuper quand elle le voudrait.

HRP.
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Sam 16 Sep - 17:55


home is where the heart is
“What strange creatures brothers are!”  ▲ Jane Austen



L'ennui semblait l'avoir gagné pour ne plus jamais la laisser en paix. Même un livre à la main, elle sombrait peu à peu dans la brume cotonneuse d'un sommeil qui n'avait de raison d'exister que pour l'occuper un peu. Il y avait bien des choses à faire au Cercle, mais elle ne pouvait se résoudre à ressentir de l'enthousiasme quand on la forçait, de par sa situation, à y participer.

Aria fut donc surprise d'entendre qu'on frappait à sa porte. Elle répondit à l'affirmative, quoiqu'un peu faiblement, et se sortit de lit pour se rendre un minimum présentable. Une robe simple, des cheveux à peine peignés, mais peu importait. Elle n'avait encore rencontré personne pour qui elle aurait pu vouloir se faire belle.

La porte s'ouvrit sur Aloïs Martell. Un ami de la famille, qu'Aria connaissait assez bien pour ne pas se sentir embarrassée de le voir seul dans sa chambre. Il s'inquiétait pour elle, d'ailleurs, chose qu'elle trouva touchante, bien qu'inutile.

— Comme par exemple venir me voir seule dans ma chambre ?

La plaisanterie lui arracha un sourire, assez rare pour être ici noté. Elle savait qu'elle n'avait rien à craindre d'Aloïs, et qu'il était sûrement le Templier le plus doux et le plus attentionné après son propre frère jumeau.

— Personne ne m'a violenté, je te rassure. Tu m'aurais entendue hurler, ou du moins je l'espère, dans le cas contraire.

Il lui donna alors un présent venu de son frère aîné, s'excusant qu'il ne s'agisse pas encore d'une nouvelle tenue. Les traits illuminés par quelque chose qui venait d'un de ses frères, elle prit le paquet sans hésiter et allait l'ouvrir quand...

— Je peux l'ouvrir devant toi, je suppose ? Il n'y a rien de secret...?

Effectivement, il allait difficilement s'agir d'une robe, compte tenu des dimensions du paquet. Aria n'avait quand même pas maigri à ce point-là. Hésitante, elle releva le regard vers Aloïs :

— Ariel va bien, rassure-moi ? Et Anthelme ? Arthur ? J'ai cru comprendre qu'ils se marchaient un peu sur les pieds, seuls à Lydes...

Sa présence là-bas manquait, elle le sentait bien, et elle s'en voulait de ne pas pouvoir (encore) bouger de ce Cercle où on l'avait enfermée.




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Lun 18 Sep - 9:04






Aria & Aloïs
Home is where the heart is & Family's never so far away


Aloïs retint un léger rire à la réflexion de la jeune femme. Il secoua légèrement la tête, rassuré au moins sur le fait que, malgré certainement l'ennuie qu'elle devait ressentir ici, et le manque (la famille, ce genre de chose) elle allait assez bien pour continuer à plaisanter.

« Par exemple. Mais tu sais que tu n'as rien à craindre de moi. »

Au-delà du fait qu'il était (normalement) un parfait gentleman, et qu'en plus les courbes féminines ne l'attiraient nullement, il tenait trop aux de Lydes pour tenter quoi que ce soit avec la demoiselle. Au contraire, il la considérait presque comme une jeune sœur, à plus forte raison lorsqu'on savait que le jumeau d'Aria était son plus proche ami et confident, et son aîné l'amant du Templier. Il serait bien mal avisé de vouloir quoi que ce soit de mal à la jeune femme - il serait même pire que mal avisé, sa morale serait outrageusement douteuse. Il y avait malheureusement quelques Templiers de ce genre-là au Cercle, il le savait bien : que ce soit ceux qui appréciaient un peu trop les femmes ou ceux qui détestaient tout bonnement les mages, même sans les connaître...

