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Ven 30 Mar - 20:33



  You don't know me at all  
" Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. " C'était une connerie. La souffrance n'endurcit pas. Elle use. Fragilise. Affaiblit. L'âme humaine n'est pas un cuir qui se tanne avec les épreuves. C'est une membrane sensible, vibrante, délicate. En cas de choc, elle reste meurtrie, marquée, hantée.

La Renarde scrutait d’un mauvais œil le bâtiment où avait élu domicile l’Inquisition fraîchement reconstituée. Vissée juste au pied de celui-ci, son regard noir parcourait chaque centimètre de pierre taillée comme pour lancer une malédiction silencieuse. Ou plus probablement, pour trouver un prétexte de retarder son entrée dans les lieux.  Quelle sorcellerie était-ce là ? Comment avait-elle bien pu se laisser convaincre par ce filou d’Arion qu’elle était la personne qu’il lui fallait afin de l’envoyer comme émissaire auprès de l’Inquisition ? Elle qui a le sang chaud et se voit dépourvue de la moindre patience et de la volonté de s’impliquer autrement que sur le champ de bataille, face aux Templiers ? Encore un tour que le mage se gardera bien de lui expliquer. Elle aurait encore préféré retourner se battre contre une centaine de Templiers à elle seule plutôt que de jouer la coursière-émissaire comme en cet instant. Les sombres histoires de paperasses entre les têtes pensantes des Mages et l’Inquisition ne l’intéressaient pas. Implicitement, elle savait qu’elle ne serait pas ici si Arion n’avait pas eu l’intuition qu’elle y serait à sa place. Mais il n’avait pas daigné lui donner des détails sur la raison de ce choix, bien sûr. Elle avait juste envie de faire demi-tour, rentrer à Kirkwall et retourner s’isoler quelque part dans les ruines qui parsemaient la ville, dernières traces encore visibles provoqués par des mages tel qu’elle lors de la bataille de Kirkwall.

Mais les regards curieux des quelques personnes s’affairant autour des lieux commençaient à lui peser. On l’avait vu et Arion viendrait l’ennuyer jusqu’à ce qu’elle fasse ce qu’il attendait d’elle. Il avait un don pour ça. Elle fendit la distance qui la séparait de la porte d’entrée pour couper court aux regards qui devenaient insistants, ne souhaitant pas engager de conversations inutiles avec qui que ce soit. Elle se figea de nouveau une fois dans le hall d’entrée. Evidemment, elle ne savait pas non plus à qui elle devait s’adresser, ni à qui confier cette paperasse. Ou encore, qui étaient les personnes habilitées à les signer. Un véritable flou artistique, comme à chaque fois que ce foutu mage lui demandait de lui rendre service. Sentant un autre regard se poser sur elle, elle tourna sèchement le sien vers celui d’un homme – à peu près son âge, des cheveux lâchés et une barbe clairsemée. Elle espéra fortement qu’il puisse la renseigner car elle ne souhaitait absolument pas s’attarder plus longtemps que nécessaire. « Hé ! Bonjour. Je suis envoyée par l’Archimage Arion. Une histoire de paperasse et… d’officialisation sur papier de certains accords entre la cause des Mages et l’Inquisition. Vous savez à qui je peux m’adresser ? » Elle avait fait un effort pour paraître un peu moins mal lunée, vraiment. Malgré tout, l’envie d’expédier rapidement cette tâche transpirait l’évidence dans ses gestes et son attitude.

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Dim 1 Avr - 22:32



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Draco & Wilhelma

« It is dangerous to be sincere unless you are also stupid. »
L'encre coule une dernière fois sur le parchemin à taille réduite où les écrits témoignent de douceur, passion et coquetteries amoureuses. Une fois encore le Pentaghast opte pour cette méthode vieille comme le monde pour atteindre plus en profondeur le cœur de l'Inquisiteur. Faute au clabaud lui ayant intimé de manière assez convaincante de se tenir éloigné de celui-ci. Bien entendu ce n'est pas une telle menace qui l'effraie. Seulement, plutôt que de contrarier Bastian, il profite de cette interdiction qui finira bien par retomber sur le coin du nez à ce dernier tandis que lui passera pour une victime auprès de Gwenaël. Draco joue l'amouraché, après tout, il se doit d'être patient. Pour l'heure le voilà qui glisse le manuscrit soigneusement plié et signé sous la porte des quartiers de l'Inquisiteur - absent, qui découvrira le contenu à son retour.

