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Mar 29 Aoû - 19:09





Mon vieil ami;

Pardonnez-moi l’usage d’un tel qualificatif (je parle ici de “vieil”, j’espère bien pouvoir encore vous appeler ami), les approches lettrées n’ont jamais été mon fort; il parait que je ne sais nommer les gens. Il est cependant, si je dois me trouver excuses, dur de le faire quand ces derniers ont été dépossédés de leurs titres. Ne parlons pas cependant de choses fâcheuses, je ne voudrais pas remuer la lame dans une plaie qui, me dit-on, commence à peine à cicatriser.

Je gage que cette lettre saura vous trouver, si ce n’est en bonne santé, tout au moins en vie; je sais, peut-être plus que vous ne le pensez, la douleur de perdre une famille à cause des ordres d’une tierce personne, rongée par le pouvoir, la peur et, j’en ai l’intime conviction, l’envie. Le traité sur les Cercles de notre ‘amie' commune a été un coup de poignard en mon coeur comme, je ne le doute pas,  l’a été la dissolution de votre organisation dans le vôtre. Les Cercles étaient un lieu d'apprentissage, de partage comme on en voit nulle part ailleurs, sauf peut-être en Tevinter. Mais contrairement à l’Empire, j’ose croire qu’ici cet apprentissage était sain, gratuit, et dans une réelle volonté d'offrir le meilleur à ceux et celles qui naissent avec plus que le commun des mortels. Voilà désormais qu’ils ont été désacralisés et changés en vulgaires prisons. Les mots me manquent tant la colère me noie dès que ce fait me remonte à l’esprit. Et il ne le quitte jamais.

Je n’ai pas eu l’occasion de vous le dire, mais je vous remercie pour votre sacrifice. L’Inquisition a répondu quand on avait besoin d’elle et l’Envieuse, pour cela, l’a châtiée. C’est un chose pour laquelle vous avez ma reconnaissance éternelle, même si je me doute que cela semble bien peu par rapport au coût sacrificiel de votre geste. Mais de la douloureuse mort imposée, n’êtes vous pas en train de vous remettre ?

Je n’oserais vous pousser à quoique ce soit, je ne parle que de ce que j’ai pu entendre, des murmures des miens, qui parfois dans leur fuite, semblent avoir vu l’ombre de l’Inquisiteur prendre de plus en plus la lumière, alors qu’elle semblait plongée dans les ténèbres. Et, peut-être l’ignorez vous, mais cette ombre, grandissante à nouveau, si l’on prête poids aux mots, est symbole d’espoir pour beaucoup. Qu’il est dur cependant de porter le poids d’une réputation, si en plus elle est synonyme d’espoir. Il est plus aisé de se remettre de la déception de voir son ennemi plus faible qu’on le pensait que celle de voir trébucher un symbole. Mais les symboles naissent et meurent, les espoirs eux, peuvent briller à nouveau de leurs cendres.

Mes mots désormais ne seront que des suppositions, des phrases balancées dans une théorie où l’espoir s’est bel et bien éveillé et n’écume plus les fonds de verres. En votre coeur, l’Inquisition est-elle encore en vie, encore prête à servir ? Car si, supposément, c’est le cas, je pense qu’elle serait une douce amie dans ce que nous appellerons un mouvement naissant, le début d’un battement de vie dans une carcasse laissée pour morte. Les choses vont et avancent, un peu comme la neige recule à l’arrivée du Printemps. Nous nous sommes laissés surprendre par l’Hiver et ses froides lames, il est bientôt temps de refaire surface.
Tout cela ne reste, comme je l’ai dit, qu’une supposition, un rêve peut-être fou mais à portée de main de qui voudrait l’écouter. Et qu’il y ait foule ou non, je peux vous assure,mon ami, que je ne laisserais pas la Vaniteuse, qui prétend propager parole divine, faire du mal aux miens plus longtemps.

Si l’espoir d’un rêve supposé prend echo en votre coeur, je vous prie de me répondre. Il y a des réalités qui méritent de naître, faut-il se battre pour elles.

Arion.  

PS; cette lettre était scellée à l’envoi. Peut-être vous en souvenez-vous en, mais mes sceaux  sont quelques peu spéciaux, ainsi le papier se consumera dans la dizaine de minutes suivant son ouverture. Si vos souvenirs n’étaient pas trop vermoulus, vous vous serez empressé de la lire, aussi indigeste soit-elle. Si réponse vous plait, je vous fournis ici un nouveau sceau afin de protéger vos mots de regards qui ne les concernent pas.