« Je suis certain que mon oreille s'est dotée de la bonne fréquence pour t'entendre hurler tant que je me trouve dans les parages... »

Il lui offrit un léger clin d'œil. S'il y avait bien une chose qu'il ne craignait pas de faire, c'était bien de la défendre. Aloïs donna finalement le petit paquet qu'Ariel lui avait confié pour sa sœur, et fut heureux de voir ses traits s'illuminer quelques instants. Aloïs secoua légèrement la tête à sa première interrogation - légitime. Le Templier hésita un instant, mais ne se souvint pas qu'Ariel lui ait dit quoi que ce soit sur le fait de ne pas voir ce qu'il y avait l'intérieur. Il ne le lui avait pas montré, l'écrin étant déjà fermé, mais il savait qu'il s'agissait d'un bijou. Une part de lui aurait aimé pouvoir dire qu'il n'y avait plus de secrets entre l'héritier des de Lydes et lui, mais il avait une conscience aigu que le fait de partager sa couche ne lui donnait nullement l'accès à toutes les confidences que l'on pouvait se murmurer sur un oreiller. Il espérait que ce moment arrive un jour - et on lui avait dit que le premier était rarement le bon, mais il refusait d'y croire. Quel genre de premier, d'ailleurs ? Il secoua la tête pour répondre à la jeune femme :

« Non, tu peux l'ouvrir devant moi. Sauf si tu préfères attendre que je m'en aille. »

Aloïs sourit doucement, avant d'embrasser la pièce du regard. Il s'en voulait de pouvoir aller à Lydes alors qu'elle était enfermée ici, et il s'en voulait d'être égoïste et heureux de s'y rendre. D'un autre côté, tentait-il de se dire, cela lui permettait au moins de pouvoir faire un pigeon voyageur sûr, fiable et fidèle entre Aria et ses frères restés au château. Il reporta son regard sur elle pour répondre :

« Ariel va bien, oui. » son regard s'illumina un instant, avant qu'il ne retienne une légère grimace. « Anthelme va bien, mais je n'ai pas vraiment le droit de voir ou d'approcher Arthur - qui a l'air de se porter très bien également. Je ne suis pas certain qu'Anthelme m'apprécie, cela dit, et ça ne va sans doute pas s'arranger de sitôt après la situation dans laquelle il nous a trouvé... »

Le Templier soupira légèrement. Il n'avait rien contre Anthelme, et ne savait pas ce qu'il avait fait pour s'attirer ainsi son inimitié. Et puis, en se rendant compte de ce qu'il venait d'avouer à mi-mot, ses joues s'enflammèrent ; mais il se racla la gorge, et tenta de reprendre contenance, l'air de rien.

HRP.
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Lun 18 Sep - 20:27


home is where the heart is
“What strange creatures brothers are!”  ▲ Jane Austen



Aria se faisait une obligation de garder bonne figure même selon les circonstances : elle ne voulait pas faire peser son malheur sur des épaules trop fragiles. C'était la raison pour laquelle elle se confiait avant tout à Anthelme, car elle savait qu'il pourrait encaisser et ne culpabiliserait pas trop. Il n'y était pour rien, contrairement à Armand qui l'avait amenée là, ou Ariel qui aurait pu se sentir accablé par les plaintes de sa sœur, alors qu'il avait tant d'autres choses à penser. Et ne parlons même pas d'Alaric... Aloïs était de cette catégorie-là, dans une posture trop responsabilisante pour qu'Aria laisse paraître l'étendue de ses blessures. Elle les protégeait tous, à sa manière.

Elle acquiesça à la réponse d'Aloïs, sachant pertinemment qu'elle ne pouvait être davantage en sécurité qu'à ses côtés. Et qu'il accourrait au moindre début de hurlement de sa part. Elle sourit, touchée par tant de sollicitude.