Sur le chemin inverse, l'ancien soldat de la Chantrie accroche son attention sur une chevelure rouquine qui lui est familière. Naturellement c'est une œillade insistante qui accompagne son temps de réflexion avant qu'elle ne se retourne et s'achemine vers lui. C'est là que Draco réprime une grimace. Il se remémore son identité mais plus encore, il sait qui elle a tué : Baldric. Un ancien camarade avec lequel il s'est déjà accommodé de plusieurs missions malgré son affection première à Orlaïs, à l'époque. Il le connaissait assez pour pouvoir l'appeler un ami même si leurs avis divergeaient à certains niveaux, comme concernant le cas d'une certaine mage rouquine... Aux yeux du Pentaghast, après ce qui lui est remonté aux oreilles, elle n'est rien de plus qu'un danger ambulant.

Si bien que lorsqu'elle s'adresse à lui, la question passe à la trappe. Oh il sait à qui elle doit s'adresser, sans nul doute à leur Ambassadeur Bayek, mais il aimerait tout d'abord l'évaluer en profitant qu'elle demeure ici. Descendue de Kirkwall jusqu'à Therinfal, ce n'est pas exactement la porte à côté. « Toi. Je connaissais Baldric, il était mon ami. » Plutôt amer d'entrée de jeu, ce n'est pas pour autant qu'il dévoile toutes ses cartes mais il ne peut pas afficher un visage sympathique et souriant face à elle. Baldric était l'un de ses pairs bienveillant, bien à l'opposé d'autres qui profitent du malheur des mages. Pourtant, cela ne l'a pas protégé face à la folie de ceux-ci, songe-il. « Je crois savoir que tu partageais un lien fort avec lui... Ce qui ne t'a pas empêché de le condamner. Si tu lui avais laissé une chance, il serait peut-être à mes côtés au sein de l'Inquisition, en train de se battre pour la même cause. » Malgré son irritation certaine, il n'ôte pas son masque d'allié de l'organisation : il remue plutôt le couteau dans la plaie avec un fait qui ne lui aurait pas plu, si il s'était réellement produit - à savoir Baldric dans l'Inquisition et en soutien aux mages.
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Lun 9 Avr - 23:26



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" Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. " C'était une connerie. La souffrance n'endurcit pas. Elle use. Fragilise. Affaiblit. L'âme humaine n'est pas un cuir qui se tanne avec les épreuves. C'est une membrane sensible, vibrante, délicate. En cas de choc, elle reste meurtrie, marquée, hantée.

Il est pas très vif, non il est pas très vif… Pense-t-elle lourdement, s’impatientant déjà à peine sa question posée. Du calme. Mais les mots qui s’échappent des lèvres du brun ravivent quelque chose en elle. Si elle était faible, elle aurait sursauté comme s’il l’avait frappé en plein visage. Au lieu de ça elle reste stoïque et fait mine de ne pas avoir bien entendu. Elle ne connaît pourtant pas cet homme, n’est-ce pas ? Pourtant, cela ne semble pas réciproque. Puis lorsque l’inconnu continue sur sa lancée, là elle commence à voir rouge. « C’est pour ça qu’on te paie à être ici, trou du cul ? Pour t’immiscer dans des affaires qui ne te regarde pas ? » Elle ne sait pas si elle est en colère ou blessée. Elle ne sait plus trop ce qu’elle ressent d’ailleurs depuis la mort de Baldric. Une mort qu’elle a elle-même offerte. Il n’y a plus que la colère qui prime. Tout le reste semble engourdi, dysfonctionnel.

« Je vais te faire une fleur, tu m’indiques fissa où et à qui je dois donner tout ça, et je partirai dans l’instant. Comme ça tu n’auras pas à me supporter plus longtemps vu que tu sembles avoir pas mal de choses à me reprocher, et moi j’évite de créer un incident diplomatique en écrasant ta petite tête de fouine contre le mur. » Décidément Arion, glorieuse idée que d’envoyer la mage au sang chaud pour une mission de diplomate. Pourtant malgré ses mots, elle ne ressent pas le désir immédiat d’en finir avec l’inconnu. Il a réveillé quelque chose qui demande comme à être exhumé, ou à jaillir au visage du premier venu qui lui passera sous la main. Ça pulse à l’intérieur. De colère bien sûr. De quel droit un parfait inconnu vient lui balancer au visage ses quatre vérités ? Pourtant quelque chose d’autre brûle aussi. Comme si depuis Kirwkall, elle avait alimenté le brasier de sa colère pour faire taire une autre douleur. « Si tu le connaissais aussi bien que tu as l’air de le sous-entendre, tu saurais que ce crétin n’aurait jamais été capable de revoir son jugement sur son allégeance à l’Ordre des Templiers. » Une lueur de défi s’est allumée dans son regard. Elle s’attendait vraiment à tout sauf à un pareil accueil. Non vraiment, ce type ne sait pas ce qu’il vient de provoquer.