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Jeu 31 Aoû - 18:50







Cher ami,


Sachez tout d'abord que votre épître est un baume à mon cœur durement meurtri, je ne savais si vous étiez bohème quelque part en ce continent ou si vous aviez rejoint les côtés du Créateur. Je suis heureux de constater que vous vivez et que vous vous trouvez en sécurité, où que vous puissiez être, je ne doute pas de votre habileté à trouver refuge pour vos semblables et pour vous-même.

Etrangement, je ne suis pas si coi de vous lire. Je suppute que ceux qui ont coudoyé l'Inquisition de près ou de loin tendent encore à croire en ses valeurs et en ce que, jadis, je représentais. Ceux qui ne veulent pas me voir dans ma sépulture nourrissent parfois le désir de me faire leur fer de lance, n'ai-je donc été que fantoche toute ma vie durant, je me le demande. Non point que je vous incrimine de vouloir m'utiliser, comprenez seulement ma confusion quant à ceux qui s'essaient désormais de m'approcher. Je lèche mes plaies depuis la perte de l'Inquisition et de tout ce que je possédais avec elle... encore ouvertes... encore suintantes... presque nécrosées, au poison de l'infâme Zélée. Ne me remerciez pas, quel bien ai-je fait aux vôtres ? Si ce n'est retarder l'inéluctable, si ce n'est en condamner davantage lorsque nous nous sommes effondrés. Nous avons été faibles. J'ai été candide, utopiste et vaniteux de penser que j'étais en mesure de me jouer de la Divine avec pareille ostentation. Ne m'admirez pas, apprenez de mes erreurs. Celles qui m'ont coûté jusqu'au trépas de feu mon père adoptif. Falathar n'est plus, que vous en soyez informé, il repose à présent en paix.

J'ignore de quelle façon vous avez eu vent de ma convalescence, si je puis l'appeler ainsi, des regards sont encore portés sur moi semble t-il, plus que je ne le voudrais. En quoi pourrais-je être d'une quelconque espérance pour ceux qui fuient, mon Ordre n'est plus, si ce n'est palpitant dans l'abysse de mon cœur, je suis isolé et spolié de tout moyen financier ou diplomatique. Nonobstant mon évident spleen, je vous exprime ma sincère compassion quant à ce retour archaïque aux mœurs d'antan. Un siècle d'évolution et d'acceptation réduit à néant pour les caprices désuets d'une Illuminée, et voilà que les chaînes pendent de nouveau à la gorge de ceux touchés par le don du Créateur. Nous ne pouvions augurer pire avenir, tout ce qui a été accompli autrefois est à refaire, mais vous partez avec un avantage certain : celui de l'Histoire. Les mages se sont déjà battus pour leur oppression, et fous sont ces templiers qui se targuent pouvoir les claquemurer sans opposition. Ici en Orlaïs, les choses vont de mal en pis, je le constate même en m'embusquant dans l'ombre des tavernes. Peur et délation forment un miasme coutumier, aussi loin que remontent mes réminiscences, je n'ai pas souvenir d'une telle atmosphère sur ces landes qui m'ont vu naître.

Redoublez de vigilance je vous prie, les patronymes de quelques dignitaires hypocritement alliés ont chu dans mes tympans, ceux-ci dénonceront les apostats retardataires sans sourciller, ne croyez rien de leurs mots emmiellés si par hasard il vous arrivait d'avoir contact avec eux. Vous trouverez la liste de ces cuistres au râble de cette missive, c'est le moins que je puisse faire.

Que le Créateur vous préserve, Arion.
Gwenaël.

P.S : Je me suis souvenu de vos sceaux, n'ayez crainte, et il seront comme d'habitude fort utiles. J'ai la sensation, ne me gouaillez pas, que des spectres me talonnent sans cesse... est-ce mon esprit qui divague, à me penser épié et suivi ? Et si la Divine continuait de garder sa pupille fichée sur moi ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Il est mieux que nos confessions d'encre soient réduites en cendres.


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Mar 5 Sep - 16:35






Mon ami,

Avoir de vos nouvelles écrites, même si vos mots ne sont désormais que cendres, est une braise réchauffant mon cœur, bien plus que les simples rumeurs vous concernant.  
Je comprend vos blessures et vos craintes; les envieux sont multiples, lançant leurs bras et doigts tentaculaires pour essayer d'attraper à la gorge le moindre souffle d'influence, et malgré tout,  l'Inquisition et de l'Inquisiteur en sont encore porteurs. Je ne suis, comme vous le savez, ce ceux là. Loin de moi l'idée d'utiliser ce que vous étiez, ce que vous êtes encore dans l'esprit de beaucoup, pour mon propre bien. Nos idéaux et ce que nous représentions sont deux cadavres à la plaie sanglante dans le dos; j'aimerais qu'ils se relèvent et se soutiennent ensemble.