Mais il n'était pas venu seulement pour lui dire ça, non ? Effectivement, il lui avait apporté un cadeau d'Ariel, une petite boîte qu'elle prit avant de demander s'il était acceptable qu'elle l'ouvre en sa présence. Quand Aloïs lui donna le feu vert, elle n'attendit pas une seule seconde : il lui tardait de découvrir ce que son frère lui envoyait.

— Oh non tu ne vas nulle part et je n'attendrai pas !

Ce que l'écrin contenait était bien simple : une chaîne légère en or, avec un petit pendentif de nacre finement ciselé en forme d'éclair. Une façon charmante de lui rappeler sa condition de mage tout en finesse : Aria sourit et le tendit à Aloïs :

— Tu peux m'aider à le mettre ?

En attendant, elle embraya sur ses frères, et fut un peu surprise de voir Aloïs si bavard à propos d'Anthelme. Apparemment, ils n'étaient pas en bons termes, et elle ne pouvait savoir pourquoi. Perplexe, elle arqua un sourcil, avant de balayer cela d'un revers de la main :

— Oh ça va ! Je ne sais pas ce qu'Ariel et toi faisaient, mais je ne suis pas née de la dernière pluie... Qu'Anthelme se détende un peu celui-là, c'est pas comme s'il n'avait jamais couché avec un autre homme ! Ça m'étonne de lui qu'il t'en veuilles pour si peu et éloigne Arthur de ta compagnie : quelle mouche l'a piqué ? Il se pense Féreldien ou quoi ?

Sa légère déception quant à Anthelme fut vite remplacée par un éclat de rire :

— Ne t'en fais pas, va. Je lui écrirai, et lui dirai de se mêler de ses propres fesses, ça ne lui fera pas de mal. Ça m'occupera aussi un peu, je pense.



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Mar 19 Sep - 9:56






Aria & Aloïs
Home is where the heart is & Family's never so far away


Parfois, Aloïs se demandait comment il en était arrivé là - à côtoyer les de Lydes alors qu'à leur yeux, il ne devait pas être loin d'avoir l'étiquette "gueux" sur son front. Quelle chance avait-il eu, avant de faire ses classes et de rencontrer Armand, pour se faire "repérer" et apprécier par leur aîné alors qu'il ne faisait qu'office de livreur pour son père, qu'il n'était même pas "le" Martell et encore moins son héritier - ou pas son héritier direct, tout du moins. Les de Lydes (ou certains, du moins) ne s'étaient pas arrêté aux apparences avec lui et, quelque part, ça lui redonnait foi en l'humanité. Il rit légèrement à l'instigation d'Aria, et hocha la tête :

« Eh bien ! D'accord, je ne bouge pas d'ici, ne t'en fais pas. »

Sa curiosité pu donc être satisfaite, l'écrin dévoilant un fin collier en or au bout duquel pendait un pendentif en nacre en forme d'éclair. A sa demande, il prit délicatement la chaîne et la passa autour de son cou, se déplaçant dans son dos, pour la lui a attacher. En bon couturier perfectionniste qu'il était, il arrangea du bout des doigts, et sans quitter sa nuque, le collier afin qu'il soit le plus parfaitement mis. Il reconnaissait bien là les goûts d'Ariel, le bijou était magnifique et allait parfaitement bien à la jeune mage. La discussion dériva sur ses frères, et Aloïs ne pu s'empêcher de partager sa "surprise" vis à vis du comportement d'Anthelme. Il ne s'attendait pas à ce que toute la fratrie l'apprécie, mais avait été quelque peu perturbé par la réaction du jeune jeune - celle d'Aria, en revanche, lui tira un sourire touché, et même un léger rire pour accompagner le sien :

« Oh, ne prends pas cette peine pour moi ! Je ne voudrais pas que tu te brouilles avec ton frère, j'ai déjà assez peur qu'Ariel et Anthelme ne se soit disputé à cause de ma présence. »