Une pointe de dégoût s’ajoute également quant à la lumière de ses mots, il paraît presque évidemment qu’elle a en face d’elle un ancien Templier. Ou diable aurait-il pu donc rencontrer Baldric et se lier d’amitié avec lui, si ce n’est ainsi ? A ce constat s’ajoute la méfiance. Elle ne parvient pas à accorder totalement sa confiance aux anciens Templiers, ni à totalement leur pardonner d’avoir eu un jugement qu’elle juge erroné.

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Mer 11 Avr - 13:47



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Draco & Wilhelma

« It is dangerous to be sincere unless you are also stupid. »
Si les tensions s'installaient tout juste, ramenées par le Pentaghast, les hostilités démarrent quant à elles officiellement à la réponse de la rouquine. L'insulte et les propos houleux à son encontre manquent d'abord de lui faire voir rouge - à lui aussi mais heureusement, il se contrôle, essaie plutôt d'en tirer avantage : nul besoin d'être devin pour voir à quel point ce sujet est sensible. Et si elle créait vraiment un incident diplomatique suite à ses provocations ? Cela conforterait Draco dans l'idée qu'elle est dangereuse, peut-être même plus qu'il ne le soupçonne. Une mage incapable de contrôler ses émotions... Oh oui, il ne crache pas sur cette occasion. Vexé à titre plus personnel, un plaisir malsain se niche aussi en son for intérieur, celui de jouer avec ses nerfs. « Détrompe toi, cela me concerne. »

Une fois encore, il creuse, refuse la fleur pour remuer à nouveau le couteau dans la plaie. Il n'est pas sans défense et ne compte pas initier un combat mais tout geste brusque en sa direction le hissera en tant que victime première. Si jamais. « Oh je le connaissais. J'étais Templier, nombre de fois envoyé en mission avec lui et vois-tu, j'étais de la même trempe. Cela ne m'a pas empêché de revoir mon jugement. Finalement peut-être est-ce toi qui ne le connaissait pas suffisamment ? Tu lui as arraché le cœur deux fois et maintenant, tu craches sur sa mémoire. » Draco insiste particulièrement sur ses dernières paroles, sans honte, quitte à empirer les vrais faits. Ce n'est pas bien difficile et qui va aller vérifier ? Ils sont seuls, pour l'heure, même si leur différend risque de se faire entendre de plus en plus fort dans le couloir ; suffisamment pour finir par alerter quelqu'un.

Surtout qu'il n'en a pas terminé. L’œillade noire perçant en sa direction, il lui crache presque au visage d'un ton amer ; « Tu es dangereuse, une meurtrière. Une abomination. » Le soldat se méfie, reste sur ses gardes en balayant toute once de crainte dans ses prunelles. Il ne les détourne pas de la rouquine. De tels propos sortis de sa bouche, nul doute qu'elle les associera à son passé de Templier, mais le Pentaghast essaie plus de jouer sur sa colère légitime après la perte d'un "ami". Il le prouve assez rapidement avec ce qu'il ajoute juste après. « Tu n'as rien à voir avec ces mages honorables qui se battent pour leur liberté. Toi, tu es pourrie par la haine. Pourrie de l'intérieur. » Et là, il est persuadé de ce qu'il avance, même si il ne pense pas tout ce qu'il dit à propos des mages.
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Mar 17 Avr - 17:27



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" Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. " C'était une connerie. La souffrance n'endurcit pas. Elle use. Fragilise. Affaiblit. L'âme humaine n'est pas un cuir qui se tanne avec les épreuves. C'est une membrane sensible, vibrante, délicate. En cas de choc, elle reste meurtrie, marquée, hantée.

Elle en a plus rien à foutre. De savoir quelle image elle renvoie à autrui. De ce carcan social où il faut faire attention à ne pas froisser les gens. De subir les injustices et la fatalité à laquelle beaucoup trop de personnes se résignent. D’un peu tout en fait, et ce moment, surtout de ce pauvre type qui vient remuer la merde.

