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Sam 2 Déc - 15:42

Jeux dangereuxZevalassan & Anibal
"Vous pensez que vous l'aurez ? En un seul coup ?
- Douce Annie. Dois-je vous rappeler ô combien vous avez été encline à énumérer avec distinction mes nombreux duels afin d'appuyer le fait indéniable que je suis le duelliste parfait pour votre problème ?"
Annie baisse le regard pour observer sa paire de bottines cirées, tout en tortillant entre ses doigts ce qui lui sert d'habitude à cravacher sa monture : un superbe cheval antivan. Non, ce n'est pas sur moi qu'elle use de cet outil. Bien que ... pour l'avoir testé, il y a quelques atouts qui peuvent se discuter. J'avais le fouet en main bien évidemment. Je continue de la détailler de haut en bas pendant ce qui semble être une réflexion de haute importance. Une fille mignonne en soi, bien née dans la branche marchande, mais se prenant parfois pour une noble orlésienne alors qu'elle n'en a pas les ... atours. Je trouve d'ailleurs le fait qu'elle cache son visage tout bonnement idiot, mais je me garde de toute remarque. Ça me permet d'avoir un angle parfait pour m'imaginer encore les moments où je me suis emparé de ses épaules. Elle relève enfin la tête et je fais de même avec mes yeux.
"Le problème c'est que ...
- Hm ?
- ... Non. Rien."
La voilà qui se ronge les peaux autour de ses doigts. Cette fois, je sens bel et bien que ce duel, aussi bien payé soit-il va m'attirer quelque ennui. Et Annie, aussi mignonette soit-elle est sous ses airs la pire des manipulatrices. Il suffit de voir comment elle me sourit en voyant à quel point j'appuie mon regard face à son manque de justifications concernant ce "problème"

"Vous avez engagé quelqu'un pour me tuer. Ou bien ruiner ma réputation."
Je reste souriant, voir trop confiant à son goût au vu de l'air contrit qu'elle arbore dès à présent. Je remonte mes gants et vérifie que ma ceinture cache bien mon jeu de fléchettes empoisonnées.
"Voyons Alatriste. Vous m'êtes trop précieux ..."
- Autant que je l'étais quand j'ai accidentellement tué votre mari.
- Assurément."
Ah tuer un mari pour qu'une veuve puisse jouir des pleins pouvoirs en tant que femme. Ou du moins compléter les caisses diablement vide de sa haute famille marchande. Un sport que je vous conseille : vous prenez du plaisir autant dans la mort d'un imbécile, qu'en couche avec sa délicieuse et trop jeune femme. Bien que par moments, vous avez "l'honneur" de vous retrouver confrontés dans la situation que je vais avoir l'occasion de subir. Nous voilà enfin arrivés sur le supposé lieu du duel. Il fait nuit, la place des apothicaires est vide, seul l'eau de la fontaine et nos pas brisent le silence de ce bout d'Antiva. J'inspire profondément, me postant face à Annie non loin de la fontaine, le visage empreint d'une douceur intense pour ce brin de femme élégant. Elle me rend ce regard, prenant ma main gauche pour la couvrir de baiser alors que je viens de l'habiller de mon gant de cuir. J'hausse un sourcil quand elle appuie, presse comme pour retenir cette main d'une passion on ne peut plus agréable, mais aussi suspecte au vu de la situation.
"Vous êtes formidable Alatriste. Autant en tant que dueliste qu'en tant qu'amant."
J'attends la suite, non sans poser ma main libre sur ma hanche. Ma position n'a pas été anodine car j'ai entraperçu un reflet dans l'eau de la fontaine. Un reflet peu engageant.
"Mais je suis possessive. Je dois vous tuer."
À peine dit-elle cela que je m'empare d'une de mes fléchettes, envoie valser la veuve vers le pavé pour me dégager de son emprise et ainsi éviter ce qui se lance vers moi. Une pique de glace. Mes yeux s'agrandissent et ni une ni deux, porté par le stress et la tension du moment je lance ma fléchette imbibée de Morteracine vers l'endroit d'où à été lancé ce brin on ne peut plus désagréable de magie. L'homme hurle, touché en plein milieu de la chair séparant nuque et clavicules avant de tomber tétanisé.
"Essayez. Mais je ne suis pas votre impotent de mari."

Je sors ma rapière et me met en position de combat, bien que ma taille me lance. J'ai été touché par la pique à cet endroit et l'on va dire que mon chemisier blanc prend une teinte rouge qui est très peu à mon goût. Un homme sort encore de sous les allées pour essayer de me toucher en plein coeur, mais je l'évite d'un pas de côté au bon moment. Je l'embroche au dos au niveau de ses hanches non sans grimacer de douleur avant que mon oeil averti se pose en direction de l'ancienne position d'Annie. Je dis ancienne car sa présence manque soudainement à l'endroit où elle était censée être. Je finis d'achever l'homme en lui brisant la nuque entre mes deux mains, tout en fixant la jeune femme partir vers ce qui semble être un humain.
"En face de quelqu'un qui peut vous nuire, il y a autant de danger à en dire trop que pas assez.
- Tues-le comme convenu. Et mon père te donnera plus qu'aucun de tes semblables n'aura en pièces en Antiva."
Pendant que la dame fomente son complot avec ce qui semble être son nouveau jouet, je pose ma main sur ma blessure pour prendre conscience de sa gravité. Gravité somme toutes légère, mais qui me lance indubitablement. Maintenant, je n'ai plus qu'à attendre de voir ce qui va me tomber encore dessus. Pour ne pas changer. Ah que la vie de dueliste et marchand est bien remplie ....

© Crimson Day
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Sam 30 Déc - 19:05


Un bûcher pour les sots


Les rues d'Antiva ne sont pas moins sûres la nuit que le jour, disons qu'elles ne le sont tout simplement jamais. Ayant grandi dans ces rues, Zevalassan les connaît aussi bien que sa poche, et savait par où passer s'il ne voulait pas être vu ou faire de mauvaises rencontres. Les toits étaient ses amis, tout comme les ruelles sombres et sinueuses où un étranger aurait tôt fait de se perdre.

Curieux, il avait suivi un marchand humain cette nuit-là. L'homme l'intriguait autant qu'il le répugnait : il n'avait ni bâton de mage, ni oreilles pointues, donc il ne valait rien. Point. Quand bien même il n'était pas si désagréable à regarder. Tout au mieux ferait-il un bon jouet.

Ses voyages hors d'Antiva avaient au moins eu le mérite d'étendre le savoir magique de Zevalassan : il avait peut-être sous ses yeux un excellent cobaye. Son maître désapprouverait, mais il n'en avait que faire. Impulsif, asoiffé de sang, il se repaissait du spectacle que lui donnait à voir cet homme. Il savait se battre, il était sûrement un peu présomptueux aussi... Cela lui fera une bonne leçon.

S'approchant doucement et le plus naturellement possible, Zevalassan fit comme si de rien n'était, feignant l'ignorance la plus totale quant à l'humain en face de lui.

— Oh, je ne dérange pas, si ?

Bien sûr qu'il dérangeait, entre tous les cadavres alentour et la femme partie discuter avec un autre humain... Mais peu importait. Zevy n'avait besoin que d'un court instant.

— Vous êtes blessé ? Laissez-moi voir...

Il posa sa main sur la plaie, et avec le sang qui s'en échappait, entrepris de lancer un sort sur l'homme. Prendre possession de son esprit, le forcer à faire ce qu'il ne voudrait pas faire... Par pur jeu. C'était drôle, non ?


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