Il sourit légèrement, mais savait pertinemment que si la jeune femme avait décidé d'en parler à son frère, rien ne pourrait l'en empêcher. Peut-être Anthelme avait-il juste besoin de temps ? Aloïs avait entendu parler du drame qui était arrivé à la femme et à la fille d'Alaric, et il pouvait comprendre la méfiance du père qu'était Anthelme, mais depuis le temps qu'Ariel l'invitait à leur demeure, il ne s'était jamais montré hostile ni quoi que ce soit. Il faisait même des efforts de tenue - ou en faisait jusqu'à ce que cela devienne presque naturel pour lui - afin de ne pas faire tache.

« Nous sommes amants. » finit-il par murmurer, avec un grand sourire. Puis, il se rattrapa rapidement :
« Avec Ariel ! Pas avec Anthelme ! Ah, je ne veux même pas imaginer ça... » il en frémit - pas vraiment de dégoût, car on ne pouvait pas dire que l'homme soit moche. Disons plutôt qu'il n'était pas au goût d'Aloïs et que, de toutes manières, rien ni personne ne pouvait éclipser l'aîné de la fratrie aux yeux du Templier.

HRP.
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Mar 26 Sep - 22:16


home is where the heart is
“What strange creatures brothers are!”  ▲ Jane Austen



Aloïs était un homme charmant et doux, et Aria n'avait aucun malaise à le laisser lui mettre une chaîne autour du cou. C'était un couturier et il devait avoir l'habitude de servir : Aria était quant à elle habituée à être servie : il n'y avait rien d'étrange dans cette scène, rien qui ne la fasse frissonner, ce qui était un énorme changement par rapport à son quotidien. Elle avait beau clamer haut et fort son assurance, il y avait des moments où elle n'en menait pas large. Elle faisait seulement tout son possible pour que ce ne soit pas visible.

Le collier était magnifique, tout à fait dans le genre d'Ariel. Elle sourit et laissa ensuite Aloïs lui conter comment était la vie sans elle à Lydes. Pas excellente, semblerait-il, car Anthelme faisait des difficultés au couturier, sans qu'Aria ne sache très bien pourquoi. Et puis, elle comprit. La situation, car les réactions de son frère aîné restaient un mystère pour elle. Il était devenu terriblement méfiant depuis peu, et elle pouvait comprendre mais tout de même...!

— Ne t'en fais pas pour moi ! Anthelme pense avoir ses raisons mais il finira bien par ouvrir les yeux. S'il y a quelqu'un à importuner, ce n'est sûrement pas toi.

Et puis vint la révélation qui n'en était pas une : son frère Ariel et Aloïs étaient bien plus proches que les apparences le laissaient penser. À cette annonce, Aria sourit, avant de rire très franchement quand Aloïs précisa de qui il était l'amant.

— J'avais deviné ! Si Anthelme et toi aviez fini dans la même couche, il serait sûrement plus tendre avec toi. Ou du moins je l'espère. Qui sait, peut-être est-ce la jalousie qui l'anime ?

Aria étouffa un nouveau rire, s'imaginant ce que devait ressentir ses frères et Aloïs, qui était bien malgré lui coincé entre eux. Elle ne manquerait pas de taquiner gentiment Anthelme dans ses lettres, se sachant assez proche de lui pour se le permettre. Mais elle reprit bien vite son sérieux en songeant à leur aîné à tous les deux.

— Je suis contente de te savoir aux côtés d'Ariel. Il a sûrement besoin de soutien et d'aide dans la gestion du domaine, avec la dispersion éclair qu'a subi la famille ces derniers temps...

Oui, Aria souffrait de ne plus être à Lydes, et ce n'était pas seulement une question de climat. Elle se sentait inutile en plus d'être isolée, n'ayant pour seule fenêtre sur le monde extérieur ses lettres et Aloïs Martell.