Les mots l’ébranlent autant qu’ils attisent encore un peu plus le feu qui couve en elle. Un brasier qui a commencé à la consumer le jour où on lui a pris sa mère, et où Baldric s’est contenté de la regarder s’enfuir seule au lieu de partir avec elle. Les mots de Draco se font plus rudes, plus ignobles encore. Et, dans un éclat de colère, la seule réponse qui semble adaptée face à tant de haine n’est autre que davantage de haine encore. « Tu as raison. Je suis dangereuse. Et toi tu n’es qu’un idiot qui joue inconsciemment avec le feu… Sais-tu ce qui est arrivé aux précédents Templiers qui ont voulu jouer avec moi ? » Tournure de phrase maladroite, l’image furtive de Baldric se glisse entre les corps anonymes des Templiers qu’elle a fait chuter et qui se sont amassé dans son sillage. Mais le remord est absent, et peut-être est-ce là toute l’horreur de la situation qu’elle veut occulter. Les rêves ne la poursuivent pas encore chaque nuit, car dans son esprit aucune de ces silhouettes de métal n’était humaine. Aucune, sauf une seule.

« Ne vient pas me donner des leçons de morale quand des gens comme toi ont opprimé les mages pendant des siècles, et s’y remettent de plus belle ! » Les mots tourbillonnent trop fort, la rage prend le dessus. L’air devient plus chaud, s’embrase dans sa paume, se condense. Il voulait la voir dans toute sa fureur, elle le sait. Mais elle en a plus rien à foutre. Une boule de feu s’envole en direction de l’ancien Templier. Bien moins imposante et puissante que celles qui ont fait sa réputation sur le champ de bataille, la précipitation ôtant la précision du geste. Mais une boule de feu malgré tout. Qui rate – heureusement ou malheureusement ? – sa cible pour aller se fracasser sur le mur en face, provoquant un bruit assourdissant et arrachant plusieurs pierres à celui-ci.

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Mar 17 Avr - 23:04



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refuge de therinfal

« Joignez ce qui est complet et ce qui ne l’est pas, ce qui concorde et ce qui discorde, ce qui est en harmonie et ce qui est en désaccord ; de toutes choses, une et, d’une,toutes choses »
Voici que l'Inquisiteur est escorté par un bel arroi. A ses côtés et dans son sillon, se meut un quatuor de Chercheurs de la Vérité venu lui faire la conversation à la suite d'un conciliabule avec Marian Howe. Quelques pourtours à fixer dans leur implication, et surtout, dans cette sourde méfiance qui enveloppe les lieux lorsqu'ils sont en compagnie de mages – autrement dit, plus que fréquemment. Ils s'interrogent sur le stratagème à adopter, illustrant cette animadversion comme une bataille à mener avec plus de subtilité qu'un conflit armé et acquérant sapience auprès du héraut des infortunés. Le litige est ici plus ardu qu'avec les templiers - bien que certains thaumaturges aient du mal à y voir une différence – plus vicieux, dans la mesure où ce fleuron de la Chantrie constitue désormais l'un de leur principal allié. Nonobstant sa bonne volonté, lui-même doute être enclin à le désamorcer autrement qu'en en appelant à la tolérance et au discernement de leurs rescapés. Ils ne peuvent se permettre une guerre intestine ou une déficience de confiance, trop de vies en étant le prix, l'avenir, même, de Thédas quant à sa vision de la magie et de l'égalité des genèses. Alors, ils songent ensemble, la tête pensante de l'Inquisition ne craignant ni ne s'inquiétant de musarder en présence des paladins qu'il tient en estime.

C'est en plein cœur d'une tirade qu'ils s'approchent de l'extérieur, décentrés de leur environnement par la teneur de leur conversation et l'aveugle confiance d'être au sein de leur place forte. Tant et si bien qu'aucun n'appréhende l'improbable sphère ignée suffisamment tôt, celle-ci explosant contre un muret  dans un vacarme tonitruant. Les galbes se courbent et se recroquevillent dans un élan plus intuitif que défensif, de courts glapissement pantois et effrayés s'élevant en symphonie pendant que les pierres se détachent de la structure touchée.
Gwenaël se fend d'une lamentation. Tout est confusion, cotonneuse réalité dont il ne voit qu'une nue de poussière, dont il n'entend qu'un térébrant sifflement. Rotules sur le sol, il est racorni sur lui-même et se tient une partie de la caboche et du faciès. Que diable vient-il de se passer ? Le mal dans son encéphale est lancinant, l'empêche d'être lucide. Si l'acuité sensorielle lui revient, ce n'est que pour prendre conscience de la vive agitation qui l'entoure. Les phonèmes se précisent, l'effervescence est telle qu'il ne résiste pas aux prises des poignes qui l'attrapent et le remettent sur ses pieds. L'on se penche vers lui et l'on s'enquiert, il lui faut encore un instant pour pleinement revenir à lui. Sa paluche agglutinée à son oreille se retire succinctement – l'esgourde le tiraille horriblement, l'hémoglobine suinte le long de sa gorge et macule son vêtement. Il ne le sent que partiellement, mais les débris éjectés ont meurtri son visage diapré de quelques coupures et brûlures bénignes.

