Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Sam 27 Jan - 21:10


SOMEBODY THAT I USED TO KNOW



Habillé de noir, couleur d'un deuil qu'il ne quittait pas, coeur brisé de le voir renouvelé, Gabriel traversait les couloirs de la tour d'or, prison d'argent qu'était le Cercle des mages; il avait une autorisation de visite, alors même qu'il ne possédait de famille dans le Cercle; mais il fréquentait les plus grands et d'aucuns lui devaient quelques services, ainsi avait-il pu accéder à l'endroit, gardé par des hommes et femmes armés jusqu'aux dents, tendus par le conflit qui se présentait à Kirkwall, quand bien même Gabriel ne voulait pas y penser. Il avait déjà trop perdu, il refusait de perdre encore, et c'était l'une des raisons de sa visite en ces lieux. Une fois guidé par un Templier devant une porte, il attendit que ce dernier s'éloigne avant de frapper et de rentré une fois inviter, pour y saluer la résidente permanente, la prisonnière.

"Comtesse de Pomery, un plaisir de vous revoir, même si la liberté vous sied mieux au teint"
Il aurait pu lui rendre visite bien plus tôt, mais il n'avait pas osé, sa condition lui rappelant ce que son frère aurait pu, aurait dû subir. Pour le meilleur ou pour le pire, il ne savait pas trop de dire. "Vous n'avez pas changée." Il plaça un petit sourire, le plus sincère possible avant d'assurer que la porte était bien fermée et qu'ils étaient seuls. Il aurait aimé rattraper le temps perdu avec elle, une amie proche, une connaissance d'enfance, une ancienne personne qui avait compté à son coeur, directement; mais il ne pouvait se le permettre, car du temps, il en manquait justement. Il retira son masque de verre, pour lui offrir visage sincère; " Béatrice, j'ai besoin que vous me rendiez un service" il s'approcha légèrement, se penchant vers elle pour lâcher une poignée de murmures "j'ai besoin que vous joigniez cette courte missive à mon frère dans votre prochaine lettre pour lui" Il hocha la tête " je ne suis pas Castiel, mais vous êtes probablement encore en contact...je l'espère car..il a tant à apprendre..." Il posa deux doigts entre ses yeux, le visage dévasté par le deuil "voyez par vous même" dit-il avant de lui tendre un morceau de parchemin sur lequel son message était écrit.

"Zachariel, mon frère. Je ne peux m'étendre car je sais combien t'écrire en ces temps de trouble est dangereux, mais j'ai enfin trouvé un moyen de le faire. J'espère que tu te portes bien, de tout mon coeur. Mais je suis porteur de tristes nouvelles. Lenaelle est décédée, il y a quelques mois, peu après ton départ, emportée par sa condition. Et il y a peu...tu as dû le sentir, tu dois le savoir au fond de ton âme, mais voilà; Castiel est mort. Je ne peux m'étendre plus longtemps, mais j'ai besoin de toi, ô frère, alors essaye d'au moins rester en vie. Tu sais comment me joindre. Qu'Andrasté te garde, Gabriel." Il connaissait ses mots par coeur et observa le visage de Béatrice tandis qu'elle le lisait. Il n'avait pas le coeur à prononcer ce qui était écrit; en tracer les lettres avait été assez douloureux comme ça. "Vous êtes mon seul espoir, chère amie." Dit-il finalement, la voix traversée par la peine.



avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Dim 28 Jan - 19:22




Gabriel & Béatrice
Somebody that I used to know



Béatrice lisait pensivement, assise dans un coin de la pièce. Elle ne s’attendait pas à recevoir de la visite ; presque personne ne venait jamais la voir. Elle ne le prenait pas mal, elle leur pardonnait : ses parents n’auraient jamais voulu poser un pied ici, sa sœur s’en voulait trop. Zachariel était à des lieux d’ici, libre mais fugitif – qui savait ce qu’il faisait, ce qu’il vivait. Castiel était occupé par son travail et certainement celui des trois qu’elle désirait le moins voir en cet instant, quoi que la jeune femme fasse son possible pour ne pas lui en vouloir. Il n’avait fait que ce qu’on attendait de lui, après tout. Quant à Gabriel... Lorsque des coups résonnèrent contre le panneau de bois, Béatrice ne s’était pas attendue à le voir entrer sur son invitation. Un Templier, un autre mage, mais pas un visiteur – pas le compositeur de la cour. Ce fut tout de même une agréable surprise, et elle se leva en reposant le livre sur son fauteuil. « Marquis de Serault, » répondit-elle avec un sourire « votre visite est une agréable surprise à laquelle je ne m’attendais pas. »

La trouverait-elle aussi agréable en apprenant la véritable raison de sa visite ? Rien n’était moins sûr. La jeune femme laissa apparaître un léger sourire amusé à sa remarque. N’avait-elle pas pris quelques rides, cheveux blancs ou autre en restant enfermée ici ? Elle avait l’impression de vieillir un peu plus à chaque minute enfermée ici, littéralement. Béatrice était heureuse de revoir un visage familier, une personne qui avait compté pour elle de bien des manières, et qu’elle comptait encore parmi ses amis, malgré l’enfermement, malgré l’éloignement, malgré les aléas de la vie. Justement. La mage fronça légèrement les sourcils lorsque Gabriel retira son masque, lui révélant qu’il avait besoin qu’elle lui rende un service. La demande était étonnante, inquiétante aussi : quel genre de service pouvait bien rendre une mage enfermée dans sa tour ? Et Béatrice ne pensait pas que cela ait un quelconque rapport avec la de Lydes à qui il faisait la cours depuis un long moment déjà : il faudrait d’ailleurs qu’elle lui demande des nouvelles de cette entreprise.

Béatrice se figea légèrement, néanmoins, lorsque Gabriel évoqua son frère. Evidemment, qu’elle pourrait faire ça pour lui : restait à savoir s’il s’agissait d’une bonne... Ou d’une mauvaise nouvelle. Et il fallait être totalement idiot pour penser qu’il puisse s’agir d’une bonne nouvelle. Rester à savoir qui. Elle hocha légèrement la tête en prenant le morceau de parchemin, lisant ce qu’il contenait à la demande du de Serault. Progressivement, au fil de sa lecture, son visage se décomposa. Castiel était mort... Il avait beau être l’une de ces personnes qui avaient participé à son enfermement, avoir tenté de la questionner sur la destination de Zachariel, il n’en restait pas moins quelqu’un qu’elle avait apprécié. Qu’elle appréciait encore. Sa gorge se serra en pensant qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de lui dire qu’elle ne lui en voulait pas pour tout ça : mais elle n’était pas le plus touchée par ce deuil, loin de là. Les trois frères étaient nés ensemble, après tout. La jeune femme replia doucement le parchemin, remerciant ses années d’entraînement au Grand Jeu de lui permettre de ne pas verser plus d’une larme alors qu’elle en avait envie.

« Je suis désolée, Gabriel... » elle ne savait pas vraiment quoi dire de plus, elle avait du mal à trouver les mots pour réconforter les personnes endeuillées. Il n’était pas aisé de leur changer les idées, de tenter de leur montrer le bon côté des choses en pensant que la personne perdue l’était... Pour toujours. « Je lui joindrai ton mot, bien évidemment, tu peux compter sur moi... » Béatrice hésita un instant, avant d’ajouter d’une voix douce – et basse, comme si elle craignait que quelqu’un d’autre ne l’entende ; « Me permets-tu de le réécrire, si tu n’en as pas la force ? Je n’utilise pas son véritable nom, de peur qu’on ne se serve de ces lettres pour le retrouver... » Et vu les moyens mis en place pour retrouver les mages, elle était persuadée que leurs lettres étaient surveillées. Clément de Cerfbois n’avait rien à se reprocher ; Zachariel de Serault, en revanche...

HRP.
° CODAGE PAR DITA | EPICODE °
avatar

Invité

Invité

Revenir en haut Aller en bas

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

- Sujets similaires