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Jeu 5 Oct - 13:13






Aria & Aloïs
Home is where the heart is & Family's never so far away


Il n'y avait aucune ambiguïté entre Aria et Aloïs, et Andrasté savait à quel point ça pouvait être reposant. Il se sentait, avec la jeune mage, comme avec ses jeunes sœurs. Il n'y avait d'ailleurs pas grande différence à ses yeux, l'âge de la de Lydes se trouvant entre ceux de ses cadettes ; comment n'aurait-il pas pu superposé sur elle une image fraternel, alors même qu'Armand, son jumeau, le considérait également comme son frère. Le Templier était devenu bien plus proche de cette famille qu'il ne l'aurait jamais espéré, et y tenait même presque plus qu'à la sienne. Globalement, il donnerait sa vie pour un de Lydes, sans hésiter. Pour un Martell, à moins qu'il ne s'agisse de l'une de ses sœurs... Il chassa ces étonnantes pensées de son esprit pour se reconcentrer sur l'instant présent. L'amour le rendait plus rêveur qu'à son habitude, il lui fallait se reprendre. Ses pensées s'égaraient bien plus facilement qu'avant, et pas seulement vers Ariel. A moins qu'il se trouve plus rêveur parce que, justement, il rêvassait à son amant en plus de tout le reste. Les paroles de la jeune femme le ramenèrent sur Terre et lui arrachèrent un léger sourire. Il haussa une épaule en répondant :

« Oh, je ne me fais pas tant de soucis que ça. J'ai été un peu troublé par son comportement, parce que je ne m'y attendais pas, mais je sais ce qu'il s'est passé et même si ça fait si longtemps que ton frère m'invite... Je peux comprendre sa méfiance. C'est presque touchant, quelque part. »

Aloïs était incapable d'en vouloir à Anthelme, même si Ariel et Aria s'échinaient à vouloir le corriger pour son comportement envers lui. Il ne pouvait pas dire qu'il n'en était pas rassuré, car il ne se sentait pas réellement en position de pouvoir prétendre à quoi que ce soit de la part d'Ariel. Il avait déjà bien du mal à comprendre par quelle chance Ariel pouvait s'intéresser à lui, alors que sa famille n'étaient que des producteurs d'hydromel à cheval entre les "gueux" et les bourgeois, alors l'hostilité d'Anthelme ne l'aidait pas à se sentir à sa place, même s'il la comprenait. Les joues d'Aloïs s'empourprèrent cependant, et une grimace tordit sa bouches quelques instants tandis qu'Aria riait :

« Par le Créateur, je ne veux même pas m'imaginer ne serait-ce que l'embrasser ! » le visage déformé par l'horreur que cette vision lui procurait, il secoua rapidement la tête en reprenant : « Je ne lui vole pourtant pas son frère ! Et je ne trahirais jamais Ariel, jamais. Pas plus que n'importe lequel d'entre vous, d'ailleurs... Mais tu le sais déjà. »

Il se détendit un peu en reculant un peu pour admirer la jeune femme. Elle était magnifique, un peu comme tous les membres de la famille. Ce n'était pas le cas de toutes les familles mondaines, et Aloïs pouvait affirmer sans se tromper que même sans revêtir les plus beaux vêtements, même s'ils portaient des guenilles, ils seraient toujours beaux.

« Oh... Je ne sais pas si je suis le plus qualifié pour l'aider dans la gestion du domaine, et je suis plus souvent ici qu'avec lui, mais... Je le soutiens autant que je le peux et qu'il m'est permis de le faire. »

Il hocha la tête avec assurance, laissant ses yeux rompu à l'exercice parcourir rapidement son corps. Elle n'avait pas l'air d'avoir beaucoup changé, depuis la dernière fois et il finit par relever les yeux sur son visage avec un grand sourire :

« Aria, je vais te faire une robe. Tes désirs sont des ordres, mais j'exige que tu acceptes : c'est mon cadeau d'anniversaire. »

Il avait toujours les notes qu'Armand lui avait envoyé à ce propos, mais pour le reste, il voulait tout de même l'avis de la jeune femme. Il voulait que ce travail soit le plus parfait possible, et puisse apporter un peu de joie à la demoiselle. Et Armand pouvait toujours courir pour avoir la facture des tissus : un cadeau étant un cadeau, il serait vexé de se faire payer pour ça.