« Par tous les dieux... » Il grimace, rassemble ses esprits. « Qui a fait ça ? » L'intonation est grave et voile l'endroit, rallié par maints soldats et badauds venus prêter main forte ou assouvir leur curiosité, d'une atmosphère pesante. L'on échange des oeillades, tandis que les victimes collatérales se remettent de l'agression, jusqu'à ce que tous les regards ne conglomèrent vers un seul et même épicentre. Tout désignés, la rubigineuse sauvageonne et le limier andrastien repenti. Un corridor se crée naturellement jusqu'à eux, la foule s'écartant avant même que l'Inquisiteur n'ait commencé à progresser. D'ailleurs, il n'est point le premier. Deux des Chercheurs avec lesquels il palabrait précédemment dégainent leurs estocs et avancent, tangiblement furibonds et emportés par leurs réflexes. La tension point et se gangrène, à un tel paroxysme que même meurtri et nébuleux, l'Inquisiteur s'érige en égide. « Du calme ! Par Andrasté, du calme ! Rangez vos armes, je m'en charge ! » Il approche du binôme et principaux acteurs de cette vaudeville, tout aussi courroucé, une main toujours à son oreille qui ne cesse de saigner. « Bonté divine mais VOUS AVEZ PERDU LA RAISON !! » Gargarisé par la douleur et l'adrénaline, il se plante entre Wilhelma et Draco qu'il considère tour à tour. « J'espère pour vous deux que vous avez une très, très bonne explication... ! »
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Mer 18 Avr - 13:16



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Draco & Wilhelma

« It is dangerous to be sincere unless you are also stupid. »
Les tensions ne montent pas progressivement, cran par cran, non. Elles sautent des étages et Draco n'aide pas en provoquant ainsi la rouquine suffisamment sur les nerfs, ce qu'il sait pertinemment. C'est son objectif qu'elle craque, qu'elle confirme ce qu'il pense déjà, qu'elle prouve qu'elle n'est qu'une bombe à retardement qui n'a rien à faire ici. Même si pour le Pentaghast, tous les mages en demeurent ; certains plus que d'autres. Bientôt c'est de nouveau l'heure des menaces, ce qui lui arrache une grimace significative doublée d'une œillade noire. Au moins ne dément-elle pas ses propos, c'est bel est bien comme il l'affirmait : elle est dangereuse. Et au bord de l'explosion. Non ?

Si. Même pour lui c'est imprévisible, il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'attaque aussi tôt avec une boule de feu qui heureusement pour lui trouve refuge dans le mur à côté. Son palpitant manque un battement, encore une fois la dangerosité des mages lui saute à la figure. Malheureusement en très peu de temps les couloirs se retrouvent inondés par des curieux - inquiets mais aussi des Chercheurs proches en compagnie de Gwenaël... Qui ne devait pas être loin de l'explosion, comme en témoigne le liquide carmin coulant le long de sa gorge. Par réflexe, indispensable, le Pentaghast s'enquiert avant tout de son état. « Gw- Inquisiteur, est-ce que ça va ? » Mais sans étonnement celui-ci s'indigne de la scène déroulée juste ici, accusant autant l'apostate que sa propre personne. Il serre les dents, scrute brièvement cette dernière avec sa main accrochée sur le pommeau de son épée. Qu'il retire bientôt, certain qu'elle ne se risquera pas à l'attaquer ouvertement aux yeux de tous - même si il aurait bien aimé qu'elle s'enfonce un peu plus. En tout cas, il n'hésite pas à porter le blâme sur elle, espérant que les accusations sortant d'entre ses lèvres auront plus d'impact que les siennes. « Elle est dangereuse. Elle n'a rien à faire ici. Elle se vante presque d'avoir tué l'un de mes amis, puis me menace et m'attaque ! C'est son oeuvre. » Il pointe du doigt le trou béant d'où se sont détachées quelques briques et où de la fumée s'échappe encore. « J'étais moi-même contrarié et quelques mots ont dépassés ma pensée, toutes mes excuses, mais sa réaction est démesurée. Elle aurait pu faire des dégâts plus monstrueux. » Il ajoute finalement quelques propos contre sa propre personne, prouvant qu'il n'est pas tout blanc dans l'affaire mais se plaçant toujours en tant que victime. D'ailleurs, il essaie de reprendre son calme, la clef pour être entendu.
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Mer 18 Avr - 21:25