Je vous suis gréé de ces noms de méfiances qui ne m'inspirent désormais que du dégout; comme ceux prompts à tendre des mains quand le soleil brille se retournent bien vite quand la nuit pose son regard sur le monde. Je me tiendrais éloigné de ces poignards dissimulés, et préviendrait ceux que je pourrais atteindre de garder leur confiance pour les leurs.  

La correspondante étant établie et la discrétion coulant dans notre encre, ma confiance vous étant offerte, je vous confie ceci, mon ami. La vengeance est naissante. Elle est organisée, elle se regroupe. Je ne suis pas seul à vouloir porter et voix et bras contre l'Illuminée. Faire disparaitre en cendres un Cercle pour couvrir la fuite des siens est une chose; faire choir de son trône celle qui trahit les messages qu'elle représente en est une autre. Mais j'ai fait la première, je compte bien réaliser la seconde.

Loin de la contrée qui m'a vu naitre et de celle des masques, je me suis réfugié là où tout a commencé, autrefois. Le symbole est grand, ma décision bien plus ancrée. Les chaines tomberont encore, tandis que là où les os reposent, nous nous souvenons du passé.
Si jamais traverser l'étendue salée vous prend à l'envie, je saurais vous retrouver; en tant qu'ami avant tout, je vous laisserais définir le reste, si il y a lieu d'être.

Je comprend cependant votre spleen et ce qui peut traverser gorge et esprit afin d'en adoucir l'amertume collante. Mais j'ai l'impression d'avoir lu à travers la boucle de vos mots autre chose. Peut-être est-ce un jeu de mon esprit. Les nouvelles que vous me donnez m'heurtent et m'inquiètent également. Je partage votre peine pour votre père, mes parents ayant sacrifié leur vie quand les lames monstrueuses se sont retournées contre nous. Le fait qu'elles vous traquent dans l'ombre est un trouble qui me hantera tant que vous ne serez pas hors de leur portée; et le Créateur sait qu'elle est large, étendue sur le monde comme une flaque d'encre visqueuse et étouffante.

Je vous impute la prudence, en sachant que vous l'avez déjà.

A l'espoir de bientôt recroiser vos mots ou votre compagnie;

Arion.




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Sam 9 Sep - 12:40







Cher ami,


Andrasté m'en soit témoin, que votre cœur trouve la voie pour me pardonner l'innommable retard de cette réponse, mille et une conjectures ont dû tourmenter votre esprit sur le sort de votre vieil ami qui vous écrit. Prêtez-y foi ou non, mais moult choses ont subitement changé depuis notre dernier échange en date. A croire que vous avez inoculé votre éminente hardiesse à mon morne quotidien.

Par où commencer ? Suite à nos évocations du merveilleux temps passé, m'est venu l'incoercible désir de me recueillir sur les vestiges de ma gloriole, là où je connus l'aube et le crépuscule de ma vie. J'ai donc rallié Fort Céleste avec l'espérance d'y trouver une quiétude même illusoire, cela, sans compter me faire surprendre par un spectre que je ne pensais pas un jour recroiser. Sachez, et gardez ceci pour vous, que le Seigneur-Chercheur en personne est venu me trouver pour que nous nous entretenions. C'est à cette occasion qu'il m'a confirmé mes suspicions : la Divine me fait bel et bien suivre par ses séides. Quel effroi, mais quel soulagement aussi, de constater que je n'ai pas perdu la raison. Je suis, apparemment, toujours la cible de son inquiétude, et elle ne m'a jusqu'à présent laissé en vie que par insalubre satisfaction de me contempler envasé dans mes tribulations. Si la seule hypothèse que je puisse fomenter une braise de complot contre sa Chantrie vient à choir dans son oreille, je suis persuadé qu'elle cherchera à me porter l'estocade.

L'Empire Orlésien m'est devenu trop vénéneux, j'aurais même dû m'en apercevoir bien plus tôt. Les révélations et la sollicitude du sieur de Ghislain ont été un couperet à mon inertie, tant et si bien que j'ai décidé de prendre la poudre d'escampette. Ma fuite a été retardée par une intempérie hiémale comme l'on peut parfois en connaître dans les cimes de Fort Céleste, que j'aurais pu distancer si je n'avais pas glané sur ma route, une fleur somme toute inopinée. Une adolescente apostate prise par la tempête et inconsciente dans la neige, je n'ai eu d'autre choix que de rebrousser chemin pour lui éviter l'hypothermie, elle n'aurait jamais survécu au trajet jusqu'à la prochaine bourgade. J'ai pris soin d'elle et l'ai quittée une fois rétablie. Son nom est Rosélie, transmettez-lui mes amitiés si par bonne fortune, elle finit par atteindre votre refuge.