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Jeu 5 Oct - 14:34


home is where the heart is
“What strange creatures brothers are!”  ▲ Jane Austen



Si Aloïs ne voyait pas de soucis à se faire ainsi bousculer par Anthelme, Aria n'allait pas insister. Ça n'allait pas l'empêcher d'envoyer une lettre un peu piquante à son grand frère, mais dussent-ils se disputer qu'elle ne renverrait jamais la faute sur Aloïs. Elle avait beau être impétueuse, elle assumait ses responsabilités.

— Hé bien, si tu le prends comme ça ! Je pense que ça vaut mieux que de se braquer...

Reste qu'elle avait très envie de le faire. La preuve en était sa promptitude à se moquer doucement de ce frère qu'elle aimait tant : elle ne put s'empêcher de l'imaginer avec Aloïs, ce à quoi le templier réagit vivement. Aria rit de bon cœur, avant de se calmer.

— Bien sûr que tu ne le trahiras jamais. J'ai confiance en toi, Aloïs.

Dans son for intérieur, elle pria pour avoir raison et qu'Anthelme ait tort. Si la trahison devait frapper les De Lydes, elle ne prendrait sûrement pas ce chemin, quoiqu'il ne faille jamais sous-estimer la force des passions. Aria espérait simplement qu'Ariel n'abandonne jamais Aloïs pour le laisser pourrir dans l'aigreur et se forger ainsi son propre démon.

Cela ne servait à rien de s'apesantir sur tout le malheur que leur réservait le futur, il valait mieux s'occuper du présent. Il était déjà bien assez compliqué comme ça ! Aria était heureuse qu'Aloïs fasse le lien entre elle et Ariel, et qu'il le soutienne du mieux qu'il le pouvait. Quant à son anniversaire... Elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui offre une de ses robes. Tout sourire, elle hocha la tête.

— Tant d'autorité, Templier, comment pourrais-je refuser ? J'en aimerais bien une... Même si je n'ai aucune occasion pendant laquelle la porter. Peut-être une verte ? Comme les forêts de Lydes...

Le vert lui rappelait la maison, étrangement. C'était une couleur apaisante, positive, qui annonçait le printemps et le renouvellement. Elle en avait bien besoin, elle qui ne voyait la verdure qu'à travers les fenêtres perçant ses murs de pierre.


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Lun 9 Oct - 18:06






Aria & Aloïs
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Aloïs sourit doucement en hochant la tête ; il ne se pensait de toute manière en position de pouvoir se braquer face à Anthelme. Il n’était pas grand-chose par rapport à lui, pour ne pas dire rien : un de leur sujet, le couturier de la famille à ses heures, l’amant de son frère au mieux ? Et depuis si peu de temps qu’il ne savait pas s’il avait une quelconque légitimité ; il n’en avait certainement pas aux yeux du cadet d’Ariel, mais chaque chose en son temps. Il ne se voyait pas se dresser contre lui pour autant, et préférait encaisser en attendant que l’orage passe, se sentant déjà un peu trop "intrusif" de provoquer des éclats de voix entre les deux hommes. Peut-être voulait-il simplement trop les ménager. Ariel lui en toucherai certainement deux mots si Aloïs lui disait qu'il ne s'avait pas s'il avait vraiment sa place, ici. De toute manière, ce genre de questions disparaissaient quand il se retrouvait en sa présence.

« Je ne trahirai aucun d’entre vous, Aria. » précisa-t-il avec un sourire.