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Elle le savait. Dès le départ, elle savait que c’était une mauvaise idée de l’envoyer ici. Peut-être Arion avait pensé bien faire en l’éloignant de la morosité qui s’était installée en elle une fois la bataille terminée. Mais elle n’avait rien demandé à personne. Pas d’aide, pas de compassion. Seulement qu’on la laisse en paix et qu’elle puisse contempler à loisir le chaos qu’ils avaient apporté à Kirkwall et leur brillante victoire. Un premier pas vers la liberté et la justice. Mais une justice biaisée et entachée par le sang répandu sur les pavés de la ville et sur ses propres mains. Une justice hargneuse, avide de châtiment. De cela, elle l’est encore, comme si rien ne pouvait apaiser sa colère. Et la voilà maintenant au cœur des ennuis dont elle a moitié responsable. Car cela ne peut pas être que de sa faute, n’est-ce pas ? Non, sûrement pas.

Le brasier dans son cœur s’éteint subitement à l’apparition de l’Inquisiteur, bien que les braises subsistent. Elle maudit le hasard qui a voulu qu’il arrive pile au meilleur moment de sa confrontation avec le Templier. Quelques secondes plus tôt, et il aurait goûté de plein fouet à sa magie. Ce qui serait pire encore. Elle va pour s’excuser, mais le regard brûlant de Draco et son empressement à faire retomber l’entière responsabilité sur ses épaules lui coupe l’herbe sous le pied. Avec lenteur, elle tourne un regard assassin vers le Templier, serrant la mâchoire. « Peut-être devriez-vous reconsidérer la loyauté d’un homme qui prétend être l’ami des Templiers… Ne serait-ce pas là les paroles d’un traître après tout ? » Les mots sont crachés tel un poison, avec une colère contenue. Non, c’en est terminé des boules de feu pour cette fois-ci. Mais le malotru ne perd rien pour attendre. « J’ai fait un long voyage pour venir ici au nom d’Arion, en tant que messagère de la rébellion des mages. Et voilà que cet énergumène m’accueille en m’accusant de choses dont il ne sait strictement rien, comme s’il avait quelques comptes à régler, alors que je ne le connais même pas ! » feule-t-elle après le Templier. Si ces yeux avaient un quelconque pouvoir, nul doute qu’eux aussi auraient lancé des boules de feu en cet instant. Mais la présence de témoins ainsi que de l’Inquisiteur l’oblige à maintenir son calme cette fois-ci.

C’est avec un ton restant rude mais sincère qu’elle s’adresse à l'Inquisiteur. « Je suis désolée que vous ayez eu à subir les répercussions des dégâts que je viens de provoquer. » Sans doute est-ce là le maximum qu’elle puisse faire en matière d’excuses sincères. Et sans doute aussi que cela ne sera pas suffisant. Elle qui voulait quitter les lieux aussi vite que possible, cela semble à présent compromis.

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Ven 20 Avr - 16:55



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« Joignez ce qui est complet et ce qui ne l’est pas, ce qui concorde et ce qui discorde, ce qui est en harmonie et ce qui est en désaccord ; de toutes choses, une et, d’une,toutes choses »
Les voix s'élèvent et prônent la culpabilité de l'autre, tandis que dans la caboche de l'Inquisition la migraine pulse. Il ne peut croire qu'ils assistent à une parfaite illustration du problème précédemment soulevé, tout ce qu'il exècre, tout ce contre lequel il se bat. Il remercie toutefois le firmament que Bastian n'ait ni été dans les environs au même moment ni toujours porteur de son grade de Commandant des Armées. Auquel cas, il n'aurait fait qu'une bouchée des importuns et les aurait à peine mastiqué avant de les mollarder plus loin. Lui-même, s'il se fait parangon de tolérance et parfois de laxisme quant à ses troupes à domicile, amplement plus permissif qu'il ne devrait l'être, refuse un tel irrespect du règlement. Son autorité bafouée ne peut le demeurer, les gants de velours sont remplacés par des gants de fer pour cette joute particulière dont il ne laisserait rien passer. Il y a d'abord l'argutie de Draco aux côtés duquel il ne peut ni ne veut siéger par favoritisme – bien au contraire, leur relation singulière ne lui donne qu'un bien-fondé supplémentaire pour sévir. « La présence des gens en mon Quartier Général ne découle en aucune manière de votre préférence, ser Pentaghast ! » Tranche t-il pour couper court à son discours, non sans en faire de même avec la renarde dont il considère tardivement la réelle présence, conscient que sa place originelle se trouve à Kirkwall auprès d'Arion. « Mes considérations ne sont pas non plus de votre ressort Wilhelma ! »