A dire vrai, j'ai moi-même pris la décision de me rendre dans les Marches Libres. Si mes déductions sont bonnes et que mes leçons d'Histoire ne me font pas défaut, c'est là-bas que vous vous trouvez, n'est-ce pas ? Les Cités Indépendantes me semblent être le meilleur abri que je puisse également dénicher pour me soustraire à l'oeil de la Zélée. J'ai dans l'intention de me faire oublier d'elle, qu'elle y perde ma trace pour que je puisse mener à bien une éventuelle résurrection. Ne vous agrichez à aucun idéal, j'ignore si je serai en mesure de renaître, et je ne peux me permettre vous rejoindre tant que je n'ai pas la certitude d'être libre du joug de notre Ennemie. Vous m'avez fait part d'une contre-offensive qui se prépare, il m'est impossible de prendre le risque de mettre vos plans ainsi que vos congénères en péril pour le moment. Je suppute d'ailleurs que vos rangs ne cessent de s'accroître, le Créateur sait qu'il y en a tellement à secourir.

Vous trouverez au dos de cette page l'adresse d'une ferme dans laquelle je pourrai récupérer votre prochaine missive, les gens qui y habitent sont d'anciens alliés de l'Inquisition, ils ont mon entière confiance.
J'espère que tout se passe au mieux de votre côté, je me languis d'avoir de vos nouvelles.

Gwenaël.


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Jeu 28 Sep - 17:30



Mon bien cher ami ;

Votre retard est tout aussi excusable que j’espère que sera le mien. Feindre la stupéfaction quant à la nouvelle que vous m’annoncer ferait de moi un merveilleux acteur ; La Divine vous surveille ! Le contraire aurait été la véritable surprise. Vous voyez cependant qu’il vous reste des amis qui vous souhaitent du bien. De même, votre pèlerinage en votre ancien nid semble vous avoir fait du bien ; vous ne me comptez qu’une faible part des aventures qui vous sont arrivées, je veux bien en faire la mise avec votre ancienne maîtresse-espionne tant j’en suis persuadé.

La fleur égarée cueillie dans les montagnes est en sécurité désormais, il semble que nos chemins se croisent réellement à travers personnes interposées. Ce qui s’est passé dans les montagnes est un massacre dont la Chantrie, unique responsable, taira bien le nom, mais les rescapées en sont sauves et les conséquences devraient faire tourner le vent en notre faveur, bien que je ne puisse m’avancer trop pour le moment.

Les Marches Libres n’en ont parfois que le nom, il suffit de voir comment certaines citées indépendantes, telles que Starkhaven, rampent aux pieds du séant posé sur le trône Divin pour savoir qu’il vaut mieux les éviter. Et je ne parle pas d’Ostwick et de son amour pour les Templiers. Il n’y a guère que Kirkwall, déstabilisée depuis la chute de la Chantrie il y a de cela un siècle, et encore quelques mois plus tôt (les Chercheurs y ont trouvé un complot digne d’un roman, je regrette seulement qu’il n’ait pas abouti) pour offrir un semblant de liberté, à qui saurait s’y prendre. Ironique pour la ville des Chaines, prophétiques d’un tout autre point de vue.Je comprends votre réticence à nous voir, malgré une certaine hâte de changer l’ancre en parole, mais votre prudence en ma cause est noble et généreuse ; je ne sais encore ce que vous comptez faire de l’Inquisition, mais je vous offrirais un soutien tout acquis si elle doit renaitre de ses cendres.

En parlant de cendres et d’aventures, je ne peux que laisser échapper, peut-être dans un éclat d’égo, que celles encore chaudes d’un dragon (et je parle ici de la véritable créature) sont passées par mes mains. Et ce ne seront que les premières cendres d’une longue série d’évènements que je ne peux, malgré toute mon assurance et ma confiance en nos codes, sceau et amitié, évoquer ici.

Mais sachez mon ami, que les choses s’apprêtent à changer, grandement. La face du monde s’est faite sur le dos des Mages ; il est à eux de la modifier encore, un caprice ne nous volera pas cent ans de relative liberté, acquise à travers le sang et la douleur, quand bien même devrons nous à nouveau passer par là.

Surveillez bien les temps à venir, je gage qu’ils seront chargés ;

Prenez également soin de vous ;

Arion.

PS : vous trouverez ci-joint l’adresse où laisser votre prochaine missive, si réponse je dois voir m’offrir.





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