Et il en était persuadé, au fond de lui-même. Il ne pourrait jamais trahir aucun membres de leur famille, bien trop attachée aux de Lydes, et il préférait encore se donner la mort plutôt que d'en venir à... A ça. Dusse-t-il se faire traîner dans la boue et être renvoyé à ses origines et à "son" hydromellerie égarée dans la campagne, avec perte et fracas, qu'il ne nourrirait pas de sentiments haineux à leur égard. Sans doute se dirait-il plutôt qu'il avait dû le mériter. Qu'il avait trop espéré. Qu'il avait volé trop près du soleil et s'était brûlé les ailes. Il était un vassal fidèle, bien plus fidèle et attaché que la plupart : et pour cause. Mais ce n'était pas l'heure de s'appesantir sur de telles pensées.

« Enfin quelqu'un qui reconnaît mon autorité. » rit-il en secouant la tête.

Difficile, parfois, de paraître crédible aux milieu d'hommes (voire de femme) qui paraissait bien plus viril que le Templier Martell avec ses fils et ses aiguilles, en train de raccommoder les vêtements de ses camarades ou de coudre des robes. Voire d'autres vêtements, mais ses favorites restaient les robes des Dames (ou d'Ariel). S'il n'éprouvait aucune sorte de désir pour les courbes féminines et que toutes tentatives de séduction venant des dames avaient toujours échoué lamentablement, le laissant plus frigide que le plus froid des iceberg (ou plus paniqué que le lapin se faisant poursuivre par un chien de chasse), Aloïs voyait au moins la beauté des silhouettes. S'il trouvait Ariel magnifique dans une robe, il devait avouer qu'il n'était pas forcément objectif, et que les corps des femmes étaient beaucoup plus artistiques. Voilà comment il aimait les courbes des dames: artistiquement parlant, et rien de plus.

« Du vert, donc ? C'est noté. Tu préfères quel genre de tissus ? » il notait tout scrupuleusement dans un coin de son esprit, tout en se rappelant ce qu'Armand lui avait laissé comme instruction. Il se rafraichirait la mémoire au moment de la confectionner, de toute manière. « C'est une belle couleur, elle t'ira bien au teint. Tu n'es pas obligée d'avoir une occasion spéciale pour porter l'une de mes robes, tu sais. » mais il en était flatté, et son sourire s'agrandit.

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Mer 11 Oct - 20:00


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“What strange creatures brothers are!”  ▲ Jane Austen



Une ombre sembla passer dans le regard d'Aloïs, et Aria s'en voulut. Elle n'avait jamais pensé qu'il pouvait trahir sa famille, mais le fait est qu'on ne pouvait jamais tout à fait connaître quelqu'un. Elle se reprochait simplement son manque de tact et de délicatesse : il n'était pas temps de penser à des choses sombres, surtout pas maintenant. Elle baissa le regard, et secoua la tête. Non, bien sûr qu'il ne trahirait jamais les De Lydes.

La suite fut un peu plus joviale, Aria se permettant de faire une petite plaisanterie sur laquelle Aloïs rebondit. Elle rit de la position étrange qu'avait son couturier, devenu templier : pourtant, elle ne s'était pas moqué de lui, et elle était quelque part un peu peiné qu'il ait du mal à se faire respecter. Enfin, c'était tout aussi rassurant de savoir que tout le monde n'était pas né pour brailler des ordres aux autres. Aloïs était un homme charmant, doux et attentionné, et il ne devait en aucun cas changer, pas même pour coller à ce monde de brutes dans lequel ils vivaient.

Quelle chance ils avaient de pouvoir converser simplement de la confection d'une robe, comme si rien n'avait changé. Comme si elle était pas enfermée dans une tour, et qu'il n'était pas en armure. Aria voulait du vert, car elle avait le sentiment que cette couleur lui irait à ravir, et pour se remémorer les forêts de Lydes.