Gwenaël grogne, appuie sa paluche contre son oreille. Il a mal et la douleur annihile une réflexion propice, tant et si bien qu'un guérisseur est dépêché et s'approche rapidement de lui. Ce dernier place sa paume à hauteur de la meurtrissure interne, une douce luminescence opaline émanant ensuite pour dulcifier l'inconfort. Un certain soulagement se lit sur le faciès de l'adonis, auquel l'on donne un linge pour se débarbouiller de cette hémoglobine qui l'inonde. « Tous les deux, si vos excuses sont entendues, vous devriez avoir honte. » Il achève son nettoyage approximatif puis en revient à la situation, observé et écouté par tous les témoins environnants qui n'en perdent pas une miette. « Au-delà du fait que l'Inquisition soit l'oriflamme de l'acceptation sans distinction, nous ne pouvons nous permettre d'être divisés en des temps comme ceux-ci. Vous êtes le parfait exemple de ce qui a mené à la guerre des mages et des templiers ! Vous blasphémez - et je pèse mes mots – les convictions pour lesquelles nous nous battons ! » Ses prunelles hyalines regardent autour de lui, considère cette foule hétéroclite avec attention. Triste constat qu'il faille un accident pour que les gens puissent prendre la mesure de ses mots, mais l'occasion est trop belle pour ne pas divulguer son message. « Les mages ne sont pas tous des maléficiens ou des abominations, les templiers ne sont pas tous des extrémistes au service de la domination. Notre désir d'égalité doit nous faire abattre ces poncifs, un siècle durant nous avons prouvé que le vivre ensemble était possible, l'archaïsme de la Divine nous a peut-être ramené en arrière mais il ne doit pas entacher les mœurs de ceux qui y croient. L'Inquisition se lève pour restaurer la paix, pas pour asseoir le bon droit de l'un sur l'autre. Ceux qui ne partagent pas ces valeurs n'ont pas leur place ici. »

Les Chercheurs à proximité se détendent, chacun observe son voisin, tous emprunts de respect et de silence face à la solennelle déclaration. Les soldats iraient ergoter dans leur coin, corroborant ou non les propos de l'Inquisiteur qui, au moins, s'est fait entendre. Un geste de sa part enjoint tout le monde à retourner vaquer à ses occupations, tandis qu'il prend la rouquine et le névarran à part. Il n'en a pas fini avec eux et s'adresse en premier lieu à la rebelle. « Je vais vous conduire à mes conseillers pour que vous puissiez apporter la parole d'Arion. Mais ne vous y trompez pas, votre qualité d'Ambassadrice ne vous offre pas d'immunité, ce que vous avez fait aurait pu avoir de graves conséquences. Les règles sous mon toit son strictes, pas de magie en dehors des zones d'entraînements et des laboratoires. Encore un manquement et vous serez renvoyée à Kirkwall. » Il pivote vers son partisan. « Quant à vous. » Il sourcille, les yeux dans ceux de son ordinaire galant poète. « Vous êtes suspendu de votre prochaine mission et assigné à la Réserve. » Sanction exhaustive, après laquelle il conclut. « Que je n'entende pas reparler d'un conflit entre vous. »
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Sam 21 Avr - 9:53



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Draco & Wilhelma

« It is dangerous to be sincere unless you are also stupid. »
C'est un échec. Son masque étiolé par la colère, l'espace de quelques instants, Draco réalise que ses cartes ont été mal jouées et qu'il porte autant le blâme que la mage qu'il accuse. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'Inquisiteur les traître de la même manière, peu importe leurs versions bien différentes mais rappelant les tensions ayant toujours déchiré mages et templiers au cœur d'une organisation qui se veut neutre. Ce n'était pas malin de sa part. Il ravale la moindre réflexion qui franchirait ses lippes, baisse légèrement la tête, plus dans l'objectif de reprendre un meilleur contrôle que de paraître désolé même si c'est le cas en extérieur. Honte, oui et non. Le Pentaghast regrette seulement d'avoir éveillé la colère de Gwenaël envers lui alors qu'il escomptait qu'elle soit uniquement destinée à Wilhelma. C'est ça, jouer avec le feu.

Si bien évidemment il n'approuve le discours honorable de l'Inquisiteur, il n'a aucune envie que cet incident se répercute en privé, ou prenne même des proportions plus graves encore en ce qui concerne sa mission. C'est doucement qu'il opine du chef en accord avec ce dernier, ignorant la présence de l'apostate pour éviter que la rage ne s’insinue à nouveau en lui - accompagnée du manque de jugeote.

Quand finalement la foule est congédiée et qu'il ne reste plus que tous les trois, il se doute qu'il ne s'en sortira pas sans rien, même si c'est une corvée en guise de punition. Il sera difficile de rattraper son écart d'aujourd'hui convenablement en privé avec Gwenaël pour l'heure, faute de Bastian à l'affût, mais les mots doux et présents d'excuses lui serviront une fois encore à juste titre. De plus, une idée lui traverse l'esprit : prétendre que son sevrage n'était pas étranger à son impulsivité mal placée. Excellente idée, de quoi éveiller une certaine pitié dans son cœur, mais pas alors que le sang est encore à chaud. Plutôt sur la missive désolée. Car il risque d'avoir le temps, si il est congédié à la Réserve... L'ancien Templier opine du chef. « Je comprends. C'était idiot de ma part. Toutes mes excuses Inquisiteur, je resterais désormais à ma place. » Une œillade navrée envers le concerné, il ne se risque pas à une plus noircie envers Wilhelma à qui il adresse seulement un sourire hypocrite. Il aura l'occasion de prendre sa revanche un jour prochain, il le sait. Et cette fois-ci, il ne se fera pas bêtement piéger.
(c) DΛNDELION
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Lun 23 Avr - 20:02



  You don't know me at all  
" Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort. " C'était une connerie. La souffrance n'endurcit pas. Elle use. Fragilise. Affaiblit. L'âme humaine n'est pas un cuir qui se tanne avec les épreuves. C'est une membrane sensible, vibrante, délicate. En cas de choc, elle reste meurtrie, marquée, hantée.

Vos convictions.
Si la renarde ne dit rien – consciente que la situation ne se prête plus à la bravache – une lueur silencieuse illumine pourtant son regard. Une lueur qui en dit long. En s’engageant aux côtés d’Arion alors que la rébellion n’était encore qu’un vague concept, un embryon dans l’esprit du mage, elle n’a jamais escompté faire la paix avec la Chantrie et les Templiers. Si elle a rallié Arion, cela n’a toujours été que pour pouvoir réduire en cendre davantage d’ennemis qu’à elle seule. Et elle ne s’en est jamais cachée, à aucun moment. D’où son incompréhension lorsque Arion a décidé de l’envoyer ici, elle plutôt qu’un autre. Peut-être voulait-il la forcer à voir tout ceci, peut-être même avait-il escompté de ce qui allait se passer là. Avec ce vieux fou, on ne sait jamais. Et si les mots de l’Inquisiteur apaisent le feu brûlant à l’encontre de Draco, celui bien plus retors et vicieux qui couve en elle demeure inchangé.

Mais pour les intérêts des mages, elle se tempérera pour le reste de son séjour en priant pour qu’il soit aussi court que possible. L’idée de s’éterniser dans un lieu abritant de soi-disant Templiers repentis ou alliés l’insupporte au plus point. Mais elle se force, musèle la colère qui bout en elle. « J’en prends bien note, plus de magie en ces lieux. » Lorsque le rassemblement se disperse enfin et qu’elle capte le sourire de Draco qu’elle devine hypocrite, l’envie de le lui ôter d’un soufflet lui effleure l’esprit avec tentation. Elle se contient néanmoins, consciente qu’il serait suicidaire de provoquer un nouvel esclandre seulement quelques minutes après la première. Au Templier, elle retourne donc un visage froid mais neutre, qui s’adoucit légèrement face à Gwenaël. « Je parie que vous avez déjà votre lot de mages ici, mais si cela vous tiraille encore et peut m’excuser, n'hésitez pas. » A ses mots, ses yeux sondent le visage meurtri de l’Inquisiteur. On oublie vite que derrière le feu qui semble couler littéralement dans les veines de la rouquine, se cache également une aptitude aux soins bien trop souvent délaissée au profit d’une magie destructrice. Quoiqu’elle ne se formalisera pas s’il décide que vraiment, non c’est assez de magie pour aujourd’hui.

Quand au Templier, qu’il ne pense pas qu’elle l’oubliera de sitôt. Si on lui offrait le choix de faire tomber le Templier de son choix dans l’instant, nul doute qu’un regard courroucé s’abattrait aussitôt sur lui avant de déchaîner l’enfer.

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