— Je te laisse carte blanche là-dessus, Aloïs. Je suis sûre que tu sauras trouver quelque chose d'original et d'agréable à porter.

Quant au fait d'avoir besoin d'une occasion spéciale pour porter ses robes, Aria n'était pas d'accord.

— À quoi bon être si belle pour n'être regardée par personne ? Ce n'est pas comme s'il y avait des gens à impressionner ici...

Ou à draguer, mais ça, elle n'allait pas le dire trop fort. La solitude commençait à peser, mais il n'y avait personne dans cette Tour qui attirât son regard, ou attisât sa curiosité. Quel dommage, vraiment.



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Ven 13 Oct - 9:42






Aria & Aloïs
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Ses yeux riaient et un sourire semblait forgé sur ses lèvres : Aloïs n'avait peut-être aucun réel lien familiaux avec aucun des de Lydes (et, en un sens, heureusement), mais cela ne l'empêchait pas de se sentir bien avec eux. Ou, au moins, en présence de la moitié de la fratrie ; Anthelme était méfiant, Aveline prudente et depuis le malheur qui avait frappé Alaric, il n'avait plus vraiment l'occasion de le rencontrer ou d'avoir de ses nouvelles. Peu importe, au fond : il se sentait bien avec Aria, dans le sens le plus amical et familial du terme. A plusieurs égards, et malgré leurs nombreuses différences, elle lui rappelait parfois sa jeune sœur. Ils n'avaient pas besoin de grands sujets ou de grands débats pour discuter, la confection d'une robe et la couture étaient des sujets de discussions légers mais infiniment intéressant - et permettait d'oublier un peu la situation, le fait qu'ils étaient tous les deux dans une tour, qu'Aria ne pouvait pas en sortir et qu'Aloïs devait, techniquement, empêcher les mages comme elle de retrouver leur liberté. Inutile de dire que, si au début il ne réfléchissait pas trop et se contentait de faire ce qu'on lui demandait, cela lui brisait le plus en plus le cœur, et il se posait de plus en plus de question. Parler de fil, d'aiguille et de tissus avait au moins ça qu'il invoquait des temps meilleurs, en des lieux meilleurs. Lydes.

« J'ai déjà quelques petites idées en effet, j'espère ne pas te décevoir. » répondit-il en lui adressant un clin d'œil.

Aloïs haussa légèrement une épaule en réfléchissant à ses paroles. Quelque part, cela avait du sens, même s'il n'en ressentait pas le besoin lui-même. Lorsqu'il ne revêtissait pas son armure, il aimait être coquet et bien apprêté, mais il devait se moquer totalement de savoir si on le regardait ou non. Il n'y avait qu'une personne qu'il désirait charmer, et elle n'était pas à Val Royeaux ; encore moins au Cercle. De manière plus général, malgré ce que ladite personne pouvait en dire, il se trouvait d'une banalité affligeante. Mais il avait été élevé, il avait grandit comme ça : le monde dans lequel Aria avait fait ses premiers n'étaient peut-être qu'à quelques lieux de l'hydromellerie des Martell, mais il était bien différent du sien.

« Peut-être qu'un jour un Julian, un Augustin ou un Marcus arpentera les couloirs et attirera ton regard. » fit-il doucement. « Et puis, je sais que certains Templiers se retourneraient volontiers sur toi, à ton passage. Même si cela n'est guère pour le plaire ! » ajouta-t-il en riant.

Certains Templiers se retourneraient sur tout et n'importe quoi, et vraiment pas pour les bonnes raisons, et c'est de ceux-là qu'Aloïs s'inquiétait parfois. Mais ce n'était pas le moment de se laisser aller à ce genre de pensées et de sujets superflu et embêtant : le Martell préféra plutôt s'asseoir avec un sourire, pour continuer à discuter de sujets qui les distrairaient et les amuseraient tous deux.

HRP.
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CODAGE PAR DITA
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